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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il revient sur la présence du président Macron au Stade de France lors de la rencontre France-Israël au Stade de France alors que les autorités israéliennes recommandent à leurs citoyens de ne pas s'y rendre.

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Transcription
00:00Bon, sérieusement, Emmanuel Macron insistera au match France-Israël ce jeudi soir pour envoyer un message de fraternité et de solidarité
00:08après les acteurs antisémites qui ont suivi le match à Amsterdam cette semaine.
00:11Ou peut-être pour se rattraper de son absence lors de la marche contre l'antisémitisme.
00:15Quatre minutes plus tôt, une autre alerte était tombée hier, Israël recommande à ses citoyens de ne pas aller au match à Paris.
00:22C'est-à-dire que le message des Israéliens c'est de dire qu'on n'a pas confiance en la sécurité française.
00:284 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, serez-vous présents au match, seulement 20 000 billets ont été vendus sur les 80 000 possibles.
00:33Vous n'avez pas tellement envie d'aller voir ce match si vous êtes père de famille, je ne suis pas certain que vous ayez envie d'emmener vos enfants au Stade de France ce soir-là
00:42parce qu'il y a possibilité de risque, bien évidemment, on se dit et si ça tourne mal et s'il se passe quelque chose, etc.
00:50Comment ne pas comprendre évidemment l'inquiétude quand une députée LFI, Marie Messmer, déclare après la chasse aux juifs qui a eu lieu à Amsterdam jeudi, un pogrom,
00:59ces gens-là, dit-elle, ces gens-là, Mme Messmer, ces gens-là n'ont pas été lynchés parce qu'ils étaient juifs, elle parle des supporters du Maghabi Haïfa,
01:08mais parce qu'ils étaient racistes et qu'ils soutenaient un génocide.
01:11Quand le député Brickaron accuse des personnalités comme l'animateur Arthur de soutenir un génocide à Gaza, comment ne pas comprendre cette inquiétude ?
01:18Quand Jean-Michel Apathy dit que Cyril Hanouna est visiblement au bord du gaz et qu'il rétropédale en déclarant qu'il n'a pas pensé à Cyril comme un citoyen appartenant à telle ou telle communauté culturelle.
01:28Bon, il y a des mots quand même qui renvoient à certaines choses, bien évidemment.
01:34Alors, on va être avec Natacha dans une seconde, mais je vous propose d'écouter Sylvain Maillard, député de Paris, qui était l'invité de Sonia Mabrouk ce matin.
01:40J'invite les Français, évidemment, à se rendre en masse pour supporter l'équipe de France.
01:44Vous dites ce matin à un Français juif d'aller même en famille voir ce match sans crainte, sans appréhension ?
01:49Heureusement, oui, il faut y aller, et c'est un match important, c'est un match de l'équipe de France.
01:56Il faut un stade plein. Quel symbole si le stade est rempli avec 15 000 ou 20 000 personnes ?
02:01Quel symbole, justement ?
02:02Ce serait un symbole terrible.
02:04C'est-à-dire qu'au fond, les images qu'on a pu vivre aux Pays-Bas, elles ont gagné.
02:09C'est-à-dire qu'une partie de la population française a peur et ne veut plus se rendre dans les endroits où c'est la fête,
02:16et où, au contraire, on fait en sorte de se réunir, de trouver derrière notre équipe de France des symboles extrêmement forts.
02:24Donc, non, il faut s'y rendre.
02:25Je trouve qu'il a raison en soi, mais je comprends en même temps, dans une famille, un père, une mère qui ont des enfants qui veulent aller au stade
02:34et qui, quelque part, bien sûr, dans leur cerveau, se disent « Est-ce bien utile ? Est-ce bien utile d'y aller ? »
02:42Écoutez, Laurent Nunez, qui est préfet de police de Paris, hier, il était sur BFM, et le paradoxe, c'est qu'il y aura tellement de forces de sécurité,
02:50c'est qu'effectivement, tout se passera bien, nous le savons bien, on l'a vu avec les Jeux Olympiques, dans ces cas-là,
02:58la France s'est assurée la sécurité, et moi, je ne suis pas inquiet pour la soirée de jeudi.
03:05Je comprends que certains puissent l'être, et puissent même ne pas aller au stade,
03:09mais je pense que la France s'est assurée, on l'a vu, on sort d'une période des Jeux Olympiques où, précisément, il n'y a pas eu un souci.
03:15Écoutez M. Nunez.
03:16Autour du stade, on aura en tout 4 000 personnes, sur le dispositif.
03:21Qui, par rapport à un match normal, c'est quoi la différence ?
03:23C'est beaucoup plus. Donc, on aura 4 000 personnes.
03:26Il y aura 1 600 agents de sécurité, également, engagés par la Fédération française de football.
03:31En moyenne, c'est 1 200, 1 300 pour les matchs de l'équipe de France, quand on est à stade à guichet fermé triple.
03:36Donc, il y aura énormément de monde.
03:37Pour répondre à votre question sur les spectateurs, il y aura un dispositif de sécurité autour du stade,
03:43avec un double contrôle, en fait, au niveau de l'entrée du périmètre de protection qui est tenu par les policiers,
03:50et puis, à l'entrée du stade, avec, à chaque fois, contrôle de concordance, contrôle de l'identité,
03:55s'assurer que la personne qui se présente est bien celle qui a acheté son billet,
03:58et fouille et palpation systématique.
04:00Donc, il y aura des contrôles extrêmement renforcés.
04:02Natacha est avec nous. Elle est présidente d'une communauté juive de Rouen.
04:05Bonjour Natacha.
04:07Bonjour Pascal.
04:08Votre sentiment et votre position d'avoir Emmanuel Macron qui assiste à France-Israël ?
04:12J'imagine que vous voyez ça d'un bon oeil.
04:16Pas forcément, non. Pas forcément.
04:18Déjà, qu'il ne soit pas venu à la manifestation contre l'antisémitisme, c'était une grosse erreur de sa part.
04:25Et puis là, maintenant, venir pour, en quelque sorte, réconforter nos concitoyens français de confession juive,
04:34c'est n'importe quoi. C'est trop tard. C'est trop tard.
04:37Ah oui, mais s'il n'était pas venu, Natacha, le signal était quand même très négatif.
04:43Mais ça aurait été la même chose.
04:45Ah non, c'est pas la même chose quand même.
04:47Là où vous avez raison, c'est que je vous rejoins sur la première partie de l'analyse.
04:50C'est vrai qu'il n'est pas venu à cette marche contre l'antisémitisme.
04:54Il avait plein de possibilités. Il pouvait, pourquoi pas, venir à la fin de la marche, accueillir.
04:58Je vais même vous dire, il pouvait, Brigitte Macron pouvait être là.
05:02D'une certaine manière, c'était un message qui était envoyé.
05:04Bon, tout ça n'a pas été fait. Mais aujourd'hui, le fait qu'il aille au Stade de France, c'est mieux que s'il n'y va pas.
05:11C'est mieux, Pascal, mais c'est trop tard.
05:15Non mais j'entends bien, j'entends tout ce que vous pouvez dire.
05:17Je vous assure, j'entends, et on l'a souvent critiqué depuis des semaines sur sa position.
05:22Mais alors qu'est-ce qu'il doit faire ? Plus rien ? Il a deux ans de mandat, encore deux ans et demi de mandat ?
05:26Bah il assure son mandat.
05:28Il a très mal vécu l'autre jour d'être sifflé par la communauté juive.
05:35C'est vrai que François Hollande l'avait été de la même manière, d'ailleurs.
05:40Parce qu'il y a une ambiguïté sur ses positions, disons-le.
05:45En tout cas, la communauté, les Français juifs, perçoivent une ambiguïté dans sa position.
05:51Mais bien sûr, parce que nous, à travers nos réseaux, on sait qu'il va voir dans certaines communautés,
05:57certaines communautés juives, qu'il va les voir en off.
06:01Seulement tout ça, c'est derrière, c'est pas devant.
06:04Il n'affiche pas clairement sa position.
06:07Alors là, il vient parce que peut-être qu'il aime le foot, comme il nous l'a prouvé, mais enfin...
06:13Non, il vient clairement, c'est aussi un message politique.
06:15Il vient pas tous les matchs amicaux de l'équipe de France.
06:18Il vient dans les grands matchs Emmanuel Macron, mais il vient pas à un match amical de l'équipe de France.
06:22Et s'il vient, c'est qu'il y a un message politique.
06:24Et puis je vous dis, le plus important...
06:27Je vais vous dire, là, il a presque pas le choix.
06:30Parce que s'il vient, c'est pas un événement, mais s'il ne vient pas, c'en est un.
06:34Donc, il est contraint de venir.
06:37Il est contraint de venir, même s'il se passe quelque chose.
06:41Ce que, évidemment, tout le monde ne souhaite pas.
06:45Mais même s'il se passe quelque chose, le premier à être évacué, ça sera lui.
06:49Donc lui, il est en sécurité ?
06:51Oui, ça c'est encore un autre sujet.
06:53Mais bien sûr, lui, il est en sécurité.
06:56Est-ce que vous pensez que les citoyens français de confession juive qui vont venir vont afficher leur judéité ?
07:03Pas du tout.
07:04Pas du tout.
07:05Donc, en fait, ils ne peuvent pas assurer de protéger chaque juif qui sera supportaire.
07:10C'est impossible.
07:11Donc, oui, il veut faire un message fort, mais finalement, c'est un coup dans l'eau.
07:15C'est une obligation, il n'a pas le choix.
07:17Entre les français juifs et Emmanuel Macron, je l'entends.
07:21Je pense que le divorce est consommé.
07:23Bien sûr qu'ils ont le sentiment qu'Emmanuel Macron n'a pas fait les choses qu'il aurait dû faire
07:30ou n'a pas dit les choses qu'il aurait dû dire.
07:32Et sa dernière intervention au lendemain d'une interview par Laurence Ferrari, d'ailleurs, de Benjamin Netanyahou,
07:39lorsqu'il a parlé de la barbarie d'Israël.
07:42Et on rappelle quand même qu'Israël, effectivement, est dans une réponse à Gaza.
07:46Alors après, ça n'empêche pas qu'ils puissent avoir des discussions.
07:50Par exemple, ce que fait Israël en Cisjordanie, il y a question.
07:55Bien évidemment, il y a question.
07:57Et ces sujets-là doivent être abordés depuis bien longtemps.
08:01Comme la solution doit être aussi abordée depuis bien longtemps.
08:05Solution à deux états, bien sûr, tout ça est vrai.
08:08Écoutez, merci beaucoup Natacha.
08:10Merci à vous, merci à vous.
08:12Qu'est-ce que vous allez faire aujourd'hui, jour férié ?
08:16Vous allez en profiter peut-être pour aller au cinéma ?
08:18Alors non, écoutez, moi mon fils a fait le SNU, la DAN.
08:23Donc il a participé à la commémoration du 11 novembre.
08:27Mais je n'ai pas retenu l'école qu'il a faite.
08:31Vous avez dit le SNU ?
08:33Le SNU, Service National Universel.
08:35Ah d'accord, Service National Universel.
08:37C'est bien, il a quel âge votre fils ?
08:3915 ans et il a fait ça.
08:41Donc il a redonné ses heures de travaux d'intérêt généraux dans les cadets de la gendarmerie.
08:47Donc ce matin il commémorait le 11 novembre.
08:49Et cet après-midi, qu'est-ce que vous avez prévu ?
08:51Un petit déjeuner de famille peut-être ?
08:53Voilà, sur Deauville, c'est parfait.
08:55Ah vous allez à Deauville ?
08:57Et donc vous allez au restaurant ?
08:59Non, on va se balader tranquillement.
09:01Donc il n'y a pas de déjeuner ?
09:03Non, le déjeuner sera à la maison.
09:05Le déjeuner sera ce soir et ça s'appellera un dîner ?
09:08Exactement !
09:10Bon, pas de cinéma, vous êtes allé un peu au cinéma ces derniers temps ?
09:12Vous avez un film, Natacha, à nous conseiller ?
09:14Eh bien écoutez, là mes enfants ont été voir L'Amour Ouf et alors ils veulent absolument que j'aille voir.
09:21Il faut qu'on fasse un sujet sur L'Amour Ouf.
09:24Moi je ne l'ai pas vu, mais paraît-il que c'est un phénomène de société, L'Amour Ouf.
09:29Exactement, c'est ce que me disent mes enfants.
09:31Ça dure deux heures et demie en plus, c'est un film canal.
09:34Et tous ceux qui l'ont vu disent que c'est absolument formidable, c'est avec Gilles Lelouch.
09:38Donc il faut qu'on fasse un petit sujet.
09:40C'est un film français avec des acteurs français.
09:42C'est extraordinaire, il est magnifique ce film.
09:44Moi j'ai vu le Hasnavour ce week-end.
09:46Allez, il est 12h15, je vais vous parler de mon week-end.
09:48Parce qu'on était également, à toute Europe 1, on était à Alain Delon.
09:52Vendredi soir, oui.
09:53On va vous raconter.
09:54On n'a pas été invité, nous ?
09:55Parce que vous auriez dû être invité.
09:57Vous n'avez pas eu qu'à demander des invitations.
09:59Il est 12h15, on va revenir avec des musiques de Delon et notamment Daniel Moroico avec le clan des Siciliens.
10:06Il n'avait pas prévu ça.
10:09T'as deux minutes pour préparer tout ça.
10:11A tout de suite avec Pascal Frausse sur Europe 1.

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