Les salariés de l'usine Michelin de Cholet ont voté en faveur de la grève mardi 5 novembre en fin de matinée, après l'annonce par la direction de la fermeture de ce site et de celui de Vannes ainsi que la suppression de plus de 1200 emplois, a-t-on appris auprès des syndicats. La direction du fabricant de pneumatiques français a annoncé la fermeture des sites de Cholet et de Vannes mardi matin aux 1254 salariés de ces deux usines de l'ouest de la France, qui la craignaient depuis plusieurs semaines.
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00:00Ça fait des mois qu'on les voit venir. Depuis juin, on avait déclenché un droit d'alerte économique.
00:06Du coup, Michelin ne nous donnait toujours pas de réponse. On a préféré rompre le dialogue social avec eux.
00:11Ils ont préféré se mûrer dans un silence assourdissant.
00:15Et nous, effectivement, dimanche, autour d'un repas, on a appris par les médias que les usines de Cholet et Vannes allaient être fermées.
00:23Autant vous dire que pour certains, le choc a été dur à accepter
00:27parce qu'on nous a quand même parqué tel des animaux dans un hangar et puis on nous a appris la mort, la fin de nos carrières.
00:34Vous avez voté la grève sur ce site de Cholet depuis. Qu'attendez-vous aujourd'hui ? Des indemnités décentes ? Des reclassements ?
00:44Les indemnités décentes, ça me fait rire parce qu'on dirait M. Ménégault qui parle avec ses salaires décents.
00:51On va attendre un licenciement décent mais digne de ce nom parce que quand on voit le cash flow qu'il arrive à se faire sur notre dos,
00:58effectivement, les jours et semaines à venir vont être compliquées parce qu'on a quand même 1254 salariés qui ont besoin d'être indemnisés pour la suite.
01:06Parce que ce n'est pas comme à La Roche-sur-Yon où les gens auraient pu être mutés à 70 km.
01:11Les futurs sites sont loin, mais les futurs sites sont eux aussi menacés parce que l'industrialisation française, elle se casse la gueule.
01:17Donc forcément, ça va être compliqué pour se retourner.