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Eglise universelle : Guadalupe : Mère de l'humanité
Le 9 décembre 1531, la Sainte Vierge apparaissait à un pauvre paysan mexicain, Juan Diego, lui demandant de dire à l'évêque de Mexico de lui construire un lieu de culte. Comme signe de la crédibilité de la demande, quelques jours plus tard, Juan Diego présentait à l'évêque son vêtement, sa tilma, sur laquelle s'était imprimée miraculeusement l'image de la Vierge. Ces événements miraculeux nous sont présentés par David Caron Olivares, auteur de "Notre-Dame de Guadalupe". L'image face à l'histoire et la science à l'occasion de la sortie, le 4 décembre, du film "Guadalupe : Mère de l'humanité".

Eglise en France : Les 100 ans de France catholique
L'hebdomadaire "France catholique" fête cette année le centenaire de sa fondation par le général de Castelnau, dans le cadre de la FNC (Fédération Nationale Catholique). Son actuel directeur, Aymeric Pourbaix, nous rappelle les circonstances de cette fondation ainsi que les intuitions originelles toujours préservées jusqu'à nos jours.

Eglise en Marche : Pour l'Eglise : Ce que le monde lui doit
Il est de bon ton de dénigrer l'Eglise et de l'accuser, même en son sein, d'avoir commis les pires horreurs tout au long de son histoire. L'historien Christophe Dickés, présente dans un essai clair et argumenté "Pour l'Eglise - Ce que le monde lui doit". Citons : notre calendrier, la création de l'hôpital et de l'université, la distinction du temporel et du spirituel, etc.
Illustration: la couv du film ou une photo de la Vierge sur la tilma.

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00:00TVL lance sa campagne de dons pour l'année 2025, participez maintenant !
00:06TVL, la liberté à tout prix !
00:30TVL, la liberté à tout prix !
01:00...
01:19Bienvenue sur Terre de Mission, l'émission religieuse de TV Liberté,
01:22en ce dimanche 24 novembre, dernier dimanche après la Pentecôte.
01:27Trois séquences, tout d'abord à l'occasion de la sortie le 4 décembre prochain
01:33par sage distribution d'un film intitulé Guadalupe 2024,
01:38Guadalupe, mère de l'humanité.
01:40Nous rencontrerons David Caron-Olivares, spécialiste de Notre-Dame-de-Guadalupe,
01:45qui a été conseiller technique de ce film.
01:49Ensuite, nous accueillerons Emeric Pourbet,
01:53directeur de la rédaction de l'hebdomadaire France Catholique,
01:57à l'occasion du centenaire de la création de cet hebdomadaire,
02:01par le général de Castelnau.
02:04Et enfin, Christophe Dickès, pour la sortie de son livre aux éditions Perrin,
02:11Pour l'Église, ce que le monde lui doit.
02:14– Bonjour David Caron-Olivares. – Bonjour Jean-Pierre Mojandre.
02:29– Donc vous avez été conseiller historique d'un film qui sera dans les salles
02:34à partir du 4 décembre prochain, qui est diffusé par sage distribution,
02:39qui s'intitule Guadalupe 2024, Guadalupe, mère de l'humanité.
02:44Alors, en quoi consistent les apparitions dites de Notre-Dame-de-Guadalupe,
02:49en 1531, au Mexique, un paysan mexicain, Juan Diego.
02:54– Juan Diego est né en 1474, à Cuauhtitlán, dans une ville
03:01qui était sous la domination de l'Empire de Texcoco,
03:04donc sous l'influence de la culture toltèque.
03:07Et Juan Diego a baigné sur cette culture toltèque,
03:10qu'il lui a pris, qu'effectivement, donc il s'attendait
03:13la venue d'un seul et unique Dieu.
03:16Et Juan Diego attendait ça dans son cœur.
03:18Puis, il fut baptisé en 1524 par le premier franciscain, à l'âge de 50 ans.
03:24Donc il était prêt dans son corps pour être le témoin
03:27de l'apparition de Notre-Dame-de-Guadalupe en 1531.
03:30Le 9 décembre 1531, quand il s'est rendu à Tlatelolco, au Mexique,
03:35pour entendre les choses de Dieu, donc participer à ses cours de catéchèse,
03:39il va donc rencontrer pour la première fois Notre-Dame-de-Guadalupe,
03:44qui va se présenter à lui d'une manière étonnante.
03:47Il va lui dire « Je suis Santa Maria, ta mère,
03:52et celle de tous les hommes de cette terre qui m'aiment,
03:56me parlent, me prient et se confient à moi. »
03:59Et il se présente à lui comme mère de l'humanité.
04:02« Va voir l'évêque, et lui, lui, que moi, la Vierge-Marie,
04:07demande qu'on me construise ici une maison de Dieu,
04:11pour que je puisse offrir mon fils, car elle est enceinte de Jésus-Christ. »
04:14Quand il va, il demande à l'évêque, il va être mis à l'épreuve,
04:19l'évêque ne le croit pas, il va lui demander de revenir plus tard
04:23pour qu'il faut qu'il étudie l'objet de sa demande.
04:26Quand il va trister, il revient voir Notre-Dame-de-Guadalupe
04:29pour lui dire « Ma petite demoiselle, il faudrait que tu choisisses quelqu'un d'autre,
04:33quelqu'un qui soit plus noble que moi.
04:36Non, je te choisis toi, c'est toi mon messager.
04:39Demain, tu iras voir l'évêque une douzième fois. »
04:42Quand il va, l'évêque va lui demander un signe.
04:45« Quel genre de signe voudrais-tu, Monseigneur ? »
04:48L'évêque ne répond pas.
04:50Quand il revient voir Notre-Dame-de-Guadalupe, l'évêque a besoin d'un signe.
04:54« Pas de problème, viens me voir, demain, je te donnerai le signe. »
04:58Le lundi 10 décembre, 11 décembre,
05:01Juan Diego ne vient pas au rendez-vous avec Marie,
05:03parce que son oncle est malade.
05:05Il reste au chevet de son oncle,
05:07qui va lui demander, à la fin du lundi,
05:09d'aller à Tlatelolco pour guérir un prêtre,
05:11pour l'aider à mourir, le confesser et l'aider à mourir.
05:14Juan Diego s'acquitte de la tâche,
05:16et il va rencontrer pour une quatrième fois la Vierge de Guadalupe,
05:19qui va venir à sa rencontre.
05:20« Où vas-tu, mon fils ? Où te diriges-tu ? »
05:23Un oncle à moi se meurt.
05:26« Mon fils, mon petit dernier, sois sans angoisse.
05:30N'es-tu pas ici, moi qui suis ta mère ?
05:33N'es-tu pas sous mon ombre et sous ma protection ?
05:36N'es-tu pas la source de ta joie de vivre ?
05:39N'es-tu pas au croc de mon manteau où je croise mes bras ? »
05:42« As-tu besoin de quelque chose d'autre ? »
05:44On est dans le cœur du message.
05:46« Que la maladie de ton oncle ne t'afflige,
05:49car il ne mourra pas de ce qu'il a. »
05:51Donc il guérira l'oncle, il accomplira son premier miracle.
05:54Donc maintenant, occupons-nous du signe pour l'évêque.
05:58Monte sur le sommet de la colline où tu m'as vu la première fois.
06:01Là, tu trouveras des fleurs.
06:03Et Juan Diego verra des fleurs, trouvera des fleurs.
06:05On est en hiver, très tôt le matin, à 2400 mètres d'altitude.
06:09Donc il est très difficile d'avoir des fleurs, bien évidemment.
06:13Mais Juan Diego n'y doute pas.
06:15Il monte, il va trouver des fleurs qui ne sont pas d'ici.
06:18Des fleurs de roses de Castille que l'évêque reconnaîtra.
06:21Il va venir pour donner les fleurs à l'évêque.
06:23Et au moment de les donner, et donc dévoiler sa tilma,
06:26c'est là où l'image de Notre-Dame de Guadalupe va s'imprimer à jamais.
06:30L'évêque tombera à genoux, il pleurera, il demandera pardon.
06:34Et c'est cette image que nous vénérons en Mexico depuis 1131.
06:37Alors, qu'y a-t-il de mystérieux, de miraculeux sur cette tilma ?
06:43Sans aucun doute, un des miracles les plus passionnants de l'événement guadeloupéen,
06:48c'est la fabuleuse conservation de cette tilma.
06:53Qui était tissée par des Indiennes avec des fibres via cactus.
06:59Et donc, normalement, la durée de vie moyenne de cette fibre végétale,
07:04qui n'était pas traitée parce que les Indiens ne connaissaient pas
07:06les traitements chimiques, était de 20 ans.
07:09Puis, la rugosité de cette tilma est telle
07:12qu'aucun peintre oserait la prendre sur elle.
07:15Donc, il devrait préparer la tilma avec de la praie
07:19pour pouvoir la prendre dessus, alors qu'il n'y en a pas.
07:21Il n'y a pas de préparation quelconque sur cette tilma.
07:24Donc, cette tilma pose beaucoup de questions à la science.
07:27Donc, quand on voit tous les études qui ont été réalisées,
07:31on se demande comment se fait-il qu'elle n'ait pas été détériorée.
07:35D'autant plus que, pendant plus d'un siècle,
07:38elle fut exposée sur cette petite église construite
07:41pour Notre-Dame-des-Guadeloupés sans aucune protection.
07:45Les Indiens venaient la vénérer, imposer ces chapelets,
07:48éclairer des cierges avec toute la pollution,
07:51la corrosion ultraviolette des cierges, etc.
07:54Une atmosphère salpétreuse,
07:56parce que les lacs de Texcoco étaient d'eau salée.
07:58Comment se fait-il que cette tilma tienne toujours ?
08:01Puis, en 1785, un orfebre qui voulait la nettoyer
08:05a versé de l'acide nitrique à 50% de concentration.
08:08On voit la tâche toujours sur le côté droit de la tilma.
08:11Mais cet acide nitrique n'a pas détruit la tilma.
08:14Et en 1921, quelqu'un a voulu la détruire.
08:17En posant une bombe à côté de l'image de Notre-Dame-des-Guadeloupés.
08:21La bombe a fait explosion.
08:23On a entendu le bruit de la bombe à kilomètres à la ronde
08:26qui a brisé les vitraux de la basilique.
08:28Mais la vitre qui protégeait la tilma n'a pas été endommagée.
08:32Comment est-ce possible ?
08:34Donc, cette tilma, elle est là pour l'éternité,
08:36parce que c'est la Vierge Marie qui est dessus.
08:39Donc, c'est le cadeau que Notre-Dame-des-Guadeloupés
08:42a offert à l'humanité.
08:43– Et puis, il y a d'autres miracles dont vous ne parlez pas,
08:45mais il faudra voir le film ou lire votre livre.
08:47C'est ce que l'on voit dans les yeux, c'est le positionnement des étoiles
08:51qui correspondent à la nuit telle qu'elle était ce jour-là.
08:56Tout ça est très mystérieux, voire miraculeux.
08:59Alors, que représente Notre-Dame-des-Guadeloupés
09:01dans la conscience collective des catholiques mexicains ?
09:04– Donc, Notre-Dame-des-Guadeloupés est omniprésente au Mexique.
09:09Ceux qui ont allé au Mexique pour la première fois,
09:12ils verront une image de Notre-Dame-des-Guadeloupés
09:14pratiquement dans toutes les églises,
09:16pratiquement dans toutes les maisons,
09:18pratiquement dans tous les lieux, même dans les restaurants,
09:21dans les hôtels, etc., dans les industries, dans les entreprises.
09:24Il y a un niche pour Notre-Dame-des-Guadeloupés.
09:27Notre-Dame-des-Guadeloupés est un symbole d'identité nationale,
09:31est une synthèse culturelle du Mexique.
09:34L'image de Notre-Dame-des-Guadeloupés est considérée
09:37comme le pont de ralliement entre la culture indigène et les Espagnols.
09:42Elle est considérée également comme ce symbole
09:45qui synthétise cette identité mexicaine
09:48d'une nouvelle civilisation métissée.
09:51Puis, Notre-Dame-des-Guadeloupés est aussi un symbole d'unité nationale,
09:57un ralliement entre toutes les différentes classes sociales du Mexique
10:01et également de tout type de sensibilité religieuse.
10:05Mais elle est aussi une mère,
10:07elle est aussi une mère qui est là sur la basilique de Guadalupe,
10:10qui attend ses enfants,
10:12qui viennent leur demander de leur porter ce cœur de grâce à intercession
10:16dans tous les aspects de la vie.
10:18Le sanctuaire Notre-Dame-des-Guadeloupés est le plus visité au monde,
10:21avec plus de 20 millions de visiteurs chaque année.
10:24Donc, sans aucun doute, Notre-Dame-des-Guadeloupés
10:27est au centre de l'histoire, de la culture et de la religion du Mexique.
10:31Elle est plus qu'une dévotion mariale.
10:34Elle est aussi une mère qui est là à côté de ses enfants
10:37pour porter ce cœur de consolation.
10:39– Contre la légende noire de la conquête espagnole du Mexique
10:44et de l'Amérique latine, que nous disent ces apparitions ?
10:47– Je pense que Notre-Dame-des-Guadeloupés offre un très fort contrepoint
10:51contre cette histoire ou cette légende noire.
10:55Quand on voit la première apparition,
10:58elle choisit l'âme de l'heure, elle choisit un Indien.
11:03Elle choisit un Indien, il va dire à l'Indien,
11:05va voir l'évêque, qui est un Espagnol.
11:08L'évêque va mettre du temps à croire, mais après, il recevra le miracle.
11:13Et tous les deux, ils vont se mettre au travail ensemble,
11:16Indien et Espagnol, pour construire cette petite église.
11:19Donc, c'est vraiment un mouvement d'union et d'unité
11:23qui s'établit entre les Indiens et les Espagnols.
11:26Puis, dans les ornements de l'image,
11:29on voit Notre-Dame-des-Guadeloupés à parler dans le cœur des Indiens.
11:33C'est grâce aux témoignages de Juan Diego,
11:36et à ce que les Indiens ont lu dans cette image, qu'ils se sont convertis.
11:40Les témoignages des moines de l'époque,
11:43Francisca et Dominica, sont sans appel.
11:46Ils venaient si nombreux que les prêtres ne pouvaient plus lever les bras.
11:52Ils devaient baptiser des milliers d'hommes, femmes et enfants.
11:56Et en 8 ans, il y a 9 millions de convertis.
11:59Ces 9 millions de convertis, ce sont des Indiens qui sont venus de leur propre gré.
12:03Personne ne les a poussés, personne ne les a obligés.
12:07Donc, il n'y a pas eu un mouvement d'obligation,
12:10ni d'oppression de la part des conquérants espagnols
12:13pour demander aux Indiens de venir se convertir.
12:15C'est grâce aux messages qu'ils ont lus, qu'ils ont reçus,
12:18des témoignages de Juan Diego et Notre-Dame-des-Guadeloupés,
12:21que cette force évangélisatrice, qui est née en 1531 et qui se continue.
12:26Véritablement, Notre-Dame-des-Guadeloupés,
12:28il nous montre que cette légende noire,
12:31c'est une légende des propagandistes.
12:35– Une fake news, comme on dit.
12:37– Une fake news, comme on dit.
12:39– Merci beaucoup infiniment.
12:41Je renvoie nos téléspectateurs au film auquel vous avez contribué,
12:44Guadalupe 2024, Guadalupe, mère de l'humanité.
12:48Et puis également à votre livre, Notre-Dame-des-Guadalupés,
12:51l'image face à l'histoire et à la science,
12:54préfacée par le cardinal Barbarin.
12:56– Merci beaucoup Jean-Pierre.
12:58– C'est moi qui vous remercie.
13:00– Merci beaucoup.
13:01– Bonjour Aymeric Pourbet. – Bonjour Jean-Pierre.
13:14– Donc vous êtes directeur de la France Catholique,
13:18qui vient de publier un numéro spécial à l'occasion de ses 100 ans.
13:22100 ans, donner des racines au futur.
13:24Alors quel est le contexte de la création de France Catholique,
13:28il y a 100 ans, donc en 1924 ?
13:31– Absolument, le contexte c'est l'arrivée au pouvoir du cartel des gauches,
13:35c'est-à-dire le retour après la Première Guerre mondiale,
13:38d'un gouvernement d'union des socialistes et des radicaux de gauche,
13:43avec dans leur carton des projets de loi anticléricaux.
13:47C'est par exemple supprimer le statut spécial de l'Alsace-Moselle,
13:51c'est rompre les relations diplomatiques avec le Saint-Siège
13:55et un certain nombre de mesures comme ça vexatoires à l'encontre des catholiques.
13:59Et pour le général de Castelnau qui est le fondateur de France Catholique,
14:03c'est insupportable parce que c'est un soldat qui n'a pas démérité
14:07loin de là pendant la Première Guerre mondiale.
14:09Il a été même auréolé, je dirais, de succès dans l'Est,
14:13notamment c'est la bataille du Grand Couronné.
14:15A Verdun, c'était lui vraiment l'homme qui a été l'opérationnel,
14:19qui a permis justement de résister.
14:23– Il a eu deux fils tués. – Trois fils.
14:25– Trois fils. – Trois fils.
14:27Donc effectivement, en plus, il a ce combat-là qu'il a à supporter.
14:31Et il ne peut pas supporter de voir que les catholiques qui ont participé,
14:35qui ont donné leur sang pendant la Première Guerre mondiale,
14:38soient ostracisés à nouveau, comme en 1905.
14:41C'est-à-dire, la loi de 1905, au départ, était vraiment contre les catholiques.
14:46Et donc, il crée une fédération d'hommes,
14:49fédération nationale catholique,
14:51qui a regroupé jusqu'à 2 millions d'adhérents,
14:53ce qui est considérable, aujourd'hui,
14:55on ne verrait pas l'équivalent, évidemment.
14:57Et France catholique qui a été son organe d'expression.
15:00Ce qui est extraordinaire là aussi, c'est que c'est un combat qui a été gagné,
15:04ce qui n'est pas si fréquent au XXe siècle et jusqu'à de nos jours,
15:08pour les catholiques, puisque un an plus tard,
15:11le gouvernement REO recule sur ses lois,
15:14et démissionne, et finit par démissionner.
15:16Donc, il a, en quelque sorte, gagné son combat et sa bataille.
15:20– Alors, donc, quelle est la lignée des orioles, dès le début, à l'origine ?
15:24– Alors, d'abord, il faut dire que ce n'est pas un journal
15:26qui est l'organe d'expression d'un parti politique,
15:29ou d'une classe économique, le patronat par exemple,
15:32ou d'un intérêt, quel qu'il soit,
15:34mais c'est d'abord un journal catholique,
15:36qui est donc extrêmement fidèle,
15:39et ça, ça couvre vraiment toute l'histoire de France catholique,
15:41au pape, à l'Église, à son magistère.
15:44Ses combats, donc, vont être contre le laïcisme,
15:48puisqu'effectivement, ce n'est pas une ligue antiparlementaire,
15:53parce qu'il est un soldat, il obéit,
15:57et donc, le régime politique, c'est la République,
16:00et donc, il accepte les conditions.
16:02En revanche, ce qu'il n'accepte pas, c'est effectivement le laïcisme
16:05qui accompagne cet esprit républicain de l'époque.
16:07Ça, c'est la première chose.
16:08Deuxième chose, il se bat pour la liberté de l'école,
16:11parce qu'à l'époque, déjà, elle est menacée,
16:14et puis, il se bat aussi pour la liberté religieuse dans le monde,
16:18contre les différents totalitarismes qui sont naissants à l'époque,
16:22le totalitarisme du communisme en Russie, en URSS,
16:26et puis, le nazisme aussi,
16:28et il prépare, comme ça, la résistance,
16:31la résistance au nazisme, notamment,
16:34sera en première partie des catholiques.
16:37Ce seront des catholiques qui auront été forgés par cet esprit-là,
16:40justement, de liberté, de résistance.
16:42– Alors, quelles ont été les personnalités marquantes qui ont écrit
16:47ou qui ont eu la responsabilité de France catholique
16:50lors des cent années qui viennent de passer ?
16:52– Ce qui est intéressant, c'est que ce sont des personnalités très diverses.
16:54Vous avez, comme immédiat successeur du général de Castaineau,
16:58Jean Lecour Grandmaison, qui est un homme de culture,
17:02qui est enterré, d'ailleurs, à l'abbaye de Kergonan,
17:04il a sa tombe là-bas.
17:06Et puis, Jean de Fabregue, qui fera du journal,
17:09après avoir été, encore une fois, un journal de combat,
17:12un journal militant, va devenir plutôt un journal de combat culturel,
17:16parce que Jean de Fabregue, qui est un homme de culture,
17:19se rend compte qu'après la seconde guerre mondiale,
17:22c'est ça qui va vraiment profondément influencer la société,
17:25qui est en train de changer.
17:27Et voilà, France catholique est alors vraiment l'organe
17:31qui regroupe tous ceux qui sont catholiques comme le pape,
17:35comme le bon Dieu, si je puis dire,
17:37et qui s'opposeront, par exemple, à un journal comme Témoignages chrétiens,
17:40qui prend des options qui sont très différentes.
17:42Et donc, voilà, il y aura vraiment cette opposition,
17:45ces deux pôles dans la presse catholique confessionnelle,
17:47mais qui, à l'époque, a un rayonnement qui dépasse largement
17:49les frontières des fidèles et des croyants.
17:52– Alors, quel est le positionnement actuel de cette publication,
17:56dont je rappelle qu'elle est un hebdomadaire ?
17:58– Exactement. Alors, le positionnement, il n'a pas tellement changé.
18:02C'est en se plongeant dans l'histoire qu'on s'est rendu compte, finalement,
18:05que ce soit sur le laïcisme, quand on pense, par exemple,
18:08à la statue de Saint-Michel au Sable d'Olonne,
18:10ou à la statue de la Vierge Marie sur l'île de Ré,
18:13que le combat demeure.
18:16Sur l'école libre, évidemment, là aussi, ça n'a pas beaucoup changé.
18:20En revanche, ce qu'on a peut-être rajouté depuis quelques années,
18:24c'est la dimension de transmission,
18:26parce qu'est passée par là la fameuse crise de la transmission,
18:29notamment la transmission de la foi, avec des résultats catastrophiques,
18:32que ce soit les inscriptions au catéchisme,
18:34le nombre de baptêmes des enfants.
18:36Tout ça, on le connaît, la déchristianisation est passée par là.
18:39Et donc, il faut vraiment qu'on se tourne vers les générations futures.
18:43C'est pour ça qu'on a pris comme devise, en quelque sorte,
18:45donner des racines au futur.
18:47On ne renie rien du passé, parce qu'on n'a rien à renier, d'abord,
18:50et parce qu'on considère que l'Église n'a pas commencé dans les années 60.
18:55Donc, c'est vraiment l'enseignement de l'Église de toujours.
18:58Et en même temps, cet enseignement, ces trésors de la foi,
19:01il faut les transmettre, pas que de la foi, d'ailleurs,
19:03il y a aussi la culture, la culture française,
19:05qu'il faut transmettre aux générations suivantes pour tout reconstruire.
19:09Et donc, voilà, c'est notre ambition à notre modeste mesure.
19:12– Alors, pouvez-vous justement nous présenter ce numéro ?
19:15Que contient-il ? Un numéro un peu exceptionnel.
19:18– Voilà, alors d'abord, on s'est plongé longuement dans les archives
19:21et avec bonheur aussi dans les archives du journal.
19:23On en publie quelques extraits parce que certains éditoriaux
19:27du général de Castelnau et d'autres n'ont pas pris une ride, finalement.
19:30Et on a repris tous ces combats-là dont on a parlé,
19:33en montrant comment ils continuent d'hier à aujourd'hui,
19:36donc à partir des archives pour les combats d'hier,
19:39et puis en reprenant les sujets d'actualité, finalement.
19:43J'en ai cité quelques-uns, on parle de l'école,
19:46alors il y a les combats pour la vie qui se sont rajoutés,
19:49puisqu'à l'époque de Castelnau, ça ne se posait pas tellement.
19:53Mais finalement, il y a une grande continuité, même si les temps ont changé.
19:57En revanche, les questions éternelles, si je puis dire, elles demeurent.
20:01Et donc, on s'inscrit dans cette grande et longue continuité
20:04avec cette volonté, encore une fois, on se reconnaît comme héritier,
20:07mais aussi comme passeur, parce que c'est indispensable
20:10pour le monde de demain.
20:12Par exemple, on a fait un cahier pour enfants,
20:15dont on parle également dans ce numéro spécial hors série.
20:19Et puis, on présente un petit peu les différentes participations
20:23de France Catholique à travers plusieurs médias.
20:26On présente l'équipe aussi.
20:28Nos lecteurs étaient contents de voir, puisqu'on a une politique,
20:31si je puis dire, en cette matière, c'est qu'on ne montre jamais,
20:34on ne met pas en avant les journalistes eux-mêmes.
20:36On considère que ce qui est important, c'est le message,
20:38ce n'est pas les trombines des journalistes.
20:40Alors bon, parfois, ça peut leur déplaire,
20:42mais c'est aussi une précaution, une prudence, encore une fois,
20:46de ne pas flatter démesurément les égaux.
20:49Et on sait bien que dans les médias, c'est quelque chose
20:51qui peut être une tendance ou une tentation.
20:54– Ne voir que la lumière, ne pas regarder le chandelier.
20:57– Ah, c'est magnifique.
20:59On espère, en tout cas, laisser passer la lumière le plus possible,
21:02effectivement, ou en tout cas, ne pas être le fil qui se prend
21:05pour l'électricité, pour reprendre une autre forme.
21:07– Ah, très bon ça aussi.
21:09Donc, on trouve de tout ça, avec beaucoup d'archives,
21:12l'histoire aussi de la Fédération nationale catholique,
21:16qui est encore une fois un bel exemple de combats menés avec succès
21:20dans le combat temporel de l'époque.
21:23Et avec ce souci aussi, justement, de faire se rejoindre
21:27le spirituel et le temporel.
21:29Je crois que c'est un des grands défis france-catholique
21:31et contemporaine de l'encyclique Quas Primace,
21:35donc sur le Christ-Roi.
21:37Et ce que voulait le général de Castelnau,
21:39c'était instaurer le règne du Christ dans les familles,
21:42à l'école, dans la société, en politique.
21:45Il a été aussi député.
21:47Et donc, cette ambition-là, 100 ans plus tard,
21:49elle est toujours là et on espère, à notre mesure,
21:52encore une fois y contribuer.
21:54– Alors, y a-t-il d'autres événements à part ce numéro 100
21:58de prévu pour célébrer ce centenaire ?
22:01– Alors, on a effectivement, là aussi, puisqu'il y a un jubilé
22:05concernant le Sacré-Cœur, le Pape vient de sortir
22:07une encyclique sur le Sacré-Cœur, et puis c'est le jubilé
22:09des apparitions à Marguerite-Marie à Pâlemonial,
22:12à Sainte-Marguerite-Marie.
22:13Et donc, on a décidé de faire une messe d'action de grâces
22:16et de consacrer le journal au Sacré-Cœur de Jésus.
22:19Justement, dans cette optique, encore une fois,
22:22de travailler, de contribuer à élargir
22:25et à établir son règne dans la société.
22:27Donc voilà, ça c'est l'événement principal, je dirais,
22:30de ce centenaire.
22:32Et puis aussi, ce très beau numéro auquel on a beaucoup de joie
22:35d'avoir participé, parce que ça sort un peu de l'ordinaire,
22:39ça a beaucoup fédéré l'équipe, et on le distribue également
22:42en librairie, donc ceux qui voudraient le découvrir,
22:44c'est assez facile, parce qu'habituellement,
22:46ce n'est pas par abonnement.
22:47Là, on peut découvrir tout ce qu'on fait à travers ce beau numéro.
22:51– Eh bien, merci beaucoup, puis nous espérons que
22:54nombreux seront nos téléspectateurs à se procurer ce numéro.
22:57– Merci beaucoup.
22:58– Merci beaucoup, Aymeric Pourbey.
22:59– Merci.
23:00– Bonjour, Christophe Dickens.
23:13Vous venez de publier aux éditions Perrin,
23:15« Pour l'Église, ce que le monde lui doit ».
23:18Alors on parle aujourd'hui beaucoup de sécularisation,
23:21de déchristianisation des sociétés occidentales.
23:24Alors, dans nos sociétés occidentales,
23:26qu'est-ce qu'il reste de christianisme ?
23:27– Il reste énormément.
23:28Et je voudrais aller au-delà des racines,
23:30parce que je pense que les racines est un mot
23:32qui est beaucoup trop restrictif.
23:33La montre que vous portez au poignet,
23:35mais aussi la façon dont vous concevez le temps.
23:38Mais les hôpitaux, nous sommes près de l'hôpital Crémlin-Bicêtre,
23:41les universités, la conception de l'État,
23:44tout cela, en fait, vient du christianisme.
23:46Qu'on le veuille ou non, c'est un fait historique.
23:49Nous vivons, malgré tout, malgré la déchristianisation,
23:52dans une société dont la colonne vertébrale est chrétienne.
23:56– Alors, d'autres exemples, peut-être ?
23:58– Alors, il y a énormément d'exemples,
24:01et j'ai souhaité retenir dix exemples particuliers.
24:06Mais prenez, par exemple, la notion d'État.
24:09Il y a des sociétés, aujourd'hui,
24:11où l'État laïc n'est pas distinct de la religion.
24:16Je pense, bien évidemment, au pays islamique.
24:19Eh bien, ça fait toute la différence.
24:21Et cette distinction entre l'État laïc,
24:24la laïcité et le monde religieux,
24:26eh bien, vient du christianisme.
24:28Elle vient plus précisément de la fin du 5e siècle,
24:31avec le pape Gélase, qui est le premier à théoriser.
24:35Alors, il le fait dans la lignée de Saint-Augustin,
24:37la pensée sera précisée au fil des siècles,
24:39mais il le fait dans la lignée de Saint-Augustin
24:43et dans une perspective qui nous engage pour des siècles.
24:48Et, au fond, un républicain qui se réjouit
24:50de la séparation de l'Église et de l'État,
24:52eh bien, ne peut pas se réjouir sans prendre en compte
24:56le fait que c'est bien l'Église qui a défini
24:59les deux sphères particulières de l'État et de l'Église.
25:02– Alors, depuis ce que l'on a appelé l'affaire Galilée,
25:06il apparaît comme un lieu commun de dire
25:09que l'Église est opposée à la science.
25:11Qu'en est-il en réalité ?
25:12– Mais c'est absolument faux.
25:14On parle toujours des sciences arabes à juste titre,
25:18entre le 8e et le 12e, 13e, 14e siècle.
25:22Mais il y a aussi une science chrétienne.
25:24Et elle est importante.
25:25C'est une science, d'abord, au haut Moyen-Âge
25:28qui transmet les textes grecs, contrairement à ce qu'on pense.
25:32Donc, elle transmet un savoir, certes beaucoup plus réduit
25:35qu'il existait à l'époque antique, mais il est bien là.
25:39Et, deuxièmement, à partir du 11e siècle,
25:42et même à partir de l'an 1000, avec un certain pape
25:45Sylvestre II, Gerbert d'Auriac, qui est français,
25:49qui est franc en tous les cas, nous avons un nouveau souffle
25:54de la science qui se développe, on va dire,
25:58même un peu avant, avec la réforme carolingienne,
26:01nous sommes au 8e siècle, et se met en place
26:04toute une façon de concevoir la nature
26:08qui est profondément scientifique.
26:10Vous savez, Oppenheimer, que tout le monde connaît,
26:12avec le fameux film de Christopher Nolan,
26:14disait qu'il n'y a pas de science moderne sans christianisme.
26:17Et c'est reconnaître la paternité au christianisme,
26:20de vouloir comprendre la terre ici-bas.
26:23Parce que la nature est une création divine,
26:25et bien la nature doit être comprise.
26:27Parce que comprendre la nature, c'est une façon d'approcher Dieu.
26:30Et c'est exactement ce que pensent les médiévaux.
26:33L'époque médiévale pense exactement comme cela.
26:36Et de l'époque médiévale jusqu'à nos jours,
26:38vous avez des personnages scientifiques qui peuplent,
26:42qui peuplent l'histoire de l'Église,
26:44et qui sont extrêmement importants.
26:46Alors un des plus beaux succès concrets de l'Église,
26:49ne serait-il pas qu'elle a réussi,
26:52en partie par la trêve de Dieu, la paix de Dieu,
26:55à limiter les horreurs de la guerre,
26:57quand on voit ce qui se passe aujourd'hui ?
26:59Je vais vous donner une anecdote.
27:01Ce matin, je discutais avec un historien
27:03qui est spécialiste du nazisme.
27:05Et il disait que le nazisme a rencontré en face de lui les chrétiens.
27:08Pourquoi ? Parce que les nazis, précisément,
27:11sont contre le droit des gens.
27:13Les nazis sont contre le droit d'être un autre, au fond.
27:18Et cette altérité, la façon dont on conçoit aussi
27:21les relations internationales,
27:23on pense à Suárez, à Las Casas,
27:26ces personnages ont créé la conception
27:31des relations internationales telle que nous pouvons la voir.
27:35Et ceci se fait tout au long du XVIe siècle,
27:39à un moment où il y a, au fond, la colonisation des Amériques.
27:44Mais pas seulement en cela.
27:46C'est-à-dire qu'il y a un véritable mouvement de mondialisation.
27:49C'est l'historien Serge Grusinski qui parle de première mondialisation.
27:52Et cette mondialisation oblige, en quelque sorte,
27:55l'Église à penser le rapport à l'autre,
27:58le rapport entre peuples et entre nations.
28:01Et c'est exactement ce que font les penseurs du XVIe siècle
28:05au sein de la chrétienté.
28:07– Alors justement, je l'évoquais, pouvez-vous nous rappeler un peu
28:10en quoi consiste la paix de Dieu et la trêve de Dieu ?
28:13Et on comparera la guerre d'aujourd'hui.
28:16– La paix de Dieu et la trêve de Dieu, c'est au Moyen-Âge,
28:19l'Église qui souhaite mettre fin aux affrontements
28:22entre les différentes féodalités.
28:25Et donc elle définit tel jour de la semaine
28:29comme étant un jour où il ne faudra pas faire la guerre.
28:32Donc au début, évidemment, c'est le dimanche,
28:35on ne fait pas la guerre le dimanche, on ne fait pas la guerre le vendredi
28:38parce que le vendredi, c'est le jour de la mort du Seigneur.
28:41Et petit à petit, en fait, elle grignote le calendrier
28:44et fait en sorte de devenir un véritable arbitre,
28:49il n'y a pas d'autre mot, pour ces princes qui se font la guerre.
28:54Et donc cette trêve de Dieu devient une habitude.
28:56Mais vous savez, cette tradition d'être un arbitre,
28:59de proposer ses bons offices dans les conflits,
29:02c'est une chose que la papauté va reprendre au fil des siècles,
29:06même si elle va perdre en pouvoir temporel.
29:09Certes, au XIXe siècle, la papauté perd ses états pontificaux,
29:12mais elle va faire en sorte, sur les relations internationales,
29:16sur la scène internationale, de garder son pouvoir désintéressé,
29:21parce qu'elle n'a pas de pouvoir économique, elle n'a pas d'armée,
29:23pouvoir désintéressé de mettre fin aux conflits.
29:26Et ça, c'est peu connu, au fond.
29:28Et cette force de paix, à mon avis, est fortement honorable,
29:32et elle est toujours l'essence de la diplomatie vaticane.
29:38Et donc ça, on n'est pas dans les racines, on est dans une existence propre.
29:42– Et la question bateau, et les femmes dans tout ça ?
29:45– Et les femmes dans tout cela, mais je sais bien que vous allez me sortir,
29:49cher Jean-Pierre, toutes les citations des moines,
29:53qui ont critiqué les femmes, parce que justement,
29:55ils avaient fait vœu de chasteté,
29:57et donc il fallait absolument éloigner le fruit du péché.
30:01Mais à côté de cela, vous avez tout un mouvement
30:04qui véritablement donne toute sa place à la femme,
30:08et qui la place sur un même pied d'égalité que l'homme.
30:11Et j'insiste sur cette idée.
30:13Contrairement à l'idée reçue, Saint-Paul n'est pas un ennemi des femmes.
30:16Un personnage sur trois, chez Saint-Paul, c'est une femme.
30:19– Et ça s'est très bien développé au début.
30:22– Voilà, c'est très bien développé, enfin j'ai développé ça dans mon ouvrage.
30:27Mais c'est la fameuse phrase de Pierre Lombard, si vous voulez.
30:31Bossuet disait que la femme était le produit d'un os surnuméraire,
30:36sous-entendu de la côte d'Adam.
30:38Mais en fait, Pierre Lombard disait lui, ce qui est misogyne en soi,
30:41mais Pierre Lombard lui disait que si la femme était sortie de la côte,
30:47c'est parce qu'elle était sortie près du cœur,
30:50et qu'elle devait être l'égale de l'homme.
30:52Si elle était sortie de ses pieds, elle aurait été écrasée de l'homme par l'homme.
30:55Si elle était sortie de sa tête, elle serait supérieure à l'homme.
30:58Non, elle est sortie de son côté parce qu'elle est l'égale de l'homme.
31:02Et dans l'histoire, vous avez des moments très beaux,
31:06et même des siècles où, vraiment, la femme a une place dans l'Église
31:11qui est extrêmement importante.
31:13– Une question un peu taquine,
31:15les repentances régulières des plus hautes autorités de l'Église
31:20sur l'histoire de l'Église, qui ne serait qu'une succession d'horreurs,
31:24ne rendent-ils pas votre livre, en définitive, parfaitement utile ?
31:27– Non, au contraire, il le justifie, il le justifie pleinement, si vous voulez.
31:31Il y a deux choses à prendre en considération.
31:33La première, c'est que, je ne vais pas vous apprendre que l'Église est en crise,
31:36mais précisément, l'histoire est là, non pas pour relativiser cette situation
31:41et pour dire, au fond, on s'en est toujours sorti.
31:44Non, l'histoire est là pour éclairer le présent et, au mieux, prévenir le passé,
31:49et voir l'avenir, pardon.
31:52C'est, si vous voulez, la phrase de Cicéron,
31:55l'histoire est maîtresse de vie et de vérité.
31:58L'histoire, ce n'est pas un musée de curiosité.
32:00Non, l'histoire est là pour être un exercice d'intelligence,
32:04pour permettre de comprendre le présent et voir l'avenir.
32:07C'est ce que je tente, et si nos autorités au sein de l'Église
32:12connaissaient mieux leur histoire,
32:14eh bien, ils verraient que l'Église a une vitalité,
32:17l'Église a une grandeur, l'Église a une force,
32:19et que c'est cette force qu'il faut retrouver
32:21pour, à nouveau, pénétrer les sociétés contemporaines.
32:25– Merci beaucoup, Christophe Dickès.
32:27– Merci à vous.
32:28– Donc, je renvoie nos téléspectateurs à votre ouvrage,
32:31« Christophe Dickès, pour l'Église, ce que le monde lui doit ».
32:34Et puis, vous pourrez également rencontrer Christophe Dickès
32:37à la Fête du Livre de Renaissance Catholique,
32:40le 1er décembre prochain, donc aux Pyramides à Port-Marly.
32:44Et Christophe Dickès sera un de nos orateurs
32:47parmi 100 auteurs qui dédicaceront.
32:49– Chez Perrin.
32:50– Chez Perrin, merci beaucoup.
32:52– Merci à vous.
32:53– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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