Les agriculteurs poursuivent ce mardi 19 novembre leur mobilisation dans toute la France à l'appel de syndicats rivaux, avec désormais la Coordination rurale qui entend saper l'hégémonie de la FNSEA.
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00:00— Oui, tout à fait, Achelin. Ils comptent rester 3 à 4 jours, me disait-il. Donc ils sont arrivés vers 7 heures ce matin pour déverser le Purin.
00:07Et ici, donc, on est à la frontière avec la Belgique. Et donc je suis avec Jean-Baptiste Bourrin, le président de la coordination rurale des Ardennes.
00:16Et donc vous me disiez, Jean-Baptiste, que vous, vous pourriez éventuellement pousser le mouvement vers un blocage. C'est ça ?
00:23— Oui, oui. Donc aujourd'hui, on est là, à la préfecture, pour mettre une pression, on va dire, à l'État français. Derrière, il est clair et net que si ça bouge pas,
00:32on peut aller plus loin. Et on est déjà en discussion avec la Belgique pour bloquer la frontière, mais bloquer complètement la frontière, les camions, quoi.
00:40— Et ce matin, mettre le Purin devant la préfecture pour le symbole, c'est pour... Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:47— Déjà, c'est pas du Purin. C'est du fumier. C'est pas tout à fait pareil. Mais on va dire qu'on est sortis en début d'année. On nous écoute, mais on nous entend pas.
00:58Et ce qui s'est passé, c'est qu'en début d'année, on est sortis, mais on n'a même pas déversé du fumier aucune benne. Aujourd'hui, on veut accentuer,
01:10augmenter le ton, on va dire, et accentuer un peu plus la pression pour montrer qu'on en a vraiment ras-le-bol. On était là en début d'année. On parle, on parle, on parle,
01:19on a eu rendez-vous avec tout le monde. Il y a une destitution. Aujourd'hui, on recommence. On a autre chose à faire. Voyez le temps. Je pense qu'il y en a autre chose
01:26vraiment à faire que d'être ici. Aujourd'hui, je pense qu'il faut défendre l'agriculteur, la trésorerie, le métier. Et si ça va pas... Il y a un moment, on est dans une France...
01:36Pour moi, on est dans une démocratie, non une dictature. Moi, ce que je comprends pas, c'est M. Rotaillot qui nous dit qu'il veut envoyer les forces de l'ordre si le mouvement dure.
01:44Mais c'est inadmissible. Demain, la SNCF, elle manifeste. On n'a jamais envoyé les forces de l'ordre. On est franchement des gens qui veulent défendre notre métier.
01:53On n'est pas là pour emmerder le monde. Je vais vous dire, il y a un moment, on défend le monde agricole, mais aussi le citoyen. Si donc il y a l'histoire du Mercosur
02:01qui va nous mettre un coup de massue sur la tête, ça, c'est clair et net. On a des problèmes dans nos fermes de trésorerie. Aujourd'hui, le Mercosur, ça sera juste un coup de masse en plus
02:09sur la tête. Mais on défend le citoyen parce qu'on va emmener, importer des produits que ça fait 10 ou 20 ans qu'on n'a pas le droit de traiter avec. Il y a des problèmes
02:21de santé dans le monde agricole, en France. En important ces produits-là, c'est clair et net qu'il y aura encore plus de maladies. Moi, quand j'étais gamin, on parlait du cancer.
02:33C'était des personnes âgées. Aujourd'hui, il y en a sur les enfants, sur nous, sur tout le monde, à tout âge. Donc c'est inadmissible. Après, on nous parle de l'empreinte carbone.
02:42On veut bien faire des efforts dans nos fermes avec l'empreinte carbone. Mais franchement, pourquoi aujourd'hui, on est capables d'avoir de la bonne viande, du bon lait ?
02:51Des agriculteurs ont fait importer – excusez-moi l'expression – de la merde.