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Mercosur, agriculteurs sacrifiés et effort gouvernemental demandé : où se situe la ligne rouge pour le Medef ? Entretien avec Patrick Martin.

On n'arrête pas l'éco (09h10 - 23 Novembre 2024 - Patrick Martin)

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Transcription
00:00Et le président du MEDEF est l'invité d'On n'arrête pas l'écho, bonjour et bienvenue Patrick Martin.
00:04Bonjour et merci.
00:06La fragilité économique de l'Allemagne ou l'arrivée de Trump à la Maison-Blanche, qu'est-ce qu'il faut redouter le plus ?
00:12Les deux et les deux sont liés d'ailleurs, ça vient d'être évoqué dans le précédent reportage.
00:18On a eu l'occasion d'en parler avant-hier et hier avec mes homologues allemands et italiens
00:22puisqu'on était réunis dans le cadre d'une trilatérale patronale au MEDEF.
00:27On partage les mêmes inquiétudes, on partage les mêmes ambitions par ailleurs.
00:30Vous dites que les Européens ont deux mois pour se préparer à l'arrivée de Trump,
00:34on connaît le tempo des 27 quand même.
00:36Que pouvons-nous réellement faire rapidement pour changer la donne ?
00:42Écoutez, nous on tire le signal d'alarme, on a reçu la présidente du Parlement Européen,
00:47on a reçu le Premier Ministre Michel Barnier dans le cadre de cette trilatérale.
00:51Nous on veut contribuer à cette prise de conscience parce qu'effectivement
00:53Donald Trump va ne faire que prolonger et accélérer et amplifier des stratégies économiques américaines
00:59avec du protectionnisme, avec surtout un effort considérable pour la productivité
01:04et l'attractivité du territoire américain.
01:07Tout le monde le sait, les rapports de Mario Draghi, d'Enrico Letta l'ont établi.
01:11Il est temps qu'on donne un gros coup de collier.
01:13Je pense qu'on a les capacités de se redresser mais effectivement il y a des tempos,
01:16il y a des calendriers institutionnels européens qui ne sont pas à l'échelle.
01:19Mais concrètement, là on voit, il y a certaines entreprises qui le disent même.
01:22Elles disent, je pense aux équipements anti-automobiles français,
01:25elles disent notre avenir maintenant va s'écrire aux Etats-Unis principalement.
01:29On peut faire quoi concrètement contre ça ?
01:31Aux Etats-Unis mais également au Canada, au Mexique, dans la zone aléna.
01:35Alors c'est vrai de l'automobile, c'est vrai de la chimie, c'est vrai de la finance,
01:38donc il faut qu'on soit très attentif à ça.
01:39300 milliards d'euros d'épargne européenne qui chaque année s'investissent aux Etats-Unis,
01:44c'est absolument glaçant.
01:46Attendez, vous voulez dire que les Français, les Allemands, les Belges ont des bas de laine
01:51et ils préfèrent aller l'investir en Amérique ?
01:53Oui, et ce n'est pas un geste politique, ce n'est pas par antipatriotisme.
01:57Ça se passe comment ?
01:58C'est tout simplement rationnel, c'est qu'aux Etats-Unis vous avez une meilleure rentabilité.
02:01Donc vous avez des épargnants qui, sans même le savoir,
02:04parce qu'ils confient leur argent à des fonds d'investissement,
02:07qui de fait investissent aux Etats-Unis plutôt qu'en France, en Belgique ou en Allemagne.
02:12Alors c'est rationnel tout ça.
02:14A la fin des fins, ce qu'il faut c'est que l'Europe, la France en particulier,
02:17redevienne plus rentable, plus productive, qu'on ait plus de croissance.
02:21Et ce n'est pas exactement la tournure que prennent les événements.
02:24Mais comment on fait, par exemple, pour rattraper cette épargne ?
02:27Quelles sont vos propositions ?
02:28Vous avez une liste de demandes à la nouvelle Commission européenne ?
02:32Alors d'abord, il faut éclairer le débat.
02:33Nous, on a mis en place au MEDEF un front économique
02:36auquel on associe des économistes de premier plan
02:39pour qu'il y ait une meilleure compréhension générale de ces sujets-là,
02:41notamment par nos politiques.
02:43Vous avez l'impression qu'ils ne comprennent pas ?
02:46On a l'impression qu'ils sont un peu décalés des réalités,
02:48et à l'instant des réalités conjoncturelles, y compris.
02:51Quand on voit ce qui se profile dans le cadre du budget,
02:54ça va un peu à contresens de ce qu'il faudrait faire.
02:56Mais nous, ce qu'on a préconisé, on l'a redit dans une déclaration
03:00avec mes homologues allemands et italiens hier,
03:03c'est d'abord que le marché européen des capitaux s'organise,
03:06il est trop fragmenté, il est trop compliqué, il est trop réglementé.
03:09Et puis surtout, que l'Europe et la France se dotent des moyens
03:12de la rentabilité et de la croissance.
03:15Alors, il y a une chose que vous avez demandée,
03:17vous avez demandé à la commission de réviser deux textes,
03:20c'est un peu technique mais c'est intéressant,
03:22ça s'appelle la CSRD et la CS3D,
03:24en gros ça ce sont des obligations de reporting administratif
03:28pour emmener les entreprises vers plus de transparence et de responsabilité
03:33quant à l'environnement et quant au droit humain.
03:35Patrick Martin, est-ce que pour être compétitif,
03:38on sait bien les pressions qu'il y a sur le pacte vert,
03:39est-ce que pour être compétitif, il faut détricoter le pacte vert ?
03:43Non, il ne faut pas détricoter le pacte vert, il faut le réaménager.
03:46Ce que j'ai dit dans mon discours, si je peux me permettre de citer
03:48des bons auteurs devant le Premier ministre,
03:51c'est que ces directives CSRD, CS3D, devoirs de vigilance,
03:55c'est pour nous un drapeau rouge et c'est pour nos concurrents un drapeau blanc,
03:59c'est celui de la reddition. Pourquoi ?
04:01Parce qu'animé par de bonnes intentions,
04:03l'Europe s'impose à elle-même un certain nombre de normes,
04:05de réglementations, de contraintes,
04:07qui la disqualifient en termes de compétitivité économique.
04:10Et à la fin, le risque, quel est-il ?
04:12C'est que l'Europe décroche et que nos valeurs,
04:15nos principes, qui sont spécifiquement européens et qu'on respecte,
04:19soient remis en cause et que ça ait même des conséquences politiques,
04:22c'est-à-dire populistes, et qu'on casse cette magnifique construction
04:26qu'est l'Union Européenne en ayant voulu bien faire.
04:28En attendant, la planète, elle, elle n'attend pas.
04:30C'est ce que vous disent les organisations, les ONG ?
04:32Bien sûr, enfin que je sache, l'Europe est le continent le plus vertueux
04:35en matière d'émissions de gaz à effet de serre.
04:38La France, c'est 0,7% des émissions de gaz à effet de serre,
04:42c'est 3% du PIB mondial.
04:43Donc il faut continuer sur ce chemin.
04:45Mais il ne faut pas, à la fin, qu'au motif de ne plus polluer,
04:49on s'appauvrisse terriblement et que d'autres,
04:52moins scrupuleux, moins vertueux que nous, ramassent l'amide.
04:55Mais alors on fait comment ? On garde les objectifs,
04:57mais on se donne plus de temps, on revoit les seuils,
04:59on adoucit le chemin ?
05:02C'est ça que vous êtes en train de demander concrètement ?
05:04Je le redis, nous on partage complètement les objectifs,
05:07c'est-à-dire en particulier celui de la neutralité carbone en 2050.
05:10Ça passe par 40 milliards d'euros d'investissements supplémentaires
05:13chaque année pour les entreprises françaises.
05:15Encore faut-il qu'on en ait les moyens.
05:17Donc on partage les objectifs, c'est les calendriers,
05:19les modalités que l'on souhaite revisiter.
05:22Et puis en particulier que l'Union Européenne,
05:25la France elle-même, nous laisse faire.
05:27On s'accorde sur des objectifs très ambitieux,
05:30mais après il faut de la neutralité technologique,
05:32il faut laisser les acteurs privés, les ménages, les entreprises,
05:36s'organiser sous contrainte, c'est-à-dire qu'on atteigne bien les objectifs.
05:39Patrick Martin, pour rebondir l'Europe, elle compte sur le libre-échange
05:42avec des traités comme le Mercosur.
05:45Les agriculteurs, on les entend, ils disent qu'on est sacrifiés
05:48avec cet accord viande contre voiture.
05:51Vous, que pouvez-vous leur dire aux agriculteurs ?
05:53Je reprends ce que je disais, nous on veut par ce front économique
05:56apporter un peu d'objectivité, de rationalité dans les débats
05:59et donc dans les décisions in fine.
06:01Alors ces accords commerciaux,
06:04c'est devenu une espèce d'objet idéologique et totalement passionnel.
06:08Donc oui, il faut prendre un peu de recul par rapport à ce traité Mercosur,
06:11notamment pour réaménager ce qu'on appelle les clauses miroirs
06:14sur le plan environnemental.
06:15Il faut le renégocier un peu, c'est ça que vous êtes en train de dire ?
06:17Oui un peu, mais enfin, on a 20% de nos salariés qui travaillent pour l'exportation.
06:21Si on ne peut plus travailler avec les Etats-Unis parce qu'ils deviennent protectionnistes,
06:24si on ne peut plus travailler avec la Chine parce que, de fait,
06:27elle est devenue protectionniste et qu'on s'interdit de travailler avec l'Amérique latine
06:31ou avec l'Afrique, qui ont des perspectives très intéressantes,
06:34avec qui travaillera-t-on ?
06:37L'Europe est une balance commerciale excédentaire.
06:40Alors le budget à présent, vous en avez déjà parlé tout seul, Patrick Martin.
06:43En septembre, vous aviez dit « nous sommes prêts à discuter d'une hausse d'impôts ».
06:47Donc ça, c'est l'effort de guerre qu'étaient prêtes à faire les entreprises.
06:51Mais là, on y est, et sur les allègements de cotisations patronales,
06:54quand même 80 milliards d'euros, c'est plus que le budget de l'enseignement scolaire,
06:59vous mettez un stop.
07:00Vous dites « non, pas question de raboter un seul euro ».
07:03Ça, ça s'appelle un revirement du MEDEF ?
07:04Non, ça ne s'appelle pas un revirement.
07:06Moi, je ne retire rien à ce que j'ai dit à l'époque, qui était conditionné,
07:08si vous m'avez bien lu, à savoir qu'on demandait que les efforts soient répartis
07:13entre baisse des dépenses publiques à hauteur des deux tiers et effort ponctuel
07:17et ciblé des acteurs privés, les entreprises en particulier, à hauteur d'un tiers.
07:21Ciblé et ponctuel.
07:23Ce qui nous est proposé aujourd'hui, c'est deux tiers à la charge des contribuables,
07:27essentiellement les entreprises, et avec beaucoup de mesures structurelles et durables,
07:31en particulier sur les charges sociales.
07:34Qu'est-ce que vous voulez entre augmenter les impôts ou créer des emplois ?
07:37Il faut choisir.
07:38Pour l'instant, l'option qui est prise, c'est plutôt d'augmenter les impôts.
07:40Alors, il y a une logique quand même.
07:42Les allègements de cotisations patronales, ils ont été concédés à partir de 2013,
07:47c'est la politique de l'offre, parce que les impôts jusque-là étaient forts sur les entreprises.
07:52Mais depuis l'IS, l'impôt sur les sociétés, il a baissé.
07:55Les impôts de production, il y en a une partie qui a disparu.
07:58Les allègements de cotisations, est-ce qu'il n'y a pas une logique à les faire baisser un peu ?
08:02Non, mais le système est fou.
08:03Le système est fou, c'est vrai qu'il faut le remettre à plat.
08:07Mais enfin, ça n'enlèverait en fait qu'à l'instant T, malgré ces allègements de charges,
08:11malgré les baisses d'impôts que vous venez d'évoquer,
08:14les entreprises françaises sont les plus taxées de l'OCDE, de l'économie développée.
08:20Donc, on ne peut pas dire une chose et son contraire.
08:23On ne peut pas dire, il faut gagner en pouvoir d'achat, il faut gagner en emploi.
08:25Et puis d'un autre côté, altérer la compétitivité des entreprises françaises.
08:30Les 8 milliards d'euros de charges supplémentaires que prévoit le budget actuel,
08:36c'est autant d'emplois en moins.
08:38On ne pourra pas augmenter les salaires.
08:39L'OFCE dit que c'est 50 000, si les allèges...
08:42Voilà, vous vous dites 350 000, il y a un organisme qui dit 50 000 emplois qui pourraient disparaître.
08:47Non, je ne suis pas du tout d'accord.
08:48Alors, je me réfère aux bons auteurs là aussi.
08:51C'est l'économie sociale et solidaire, ce n'est pas le MEDEF.
08:53L'ESS a chiffré que si les allègements de charges étaient reniés comme c'est prévu,
08:59dans son domaine de l'économie sociale et solidaire, il y aurait 186 000 suppressions d'emplois.
09:03Ce n'est même pas le MEDEF qui le dit.
09:05Alors, il faut quand même trouver des milliards.
09:06Chacun doit contribuer.
09:07Les sénateurs veulent demander aux salariés de travailler 7 heures de plus sans être payés.
09:12Est-ce que c'est encore un cadeau aux entreprises ?
09:14Pas du tout.
09:15Mais non, puisque ça serait pour financer les régimes sociaux.
09:17Mais je crois que là aussi, il faut mettre les choses en perspective.
09:20Qu'est-ce qui importe ?
09:21C'est que structurellement, l'économie française se porte bien et qu'on n'enraye pas sa dynamique.
09:26Ce qui est prévu dans ce budget, c'est finalement de ralentir l'activité, de ralentir l'emploi.
09:33À un moment donné, dans notre pays, et là aussi il faut poser le débat objectivement,
09:37moi je le fais, j'essaie de le faire du moins avec les organisations syndicales,
09:40il faut se demander pourquoi on a un revenu par habitant de 22% inférieur à celui des Pays-Bas,
09:45de 15% inférieur à celui de l'Allemagne, ce qui n'était pas le cas il y a 20 ans.
09:49Et la raison principale, c'est qu'on n'investit pas assez et qu'on ne travaille pas assez.
09:53Si on veut conserver notre modèle social, il faut s'en donner les moyens.
09:56Mais alors c'est 7h, est-ce que ça vous intéresse ? C'est une proposition que vous souhaitez qu'il soit conservée ?
10:01Ça fait partie d'une palette de mesures, vous évoquiez les accords qu'on a signés sur le chômage et les seniors.
10:06Oui, quand vous êtes entré dans le studio et les auditeurs ne l'ont pas entendu mais on en a parlé.
10:09Non mais il faut qu'on ait plus de personnes à l'emploi et il faut que chacune de ces personnes à l'emploi travaille plus.
10:16Moi je rappelle quand même qu'il y a 56% du PIB de dépenses publiques, que 57% de nos concitoyens sont bénéficiaires.
10:24C'est-à-dire qu'ils paient moins que ce qu'ils reçoivent des redistributions.
10:28Donc éveillons les consciences.
10:30Mais si à un moment donné on dit « non, il ne faut pas travailler plus, il faut cotiser moins »,
10:35allons jusqu'au bout du raisonnement.
10:36Ça veut dire moins de protection sociale, ça veut dire moins de services publics, pourquoi pas ?
10:39Mais il faut que ce soit un choix éclairé et démocratique.
10:42Ce matin, le coq sportif en redressement judiciaire, les suppressions de postes se multiplient en France,
10:47que ça soit des grands plans sociaux ou alors des disparitions à bas bruit.
10:52La ministre du Travail estime qu'on n'est pas en chemin vers un retournement du marché du travail.
10:57Qu'en pensez-vous ?
10:58À l'instant, je ne suis pas d'accord avec elle.
11:00Et ça renvoie à ce qu'on vient d'évoquer sur le budget, qui pourrait précipiter des suppressions d'emplois.
11:07Non, il y a quand même des secteurs qui sont en grande difficulté, l'automobile, la chimie, le bâtiment, c'est catastrophique.
11:12Moi je voudrais insister sur un point.
11:14C'est multifactoriel ces situations, comme on dit chez les gens chics maintenant.
11:19Mais ça résulte en bonne part de décisions publiques inappropriées.
11:22Typiquement dans l'automobile, si l'Union Européenne n'avait pas pris un certain nombre de décisions précipitées,
11:28un peu démagogiques, on n'en serait pas là.
11:30Sur le bâtiment, ça n'est pas la seule explication,
11:32mais ça résulte en bonne part de décisions politiques et publiques inappropriées,
11:37qui ont précipité la chute du secteur.
11:39Donc il faut à un moment donné faire preuve de rationalité.
11:42Donc le pire n'est pas certain, moi je reste très optimiste,
11:45mais il faut à un moment qu'on balaie devant notre porte l'Union Européenne, les pouvoirs publics français,
11:49et qu'on réunisse les conditions du rebond.
11:51On est presque six mois après la dissolution,
11:55on commence à voir l'effet sur les investissements, l'attractivité, c'est le baromètre EY.
12:00Est-ce que chez les patrons, on en veut à Emmanuel Macron, d'en être là aujourd'hui ?
12:04Ecoutez, on ne va pas réécrire l'histoire, oui, un petit peu,
12:06mais enfin, on lui est redevable de tout ce qu'il avait fait avant.
12:09Est-ce que c'est le désamour ?
12:12Écoutez, je veux vous dire, nous notre sujet au quotidien,
12:15c'est pas tellement de commenter, pardon, c'est pas à vous que ça s'adresse,
12:18c'est pas tellement de commenter les joutes politiques, pour ne pas dire politiciennes,
12:22les petites rivalités personnelles, on observe avec une forme de consternation
12:26certains débats en commission des finances, en commission des affaires économiques.
12:29Nous, notre sujet, c'est de remplir nos carnets de commandes,
12:32de faire en sorte qu'on puisse préserver l'emploi et qu'on puisse se projeter dans l'avenir.
12:36Mais là, ils le disent en coulisses, ils disent on ne comprend pas comment on en est là.
12:39Je me répète, et là je m'exprime presque plus en tant que chef d'entreprise que président du MEDEF,
12:45moi, mon sujet, c'est de savoir si mes carnets de commandes se remplissent ou se vident.
12:48En ce moment, ils sont plutôt en train de se vider.
12:50Donc que les politiques nous fassent confiance,
12:52qu'ils arrêtent de vouloir se mêler matin, midi et soir de ce qui se passe dans les entreprises,
12:56et puis qu'ils mettent de l'or dans la sphère publique,
12:58qu'on baisse la dépense publique pour donner de l'oxygène aux salariés,
13:02aux ménages, aux entreprises, et tout ira mieux.
13:05Patrick Martin, le président du MEDEF, merci d'avoir été l'invité d'On n'arrête pas les cours.
13:09Merci.

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