L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce vendredi 8 novembre, la montée de l'antisémitisme et des actes racistes dans le monde du football.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, ce matin jusqu'à 9h30 et sur ces nuits jusqu'à 10h30 avant un long week-end
00:09parce qu'il y a quelque chose qui marche bien en France, c'est les bouchons.
00:13Beaucoup de gens vont prendre 2-3 jours jusqu'à lundi.
00:17Moi je serai là lundi.
00:18Bien sûr, et on salue tous ceux qui vont prendre cette journée du 11 novembre, qui sera une journée fériée.
00:26Kylian Mbappé ne jouera pas avec l'équipe de France contre Israël jeudi prochain.
00:30Didier Deschamps ne l'a pas retenu dans sa liste.
00:32Hier, le sélectionneur a usé de la langue de bois pour ne pas accabler Mbappé et expliquer la raison de son choix.
00:39Elle est pourtant simple, Mbappé a perdu le fil.
00:42Mbappé n'est plus le joueur qu'il fut au commencement de sa carrière.
00:46Il a 25 ans, il est donc encore très jeune.
00:4825 ans pour un footballeur annonce une période de maturité et d'excellence.
00:53Quand à 17 ou 18 ans, vous êtes promis un parcours exceptionnel, hélas ce n'est pas le cas.
00:59Mbappé a perdu son accélération, il n'est plus décisif devant le but comme il l'était il y a 5 ans.
01:05Le sport de haut niveau est une école d'exigence et Deschamps est contraint de le sortir.
01:11A tort ou à raison, Deschamps analyse que son équipe est plus performante sans Mbappé qu'avec.
01:16Deschamps est courageux, il fait des choix, il sait aussi que son vestiaire le regarde.
01:22Il n'y a pas de passe-droit dans le football.
01:25On ne sélectionne pas un CV ou un palmarès.
01:29Deschamps retient les meilleurs et il pense collectif.
01:33Souvenez-vous, Jacquet avait écarté Eric Cantona et David Ginola en 1998.
01:38Deschamps applique la même logique.
01:40Le groupe, d'abord.
01:42Le football est une morale.
01:44Le football est une école.
01:45Et Deschamps est un chef, le chef des chefs.
01:49Et chacun le sait, un chef, c'est fait pour cheffer.
01:52C'est ce qu'il a fait hier.
01:54Il est 9h02.
01:56Chana Lusto qui est notre chef à nous.
02:09Pascal, bonjour à tous.
02:11Des supporters israéliens attaqués et roués de coups dans les rues d'Amsterdam.
02:15Ça s'est passé hier soir après le match de Ligue Europa
02:18qui opposait le Maccabi Tel Aviv à l'Ajax.
02:21Ils ont été frappés par des individus masqués qui criaient « Free Palestine ».
02:25On parle de pièges tendus, d'embuscades.
02:27Il y a même eu des tentatives d'enlèvement.
02:29Plusieurs Israéliens sont portés disparus depuis hier soir.
02:32Le président Isaac Herzog dénonce un pogrom.
02:34Benyamin Netanyahou, une attaque antisémite préméditée.
02:39Dans ce contexte, le président de la Fédération française de football
02:42et le directeur général du Paris Saint-Germain sont convoqués.
02:45Aujourd'hui au ministère de l'Intérieur,
02:47ils vont devoir s'expliquer après l'apparition d'une immense banderole anti-Israël
02:52dans les tribunes du Parc des Princes.
02:54Banderole qui nie l'existence de l'État hébreu puisqu'il est supprimé d'une carte.
02:57A noter que malgré la gravité des faits, l'UEFA a décidé de ne pas sanctionner.
03:02Et puis Bruno Retailleau et Didier Migaud sont attendus à Marseille aujourd'hui.
03:07Ils vont présenter les grandes lignes de leur plan de lutte contre le narcotrafic
03:11dans une ville largement gangrénée par le trafic de drogue.
03:14Et parmi les mesures qui pourraient être annoncées,
03:16il y a la création d'un parquet national anti-stupéfiants
03:18sur le modèle du parquet national anti-terroriste.
03:21Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:23Chana, est-ce que vous serez là lundi matin ?
03:25Bien sûr, Pascal.
03:26Pour cette journée...
03:27Fidèle au poste.
03:28Pour cette journée fériée.
03:30Je serai là.
03:31L'armistice de 1918.
03:33L'information ne s'arrête jamais, Pascal.
03:35Vous avez parfaitement raison.
03:37Et nous avons tous dans nos familles, pas un grand-père maintenant,
03:40mais un arrière-grand-père qui est peut-être mort au chemin des dames.
03:44Ou un arrière-arrière-grand-père.
03:46Je salue Eugénie Bastier qui est là.
03:48Et Eugénie, vous avez fait un éditorial, une chronique tout à fait remarquable
03:53tout à l'heure sur Europe 1.
03:54Kamel Daoud, écrivain ami des femmes,
03:56ONI des islamo-gauchistes.
03:58Kamel Daoud qui a eu le prix Goncourt.
04:00Et vraiment, elle est tellement remarquable,
04:02comme souvent cette chronique, qu'on en parlera tout à l'heure.
04:05Joseph Massé-Scarron.
04:07C'est vraiment nécessaire avec ce qu'on entend.
04:09Ce que Gilles Gaffey a fait était vraiment une oeuvre de célébrité.
04:11Joseph Massé-Scarron est là.
04:13Gautier Lebray est venu.
04:15Georges Fenech et nos deux amis anciens députés des années 80 et 90.
04:21Là, c'est...
04:22Comment ?
04:2370, pendant que vous y êtes.
04:24Non, mais anciens députés qui ont incarné la gauche républicaine
04:28et la droite républicaine avec le succès qu'on sait.
04:30Georges Fenech et André Fellini.
04:32Les deux j'accuse.
04:33Non, non.
04:34C'est vrai qu'ils font la paire, là.
04:36Ça commence.
04:37C'est pas du tout...
04:38J'ai pas du tout, je vous salue.
04:41Je vous salue.
04:42Bon, un français juif, ce matin, qui est un ami,
04:49m'a regardé et m'a dit la chasse est ouverte, Pascal.
04:53La chasse est ouverte.
04:55Et ce qui se passe à Amsterdam, c'est un pogrom,
04:58ce qui s'est passé cette nuit.
05:00C'est-à-dire qu'on tue des gens ou on attaque des gens...
05:03Parce que juif.
05:04Parce que juif.
05:06Ce qui n'existait pas dans la France après-guerre.
05:10Ce qui a été nié ce matin par Manuel Bompard.
05:12Moi, je suis scandalisé, ça, vraiment.
05:13Et on l'écoutera, mais voilà.
05:15C'est un pogrom.
05:16On attaque.
05:18La chasse est ouverte.
05:19Voilà ce qu'il m'a dit.
05:20La chasse est ouverte.
05:21Elle est terrible, cette phrase.
05:23De Kylian Salé.
05:25Et on en parle ensemble.
05:27En pleine rue, cet Israélien au sol reçoit un coup de pied,
05:31puis encore un autre.
05:32Cet autre supporter est également projeté au sol,
05:35selon Time of Israel.
05:37Plusieurs Israéliens ont été blessés ce jeudi soir
05:39dans les rues d'Amsterdam.
05:40Tout aurait commencé avant le match.
05:42Réunis sur une place de la ville,
05:44des supporters israéliens décrochent un drapeau palestinien.
05:47Après le match,
05:48des supporters du Maccabi Tel Aviv
05:50sont poursuivis en pleine rue par des individus.
05:52Des bagarres éclatent.
05:54Certains supporters sont même escortés
05:56jusqu'à leur hôtel par la police.
05:57De son côté, le Premier ministre israélien
06:00a déclaré qu'il considérait avec gravité
06:02l'attaque antisémite préméditée
06:04contre des citoyens israéliens
06:06et a demandé une sécurité accrue
06:08pour la communauté juive des Pays-Bas.
06:10En pleine nuit, il a envoyé deux avions à Amsterdam
06:13pour secourir des supporters.
06:15Et je rappelle que le match France-Israël
06:18est programmé jeudi au Stade de France,
06:21à Saint-Denis.
06:22Et que pour le moment, il est...
06:24Il est toujours organisé au Stade de France.
06:26Il y a un député rassemblement national
06:28qui demande à ce qu'il soit délocalisé en Corse.
06:30J'avais encore à l'instant
06:32l'entourage du ministre de l'Intérieur qui me dit...
06:34En Corse, oui, c'est la demande de Julien Audoul,
06:35qu'il soit délocalisé en Corse
06:36pour des raisons de sécurité.
06:37J'ai rien contre Julien Audoul,
06:38mais il n'y a pas de stade...
06:40Vous allez jouer où ?
06:41À Furiani ?
06:42Après, il dit qu'il n'y a pas d'antisémitisme en Corse
06:45et que ça serait plus sûr de le mettre en Corse.
06:47Mais la jauge est à 41.
06:49Alors, si je peux terminer sur...
06:50J'espère ne pas heurter mes amis corses
06:53de dire que le Stade de Furiani
06:55ne me paraît pas,
06:56parce que c'est le plus grand stade de Corse,
06:58capable d'accueillir un match de l'équipe de France.
07:02C'est une proposition, Julien Audoul,
07:03qui ne sera pas, de toute façon,
07:06mise en place par le ministère de l'Intérieur,
07:07qui me disait à l'instant
07:08que ça serait une défaite morale totale.
07:10La semaine dernière, Bruno Rotailleau avait évoqué
07:12l'idée de diviser la jauge par deux,
07:13de passer de 80 000, c'est le Stade de France,
07:15à 40 000, qui est la jauge du Parc des Princes.
07:17Il n'y aura même pas besoin de faire
07:19une jauge divisée par deux,
07:20parce qu'il n'y a que 50 000 billets,
07:21à l'heure où je vous parle, qui ont été vendus.
07:23Le ministère de l'Intérieur s'attend aussi
07:24à ce que, parmi les 50 000 personnes
07:26qui ont acheté leur ticket,
07:27beaucoup ne viennent pas à ce match,
07:29en raison du contexte.
07:31Mais si vous avez envie d'y aller avec vos enfants,
07:33au Stade de France ?
07:34Un match qui sera, évidemment, sécurisé,
07:36avec une sécurité XXL.
07:38Et vous avez la France insoumise,
07:40Louis Boyard, Thomas Porte,
07:42qui mettent des cibles dans le dos
07:43des sportifs israéliens,
07:44puisqu'ils appellent au boycott.
07:45Et ce matin, comme le disait Georges,
07:46Manuel Bompard n'est pas capable
07:47d'employer le mot antisémite
07:49pour ce qui s'est passé aux Pays-Bas.
07:51Et puisque, comme si tout ça ne suffisait pas,
07:53vous avez en plus l'affaire, évidemment,
07:55de la bannière géante qui a été déployée
07:57au Parc des Princes cette semaine,
07:59et la convocation, ce matin,
08:01du PSG et de la FFF.
08:03Bruno Rotailleau a dit hier à ses proches,
08:04je vais le citer, je vais vous rapporter
08:05des propos du ministre de l'Intérieur
08:07pour vous dire un peu son état d'esprit,
08:08si le PSG savait, c'est très grave,
08:10si le PSG ne savait pas, c'est très grave.
08:12Mais ils sont plus que circonspects
08:14sur la culpabilité du PSG.
08:16Mais là encore, il faut des sanctions exemplaires.
08:19Donc les sanctions, dans ces cas-là, c'est quoi ?
08:21Tu peux dissoudre le collectif Ultra Paris,
08:25puisque c'est lui qui a fait entrer
08:28ou qui a construit ce que vous appelez
08:29cette bannière, ce tifo, cette banderole.
08:31Ça, c'est une possibilité.
08:33L'autre possibilité,
08:34tu fermes la tribune d'Auteuil pendant six mois.
08:36Comment vous expliquez ?
08:37Je la ferme.
08:38Ce qui est sur la table, c'est l'intérieur.
08:39C'est ça, ça prend des sanctions.
08:40Comment vous expliquez que l'UEFA
08:42ne voit pas ça comme sanctionnable, en réalité ?
08:45Vous voulez que je vous donne mon avis ?
08:46Non, mais j'aimerais bien avoir votre avis.
08:47À votre avis.
08:48À votre avis.
08:49Je ne sais pas.
08:50Écoutez, voyez les liens entre M. Seyfrin,
08:54qui est le président de l'UEFA,
08:55et puis, pourquoi pas,
08:56l'actionnaire principal du Paris Saint-Germain.
08:58Ça peut être une piste.
09:00Ce n'est pas n'importe quoi,
09:01l'actionnaire du Paris Saint-Germain.
09:03Aujourd'hui, dans le sport mondial,
09:05le Qatar a organisé la Coupe du monde de football.
09:08Donc, c'est une possibilité.
09:10Moi, je n'en sais rien.
09:11Et a logé les chefs politiques du Hamas aussi, le Qatar.
09:13Oui.
09:14Donc, il faut être extrêmement prudent sur ces sujets-là.
09:18Pour tout vous dire,
09:19je ne vois pas l'intérêt du Paris Saint-Germain
09:20de faire entrer le tifo dans le stade.
09:23Je pense que M. Nasser El Khalafi n'était pas au courant de ça.
09:26Je ne l'imagine pas, pour tout vous dire.
09:28Je ne l'imagine pas.
09:29Simplement...
09:30Il y a eu des complicités des stadiers.
09:31Voilà.
09:32C'est l'état d'esprit.
09:33Je pense que lui-même, aujourd'hui,
09:35doit être assez ennuyeux d'avoir ce sujet-là.
09:39Mais puisque vous parliez de Bonpard,
09:41M. Bonpard, Manuel Bonpard,
09:43qui était tout à l'heure avec Romain Desarbres,
09:45écoutons sa réaction sur ce qui s'est passé
09:47cette nuit à Amsterdam.
09:49Quelles que soient les provocations
09:52qui ont eu lieu,
09:53il me semble évident que la violence
09:55ne peut pas être acceptée.
09:56Donc vous ne me dites pas
09:57que je condamne les agressions
09:58qui ont eu lieu,
09:59quelles qu'elles soient,
10:00de la même manière
10:01que je condamne les provocations
10:02qui ont eu lieu.
10:03Monsieur, je pense que mon propos
10:04est très clair.
10:05Ne cherchez pas à me faire dire autre chose
10:06que ce que je dis.
10:07En fait, ce n'est pas une violence.
10:08C'est pas clair.
10:09Si, il est très clair, justement.
10:10Il est très clair.
10:11On a très bien compris.
10:12Il est très clair.
10:13On sait où il veut aller.
10:15Je veux dire, il est très clair.
10:17C'est une position qui refuse
10:19de parler d'antisémitisme.
10:22C'est-à-dire que M. François Hollande
10:24est avec ces gens-là.
10:26Bien sûr.
10:27Et le Front républicain
10:29s'est mis en place en juin
10:31avec ces gens-là.
10:33Et je le déplore comme vous.
10:35Vous lui direz à M. Hollande
10:36quand vous le croiserez.
10:37Il s'est fait huer à la soirée du CRIF.
10:38Et il s'est fait huer, effectivement,
10:39à la soirée du CRIF.
10:40Pour les otages et les victimes
10:41du 7 octobre.
10:42Il s'est fait huer,
10:43comme Emmanuel Macron, d'ailleurs.
10:44Quand je pense que le Parti socialiste,
10:46un parti historiquement proche d'Israël,
10:48m'était rendu premier,
10:50m'était rendu premier,
10:51qui a toujours défendu Israël.
10:53Souvenez-vous que Jospin a été caillassé
10:55par les Palestiniens
10:56parce qu'il avait osé dire
10:58que le Hamas était une organisation terroriste
11:00ou le Hezbollah.
11:01Et qu'aujourd'hui, le Parti socialiste
11:03est allié avec la France insoumise
11:05qui nourrit l'antisémitisme en France.
11:07Qui nourrit l'antisémitisme en France.
11:09Et si demain, des incidents aussi graves
11:11que ceux de l'Amsterdam se produisent en France,
11:13on saura où trouver les responsabilités.
11:15Bien sûr.
11:16C'est clair, ça, au moins.
11:17Bravo.
11:18C'est d'une très grande clarté.
11:19Mais convenez que...
11:21Mais on attend pas la réponse.
11:23Pourquoi ?
11:24On va parler aussi clairement.
11:26Eugénie Bastille.
11:27Ce symbole est quand même fascinant.
11:30Parce que quand on pense à Amsterdam,
11:31on pense évidemment à la ville d'Annefranc.
11:32On pense aux 75 % de Juifs des Pays-Bas
11:36qui ont été exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale.
11:38Et on ne peut pas ne pas avoir cette mémoire en tête
11:41quand on voit ces images.
11:42Et c'est ça le paradoxe de l'Europe.
11:44C'est-à-dire qu'au nom du plus jamais ça
11:45de la Seconde Guerre mondiale,
11:46c'est précisément au nom de ça
11:47qu'on a ouvert les frontières,
11:48qu'on a accueilli une immigration massive
11:51qui, aujourd'hui, produit un basculement démographique
11:53qui a aussi, pour conséquence,
11:54ce renouveau de l'antisémitisme.
11:56Parce qu'il ne faut pas se leurrer
11:57qu'ils sont ces jeunes pro-palestiniens
12:00qu'on appelle pudiquement ainsi dans les médias.
12:02Ce sont en grande partie des jeunes issus de l'immigration.
12:05Et c'est ça le basculement auquel on est en train d'assister.
12:09C'est-à-dire que l'Europe n'est plus une terre sûre pour les Juifs.
12:13Mais les Français juifs vont quitter l'Europe ?
12:16Ils vont quitter la France ?
12:17C'est ça la réalité.
12:18C'est ce que j'entends en permanence
12:19de mes amis français juifs.
12:21Est-ce qu'il y a un endroit au monde
12:22où on peut être juif et en sécurité ?
12:23En Israël.
12:24Ils ont le sentiment.
12:26Ils ont ce sentiment.
12:28Alors écoutez, Arthur.
12:29Pascal, j'entendais l'autre jour un ami juif
12:32me dire que même en Israël, aujourd'hui,
12:34il se sent menacé à cause de cette espèce de guerre permanente.
12:37Israël est en état assiégé sur le qui-vive en permanence.
12:40Ce qui fait que l'incident d'hier, moi,
12:42évidemment, je le condamne.
12:43Ce qui s'est passé avec les gendarmes français,
12:45les services de sécurité israéliens.
12:47Mais il faut savoir, pour être dans Israël,
12:49comme beaucoup d'entre vous sans doute,
12:50qu'Israël est un pays en guerre,
12:52menacé sur le qui-vive en permanence,
12:54sur le pied de guerre.
12:55Et donc, ils sont à cran.
12:56Alors, je n'excuse pas ce qui s'est passé hier,
12:58mais j'essaie d'expliquer le contexte.
13:00Alors là, monsieur Odu,
13:01là où il a raison,
13:02parce que j'ai passé quelques temps en Corse cet été,
13:04c'est qu'effectivement,
13:05si tu es français et juif en Corse,
13:07il n'y a pas de souci.
13:08Mais effectivement, il n'y a pas de souci.
13:11Il n'y a pas d'antisémitisme.
13:12C'est la seule île juste de France.
13:14C'est le seul département
13:16qui a été classé parmi les justes en France.
13:18Écoutons donc Arthur.
13:20C'est une publication sur son compte Instagram,
13:23Arthur, qui était venu il y a quelques jours
13:25ici sur ce plateau.
13:26Qu'est-ce qu'il a dit ?
13:27Parce que je la découvre en même temps que vous.
13:29« Des Israéliens sont violemment lâchés
13:32et agressés au couteau.
13:34Hier soir, après un match de football à Amsterdam,
13:36l'un d'eux est inconscient,
13:38au sol, à demi mort.
13:40L'autre, jeté dans le canal
13:42à qui on demande de crier.
13:44Free Palestine.
13:45Des centaines d'antisémites descendent. »
13:48On n'entend rien.
13:49Oui, mais on me donne ça
13:51et je le découvre à l'antenne.
13:52Donc, on me dit qu'on n'entend rien.
13:53Donc, si vous arrivez à le lire,
13:55en plus, s'il revient pas, ça va être compliqué.
13:57« Des centaines d'antisémites
13:59descendent dans les rues pour chasser du juif.
14:01Continuent à faire les naïfs
14:03devant les typhos immondes.
14:04Hier, Amsterdam, à Caen-Paris.
14:06Semaine prochaine, après le match.
14:08Ouvrez les yeux.
14:09Cette fois, vous ne pourrez pas dire.
14:10On ne savait pas.
14:11Et ce silence qui me dégoûte
14:12et me révolte chaque jour un peu plus. »
14:14Bon, écoutez.
14:15Voilà qui est important
14:16et qui était important de le dire.
14:18Alors, c'est vrai qu'il y a un climat général
14:19et on va voir ce qui s'est passé
14:21cette semaine au Parc des Princes
14:23avec ce typho, cette banderole,
14:25cette bannière.
14:26D'ailleurs, tout le monde ne connaissait pas
14:27le mot typho.
14:28Oui, moi, je l'ai découvert, je l'avoue.
14:29Oui, mais c'est très intéressant.
14:30C'est italien.
14:31Vous savez pas ce que c'était qu'un typho ?
14:32Non.
14:33Non, un typho, c'est le supporter.
14:34Oui.
14:35Donc, typho, c'est la banderole du supporter.
14:36Exactement.
14:37C'est ça, oui.
14:38Exactement.
14:39C'est pour ça que même les gens
14:40qui nous regardent très peu savent.
14:41C'est pour ça que j'utilise le mot de bannière.
14:42Mais vous avez raison.
14:43Si on dit typho, on est entre nous, quoi.
14:45Vous avez encore raison.
14:47Merci.
14:48Je le prends.
14:49Disons que c'est la Saint-Gauthier, un truc.
14:52Vous avez raison.
14:53Voyons.
14:54C'est vrai que c'est un sujet, ça aussi.
14:56C'est quand même extravagant
14:58parce que ce qui est extravagant,
14:59c'est qu'Israël, sur ce typho, sur cette bannière,
15:04est rillé.
15:05Oui.
15:06De la carte.
15:07Il est rillé de la carte.
15:08Il est recouvert d'un keffier.
15:09Il est fripalestine.
15:10Bien sûr.
15:11Et ça, c'est dans un stade que vous donnez.
15:12Et l'UEFA trouve ça très bien.
15:13Vous avez juste un homme avec un keffier
15:14qui ressemble vraiment à un terroriste du Hamas.
15:16Non, c'est pas qu'il ressemble à un terroriste du Hamas,
15:17il ressemble à un des dirigeants du Hamas.
15:19Voilà.
15:20Il s'est passé à Amsterdam.
15:21Il a le visage couvert.
15:22Il est néo-béricain.
15:23Il est néo-béricain.
15:24Il n'y a toujours pas de réaction d'aucun pays d'Europe
15:27que je sache ni de l'Élysée, ni de l'Allemagne,
15:29ni de l'Europe.
15:30Il y a un Premier ministre des Pays-Bas qui réagit.
15:32Je ne sais pas.
15:33Oui, on en discute.
15:34C'est quelque chose qui nous a tous effrayés.
15:35Il n'y a pas de réaction politique.
15:36Je n'ai pas entendu.
15:37Mais il n'y a pas de réaction politique.
15:39Non, mais c'est effrayant.
15:40Pour nommer les choses, c'est le premier pogrom en Europe
15:44depuis la Seconde Guerre mondiale.
15:46C'est le premier pogrom.
15:48Donc, évidemment, ils étaient tous attendus.
15:50Les hôtels, ils étaient attendus au bas de leur hôtel.
15:52Donc, c'est le premier pogrom.
15:54C'est quelque chose qui est vraiment au-delà du symbole.
15:57Mais ce que dit Georges Fenech est très juste.
15:59On pourrait imaginer une réaction au ciel.
16:01Il est 9h16.
16:02L'Allemagne n'a pas réagi.
16:04L'Allemagne ne réagit pas.
16:05L'Europe ne réagit pas.
16:06L'Élysée, aucun communiqué.
16:08Ah, ça, sur l'élection de Trump, ils savent réagir.
16:11Ça, ils n'ont pas de souci.
16:13L'Élysée a plutôt bien réagi sur l'élection de Trump.
16:15Emmanuel Macron, sur l'élection de Trump,
16:16il a été plutôt intelligent dans sa réaction.
16:19Et puis après, il l'a appelé pour le féliciter.
16:21Ce n'était pas une réaction hostile, je veux dire, à l'élection de Trump.
16:23C'était le minimum.
16:24Celle de l'Élysée.
16:25C'était le minimum.
16:26C'est une réaction qui lui permet de revenir au premier plan,
16:29d'une certaine manière.
16:30Et comme il a un peu raté son coup en France,
16:32il essaye d'aller en Europe et de porter la parole en Europe.
16:35Oui, alors, il y a deux choses.
16:36Il y a ce qui s'est passé en Hongrie hier, effectivement,
16:37où il dit qu'il faut être un carnivore,
16:39parce que les carnivores vont se faire...
16:40Sinon, les carnivores vont nous dévorer.
16:42Mais sur sa réaction avec Trump, elle a été plutôt intelligente.
16:44Avançons sur le sujet banderoles, avec Noemi Hardy.
17:09Il n'y aura pas de cas disciplinaires,
17:10puisque la banderole déployée ne peut pas être considérée
17:13comme provocatrice ou insultante dans ce cas précis.
17:16Le président Ducriff parle, lui, d'un appel à la haine.
17:19D'autres dénoncent un parti prémilitant.
17:22Quelle que soit la position qu'on peut avoir,
17:24on n'a pas fait rentrer ce genre de typho dans un stade de football.
17:27Je supplie le monde du football de prendre des sanctions.
17:30Il faut arrêter de prendre en otage tout le monde.
17:33Le PSG assure ne pas avoir été au courant.
17:35Difficile à entendre, selon ce journaliste sportif.
17:38Quand on voit la taille de la banderole qui a été déployée,
17:41ce n'est pas une banderole qui a été amenée en métro ou en autobus.
17:45Elle a été faite, elle a été réalisée à l'intérieur du Parc des Princes.
17:50Donc sous la responsabilité du PSG.
17:53Donc il est impossible que le club n'ait pas été tenu au courant.
17:57Il faudrait quand même rappeler qui est l'actionnaire du club.
18:00C'est le Qatar qui finance le PSG, c'est le Qatar qui finance le Hamas.
18:05Le lien me paraît assez clair.
18:08Les ultras affirment dans un communiqué qu'il ne s'agit pas d'un message de haine,
18:12mais un appel à la paix entre les peuples.
18:15Ils précisent que le club n'a aucune responsabilité dans cette affaire.
18:19C'est un appel au peuple.
18:22C'est tellement le ruxy mort complet.
18:25Un appel à la paix.
18:27Avec un combattant.
18:29Écoutez, Michel Donizot qui a été président du PSG,
18:32il était hier avec nous sur Europe 1.
18:34Et je ne voulais pas le mettre en difficulté, Michel Donizot.
18:37Je ne voulais pas le faire condamner, la direction du PSG,
18:40parce qu'il n'était pas venu pour ça, il était venu pour présenter son bouquin.
18:43Mais on a eu cet échange quand même de dire un tifo.
18:47D'ailleurs c'est bien d'expliquer aux gens, Marine me dit,
18:50il faut dire tifo et puis on explique aux gens ce qu'est un tifo.
18:52C'est aussi notre métier parfois.
18:53Oui mais il faut expliquer, il ne faut pas juste dire tifo.
18:55Voilà, tifo.
18:56C'est ce qu'a fait très bien Georges Fenech.
18:58Donc écoutons Michel Donizot,
19:01parce que tu ne rentres pas comme ça,
19:03il a forcément été construit, si j'ose dire, à l'intérieur du parc, je pense.
19:09Il y a un problème quelque part, effectivement.
19:12Quand on voit l'ampleur du tifo, ça ne rentre pas sous le bras.
19:17Donc c'est impossible.
19:18Mais bon, comme vous n'êtes pas venu pour ça,
19:21ça ne me dérange pas de parler de ça.
19:24Je connais une forme de prudence que vous pouvez avoir.
19:27Vous n'avez pas envie de mettre la direction du Paris-Saint-Germain dans le maras,
19:31mais tout le monde comprend que ça ne peut pas se faire.
19:34Il y a un petit problème.
19:35Il y a un problème de sécurité.
19:36Qu'est-ce qu'il faut faire dans ces cas-là ?
19:38Il faut contrôler.
19:39Je pense qu'il y a quand même beaucoup de contrôle.
19:41Je vais au parc de temps en temps aussi.
19:43On est contrôlé beaucoup pour rentrer, ce qui est normal maintenant.
19:48Et là, je ne comprends pas comment un truc d'une telle ampleur
19:53a pu rentrer discrètement.
19:56Sébastien Chenu a pris la parole également ce matin
19:59pour commenter ce qu'il faut dans les tribunes.
20:04Une politisation et en même temps des messages de haine récurrents
20:08contre Israël maintenant dans le foot.
20:10Moi, sincèrement, je suis très interrogatif sur les positions de l'UFA
20:14qui ne veut pas sanctionner le déploiement de cette banderole
20:17qui évidemment s'est faite avec des complicités.
20:20C'est un message politique.
20:21C'est un message de haine.
20:22Ça doit être sanctionné.
20:23Je pense qu'on n'a jamais vu de drapeau en soutien à Israël dans un stade.
20:27Donc, par conséquent, je pense qu'il y a deux poids, deux mesures.
20:29Est-ce que c'est parce que le PSG est financé majoritairement,
20:33en tous les cas par un actionnaire qui est le Qatar,
20:35qu'on ferme les yeux sur ça ?
20:37Moi, je crois que derrière ça...
20:38Vous pensez ?
20:39Oui, bien entendu.
20:40Je pense que derrière ça, on ne veut pas déranger.
20:42C'est pour ça que l'UFA n'intervient pas.
20:44On ne veut pas déranger l'actionnaire quatari.
20:47L'entourage du ministre de l'Intérieur me disait que pour déployer une telle bannière,
20:50un tel typho, il faut passer par les cursives.
20:52Donc, quand vous passez par les cursives,
20:53évidemment, les supporters n'ont pas accès aux cursives.
20:55Donc, il y a quelqu'un qui leur a ouvert et qui les a aidés à déployer cela.
20:59Est-ce que c'est remonté jusqu'à la direction du Paris Saint-Germain ?
21:02C'est là où les avis divergent.
21:04Au ministère de l'Intérieur, on est plus que circonspect.
21:06Tous les typhos.
21:07Il se trouve que, comme vous le savez, je suis passé dans un club de football avec...
21:10Paraît-il.
21:11Avec le succès qu'on sait.
21:14Eh bien, tous les typhos sont validés d'après un visuel par les clubs.
21:19Et c'est une personnalité importante du foot français, hier,
21:23qui me faisait passer cette information.
21:25Il y a donc le référent supporter.
21:27Il y a le direction sécurité.
21:29Et on vérifie qu'il correspond aux déclarations faites à la direction à l'entrée du stade.
21:32Il arrive parfois qu'une banderole passe incognito,
21:34mais jamais un typho de la dimension de celui du PSG.
21:37Donc, bien évidemment.
21:39La question, c'est jusqu'où c'est remonté ?
21:41Alors, ça va être intéressant, ce que va dire Bruno Retailleau,
21:43qui a convoqué le président de la Fédération française de foot,
21:46qui n'y est pas pour grand chose.
21:47Ce n'est pas lui qui les reçoit.
21:48C'est Othmane Nassrou, Bruno Retailleau étant à Marseille aujourd'hui.
21:50C'est Othmane Nassrou qui les reçoit.
21:52D'accord, mais le président de la Fédération française de foot, il n'y est pour rien.
21:54Simplement, on va lui demander, sans doute dans ces stades,
21:57de faire respecter la loi.
22:00Et même si ce n'est pas lui,
22:02pour les matchs professionnels, puisque c'est la Ligue, je le rappelle,
22:05c'est un pouvoir de délégation, la Ligue,
22:07et la Fédération, c'est l'équipe de France,
22:09et puis toutes les rencontres du championnat amateur.