Portrait d'Aelan Vaast, originaire de Tahiti, membre du collectif France olympique, concernée la qualification pour Paris-2024 et soeur de Kauli Vaast, elle même déjà qualifiée pour les Jeux.
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00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:31Je m'appelle Aylan Vast, j'ai 18 ans et j'habite à Veirao.
00:39J'ai commencé très jeune sur les plages de l'autre côté de l'île.
00:42C'est mon sport, c'est ma passion, je fais ça tous les jours.
00:45J'ai commencé le surf avec ma famille, mes frères.
00:47J'ai vu que mon grand-frère en faisait, donc forcément j'ai voulu faire la même chose que lui.
00:55Plus à Tahiti, entouré d'océans, on est obligé de faire un sport lié à la mer.
00:59J'ai commencé à faire la compétition très jeune, après c'était des petites compétitions entre amis sur les plages.
01:04Je devais avoir 6 ou 8 ans pour ma première compétition.
01:08Ça m'a tout de suite plu le fait de se concurrencer avec les autres filles,
01:12voir son niveau et toujours essayer de progresser à chaque compétition, à chaque rencontre.
01:16C'est un sentiment que j'aimais bien, se dépasser et toujours chercher le meilleur.
01:22J'ai quitté Tahiti quand j'avais 15 ans pour faire ma première et ma terminale au Pôle France à Biarritz.
01:28C'était compliqué au début, il fallait s'adapter à la mentalité des gens, au milieu, la France, le froid.
01:33Mais franchement, ça a été le meilleur choix que j'ai fait dans ma vie.
01:36Ça m'a vraiment ouvert, ça m'a fait grandir vraiment.
01:44La vie à Tahiti est quand même différente de la France.
01:48C'est pas la même ambiance.
01:50Je dirais que c'est vraiment ouvert avec les personnes.
01:53On partage beaucoup, la vie est tranquille, on profite de ce qu'on a.
01:57On a un mode de vie différent.
01:59C'est sûr, il n'y a pas grand chose à faire, tu es sur une île,
02:02mais en habitant ici, tu t'adaptes et tu profites.
02:18Tahiti, on a vraiment beaucoup de vagues, on est chanceux.
02:20On a des plages sur la côte nord, quand c'est la houle de nord,
02:23ou alors les vagues de récif sur la presqu'île ou encore même en ville.
02:27À chaque fois qu'on a une houle, on a un spot à surfer.
02:30Donc ça, c'est vraiment un avantage pour nous.
02:32C'est un endroit où on peut s'amuser,
02:34où on peut s'amuser avec les gens,
02:36où on peut s'amuser avec les gens,
02:38où on peut s'amuser avec les gens,
02:40où on peut s'amuser avec les gens,
02:42où on peut s'amuser avec les gens,
02:44où on peut s'amuser avec les gens,
02:46où on peut s'amuser avec les gens,
02:48où on peut s'amuser avec les gens,
02:50où on peut s'amuser avec les gens.
02:52C'est vraiment quelque chose de top ici.
02:59Je vais beaucoup plonger avec mes frères,
03:01parce qu'ils pêchent beaucoup,
03:03donc je les accompagne de temps en temps.
03:05J'ai aussi des entraînements de natation.
03:17Je vais courir en montagne,
03:19parce que c'est vraiment différent.
03:21Ce n'est pas la mer, c'est la montagne,
03:23donc c'est vraiment quelque chose
03:25qu'on aime bien faire,
03:27et c'est toujours beau d'être avec la nature.
03:35Moi, j'habite ici, dans le canton du Terre-Haute-Haute,
03:37c'est la commune d'à côté,
03:39c'est le bout de la route,
03:41mais c'est vrai que c'est un peu
03:43toujours un endroit spécial.
03:45Terre-Haute-Haute, c'est une vague spéciale,
03:47comme je l'ai dit,
03:49parce que c'est une gauche
03:51où tu peux rester en bateau
03:53juste dans la faille seulement,
03:55qui tube la plupart du temps.
03:57Elle est quand même puissante,
03:59mais elle est belle à surfer,
04:01et tu t'amuses à chaque fois,
04:03et tu prends que du plaisir sur cette vague,
04:05il n'y a que des bonnes vibes.
04:15J'ai eu du mal à comprendre cette vague,
04:17mais maintenant c'est bon,
04:19il faut accepter de bouffer,
04:21et de tomber pour la comprendre.
04:23Il ne faut pas forcer,
04:25il faut plus surfer,
04:27prendre du plaisir,
04:29et être en confiance avec la vague,
04:31c'est ce qui est le plus important.
04:33Il ne sert à rien d'avoir peur
04:35parce que c'est Terre-Haute-Haute,
04:37c'est une vague comme les autres,
04:39il faut juste la comprendre.
04:45Les filles ont leur place ici,
04:47c'est vrai que celles qui arrivent
04:49ont un peu plus de mal,
04:51parce que c'est normal,
04:53la vague fait peur.
04:55Nous les filles, par exemple,
04:57si on veut prendre une vague,
04:59on va la prendre,
05:01on ne va pas discuter avec les autres,
05:03si on rame, on l'aura.
05:07Les Jeux Olympiques,
05:09c'est l'événement le plus important
05:11pour un sportif, je dirais,
05:13c'est quelque chose d'incroyable,
05:15rien que d'y participer,
05:17ce serait ouf, c'est vraiment un objectif.
05:19C'est sûr qu'avoir un frère et une sœur
05:21qualifiés pour les Jeux Olympiques,
05:23ce serait vraiment incroyable.
05:25De savoir qu'il y a encore une place
05:27qui est possible, ça motive
05:29et ça donne toujours espoir.
05:31Lui, il a réussi, il reste que moi
05:33pour savoir, mais ce serait vraiment
05:35quelque chose d'incroyable.
05:43Sous-titrage Société Radio-Canada