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00:00Bonjour à tous, bienvenue en direct, c'est Face au territoire sur TV5MONDE avec mon invité ce matin, Xavier Bertrand.
00:19Bonjour Xavier Bertrand. Bonjour Cyril.
00:21Vous êtes ancien ministre et vous êtes président de la région Hauts-de-France.
00:24La dernière fois que vous étiez sur ce plateau, vous avez posé la même question.
00:27Vous y avez d'ailleurs répondu à l'époque très clairement. Est-ce que vous serez candidat à la prochaine élection présidentielle ?
00:33Et on recommence ce matin. J'avais dit dans Ouest-France que j'avais l'intention d'être candidat.
00:38Pour quelle raison ? J'aurais changé d'avis.
00:41Les circonstances, le fait que d'une certaine manière, vous avez raté Matignon, en tout cas que vous n'avez pas été appelé à Matignon.
00:47Est-ce que vous avez digéré ?
00:48Je confirme que je n'ai pas été appelé, oui.
00:49Est-ce que vous avez digéré cette séquence et est-ce que vous êtes décidé à aller la marge d'au-dessus ?
00:57Je n'ai aucune raison d'avoir changé d'avis, point.
01:00Merci Xavier Bertrand d'avoir répondu si vite et si fort.
01:03On est avec vous pour une heure. Dans un instant, Jean-Michel Laubry, journaliste à Weo TV, Weo Picardie également,
01:10et PDG de la partie Média du groupe Rocel, Média Audiovisuel.
01:17Bonjour Jean-Michel Laubry. Je précise ça parce que vous êtes partenaire de cette émission.
01:22Bonjour.
01:23Et le groupe Rocel France, c'est La Voix du Nord, Le Courrier Picard, Weo TV, la chaîne Néo de France, avec Weo aussi en Picardie.
01:29Et 20 minutes aussi, également.
01:32Bonjour Xavier Bertrand. On va tout d'abord parler budget parce que c'est l'actualité. Dans quelques jours, le Sénat va étudier le projet de loi de finances 2025.
01:42Alors les débats ont été chahutés à l'Assemblée nationale.
01:45Même si Catherine Vautrin, il y a deux jours, a dit « je suis prête à étudier les aménagements nécessaires »,
01:52moi je voudrais comprendre comment vous allez gérer votre propre budget.
01:58Pour la région de France, c'est un peu plus de 3 milliards et demi, ce budget.
02:05Alors quel impact le coup de rabot sur les financements des collectivités va avoir sur votre budget ?
02:12Comment vous allez vous y prendre ? Je rappelle que c'est 5 milliards d'euros directs.
02:17Mais si on y ajoute les coups de rabot sur les politiques publiques, on va jusqu'à 50% des 25 milliards d'économies qu'ils vont prendre en compte.
02:26Comment vous allez faire ?
02:27L'État va demander 5 milliards d'euros aux collectivités locales.
02:32Il va économiser 5 milliards d'euros sur les collectivités locales.
02:35On ne va pas se raconter d'histoire. Je suis sûr qu'à la fin de la discussion budgétaire, ça n'aura quasiment pas changé.
02:41Donc moi c'est très clair, il y a le choix. Soit vous vous jetez sur les impôts, soit vous décidez de baisser les dépenses.
02:48Je vais baisser les dépenses de façon très importante.
02:51Il y aura des secteurs dans lesquels les dépenses de fonctionnement pourront baisser de plus de 10%.
02:57Les lycées par exemple ?
02:58Non mais attendez, il y a des endroits, très clairement, vous savez ce qui va sortir.
03:02Moi non, mais je sais qu'au final ça sera une très mauvaise nouvelle.
03:05Les endroits, les lycées, je ne vais pas fermer des lycées. Je ne vais pas fermer des lycées qui aujourd'hui existent.
03:11Les transports scolaires ne vont pas devenir payants. On est l'une des régions où il y a la gratuité.
03:15Parce que je veux prendre en compte le fait que les enfants n'ont pas à être pénalisés, les familles n'ont pas à être pénalisées parce qu'ils habitent dans la ruralité.
03:21Moi je veux qu'il y ait des gens qui continuent à vivre à la campagne.
03:23Par contre, il y a des secteurs, très clairement, sur des subventions, où ça va baisser de façon importante.
03:28Et tout le monde sait pourquoi je vais prendre ces décisions.
03:30Parce que l'État nous dit, écoutez, dans moins de deux mois, on va vous donner beaucoup moins qu'avant.
03:36En plus, les collectivités. Mais on est en permanence tenu par le collet, par l'État.
03:40On n'a aucune liberté. On n'a quasiment pas de marge de manœuvre fiscale.
03:45Et ce que je veux vous dire, c'est que plutôt que de rentrer dans une guerre de tranchées avec le gouvernement,
03:49c'est pas bien, pour rendre compte de ce qu'on doit faire, je vais baisser mes dépenses.
03:53Parce que pour moi, l'impôt, c'est en dernier recours.
03:56De combien ? Je rappelle votre budget, un peu plus de 3 milliards et demi.
04:00Non, non, 4 milliards d'euros. C'est 4 milliards d'euros, le fonctionnement et l'investissement.
04:04Plus l'investissement.
04:05C'est 4 milliards d'euros.
04:06Donc vous allez toucher à l'investissement aussi, naturellement.
04:08Mais oui, je vous l'ai dit tout à l'heure.
04:09De combien, là ? Les économies en 2025, c'est combien ?
04:13Pour l'instant, si ça ne changeait pas, nous aurons à faire face, l'an prochain,
04:18à une forme d'impasse budgétaire de près de 280 millions d'euros.
04:22Entre ce que l'État s'est gouré les années précédentes sur les rentrées de TVA
04:26et sur la ponction qui est pour l'instant imaginée dans le budget.
04:30Vous me voyez là, j'ai pas envie de rentrer en guerre parce que de toute façon, ça ne changera rien.
04:34En revanche, il y a un truc qui peut changer.
04:36C'est que moi, je me bats pour qu'enfin, on sorte de cette situation
04:39où on est tenus par le collet par l'État.
04:41Ce que je veux, c'est de la liberté.
04:43Quels aménagements, vous demandez à Catherine Vautrin ?
04:46De la liberté et de la responsabilité.
04:49C'est-à-dire très clairement qu'enfin, on entame, vous le savez, c'est mon idée,
04:52une république des territoires.
04:54C'est-à-dire qu'on ait une grande étape de décentralisation,
04:57on fait confiance aux collectivités,
04:59de déconcentration, moins de décisions prises par l'État à Paris
05:02et plus dans les territoires,
05:04et de simplification de la vie des Français, des élus et tous les Français.
05:08Mais ça, tout le monde en parle, on ne l'a jamais fait.
05:10Xavier Bertrand, Gabriel Attal a dit clairement devant la commission des finances
05:13à l'Assemblée nationale que c'est à cause des collectivités locales
05:16qu'il y avait ce déficit énorme.
05:18C'est une fable, les collectivités locales, on n'a pas le droit de voter notre budget en déficit.
05:21Vous êtes tous responsables, j'allais dire aussi responsables ?
05:24Écoutez, on n'a pas le droit de voter un budget en déséquilibre.
05:27Et on sait pertinemment aujourd'hui qu'il y a déjà une telle surcharge fiscale
05:31qu'on ne peut pas augmenter les impôts.
05:33La porte est ouverte, Catherine Vautrin vous dit,
05:35on peut aménager les choses, mais la ligne du bas restera ce qu'elle est.
05:39Voilà, voilà. Donc moi je vais vous dire, soit effectivement je fais le grognon,
05:43soit je fais le type qui dit, écoutez, moi je vais prendre les décisions qui s'imposent,
05:47elles me sont imposées par l'État, je prends mes responsabilités,
05:50mais en revanche, demain et après-demain, on sort de ce système,
05:54et vous nous donnez des libertés, et j'assumerai mes responsabilités.
05:58Et je propose, parce que je pense que ça va être compliqué après l'épisode des 5 milliards,
06:03je propose qu'on ait une personnalité qui s'appelle Gérard Larcher,
06:06qui a ce rôle institutionnel, parce que l'État, c'est le gouvernement…
06:10– La discussion budgétaire arrive chez lui le 25.
06:12– Non, c'est pas ça, c'est sur le représentant des collectivités locales, c'est le Sénat,
06:16qui soit celui qui rapproche les points de vue des collectivités et de l'État
06:20et qui nous permette d'avancer. Voilà ce que je demande.
06:23Et ça, ça va changer le fonctionnement clairement du pays.
06:26Je lui crois dur comme fer, et je continuerai à me battre
06:29pour que plutôt que d'être en guerre, on trouve des solutions.
06:31– Mais si vous aviez été à Matignon…
06:34– Il est évidemment qu'il aurait fallu aussi demander des efforts…
06:36– Et vous l'auriez fait de la même manière ?
06:38– Non, parce que je suis convaincu que l'impôt, ça doit être en dernier recours.
06:43– Mais qui serait passé à la caisse ? Parce qu'à un moment, il faut…
06:46– Premier ministre, vous avez à décider. Vous décidez quoi ?
06:48– Eh bien, vous baissez la dépense publique et vous donnez moins.
06:50Notamment les très grandes entreprises.
06:52Est-ce que vous pensez qu'elles ont besoin d'être accompagnées,
06:54aidées de la même façon qu'une PME ou qu'une TPE ?
06:57Pour moi, la réponse, c'est non.
06:59Donc soit on a le réflexe de l'impôt,
07:02soit on a le réflexe de la baisse de la dépense publique.
07:06Et très clairement, sur tous ces sujets-là, il faut faire attention.
07:10On est aujourd'hui… le consentement à l'impôt
07:13est en train d'être contesté dans notre pays.
07:16Pourquoi ? Regardez ce qui se passe pour les retraités.
07:19Regardez ce qui se passe avec la flat tax,
07:21où le gouvernement Bercy a l'idée de faire de la rétroactivité.
07:25C'est-à-dire que ce sont vos revenus 2024
07:28qui vont être pris en compte.
07:29Ça veut dire que les Français se sentent pris au piège.
07:33Quand le consentement à l'impôt commence à être remis en cause,
07:36alors là, ça ne sent pas bon.
07:38Et c'est pour ça qu'il faut respecter des principes clairs,
07:40respecter les Français tout simplement.
07:42– C'est Xavier Bertrand, le président des Hauts-de-France,
07:44de la Région Hauts-de-France, qui est notre invité ce matin.
07:46Dans Face au territoire, Jean-Michel Laubry,
07:47vous êtes journaliste à OU.TV et 20 Minutes TV d'ailleurs également,
07:50je ne l'ai pas dit tout à l'heure.
07:52Il y a aussi des problématiques locales que les budgets en baisse vont impater.
07:56Les inondations par exemple.
07:58– Alors, du jamais vu de mémoire d'homme,
08:00ce qui s'est passé il y a quelques jours en Ardèche,
08:02chez nos voisins espagnols, en Ardèche, en 48 heures,
08:0660 centimètres d'eau, du jamais vu.
08:09– Et nous n'avions pas le Pas-de-Calais.
08:11– Et quand on regarde le Pas-de-Calais,
08:13ça s'est passé il y a un an, des inondations à trois reprises.
08:18Et le GIEC est formel, ces mouvements-là vont s'accélérer.
08:24Alors ma question elle est simple,
08:26est-ce qu'on peut encore faire quelque chose ?
08:28Et si oui, comment ?
08:30Et vous, quand ça s'est passé il y a un an,
08:33il y a eu un main dans la main avec l'État justement,
08:35pour réparer, pour accompagner ces sinistrés.
08:40Est-ce qu'on peut encore faire quelque chose aujourd'hui ?
08:43– On voit des images terribles de la voie du Nord,
08:45pendant que vous parliez Jean-Michel Loboy.
08:47– C'est terrible.
08:48– La voie du Nord qui fait face à ces gros procès.
08:50– Voilà, c'est incroyable.
08:51Et il faudra de l'argent aussi, pour aller contre ça,
08:54et pour aller aider les gens.
08:55– Est-ce qu'on peut agir bien sûr ?
08:57Je ne fais pas partie de ces politiques dépressifs,
08:59je ne fais pas partie de ces politiques qui baissent les bras,
09:01et qui pensent qu'il n'y a plus rien à faire.
09:03Parce que moi je me bats pour ma région,
09:04je me bats pour les gens de la région, et ils le savent.
09:06Notamment avec les inondations,
09:08alors c'est vrai que je ne me suis peut-être pas bien comporté,
09:10je n'ai pas été celui qui a été respectueux notamment des assureurs,
09:14parce qu'il a fallu quand même les bousculer,
09:16pour qu'ils règlent en temps et en heure.
09:18– On ne peut pas lâcher.
09:19– Oui, mais il y en a qui ont bien fait leur boulot,
09:20il y en a d'autres qui n'ont pas bien fait leur boulot.
09:22Alors expliquez-moi pourquoi il y en a qui bossent bien,
09:23et d'autres qui ne bossent pas bien.
09:24Je veux que tout le monde bosse bien.
09:25Les gens ont payé leurs primes d'assurance,
09:27ils devaient être indemnisés.
09:28– Et à date, des sinistrés ne sont toujours pas indemnisés.
09:31– Quand on regarde bien aujourd'hui les dossiers,
09:34on doit être à 98%, il y a 2%,
09:36après il faut aussi regarder dans le détail.
09:38Mais je me suis battu pour que les gens puissent être pris en charge
09:40pour le relogement.
09:42Parce qu'il y avait un décret qui s'appliquait en début d'année,
09:44moi je me suis battu pour l'appliquer plus tôt.
09:46Ensuite maintenant, il y a beaucoup de travaux qui ont été faits par l'État,
09:50parce que ce qui se passe c'est que personne n'empêche la pluie de tomber,
09:54mais en revanche vous devez vous battre pour protéger les habitations.
09:58Et c'est ça, c'est vrai que j'ai un peu bousculé, j'ai beaucoup râlé,
10:01mais les choses ont bougé.
10:03Maintenant vous me dites à l'avenir, il y en a qui ont des moyens,
10:06les assureurs encore.
10:08Et les assureurs, vous ne croyez pas que ce serait plus intelligent
10:11de mettre de l'argent sur la prévention plutôt que d'indemniser ?
10:17Il y a des travaux importants qui sont à faire.
10:20La région, département, ce n'est pas notre responsabilité, on le fait.
10:23Vous savez qu'il y a des ponts immenses dont on avait besoin,
10:26la région ce n'est pas du tout sa compétence,
10:28ça dit on finance également.
10:30Mais à l'avenir vous aurez des travaux massifs à faire sur la prévention,
10:34et je dis que les assureurs soit ils le font volontairement,
10:36soit il faudra les y obliger.
10:38Donc vous proposez un dispositif
10:40où les assureurs vont financer un fonds de prévention ?
10:44Bien sûr, et les travaux de prévention.
10:46Mais encore une fois, vous savez qu'ils savent compter ces gens-là.
10:48Combien ?
10:50Je ne peux pas vous parler seulement pour le Pas-de-Calais,
10:53il y a une partie du Nord, il y a une partie de la Somme,
10:55c'est un sujet où l'Oise et l'Aisne ne sont pas non plus
10:58en dehors de ces risques d'inondation.
11:00Vous avez parlé de l'Ardèche, le drame qu'on a dans différents endroits.
11:02Ce sera des efforts importants,
11:04vous ne pouvez pas demander seulement aux collectivités à l'état de faire
11:07et les assureurs sont des gens qui savent compter,
11:09ils doivent s'apercevoir que c'est plus intelligent
11:11de jouer la carte de la prévention,
11:13et en n'oubliant pas une chose.
11:15L'angoisse liée aux inondations.
11:17Vous savez que je suis un ancien assureur,
11:19certains me disent, avec ce que je dis sur les assureurs,
11:21je ne risque pas de retourner dans ce secteur d'activité-là ensuite.
11:26C'est assez vrai.
11:28Mais en attendant, une chose,
11:30c'est que les inondations, il y a un phénomène psychologique qui est terrible.
11:32Un incendie, une maison ne brûle pas deux fois.
11:34Mais par contre, les gens, il y a l'angoisse
11:36quand il pleut de revivre le même drame.
11:38Surtout quand il y a des enfants.
11:40Jean-Michel Lobry,
11:42nous allons partir du côté de Lille,
11:44en duplex avec la Voix du Nord.
11:46C'est Sébastien Leroy qui a une question à poser à Xavier Bertrand.
11:50On l'écoute.
11:52Bonjour Monsieur Bertrand.
11:54L'actualité dans la région, vous le savez,
11:56ce sont les drames de la Manche avec une année 2024
11:58qui est d'ores et déjà la plus meurtrière,
12:00avec 67 exilés qui ont trouvé la mort depuis le mois de janvier.
12:02Beaucoup de moyens financiers et humains
12:04ont été mis en oeuvre depuis plusieurs années
12:06avec une efficacité à peu près nulle
12:08puisque derrière les drames,
12:10de nombreuses tentatives aboutissent sur les côtes anglaises
12:12et l'asile est finalement très souvent accordé en Angleterre.
12:14Donc ma question est la suivante.
12:16Demandez-vous à Michel Barnier
12:18d'entamer des négociations avec les Britanniques
12:20pour mettre fin aux accords du Touquet
12:22qui confie à la France la garde de la frontière britannique
12:24sur la côte d'Opale.
12:26Des négociations, ça ne servira à rien.
12:28Un bras de fer, oui.
12:30Il n'y a que ce langage-là que comprendront les Anglais.
12:32J'ai engagé un bras de fer avec le gouvernement de François Hollande
12:34et j'avais obtenu avec Bernard Cazeneuve,
12:36on l'oublie,
12:38le démantèlement de la jungle de Calais
12:40où il y avait 9000 personnes
12:42qui vivaient dans des conditions abominables,
12:44exploitées par les passeurs.
12:46On l'a obtenu.
12:48Ça a pris des mois.
12:50Natacha Bouchard était aussi avec nous.
12:52On l'a obtenu.
12:54Maintenant, demandez poliment aux Anglais,
12:56vous n'aurez rien.
12:58Parce que les Anglais, ça ne les dérange pas,
13:00et en plus, ils se permettent de nous faire des remarques
13:02comme qu'on ne ferait pas bien notre boulot.
13:04Je vois Bruno Retailleau, la semaine prochaine,
13:06faire des propositions très claires.
13:08Mais les négociations ami-ami avec les Anglais,
13:10ça ne marchera absolument pas.
13:12Il va falloir passer à autre chose.
13:14Jean-Michel Lobry,
13:16quelles sont les premières préoccupations ?
13:18Vous êtes à la fois PDG du pôle audiovisuel
13:20et vêtementiel de Rossel,
13:22mais vous êtes journaliste également,
13:24des gens dans les Hauts-de-France aujourd'hui.
13:26C'est le pouvoir d'achat comme le reste des Français ?
13:28Le pouvoir d'achat, l'emploi,
13:30l'un et l'autre sont liés, bien évidemment.
13:32J'ai une question là-dessus.
13:34Très vite,
13:36sur la réindustrialisation,
13:38c'est un axe fort de votre politique,
13:40comme au niveau national d'ailleurs.
13:42Par rapport à 2022,
13:44plus 50% des investissements industriels
13:46dans la région,
13:48et en même temps, des mauvaises nouvelles.
13:50Jusqu'à un ministre de l'Industrie qui dit
13:52que ça va être des dizaines de milliers d'emplois
13:54qu'on va supprimer.
13:56Il y a des retours en arrière.
13:58Il y a une usine qui ne viendra pas à Dunkerque.
14:00Non, non, pas qu'ils ne viennent pas.
14:02C'est qu'ils attendent qu'il y ait
14:04le vrai développement,
14:06le vrai boom de la filière pour s'installer.
14:08Ils n'ont pas dit qu'ils ne viennent plus.
14:10Ils disent tout simplement,
14:12mais pourquoi ?
14:14Parce qu'encore une fois,
14:16les décisions qui ont été prises à Bruxelles,
14:18normalement c'est en 2035 la fin des moteurs thermiques.
14:20Donc les électriques et donc les batteries.
14:22C'est une question de vie ou de mort
14:24et moi si je fais ce choix à l'époque
14:26en mettant de l'argent sur la table,
14:28c'est parce que je sais qu'autrement
14:30mes usines vont fermer et qu'il n'y aura pas de débouchés.
14:32Avec les batteries électriques,
14:34il y aura du boulot et la nouvelle industrie dans la région.
14:36Au champ Michelin,
14:38l'industrie automobile, comment rebondir ?
14:40Alors attendez, déjà la première des choses
14:42c'est que vous pouvez aussi vous battre
14:44pour éviter qu'il y ait de la casse
14:46en termes d'emplois.
14:48Vous prenez notamment Auchan.
14:50J'ai vu hier les responsables d'Auchan
14:52et je suis obligé d'avancer.
14:54Vous avez une tradition de respect des salariés.
14:56Cette tradition, vous devez la respecter jusqu'au bout.
14:58Et pas seulement en indemnisant
15:00ceux qui vont partir,
15:02mais en les aidant à retrouver du travail.
15:04Et où ? Dans cette galaxie Auchan.
15:06Ce ne sont pas des emplois
15:08d'hôtesse de caisse ou d'agent de caisse
15:10qui vont surtout disparaître.
15:12C'est des conseillers devant d'autres.
15:14Et je pense sincèrement que dans des décathlons,
15:16des Leroy Merlin, il y a des perspectives
15:18et ils ne doivent pas se contenter de leur dire
15:20qu'il y a une priorité pour les salariés d'Auchan
15:22qui partiront.
15:24La Une de la Voix du Nord et celle du Courrier Picard,
15:26Jean-Michel Laubry, qui sont les titres du groupe
15:28Rocel.
15:30On ne le connaît pas.
15:32Et celle du Courrier Picard
15:34qu'on va voir dans un instant,
15:36c'est la colère agricole.
15:38Merci Jean-Michel Laubry.
15:40Merci.
15:42Et vous êtes coproducteur de Face au territoire
15:44avec le groupe Rocel France.
15:46Dans un instant, Stéphane Vernet
15:48de Ouest France sur ce plateau.
15:52Bonjour Stéphane Vernet.
15:54Bonjour.
15:56Vous êtes le chef délégué de Ouest France, rédaction à Paris.
15:58Et cette revalorisation des retraites...
16:00Eh oui, on va continuer à parler d'argent.
16:02Donc on a appris lundi
16:04par la voix de Laurent Wauquiez que
16:06les pensions de retraite seraient indexées
16:08pour moitié sur l'inflation au 1er janvier
16:10et qu'il y aurait un rattrapage au 1er juillet
16:12mais uniquement pour les petites retraites.
16:14Et vous vous dites ça, c'est une mesure
16:16qui fait 9 millions de perdants.
16:18Expliquez-nous.
16:20Tout simplement, le gouvernement avait dit
16:22on va revaloriser
16:24les pensions de retraite, contrairement à ce que
16:26dit la loi, en juillet.
16:28Et Michel Barnier avait dit, je suis prêt à prendre
16:30une mesure pour les petites retraites.
16:32Laurent Wauquiez est venu nous annoncer un tour de passe-passe
16:34en faisant croire que le problème était réglé.
16:36Non, il n'est pas réglé. Il aggrave la situation
16:38pour 9 millions de retraités.
16:40Pourquoi ?
16:42Tous ceux qui sont au-dessus du SMIC
16:44tous ceux qui sont au-dessus du SMIC
16:46ceux-là n'auront pas la revalorisation
16:48complète de l'inflation.
16:50La pension moyenne de retraite en France
16:52est à 1528 euros par mois.
16:54On ne roule pas sur l'or.
16:56Et là, les petites retraites concernées, c'est moins de 1400 euros.
16:58Moins de 1427.
17:00Et là, c'est 1528 la pension moyenne.
17:02Ils sont 9 millions
17:04qui n'auront pas la garantie
17:06du pouvoir d'achat cette année, mais attention
17:08c'est que les revalorisations
17:10en 2026, en 2027, en 2028
17:12vont se faire pour eux
17:14sur la base de 2025
17:16où ils auront perdu.
17:18Ça veut dire qu'Ad vitam aeternam, jusqu'à la fin
17:20de leur jour, ils auront perdu
17:22cette revalorisation. – C'est un gros échec.
17:24La réforme des retraites a été très contestée l'année dernière
17:26mais la promesse c'était de dire à la fois
17:28on va faire en sorte de remettre les comptes
17:30à l'équilibre et on ne touchera pas
17:32au niveau des retraites. En fait, là, on a les deux.
17:34On sait qu'il va y avoir un gros déficit l'année prochaine.
17:36– Et c'est pour ça que je demande moi à Michel Barnier
17:38de revenir sur ce qui a été
17:40proposé par Laurent Wauquiez
17:42en améliorant cette proposition
17:44et en garantissant le pouvoir d'achat.
17:46– Juste très vite, pourquoi c'est Laurent Wauquiez
17:48qui fait cette annonce-là ?
17:50– Je vais vous dire un truc, ça, je m'en moque.
17:52Moi, ce qui compte, c'est les retraités.
17:54– Vous n'en moquez pas, vraiment.
17:56– Que ce soit lui qui l'annonce, je m'en moque.
17:58Mais alors, royalement, le vrai sujet
18:00c'est que si on veut que la politique
18:02soit encore crédible, il faut que ceux
18:04qui sont bénéficiaires des politiques
18:06se disent, on ne se moque pas de nous.
18:08Je vous dis la vérité, il y a une possibilité
18:10de revenir dessus, je ne comprends pas.
18:12Soit Michel Barnier n'a pas bien regardé
18:14les conséquences de la mesure
18:16proposée par M. Wauquiez
18:18ou alors Bercy lui a dit
18:20que c'était une sacrée bonne affaire.
18:22Donc ce n'est pas un cadeau pour les retraités,
18:24c'est un cadeau pour Bercy.
18:26Et là, je ne suis pas d'accord.
18:28– Vous parlez de crédibilité des politiques,
18:30l'autre actualité du moment, c'est le procès
18:32des assistants parlementaires du Rassemblement national
18:34au niveau européen.
18:36Il y a des propositions qui ont été prononcées hier
18:38notamment à l'encontre de Marine Le Pen.
18:40Le procureur de la République
18:42demande qu'elle soit notamment
18:44inéligible
18:46et que la peine soit exécutoire,
18:48c'est-à-dire pas suspensive.
18:50Donc ça voudrait dire qu'elle ne pourrait pas
18:52se présenter à la présidentielle
18:54de 2027. Est-ce que ça vous surprend ?
18:56Qu'est-ce que ça vous inspire ?
18:58– C'est les réactions qui me surprennent.
19:00– Notamment celle de Gérald Darmanin,
19:02ministre de l'Intérieur, qui dit qu'il serait choquant
19:04qu'elle ne puisse pas se présenter.
19:06Ça vous a surpris ?
19:08– Mais il n'y a personne qui est au-dessus des lois.
19:10Madame Le Pen n'est pas au-dessus des lois.
19:12Ou alors ça veut dire quoi ?
19:14Il faut être à combien de pourcent dans les sondages
19:16pour être au-dessus des lois ?
19:18– N'ayons pas peur de la démocratie, c'est fort,
19:20dit Gérald Darmanin.
19:22– La démocratie, c'est respecter la justice.
19:24Personne n'est au-dessus des lois.
19:26D'ailleurs, n'oublions pas de quoi on parle.
19:28Le Parlement européen estime avoir été volé, lésé.
19:30C'est ça l'enjeu du procès.
19:32Et le procès va permettre de dire,
19:34est-ce que ça a été le cas et qui en est responsable ?
19:36Et à partir de ce moment-là,
19:38elle n'est pas seule dans ce jugement.
19:40Les conclusions seront dites
19:42et on appliquera la loi.
19:44Je sais pertinemment aujourd'hui
19:46que certains disent
19:48oui, mais elle est candidate à la présidentielle.
19:50Eh, il y a un candidat de rechange au RN.
19:52En plus, il attend que ça.
19:54C'est M. Bardella.
19:56Qui serait indéni de démocratie ?
19:58C'est si le RN ne pouvait pas présenter de candidat.
20:00Ne vous inquiétez pas.
20:02Ça fait bien longtemps, le titre du livre de M. Bardella,
20:04c'est ce que je cherche.
20:06Je cherche la place.
20:08Il n'y a pas de déni de démocratie en la matière.
20:10– J'ai une toute petite minute.
20:12Je voudrais revenir sur les finances des collectivités locales
20:14que vous avez évoquées pour les régions.
20:16– Surtout qu'il y a le congrès départemental.
20:18– Le congrès des départements.
20:20– Ils ont des compétences obligatoires,
20:22notamment sur le social,
20:24sur le RSA.
20:26Et eux disent,
20:28on ne va plus réussir à financer nos compétences obligatoires.
20:30– Ils ont fait leur calcul.
20:32L'État leur demanderait 2 milliards d'efforts.
20:34Et donc pour eux,
20:36François Sauvadet, président de l'Assemblée des départements,
20:38dit que 85 départements sur une centaine
20:42se retrouveraient en situation de quasi faillite
20:44si la mesure était appliquée.
20:46– Alors il y a une partie des départements
20:48qui va être exonérée de ces mesures.
20:50– 20 seulement, c'est pas assez par rapport à leur calcul.
20:52– C'est ce que je vous disais tout à l'heure.
20:54On ne peut pas continuer comme ça.
20:56On ne peut pas continuer à s'affixier
20:58et à vouloir protester.
21:00Il nous faut une nouvelle étape,
21:02une nouvelle relation.
21:04Et ça, c'est tout à fait possible.
21:06Sur ce plateau, je l'avais dit,
21:08c'est ce que j'appelle la république des territoires.
21:10C'est-à-dire une gestion du pays
21:12au plus proche des territoires,
21:14là où ça marche le mieux.
21:16Mais il faut que l'État fasse confiance.
21:18Est-ce qu'on y est prêt dès maintenant ?
21:20Je pense que Michel Barnier peut vraiment comprendre
21:22l'intérêt qu'il y a à franchir cette étape,
21:24c'est-à-dire qu'il y a des choses
21:26qui sont en train de s'améliorer.
21:28– On a une nouvelle page sur Eau de France.
21:30Stéphane Vernet de Une,
21:32celle de Ouest-France aujourd'hui,
21:34dont vous êtes le rédacteur en chef délégué.
21:36Donc l'agriculture, ce qu'en pensent les Français.
21:38– On a une double page spéciale sur le sujet
21:40qui est hautement inflammable,
21:42vous allez en parler sur la montée des colères.
21:44Et on a aussi à Rennes aujourd'hui
21:46les Assises de la Terre qui sont particulièrement importantes
21:48où on réunit tous les professionnels de la filière
21:50autour des questions agricoles.
21:52On a aussi le Vendée Globe, ça fait un peu rêver,
21:54on voit cette magnifique photo.
21:56Et c'est le magazine Voiles et Voyer
21:58qui est dans les kiosques actuellement.
22:00Merci Stéphane Vernet.
22:02– Le succès populaire du lancement du Vendée Globe.
22:04– Enorme hein ? – Ça marche très très bien.
22:06– Vos amis y étaient sur place, c'est exceptionnel.
22:08– Merci Stéphane Vernet, rédacteur en chef délégué
22:10de Ouest-France dans un instant.
22:12Floréal Hernández, rédacteur en chef de 20 Minutes,
22:14partenaire de cette émission, est sur ce plateau.
22:16Bonjour Floréal Hernández.
22:18– Bonjour Cyril.
22:20– C'est une des marques les plus appréciées
22:22dans les médias, des jeunes notamment.
22:24– C'est gentil, on est content qu'ils nous lisent en tout cas.
22:26Bonjour Xavier Bertrand.
22:28Vendredi, les ministres de la Justice et de l'Intérieur
22:30étaient à Marseille.
22:32Et Didier Migaud, ministre de la Justice,
22:34a notamment évoqué un parquet national
22:36dédié au narcotrafic, comme il en existe un
22:38qui est dédié au terrorisme.
22:40Vous pensez que c'est une bonne idée,
22:42une bonne solution ?
22:44– Nous en avons absolument besoin.
22:46Il y a un rapport sénatorial qui a été très bien fait
22:48dans ses propositions de ce parquet.
22:50– Le cité.
22:52– Pas seulement. Il faut reprendre quasi intégralement
22:54toutes les propositions du rapport sénatorial.
22:56– La mexicanisation de la société française.
22:58– Là c'est la réponse.
23:00C'est la réponse, c'est la solution.
23:02Donc il faut y aller sans tarder et sans faiblir.
23:04Quand vous voyez ce qui se passe dans certains pays,
23:06regardez Pays-Bas, Belgique,
23:08vous voyez la façon…
23:10– Avec les ports d'Amsterdam.
23:12– Mais pas seulement.
23:14Vous voyez des policiers, vous voyez des magistrats.
23:16Quand vous voyez aussi des membres du gouvernement
23:18qui ont fait l'objet de pressions,
23:20d'intimidations, de menaces de mort
23:22ou de menaces d'enlèvement,
23:24vous voyez qu'ils s'en prennent à l'État
23:26pour faire fléchir tout le monde.
23:28Il est encore temps de réagir
23:30et ça passe par des mesures comme celle-ci évidemment.
23:32– Mais il est encore temps.
23:34– Une des mesures, ce serait aussi que ce soit
23:36des jurys professionnels pour…
23:38– Pour éviter toute pression.
23:40– Donc c'est aussi une solution qui vous…
23:42– Je vous dis, le rapport sénatorial,
23:44je vais tout reprendre.
23:46C'est prêt à l'usage.
23:48Il y a des choses qui sont réglementaires,
23:50il y en a d'autres qui sont législatives.
23:52C'est tout de suite dont on en a besoin.
23:54– Et puis il y a un match important ce soir, semble-t-il.
23:56– Attendons, juste, on parlait de la mexicanisation.
23:58Est-ce que vous pensez que Bruno Retailleau
24:00n'est pas allé trop loin dans ce terme
24:02puisqu'au Mexique on parle quand même
24:04de 31 000 meurtres par an.
24:06En France, on est bien en deçà de ce chiffre.
24:08Est-ce qu'on n'est pas allé trop loin
24:10en parlant de mexicanisation ?
24:12– Moi, je ne fais pas partie de ceux
24:14qui ont la trouille d'utiliser les mots, quoi.
24:16– Là, est-ce qu'on n'est pas dans leur phase ?
24:18– Mais vous n'avez pas des gangs là, vous ne les voyez pas à Marseille ?
24:20– Si, mais ce n'est pas au même niveau.
24:22– Oui, mais pendant qu'on fait ce débat…
24:24Alors le mot, il est fort, très fort, trop fort, pas du tout fort.
24:26On s'en moque de ça.
24:28Le vrai sujet, c'est qu'il faut agir.
24:30La politique, c'est faire.
24:32Il ne faut pas confondre avec la communication
24:34qui est faire savoir.
24:36La politique, c'est faire.
24:38Et on a besoin de politiques qui font,
24:40des politiques qui ne confondent pas
24:42la com et la politique, l'essence de la politique.
24:44Et d'une certaine façon, sur ce plateau,
24:46vous m'avez posé la question tout à l'heure,
24:48je viens réhabiliter la politique et dire aux français
24:50il y a encore des gens qui ont envie de se battre pour vous.
24:52C'est ce que je fais dans ma région, c'était le message
24:54de ma campagne de 2021, et je me bats.
24:56Je me bats pour les salariés d'Auchan,
24:58je me bats pour que les salariés aient un avenir dans la région.
25:00Je me suis battu et je vais me battre à nouveau
25:02avec Natacha Bouchard pour que la situation sur le littoral
25:04redevienne ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être.
25:06Il faut des politiques qui se battent,
25:08qui ne soient pas fatigués,
25:10qui n'aient pas peur de bousculer, mais qui se battent.
25:12– Vous parliez des Pays-Bas, de la Belgique,
25:14notamment de ces grands ports
25:16où il y a l'entrée de la drogue,
25:18c'est aussi le cas au Havre aujourd'hui,
25:20un peu moins à Marseille pour l'instant.
25:22Il y a notamment des phénomènes de corruption.
25:24– C'est ça qu'il faut casser.
25:26– Dans le rapport sénatorial, on en parle aussi,
25:28vous avez peur aujourd'hui d'une corruption
25:30qu'elle soit des agents dans les ports,
25:32mais aussi de la police ou d'autres agents de l'État.
25:34– Mais un politique, il n'est pas la police.
25:36– Mais un politique, il n'est pas là pour avoir la trouille.
25:38Il est là pour prendre les mesures
25:40qui vont permettre de remettre de l'ordre.
25:42Et c'est pour ça que je pense que Bruno Retailleau,
25:44il a mille fois conscience de tout ça
25:46et qu'il est mille fois prêt à faire.
25:48– Et Bruno Retailleau, vous avez une haute estime de lui ?
25:50– Je pense que c'est quelqu'un de courageux,
25:52c'est bien déjà, pas tout le monde.
25:54Il est courageux et il a envie de faire.
25:56– Et puis il y a un match important ce soir, on y vient.
25:58– Voilà.
26:00– Je sais que Xavier Bertrand est inarrêtable là-dessus.
26:02– On sait que vous aimez le foot.
26:04– Ce soir, France-Israël, un match qui normalement
26:06est un match de Ligue des Nations
26:08avec un enjeu sportif
26:10et qui est devenu un enjeu sociétal,
26:12politique, parce que certes
26:14il y a le conflit au Proche-Orient,
26:16il y a eu l'agression de fans israéliens
26:18du Maccabi Tel Aviv à Amsterdam.
26:20– On est en dessous de la réalité.
26:22Une chasse à l'homme, une chasse aux juifs
26:24qui a été organisée là-bas.
26:26Et je pense que
26:28d'assister à ce match,
26:30moi la Fédération,
26:32j'ai demandé à la Fédération pour y assister,
26:34j'y assisterai.
26:36C'est aussi une façon, très clairement,
26:38de dire non à l'antisémitisme,
26:40à dire non à tous les propagateurs de haine.
26:42Et de montrer aussi
26:44que quoi que certains pensent
26:46de la politique de M. Netanyahou,
26:48les joueurs de football israéliens,
26:50il ne faut pas confondre, il ne faut pas mélanger.
26:52Chacun a sa place dans notre pays.
26:54– Le président de la République y va d'ailleurs.
26:56– Bien sûr, mais c'est aussi une façon d'affirmer clairement
26:58notre combat contre l'antisémitisme
27:00et aussi à tous les propagateurs de haine professionnels,
27:02je pense notamment à la France Insoumise,
27:04de dire vous pouvez rugter, vous pouvez dire ce que vous voulez,
27:06vous, clairement,
27:08vous ne faites aujourd'hui
27:10qu'attiser la haine,
27:12parce que vous pensez que ça vous servira électoralement.
27:14C'est du cynisme électoral
27:16en plus d'un vrai fond d'antisémitisme
27:18qu'il y a sur certains dirigeants de LFI.
27:20Si vous voulez leur dire non, c'est une bonne façon ce soir
27:22d'être présent aussi au stade de France.
27:24– Donc il fallait maintenir ce match malgré le contexte.
27:26– C'était courageux de le maintenir,
27:28de ne pas le délocaliser
27:30et aussi qu'il n'ait pas lieu à huis clos.
27:32– Merci. – Ça je pense que c'était important.
27:34– Floréa Lernandez, rédacteure en chef de 20 minutes,
27:36il n'y a pas de Ude mais c'est le site de 20 minutes
27:38aujourd'hui, qu'on peut aller voir
27:4020minutes.fr, bien évidemment.
27:42Merci à vous. Dans un instant,
27:44Denis Carreau est en duplex
27:46et en direct de la rédaction de Nice Matins.
27:48– Bonjour Denis Carreau,
27:54vous êtes en direct et en duplex
27:56de la rédaction de Nice Matins.
27:58Le groupe Nice Matins, c'est aussi Var Matins et Monaco Matins.
28:00Question à Xavier Bertrand.
28:02– Oui, bonjour Xavier Bertrand.
28:04La ministre de l'éducation, Anne Geneté,
28:06a annoncé mardi la poursuite du choc des savoirs,
28:08la réforme lancée par
28:10Gabriel Attal. Est-ce que
28:12les mesures annoncées, notamment
28:14l'obtention du brevet pour le passage
28:16au collège sont vraiment de nature à améliorer
28:18le niveau des élèves ?
28:20Et pour compléter ma question,
28:22est-ce que les enseignants travaillent assez,
28:24Xavier Bertrand ? Nicolas Sarkozy
28:26a affirmé ce week-end à Saint Raphaël
28:28que les professeurs
28:30des écoles sont employés,
28:32je cite, 24 heures par semaine
28:34et 6 mois dans l'année. Est-ce que c'est vrai ?
28:36Et est-ce que c'est un problème ?
28:38– Bon, la première question, est-ce que c'est important
28:40ce que fait la ministre sur le choc des savoirs ?
28:42C'était bien ça. La réponse est oui.
28:44Est-ce que je suis en opposition avec Nicolas Sarkozy ?
28:46La réponse est non. Voilà, vous faites très clair.
28:48Le vrai sujet que vous avez aussi, c'est que
28:50vous avez beaucoup de personnel dans l'éducation nationale
28:52mais quand vous regardez bien, si vous avez des classes surchargées,
28:54c'est parce qu'on aurait certainement besoin
28:56de plus de profs, plus longtemps, devant les élèves.
28:58L'une des questions qui se pose,
29:00mais chacun doit se la poser quand on dirige
29:02une collectivité publique ou qu'on dirige
29:04effectivement un ministère,
29:06combien il y a d'agents
29:08qui ne sont pas face aux bénéficiaires,
29:10en l'occurrence qui ne sont pas face
29:12clairement aux élèves ? Bien évidemment que
29:14les gens assument leur tâche
29:16dans ce qu'on appelle les rectorats,
29:18dans ce qu'on appelle, alors je ne sais plus comment on dit,
29:20les sections académiques, très bien,
29:22c'est comme dans le domaine de la santé, ceux qui sont dans des bureaux
29:24travaillent, mais si vous raisonnez par priorité,
29:26il faut davantage être
29:28face aux élèves et plus longtemps
29:30et il faut davantage être
29:32aux côtés des patients et moins dans les bureaux.
29:34Je vous dis, tout le monde travaille
29:36mais si on raisonne aujourd'hui par priorité,
29:38il faut être face
29:40clairement aux bénéficiaires.
29:42L'une des questions aussi que vous avez, c'est la question de la formation
29:44des enseignants
29:46et de garantir aux enseignants, un, qu'ils pourront
29:48exercer clairement en toute
29:50sécurité, en toute sécurité,
29:52qu'ils pourront également
29:54progresser dans leur carrière
29:56et puis qu'on va donner également au chef d'établissement
29:58davantage d'autonomie et de liberté.
30:00Ça, on en parle
30:02depuis longtemps, il est temps de le faire.
30:04C'est Nicolas Sarkozy qui cherche à vous joindre là, j'ai vu que votre portable
30:06sonnait. Je ne suis pas sûr qu'il
30:08m'appelle.
30:10Quels sont vos rapports avec lui aujourd'hui ?
30:12Écoutez, ils sont bons, j'ai été son porte-parole.
30:14Ils se sont
30:16détériorés pendant
30:18quelques temps, ils sont revenus bons.
30:20Oui, il n'y a pas que le foot qui nous rassemble.
30:22Il n'y a pas que ça qui nous rassemble.
30:24Une parole libre, vous ne croyez pas qu'on en a besoin quand même ?
30:26Vous pouvez le prendre en direct là, s'il vous plaît.
30:28Vous ne croyez pas qu'une parole libre, on en a besoin ?
30:30Clairement ?
30:32Denis Carreau, la une de Varmatin,
30:34ce matin, dont vous dirigez aussi
30:36la rédaction, puisque vous dirigez la rédaction du groupe
30:38importante.
30:40La une de
30:42Varmatin, c'est l'arrestation du
30:44acteur au Parpaing, il a été interpellé
30:46en gare de Toulon, après le meurtre
30:48d'un SDF à Lyon.
30:50Beaucoup d'émotions dans la région,
30:52sur ces faits d'hiver à répétition.
30:54Spécialement, on a l'impression dans le sud,
30:56il y a énormément de faits d'hiver.
31:02Énormément de faits d'hiver et énormément d'émotions
31:04effectivement.
31:06Ce fait d'hiver-là
31:08dépasse largement le cadre du sud,
31:10puisque les faits se sont passés
31:12à Lyon et dans d'autres villes
31:14à Évry et à Dijon notamment.
31:16– Merci Denis Carreau.
31:18Vous dirigez donc les rédactions
31:20du groupe Nice Matin, c'est-à-dire Nice Matin,
31:22Varmatin et Monaco Matin, merci.
31:24Vous étiez en duplex et en direct de votre magnifique studio
31:26d'ailleurs à Nice, un des plus beaux studios
31:28de télévision de la presse quotidienne régionale.
31:30Dans un instant, on va se rendre
31:32Xavier Bertrand, si vous le voulez bien, à Lyon,
31:34en duplex de Lyon, avec Jean Didier d'Éric
31:36et le rédacteur en chef adjoint du Progrès à Lyon.
31:38Xavier Bertrand,
31:40bonjour.
31:42Vous avez alerté récemment le gouvernement
31:44sur la crise agricole.
31:46Selon vous, quelles seraient les mesures
31:48à prendre immédiatement
31:50pour éviter que cette crise se propage ?
31:54– On a vu la Une de Ouest-France là-dessus
31:56et tout le monde ce matin
31:58est abasourdi qu'il y ait à nouveau
32:00une crise agricole.
32:02– Empêcher l'adoption du Mercosur.
32:04– Là vous allez dans le sens des organisations
32:08agricoles qui demandent ça.
32:10– J'assume, mais ils disent tout simplement
32:12une chose, on va importer du bœuf,
32:14on va importer de la volaille
32:16qui est piquée avec des produits
32:18de croissance qu'on interdit chez nous
32:20mais comme ça vient du Mercosur,
32:22on accepte. Et puis quoi encore ?
32:24Et puis quoi encore ?
32:26C'est-à-dire que ce qu'on interdit en France
32:28pour ce qu'on mange en France, on va l'accepter en France
32:30parce que ça vient des pays d'Amérique du Sud
32:32mais jamais de la vie, premier point.
32:34Et donc Michel Barnier a eu raison hier
32:36sur la Commission européenne, la seule chose,
32:38c'est soit la Commission européenne respecte
32:40la position de la France, soit nous nous trouvons
32:42des alliés pour empêcher.
32:44Deuxièmement, la surtransposition,
32:46c'est-à-dire qu'en France on est plus royaliste
32:48que le roi, on fait toujours plus
32:50que ce que nous demande l'Europe.
32:52C'est pas que maintenant on ne surtransposera plus,
32:54c'est tout simplement qu'on revient en arrière
32:56en disant on s'est trompé
32:58et qu'on annule des normes qui existent
33:00en France et qui n'existent qu'en France.
33:02Troisième sujet, c'est la question du revenu.
33:04Et vous voyez,
33:06le revenu doit vraiment profiter
33:08aux agriculteurs et pas un peu
33:10dans des conditions qui sont des conditions
33:12de bon sens et de justice.
33:14Mais derrière tout ça, il y a un point.
33:16Un ami me disait, tu vois, il y a eu un livre,
33:18je crois un film aussi,
33:20les agriculteurs se cachent pour mourir.
33:22Ils ne doivent pas se cacher, ils ont raison
33:24de sortir de leur ferme, ils ne doivent pas mourir.
33:26Parce que s'ils disparaissent, je vous garantis
33:28que ce que j'achète et ce que je donne à mes enfants
33:30ne sera pas de la même qualité.
33:32Et puis il y a aussi autre chose,
33:34on est face au territoire,
33:36c'est aussi une certaine idée de la France
33:38et c'est la ruralité.
33:40Moins d'agriculteurs demain,
33:42c'est plus du tout la même France
33:44et donc c'est la raison pour laquelle je me bats
33:46et j'ai dit notamment au Premier ministre,
33:48j'ai dit à la ministre de l'Agriculture,
33:50même si vous avez fait des choses,
33:52il reste au final à faire
33:54et on pourrait redonner confiance
33:56vraiment et quasiment une fois pour toutes.
33:58– On retourne à Lyon,
34:00M. Bertrand, nous assistons actuellement
34:02à une multiplication des plans sociaux
34:04dans de grandes entreprises.
34:06Selon vous, faut-il retirer
34:08les aides publiques à ces entreprises
34:10et l'envisagez-vous dans votre région ?
34:12– Déjà moi,
34:14à chaque fois que je verse une subvention,
34:16il y a une contrepartie sur l'emploi.
34:18– C'est un contrat.
34:20– Je ne donne pas aveuglement,
34:22je vous aide pour vous implanter,
34:24pour former.
34:26Vous savez, ils ont plutôt intérêt à respecter.
34:28Et sur la question que vous posez,
34:30il y a aussi autre chose,
34:32c'est que si les plans sociaux
34:34qui sont mis sur la table,
34:36si l'entreprise ne peut pas durer,
34:38l'État a tout à fait la possibilité
34:40de dire non, de ne pas agréer les plans sociaux.
34:42Et ça, ça met aussi une vraie pression
34:44pour qu'on respecte les salariés.
34:46Maintenant, je vais aussi vous dire autre chose,
34:48il y a d'autres plans sociaux qui se préparent
34:50parce qu'on accepte une concurrence déloyale.
34:52– Le ministre de l'Industrie a dit comme vous.
34:54– Non, mais moi je vais être très précite
34:56que le ministre de l'Industrie seulement,
34:58dans tout ce qui est le e-commerce français,
35:00vous savez qui est-ce qui leur taille des croupières ?
35:02Les Chinois, Shenzhen, Taimou.
35:04– Vous ne croyez pas à la start-up nation française ?
35:06Vous n'y croyez pas ?
35:08C'était la grande affaire d'Emmanuel Macron.
35:10– Attendez, les produits sont faits à Shenzhen,
35:12pour la plupart, dans quelles conditions ?
35:14Est-ce que les droits humains sont vraiment respectés ?
35:16Il y a de la contrefaçon ?
35:18Oui ou non ?
35:20Le bilan carbone, il est déplorable.
35:22– Mais comment on peut s'y opposer ?
35:24On peut réguler l'air qu'on respire.
35:26Ça arrive de là-bas.
35:28– Pas du tout, on va aller juste un court instant là-dessus.
35:30Les Français, on est sur leur dos matin, midi et soir.
35:32Ils ont des contrôles matin, midi et soir.
35:34Est-ce qu'on contrôle les produits ?
35:36Est-ce qu'on contrôle s'il y a de la contrefaçon ou pas ?
35:38Est-ce qu'on contrôle la qualité, d'où ça vient ?
35:40Et là, il y a le rôle de l'État français.
35:42Ça ne peut pas être deux poids, deux mesures
35:44où on est en permanence sur le dos des Français
35:46et sans rien faire.
35:48C'est devenu le président de la Poste,
35:50le premier client de la Poste,
35:52Shaim et Temu.
35:54Et donc derrière, il y a aussi un autre aspect,
35:56c'est l'Europe.
35:58Une taxe carbone aux frontières de l'Europe,
36:00quand on ne respecte pas les mêmes normes environnementales,
36:02on paye une taxe.
36:04La taxe carbone qui a été mise en place,
36:06qui s'appliquera seulement en 2026,
36:08c'est effectivement rien d'efficace.
36:10Il nous faut complètement revoir ça.
36:12Parce que si vous ne faites pas ça,
36:14dans quelques mois, vous aurez des Français
36:16qui seront allés au tapis parce qu'on a laissé faire.
36:18Et là encore, ça s'appelle un bras de fer.
36:20La une du progrès de Lyon
36:22et la une du bien public.
36:24Les voilà.
36:26Le suspect est-il un voyageur du crime ?
36:28Il s'agit de ce SDF,
36:30toujours tué à coup de parpaing à Lyon.
36:32Et puis, un chien méchant, ça n'existe pas.
36:34C'est l'ASPA qui rééduque.
36:36Les animaux, c'est pour le bien public.
36:38Voilà, le groupe Ébras, c'est le Républicain.
36:40L'Oural, Est-Républicain, le bien public.
36:42Vosge-Matin, le journal de Saône-et-Loire.
36:44Le progrès, les DNA, les dernières nouvelles d'Alsace.
36:46L'Alsace, c'est le Dauphiné.
36:48C'est les partenaires de cette émission.
36:50Vous retrouvez cette émission
36:52sur les sites internet de ce groupe.
36:54Voilà, dans un instant,
36:56Tom Benoit de Géostratégie Magazine.
36:58On va passer aux questions financières
37:00et internationales dans un instant.
37:02Bonjour Tom Benoit.
37:04Et on reparle de l'élection
37:06de Donald Trump.
37:08La réélection.
37:10– La réélection, la nouvelle élection.
37:12Alors Xavier Bertrand, il y a un mouvement anti-wok
37:14qui se dessine, pour ainsi dire, aux USA.
37:16Et pour reprendre en concept un peu Deleuzean,
37:18mais sur l'artificialisation,
37:20une désartificialisation, pour ainsi dire,
37:22avec Kennedy, par exemple,
37:24qui parle de mettre fin aux produits finis
37:26pour l'alimentation des Américains.
37:28Un décret pour les inhibiteurs
37:30pour changer de sexe,
37:32pour les adolescents.
37:34Comment est-ce que vous accueillez ça, vous ?
37:36– Accueillir, c'est ma conviction profonde depuis des années.
37:38– Vous êtes anti-wok ?
37:40– Évidemment. La déconstruction,
37:42la repentance, excuser de ce que nous sommes.
37:44La France est un pays formidable.
37:46Où, quand vous venez au monde,
37:48vous êtes pris en charge intégralement
37:50dans tout établissement.
37:52– Et vous êtes un garçon ou une fille, dit Donald Trump.
37:54Je vais faire passer un décret.
37:56– J'ai besoin de vous préciser des choses,
37:58je pense qu'il n'y a pas véritablement de questions.
38:00– Aujourd'hui, oui, parce que…
38:02– Non mais attendez, je vais aller jusqu'au bout.
38:04Où vous êtes à l'école, et une école qui est gratuite,
38:06avec une instruction qui est importante.
38:08Où vous pouvez grandir notre pays.
38:10Et la France devrait s'excuser de tout ça ?
38:12– La France, merci pour ce que nous sommes
38:14et ce que nous permettons d'être.
38:16Le vrai sujet, aujourd'hui,
38:18c'est qu'il faut donner un contenu précis
38:20à liberté, égalité, fraternité, laïcité.
38:22Mais, je vais vous le dire encore une fois,
38:24je le redis, la repentance, c'est pas mon truc.
38:26Et je combattrai toutes celles et ceux
38:28qui veulent revisiter l'histoire.
38:30– C'est un virage très républicain, très souverainiste.
38:32– Depuis des années, tout simplement.
38:34– Peut-être un petit peu plus eurosceptique
38:36par rapport à ce que j'entendais précédemment
38:38sur le Mercosur également.
38:40– Pas anti-européen, eurosceptique,
38:42pour paraphraser Hubert Lerrine.
38:44– Entre la Chine et les USA,
38:46même si j'aime profondément mon pays,
38:4868 millions de personnes toutes seules,
38:50on n'y arrivera pas. Il nous faut l'Europe.
38:52Mais une Europe qui nous permette également
38:54de prolonger les intérêts français.
38:56Une Europe qui nous permet de compter,
38:58notamment en termes de défense, d'industrie.
39:00Ce que je vous disais tout à l'heure,
39:02si vous voulez vous battre contre l'invasion,
39:04notamment de ceux qui vendent des produits textiles
39:06qui recommencent aujourd'hui,
39:08il faut être instruit des erreurs du passé.
39:10C'est dès maintenant qu'il faut agir.
39:12La France peut le faire. L'Europe peut être encore plus efficace.
39:14– Justement, avec l'élection de Donald Trump,
39:16on s'est aperçu que bien des valeurs américaines
39:18ont explosé. La bourse américaine est au vert.
39:20La bourse française ou les bourses européennes
39:22sont plutôt dans l'auge.
39:24Il y a des valeurs comme BMW qui n'ont pas le bitcoin,
39:26mais c'est plutôt américain, si je puis dire.
39:28– 90 000 dollars, j'ai vu.
39:30– 90 000 dollars qui montent en flèche.
39:32– Vous avez du bitcoin, Xavier Bertrand ?
39:34Ça vous intéresse d'investir dans le bitcoin ou pas ?
39:36– D'investir, non, mais ça m'intéresse…
39:38– Comment est-ce que vous voyez d'ailleurs le bitcoin ?
39:40Comme un produit financier ?
39:42– Au parti, oui.
39:44– Donc c'est un produit financier qui a été créé par quelqu'un
39:46dont on ne connaît pas l'identité,
39:48mais qui est intégré dans la finance internationale.
39:50– Oui, si vous parlez des États-Unis,
39:52Techcare quand même, quoi.
39:54– Oui, voilà.
39:56– Alors pour les téléspectateurs francophones,
39:58Techcare, ça veut dire ? Faites attention.
40:00– L'international aussi.
40:02– Absolument.
40:04– Est-ce qu'on a de quoi s'inquiéter ?
40:06En France, par rapport à la place boursière,
40:08on va dire, même physiquement,
40:10qui n'existe plus vraiment,
40:12est-ce qu'il va y avoir des valeurs,
40:14pour parler très directement,
40:16comme Total, Pouyanné en a parlé,
40:18le dirigeant Patrick Pouyanné,
40:20qui vont aller se faire coter aux États-Unis,
40:22Vincent Bolloré a délocalisé la cotation
40:24de Havas et de Canal à Londres, Amsterdam.
40:26Est-ce qu'il y a finalement…
40:28Qu'est-ce qui va nous rester comme valeur ?
40:30– Non, vous inquiétez pas.
40:32Ils savent toujours qu'ils ont une nationalité
40:34et un pays, surtout quand ils ont des pépins.
40:36Vous inquiétez pas.
40:38On l'a vu au moment de la crise de 2008,
40:40que la Sarkozy était président.
40:42On l'a vu aussi au moment du Covid.
40:44Ils savent compter, mais ils savent aussi
40:46quand il y a un jour un problème,
40:48ils savent quel est leur pays.
40:50Alors c'est bien aussi d'avoir une reconnaissance permanente.
40:52Il y en a qui aussi investissent et réussissent.
40:54– D'ailleurs le groupe Bolloré garde sa fiscalité,
40:56c'est important de le préciser, en France.
40:58– Il faut arrêter aussi de taper sur les entreprises.
41:00Ce qui nous permettra de nous en sortir,
41:02ça s'appelle la croissance.
41:04– Mais vous êtes plutôt PME,
41:06petites moyennes entreprises que grandes entreprises.
41:08– Non, c'est pas ça.
41:10– Si vous l'avez dit tout à l'heure.
41:12– Il vous faut tout le monde, mais j'estime
41:14qu'une grande entreprise a moins besoin
41:16d'être accompagnée que ne l'est une petite.
41:18– Sauf les Américains, qui sont les spécialistes
41:20d'aider toutes leurs entreprises, y compris les grosses.
41:22Donc il y a quand même une forme de jeu fossé là-dedans.
41:26– Si vous me laissez une petite place,
41:28j'essaie d'en placer une également.
41:30Non, c'est pas ça.
41:32C'est que le vrai sujet, c'est que les Américains
41:34ne donnent pas beaucoup aux grandes
41:36parce qu'ils ne leur prennent pas beaucoup.
41:38Et nous, le vrai sujet, si vous décidez de baisser
41:40la dépense publique, il faut tout simplement,
41:42dans ces cas-là, moins accompagner
41:44les très grandes entreprises qui n'ont pas les mêmes besoins
41:46que les ETI, que les PME ou que les TPE.
41:48– Très précisément. – C'est ça le sujet.
41:50– Ça me semble vraiment important.
41:52Le CAC 40 aujourd'hui repose essentiellement
41:54sur des valeurs du luxe, pas seulement,
41:56même l'Earnest, même l'Oréal.
41:58– Mais aussi de la consommation également.
42:00– Votre question, une minute, même pas.
42:02– Si ces entreprises venaient finalement
42:04à aller se faire côter ailleurs,
42:06qu'est-ce qui resterait comme grosses entreprises,
42:08comme poumons économiques en France aujourd'hui ?
42:10– Vous ne croyez pas qu'on peut aussi investir
42:12dans des nouveaux domaines ?
42:14Vous croyez qu'on doit faire une croix
42:16sur le développement de l'intelligence artificielle ?
42:18Vous croyez qu'on doit faire une croix sur le spatial ?
42:20Vous croyez qu'on doit faire une croix sur la conquête des océans ?
42:22Sur les questions de défense ?
42:24Donc on a effectivement de formidables atouts.
42:26La seule chose, c'est qu'on est rentré dans une compétition,
42:28pardon, une guerre économique.
42:30Si on n'en a pas conscience, on se fera bouffer.
42:32Moi j'en ai conscience,
42:34et je pense encore une fois, comme je l'ai dit tout à l'heure,
42:36que c'est le rôle du politique,
42:38et la France qui n'est pas un petit pays
42:40doit être à la pointe de cette mobilisation européenne.
42:42– La Une de Géostratégie Magazine,
42:44vous êtes le directeur de la rédaction.
42:46– Pour parler des solutions, la Une de Géostratégie,
42:48l'élection de Donald Trump sous le signe,
42:50la lumière du droit, avec un partenariat,
42:52des juristes, qui a réalisé un formidable podcast
42:54en partenariat avec le cercle France-Amérique,
42:56illustre,
42:58donc à retrouver sur Géostratégie Magazine.
43:00– Deux secondes, vous conseillez d'acheter du bitcoin ou pas ?
43:02– Je ne suis pas CGP, mais par contre,
43:04ce que je porte comme regard, c'est que le bitcoin
43:06va forcément s'envoler pour différentes raisons.
43:08– Xavier Bertrand, vous avez entendu.
43:10– Mais qu'il plane de nombreuses zones d'ombre sur son origine.
43:12– Voilà, merci Tom Benoit,
43:14directeur de la rédaction de Géostratégie Magazine,
43:16partenaire de Face au territoire.
43:18Dans un instant, Demet Korkmaz,
43:20président de l'Assemblée nationale de TV5 Montant.
43:22Avant de commencer avec Demet Korkmaz,
43:26nous partons dans la Fort-de-France,
43:28en Martinique, une question de Cyril Boutier,
43:30le directeur éditorial de France Intime.
43:32– Bonjour Xavier Bertrand.
43:34Dans nos territoires, l'actualité est toujours marquée
43:36par les mobilisations contre la vie chère.
43:38Mobilisations qui, désormais,
43:40depuis deux dimanches,
43:42se font aussi à Paris.
43:44Un certain nombre de mesures ont déjà été annoncées,
43:46notamment une baisse de prix
43:48sur un certain nombre de produits,
43:50une baisse qui, aux yeux des militants,
43:52n'est pas suffisante.
43:54Selon vous, comment peut-on répondre
43:56à ces mobilisations,
43:58à cette colère sur cet écart de prix
44:00et cette demande de pouvoir d'achat ?
44:02– Et pourquoi avoir attendu
44:04cette mobilisation pour ces baisses de prix ?
44:06Pourquoi ? Pourquoi à chaque fois,
44:08il faut que les gens se mobilisent ?
44:10– Trois, quatre, cinq fois le prix de la médecine.
44:12– Mais le vrai problème de la politique, c'est la connexion.
44:14Cet été, j'avais eu l'occasion de dire à des interlocuteurs gouvernementaux
44:16de faire attention.
44:18Martinique, Guadeloupe, j'avais aussi des capteurs,
44:20des amis qui me disaient, on va avoir de vraies difficultés.
44:22La question Outre-mer,
44:24elle est comme partout, le pouvoir d'achat.
44:26Les politiques ne parlent pas du pouvoir d'achat.
44:28La fin du mois, normalement, c'est le 30 du mois.
44:30C'est au 25, au 20,
44:32et les gens disent, mais si la fin du mois,
44:34c'est le 15 du mois, on s'en sort comment ?
44:36La sécurité, l'ordre public aussi,
44:38avec lequel on n'a pas à transiger.
44:40Et puis derrière, vous avez aussi les questions de santé.
44:42J'étais ministre de la Santé.
44:44J'ai beaucoup travaillé, beaucoup investi pour,
44:46effectivement, qu'ils aient le même droit.
44:48Et ils ont raison. Bien souvent, ils disent, on est à des milliers de kilomètres,
44:50on vous intéresse moins. Vous, vous en parlez.
44:52Mais qui en parle vraiment ?
44:54Le ministre de l'Outre-mer est quelqu'un de vraiment très bien,
44:56mais il faut qu'il y ait une mobilisation
44:58de l'ensemble du gouvernement. C'est ça, la clé.
45:00Et encore une fois, ils se disent, il faut manifester pour se faire entendre.
45:02– La Une de France Antille, d'ailleurs,
45:04notre partenaire ici, face au territoire,
45:06on la voit, et tout de suite,
45:08mon amputation m'a sauvé la vie.
45:10Vous parliez de la santé, regardez,
45:12il y a du diabète à la Une de France Antille.
45:14– Directement touché.
45:16Le type 2 qui marque beaucoup.
45:18Je pense aussi à la Réunion, notamment,
45:20où il y a une vraie prévalence. On peut s'en rendre compte.
45:22– De manière très incongrue,
45:24les Outre-mer se sont retrouvées
45:26aussi à Bakou,
45:28à la conférence sur le climat.
45:30– La COP29, elle s'appelle.
45:32– Le président de l'Azerbaïdjan,
45:34Aliyev, a accusé
45:36Emmanuel Macron d'avoir
45:38provoqué la mort
45:40d'un manifestant en Nouvelle-Calédonie.
45:42Ça vous choque, ce genre de propos ?
45:44Cette attaque qui était frontale
45:46contre la France et le président d'Arménie ?
45:48– Mais qui a le honte ?
45:50Mais les propos d'Aliyev ne sont pas honteux
45:52aujourd'hui seulement.
45:54Son attitude, vous avez vu avec l'Arménie,
45:56les massacres qu'il y a eu au Karabakh.
45:58Vous avez aujourd'hui des détenus
46:00arméniens dans les geôles de Bakou
46:02qui ne peuvent pas communiquer directement
46:04avec leurs familles, qui sont obligés
46:06de passer une fois par semaine par la Croix-Rouge,
46:08qui sont imprimés en Russe.
46:10On est en 2024 et vous avez
46:12quasiment la planète entière qui se rue à Bakou.
46:14Mais quelle honte d'avoir fait…
46:16– Vous suivez les négociations qui se déroulent
46:18en ce moment en Azerbaïdjan ?
46:20Est-ce que vous suivez les débats sur le climat ?
46:22– Sur le climat ?
46:24Ah, moi je vais vous dire une chose.
46:26Ça se passe à Bakou ? Non.
46:28Et Agnès Pannier-Runacher a eu totalement raison
46:30de ne pas s'y rendre. Elle a eu raison.
46:32Et le gouvernement français, je l'avais demandé
46:34avec un certain nombre d'élus.
46:36Pas plus tard que la semaine dernière,
46:38il y a eu ensuite une tribune qui a été faite,
46:40que je soutiens, pour dire qu'on ne doit pas y aller.
46:42Il ne doit pas y avoir de ministres qui y vont.
46:44Et donc le fait qu'on ait boycotté,
46:46c'est tout à fait normal.
46:48Mais il faut continuer aussi à réduire
46:50la dépendance, à couper le fil qui nous tient
46:52à Bakou, ce régime gazier,
46:54qui a passé un accord avec l'Union européenne
46:56et l'Union européenne serait pieds et poings liés.
46:58Puis en plus on va être muets à jamais de la vie.
47:00Et donc il faut dénoncer ce qu'est M.Aliyev,
47:02un tyran, voilà, et qui a toujours
47:04été expansionniste, notamment vis-à-vis
47:06de l'Arménie. C'est un pays qui a droit
47:08à vivre en paix, les Arméniens à vivre en paix
47:10et à ce qu'on respecte l'intégrité
47:12territoriale de l'Arménie.
47:14Parce que les tyrans ont du gaz, qu'il faut les laisser faire.
47:16Est-ce que vous y croyez toujours,
47:18vous, aux négociations sur le climat ?
47:20Hier, il y a un certain
47:22nombre de dirigeants, notamment européens,
47:24qui se sont exprimés pour dire
47:26il faut y aller doucement maintenant,
47:28on n'a pas les moyens
47:30d'avancer si vite
47:32sur le climat, sur la transition énergétique.
47:34Non, c'est pas ça. C'est que la France
47:36et l'Europe sont quand même plus avancées
47:38que les Etats-Unis,
47:40que la Chine ou que la Russie.
47:42Et donc vous ne pouvez pas demander aux Européens
47:44et à la France de faire les efforts pour la planète entière.
47:46Mais encore une fois,
47:48on peut continuer à demander gentiment,
47:50ce ne passera rien. Si l'Europe
47:52décide de dire vous ne
47:54produisez pas comme nous,
47:56vous ne respectez pas les mêmes normes environnementales,
47:58alors là, vous allez payer
48:00une taxe. Ils savent compter ces gens-là.
48:02Et donc très clairement, c'est la seule
48:04façon de se faire respecter.
48:06Mais la transition énergétique, ça se passe aussi
48:08et d'abord dans les territoires.
48:10Est-ce que vous pensez que l'Europe
48:12aide suffisamment les entreprises
48:14européennes à se développer
48:16sur les questions énergétiques ?
48:18C'est pour ça qu'avec Roland Lescure, notamment,
48:20j'ai signé une tribune avec d'autres élus pour que
48:22les crédits liés à la décarbonation
48:24soient bien maintenus,
48:26justement, dans le budget. Parce que derrière,
48:28si on ne fait pas ça, vous avez des entreprises
48:30qui fermeront. Donc aider les entreprises
48:32à se développer, c'est une chose. Éviter les problèmes,
48:34en est aussi une autre. Le rôle du politique,
48:36c'est aussi d'anticiper.
48:38Et ces politiques-là peuvent se passer
48:40aussi, est-ce qu'il peut y avoir
48:42un découplage ? Est-ce que ça doit se décider
48:44au niveau européen avec une synergie
48:46des entreprises ?
48:48Les deux. L'Union européenne,
48:50notamment, moi j'ai des sujets, ArcelorMittal
48:52a des projets de décarbonation importants.
48:54Il faut que l'Union européenne
48:56fasse vite les choses. D'ailleurs,
48:58on a quand même une installation de la Commission européenne
49:00qui est un peu lente. Quand vous voyez comment
49:02l'administration Trump est déjà en train de se mettre
49:04en place, même pendant la phase de transition,
49:06il faut qu'on aille plus vite.
49:08Et puis c'est aussi à l'État de confirmer
49:10les budgets sur la décarbonation, parce que
49:12ça veut dire qu'on gardera nos emplois demain
49:14et après-demain. Les deux sont essentiels.
49:16– David Corkmaz, journaliste international
49:18à la rédaction de TV5MONDE.
49:20Merci. Xavier Bertrand,
49:22vous aviez été appelé
49:24par le Président de la République
49:26pour vérifier, plusieurs fois d'ailleurs
49:28vous y êtes allé, pour vérifier que vous
49:30pourriez être soutenu pour aller à Matignon.
49:32Et puis vous n'avez pas été soutenu
49:34et vous n'avez donc pas été à Matignon
49:36et c'est Michel Barnier qui a été désigné.
49:38Qui ne vous a pas soutenu ?
49:40Vous le savez maintenant, aujourd'hui, vraiment ?
49:42– Écoutez, poser la question
49:44au Président de la République,
49:46je pense qu'il y a aussi très clairement
49:48Front National, Marine Le Pen,
49:50c'est comment je les ai fait reculer dans ma région.
49:52Vous savez, il y a un sujet
49:54sur les électeurs du Rassemblement National,
49:56je le connais bien, parce qu'ils sont
49:58très nombreux dans ma région, très nombreux.
50:00Mais moi, je ne m'attaque pas
50:02aux dirigeants du RN, je m'attaque
50:04aux causes du vote RN. Pourquoi les gens
50:06votent pour le Front National ? Parce qu'ils sont désespérés.
50:08Il y a de la colère, il y a à la fois
50:10beaucoup de misère. Quand je me bats
50:12pour qu'il y ait davantage d'emplois,
50:14quand je me bats et que j'obtiens le démantèlement
50:16de la jungle de Calais, c'était invivable
50:18à l'intérieur de la jungle, c'était invivable
50:20Vous savez quoi ? Je suis un politique qui apporte
50:22des solutions aux problèmes.
50:24– Mais là, c'était un jeu parlementaire.
50:26– Non, non, ce n'était pas un jeu.
50:28– Il fallait qu'il y ait une majorité pour soutenir
50:30ce Premier ministre. Est-ce que dans votre camp,
50:32des voix ont manqué ? – Non.
50:34– C'est-à-dire que vous n'en voulez pas
50:36à Laurent Wauquiez d'avoir mis un veto, par exemple.
50:38– Il n'a pas mis de veto. Au début, il ne voulait rien.
50:40Après, il y a eu un pacte législatif.
50:42Après, il était prêt à soutenir le gouvernement.
50:44Et après, il voulait rentrer au gouvernement.
50:46C'est de l'autorité publique. OK. Ce n'est pas le sujet.
50:48C'est que le Front National aurait été prêt…
50:50– Donc ça n'est que le Rassemblement National
50:52qui s'est opposé à votre arrivée à Matigny.
50:54– Je vais vous répondre. Le Rassemblement National
50:56aurait été prêt à voter une motion de censure avec El-Effi,
50:58paraît-il, paraît-il.
51:00– C'est le Président de la République qui vous l'a dit ?
51:02– Non, mais écoutez, c'est de l'autorité publique.
51:04Vous êtes comme moi, vous écoutez les médias,
51:06vous écoutez leurs déclarations. Pourquoi ?
51:08Parce qu'elle avait peur que je fasse, à la tête du gouvernement,
51:10ce que je fais à la tête de la région.
51:12Et parce que j'apporte des solutions et peut-être aussi
51:14un peu d'espoir, les gens ont moins de raison
51:16de voter pour les extrêmes. Elle n'a pas voulu faire ça.
51:18– Votre rapport avec Emmanuel Macron, en 30 secondes ?
51:20– Je n'ai jamais été macroniste, très clairement,
51:22vous le savez, mais je pense très sincèrement aujourd'hui
51:27qu'on a besoin d'avoir une stabilité dans notre pays.
51:30Et moi, je ne fais pas partie de ceux qui jouent la politique du pire.
51:33On a besoin que le mandat du Président de la République
51:35se déroule dans les meilleures conditions jusqu'au bout.
51:38Ce n'est pas la question d'Emmanuel Macron,
51:40c'est la question du chef de l'État et de la stabilité d'un pays
51:42dans lequel il y a beaucoup trop de violence politique
51:44pour que certains s'amusent et fassent autre chose
51:46que penser à l'intérêt général.
51:48– Merci Xavier Bertrand, ancien ministre,
51:50président de la région Hauts-de-France d'avoir été l'invité
51:52de Face au territoire, en direct sur TV5 Monde ce matin.
51:55Les programmes continuent sur la chaîne.
51:57Au revoir, David Cormaz, à jeudi prochain.

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