Patrick Martin, président du Medef, était l’invité de Benjamin Duhamel dans Tout le monde veut savoir de ce mardi 21 janvier.
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00:00Mais bien sûr qu'on a raison de craindre cette arrivée, elle est avérée, elle est démocratique.
00:04Et bien moi je pense qu'il faut positiver les choses,
00:07passez-moi la grossièreté de l'expression, ça nous donne un grand coup de pied dans le derrière,
00:11et bien c'est l'occasion, ou jamais, d'accélérer, de se déciler,
00:16de sortir de cette espèce de naïveté, d'angélisme, de poésie,
00:21qui fait que depuis trop longtemps, l'Europe est dans la rêverie.
00:27La France est dans la rêverie.
00:28Voilà, donc les Américains vont nous soumettre à un régime très dur,
00:33et bien je pense qu'on a les moyens de tenir tête.
00:36C'est-à-dire qu'il faut faire comment ?
00:37Il faut faire, au fond, il faut sortir de la naïveté ?
00:40Il faut appliquer sans aucun état d'âme les préconisations des rapports Lettin et Draghi.
00:44On a la feuille de route.
00:46Tout le monde est conscient que sur les financements, l'innovation, la formation, la compétitivité,
00:52on a des marges de progression considérables.
00:53On en a encore les moyens, il y a un point qu'on ne souligne pas assez,
00:56les Etats-Unis, les ménages, les entreprises, l'Etat lui-même sont hyper endettés.
01:02L'Europe a une épargne nette colossale.
01:05Mais ça veut dire que l'Europe concrètement doit jouer la carte du protectionnisme ?
01:08Et joue aussi sur ses barrières de l'honneur ?
01:09Alors au cas par cas, vis-à-vis de la Chine, vis-à-vis des Etats-Unis,
01:12mais je pense que ça n'est imaginable que de manière très temporaire,
01:16très ciblée, et sincèrement je ne le souhaite pas.
01:18Non, il faut dans l'urgence se remuscler.