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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui 19/11/2024, il reçoit Juliette Moussier, victime de deux arrêts cardiaques en 12 ans et sauvée les deux fois par le même pompier.

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Transcription
00:00Nous sommes avec qui ? Nous sommes avec Juliette, bonjour Juliette !
00:04Bonjour à toute l'équipe !
00:06Et merci beaucoup Juliette d'être avec nous, c'est une belle histoire que l'on voulait raconter.
00:13Vous avez été sauvée deux fois d'un arrêt cardiaque et deux fois par le même pompier, racontez-nous.
00:22Oui, c'est à peu près ça. Aujourd'hui j'ai 26 ans et il y a 12 ans, quand j'avais 14 ans, j'ai eu un accident cardiaque au collège, j'étais en cours de l'histoire.
00:33Et l'infirmière et la survéante m'ont prodigué les premiers soins, c'est-à-dire le masque cardiaque.
00:38Et après, forcément, il y avait l'équipe du SAMU et des pompiers qui sont venus sur place.
00:44Et pendant 12 ans, je n'ai fait absolument aucun incident cardiaque, jusqu'à cet été, où il s'avère que j'ai rencontré six mois auparavant, un peu par hasard, par un joli concours de circonstances, un des pompiers qui était là ce jour-là d'octobre 2020.
00:59Et j'étais en séance avec lui au mois de juillet, quand mon cœur s'est de nouveau arrêté une nouvelle fois.
01:06J'étais dans un box avec lui et comme je suis porteuse d'un défibrillateur, c'est mon défibrillateur qui m'a réanimée.
01:12Il était là pour appeler les secours et me rassurer. Il n'a pas utilisé de défibrillateur, ça peut être déformé un peu dans différents médias.
01:19C'est mon défibrillateur, je suis porteuse d'un défibrillateur parce qu'on ne sait pas pourquoi j'ai ça et c'est vrai qu'au cas où ça se reproduise, j'ai mon défibrillateur sur moi.
01:28Mais c'est assez lourd un défibrillateur, c'est pas assez encombrant ?
01:34Honnêtement, non, je sens rien. C'est un petit boîtier qui fait la taille d'un point, qui est sous mes côtes, qu'on m'a opéré deux fois parce que j'avais plus de piles en 2020.
01:45On m'en a changé il y a quatre ans et du coup, non, je sens rien. Effectivement, un défibrillateur externe que vous pouvez voir, je pense que vous devez en avoir chez Europe 1.
01:54C'est hyper grand, mais le lien est tout petit.
01:58Quel âge vous avez, Juliette ?
02:0026 ans.
02:01Et alors, quelle est votre pathologie ?
02:04Moi, je suis atteinte de troubles du rythme cardiaque, donc mon cœur, notamment au repos, ne bat pas correctement.
02:10Je n'ai pas la même courbe que vous, vous avez un rythme sinusal.
02:13Moi, il est sinusal quand je fais du sport, mais quand je suis au repos, il est différent.
02:18Et ça, il n'y a pas matière ou moyen avec des médicaments de traiter et de faire que ce rythme devienne classique ?
02:30Non, aujourd'hui, c'est vrai que j'avais eu un traitement quand j'étais plus jeune, quand ça m'arrivait à 14 ans, j'ai du coup pris un médicament pendant quelques temps.
02:38Mais aujourd'hui, depuis, je n'ai jamais eu de médicaments.
02:41Mais par contre, il y a l'Institut de Recherche Lyrique qui a été créé par Mélèze Ossini qui mène de nombreuses recherches sur les morts subites et les pathologies du rythme cardiaque.
02:50Donc c'est ce qui, moi, m'est arrivé et ma problématique en question.
02:54Mais lorsque votre cœur s'est arrêté la première fois ou la deuxième fois, d'ailleurs, est-ce que vous vous souvenez précisément dans l'état dans lequel vous étiez ?
03:03Comment ça arrive ? Est-ce que ça arrive brutalement ? Est-ce que vous avez eu très peur ou est-ce qu'au contraire, il y a une forme d'inconscience dans cette séquence ?
03:12Oui, je vous avoue, je n'ai aucun souvenir de 2012.
03:16Vraiment, je ne me souviens de rien. Je n'ai même pas eu le temps de prévenir qui que ce soit dans la classe.
03:21Je suis tombée directement, je n'ai aucun souvenir. Après, j'étais dans le coma, du coup, après cet incident.
03:25Je n'ai aucun souvenir non plus du coma. J'ai du coup des souvenirs de l'hôpital quand j'étais aux soins intensifs.
03:31Mais c'est vrai que je ne me souviens pas du jour où j'ai fait l'arrêt cardiaque.
03:35C'est mes copains et les pompiers ou l'infirmière et la surveillante qui m'ont raconté des choses.
03:39Et donc, j'ai mon histoire, mon film que j'ai reconstruit.
03:42Mais par contre, cet été, quand ça s'est reproduit, je me souviens de tout.
03:46Je ne me souviens juste pas du moment où mon défibrillateur m'a choqué.
03:49Apparemment, Marcel m'a dit que j'ai sauté.
03:51Mais ça, je ne m'en souviens pas. Mais sinon, je me souviens de tout.
03:54Et c'est assez bizarre comme sensation.
03:57Évidemment, quand même, il y a une forme d'inquiétude permanente.
04:01Parce que vous vous dites que ça peut arriver à n'importe quel moment.
04:05Mais surtout, il y a aussi une forme de stress que vous pouvez avoir.
04:08Parce que les compagnies d'assurance refusent de vous assurer.
04:12Mais dans quel domaine elles refusent de vous assurer ?
04:15Du coup, effectivement, j'ai de la chance.
04:18C'est que je pense que je ne suis pas trop stressée par rapport à mon cœur.
04:21C'est vrai que je vis bien. J'ai une vie normale et je suis hyper reconnaissante.
04:25Je me dis que j'ai tellement de chance.
04:27J'ai toujours été au bon endroit au bon moment.
04:29J'ai une bonne étoile et j'ai toujours été entourée des bonnes personnes.
04:33Mais par contre, c'est vrai que c'est un peu la tâche noire à ma vie.
04:36C'est qu'aujourd'hui, je suis de ciné. Je travaille en libéral.
04:39Et si vous voulez, comme je ne suis pas salariée,
04:41quand j'ai une maladie, une stagnation ou que j'ai un accident,
04:44si je me casse une jambe, on a un système de prévoyance.
04:47C'est de l'assurance qui va nous verser un salaire.
04:50Parce qu'on a le droit, parce qu'on est indépendant, qu'on ne peut pas tomber malade.
04:54C'est prévoyant cela.
04:56Aujourd'hui, pour l'instant, on m'exclue.
04:58On me dit qu'on veut me couvrir uniquement si je deviens handicapée ou si je décède.
05:03Je n'arrive pas à obtenir une couverture à la hauteur de mon salaire et de mes charges professionnelles
05:07si j'ai un accident.
05:09Ça n'a rien à voir avec le cœur.
05:11Je n'ai pas le droit, moi, de me faire renverser par une voiture.
05:13C'est interdit.
05:14C'est vrai que c'est un peu compliqué.
05:15Je vous avoue, ça fait depuis mars que je cherche.
05:17L'homme qui vous a sinon sauvé la vie, mais ce pompier qui a été là présent,
05:22vous ne dites pas que c'est un signe du destin et que c'est peut-être l'homme de votre vie ?
05:27Pardonnez-moi de poser la question aussi directement.
05:30Je ne sais pas quelle est votre vie amoureuse d'ailleurs.
05:33Non, non, pas du tout.
05:35C'est quand même curieux.
05:37C'est un hasard curieux, je suis d'accord.
05:40On se dit aussi.
05:41Mais non, non, pas du tout.
05:43Martial, il a sa vie de famille, il est très heureux.
05:46Et moi, j'ai ma vie aussi.
05:48Donc, il n'y a pas de sujet par rapport à ça.
05:51C'est un beau métier le kiné.
05:53Oui, c'est un chouette métier.
05:55Vous êtes kinéostéo ou kiné tout seul ?
05:58Kiné, c'est tout court.
05:59Je fais kinésport aussi en même temps.
06:01Je fais la formation kinésport.
06:02Kinésport, c'est très important parce que c'est souvent les meilleurs.
06:05Pourquoi c'est les meilleurs ?
06:07Parce qu'ils doivent réagir en permanence à des traumatismes sportifs
06:11qui, tous les jours, interrogent ou le médecin ou le kiné.
06:15Et c'est quand même très empirique la médecine.
06:18Au-delà de ce qu'on peut apprendre, bien sûr.
06:20Mais tu es confronté, chaque jour,
06:23à des choses que tu n'avais pas forcément imaginées.
06:25Et tu dois apporter une réponse.
06:27Et après, tu intègres ça dans ton expérience.
06:29Et c'est en ça que c'est empirique.
06:32Bah écoutez, merci.
06:35Vous savez, moi, j'avais le...
06:37Comment dire ?
06:38Je me faisais soigner par un ostéo ou un kiné
06:42parce que j'avais une petite tendinite de la souris.
06:47Ah, donc une épicondylite.
06:49Oui.
06:50Pas aux coudes d'ailleurs.
06:52C'était plus à l'avant-bras.
06:54Eh bien, elle est passée, figurez-vous.
06:56Grâce à l'anesthésie.
06:57Formidable.
06:58Exactement.
06:59Je peux écrire un livre.
07:01Mais ce n'est pas grâce à l'anesthésie.
07:03C'est encore plus compliqué parce que...
07:05C'est ce que vous aviez dit.
07:06Oui, mais je pense que je me suis trompé en disant ça.
07:08Et finalement, c'est encore peut-être autre chose.
07:10Parce que quand j'ai arrêté le médicament
07:13qu'on m'avait donné après l'anesthésie,
07:15c'est revenu.
07:16Et quand j'ai repris le médicament, c'est reparti.
07:18Donc je reprends ce médicament.
07:19C'est assez car rien à voir, a priori, avec ça.
07:22Mais bon.
07:23Enfin bref, c'est ma vie.
07:24Merci beaucoup Juliette.
07:26Et Juliette avait encore son nez.
07:28Aragon n'était pas un minet.
07:30Vous connaissez cette chanson de Nicolas Pérac ?
07:32Oui.
07:33Mais il connaît rien.
07:34Mais si, mais écoutez, vous me lancez sur des trucs parfois.
07:36C'est dur.
07:37Juliette, c'est Juliette Gréco.
07:38Mais je sais.
07:39Parce qu'il fait une chanson sur Saint-Germain-des-Prés.
07:43Monsieur Pérac, Nicolas Pérac.
07:45Et Juliette avait encore son nez.
07:47Aragon n'était pas un minet.
07:48Vous connaissez pas cette chanson ?
07:50Ben non, je suis désolée.
07:51Ah ouais, ça me rassure.
07:53Elle est très vieille, cette chanson.
07:54Elle a 50 ans.
07:55Nicolas Pérac, ça vous dit quelque chose, Juliette ?
08:01Dites la vérité.
08:02Si vous voulez que je vous fasse plaisir, je vais dire oui.
08:03Non mais c'est fou.
08:04Mais je vous assure, la jeune génération.
08:06Mais vous m'inquiétez, c'est un chanteur de variété française quand même
08:08que tout le monde connaît, Nicolas Pérac.
08:10Vous avez la chanson Fabrice Lafitte ?
08:11Vous l'avez retrouvée ou pas ?
08:12Je vais l'avoir dans quelques secondes.
08:14Oui, à demain.
08:15Merci.
08:16Bon, je vous donne des petites...
08:18Merci Juliette, vous êtes drôlement sympathique.
08:20Vous avez une voix agréable.
08:22Vous habitez dans quelle ville ?
08:23J'habite à Bordeaux.
08:25Ah, c'est sympa Bordeaux en plus.
08:27Ah oui ?
08:28Vous connaissez ?
08:29Vous êtes bordelaise ?
08:30Oui, bordelaise, oui.
08:31Vous êtes née à Bordeaux ?
08:32Je suis née à Bordeaux, tout à fait.
08:34C'est le principe d'un bordelais.
08:37Et alors, le week-end, vous allez sur le bassin ?
08:40Sur le bassin, comme disent les bordelais ?
08:42Absolument.
08:43Vous allez au Cap Ferret ou au Pila ?
08:45Vous allez au Cap Ferret ou au Pila ?
08:46Vous avez préféré le Pila ?
08:47Non, moi j'ai plutôt goûté à Arcachon-Pila.
08:49Ah ouais, c'est sympa le Pila.
08:51Ça c'est bien.
08:52Ah ouais, c'est formidable.
08:54Moi j'aime bien le Pila.
08:56J'ai passé des vacances une fois là-bas.
08:58Pas qu'une fois, je pense, auvis du ton.
09:00Non, j'ai passé vraiment du temps, 15 jours, une seule fois.
09:05Ça vous a marqué en tout cas ?

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