Avec Éric Bellion, Skipper de la team Stand As One - Altavia
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00:00On retrouve notre invité Eric Bellion, bonjour !
00:05Bonjour à tous !
00:07Et bienvenue sur Sud Radio, skipper de la team Stand As One Altavia sur le Vendée Globe.
00:13Alors, on vient de me souffler dans l'oreillette, vous étiez 32ème il y a quelques minutes,
00:17vous êtes passé 30ème en fait au classement, vous êtes sur le Vendée Globe, quel temps il fait d'abord ?
00:22Eh bien, il n'y a pas beaucoup de vent.
00:25Là, je viens d'aller dehors, la mer est toute grise, c'est assez gris, c'est très gris,
00:32et il n'y a pas un souffle d'air, il y a des grains, donc des nuages tout noirs tout autour de moi,
00:38et je cherche le vent, il n'y a pas de vent.
00:41Vous cherchez le vent, bon effectivement. Comment sont passés vos premiers jours ?
00:46Plutôt compliqué, j'ai eu des petits soucis de la mise en route, les 72 heures,
00:54les premières 72 heures d'une course comme ça, c'est jamais évident pour trouver ses repères,
00:59et voilà, moi j'étais plutôt dans, je voulais vraiment faire les choses plutôt simplement,
01:04donc je me suis retrouvé plutôt dans le paquet derrière, mais là ça recolle bien,
01:09et je suis dans le peloton, donc comme quoi ça paye de faire les choses simplement au début,
01:14puis la route est longue, il peut se passer plein de choses.
01:16Sacré marathon pour un tour du monde. Question pour vous de Jules Boscherini.
01:20Bonjour Eric, c'est votre deuxième Vendée Globe, vous étiez 14e en 2016-2017,
01:26bon on va se projeter un petit peu, mais c'est quoi l'objectif ?
01:29Le 9e.
01:30Parfait ça, vous pensez pouvoir le faire ?
01:33J'étais 9e, les premiers bisous en 2016-2017, on va tout faire pour améliorer cette performance-là,
01:41et voilà, je vais me battre, après le plateau est beaucoup plus impressionnant cette année qu'il y a 8 ans,
01:48il y a vraiment beaucoup de bateaux qui peuvent vraiment faire des résultats,
01:53moi j'ai fait un bateau qui est très décalé des autres,
01:56qui est un peu la femme de la tortue et du lièvre,
02:02c'est-à-dire qu'il ne va jamais très très vite, mais il va vite tout le temps,
02:05donc voilà, on verra à la fin de la course qui a choisi la meilleure stratégie.
02:11Justement ce bateau, vous vous êtes associé à Jean Le Cam pour le construire ce skipper,
02:16comment est-ce qu'il se porte en ce moment ?
02:18Il est nickel, j'ai passé beaucoup de temps aussi à bricoler,
02:23parce que les premiers jours de course ont été quand même assez dantesques,
02:26pour reprendre la métaphore du cheval, c'était une cavalcade folle sur une mer vraiment déchaînée,
02:34donc j'ai cassé pas mal de petits matériels,
02:37mais au fur et à mesure je répare, je répare, je répare,
02:40et là j'ai encore une petite réparation à faire et il devrait être vraiment absolument nickel,
02:45comme quand il est sorti des Sables d'Olonne.
02:47C'est quoi l'épreuve, le moment le plus tendu auquel vous vous attendez dans ce marathon
02:52qui va durer quand même plusieurs mois ?
02:54Qu'est-ce que vous appréhendez le plus ?
02:56Ah, c'est d'arriver dans les mers du sud, donc au niveau du Cap de Bonne-Espérance,
03:01où pendant un mois on va rester dans des constraits très hostiles
03:06où personne ne peut venir nous aider, avec des tempêtes assez régulières
03:10et surtout des vagues qui font le tour de la planète, sans aucune terre pour les arrêter,
03:14donc c'est à la fois ce qui fait peur et à la fois ce que je vais rechercher,
03:18donc je suis un peu fou.
03:20Oui, oui, mais c'est ça, il faut être fou pour faire un tour du monde tout seul comme ça, évidemment.
03:25On va reprendre de vos nouvelles, en tout cas on vous souhaite bonne chance,
03:27bon vent surtout, comme on dit Éric Bélion.
03:30Merci, merci et bonne journée à tous.
03:33Prenez soin de vous surtout, prenez soin de vous et puis on reprendra de vos nouvelles.
03:37Skipper de la team Stand as One, Altavia, quelle aventure quand même que ce Vendée Globe,
03:41Jules Bosch-Irigny, un tour du monde comme ça, c'est quand même absolument formidable.