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00:00Madame, Monsieur, bonsoir et bienvenue à cette édition des questions économiques,
00:23Projet de loi de finances 2025, le Président de la République fixe le cap dans une circulaire
00:30signée le 23 octobre dernier. Le chef de l'État donne les grandes orientations qui
00:35vont sous-tendre la préparation du budget 2025 baptisé Budget d'impulsion socio-économique.
00:44Ce budget doit pouvoir permettre aux Camerouns d'atteindre ses objectifs de croissance et de
00:50développement. Les principaux ressorts de ces orientations budgétaires sont aux mues. Nous
00:56êtes à l'édition des questions économiques et sous le plateau avec moi Monsieur Jeff Samban Bonu
01:01qui est expert des politiques publiques. Bonsoir et bienvenue sur le plateau. Bonsoir Madame Ebbinger,
01:07merci de m'accueillir. Alors le budget de l'État du Cameroun pour l'année 2025 est appelé à être
01:14un budget d'impulsion socio-économique. Pourquoi un budget d'impulsion socio-économique ? La circulaire
01:22a très bien précisé le budget d'impulsion socio-économique parce que les objectifs sont
01:26visés ceux de la croissance économique ou encore de rattraper le développement économique compte
01:33tenu de l'austérité sur le plan international et national et maintenant a envisagé des mesures
01:39pour atténuer aussi les effets justement de cette austérité internationale ou économique sur les
01:44ménages. C'est pour ça qu'on évoque le budget d'impulsion socio-économique. Donc on va accentuer
01:49les efforts pour l'amélioration de la croissance économique mais aussi pour alléger un tout petit
01:56peu ces effets de, on va dire, d'austérité ou encore de l'inflation sur les ménages et donc
02:02permettre donc que l'on puisse toucher les deux axes du développement à savoir l'axe de développement
02:08sur le plan simplement quantitatif et sur le plan qualitatif. Nous avons le PIB qui devrait
02:15augmenter mais aussi nous devons savoir que l'indice de développement humain, en tout cas le nombre de
02:20calories par habitant devrait aussi augmenter et permettre donc que les populations les plus
02:25vulnérables ne soient pas laissées en arrière et donc être soutenues dans le cadre justement des
02:31activités des ménages. Donc permettre que le pouvoir d'achat des Cameroonais continue d'être
02:37soutenable pour que ceux-ci puissent continuer à vaquer à leurs occupations et à maintenir aussi
02:42un certain niveau de vie qui ne soit pas celui de cette austérité là. Alors justement vous parlez
02:47d'austérité et c'est le contexte, j'ai un désir, mondial, c'est un contexte d'austérité mondiale
02:55peut-être du fait de la persistance des crises dans le monde ? Oui vous touchez juste au point
03:01effectivement le président de la République l'a d'ailleurs dit dans le cadre quand il précise
03:06les conditions macroéconomiques et surtout le contexte international, il le précise justement
03:11qu'il est marqué par les crises en Ukraine et dans le Moyen-Orient. En dehors de ces crises là,
03:16il y a au sein même... Les crises qui elles me font suite à la crise sanitaire d'il y a quelques
03:22années. Voilà il ne faut pas l'oublier parce que nous sommes en période post-covid et donc il y a
03:26une sorte de redressement de l'activité économique sur le plan international et mondial. Et ces crises
03:32que vous avez mentionnées, il y a le fait qu'elles impactent aussi la ressource énergétique
03:39essentielle de laquelle tout le monde est aujourd'hui lié, notamment les hydrocarbures
03:45qui font en sorte que les conditions d'approvisionnement, parce qu'elles interviennent
03:51beaucoup plus dans le cadre des transports, par exemple transport fluvial maritime et qui
03:56permettent les approvisionnements en produits et denrées de première nécessité dont dépendent la
04:01plupart des pays en voie de développement et aussi des intrants agricoles desquels justement
04:06notre production interne dépend. D'où justement le programme d'impulsion socio-économique du
04:12Président de la République qui intègre ici justement un accroissement des efforts...
04:16On va en parler justement. Lorsqu'on parle des intrants agricoles, je pense tout de suite aux
04:22engrais dont les prix ont pratiquement triplé. Alors comment dans ce contexte d'austérité
04:28économique mondiale, comment le Cameroun lui peut impulser sa croissance ? Certes on va dire que
04:36notre pays fait preuve de résilience et que contrairement à certains autres pays voisins
04:42ou alors plus plus lointains, notre pays n'est pas entré en récession même pendant les périodes
04:49les plus difficiles, mais sauf que c'est des périodes difficiles qui perdurent. Alors dans
04:54ce contexte-là, comment impulser sa croissance ? Et je voudrais qu'on s'arrête sur quelques
04:59éléments qui ont retenu l'attention du Président de la République. Il y a le programme d'impulsion
05:04initiale, mais surtout le plan intégré d'import substitution. Arrêtons-nous d'abord sur le programme
05:11d'impulsion initiale EP2I. Alors il faut dire, vous faites très bien de signaler le contexte
05:17international. Et il faut rappeler que nous sommes en période post-Covid. Et donc dans le
05:23cadre de la période post-Covid, la plupart des états sont en train de rattraper les retards et
05:29d'essayer de se relancer, relancer les activités économiques, relancer en même temps aussi la
05:34croissance au sein des différents pays. Et donc dans le cadre aujourd'hui du programme d'impulsion
05:41initiale qui a été initié au niveau, qui est lancé cette année-ci, tout simplement il concerne
05:47beaucoup plus le financement du secteur industriel, il faut le dire. Parce que le secteur industriel
05:52qui est en réalité la base par laquelle il faudrait l'énergie, on va dire. L'énergie par
05:58laquelle le développement économique pourra effectivement avoir lieu, parce qu'il passera
06:04par la transformation structurelle. Peut-être que je fais une petite parenthèse sur la
06:09transformation structurelle que beaucoup entendent. Beaucoup de gens entendent parler de
06:13transformation structurelle, mais véritablement on pense que c'est une vue de l'esprit. Mais non,
06:17la transformation structurelle c'est quoi? Il faut déjà très bien la définir pour que l'ensemble de
06:22vos téléspectateurs le comprennent. C'est le fait justement de choisir dans un secteur économique,
06:27dans une économie, deux secteurs. Le secteur traditionnel et le secteur moderne. C'est-à-dire
06:31le secteur traditionnel qui est représenté par l'agriculture et le secteur moderne qui est
06:35représenté par l'industrie. Donc il est question, n'est-ce pas, d'encourager la transformation des
06:43produits qui viennent du secteur le moins rentable, le moins productif, le secteur traditionnel qui a
06:49une faible productivité, peut-être pas le moins productif, mais qui a une faible productivité en
06:53termes de valeur ajoutée. Parce que quand vous produisez, par exemple, pour que ce soit très
06:57simple, vous produisez le manioc, les tubercules de manioc ne sont pas transformées. Et donc le
07:01fait de transformer les tubercules de manioc, vous le mettez cette fois-ci dans le secteur
07:06moderne, c'est quand on parle de transformation, on prend déjà le surplus de ce secteur agricole,
07:11on le renvoie justement au niveau du secteur industriel, donc manufacturé, pour permettre
07:17qu'il y ait plus de valeur ajoutée. Et les valeurs ajoutées, c'est justement l'ensemble des
07:21produits dont bénéficient justement les premiers produits primaires, notamment le manioc qui est
07:26transformé en farine de manioc ou encore en tapioca ou encore en d'autres produits comme
07:31l'amidon et d'autres qui servent peut-être dans d'autres secteurs. En tout cas, ça permet d'avoir
07:35une plus-value. Une plus-value qui donc apporte beaucoup plus, parce qu'il y a des services qui
07:40vont se greffer justement à ce secteur. Et des emplois qui vont probablement se créer. Et des
07:44emplois qui vont se créer. Et le surplus de main-d'oeuvre qu'on a au niveau du secteur
07:48agricole peut migrer vers le secteur industriel ou manufacturé, et pour permettre justement un
07:53accroissement de la valeur. Donc, à partir de la transformation structurelle, on va donc dire
07:58que c'est l'industrie qui est le moteur du développement dans tous les pays. Et le tendon
08:03d'Achille de tout développement industriel, c'est le manque de financement des activités. Vous avez
08:10des producteurs qui ont la bonne volonté. Vous avez des terres qui sont justement peut-être
08:14disponibles, mais vous n'avez pas des intrants qu'on doit acheter. Il faut acheter des intrants.
08:18Il faut en même temps financer les projets de ces producteurs, les fermiers et tous les
08:22agriculteurs. Et donc, le manque de financement est dû au fait que ceux-ci, quand vous allez vers
08:26les banques, ils n'ont pas de garantie. Et l'absence de garantie à ce niveau fait en sorte que les
08:32producteurs ne puissent pas produire à grande échelle. Et donc, globalement, il faut donc un
08:37système de financement des activités agricoles et industrielles. D'où donc ce programme d'impulsion
08:43initiale qui va permettre de financer le secteur industriel dans le sens d'accroître les différents
08:50produits et surtout les transformer. Donc, globalement, c'est toucher effectivement du doigt
08:57le point angulaire qui permettra à ce pays de véritablement décoller parce que c'est ce qui
09:02se fait dans tous les pays. Ailleurs, on a vu des banques typiquement vouées au financement de
09:09l'industrie. Et en ce moment-là, il faut donc que les États soient présents comme le nôtre aujourd'hui
09:14essaie d'aller dans le sens des garanties qui sont accordées. Vous avez vu, il y a des garanties de
09:18200 milliards qui ont été accordées par des petites et moyennes entreprises. Il y a des méthodes,
09:22il y a des mesures d'atténuation justement, des modalités d'accès au crédit ou encore à la
09:29fiscalité des petites et moyennes entreprises qui sont mises en place. Tout cela participe donc
09:33d'accompagner le secteur industriel à se structurer, à se développer et à impulser justement le
09:39développement ou encore la croissance qu'on veut sur le long terme. Parce qu'il ne s'agit pas
09:43seulement de dire la croissance c'est à 4,5% l'année prochaine. Pour le faire, il faudrait
09:51effectivement accompagner le processus de développement industriel. Et c'est en ça
09:55que le P2I apporte justement un plus. Il y a le P2I, il y a également le plan intégré d'import substitution.
10:03En fait, les deux sont liés. Les deux sont liés. Parce que vous savez, à partir du programme,
10:08à partir du plan intégré d'import substitution par exemple, on a même ciblé. Parce que quand
10:13on parle d'industrialisation, il s'agit d'abord de cibler les secteurs. Vous ne pouvez pas vous
10:18industrialiser si vous n'avez pas ciblé des secteurs. Et les secteurs qui ont été ciblés
10:22sont contenus dans le plan directeur d'industrialisation, mais aussi dans la
10:27stratégie national développement 2020-2030. Et le secteur agro-pastoral, oui même aléatique,
10:33vient justement renforcer nos capacités. Parce que le Cameroun, il faut savoir que
10:38cette circulaire-là a l'avantage d'avoir un geste de réalisme qui est quand même à apprécier. Parce
10:47que c'est le secteur agro-pastoral aujourd'hui qui fournit davantage. Vous savez, quand on parle
10:52de secteur agro-pastoral, vous avez effectivement au-delà des produits des champs, il y a aussi
10:56les produits justement des fermes et des ranches, tout ce que nous avons comme vaches et autres qui
11:01sont là au niveau du pays. Et qui peuvent permettre aussi d'aboutir à un autre type d'industrie.
11:06Parce que vous allez transformer par exemple l'industrie laitière, vous allez l'avoir à ce
11:10niveau-là. Vous allez aussi transformer les produits champêtres justement en produits
11:15industriels. Vous allez aussi transformer justement, vous allez faire en sorte que dans
11:19le programme intégré d'impostation, diminuer la dépendance vis-à-vis de l'extérieur par rapport
11:24notamment à l'importation des poissons que nous avons au Cameroun aujourd'hui. Et donc renverser
11:30la tendance voudrait que nous puissions produire. Et qui bénéficie d'un certain nombre de dépenses
11:33fiscales. Des dépenses fiscales énormes. Et surtout une évasion en termes justement des
11:39dévices. Parce que nous achetons à l'extérieur et nous revendons moins. Donc il est question
11:45aujourd'hui d'avoir soi. Et du coup nous créons davantage la balance commerciale. Nous créons la
11:49balance commerciale effectivement. Et donc il est aujourd'hui question d'asseoir une politique. C'est
11:53mixte politique industrielle que nous avons choisie dans le cadre de la SND30 qui est
11:58celui de la promotion des exportations et justement l'import substitution. Monsieur Samba, avant que
12:05nous ne continuons cette émission, je voudrais quand même qu'on s'arrête sur notre production.
12:11On parle d'industrialisation à grande échelle pour satisfaire la demande locale. Pour
12:18exporter. Mais sauf qu'à la base, on n'a pas encore une production qui permet de nourrir
12:28nos différentes industries. Comment on procède à ce niveau là ? D'abord il y a un angle où
12:34vous voulez évoquer l'autosuffisance alimentaire. Qui permet donc de suffisamment produire localement
12:41pour nourrir les populations locales. Et donc couvrir les besoins du marché. Donc les besoins
12:45de la demande domestique. On dit très bien qu'aujourd'hui il est question d'encourager. C'est
12:51pour ça qu'on a fait un mixte de politiques. Parce qu'en réalité, peut-être qu'il faut le
12:54préciser, il y a trois politiques. En termes de politique industrielle, il y a trois stratégies.
12:59Ou d'autres l'appellent les politiques. La politique de promotion des exportations. La
13:05politique d'import substitution, donc du remplacement des produits desquels nous
13:10dépendons par les produits, par une production massive locale. Et la politique des industries
13:16industrialisantes. Celle-là c'est pour les pays qui sont déjà industrialisés. Parce que ça part
13:22d'un certain niveau de développement industriel déjà. Et donc par rapport à la production massive
13:28qui doit permettre de couvrir l'ensemble des besoins nationaux, il s'agit donc d'accompagner
13:32les producteurs à la base. Et la politique d'accompagnement des producteurs à la base,
13:37elle est assise aussi sur les allégements fiscaux. Sur un certain nombre d'incitations qui sont
13:42d'ailleurs accordées. Et vous avez, je crois que lorsqu'on parlait de la période Covid,
13:46à partir de 2020, on a mis en place un ensemble de processus dans le sens de la recherche et
13:53développement. Pour permettre que par exemple, l'on produise davantage le blé duquel les
13:58populations camerounaises dépendent. Pour fabriquer la farine de blé. Et pour permettre que ce blé-là
14:05puisse pousser sur le plan local. Mais il y a une autre activité qui est importante. C'est de
14:10tenir compte des permacultus. C'est-à-dire qu'on a travaillé beaucoup plus aujourd'hui à intégrer
14:16que nous devons avoir des cultures de contre-saison et des cultures permanentes. C'est-à-dire à toute
14:20saison nous devons avoir ces produits-là. Et ça devrait donc permettre d'accompagner. Mais la base
14:24est assise sur le financement de ces activités-là. Il faut donc accompagner les producteurs. Il faut
14:31aussi libérer les espaces fonciers d'Oumagnon. Et donc permettre d'avoir une politique qui va
14:38avoir une sorte de réserve foncière adressée spécifiquement aux besoins de l'agriculture.
14:45Nous avons dans la Damabo, on a parlé du blé. Mais il y a aussi une politique de substitution
14:51que nous devons avoir. Substitution dans le cadre non seulement des habitudes alimentaires. Mais
14:56aussi substitution dans le cadre des produits que nous avons localement. En clair, il faut par exemple
15:01penser à accroître la production de la farine de banane plantain, de la farine de manioc, de la
15:07farine de patate. C'est vrai que c'est des vœux. Mais il faut le préciser. La farine de patate,
15:14ni la farine de manioc, ni la farine de banane plantain, ni la farine de maïs n'ont pas le
15:19gluten qui est contenu dans le blé. C'est pour ça que nous voulons donc domestiquer la culture du
15:25blé. Je crois que 10,1 milliards ont été donnés à l'IRAD pour mettre en place les champs
15:30semenciers et qui permettront donc de produire davantage dans la Damabo et un peu ailleurs ce
15:36blé-là. Mais on peut mettre en place des politiques qui peuvent permettre que la quantité de blé que
15:42nous aurons sur le plan local soit adjointe par une farine de maïs ou une farine de manioc qui
15:49puisse aller ensemble et produire le pain que les Cameroonais peuvent effectivement consommer.
15:53Vous parlez de domestication. Et toujours dans la même veine, le Président a pensé qu'il était
15:59bon d'accroître l'offre locale des produits de grande consommation et des intrants agricoles.
16:03Oui, voilà. Par exemple, je crois qu'on a observé au cours de l'année 2023 une mise en place à ce
16:10fait-tu au niveau du ministère de l'Agriculture et de l'Environnement Rural. C'est quelque chose
16:14qui est encouragé. Je crois qu'il y a aussi eu le fait des politiques d'intégration. La mise en
16:21place des banques ou des centrales d'approvisionnement. Il y avait d'abord les centrales
16:27d'approvisionnement en intrants agricoles et fertilisants, pesticides et autres, et produits
16:33chimiques qui rentrent dans la densification de nos denrées alimentaires, dans la densification
16:40de la production de nos denrées alimentaires. Mais il y a aussi le fait que l'on veut domestiquer
16:45justement la fabrication de ces intrants-là pour qu'ici, sur place, il y ait des usines de
16:50production. Des engrais bio, parce que nous prenons des engrais chimiques, mais il y a aussi
16:54des engrais bio qui peuvent être fabriqués à partir du compost. Je crois qu'il y a une
16:58grande structure, une société de ramassage des ordures, qui fait un peu dans ces composts-là et
17:03qui permet donc aux agriculteurs d'avoir et la fiante et plein d'autres choses qui peuvent
17:08permettre justement d'en nourrir ou d'en graisser nos volailles ou encore nos bovins. Mais c'est
17:15important déjà de signaler qu'il faut que la plupart des producteurs comme des élèves qu'ils
17:22s'organisent en filière. Parce que c'est dans les filières, c'est le développement, c'est dans le
17:28cadre du développement des filières que l'on trouve effectivement une sorte de développement
17:34industriel. Et c'est justement les filières qu'on peut mieux financer parce qu'elles sont
17:38traçables. Les filières, quand les gens sont organisés par exemple en GIC, en coopérative,
17:44ils sont maîtrisables et le risque est parfois moindre par rapport aux individus. Donc globalement,
17:51vous allez constater aussi que même en matière de prêts, vous allez constater que les intérêts
17:55individuels, les intérêts par exemple qui sont fixés sur les personnes de façon individuelle,
18:03sont plus élevés aujourd'hui. Au sein de la BIA, vous avez un taux d'intérêt par exemple de 10,90%
18:07qui sont aux individus. Par exemple, lorsque vous êtes dans les entreprises, on est dans les 8,
18:11un peu plus de 8%. Donc globalement, vous constatez qu'il n'y a pas un avantage à investir tout seul.
18:16Il faut se mettre en groupement, en coopérative et organiser les secteurs en filière, filières de
18:23production qui pourront donc permettre à l'intérieur d'avoir des chaînes. Ce sont donc les chaînes de
18:28valeurs qui vont donc permettre à chaque nation de se développer et de créer auprès de chaque
18:35région une sorte de groupe. On va appeler les groupements économiques ou encore il y a des
18:40agropoles certes, mais ici c'est les zones économiques qui peuvent aussi apporter quelque
18:45chose. Donc on parle un peu de beaucoup de choses à la fois, mais il faut structurer cela dans le
18:50cadre de l'organisation des secteurs en filière de production et qui peuvent permettre d'apporter
18:55un boom justement à notre développement industriel qui partira cette fois-là du développement
19:00agricole. Donc la mécanisation dont on parle, dont le président de la République a parlé,
19:06il faut motoriser, il faut la mécaniser pour rentabiliser. Il faut définitivement arranger
19:10la houe et la machette. Oui, peut-être pas définitivement parce que vous avez parlé d'un
19:15budget d'impulsion socio-économique, ça va permettre aussi de nourrir les familles,
19:19mais aussi au-delà des houes et machettes vont permettre de nourrir les familles parce que c'est
19:24des exploitations familiales. Mais maintenant il faut aller au-delà des exploitations familiales
19:27pour apporter justement un coup de pouce. Il faut avoir de grandes exploitations agricoles. Vous
19:32avez vu par exemple dans un pays de l'Afrique de l'Ouest aujourd'hui, ils ont importé des tracteurs
19:38et ils ont donné à chaque famille des tracteurs. Ce n'est pas tout le pays, mais certes, il y a des
19:43grandes familles qui ont des tracteurs avec des grands espaces. Et ces personnes-là, vous imaginez
19:48que si elles commencent à produire, en termes de rendement, ça va être quelque chose de plus
19:52grand et qui va nourrir et la région et même dans le pays le surplus qui pourra donc être exporté.
19:58Monsieur Samba, je voudrais qu'on s'arrête sur un autre volet d'accélération de notre croissance
20:05retenue par le président de la République, c'est le secteur énergétique. Le président
20:13préconise l'accroissement de l'offre énergétique. On a déjà Natigal, je crois qu'il y a déjà quatre
20:21turbines qui ont été mises en état de fonctionnement, 420 mégawatts attendus,
20:28bientôt Quicotte, 500 mégawatts également de capacités qui seront installées. C'est que
20:35l'énergie est essentielle pour adresser les questions de développement. L'énergie,
20:41les économistes comme la Banque mondiale aussi, ainsi que l'ONUDI qui est l'Organisation des
20:48Nations Unies pour le Développement Industriel, tous, et même l'Union africaine depuis 2016,
20:52tous sont unanimes. Sans énergie, il n'y a pas de développement industriel. Et si vous convenez
20:59avec moi que l'économie est en réalité juste la transformation des énergies, vous allez comprendre
21:06que sans énergie, aucun pays ne peut penser à l'événement économique. Et à ce niveau-là,
21:13pourquoi ? Parce que l'énergie est la base de la transformation. C'est l'énergie qui permet aux
21:20turbines de tourner. C'est l'énergie qui permet par exemple de transformer le fer que nous voulons
21:26exploiter en alumine ou en aluminium. C'est l'énergie qui permet aussi de transformer les
21:32matières premières en matières semi-finies ou finies. C'est l'énergie qui va aussi permettre
21:38de transformer le caoutchouc que nous prenons au niveau de l'EVA dans nos différents champs,
21:43en caoutchouc ou encore l'EVA, l'EVA en caoutchouc ou encore en babouche ou d'autres matières et
21:50même le cuir. Donc sans énergie, on ne peut pas penser au développement. Et maintenant,
21:56quand on dit même qu'il faut penser au développement, il faut intégrer une énergie
21:59qui soit suffisante, qui soit stable et qui soit aussi abordable. Parce que sans énergie abordable,
22:06ça veut dire que les coûts doivent être abordables, donc l'énergie doit être accessible à tous
22:12ceux qui veulent investir. C'est pour ça que le président de la République dans sa circulée a
22:15intégré qu'il faut développer les sources d'énergie aussi alternatives en dehors de l'énergie
22:23hydroélectrique dans laquelle il a misé justement le développement de notre secteur industriel.
22:27Il faut par exemple multiplier les centrales photovoltaïques à l'instar de celles qu'on a
22:31installées à Maroix. Voilà, à Maroix et à Guider. C'est en réalité, quand on prend le réseau
22:38interconnecté Nord, c'est 30 mégawatts de plus du côté de Guider comme du côté justement de Maroix.
22:43Et cela participe aussi de la stabilité justement du courant électrique dans ces zones-là et surtout
22:49de l'encouragement des industries de ce côté-là. Et il faut noter que cette source d'énergie
22:56supplémentaire qu'on apporte dans cette région-là va aussi permettre de faire des bénéfices au niveau
23:04budgétaire parce qu'il y avait des montants faramineux que l'on mettait pour acquérir les
23:10hydrocarbures, pour financer, pour alimenter justement les centrales thermiques. Donc normalement
23:18dans un pays qui veut avoir une ambition de développement, il ne devrait plus avoir les
23:21centrales thermiques parce qu'elles sont budgétivores. Et c'est ce que le ministre de
23:26l'eau et de l'énergie s'est appelé à faire pour résorber justement cette situation-là et ramener
23:36justement à une énergie propre. Parce que nous avons en même temps des objectifs de développement
23:41durable que nous devons atteindre, des engagements financiers. Vous savez que le Cameroun a pris
23:46l'engagement de réduire de 35% les émissions de gaz au niveau de notre pays à l'horizon 2030.
23:54Cela passe donc par la réduction justement de la consommation de ce fuel-là et à le remplacer
24:00par l'énergie verte, l'énergie propre. Et cela passe donc par les barrages. Et les barrages,
24:06notamment celui de Nachigal, qui va apporter une supplémentation en énergie sur tout le réseau
24:14interconnecté sud de 30% on a dit sur le plan national. Et qui va donc peut-être aussi être à
24:20l'origine de l'exportation de l'énergie vers le Tchad. Vous avez vu qu'aujourd'hui je crois que
24:27c'est l'Associé national de transport de l'électricité à Sonatrell qui est en passe
24:34de devoir effectuer quelque chose de révolutionnaire. Parce qu'ils vont apporter un courant
24:41d'un certain nombre, avec un certain nombre de câbles qu'ils peuvent porter. Au lieu de 300,
24:46on va aller à 400 kVA. Donc ils ont prévu 400 kVA alors que le courant actuel est peut-être de
24:51225 kVA. Donc ce transport, cette capacité-là, va permettre que même si on augmente demain,
24:58vous avez parlé du projet de Quicotte, si on augmente demain la capacité de production du
25:04courant électrique au niveau du Cameroun, on pourra transporter le même courant avec
25:09cette puissance-là au niveau du Tchad. Et donc couvrir d'abord les besoins nationaux avant
25:17d'envisager justement de l'exporter. Et je crois que lorsque ce projet commençait en 2018,
25:23les gens n'étaient pas, parce qu'on avait vu un peu plus de 780 milliards, les gens pensaient
25:28à quelque chose qui n'allait pas véritablement, qui avait peut-être été pensé, mal pensé,
25:34mais automatiquement aujourd'hui on constate que ça a été l'un des projets les mieux montés en
25:38Afrique subsaharienne en termes d'énergie. Et donc en termes de barrages hydroélectriques,
25:42je veux dire. Et donc globalement, par rapport aux apports en énergie que ce projet va apporter au
25:48niveau du Cameroun, au niveau des industries, mais aussi au niveau des ménages. Parce que vous avez
25:54constaté qu'après l'injection des trois premiers, on a dit 60 MW par mois, et je crois que rendu au
26:03mois d'octobre, nous sommes à la fin du mois d'octobre, nous sommes d'ailleurs à la fin du mois
26:11d'octobre, il va rester jusqu'en, je crois, au plus tard en janvier 2025, on devrait avoir justement
26:16les sept turbines déjà ouvertes pour permettre que l'énergie qui sort de Natchéga soit injectée dans
26:22le réseau interconnecté sud et permettre que l'électricité soit disponible pour les entreprises
26:29qui en souffraient. Une entreprise comme la cotonnière industrielle du Cameroun en avait
26:34besoin parce qu'elle consommait du fuel et les coûts du fuel renchérissaient les coûts de
26:38production et faisaient en sorte que le pain que la SICAM produisait n'était pas compétitif. Et je
26:44pense qu'avec cet afflux d'énergie-là, voilà un exemple où on aura une entreprise qui va donc
26:50produire un pain compétitif sur le plan international. Ce que nous avions avant de
26:54cette entreprise, c'est un exemple qu'il faut citer parce que ça permet aux Camerounais de
26:58comprendre l'importance de l'énergie. Avant, on vendait dans les grandes chaînes hôtelières les
27:04serviettes SICAM dans les années 80. Aujourd'hui, jusqu'en Europe, partout, un peu partout dans le
27:09monde. Et aujourd'hui, elles ont disparu. Et aujourd'hui, elles ont disparu parce que les coûts
27:12de production sont devenus plus chers. Et des serviettes de qualité. Et de qualité parce que
27:15vous avez du 100% coton. Et aujourd'hui, on se rabat plus vers des qualités de pain qui nous
27:21viennent des pays voisins et d'autres pays amis tout simplement à cause du prix. Mais cela n'est
27:27pas compétitif sur le plan de la qualité. Donc, pour rendre nos entreprises compétitives, il faut
27:31qu'on mette à disposition une énergie suffisante qui soit abordable, mais qui soit aussi accessible
27:36à l'ensemble des populations. Lorsque l'énergie est accessible à l'ensemble des populations,
27:42on diminue le gap en termes d'inégalité. Et donc, on permet aux populations non seulement
27:49de bénéficier justement des apports de leurs versements d'un terme d'impôt. Parce que c'est
27:56ça aussi le problème. Il faut que les gens sachent que quand ils payent l'impôt, ça nous
28:00revient d'une façon indirecte à travers ce type de projet. Et lorsqu'on parle de l'ensemble de
28:05populations, il faut peut-être citer celles de la région de l'Est qui sont désormais, dont le
28:12réseau est désormais connecté au réseau interconnecté Sud. Donc, l'Est est sorti de
28:19l'isolement énergétique grâce à la construction d'une ligne de transport qui relie donc à un des
28:27régions qui est la région de l'Est. Alors, on a dit accroissement de l'offre énergétique pour
28:32accélérer l'industrialisation, pour exporter et peut-être rééquilibrer notre balance commerciale.
28:40Lorsqu'on parle d'industrialisation, je voudrais qu'on s'arrête sur un secteur qui a également
28:45retenu l'attention du président de la République. C'est le secteur de l'industrie pharmaceutique.
28:51On n'en parle pas souvent, mais c'est un secteur qui pourrait être pourvoyeur d'un certain nombre
28:58de dévices, mais qui n'est pas suffisamment exploité. À ce niveau-là, qu'est-ce qu'il
29:04faut adresser comme problématique ? Il faut toucher à un point essentiel de la
29:08politique d'import-substitution et qui est repris dans le cadre du plan directeur d'industrialisation,
29:16qui avait d'ailleurs été l'un des points essentiels du plan directeur d'industrialisation. On avait
29:20intégré qu'il fallait axer les efforts sur l'industrie pharmaceutique, parce que si vous prenez
29:26que ce soit les différents sanctuaires et les cibles qui avaient été choisis, il y avait
29:30effectivement l'industrie pharmaceutique, en dehors de l'industrie minière, en dehors du numérique et
29:34en dehors de l'énergie de façon précise. Je crois que nous sommes à moins de 10% voire moins de 5%
29:38de consommation des produits pharmaceutiques. Alors, ce qu'il faut peut-être dire sur l'industrie
29:43pharmaceutique, c'est que quand vous regardez les pays comme l'Inde, ils se sont développés à partir
29:48de l'industrie pharmaceutique aussi. Et il n'est pas exclu que nous puissions faire du
29:54copy and paste. En matière de développement industriel ou de politique industrielle, la
29:58plupart des pays sont allés regarder ce qui se fait ailleurs, ils ont copié et ils ont essayé
30:04d'adapter dans nos différents contextes. Je crois que pendant la période Covid, on a suffisamment
30:08démontré qu'il y a des vertus locales en termes d'industrie, en termes de naturopathie, c'est pas
30:18ce qu'on dit. Vous allez constater que l'industrie locale ou encore au niveau artisanal, les produits
30:27locaux peuvent permettre justement d'adresser la question du développement de l'industrie
30:32pharmaceutique. On prend justement cet exemple-là pour s'arrêter sur le cas des gels hydroalcooliques.
30:37Les gels hydroalcooliques avaient été fabriqués par le département ministériel, par le ministère
30:43des mines, de l'industrie de développement technologique par exemple. Dans d'autres
30:47structures aussi il y en avait eu. Mais maintenant nous avions importé à un moment donné et quand on
30:52s'est rendu compte qu'on pouvait le faire sur place, on a commencé à les fabriquer localement.
30:55Voilà un exemple. Un autre exemple c'est ce que vous appelez du quinquéliba. C'est une plante
31:00que nous avons et je crois bien que vous avez vu le ministre de la recherche scientifique avec
31:05du fibagrasse ou quelque chose comme ça. Donc qui en fait était une sorte de thé. C'était à base
31:15de quinquéliba que nous recevions nous autres. On les buvait pendant que nous étions tout petits
31:20pour prévenir le paludisme par exemple. Et donc ces plantes-là aujourd'hui transformées dans
31:26l'institut médicinal que nous avons ici aujourd'hui au niveau du Cameroun, au niveau du ministère de
31:32la recherche. D'ailleurs on peut transformer toutes ces structures, toutes ces plantes-là en
31:37comprimés qui pourront donc être développés sur le plan local. Monseigneur Clédat par exemple n'attend
31:43que ça. Voilà mais maintenant le problème c'est qu'il faut financer justement la recherche au
31:49niveau de l'industrie pharmaceutique. Il faut en même temps apporter. C'est pour ça que le programme
31:55le P2I est important pour accompagner justement l'ensemble de ces orientations-là. Parce qu'il
32:03faut le dire aussi Lucrèce, c'est que quand on parle d'industrie pharmaceutique, on ne dit pas
32:09assez que c'est pour garantir aussi la santé des Camerounais. Ça va donc contribuer au bien-être
32:14des Camerounais et donc justement au développement social de la plupart de nos contrées ou encore de
32:21nos ménages. Donc une population en bonne santé est une population vouée à mieux travailler, à
32:29être plus active et donc développer l'industrie pharmaceutique peut permettre aussi de gagner un
32:35marché de notre grand voisin. Parce que vous savez que eux ils sont aussi spécialisés dans
32:41beaucoup de produits pharmaceutiques. Ils nous envoient ici parfois en contrebande. Ça nous
32:44permettra de lutter contre la contrebande aussi. Donc quand on veut développer l'industrie
32:49pharmaceutique sur le plan local, on va aussi tout faire pour lutter contre la contrebande. La
32:54contrebande est des produits qui arrivent de partout et qui ne sont pas contrôlés et qui
32:58sont parfois nocifs à la santé. Si on peut... qui font de la contrebande, on reprend leur
33:09intelligence dans le sens positif pour qu'ils travaillent dans le sens d'appuyer justement la
33:15mise en place d'une industrie pharmaceutique sur le plan local. Ce serait quelque chose de très
33:19bien. Alors on parle de l'industrie pharmaceutique, mais on parle de l'industrie de manière générale
33:23et ça tombe de tant bien que le Cameroun est parfaitement intégré dans la facilité Zélekaf.
33:30Mais la question c'est de savoir aujourd'hui, est-ce que nous sommes prêts ? Est-ce que nous
33:34avons tout ce qu'il faut pour justement profiter de tout ce que cette facilité-là apporte ? Alors
33:42je pense que je vais reprendre un peu l'opportunité et dans tous les pays je crois que le président
33:49Rwandais l'a suffisamment dit et c'est ce que nous aussi nous disons aujourd'hui. Donc la Zélekaf
33:55est une zone d'échange, c'est un corridor, c'est une opportunité qui permet aujourd'hui
34:02d'interchanger les produits entre les pays africains. Et maintenant à partir des spécialisations,
34:10vous savez qu'à l'époque où on parlait très bien de taylorisation et d'organisation du travail,
34:14il était question que ce soit la base en réalité des échanges économiques. Il est donc aujourd'hui
34:19important d'intégrer que les spécialités dans lesquelles certains pays vont se retrouver,
34:25ils peuvent facilement changer. Ça peut permettre à d'autres pays de copier et de s'améliorer ou
34:30encore d'améliorer les produits. Mais à la base, il y a ce que j'entends par la norme. Et là,
34:35il faut mettre en place dans chaque pays ce qu'on appelle l'infrastructure qualité. Et
34:40ce qu'on entend par infrastructure qualité, c'est un triptyque tout simplement, où il y a la
34:44normalisation, où il y a en même temps, quand vous parlez de normalisation, c'est que vous devez
34:49en fait mettre en place les normes qui peuvent contrer les logiques de l'organisation mondiale
34:55du commerce, qui veulent que l'on échange librement avec la plupart des pays sans contraintes, mais
35:02sans barrières, sans tarifs et tout le reste. Donc en réalité, les normes font partie d'une
35:09logique de protection aussi du marché, mais aussi de garantie de la qualité des produits.
35:13En dehors des normes, vous avez aussi les accréditations et les certifications qui
35:18peuvent venir aussi en deuxième lieu. Mais aussi, il y a la métrologie. La métrologie,
35:23cette fois-là, c'est celle-là. C'est vrai qu'il y en a trois. La métrologie industrielle,
35:27la métrologie scientifique et la métrologie légale. Et donc, il faudrait que l'ensemble
35:32de ces trois puisse permettre que nous puissions avoir les étalons, les mesures nécessaires pour
35:38chaque produit et nous permettre d'avancer vers véritablement la mise en place d'une loi sur
35:44l'infrastructure qualité. Et ça, c'est important aujourd'hui. Si on ne met pas en place des normes
35:49de qualité qui puissent garantir justement le made in Cameroun et qui puissent permettre que
35:55nos produits prospèrent jusqu'à l'étranger, donc soient compétitifs sur le plan des prix,
35:59sur le plan de la qualité, on ne pourra pas véritablement penser le développement industriel
36:04de notre pays. Donc, ça passe par cette mise en place des normes. Il faut donc aller au-delà
36:08de l'agence des normes et de la qualité. Il faut revenir aussi à la métrologie. Il faut mettre en
36:13place une infrastructure qui intègre la métrologie, métrologie légale, scientifique et
36:18puis industrielle, et puis intégrer le système d'accréditation et de certification. On ne peut
36:24pas aujourd'hui penser qu'on aille toujours dans des pays étrangers ou dans des structures qui sont
36:29internationales pour aller certifier des produits que nous pouvons nous-mêmes aujourd'hui certifier
36:34en mettant nos codifications et nos étiquetages. Qui correspondront à notre écosystème.
36:40Qui correspondront à notre écosystème. Je saute cet avis-là, je saute cet aspect-là,
36:45pour évoquer un aspect que j'ai apprécié dernièrement au Kenya, qu'il y ait une mise
36:50en place aujourd'hui d'un système de ranking, c'est-à-dire que de notation à l'africaine.
36:59Donc il faudrait qu'aujourd'hui nous sachions aussi que nous-mêmes nous pouvons évaluer nos
37:03économies, que ce ne soient pas justement toujours les standards d'emploi et les Maudits et autres qui
37:08viennent nous donner les notations quant aux risques que nous avons dans nos pays. Donc tout
37:16cela participe un peu de la mise en place d'un certain nombre d'encadrements qui vont nous
37:21permettre d'aller dans le commerce, vers le commerce international avec des arguments solides.
37:26Donc globalement, l'ASLECAF, elle est bienvenue. Il faut échanger sur la base des produits qui
37:31sont de qualité et aussi sur la base des produits qui sont suffisamment normés et pour nous éviter
37:36justement d'encaisser ce qu'on a souvent connu avec les déversements d'autres types de produits
37:41dans nos frontières ou encore dans nos mers. Dans le prolongement de notre échange, je voudrais
37:46qu'on retrouve ce reportage de Cyril Kingé-Beppe qui lui aussi a listé comme ça les points
37:52essentiels qui ressortent de cette circulaire du Président de la République. Écoutons.
37:56Le document est une circulaire, le cadre à travers lequel les opérations de préparation de la loi
38:05de finances de l'année 2025 seront orchestrées. Les priorités sont ainsi connues. Ce sera l'accroissement
38:11de l'offre énergétique. Les industries et ménages devraient être mieux servis. Le désenclavement
38:17des bassins de production est une autre priorité avec en prime l'accroissement de l'offre locale
38:22des produits de grande consommation qui sont aussi des intrants pour l'industrie. En bonne place,
38:27l'accès à améliorer aux soins de santé, le renforcement du pouvoir d'achat des ménages,
38:31le tout dans un cadre plus sécurisé et décentralisé. Comment y parvenir? Il y a d'une
38:38part la fiscalité. Paul Biya prescrit d'élargir l'assiette des contribuables en veillant au
38:43renforcement de la confiance avec ces derniers et surtout celle des investisseurs. Le budget
38:48attendu doit être géré selon les règles de gouvernance, de la nécessité d'améliorer la
38:53transparence et l'assainissement de la gestion des finances publiques. En matière de dépenses,
38:58il faut, écrit Paul Biya, rationaliser les dépenses salariales et accroître substantiellement les
39:03dépenses d'investissement. La circulaire du 23 octobre prend certes en compte la conjoncture
39:08internationale, mais donne de s'appuyer sur des éléments nationaux qui sortent du rouge.
39:13L'inflation devrait baisser de 3 points pour se situer à 4% en 2025, loin des 7% de l'exercice en
39:20cours. Il y a ensuite la croissance qui vise 4,4%, légèrement au-dessus des 4,1% de la loi
39:27rectificative de 2024. Enfin, la bonne tenue du programme économique et financier avec le FMI,
39:33un autre atout pour cette loi des finances qui va porter la mention « budget d'impulsion
39:39économique ». Merci Cyril King-Beper, retour sur ce plateau. Alors M. Sambon a dit « énergie
39:47plus haut », mais il y a également le secteur minier qui pourrait être un levier important
39:52de notre impulsion. L'impulsion socio-économique, ce n'était pas le président de la République et
39:56dans ce secteur-là, il y a des projets qui commencent à donner de bons fruits.
40:02C'est l'un des sanctuaires du plan directeur d'industrialisation. On avait dit mine, métallurgie,
40:09sidérurgie. Le développement de la mine, la métallurgie, la sidérurgie est un élément
40:15essentiel du développement industriel aussi. On peut développer un pays à partir de sa mine.
40:20Les pays comme l'Afrique du Sud et les pays comme le Canada ou encore l'Australie ont prouvé
40:27que ça peut être possible si on est suffisamment discipliné et si on a finalement les skills,
40:33c'est-à-dire les outils, qui peuvent à même permettre d'aller dans ce sens-là. Vous avez
40:38vu que le président de la République, en tant que visionnaire, a commencé par mettre en place,
40:42d'abord changer le code minier, réviser le code minier pour permettre qu'il y ait une société
40:47qui soit le pendant de la Société nationale des hydrocarbures en termes de mines liquides. Cette
40:53fois-là, la Société nationale des mines est dans le pendant, cette fois-là, dans le cadre de la
40:57mine solide et qui regarde tous les intérêts et qui est donc en fait le bras séculier du
41:02gouvernement en matière de mise en œuvre justement de la plupart de ses projets. Il
41:05faut préciser que le gouvernement accompagne les opérateurs parce que c'est le secteur privé qui
41:14impulse le développement. C'est lui qui amène la richesse et qui tire la croissance. Et le
41:20gouvernement est là pour accompagner, donc pour mettre en place les facilités pour que ceux qui
41:25ont les moyens de le faire. Parce qu'un gouvernement, c'est compliqué en réalité. Même s'il faut
41:29effectivement financer les structures de façon publique, ça va toujours être difficile contre
41:35un autre contexte économique parce que le secteur minier est un secteur non seulement énergivore,
41:41mais aussi qui demande de gros financements et de gros moyens logistiques. Et donc globalement,
41:46les entreprises, quand elles viennent, c'est pour ça qu'on a pris le temps de faire ce qu'on
41:51appelle l'exploration ou la recherche. Et aujourd'hui, je crois qu'il y a 13 projets
41:57qui sont en passe justement de connaître une implémentation, une mise en œuvre et dont
42:02notamment ce que le gouvernement, le ministère des Mines a dû évoquer, le projet de faire des
42:09cribis lobés. Vous avez le projet de faire avec Nabeba et le Congo, entre Cameroun et le Congo.
42:14Vous avez d'autres projets d'exploitation de l'or au niveau de la Damaoua. Il y a plein de projets,
42:20celui des Bipindi aussi, Grand Zambie, toujours par rapport au fer. Vous comprenez que c'est des
42:24zones entières qui devront être justement exploitées, qui devront être aussi relocalisées.
42:30Donc tout cela passe par un ensemble de préalables qui ont déjà été faits et qui demanderont donc
42:37des énergies. Vous avez la centrale à gaz et cribis aujourd'hui qui se rapproche. Et donc
42:41développer des sources d'énergie à côté de ces projets permet justement de garantir la
42:48transformation sur place de ces projets. Parce qu'aujourd'hui la plupart des grands pays miniers,
42:53ils n'exportent plus simplement le minérait qu'ils enlèvent du sous-sol. Le minérait brut.
43:02Donc on devrait plutôt le transformer. Il y a une particularité dans la plupart de nos
43:06projets aujourd'hui. En dehors du fait que concernant l'or, il y a une production qui est
43:11inclusive, c'est-à-dire qu'on ne perd rien. On fait moins de pertes pour polluer aussi,
43:17pour éviter de polluer l'environnement. Il y a le fait que le fer va être transporté par
43:22pipeline. C'est un événement, c'est une exclusivité. Et je pense que tout cela devrait
43:27participer justement de l'accroissement du rendement. Mais il faut le préalable. C'est
43:34la mise en place des moyens de transport, notamment les routes, le chemin de fer,
43:39par lequel effectivement tous ces produits-là doivent transiter pour aller vers le port des
43:46Crébits, au pied duquel on devrait développer une, on va parler d'une petite industrie de
43:54transformation locale de ce fer-là. Et ça a été acté dans le cadre du code minier qui est en vigueur.
44:03Et donc ça aussi, c'est une vision parce qu'au départ, nous envoyons, nous exportions tout
44:09simplement au lieu de transformer localement. Maintenant, il y a l'obligation de transformer
44:13localement. Et pour cela, il faudra une énergie suffisante pour pouvoir transformer parce que
44:18l'acidérurgie demande d'avoir une bonne dose d'énergie qui soit stable, pas d'interruption,
44:23sinon effectivement on reprend un peu toute la chaîne de froid. Alors on a parlé d'un certain
44:29nombre de secteurs qui ont retenu l'attention du président de la République dans cette circulaire.
44:36Des orientations ont donc été données. Mais en parcourant, vous êtes d'avis avec certains
44:42observateurs qu'on ne pourra pas réaliser tous ces projets si on n'ouvre pas le chantier de la
44:50fiscalité. Et c'est un élément clé de l'impulsion souhaitée par le chef de l'État.
44:55On ne savait pas si bien le dire. La fiscalité dans tous les pays, c'est en réalité le poumon des
45:01recettes. Quand on parle des recettes ici, c'est de dire simplement que c'est la principale
45:09ressource. C'est par là qu'un État se finance, à travers les impôts. Les impôts constituent
45:16l'élément essentiel du financement de l'économie dans un pays, dans la plupart des pays. Et pour
45:21cela, il faut donc une fiscalité qui soit aussi, certes, qui soit agressive dans le sens de
45:29permettre que l'État puisse avoir des moyens de sa politique pour financer les dépenses qu'il
45:36est en droit de financer, mais aussi pour permettre que les investisseurs puissent affluer dans un
45:44pays dans le sens de l'attractivité. Donc c'est une fiscalité qui doit être à la fois accessible
45:50attractive, mais aussi qui peut permettre le développement, qui peut véritablement permettre
45:55d'impulser le développement. Dans cette fiscalité, je crois que le Président de la République a
45:59prescrit des mesures dans le cadre de l'élargissement de l'assiette fiscale. Il faut
46:03s'attendre à ce qu'il y ait une augmentation des impôts sur les produits de première nécessité,
46:08mais à coût réduit. Parce qu'il faut que tout le monde contribue justement à redresser les
46:14manches pour permettre d'affronter justement les difficultés de la volatilité des cours et même
46:21des difficultés économiques. Donc la fiscalité qui est mise en place aujourd'hui peut permettre
46:27d'arriver accompagné de l'import substitution, la politique d'import substitution qui est mise
46:32en oeuvre. Ça se passe à travers justement des allégements fiscaux au niveau des portes comme
46:39au niveau national, au niveau interne. Mais on va encourager, je crois qu'il a demandé d'encourager
46:45la perception ou le recouvrement des recettes non pétrolières. Parce qu'effectivement pendant un
46:50bon bout de temps, c'est les recettes pétrolières qui ont contribué davantage à financer l'économie.
46:55Alors que le pétrole, comme c'est une denrée qui finit par s'amenuiser, il faut bien miser sur ce
47:04qui est pérenne et qui peut constituer justement un patrimoine fiscal d'un État. C'est les
47:08perceptions au niveau des patentes, niveau des impôts sur les sociétés. Donc tout ce qui est
47:12recettes non fiscales, ça fait partie aussi des taxes et des cotisations qu'il faudra revoir. Il
47:17faudra aller piocher effectivement dans ce qu'on appelle les impôts morts. Parce qu'en réalité,
47:22vous avez vu qu'on a intégré au cours de l'année 2024 les déclarations sur les revenus des personnes
47:29physiques. Il faudra effectivement aussi s'assurer justement de l'encadrement. Mais aussi vous avez
47:38vu qu'on a de plus en plus dans notre pays, sur le plan, sur le fait du numérique, on a des
47:45transactions financières qui se font à partir justement de nos smartphones et d'autres objets
47:51électroniques qu'il faudra aussi bien encadrer dans le cadre de la taxation, on va dire. Donc
47:56globalement, les déperditions par exemple au niveau du fichier solde, assainissement du fichier
48:02solde a fait partie des orientations du président de la République parce que ça a permis aussi de
48:07reprendre une bonne partie des déperditions de fonds. Donc il faudra dans cette logique de
48:14fiscalité essayer d'accompagner non seulement les pouvoirs publics mais aussi attirer les
48:21investisseurs à permettre qu'il y ait la création de la valeur parce qu'on peut permettre à quelqu'un
48:26de rentrer et de faire des affaires au Cameroun dans le cadre d'un climat assaini. C'est pour ça
48:30que d'ailleurs il a demandé de relancer la tenue du Cameroun Business Forum qui est cette plateforme
48:35d'échange entre le patronat et le gouvernement. Et donc globalement je pense que l'attractivité sur
48:43le plan fiscal doit permettre aux douaniers, d'ailleurs il faut le dire, sur le plan fiscal aux douaniers
48:48doit permettre aux Camerouns d'engranger davantage des recettes qui permettront, n'est-ce pas, sur une
48:53bonne cadence d'effectuer les dépenses qui sont prévues pour l'année 2025. Alors il faut dire que
48:58bien que l'accent soit mis sur l'impulsion socio-économique dans le cadre de la préparation
49:04de ce budget 2025, la veille sécuritaire n'est pas en reste. Encore qu'un pays qui veut se développer
49:13ne peut le faire dans un contexte de sécurité fragile ou précaire. Mais monsieur Samba,
49:20je voudrais quand même oser vous poser la question de savoir comment pourra-t-on mettre en oeuvre
49:26toutes ces orientations, sachant que nous sommes en année électorale et que les finances publiques,
49:33dans ce cas, sont particulièrement ou très souvent particulièrement sollicitées par le politique.
49:39Très bonne question et question difficile d'ailleurs. Difficile parce qu'on a souvent
49:46tendance à penser qu'on sort souvent des prévisions. Mais je crois qu'il faut rappeler
49:50que, et le Président de la République l'a rappelé dans sa circulaire, on doit respecter la programmation
49:55budgétaire qui est assise sur une logique de budget programme. Les activités ou encore les
50:02actions qui ont été prévues au cours de l'année 2025 doivent être prioritairement mises en oeuvre.
50:07Les exceptions, il faudra éviter parce que c'est ce qui est souvent prescrit. Il faut éviter les
50:14situations exceptionnelles, c'est-à-dire qui amènent à contourner l'exécution normale du budget. En ce
50:21sens-là, il y a un maître mot, c'est la discipline. La discipline dans les décaissements et la discipline
50:27dans les recouvrements. Ça doit être fait au rythme des recouvrements. Et c'est d'ailleurs
50:31pour cela que le Président de la République a prescrit une sincérité dans l'évaluation des
50:36dépenses. Quand on parle de sincérité, c'est aussi d'intégrer un réalisme budgétaire. Il
50:42a demandé d'évaluer ce qui pourra être donné, par exemple, en termes de subventions à certaines
50:49entreprises sur la base de leur potentiel et sur la base aussi de la maturité des projets qui sont
50:55proposés par ces différentes entités. Vous savez que la Société nationale des investissements
51:00aujourd'hui est celle qui va prendre en charge la réhabilitation de certaines entreprises et
51:05donc suivre, par exemple, les contrats de performance de certaines entreprises,
51:12je ne veux pas dire Moribonde, mais en fait qui étaient dans une situation difficile pour les
51:17ramener justement à un niveau viable afin qu'elles ne constituent plus des risques budgétaires. Donc
51:23tout cela passe par justement une administration stricte justement de la dépense. Et ça passe
51:29aussi, ça c'est important de le dire, par la maîtrise justement de nos engagements internationaux
51:34en termes de dettes, en termes d'emprunts, mais aussi par rapport à notre marché, que ce soit
51:40le marché monétaire, que ce soit le marché financier. Nous avons l'obligation d'aller
51:43effectivement chercher des niches de financement, des guichets de financement. Vous savez que le
51:49ministre des Finances avait déjà, depuis l'année 2022, évoqué la finance verte, la finance
51:57climatique, la finance islamique et donc la finance inclusive, qu'il a demandé d'implémenter.
52:05Et donc cela passe par un certain nombre de guichets qu'il faut aller rechercher. Il y a
52:09justement des partenaires qui sont pleins et qui font confiance au Cameroun, surtout que la
52:14scientifique du Cameroun porte toujours haut. Et donc globalement, c'est important, surtout que
52:21nous remboursons. Lorsque vous remboursez, vous êtes crédible et donc automatiquement vous avez
52:26encore l'ouverture à des guichets spécifiques. Et donc il faudra aussi aller chercher, quitter
52:31dans ce sens-là, dans les financements environnementaux, les guichets d'adaptation
52:36et d'atténuation par exemple du climat. C'est important aujourd'hui de signaler cela, d'aller
52:42voir les conditions qui sont mises pour que la plupart de nos startups, la plupart de nos
52:47entreprises, même l'État et les collectivités territoriales décentralisées d'ailleurs, devraient
52:52aussi aller quitter cette niche des financements. Mais cela doit être encadré, comme l'a dit le
52:56Président de la République, par soit la caisse autonome d'amortissement qui doit maîtriser
53:00justement le niveau de la dette du Cameroun, mais aussi par le comité national de suivi de la dette.
53:05Parce que c'est important de ne pas être au-delà d'un certain montant de la dette.
53:10Vous faites un bon écho du discours de la position du ministre des Finances. On va
53:15sortir par là, par une hypothèse de projection du budget 2025, 4,4% pour le taux de croissance
53:27contre 4,5% en 2024, 4,0% pour le taux d'inflation et 0,3% pour le déficit budgétaire global,
53:37inclus les dons. Quelle lecture faites-vous de cette projection ?
53:42Alors ce sont des projections qui sont réalistes et qui sont assises sur un certain nombre de
53:48calculs macroéconomiques et surtout d'anticipation. En réalité, on met ensemble un certain nombre de
53:57perspectives et on ne veut pas s'éloigner de la réalité. Je crois qu'elles sont beaucoup
54:03plus réalistes que celles qu'on avait faites avant la période Covid par exemple. Vous savez
54:07que l'année dernière, on avait estimé la croissance à 3,9% et on a pu obtenir 3,3%.
54:15Donc en fait, on fixe un horizon et on s'est dit si toutes les conditions sont réunies,
54:21toutes choses égales par ailleurs, nous allons pouvoir effectivement atteindre ce montant-là.
54:26Mais toutefois, je pense que l'observation même qui est faite d'ailleurs du président de la
54:32République à travers justement le contexte international qui l'a si bien situé, précise
54:37qu'effectivement sur le plan mondial, il y aura une sorte de récession mais une sorte de chute de
54:45l'inflation mondiale. Et donc globalement, si la tendance est continuellement baissière,
54:52ça peut permettre d'augurer un certain nombre justement davantage. Mais je pense que ces
54:57prévisions-là sont en droite ligne aussi de l'ensemble du potentiel de notre pays qui est
55:02assez résilient mais aussi diversifié dans ses forces. Et globalement, je crois qu'on peut bien
55:08les atteindre si on respecte la discipline budgétaire. Je crois qu'on va aussi permettre
55:12à certaines structures qui sont en charge de financer l'économie comme la CEDEC qu'on a
55:17mis en place de pouvoir fonctionner parce que cette structure peut permettre aussi de mieux
55:21financer l'économie. Et donc globalement, que nous atteignons aussi ces agrégats macroéconomiques
55:27ça dépend de ce qui va se passer sur le plan international. Et la chute par exemple de la
55:33production pétrolière dans le monde a un impact sur notre consommation interne mais aussi sur les
55:40rendements de notre économie. Et il faudra faire avec pour permettre que le Cameroun puisse tirer
55:45son épingle du jeu, que ce soit au niveau de la sous-région CEMAG mais aussi au niveau de la
55:49région Afrique. Merci, merci beaucoup Monsieur Samba. Merci d'être venu sur ce plateau des
55:56questions économiques avec vous. Nous avons reparcouru la circulaire du Président de la
56:03République qui donne des orientations pour la préparation du budget 2025. Je rappelle que vous
56:10êtes expert des politiques publiques et c'est un plaisir de vous avoir eu enfin de nouveau sur ce
56:16plateau des questions économiques. C'est la fin de cette édition des questions économiques. Merci
56:22d'avoir été des notre première diffusion le jeudi à 21h35 sur la CRTV et puis le
56:30vendredi sur CRTV News dès 21h05 Canal 3. Merci.