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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ce soir, il reçoit le dessinateur Plantu, à l'occasion à l’occasion de la parution de son dernier livre L’année de Plantu 2024.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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Transcription
00:00Bonsoir Plantu. Bonsoir et merci de me recevoir.
00:02Merci à vous, je suis entouré de Raphaël Stainville du JDD.
00:05Bonsoir Raphaël. Bonsoir Pierre.
00:06Et Jean-Michel Salvatore, bonsoir cher Jean-Michel.
00:09Bonsoir Pierre.
00:10La première réaction, à part le fait que vous ayez toujours
00:15ce trait de crayon bien reconnaissable et renouvelé
00:19parce que la classe politique se renouvelle,
00:21on dit d'ailleurs qu'elle n'a pas exactement la même tenue
00:24que l'ancienne classe politique,
00:26je vous laisserai juge aussi de cela dans quelques temps,
00:29c'est que vous y allez assez fort parce que vous commencez
00:32cette année 2024, j'allais dire par le commencement
00:37et par le conflit entre les mouvements terroristes
00:41que sont Hamas et Hezbollah contre Israël,
00:44avec des dessins très très forts, des murs barbelés,
00:48des enfants, comment dirais-je, israéliens ligotés.
00:54Jusqu'où va, jusqu'où vous vous dites,
00:57tiens, ça c'est la limite, je ne peux pas aller plus loin ?
01:00Dans un drame comme le 7 octobre,
01:06pour les israéliens, dans ces cas-là,
01:09on est abasourdi devant l'énormité de la barbarie.
01:14Dans ces cas-là, vous savez, je suis comme une éponge
01:17et il faut écouter son émotion,
01:20il faut prendre le papier et laisser courir le crayon
01:23et dire, ben voilà, c'est ça que je pense,
01:25faire des brouillons et puis après dire, je vais aller jusque-là.
01:29Et il y a un moment où on se dit, bon ben voilà.
01:32Mais là par exemple, sur ce dessin qui représente un barbelé
01:35comme dans les camps de concentration,
01:38derrière vous avez ce petit enfant juif
01:40parce qu'il porte une Magen David sur son pyjama,
01:43il est ligoté, là vous avez un terroriste du Hamas
01:46avec le keffier, avec les, comment dirais-je,
01:49le bandeau vert des brigades Al-Qassam,
01:52vous pleurez, pardonnez-moi de cette question,
01:55mais est-ce que vous dites, je suis une éponge,
01:57est-ce que vous vous mettez à pleurer ?
01:59Je ne vais pas vous raconter d'histoire, je suis choqué.
02:02Et alors encore plus choqué quand j'ai vu
02:05que certains en Europe disaient,
02:07ben ils l'ont bien cherché le 7 octobre,
02:10et là c'est une stupeur pour moi.
02:13Déjà le choc de voir des gens qui sont enlevés,
02:18qui sont massacrés,
02:20à la fois qu'en France après,
02:22on vous dise, oh ben finalement oui, bon d'accord,
02:25c'est des résistants, le Hamas, tout ça.
02:28Et là, je me dis, là il y a un boulot formidable,
02:31ce que je n'arrête pas de faire dans les écoles,
02:32parce qu'en fait, je n'arrête pas d'aller dans les écoles en France,
02:35et je remercie les profs qui font un boulot formidable
02:38pour justement raconter, accompagner l'histoire.
02:41Je veux dire, voilà, ça s'est passé,
02:43la deuxième guerre mondiale,
02:44mais est-ce que, quand on dit le mot pogrom,
02:47toi, réponds à ma question,
02:49qu'est-ce que tu penses pour le 7 octobre ?
02:51Et vous montrez les dessins comme celui-ci ?
02:53Bien sûr, bien sûr.
02:55Et qu'est-ce que vous avez comme réaction ?
02:57Alors, ça dépend des endroits,
02:59parce que quand je vais à Molenbeek,
03:01à côté de Bruxelles,
03:03je montre les mêmes dessins.
03:06Et vous ressortez vivant ?
03:07Pardonnez-moi, vous êtes là.
03:08Oui, oui, non, non.
03:09Il y a eu une fois,
03:10je me souviens qu'il y avait les policiers qui m'accompagnent,
03:12ils m'avaient dit, vous voulez qu'on vous exfiltre ?
03:14Mais à Molenbeek, non, il n'y a pas eu de problème.
03:15Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'il y a eu une rixe ?
03:17Ça chauffait.
03:18Mais c'est-à-dire, ça chauffait ?
03:19Ah bah, il y avait, ça chauffait.
03:22Mais qu'est-ce qu'on vous a dit ?
03:23C'était des fondamentalistes,
03:25on m'avait dit que c'était une soirée UNESCO,
03:27et en fait, c'était une soirée
03:29phagocytée par des fondamentalistes,
03:32je ne le savais pas.
03:33Donc c'était un traquenard ?
03:34C'était un traquenard.
03:35Ils vous attendaient, ils avaient vu vos dessins ?
03:37Oui, c'était un traquenard.
03:38C'est la vie, ça fait partie.
03:40Ça a failli vous coûter la vie, d'après ce que je comprends.
03:42Non, non.
03:43Mais ils voulaient m'exfiltrer quand même,
03:45et je les remercie,
03:46parce qu'ils m'accompagnent régulièrement,
03:47parce que ça peut partir en sucette,
03:49la plupart du temps,
03:50et c'est pour ça que je reviens sur les écoles où je vais.
03:53Mais c'est génial.
03:54Il y a une école où je vais dans quelques semaines,
03:56là, on m'a prévenu, ça va être chaud.
03:58Mais j'y vais, parce que je veux y aller aussi.
04:01C'est plutôt une école en zèpe.
04:03Voilà.
04:04Et là, vous montrez tout,
04:05y compris ce qu'on vient d'évoquer,
04:07y compris ce dessin qui est le plus récent,
04:09qui n'est pas dans l'album.
04:11Vous représentez le député LFiste,
04:13Louis Boyard,
04:14il a un brassard LFi
04:17qui ressemble à d'autres brassards d'ailleurs,
04:19et il met une cible dans le dos d'un joueur israélien.
04:24Un footballeur, oui.
04:25Un footballeur israélien,
04:26avec un terroriste du Hamas qui l'attend au tournant.
04:30Oui.
04:31C'est ce que je ressens,
04:33c'est ce que je constate,
04:35et c'est là ma deuxième surprise,
04:38mon deuxième choc.
04:39Le 7 octobre,
04:40ensuite il y a le drame des Palestiniens,
04:44parce qu'il ne faut quand même jamais oublier,
04:45et je pense qu'il y a 20 ans exactement,
04:47disparaissait Yasser Arafat,
04:49qui m'avait dessiné l'avenir du Proche-Orient,
04:52et puis il y a tous ces gens,
04:54comme le député dont vous parlez,
04:56qui en gros disent,
04:58ils ne sont pas choqués par ce qu'il se passe le 7 octobre.
05:02Et là je me dis, là c'est une surprise,
05:03parce qu'en plus dans les écoles où je vais,
05:05je vois bien que de temps en temps,
05:07il faut revoir certaines parties de l'histoire,
05:10et réexpliquer, réexpliquer.
05:13Et des fois quand je repars,
05:14je me dis mais je n'ai pas les moyens de revenir,
05:16parce que je ne peux pas être partout,
05:18mais à la fois il faudrait presque avoir,
05:21le réseau que j'ai créé avec Kofi Annan et Cartooning for Peace,
05:24on envoie des dessinatrices, des dessinateurs un peu partout,
05:26et ils prolongent les débats,
05:28mais des fois on sent bien que ces débats,
05:31je pense à Samuel Paty,
05:34on est allé à Conférence Saint-Honorin,
05:36mais ça ne suffit pas,
05:38il faut y aller et y retourner.
05:40Il faut y retourner.
05:41Il y a tout dans cet album,
05:42il y a la colère des agriculteurs,
05:44il y a les nouveaux personnages politiques,
05:46Gabriel Attal,
05:47que vous n'avez pas raté,
05:48avec une dentition assez particulière.
05:50C'est gentil, parce qu'il n'est pas facile à dessiner,
05:52parce qu'il est beau gosse,
05:53et je me suis accroché sur ses petits dents de lapin.
05:55Vous l'avez représenté surtout comme homme.
05:58Jean-Michel est mort de rire.
05:59C'est vrai qu'il est bien trouvé,
06:02on a l'impression que c'est un petit écolier.
06:05Et il y a Mme Borne qui regarde la télé,
06:07« Ouais, Attal, je vous ai compris ! »
06:10Il est très populaire,
06:12et là il y a Mme Borne qui est très en colère,
06:14et qui dit « Mais purée, comment il fait ! »
06:16En plus, elle est sympa à dessiner,
06:18parce qu'en deux coups de crayon, c'était facile.
06:21J'ai eu plus de mal avec Attal.
06:24Parce qu'il est beau gosse,
06:26parce qu'il est fin, parce qu'il est jeune.
06:28Tous les jeunes, c'est beaucoup plus difficile.
06:30Quels sont ceux, d'ailleurs, dans le paysage politique actuel,
06:33dont vous avez eu plus de mal à saisir les traits ?
06:36Jordan Bardella, c'est pour ça que ça me fait plaisir,
06:38ce que vous me disiez.
06:40Jordan, il est en OSS 117, page 135.
06:45Il est très dur à faire.
06:47OSS 60 ans, Bercy ne répond plus.
06:50C'est Jordan Bardella qui brandit la retraite à 60 ans,
06:53en forme de flingue.
06:55Ce qui est très sympa à dessiner,
06:57c'est que je l'écoute, je me dis
06:59« Tiens, il y a Bercy, qu'est-ce que... »
07:01Et du coup, je reprends sur Google la photo d'OSS 117,
07:04et ce n'est pas facile, parce que c'est une pose.
07:06Jean Dujardin, ce n'est pas une pose facile.
07:09Je reprends la même, et je rajoute la tête à Bardella,
07:12et qui n'est pas facile non plus à dessiner.
07:14Evidemment, Ciotti, c'est...
07:18Eric Ciotti, vous ne l'avez pas loupé, là.
07:20Je vois sa tête, et c'est du billard.
07:22Je ne l'ai pas fait exprès, mais sa tête est tellement facile à dessiner
07:25que c'est facile.
07:27Mais maintenant que vous ne dessinez plus tous les jours dans le monde,
07:30est-ce que vous vous sentez plus libre, en fait ?
07:32Est-ce que vous allez plus loin ?
07:34C'est la même chose.
07:36Il n'y a pas de frustration ?
07:37Aucune. J'ai adoré les 50 ans que j'ai passés au monde.
07:40Je leur dois énormément, parce qu'ils m'ont formé.
07:43Moi, j'ai raté mes études,
07:45et toutes les études que j'ai faites,
07:47c'est des cours de particuliers
07:49que j'ai eus grâce à ces journalistes
07:51qui m'ont fait des cours sur tout, sur la Chine, l'Afrique, la santé.
07:54Et c'est grâce à eux.
07:56Et je pense à eux, des fois.
07:58Je pense à une petite tape sur l'épaule.
07:59Genre, t'es sûr de ce que tu fais ?
08:01Et des fois, je me dis, tiens,
08:03j'aurais peut-être remodifié mon dessin.
08:06Mais quand vous allez un peu loin,
08:07est-ce que vous pensez à Cabu ou à Wollenstein ?
08:09Je pense...
08:11Ah non, vous pensez au danger ?
08:13En termes de risque, oui.
08:14Ah oui, non, non.
08:15Je pense d'abord à leur talent,
08:17et évidemment au risque,
08:18et évidemment, d'autant plus qu'en janvier,
08:20ça va être les 10 ans de cet attentat.
08:23Non, mais Cabu...
08:25C'est bien que vous en parliez, ou Wollenstein,
08:27mais Cabu avait une folie géniale.
08:30Je n'ai jamais vu ça.
08:31Je n'ai jamais vu ça.
08:32Il dessinait, il dessinait...
08:34Il pouvait...
08:35Je me souviens, j'étais avec lui,
08:36il parlait avec une fille,
08:38et il avait la main dans sa poche.
08:40Et il bougeait avec sa main.
08:42Je me disais, mais c'est pas vrai qu'il se branle.
08:43Et en fait, non !
08:44Il faisait un dessin de la fille.
08:47Il sortait comme un photomaton, le dessin.
08:50Et c'était le dessin de la fille.
08:52C'était formidable.
08:53Moi, je ne suis pas capable de faire ça.
08:55Moi, je l'ai vu dessiner sur des nappes de restaurants.
08:59C'est incroyable.
09:01Jusque-là, c'est facile,
09:02mais il faisait des œuvres d'art époustouflantes.
09:05Vous dites que les journalistes du monde,
09:08vous leur rendez hommage,
09:09et vous dites qu'ils vous ont formé.
09:11Est-ce qu'ils ne vous ont pas aussi déformé ?
09:14Oh, peut-être.
09:15Politiquement, un dessin...
09:17C'est le journaliste Pannot qui pose la question.
09:20Vous savez, je viens de répondre à une interview
09:23pour La Dépêche du Midi.
09:25Vous savez, quand on fait un dessin,
09:27il faut faire des brouillons.
09:29Et les brouillons, ils sont là pour...
09:31On se lâche.
09:32Et là, je vais jusqu'au bout.
09:33Je vais mettre mon dessin.
09:34Tiens, je vais me mettre à côté du micro
09:35pour que vous entendiez le bruit du feutre.
09:37Parce que...
09:38Voilà.
09:39J'aime le bruit du feutre sur un papier.
09:41Je me souviens d'une émission où Cabu dessinait
09:43et on avait ce bruit-là, justement.
09:44C'était à la télévision.
09:45Et lui, il était époustouflant.
09:47Je crois que même un par sec, il n'y en a pas.
09:50Parce que là, c'est vraiment un dessin.
09:52C'est vraiment un brouillon, là, plein instant.
09:54Bah dis donc, c'est une oeuvre d'art.
09:56On dirait un Fontana.
09:58C'est Fontana qui dessinait comme ça.
10:00Vous dessinez tout le temps ?
10:01Comment ça se passe ?
10:02Tout le temps, c'est énervant.
10:03Tout à l'heure, je vous ai vus à l'entrée.
10:04On ne se connaissait pas.
10:05Il a une tête à dessin.
10:06Une tête caricaturale.
10:07J'aime du tout.
10:08Je ne peux pas le laisser passer, lui.
10:09Vous voyez, c'est énervant.
10:10Vous n'allez pas le laisser passer.
10:11Vous allez nous le faire.
10:13Manon Aubry.
10:15Pourquoi diable a-t-elle des cheveux en forme d'escalier ?
10:19Alors, parce que quand je la vois, on dirait une pyramide.
10:23Mais non, mais ses cheveux, je ne sais pas.
10:25Il faudrait qu'elle me présente son coiffeur.
10:27C'est peut-être un égyptien.
10:28Je ne sais pas.
10:29Elle est coiffée en pyramide.
10:30Bon, pourquoi pas.
10:31Elle est jolie comme tout.
10:32Elle a les cheveux bouclés.
10:33Et là, c'est fait un peu cheveux mouillés.
10:35Je ne sais pas.
10:36Ils ont dû faire un truc.
10:37Ils l'ont trempée avec des bigoudis.
10:38Je ne sais pas quoi.
10:39Elle a une tête de pyramide avec des petits escaliers.
10:41Quand j'ai vu sa petite copine,
10:45je me suis dit qu'on allait la faire grimper sur la pyramide.
10:49Et puis voilà, ça se fait.
10:50Vous savez, un dessin, je n'arrête pas.
10:52Les gens ne croient pas, je vous assure.
10:53Il n'y a rien de plus simple que de faire un dessin.
10:55Je ne vous dis pas que faire la tête d'Aubry, Manon Aubry, c'est facile.
11:00Parce qu'elle est plutôt mignonne.
11:02Là aussi, elle a une petite dentition.
11:04Il y a toujours la petite souris ou pas ?
11:06Moins.
11:07Des petites souris, des mouches.
11:09Il y a toujours le premier chapitre du bouquin sur le 7 octobre.
11:12Là, non, il n'y en a pratiquement pas.
11:16Mais plus loin.
11:19Parce que la souris...
11:20Vous voyez, une petite souris avec les agriculteurs.
11:22Oui, bien sûr.
11:23On est là aussi pour se faire plaisir avec le dessin.
11:25Le dessin, vous savez, c'est comme les pièces de théâtre de Brest.
11:32Ils faisaient des sons, ils faisaient des chansons
11:34pour dire ce n'est que du théâtre.
11:36La petite souris, elle dit ce n'est que du dessin.
11:38On n'a pas dit un mot, parce qu'il y a un grand chapitre sur la dissolution.
11:42Vous avez quand même la couverture avec M. Macron.
11:45Merci qui est là ?
11:47Il est en train de faire péter le Parlement.
11:50Et puis il y a ce dessin, page 107,
11:52où il est tout seul au milieu de l'Elysée.
11:54Quelqu'un pourrait me dire ce que je dois faire ?
11:56On a l'impression, là aussi, que c'est un personnage d'écolier.
11:59Oui, j'en suis persuadé.
12:01Je pense que les politiques, quand ils s'approchent d'un micro,
12:05ils sont comme moi, quand je m'approche de ma page blanche,
12:08ils ne savent pas toujours très bien ce qu'ils vont raconter.
12:11Et je pense que tout, ou les élèves,
12:13c'est un boulot d'élève aussi.
12:15Des fois on l'a révisé, et puis des fois on ne l'a pas bien révisé.
12:18Et des fois on dit les bêtises.
12:19Mais les politiques d'aujourd'hui, vous les trouvez aussi drôles
12:21que ceux de l'époque de Mitterrand ou de Chirac ?
12:23Il y a toujours du côté cocasse,
12:25il y a toujours plein de choses drôles.
12:27Ce qui est nouveau pour moi, comme pour vous tous,
12:30c'est l'ambiance qu'il y a à l'Assemblée Nationale.
12:33Aujourd'hui, elle n'était pas drôle l'ambiance.
12:35Oui, j'ai connu une époque un peu plus...
12:40Plus légère ?
12:42Non, pas plus légère.
12:44S'il y avait plus de tenues ?
12:46Bien sûr, plus de tenues.
12:48Est-ce que vous diriez que vous avez changé au fil du temps ?
12:51Je lisais, quand j'ai su que vous veniez sur Europe 1,
12:54je lisais un papier qui vous était consacré
12:57et qui disait le destinateur plantue
12:59baromètre de la droitisation des médias.
13:01C'est l'un des procès que certains à gauche vous font.
13:05Est-ce que vous...
13:07Il y a du vrai peut-être là-dedans ?
13:09C'est le repris d'une phrase que moi j'ai toujours dit,
13:13c'est que le destinateur,
13:15que ce soit français, kényan ou égyptien,
13:18il est le baromètre de son pays.
13:20Et ça, quand on veut aller dans un pays,
13:22il faut d'abord commencer à interroger le destinateur du coin.
13:25Mais pour mieux répondre à votre question,
13:27je vote pour le Parti Communiste.
13:31Vous savez pourquoi je vote pour le Parti Communiste ?
13:35Parce que je veux voter à gauche,
13:38parce que c'est ma famille,
13:40mais je suis perdu.
13:42Et donc, comme je ne veux pas voter...
13:44Et le Parti Communiste n'a pas beaucoup changé ?
13:46Si, si.
13:48Et puis, j'aime beaucoup...
13:50Ce que je veux dire, c'est que les idées sont quand même...
13:53Non, non, Fabien Roussel...
13:55Vous ne retrouvez pas Georges Marchais dans Fabien Roussel ?
13:59Vraiment, Georges Marchais, il ne peut pas me saquer.
14:03Il avait bien le droit de ne pas me saquer, Georges Marchais.
14:06Mais non, j'aime ses prises de position,
14:09et je pense qu'il va être le premier à foutre le camp
14:12de cette emprise.
14:1420h28, merci infiniment Plantu,
14:17et merci pour ce bel album, l'année de Plantu 2024,
14:20chez Kelman Levy.
14:22Cyril Hanona vous attend tous les jours,
14:24du lundi au vendredi, de 16h à 18h,
14:26on marche sur la tête pour participer à l'émission
14:2901.80.20.39.21,
14:31et nous on se retrouve dans un instant avec
14:33Jean-Michel Salvatore et Raphaël Stainville
14:35pour commenter l'actualité, à tout de suite.

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