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00:00:30Musique classique
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00:01:26le secrétaire pour les relations avec les Etats et les organisations internationales
00:01:31à la Secrétairie d'Etat du Saint-Siège, Monseigneur Paul-Richard Galleguer.
00:01:36Ce fut l'occasion pour le Président Biya et l'envoyé spécial du Saint-Père, le Pape François,
00:01:42de revisiter la relation ancienne entre Yaoundé et la cité de l'Etat du Vatican,
00:01:47une relation nourrie de nombreux offerts.
00:01:51Entre autres, des échanges de visites, la promotion de la paix,
00:01:55la signature d'un accord cadre, la formation intégrale de l'homme
00:01:59et une relation qui n'a eu de cesse de se renforcer.
00:02:02Je vous propose de revenir en ouverture de votre magazine sur cette audience,
00:02:07puis je vais vous convier à faire un tour en librairie pour un échange
00:02:11avec quelques-uns des nombreux auteurs qui ont consacré leurs plumes sur la trajectoire,
00:02:16la personnalité et l'action politique du Président Biya.
00:02:20Vous écouterez ainsi les professeurs Jacques Vandongo, Narcisse Moëlle-Kombi
00:02:25et François-Marc Maudon.
00:02:27Vous aurez aussi la possibilité de suivre le Dr. Obama Bindi,
00:02:33Michel Mbana, Jean-Paul Tchengué et François Mébenga,
00:02:37qui vont, s'ils risent sur le gâteau, vous proposer quelques bonnes feuilles
00:02:41de leurs ouvrages respectifs.
00:02:43Cette production, faut-il l'indiquer, a été réalisée dans le cadre de la célébration
00:02:48du 42e anniversaire de l'accession du Président de la République
00:02:52à la magistrature suprême.
00:02:54Et on pourrait bien l'intituler Paul Biya, tome 42.
00:02:58Chers téléspectateurs, merci de nous accorder votre hospitalité.
00:03:14Ce lundi 18 novembre 2024, le Palais de l'Unité constitue l'étape ultime
00:03:20du séjour inter-cabrenaise de Son Excellence Mgr. Paul-Richard Gallaguer,
00:03:25secrétaire pour les relations avec les États et les organisations internationales
00:03:29du Saint-Siège.
00:03:31Peu avant dix heures, la quiétude habituelle des lieux est rompue
00:03:35par les vrombissements de moteurs.
00:03:37A bord de l'une des limousines qui s'y mobilisent auparavant,
00:03:40l'envoyé spécial du Saint-Père, le prêtre François,
00:03:43accueilli à sa descente de voiture par le chef du protocole d'État,
00:03:46Simon-Pierre Bichelet.
00:03:48Sur le chemin qui les conduit au bureau présidentiel,
00:03:51lui et l'annonce apostolique au Cameroun et en Guinée équatoriale,
00:03:54Mgr. José Avelino Betancourt, seront rejoints par le ministre,
00:03:59directeur du cabinet civil de la présidence de la République,
00:04:02Samuel Vondoyolo, qui va les accompagner auprès du chef de l'État.
00:04:05Son Excellence Mgr. Paul-Richard Gallaguer,
00:04:09secrétaire en relation avec l'État et l'innovation internationale du Saint-Siège.
00:04:19L'audience entre le président camerounais et l'envoyé spécial du Saint-Père
00:04:22va durer une soixantaine de minutes.
00:04:24Elle constitue le centre de gravité d'une visite entamée jeudi dernier
00:04:28à Terre Camerounaise et qui lui a offert l'opportunité
00:04:31de célébrer des offices religieux, de rencontrer des officiels de différents
00:04:35et de prendre part à des dîners officiels qui ont permis de mettre en évidence
00:04:39la profondeur de la relation entre Yaoundé et la cité de l'État du Vatican
00:04:43et de célébrer dans le même temps le dixième anniversaire
00:04:46de l'accord cadre qui lie les deux pays.
00:04:49Les relations entre le Cameroun et le Saint-Siège sont excellentes.
00:04:54Nous travaillons ensemble avec des communications libres,
00:04:58avec l'aide de l'annonce apostolique ici à Yaoundé
00:05:02et aussi votre ambassadeur auprès du Saint-Siège.
00:05:06Aussi on voit que la conférence épiscopale nationale du Cameroun
00:05:13travaille très bien avec le Saint-Siège.
00:05:16Les évêques ont participé dans le synode
00:05:19et je crois que nous passons un bon moment de collaboration et de service
00:05:25et nous sommes tout à fait très encouragés.
00:05:29L'échange de cadeaux-souvenirs entre le président Biya et le légat du pape François
00:05:33qui constitue l'acte ultime de cette rencontre
00:05:36vient mettre le point final à une longue audience
00:05:38qui a permis aux deux personnalités de procéder
00:05:41à un large tour d'horizon de diverses questions d'intérêts communs.
00:05:44Nous avons parlé des relations entre le Cameroun et le Saint-Siège,
00:05:50nous avons parlé de ce décès d'accord cadre
00:05:53que nous célébrons le dixième anniversaire
00:05:56et nous avons fait un grand tour du monde
00:05:59pour les situations, les préoccupations de la communauté internationale,
00:06:03les guerres, les difficultés, les défis pour ce moment.
00:06:07C'était vraiment une conversation très bien informée et très bien passée
00:06:14et je dois dire que j'étais tout à fait très positivement impressionné
00:06:21que le président de la République tienne une vision très claire et très engagée.
00:06:28Et c'est dans une solennité et une ferveur identiques
00:06:31à celles reçues à l'heure arrivée au palais d'immunité
00:06:34que le secrétaire pour les relations avec les états et les organisations internationales du Saint-Siège
00:06:39et l'annonce apostolique qui l'accompagne vont quitter le palais présidentiel.
00:06:52La France Insoumise
00:06:56La France Insoumise
00:07:00La France Insoumise
00:07:04La France Insoumise
00:07:21La France Insoumise
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00:07:25La France Insoumise
00:07:27La France Insoumise
00:07:29La France Insoumise
00:07:48Et nous sommes admiratifs du leadership
00:07:54d'un grand homme d'État qui se singularise par une action qui tend, nous semble-t-il,
00:08:08de manière constante, de manière permanente, de manière, j'étais tenté de dire exceptionnelle,
00:08:17à la construction de la force, la construction de la force du Cameroun, à la préservation,
00:08:25à la consolidation de la légitimité de la nation camerounaise, à la promotion de la grandeur,
00:08:33de la grandeur du Cameroun et aussi dans l'inscription du Cameroun dans le vaste champ,
00:08:43le vaste champ des relations internationales en tant que sujets crédibles, en tant que sujets
00:08:50audibles dont la force. Essayer de systématiser, essayer de mettre en cohérence les différents
00:08:59aspects de l'action politique, de la philosophie politique, de l'engagement en termes de mise
00:09:10en œuvre de projets politiques, de programmes politiques, de confession de foi, puisqu'il en a
00:09:18émis plusieurs fois à l'occasion des élections présidentielles, mais également de pratiques,
00:09:25de pratiques concrètes du président Paul Biard dans le champ, par exemple, de la démocratisation,
00:09:32dans le champ de la politique étrangère. Donc ces deux ouvrages qui tiennent également compte
00:09:41de ce que le président de la république est lui-même un auteur, un auteur d'une très grande
00:09:49pertinence et dont le célèbre ouvrage pour le libéralisme communautaire est exemplaire,
00:09:57est porteur, emblématique d'une vision très très intelligente, très profonde, très efficace de la
00:10:08politique dans la société, la société carbonaise, mais également la société internationale.
00:10:26J'ai toujours été fasciné par ce personnage qui peut paraître énigmatique, mais qui en réalité
00:10:39est un homme d'état équilibré, pondéré, sagace, puillasse, perspicace et qui plonge ses racines
00:10:51dans le substrat culturel négro-africain tout en étant ouvert au monde entier. Vous savez qu'il
00:10:59est né dans un petit village, Vomaka, de famille très modeste, il a fait ses études comme tout le
00:11:06monde le sait, l'école catholique d'Endin, le pré-séminaire Saint-Ansius d'Edea, le petit
00:11:15séminaire d'Anconno, le lycée Général Leclerc, le lycée Louis-Legrand à Paris, Sciences Po,
00:11:21institut des hautes études d'Outre-mer, la Sorbonne et que sais-je encore, c'est vraiment quelque chose
00:11:30de pléthorique, donc j'ai été fasciné d'abord par ce parcours exceptionnel. Il a fait Cagnes et
00:11:36Hippocagne, ce que les gens ne connaissent pas, Cagnes veut dire tout simplement première supérieure
00:11:41après le baccalauréat, il a fait un bac philo, il a fait donc Hippocagne et puis Cagnes, première
00:11:48supérieure où l'on a approfondi les connaissances que l'on a acquises pendant le primaire et pendant
00:11:53le secondaire, puis il a donc fait toutes ces grandes écoles. Mais qui plus est, qui mieux est, il y a
00:11:58également ce parcours administratif exceptionnel, il n'y a eu qu'une ascension fulgurante et depuis
00:12:07lors, lui-même l'a dit, une interview vous avez suivi, on ne me donnait pas trois mois et maintenant
00:12:14voilà 42 ans. Il y a là un phénomène, quelque chose d'extraordinaire, d'inédit qui sort de l'ordinaire.
00:12:22Alors j'ai voulu creuser le phénomène mythique et même sémiotique de ce personnage, on ne peut même plus dire
00:12:34cette personnalité, on ne peut plus dire cette personne, mais ce personnage, Orpère.
00:12:44Oui, cette ouverture s'appelle exactement le renouveau camerounais, deux points, certitude et défi.
00:12:51Alors, nous sommes dans une épreuve relativement difficile au plan historique, après l'annonce de
00:13:01la tentative d'assassinat du Président de la République, après d'autres péripéties, le Président
00:13:07Chamboud quasiment tout, Ministre de la Défense, DGSN et consorts. On sort de la quiétude relative à la
00:13:17passation de pouvoir qui a été quelque chose de calme et de pondéré. Alors on sort de cette
00:13:23situation difficile et l'idée me vient d'écrire un ouvrage collectif, de diriger un ouvrage collectif
00:13:34sur le renouveau qui semblait créer beaucoup de problèmes. Les gens ne comprennent pas qu'est-ce
00:13:41que le renouveau, qu'est-ce qu'il apporte, qu'est-ce qui veut changer. Il y avait beaucoup
00:13:44d'inquiétudes, beaucoup d'incertitudes. Alors je me dis, il faut déjà mettre la censure sur le
00:13:55renouveau, ensuite sur les certitudes, parce qu'il y a des certitudes. Il n'y a pas d'incertitudes,
00:14:01mais il y a des défis à relever par le renouveau, dans ce renouveau, à travers le renouveau. Alors
00:14:09je me dis, au lieu d'écrire tout seul, nous allons faire un ouvrage collectif. Mais globalement,
00:14:15il fallait démontrer que ce renouveau est une certitude, c'est-à-dire qu'un fait qui ne peut
00:14:23pas ne pas être, il est là, il fonctionne et ça marche, avec un président flamboyant,
00:14:28apprécié de tout, sauf de quelqu'un nostalgique d'une époque révolue. Mais il n'y a pas que des
00:14:36certitudes, il y a également des défis à relever. Le défi de l'unité nationale, qu'il fallait
00:14:43sauvegarder absolument. Le défi de la solidarité, le défi de vivre ensemble, qui était déjà
00:14:49problématique à l'époque, après les événements. D'ailleurs, après 83, vous savez qu'il y a 84,
00:14:55où il y a eu une tentative de coup d'État. Donc cette période était une période tumultueuse et
00:14:59mouvementée. Il fallait donc à la fois rassurer, certitude, et en même temps évoquer les défis.
00:15:07Ces défis qui étaient l'unité, la solidarité, le progrès et la démocratie qui était déjà en
00:15:15filigrane, que le président avait déjà annoncé de manière, certes, embryonnaire, parce qu'on
00:15:22sortait d'un bonapartisme partisan très accentué. Il fallait donc le faire de manière très douce,
00:15:29très subtile. Et comme il a le génie, la magie de la pondération, de l'équilibre,
00:15:35et puis absolument, il amorçait cette initiative.
00:15:53Lorsqu'on est au Cameroun, quand on veut parler de communication politique,
00:15:57on a quand même un acteur majeur, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, c'est lui l'acteur majeur.
00:16:02C'est lui dont la parole fait quasiment loi, lorsqu'il parle, lorsqu'il accepte de parler,
00:16:09lorsqu'il veut bien parler, lorsque les circonstances l'appellent à parler. Et donc,
00:16:13j'avais fait dans une étude préalable des projections sur la communication de Paul Biya,
00:16:22partant aussi de celle d'Amadou Aïdjo, parce qu'évidemment, il y a l'acteur communiquant,
00:16:30mais il y a toute la machine qui prépare les textes. Et cette machine, souvent, c'est des
00:16:36techniciens, c'est des spécialistes du discours, c'est des sociologues, c'est des collaborateurs
00:16:41du chef de l'État. Et donc, on peut se rendre compte assez facilement qu'au début, le président
00:16:47Paul Biya communique quasiment dans les mêmes normes que le président Amadou Aïdjo, parce que
00:16:53probablement, ils ont les mêmes conseillers, ils ont les mêmes plumes, comme on appelle dans leur
00:16:58jargon. Et puis, de manière progressive, ils s'autonomisent. Et puis, les événements,
00:17:06les circonstances de la vie l'amènent à changer de mode communicationnel. Il y a eu la tentative
00:17:11de coup d'État de 1984, il y a eu la crise économique, il y a eu parfois la trahison des
00:17:18hommes, certains dysfonctionnements institutionnels. Un discours, ça naît d'un environnement social,
00:17:25parfois psychologique. Donc, tout cela a amené à se dire « mais pourquoi pas lui ? ». Évidemment,
00:17:32j'ai été chahuté. Souvent, on me dit « mais vous cherchez quoi en travaillant sur le président
00:17:38Paul Biya ? ». Je réponds « mais lorsqu'on travaille sur De Gaulle, lorsqu'on travaille sur
00:17:42Chirac, sur Mitterrand, plus récemment Sarkozy. Même, j'ai lu dernièrement en séjour en France,
00:17:49je suis allé à Lafnac, aux Champs-Élysées, j'ai vu trois ou quatre ouvrages tout récents sur
00:17:55Emmanuel Macron. Alors, le président Paul Biya, pourquoi pas ? Donc, j'ai travaillé sur lui,
00:18:00parce que c'est un acteur politique qui exerce forcément, sur le chercheur que je suis,
00:18:07une fascination. Ce n'est pas interdit. En tout cas, je préfère avoir travaillé sur lui,
00:18:11avoir de la fascination pour lui que pour quelqu'un d'autre qui ne m'inspire pas
00:18:16le même type d'attrait ou le même type d'attention.
00:18:20Je m'intéresse aux questions politiques et notamment au centre des décisions depuis que
00:18:40je suis enfant. Et le déclic arrive en 1992, lorsque je tombe sur ce livre d'Henri Kissinger,
00:18:52Les années orageuses, qui constitue une partie de ses mémoires, une partie de ses mémoires en
00:19:02sa qualité de conseiller à la sécurité intérieure du président des États-Unis et comme, plus tard,
00:19:12ministre des Affaires étrangères, c'est-à-dire secrétaire d'État dans le gouvernement américain.
00:19:18Alors, quand je lis ce livre-là, je me rends compte qu'il y a beaucoup d'aspects qui sont
00:19:25inconnus du public en ce qui concerne le président de la République, en ce qui concerne l'institution
00:19:34présidentielle elle-même, en ce qui concerne la personnalité du président de la République,
00:19:40la nature de ses pouvoirs sur le plan constitutionnel et sur le plan de l'exercice de ce pouvoir.
00:19:49Je me rends compte également que beaucoup d'aspects relatifs à la gestion de sa vie
00:19:55publique et de sa vie privée sont inconnus du public. Et je me donne donc pour mission
00:20:02d'étudier la fonction présidentielle. Alors c'est de là qu'est née cette idée,
00:20:09cette ambition d'écrire un livre sur la fonction présidentielle.
00:20:19Déjà, j'ai fait de l'écriture depuis 2008 et je suis particulièrement le discours du chef de l'État.
00:20:32J'aime bien ses discours et ses interviews. J'avais été ému en 1990 lors d'une interview
00:20:41accordée à Yves Mourouzi à Radio Monte Carlo où il disait, le 19 juillet de cette année,
00:20:48qu'il est celui qui a donné la démocratie au Cameroun. Et au fil du temps je me suis
00:20:54accoutumé de ses discours. Quand je faisais la classe de terminale en 1996, j'ai lu
00:20:59lettres philosophiques de Voltaire. En la treizième lettre, je cite une lettre sur
00:21:08M. Locke. On parlait de Locke comme un esprit méthodique, un logiciel si exact. Alors,
00:21:18Voltaire dit exactement ceci, jamais il n'y a eu un esprit méthodique, un logiciel si exact
00:21:24comme M. Locke. Et à force de contempler l'œuvre de Paul Biya, afin de voir ses actions, je l'ai
00:21:33comparé à ce John Locke. Et du coup, j'ai eu envie d'écrire un livre sur lui. Le livre,
00:21:41je l'ai publié en 2016 à Paris aux éditions Edith Livre.
00:21:45Je suis appelé à écrire sur Paul Biya parce que j'étais journaliste à La Nouvelle Expression,
00:22:05un journal petit paradoxal. Et mon directeur de publication, Sovereign Juncker, m'a confié
00:22:14une enquête sur le présent Paul Biya. Ça s'appelait « Paul Biya, ses hommes, ses réseaux » et on
00:22:23parlait évidemment de sa vie privée. J'ai donc fait une enquête, j'ai mené une enquête de 32 pages
00:22:31qui s'est écoulée comme des petits pains. J'ai donc décidé de pousser l'enquête un peu plus loin
00:22:39et à en faire face à une difficulté qui était celle de ne pas trouver tous les documents qui
00:22:45me parlaient sur place. J'ai donc décidé de faire une littérature plus abondante sur le présent,
00:22:51en me posant la première question, étant celle de savoir, à la suite de tout ce qui a été sur le
00:22:57présent, qu'est-ce qui faisait le mystère de son pouvoir. J'ai mené une enquête sur Paul Biya et j'ai
00:23:04découvert des vertus en lui que je ne connaissais pas. Évidemment, en travaillant dans un journal de
00:23:10l'opposition, j'étais con au régime, je l'ai souvent dit. Et pendant que je faisais des recherches,
00:23:15il y a des choses que je découvre dans le présent et qui sont des choses positives. J'ai décidé de
00:23:22pousser ma curiosité un peu plus loin en me demandant pourquoi cet homme, malgré toute
00:23:29l'abondance de littérature sur lui, pourquoi on n'arrivait pas à le décrypter. J'ai fait donc
00:23:35ce premier livre qui s'appelle Paul Biya, l'extincteur du pouvoir.
00:23:53En 2004, il y avait un slogan. Avant l'élection 2004, il y avait un slogan. Il était question que les
00:24:02intellectuels soutiennent le président et qu'ils allaient prendre un engagement écrit. Donc ils
00:24:10allaient l'accompagner avec un certain nombre d'écrits. Alors vers la fin, à l'approche de l'élection,
00:24:17nous avons constaté, j'ai constaté qu'il n'y avait pas grand choix. Il n'y avait rien. Les gens
00:24:22qui avaient promis d'écrire n'ont pas écrit, etc. C'est comme ça que j'ai décidé d'écrire un
00:24:30livre sur la pensée politique de Paul Biya. Je me dis, nous sommes à la veille d'une élection
00:24:34présidentielle. La première chose qui vient à l'esprit des gens, c'est de savoir quelle politique
00:24:41ce monsieur va appliquer. Nous serons dans quel genre de système révolutionnaire, monarchie,
00:24:47je ne sais pas quoi. Alors je me mets à écrire ce livre sur la pensée politique de Paul Biya pour
00:24:54montrer que Paul Biya est d'obédience libérale. C'est un libéral et lorsqu'on parle de libéralisme,
00:25:06il y a un certain nombre d'acteurs. Le lecteur que nous sommes, parce que nous avons dans cet
00:25:22ouvrage un de nos livres de chevet, voit comment la pensée du président Paul Biya se déploie à
00:25:31travers plusieurs registres, à travers plusieurs axes, plusieurs idées forces. La première idée
00:25:40force, c'est celle de l'avènement d'une humanité plus solidaire dans le champ international, dans
00:25:51le champ de l'organisation internationale, dans le champ de la structuration et de
00:25:56l'institutionnalisation des solidarités organiques et normatives internationales, étant entendu que le
00:26:04chef d'état accorde une attention toute particulière à la place que l'éthique devrait jouer dans les
00:26:11relations internationales. Une deuxième idée, c'est celle de l'émergence, la construction d'une
00:26:21société politique nouvelle. Nous en avons parlé dans le cadre de nos développements concernant
00:26:28notre ouvrage sur la démocratie dans la réalité cabronnaise et on voit bien que le président de
00:26:35la république annonce la nécessité de cette société politique nouvelle et met cela en pratique,
00:26:43puisqu'il a effectivement été le concepteur, le promoteur et l'acteur de la démocratisation du
00:26:51Cameroun, de l'avènement d'une société pluraliste, d'une société de liberté, d'une société
00:26:58d'opportunité pour tous les Camerounais. Une autre idée maîtresse dans le déploiement de la pensée du
00:27:08président Paul Biya dans cet ouvrage est celle d'une économie camerounaise au service de l'homme.
00:27:17Alors on voit ici un président soucieux du bien-être, un président Paul Biya soucieux du bien-être de
00:27:26tous ses compatriotes, de la promotion, de la promotion de la
00:27:32prospérité, de l'avènement de la prospérité, de la mise en oeuvre de structures de progrès, de
00:27:39développement économique, socio-économique dans toutes les régions du pays selon le principe
00:27:45dit de l'équilibre, selon les mécanismes de l'aménagement du territoire dans l'ensemble des
00:27:54dix régions du pays dans la mesure où nous sommes dans la dynamique du vivre ensemble, de la
00:28:02consolidation de l'unité nationale, de l'intégration nationale, de l'affirmation de la légitimité de la
00:28:11nation camerounaise. Dans un autre chapitre de son ouvrage, à l'avènement, au passage de cultures
00:28:18ethniques et à l'affirmation d'une culture véritablement nationale. Mais cela ne doit pas
00:28:26aller dans le sens de gommer les aspérités, les singularités, les identités qui justement font la
00:28:36force, la richesse de ce que le président Paul Biya appelle les universaux culturels. Il s'agit,
00:28:43selon l'image du tapis, de la belle mosaïque qu'il utilise dans son ouvrage, de mettre en
00:28:50évidence ce que chacune de ces singularités, chacune de ces identités endogènes peut apporter
00:28:58de merveilleux, de fantastiques, de magnifiques dans l'édification d'une culture camerounaise
00:29:06qui rayonne et qui permet à notre pays d'apparaître comme un réceptacle, comme un terreau fertile à
00:29:16l'émergence de créations et qui puisse témoigner de l'intelligence, du génie et de la créativité
00:29:24de la nation camerounaise.
00:29:26Au plan sémiotique, il fonctionnait à l'aune du chiffre 4. Chiffre 4 qui fait partie des chiffres
00:29:45qu'on peut appeler très proches du nombre d'or que tous les esthéticiens, tous les sculpteurs,
00:29:53les peintres, les écrivains, les musiciens utilisent. Son nom fonctionne à l'aune de ces
00:29:59chiffres 4. Bia, B-I-Y-A, deux consonnes, deux voyelles, ça fait 4. Paul, P-A-U-L, également 4,
00:30:12ça fait 8. Voilà et j'ai donc creusé dans la cosmogonie numérologique du monde entier. J'ai
00:30:22pusé, je suis allé partout, j'ai creusé, j'ai vu en Asie, en Amérique, en Europe, en Afrique,
00:30:28en Océanie et on retrouve le même fonctionnement esthétique. J'ai donc postulé une hypothèse que
00:30:35ce que nous voyons au niveau du présent produit a sa racine dans un fonctionnement esthético-
00:30:43anthropologique qui se décline à travers son nom. Même Vomka, c'est 4 plus 4 égale 8. Vous avez
00:30:55le livre, on va d'ailleurs, j'espère, voir quelques extraits. Voilà, ce personnage, ce personnage qui
00:31:02fascine, qu'on aime ou qu'on n'aime pas, mais qui fascine. On veut découvrir, on veut décoder,
00:31:09on veut décrypter, on veut découvrir le nous-même, ce que nous appelons en sémiotique le génotexte,
00:31:14c'est-à-dire le texte caché. Il y a effectivement un texte caché, mais ce texte caché se trouve dans
00:31:20son nom, son anthroponyme et qui fonctionne à l'aune du chiffre 4. Par rapport à l'image que le grand
00:31:37public se fait de la fonction du président de la république, en général, puisque le grand public
00:31:44n'a pas accès à cet homme, il devient un mythe et chacun, dans son imaginaire, se fait l'idée de
00:31:54ce que peut être un président de la république. Et c'est pour ça que dans le quotidien des hommes,
00:32:01on a remarqué qu'il se raconte beaucoup de choses sur le président, sur sa manière de vivre. Mais,
00:32:14en réalité, il y a des aspects qui ne ressortent pas de manière assez claire pour décrire ce
00:32:25qu'est exactement un président de la république, ce qu'est exactement cette fonction. Même en lisant
00:32:34la constitution, on peut avoir une idée de l'étendue de ses pouvoirs, mais la constitution
00:32:40ne dit pas comment s'exerce ce pouvoir au quotidien. Et le livre a pour ambition, donc,
00:32:48d'ouvrir un peu les portes du palais au public, pour que le public assiste en spectateur à une
00:32:57sorte de mise en scène de l'exercice du pouvoir présidentiel.
00:33:03Une autre manière d'interroger, un aspect purement, un aspect qui n'a rien de scientifique. Donc,
00:33:25je vais interroger des astronautes qui vont me parler de lui, en l'occurrence, M. Médard,
00:33:32que j'ai rencontré en France, j'interroge des marabouts, pour me dire qu'il y a une dimension
00:33:38dans le pouvoir. Le pouvoir n'est pas que l'élection, le pouvoir n'est pas que la politique,
00:33:43il y a une dimension naturelle dans la politique. Surtout lorsqu'on se hisse à entrer au niveau du
00:33:49pouvoir. Bien entendu, je voulais savoir pourquoi Paul Billard a été fait le tour des provinces,
00:33:54à l'époque de cette province. Pourquoi il a été fait fond de fond à Bamanda ? Pourquoi il est
00:34:01rentré en bagnard dans le Voury ? Donc, il y avait une dimension. Et pourquoi à Foumbane,
00:34:07sous le sultan Cédou Ndimouloui, le père d'Ibrahimo Ndimouloui, il avait passé des nuits en sortant
00:34:16avec une sacoche qui avait dans des amulettes. Donc, ça m'a permis de comprendre que Paul
00:34:21Billard est né pour être président. Ayant travaillé sur le bien des gens au pouvoir,
00:34:35je me suis intéressé à la fin du régime de renouveau. Et là, je trouvais que pour mieux
00:34:43comprendre la fin, il faut être au départ. Donc, pour savoir quand Billard quittera le pouvoir,
00:34:50il faudra savoir comment tout a commencé. Parce que les origines, l'alpha et l'oméga,
00:34:54se tiennent toujours. Et voilà comment j'ai décidé d'enquêter pour me rendre compte. En même temps,
00:35:00je vais envoyer un message à ceux qui, aujourd'hui, sont candidats et qui pensent qu'ils vont me le
00:35:05payer à feu et à sang. Parce que quand on suit les médias aujourd'hui, on suit des menaces pas
00:35:10possibles, telles qu'il y en a eu déjà, des choses vraies et pas vraies. Surtout pas vraies.
00:35:15Paul Billard n'a pas déclaré qu'il veut le pouvoir. Il le voulait intérieurement,
00:35:21mais parce qu'on ne peut pas devenir président sans l'avoir voulu. Paul Billard aime le pouvoir,
00:35:25comme tous les hommes de pouvoir. Il sent qu'il y a une mission mécanique. Et je me suis
00:35:31intéressé à ces trois jours et à tout ce qu'il y avait comme concurrent tout autour de lui. C'est
00:35:38pour ça que vous allez voir sur la voiture. Il y a des visages qui sont des visages bien connus,
00:35:42mais des visages qui étaient plus excités que Paul Billard a quand le pouvoir, sauf lui. Parce
00:35:49que lorsque la loi de 79 est promulguée, le 29 juin 119, qu'il supprime le premier ministre et
00:35:59successeur constitutionnel, elle ne concerne pas Paul Billard. Paul Billard est premier ministre,
00:36:04d'accord, mais on n'a pas dit Paul Billard est successeur. C'est le premier ministre qui est
00:36:09successeur. Et tout ce que Paul Billard va faire, c'est de le faire en poste jusqu'à ce qu'Aïdou
00:36:17s'en aille. Paul Billard ne s'est jamais battu, ne s'est jamais débattu publiquement pour prendre
00:36:23le pouvoir. C'est-à-dire qu'il a été l'élu, choisi par la divine destinée. Et donc cet aspect,
00:36:32là, il faut le prendre en compte. Il envoie un message à travers le Triduum, qui est de
00:36:37sa fille. Trois jours, c'est en trois jours que tout s'est décidé. Il n'y avait pas une troisième
00:36:49alternative. C'est un livre de campagne. Bon, alors vous donnez la possibilité à votre jeunesse
00:37:01de pouvoir inventer librement. Donc vous avez la liberté d'inventivité, vous avez la
00:37:07libre entreprise, etc. Vous êtes libre, selon vos dons naturels, de créer et de pouvoir vivre à
00:37:18partir de vos dons, à partir de vos compétences, sans tellement vouloir aller chercher du travail
00:37:25ailleurs. Mais vous pouvez utiliser votre esprit d'inventivité et progresser dans votre vie. Il
00:37:33ne fallait pas continuer avec le dernier système, parce que le dernier système était dû. C'était
00:37:40un système dû. Et là, il fallait le libérer. Le président a donc ouvert les vannes. Et au niveau
00:37:48de la vie de tous les citoyens, il y avait ces libertés publiques, ces libertés individuelles.
00:37:55Il y avait l'égalité de tous les Camerounais devant la loi, pour que l'état de droit se manifeste.
00:38:05Et tout cela pour garantir la paix. Parce que tant qu'il n'y a pas de justice, tant que chacun
00:38:16peut se déployer dans ce qui lui plaît, comme activité de production, eh bien, on ne regarde pas
00:38:26l'autre, ne s'occupe pas de l'autre. Et ça pouvait assurer la paix. Donc un système, s'il est bien
00:38:32appliqué, si c'est un état de droit, ça serait un système de justice sociale. À la charnière de
00:38:39l'histoire, Paul Biya a vécu et vit les deux millénaires. Alors, le millénaire du 2000 et
00:38:49ce millénaire en cours, il est donc à la charnière des deux époques. Et ce qui montre qu'il s'agit là,
00:39:01ça donne une connotation. La connotation d'un homme qui a de l'expérience. La connotation
00:39:09d'un homme qui est respecté de ses pairs du monde. Donc, entre deux siècles ou entre deux
00:39:21millénaires, ce n'est pas donné à n'importe qui, tout en étant dirigeant. Il a vécu tous les
00:39:26problèmes que le monde a connus en 2000. Il est en train de vivre les problèmes que le monde est
00:39:31en train de connaître en cette période. Paul Biya a la charnière de l'histoire. Au Cameroun, il est
00:39:38évidemment concerné par cet espace, la charnière de l'histoire. Il a de l'expérience. Il est connu
00:39:48dans les cercles du monde entier. Les dirigeants du monde le connaissent. C'est un grand atout.
00:39:56Pour que le Cameroun fasse entendre sa voix en matière de développement du pays. Et ça fait
00:40:05donc, à ce niveau-là, au Cameroun, je vous ai parlé des programmes qui ont été lancés. Après
00:40:12notre grande crise économique, il a lancé des programmes. Et comme c'était un livret de campagne,
00:40:18c'est pour dire aux gens, allez voter pour ce monsieur. Il a plein d'atouts et il va vous
00:40:24apporter beaucoup de choses après la crise que vous avez supporté. Voici quelqu'un de seul qui
00:40:31peut vous dénouer cette situation, ce nid de la misère. Dans le deuxième chapitre, le chapitre 4,
00:40:48les esprits de la synagogue sont ces prévaricateurs de la fortune publique qui ont grugé l'État,
00:40:56qui ont confondu les caisses de l'État aux leurs et qui, aujourd'hui, répondent à leurs actes en
00:41:06prison. Parce qu'avant cela, avant ces arrestations auxquelles le pays a possédé, on s'en est passé
00:41:15par une sensibilisation que j'appelle morale, la moralisation. Et puis, après la moralisation,
00:41:21nous sommes passés à la phase des sanctions. Donc, c'est programmé étape par étape. Dans le
00:41:29présent, le PBI a agi d'abord en précepteur, en conseiller, en homme avisé. Il montrait le chemin
00:41:41aux uns et aux autres. Alors, beaucoup se sont fourvoyés et ils ont payé au prix fort. Maintenant,
00:41:51dans le dernier chapitre et qui regarde les grandes réalisations, là, le présent est aussi
00:41:58parti étape par étape. Il n'a laissé aucun domaine de la vie publique. Nous avons les routes,
00:42:10tout un pays est en chantier. Nous avons des centrales industrielles, le gaz, les stations
00:42:19de Boulogne au sud de Cameroun. Nous avons le social, les logements sociaux. Bref, Paul
00:42:27Billard, c'est un architecte, un peintre, un topographe, un maçon qui tient la tuyelle. Il est dans tous les chantiers.
00:42:34Il fallait donc faire la différence entre le régime à l'ISO, où des gens comme
00:42:44moi, qui ne connaissent pas la justice, feront une différence de traitement social. Donc, créer un régime tel qu'on
00:42:57puisse donner à chacun ce qu'il gagne. C'est la justice sociale. C'est pourquoi j'ai créé l'idée
00:43:03sociale chez Paul Billard, croyant que, essayant de l'interpréter, comme s'il allait mettre un peu
00:43:12plus de socialisme. Ou l'interpréter, ou le canaliser aussi. C'est pourquoi mon livre me suggérait de le faire
00:43:21dans un peu de socialisme, pour donner à chacun ce qu'il mérite dans le pays. Au lieu de laisser le
00:43:30pays aller aux mains des voleurs, des incaparateurs.
00:43:41Vous avez la fascination, l'admiration. La fascination au regard de l'immensité, de la
00:43:54densité, de la complexité. Mais également du caractère déterminant pour l'histoire du
00:44:06Cameroun, de l'œuvre du président de la République, son ex-lance-Paul Billard. Il nous a été donné de
00:44:13constater que, dans son action politique, notamment depuis son accession à la magistrature suprême en
00:44:221982, le président Paul Billard est porteur, a toujours été porteur, d'une vision qui fonde de
00:44:32lui le concepteur, le promoteur, l'acteur d'un certain nombre de grandes réalisations dans
00:44:42divers champs, et qui témoigne de ce que le président Paul Billard a, et semble n'avoir qu'une
00:44:52seule passion, le Cameroun. Le président Paul Billard c'est l'homme de la norme et de la mesure.
00:45:06Le président Paul Billard est parti d'un projet appelé le libéralisme communautaire. Il est parti
00:45:16de ce projet pour les grandes réalisations. Donc il a mené beaucoup d'étapes et donc il a conduit
00:45:24le Cameroun dans un processus de développement bien synchronisé, bien organisé et bien agencé.
00:45:36Le président est resté libéral. Alors nous avons eu, il a mis une autre pensée, parce qu'il voulait
00:45:43entrer dans le débat idéologique du monde. Il est entré pour, avec une troisième voie, pour le
00:45:50libéralisme communautaire. Alors pour le libéralisme communautaire, il y a le libéralisme dedans, mais
00:45:57il se soucie de cette espèce de sauvagerie qu'il y a dans le libéralisme à appliquer de manière
00:46:08juste. Alors il y a beaucoup d'injustices dans le système libéral, mais il faut les tempérer. Mais
00:46:16le système en lui-même, tant qu'il procure des libertés à ceux qui peuvent créer, il est bon.
00:46:23Mais maintenant, il faut éviter d'amener le Cameroun dans un libéralisme sauvage, où les
00:46:31plus grands, les plus riches écrasent les plus pauvres. Et pour le libéralisme communautaire,
00:46:36il est venu pour tempérer un peu cette vision.
00:46:39C'est la pondération. Ce que j'ai aimé en lui, c'est que ce n'est pas un bâtanguer. Quand tout
00:46:59le monde s'attend à le voir rugir, quand quelqu'un a commis une grosse bêtise, on croit qu'il va rugir
00:47:06avec les bâtons et tout, il garde son silence. Et parfois, il vous donne une prime. Si tu es un
00:47:13ministre ordinaire, plus vous faites des grabuges, plus ils vous valorisent. Vous devenez même
00:47:21ministre d'Etat. Et ça nous déroute. Il a donc ce comportement qui était toujours déroutant. Il ne
00:47:29frappait pas fort comme tout le monde s'attendait, parce qu'il frappe fort. Et je me rappelle un
00:47:37congrès de 84 ou 86, il avait dit qu'il allait attraper les voleurs en col blanc. Ils étaient
00:47:46tous devant lui et ils applaudissaient le plus fort. Je me demandais ces gens, ils applaudissent
00:47:50pour qui ? Ils pensent que c'est qui le voleur en col blanc. Ils croient que c'est qui d'autre,
00:47:55alors que c'était eux-mêmes. Et après, il n'a pas mis ça en exécution tout de suite. Il attendait
00:48:05peut-être dix ans pour commencer à organiser des enquêtes musclées qui ont abouti à l'incarcération
00:48:13de beaucoup d'honorables personnes de la République. C'est là qu'on a compris que donc, il pouvait
00:48:22mettre en exécution une menace qu'il a proférée.
00:48:32Je vais, si vous en avez convenance, vous proposer un extrait. C'est le liminaire de l'ouvrage, page 87.
00:48:42Cet opuscule n'est fondé ni sur la magie, ni sur la fantasmagorie. Il s'appuie sur les quatre
00:48:51opérations élémentaires de l'arithmétique niveau co-moyen deuxième année. Prenons Paul, deux consonnes,
00:49:01deux voyelles égale quatre. Non, Bia, deux consonnes, le Y étant un phénomène consonantique,
00:49:11ça fait deux voyelles, deux consonnes égale quatre. Total, huit graphèmes. Graphèmes,
00:49:16c'est-à-dire les lettres, graphèmes, écrire en grec, les lettres. Date de naissance, 13 février 1933,
00:49:241 plus 3 plus 2 plus 1 plus 9 plus 3 plus 3 égale 22, égale 4 fois 5 plus 4 sur 2, égale toujours 4.
00:49:36Là où il a fait l'école primaire, quatre graphèmes, N-D-E-N. Et D-A, où il a fait le
00:49:43pré-séminaire, ça fait également quatre graphèmes. Le fonctionnement de l'actant,
00:49:51l'actant, c'est-à-dire celui qui agit, celui qui est en train d'agir, c'est comme ça que cela
00:49:55s'appelle en sémiotique. De l'actant, Paul Bia, s'articule autour du chiffre 4. Le seul qui,
00:50:02en arithmétique, dans le système décimal, demeure inchangé après la multiplication de sa moitié par
00:50:11celle-ci. Et lorsqu'on sait que le nombre d'or découvert depuis l'Antiquité est proche de 2,
00:50:19sous-multiple, le sous-multiple de 4, l'on explique arithmétiquement la singularité du destin de
00:50:29Monsieur Paul Bia, qui est, Monsieur Paul Bia, un phénomène fascinant, un actant sémiologique
00:50:37singulier. À partir du chiffre 4, j'ai donc découvert tout en fonction, ce qu'on appelle en
00:50:43sémiotique, un système de signes qui fonctionne à l'aune du chiffre 4. Et à partir de là,
00:50:51comme disait le mathématicien, ce qu'il fallait démontrer. Voilà pourquoi ce personnage est si
00:51:00fascinant, si singulier, si phénoménal. Force est donc de reconnaître, une fois de plus,
00:51:11que s'il se fait si souvent le choix de se taire, ce n'est pas faute de savoir parler,
00:51:17mais plutôt, plutôt, dans le souci de faire l'économie de sa parole. Et finalement, de faire
00:51:24du silence l'arme fatale de sa communication, celle que l'on espère ou que l'on redoute dans
00:51:32un environnement camerounais où sa parole fait toujours événement, et pas seulement dans l'espace
00:51:38des médias, de services publics. Paul Bia, c'était donc, pour pouvoir mieux se faire entendre et fait
00:51:45de ses silences, l'atout principal de sa communication politique. Il resterait cependant
00:51:51à définir la juste limite entre les dérives de l'hypercommunication et les sous-entendus et
00:51:59malentendus de la sous-communication, qu'elle soit supposée ou réelle. De quel côté d'ailleurs situait
00:52:06la modernité, modernité entre guillemets, en la matière. L'omniprésence et l'omnipotence
00:52:13médiatique de notre époque appellent un minimum de distanciation par rapport à l'obsession de ce
00:52:19tout communicationnel, finalement si tyrannique. Les logiques et les dynamiques sous-tendant la
00:52:25présentation des contenus médiatiques ne sont en effet jamais assez innocentes pour que l'on
00:52:31fasse une confiance aveugle aux dits contenus. En d'autres termes, attention à l'hypercommunication,
00:52:38on fait à Paul Biya le reproche de la sous-communication, mais nous pensons qu'au
00:52:44terme des observations que nous avons eues à faire, ici ou là, c'est la bonne attitude.
00:52:59La patience du président est le reflet d'un optimisme tactique. Il sait que tout peut
00:53:08arriver, que tout finit par arriver un jour et qu'en un jour beaucoup de choses peuvent arriver.
00:53:16Pour être patient, il faut compter avec le temps. Mais peut-on toujours compter avec le temps ? Comme
00:53:25nous l'avons souligné plus haut, le temps a raison de tout. Le président de la République n'est pas
00:53:33une entité intemporelle, c'est un être mortel exposé aux intempéries, à l'usure, à l'obsolescence.
00:53:42Comment comprendre dès lors que son optimisme d'action et sa patience traduisent l'insouciance
00:53:51de celui qui croit qu'il a toute la vie devant lui pour accomplir sa mission ? C'est qu'en réalité,
00:53:59la plupart des grands hommes de ce monde sont servis par les lois naturelles et surnaturelles,
00:54:05les lois de la sélection des meilleurs, ces lois qui imposent les épreuves les plus insurmontables,
00:54:13territoire de sable mouvant qu'il faut franchir absolument pour accéder à la terre promise.
00:54:19C'est aussi qu'en vérité, les grands hommes par nature soumis aux lois de la dialectique
00:54:25ambivalente et de la fission événementielle possèdent à divers égards le pouvoir mystérieux
00:54:33du phénix. Alors j'ai abondamment écrit pour rappeler à diverses occasions que le président
00:54:43Paul Billard possédait le pouvoir mystérieux du phénix. Tout le temps il est déclaré,
00:54:50soit totalement dans une incapacité de gouverner parce qu'il serait gravataire,
00:54:59parce qu'il serait mort, mais à chaque fois on le voit réapparaître comme dopé par une nouvelle
00:55:07jeunesse, une nouvelle énergie et c'est cela qui caractérise en réalité ce pouvoir mystérieux
00:55:16dont disposent ces hommes exceptionnels. Paul Billard a toujours été présenté comme un homme
00:55:29de paix. Il a fait de la stabilité et de la paix un argument de vente auprès des investisseurs
00:55:35étrangers et des touristes. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Le maintien de la paix dans un
00:55:42pays est un combat de titans, surtout lorsque les attaques proviennent de l'intérieur et de
00:55:47l'extérieur. Les Camerooniens en eux-mêmes sont pacifiques et ont cette bonne volonté de vivre
00:55:52ensemble. Ce désir de vivre ensemble s'est davantage manifesté par son Excellence Paul Billard, très
00:55:58épris de paix, car maîtrisant tous les contours. Le 30 décembre 2014, dans son traditionnel message
00:56:05à la nation, il disait « Il n'y a pas de paix sans sécurité, pas de développement sans paix. La paix
00:56:18est une vertu et c'est le gage de développement, c'est le gage de progrès, c'est le gage de la
00:56:26stabilité. Rien ne peut se faire sans paix. Quand les canons grondent et résonnent, on ne peut pas
00:56:37parler de paix. Alors, le peuple Cameroonien, malgré quelques écueils au septentrion, dans un
00:56:47des criminels, ne ménage aucun effort pour maintenir la paix et la stabilité au Cameroun.
00:57:03Au soir du 6 novembre 1982, le Président Paul Billard a l'arrière-sentiment d'avoir été nommé par son
00:57:12prédécesseur Amadou Aïdjou. En effet, la bande dessinée dont il se découvre de héros est restitue
00:57:26fidèlement Troissaine à tout jamais épique. Sa nomination oppose le Premier ministre en 1975,
00:57:36la réforme constitutionnelle de 1979, dont il devient le fleuron, et puis cette autre scène,
00:57:45la plus croyante de toutes, où le commanditaire de la réforme se fait arraquer pour lui léguer son
00:57:57sabre. En somme, la légitimité de son surgissement romanesque tient à la seule volonté d'un homme
00:58:08Amadou Aïdjou. Comme pour lui en témoigner sa reconnaissance, il s'abstiendra stoïquement de
00:58:16jeter l'anathème sur la gestion de son illustre prédécesseur. Mieux encore, il l'exaltera comme
00:58:25un modèle d'héritage. Alors ce point là, c'est que les gens ont dit, le président Biya a dit qu'il
00:58:36a hérité d'un pays. Aujourd'hui, on se retrouve dans cette situation là. Mais or, le président
00:58:46Biya justement n'est pas un voyou. Pour dire, mais voilà, je viens de prendre le pouvoir,
00:58:52il y a un déficit financier, le budget est déficitaire, il y a ceci cela, il ne pouvait
00:58:59pas le faire. Il a dit, moi j'ai hérité d'un pays prospère et il ne pouvait pas avoir un
00:59:07comportement de voyageur. Et or, en réalité, lorsqu'il prend le pouvoir, notre économie est
00:59:17déjà rouge. C'est-à-dire que nos produits d'exportation, qui sont des produits de rente,
00:59:23ces produits là, ont vu leurs prix baisser sur le marché mondial. Les prix ont baissé sur le
00:59:31marché mondial et nos recettes sont tombées. Le pays était endetté et nous était impossible de
00:59:42payer la dette et de faire prospérer le pays. En même temps, nous avions autour de 150 entreprises
00:59:50qui étaient toutes déficitaires. C'est-à-dire, c'est des entreprises qui vivaient de subvention.
00:59:57Ces entreprises vivaient de subvention et il n'était plus possible de continuer de baisser
01:00:06des subventions à ce pays-là, parce qu'on avait une crise financière due à la chute
01:00:10de nos exportations en termes de finances.
01:00:14Certes, il est acquis que les variations et les mutations qui peuvent affecter dans le temps les
01:00:28éléments constitutifs de l'État sont sans influence sur sa personnalité juridique internationale. Du
01:00:37reste, ces données peuvent servir d'aliment à une problématique du changement et de la continuité
01:00:43dans la politique étrangère du Cameroun. En effet, à l'accession de M. Paul Biya à la
01:00:50magistrature suprême, une dynamique nouvelle s'est fait jour dans tous les secteurs de la
01:00:56vie nationale, si bien que nous n'avons pu parler de l'éclosion d'un printemps camerounais. Ces
01:01:02nouvelles données n'ont certainement pas été sans influence sur l'activité diplomatique du Cameroun
01:01:09et les orientations de sa politique internationale, dont nous entendons systématiser les constances,
01:01:16les évolutions et les paramètres les plus significatifs. Nous avons entendu mettre en
01:01:23évidence les lignes directrices et les axes structurateurs de la politique étrangère du
01:01:32Cameroun sous Paul Biya, étant entendu que nous sommes dans un système où le président de la
01:01:39République est celui qui détient les clés de ce qu'on pourrait appeler la chambre des machines,
01:01:47de l'élaboration de la politique étrangère du Cameroun, de l'action internationale du Cameroun,
01:01:52de la diplomatie, de la diplomatie camerounaise. Et nous avons donc systématisé cela dans trois
01:02:01directions. La première concerne la mise en évidence des fondements de la politique étrangère du
01:02:11Cameroun sous Paul Biya. L'un des premiers piliers fondamentaux étant justement la prééminence,
01:02:18le rôle majeur, le rôle prépondérant que joue le chef de l'État dans l'élaboration, la définition
01:02:27de la politique étrangère du Cameroun en tant que chef de la diplomatie. C'est une prélogative
01:02:34constitutionnelle. L'autre fondement est l'affirmation et la mise en oeuvre, l'expérimentation,
01:02:44l'application de principes de l'indépendance nationale, du pacifisme. On parlait autrefois
01:02:51du non-alignement et de la recherche de la coopération pour le développement. Alors vous
01:03:00avez un deuxième axe, c'est celui de la valorisation des compétences externes, des prélogatives
01:03:09externes du Cameroun dans l'ordre relationnel. Cet ordre relationnel est d'abord africain,
01:03:18évidemment le Cameroun s'affirmant comme l'un des pays majeurs, d'abord de la sous-région,
01:03:25ensuite du continent africain, où il joue un rôle stratégique, un rôle géopolitique,
01:03:34un rôle politique, un rôle diplomatique très important. Ajouté à cela le prestige dont jouit
01:03:42le président de la République, son excellence Paul Billard, nous avons à travers un certain
01:03:47nombre de paramètres, un certain nombre de critères et d'éléments objectifs, la base de
01:03:54la projection de notre pays en tant qu'un état, respecter un état crédible sur la scène des
01:04:03relations internationales africaines, mais également au-delà, dans l'ordre relationnel
01:04:09extra-africain, toujours dans l'ordre institutionnel, mais non universel, étant entendu que le Cameroun
01:04:18est membre de la plupart, sinon de la totalité, de la totalité des institutions spécialisées du
01:04:26système des Nations Unies, nous pouvons prendre dans l'ordre non universel, dans le cadre de
01:04:31l'affirmation de ce qu'on peut appeler les solidarités continentales ou trans-régionales,
01:04:38ou encore dans le cadre de la mise en oeuvre de ce qu'on appelle le principe de l'autonomie,
01:04:44de l'autonomie collective, ça peut être l'autonomie collective sud-sud ou l'autonomie collective nord-nord.
01:04:52Vous avez des organisations internationales auxquelles le Cameroun s'est affilié, a adhéré
01:05:01sous l'impulsion du président de la République, son excellence Paul Billard. Le Commonwealth,
01:05:07l'organisation internationale de la francophonie, l'organisation de la conférence islamique,
01:05:14et sans oublier donc cette logique d'équilibre, cher au président de la République, qui,
01:05:23comme vous le voyez, a une approche de la coopération internationale sans exclusive,
01:05:32tous azimuts, des relations amicales ouvertes avec toutes les grandes puissances déjà,
01:05:40toutes les grandes puissances membres du Conseil de sécurité des Nations Unies,
01:05:45toutes les grandes puissances économiques de la planète économique et industrielle qui
01:05:52d'ailleurs ont toutes des représentations sur une base résidentielle au Cameroun,
01:05:58tout en étant également conscient des éléments du passé, de l'histoire du Cameroun,
01:06:07les relations privilégiées avec la France, avec la Grande-Bretagne, avec l'Allemagne,
01:06:16et avec les autres puissances membres du système des Nations Unies qui ont, on peut s'y dire,
01:06:22parrainé l'accession du Cameroun à la souveraineté internationale.
01:06:29Alors pour le deuxième, consacré à l'action politique du Président de la République dans
01:06:40le champ de la démocratie, l'ouvrage est intitulé « La démocratie dans la réalité
01:06:49camerounaise, liberté » liberté au pluriel, « légitimité et modernité politique » sous Paul
01:06:57Billard. Une question, la démocratie progresse-t-elle au Cameroun ? La réponse à cette
01:07:04importante question est oui. Sous l'impulsion de Paul Billard, la démocratie a connu tant le
01:07:13décollage que de grands bons en avant et la planification de la démocratisation du Cameroun
01:07:19par le Président Billard est assise sur une authentique vision libérale. Pour ce qui est de
01:07:25son apport spécifique, l'énuération est fastidieuse car tous les autres critères d'une démocratie
01:07:31s'y retrouvent. Une france rupture avec l'autoritarisme et le monolithisme, notamment
01:07:37illustré par l'abandon de la répression de la subversion, l'avènement du multipartisme et du
01:07:43pluralisme politique dont témoignent la diversité des opinions et des valeurs, la présence de sources
01:07:48alternatives d'informations attestées par la diversité et le dynamisme de la presse privée,
01:07:54le rejet de la violence contre les adversaires politiques illustrés par l'absence de prisonniers
01:08:01politiques dans le pays, la dévolution du pouvoir par le chiffrage et ses corollaires,
01:08:08que sont l'instauration de la concurrence électorale et le contrôle des gouvernants par
01:08:13les gouvernés, l'indépendance du pouvoir judiciaire que suggèrent des condamnations
01:08:18prononcées contre l'État et l'acquittement de plusieurs personnes poursuivies par l'État,
01:08:23la garantie effective des droits de l'opposition parlementaire, l'état de droit, l'égalité
01:08:29raisonnable des conditions, l'émergence d'une société civile et de contre-pouvoirs. La démocratie
01:08:36au Cameroun n'est donc pas une abstraction ni un autre en puissance dans l'esprit des hommes.
01:08:41Elle est une réalité en construction permanente comme dans la plupart des pays démocratiques.
01:08:47Viabilité, crédibilité et viabilité caractérisent le processus démocratique dans notre pays. Cela
01:08:54se voit entre autres à travers la consécration du principe de la légitimité démocratique et
01:09:00l'institution et la présence, l'existence d'institutions démocratiques qui fonctionnent.
01:09:07Dans cet ouvrage, nous entendons mettre en évidence la contribution déterminante,
01:09:16décisive, historique du président Paul Billard à la démocratisation du champ politique camerounais,
01:09:26à l'avènement d'une société de liberté, mais également à la construction, à la promotion de la
01:09:35modernité politique dans notre pays. Cela nous permet de montrer comment le président de la
01:09:45République a planifié la construction d'un ordre, d'un nouvel ordre politique, démocratique,
01:09:53pluraliste et libéral. D'une part à travers le passage, l'activation d'une transition démocratique
01:10:04bien maîtrisée et apaisée, et d'autre part à travers l'instauration, la consolidation,
01:10:13la promotion, la promotion de l'état de droit, ainsi que d'un certain nombre de mécanismes
01:10:20garants de la légitimité démocratique et de la permanence des libertés et des droits de l'homme
01:10:31dans notre pays. Dans la philosophie politique du président Paul Billard, la démocratie doit
01:10:38être assise, doit être consolidée, construite dans un environnement économique, dans un
01:10:46environnement socio-économique qui favorise le bien-être, qui favorise la prospérité, qui
01:10:54favorise le progrès, le développement, et on parle aussi de l'émergence de notre pays.
01:11:02D'où l'importance que le président de la République accorde aux mécanismes, aux mécanismes du progrès
01:11:11économique, aux mécanismes relatifs à l'insertion socio-professionnelle des jeunes, à la promotion
01:11:19des droits politiques, socio-économiques et politiques de la femme, le problème du leadership
01:11:25féminin, la question du genre, à la création d'emplois pour les jeunes, à l'appui au PME,
01:11:34mais également à la construction de la force économique du Cameroun, autour par exemple
01:11:42de l'agriculture, mais également à travers l'affirmation de l'indépendance énergétique du
01:11:50pays. On le voit avec la construction de grands barrages hydroélectriques et la mise en place
01:11:58d'un certain nombre d'infrastructures devront permettre d'accroître l'offre énergétique dans notre pays.
01:12:17Décrit ceci, car bâtir un Cameroun moderne est la grande et noble tâche à laquelle le gouvernement
01:12:28entend résolument continuer de s'atteler. Les Camerounais sensibles à l'exigence du vivre
01:12:37ensemble harmonieux, de cohabitation intelligente et féconde dans une vigueur renouvelée et exempte
01:12:44de tout a priori. A partir de cet ouvrage, d'aucuns chercheront sans doute à situer notre
01:12:51vision du monde. C'est le président Paul Biart qui le dit, dans tel ou tel camp idéologique ou en
01:12:59nous collant une étiquette parmi les plus connus ou du moins les plus à la mode. Nous ne dotons point
01:13:06de l'intérêt qu'aurait suscité l'élucidation de notre position personnelle vis-à-vis des courants
01:13:12idéologiques connus et expérimentés avec un bonheur inégal à travers le monde. Mais notre
01:13:18préoccupation n'est pas d'arrimer le Cameroun à une idéologie quelconque, quelque fascinante soit-elle.
01:13:26Le libéralisme communautaire est entendu ici comme une vision mûrie au faisceau d'opportunités qu'offre
01:13:36l'économie et les systèmes culturels et traditionnels. Il postule à une préservation
01:13:43affirmée de l'équilibre de la collectivité nationale au moyen du recours à viser aux
01:13:51principes de justice et d'équité dans l'esprit généreux de l'humanisme social africain.
01:13:58Fin de la citation du président Paul Biart.
01:14:02Cette édition de votre magazine est à présent terminée,
01:14:15merci de l'avoir regardé. Retrouvons-nous dans deux semaines. Bonsoir.
01:15:02La vérité, la vérité, la vérité
01:15:32La vérité, la vérité