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Regardez Lenglet-Co du 29 novembre 2024.

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Transcription
00:00Votre rendez-vous éco chaque matin avec vous François Langley, l'instabilité politique du moment agace les français,
00:06elle inquiète aussi très sérieusement les marchés financiers, les voilà donc qui s'invitent eux aussi dans le débat sur le budget.
00:13Oui, la confrontation entre la France et les marchés financiers a commencé.
00:17Taux d'intérêt au plus haut depuis 2012, analogue à ceux de la Grèce, ça a été dit.
00:22Il y a un double mouvement en réalité, c'est-à-dire que les nôtres montent, ceux de la Grèce baissent et on se croise dans la côte.
00:28En fait, je disais 2012 mais en réalité c'est pire parce qu'à l'époque c'était toute la crise euro qui subissait, toute la zone euro qui subissait la crise.
00:37Aujourd'hui c'est une crise française, pas européenne, c'est pas arrivé depuis 40 ans l'élection de François Mitterrand.
00:43Mais qu'on comprenne bien François, ces taux d'intérêt, qui les fait monter exactement ?
00:47Ceux qui prêtent de l'argent à l'état français, gestionnaires de fonds, de l'assurance vie, les insureurs, les fonds de pension du monde entier.
00:55Quand ils se méfient et prêtent moins facilement, à cause des craintes que leur inspirent l'emprunteur, ils demandent des taux d'intérêt plus élevés.
01:03Mais plus élevés jusqu'où ? Il y a une limite ?
01:05Non.
01:06Il n'y a pas de limite ?
01:06Pas de limite. On a vu la Grèce monter jusqu'à 25%, le plus fort de la crise.
01:10Il a même fallu que le pays se retire des marchés financiers pour faire appel à d'autres prêteurs, le FMI, etc. pour trouver les crédits.
01:18C'est la morale de ces crises. Dans les face-à-face de ce type, ce sont toujours les marchés qui gagnent et qui font plier l'état mal géré.
01:26Et puis il y a une nouvelle épreuve qui nous attend ce soir avec le verdict d'une agence de notation, Standard & Poor's.
01:31Bon, ça serait quand même étonnant que la note financière attribuée à la France soit bonne.
01:36Bon, mais ça veut dire François que nous vivons sous la dictature des fonds de pension ?
01:39Écoutez, quand on emprunte trop, on se met dans la main des créanciers.
01:43En fait, c'est la triste vérité, la France a perdu sa souveraineté sous la présidence Macron.
01:50Ça a commencé avant, mais on a décroché à ce moment-là.
01:52On est aujourd'hui l'un des états qui empruntent le plus dans le monde avec plus de 300 milliards par an.
01:58Ce chiffre est intéressant, c'est 45% de ce que les états de la zone euro empruntent, alors que nous pesons pour moins de 20% de l'économie totale de la zone euro.
02:07En effet, effectivement, c'est intéressant. Ces marchés, qu'est-ce qu'ils veulent exactement ?
02:11Un plan de redressement crédible des finances publiques.
02:13Pas par fétichisme, simplement pour avoir la certitude raisonnable d'être remboursés.
02:18Et s'ils n'obtiennent pas ce qu'ils souhaitent, qu'est-ce qu'il se passe ?
02:20Un nouvel invité dans la discussion budgétaire française, ça sera la Banque Centrale Européenne.
02:25Elle seule peut calmer les marchés en prêtant à la France à la place des investisseurs.
02:30Mais l'intervention de la BCE ne pourrait pas se faire sans l'accord de la zone euro, en particulier celui des Allemands.
02:36Encore de nouveaux invités pour discuter de notre budget.
02:40Merci beaucoup François, il est 7h42.

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