• il y a 4 semaines
Avec Christian Estrosi, maire de Nice et vice-président d'Horizons

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-11-05##

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Transcription
00:00— SUDRADIO, l'invité politique Jean-Jacques Bourdin.
00:07— Notre invité, Christian Estrosi, maire de Nice et vice-président du parti Horizon. Christian Estrosi, bonjour. — Bonjour.
00:13— Merci d'être avec nous. Le trafic de stupéfiants, l'ultraviolence, vous connaissez malheureusement à Nice comme ailleurs. Ça existe.
00:22Il y a aujourd'hui une mexicanisation de la France. C'est ce que dit Bruno Rotaillot. La France est en voie de mexicanisation.
00:32C'est fort comme propos. Vous en pensez quoi ? Mexicanisation, on va jusque-là ?
00:37— Je dis depuis 1 an, 2, 3 ans que le narcotrafic est la première cause du taux de l'insécurité dans notre pays.
00:51C'est de plus en plus violent. C'est un des marchés de plus en plus juteux auxquels nous devons déclarer une guerre totale.
00:58J'ai même demandé il y a plusieurs mois à ce qu'on en fasse une grande cause nationale. Donc je me réjouis que Bruno Rotaillot
01:06utilise des termes qui correspondent à la vision que j'en ai. Vous savez qu'il y a autant de points de deal en France qu'il y a de lycées.
01:16C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de quartiers où des enfants ne peuvent plus jouer, des jeunes ne peuvent plus étudier,
01:27et qui sont des territoires perdus de la République. — Ça, c'est le constat. Maintenant, il va falloir lutter et bien lutter contre ce trafic,
01:35même si la police le fait au quotidien, la justice. Mais pour bien lutter... Je sais pas si vous avez vu le rapport.
01:41— Vous l'avez lu, évidemment, le rapport des deux sénateurs, Blanc et Durin. — Alors non seulement j'ai lu ce rapport qui est très intéressant,
01:51mais en tant que vice-président d'Horizon, où nous avons près de 600 maires qui ont planché autour de moi dans notre famille politique
02:00avec Édouard Philippe, nous avons tiré de ce rapport plus apporté des propositions complémentaires il y a plusieurs mois de cela.
02:10Tout d'abord, cette notion du parquet national anti-stupe comme il y a au trafic, c'est du narcoterrorisme aujourd'hui.
02:19C'est d'ailleurs pour cela que je propose que chaque fois que la police réussisse à démanteler un point de deal, on y envoie aussi la force sentinelle,
02:28les militaires, pour veiller à ce que les narcotrafiquants ne se réapproprient pas, parce que c'est ce qui se passe en ce moment.
02:35— C'est-à-dire que vous êtes favorable à l'intervention de l'armée dans les quartiers. — Mais naturellement. Je mène une politique dans ma propre ville.
02:43Et d'ailleurs, je souhaiterais, à l'image de ce que je fais avec mon premier adjoint qui est en charge et de la sécurité et de la justice
02:53et du logement et de la politique de la ville, que le ministre de l'Intérieur puisse se voir doté de la politique du logement. Pourquoi ?
03:00Parce que ce que nous faisons, c'est que partout où nous avons des points de deal qui s'incrustent dans des logements des années 70 mal conçus,
03:10car c'est là qu'ils logent dans des placards à la fois de l'héroïne de la cocaïne ou de la résine de cannabis, eh bien nous puissions raser les immeubles.
03:20C'est ce que nous faisons aujourd'hui. Que nous puissions passer... C'est ce que je fais avec le procureur de la République avec beaucoup d'efficacité,
03:28où nous avons signé un JLTD, un groupement local de traitement de la délinquance, expulsé chaque fois qu'il y a un dealer dans une famille dans un logement HLM,
03:39que la famille soit expulsée. — Donc chaque fois qu'il y a un dealer dans une famille qui loge dans un HLM, on expulse.
03:47— Oui, parce que nous considérons qu'il y a complicité de la famille, donc on expulse. On en est déjà à 150 expulsions. Et nous en avons 150 qui sont en cours de traitement.
03:58— Nous sommes en train de discuter avec le procureur de la République d'une convention entre la ville, la caisse d'allocations familiales et le parquet
04:07pour supprimer les allocations familiales à ceux des familles desquelles il y a aussi des dealers.
04:13— Donc pour empêcher que le point de deal ne se reconstitue, on envoie l'armée. Sentinelle, par exemple, l'armée qui contrôlerait ces points-là, si j'ai bien compris.
04:24— La police judiciaire, le parquet, la police municipale qui, chez nous, est associée par convention. On a la première police municipale,
04:35les caméras qui appartiennent à la ville et qui permettent l'identification des dealers et qui permettent des arrestations assez conséquentes.
04:46Et naturellement, derrière, une fois qu'on a nettoyé, il faut tenir le point, parce que sans ça, ils se réinstallent dès le lendemain.
04:54C'est ça, le problème. Lorsque Bruno Retailleau parle à juste titre de mexicanisation, c'est-à-dire que vous avez beau faire du nettoyage,
05:03et puis ça recommence, ça recommence, ça recommence. — Mais Christian Estreusy, très bien. Ça, c'est sur le terrain concrètement.
05:09— Et puis il y a l'argent de la drogue. Il faut frapper les trafiquants, ceux qui contrôlent tous ces trafics. Je sais pas, renforcer le renseignement,
05:21lutter contre la corruption, travailler sur les ports, là où arrive la cocaïne, par exemple. — Mais vous avez raison. Ce sont les filières.
05:31— Les filières. — Chez nous, elles sont identifiées, les filières qu'elles sont telles. Elles sont souvent de la région parisienne.
05:38Elles sont souvent de la région marseillaise. Et elles sont beaucoup aussi de l'étranger. Chez nous, le procureur de la République nous a donné
05:47des chiffres qui avaient été confirmés par Gérald Darmanin avant qu'il ne quitte ses fonctions. Près de 75%, nous étions sur des filières tunisiennes.
05:59Donc les gros caïds sont en Tunisie. Et on en voit des jeunes qui, naturellement, sont en situation irrégulière de moins de 16 ans, parce qu'on sait
06:11qu'à moins de 16 ans, on fait pas plus de 24 heures en centre de rétention administrative. Et on vous remet dehors. Il faut taper les guetteurs.
06:19Il faut taper ces filières clandestines. Et il faut aussi passer des accords avec les pays pour poursuivre les chefs de filière et les caïds
06:34qui sont à l'extérieur. Donc c'est un combat de chaque instant qui ne doit pas se dérouler que sur le sol national, mais aussi tisser des partenariats
06:43sur la scène internationale. Puis enfin, je veux dire aussi qu'il faut harceler les profiteurs. Les profiteurs, c'est quand même 5 millions dans notre pays.
06:56C'est 5 millions de consommateurs, 5 millions d'usagers, 5 millions donc de responsables. 5 millions d'empreintes digitales.
07:06— Mais on peut pas tous les mettre en prison, comme dit Jean-Philippe Tanguy, du Rassemblement national, qui veut mettre tout le monde en prison.
07:11— Bah écoutez, si on les oblige à des cures de désintoxication, à des travaux d'intérêt général, etc., vous savez, nous, on les a tous en caméra, hein.
07:22Tous. Tous. Avec les belles et grosses voitures qui débarquent aux sorties d'autoroutes parce que les points de deal, ils sont aux sorties d'autoroutes.
07:29— Oui. — À l'est et à l'ouest. Bon. Et donc c'est pas compliqué. Il n'y a plus de consommateurs, il n'y a plus de trafic de drogue.
07:375 millions. 5 millions, ça va vite, hein. Il suffit simplement d'accepter enfin que nous ayons la possibilité d'utiliser l'intelligence artificielle
07:51avec nos caméras que nous interdit la CNIL aujourd'hui, cette espèce d'institution poussiéreuse qui se repose toujours sur une loi de 78
08:01qui s'appelle Informatique et Liberté. — Il faut la supprimer, la CNIL, d'ailleurs. — Je vous donne une indication, tiens, aussi, à propos de caméra.
08:08Parce que seul un de vos confrères en a vraiment parlé depuis le 1er octobre 2024. Est-ce que vous savez que sur une règle européenne
08:18qui a été transposée – et je salue d'ailleurs le Premier ministre Michel Barnier qui dit qu'on transpose trop de règles européennes
08:25dans notre pays – on interdit de filmer les gardes à vue sur le traitement du trafic de drogue, par exemple ? C'est-à-dire qu'on oblige à plus de rondes
08:36les policiers, plus de paperasses, plus de démarches administratives. Enfin, quelle absurdité ! Où va-t-on ? Simplifions tout cela. Allons droit au but.
08:48Et c'est en additionnant tout cela... Et je suis à peu près sûr que Bruno Retailleau, qui a déjà donné quelques indications,
08:54annoncera des mesures qui iront dans ce sens à Marseille. Et je m'en réjouis. — Eh bien Bruno Retailleau sera mon invité, d'ailleurs, jeudi matin,
09:01ici même, à votre place, Christian Estrosi. Donc je vais lui parler de tout cela. Vous imaginez bien.
09:06— Eh bien, dites-lui qu'on est totalement en harmonie, en tout cas, sur les avancées qu'il propose. — Bien. Christian Estrosi,
09:12le budget 49-3, le plus vite possible ou pas ? — Je pense que le spectacle qui est offert par le Parlement, où on voit ces chicaillats
09:23sur des petites mesures, des petits amendements qui ne changent rien, alors que nous savons qu'il y a un grave problème de déficit public
09:32dans notre pays et de dettes, que nous avons tous notre part de responsabilité à prendre naturellement. Et à cet égard, je pense que les parlementaires
09:47pourraient avoir une attitude plus responsable. — Oui, mais vous m'en répondez pas. Le 49-3, le plus rapidement possible ou à ce qu'il faut attendre
09:54la fin de la discussion ? Il ratait le bout, d'ailleurs, cette discussion. Le texte pourrait partir au Sénat et revenir en commission
10:01par les terres. — Oui, mais le Premier ministre a raison de ne pas donner l'impression qu'il veut museler le Parlement. C'est un homme qui a
10:10une grande expérience à la fois de gestion des collectivités locales, de négociations internationales, de diplomatie, et en même temps,
10:19alors que nous n'avons pas de majorité absolue, de donner le sentiment qu'on laisse parler. Mais je trouve que les parlementaires eux-mêmes
10:27devraient se montrer beaucoup plus à la hauteur de ce débat. Alors le 49-3 devra intervenir naturellement. Je dis que sur le budget, d'ailleurs...
10:39Et là, je parle un peu au nom des collectivités locales. Il y a ceux qui disent, notamment à l'Association des maires de France,
10:49« On rejette tout en bloc. On veut nous donner des coups de rabot. Où va-t-on trouver nos marges ? ». Moi, je dis que chacun doit faire preuve
10:56de responsabilité dans cette affaire. On peut pas dire qu'on va taper les Français, des contribuables d'un certain niveau, des entreprises...
11:06— Donc pas de contribution qui remplacerait la taxe d'habitation. — Mais par contre... Alors d'abord, j'ai toujours été favorable à la suppression
11:17de la taxe d'habitation, là où la majorité de l'Association des maires de France était contre cette suppression. Donc aujourd'hui, je ne suis pas
11:27pour qu'on remette la taxe d'habitation. Je m'y oppose. — Non mais une contribution. C'est pas la taxe d'habitation, mais une contribution payée
11:35par chaque citoyen en fonction de ses moyens pour l'usage de la ville ou du village. — Je suis effectivement sur une réflexion où on supprime
11:43la taxe foncière, d'accord, et où il y ait un impôt payé par tous en fonction de son niveau de revenu. — Un impôt local.
11:53— Un seul impôt. — On supprime la taxe foncière. Un seul impôt local. — On a supprimé la taxe d'habitation. On supprime la taxe foncière.
12:01Un seul impôt en mesure du revenu de chacun où chacun contribue. On est usagé des investissements qui sont réalisés par la collectivité.
12:12C'est normal que chacun y contribue à due proportion de ses revenus. Même si on doit payer 1 € symbolique parce qu'on est
12:23un tout petit revenu et qu'on n'a pas plus de moyens que ça, je dis que chacun doit se sentir un peu un membre d'un syndicat
12:33de copropriété de la cité, du territoire. Et puis d'un autre côté, il y a des collectivités qui dépensent trop en fonctionnement, trop en train de vie, etc.
12:46Eh bien celles-ci, il faut les raboter. Oui, il faut qu'elles soient responsables. Et puis celles qui, au contraire, investissent pour créer
12:53de la croissance et d'emploi... — Il faut les encourager. — ...plutôt que de donner un coup de rabot uniforme sur tout le monde, il faut les encourager.
13:00On a besoin aujourd'hui de financer la transition écologique, la mobilité... — Alors justement, puisque vous parlez de transition écologique
13:07et de risques consécutifs au dérèglement climatique, Christian Estrosi, est-ce que Nice pourrait être aussi en danger que Valence en Espagne ?
13:18— La métropole que je préside a été frappée comme à Valence. C'était en 2020 la tempête à Nice. 500 mm en 1 heure, où j'ai eu
13:30deux vallées totalement dévastées. Bon. D'abord, la métropole est avec quelques petits moyens apportés par l'État. Mais en moins de 12 heures,
13:43il y avait des norias d'hélicoptères, des ravitaillements et des réaménagements de voies, de réseaux, d'électricité, d'Internet,
13:58de stations de traitement des eaux usées provisoires qui étaient livrées par les hélicoptères, etc., etc. Je trouve sincèrement que la manière
14:10dont les autorités ont abordé le problème en Espagne n'est pas humainement admissible. Bon. Ça veut dire qu'ici, on a eu une réactivité.
14:19Je salue d'ailleurs l'État et le gouvernement qui ont tué la réaction de l'opposé... — Mais j'ai vu les écologistes vous accusent à Nice
14:28de trop bétonner une bétonnisation de la ville avec la construction d'un nouvel aéroport. J'ai vu l'intervention de Marine Tondelier,
14:37qui était chez vous il n'y a pas si longtemps que ça. Ça vous fait sourire. Mais c'est vrai. Christian Estrosi, c'est ce qu'elle a dit.
14:43— Oui. Ça me fait sourire, parce que... — Pourquoi ? — Parce qu'à Nice... Vous voyez, je voyais un reportage l'autre jour sur une chaîne
14:50de télévision bien connue où on disait que la ville la plus écologiste en Europe, c'est Copenhague, qui plante 70 000 arbres.
14:57À Nice, on est en train d'en planter 180 000, de raser 70 hectares d'espace bétonné. Donc c'est pas de Tondelier dont on a besoin à Nice.
15:08C'est de continuer à planter des arbres. Et c'est de continuer à raser le béton qui constitue des îlots de chaleur et qui ont imperméabilisé
15:21les sols au cours de la deuxième moitié du XXe siècle que les écologistes dénoncent. C'est quand même Tondelier et les écologistes
15:31qui dénoncent ce que nous végétalisons, ce que nous perméabilisons et ce que nous détruisons aujourd'hui. Tout ça les dérange.
15:41Nous avons aménagé trois lignes de transport en commun. Vous savez que l'année prochaine, notre ville sera à 100% décarbonée
15:48dans tous ses transports en commun sur 2 500 km de transport. 100% décarbonée. Bon, ben voilà. C'est sûr que ça n'arrange pas les écologistes
16:01que nous soyons plus écologistes qu'ils ne le sont. — Christian Estrosi, des militants pro-palestiniens sont entrés en force à l'intérieur
16:08de l'immeuble de la Fédération française de football hier. Ils veulent absolument que le match France-Israël, qui aura lieu au Stade de France
16:16le 14 novembre, soit interdit. Que répondez-vous ? — Hier, le tribunal correctionnel de Nice a condamné à un an de prison une militante
16:29pro-palestinienne qui organisait devant ma mairie, parce que j'y ai planté le drapeau israélien, de même que je continue à faire défiler
16:37le portrait de tous les otages qui, morts ou vifs, n'ont pas été resitués à leur famille, et que je ne l'enlèverai pas tant qu'ils n'auront pas été
16:47resitués à leur famille. Il y a eu un pogrom le 7 octobre 2023. Nous voyons cet antisémitisme poussé par ces gens-là, qui ont envahi
16:58la Fédération française et qui sont des anti-sionistes qui essaient de camoufler leur antisémitisme sous cette forme. Ils doivent être
17:07naturellement neutralisés, condamnés. Israël est la bienvenue dans ce match face à la France. Ça doit être un honneur pour nous de défendre
17:18et d'accueillir ce partenaire. Ma ville est jumelée avec la ville de Nathania en Israël. Et aujourd'hui, le terrorisme, quel qu'il soit, qu'il s'appelle
17:31le Hamas, qu'il s'appelle le Hezbollah, qu'il s'appelle Daesh, qu'il s'appelle l'État islamique, qui ont frappé et qui ont fait 86 morts sur la promenade
17:40des Anglais à Nice. C'est le même terrorisme. Et défendre Israël, c'est nous protéger nous-mêmes. — Tiens, à ce propos, je vais vous lire une phrase
17:49qui est une phrase... Je vous dirai de qui elle est. « Un jour, le nombre d'islamistes et de terroristes en Europe va exploser à cause de votre politiquement
17:58correct et de la lâcheté de vos dirigeants, qui croient mieux connaître l'islam que nous ». Est-ce que vous savez qui a prononcé cette phrase ?
18:06Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis. — Oui, mais je pense qu'ils sont aussi effrayés que nous ne le sommes par le terrorisme,
18:15parce que le terrorisme islamiste, ça n'est pas l'islam. Le terrorisme islamiste, c'est une action politique, tout simplement contre l'Occident,
18:25mais aussi contre des États qui veulent aujourd'hui construire avec nous un monde moderne, tourner vers l'innovation, tourner vers une industrie
18:37qui fera avancer aussi la transition écologique, fera avancer la modernisation du XXIe siècle et pourra nous aider à construire la paix
18:48dans des relations. Je vois aujourd'hui un grand nombre de pays du Moyen-Orient qui, naturellement, à nos côtés, voudraient voir l'Iran totalement
18:59neutralisé par rapport à l'Iran. — J'allais y venir. La transition est toute faite. Vous avez vu cette étudiante qui s'est dévêtue en Iran.
19:08— Quel courage ! — Quel courage ! Vous savez qu'elle est doctorante en études en français et en littérature française. Je ne comprends pas
19:18aucune réaction ni du gouvernement ni du président de la République. « Peu de politique », ont réagi Christian Estradi.
19:25— Eh bien vous avez la mienne. Vous avez la mienne où je dis qu'on ne peut pas continuer à accepter qu'il y ait un régime des Mollahs.
19:35Le régime des Mollahs, de toute façon, il est sur sa fin. Vous vous rendez compte que ce sont le courage de ces femmes iraniennes qui,
19:43petit à petit, finiront par y venir au bout après avoir eu tant d'entre elles qui auront été torturées, lapidées, pendues, etc.,
19:55et dans une espèce d'indifférence d'un grand nombre de nos démocraties. Eh bien moi, ça me fait mal, tout ça. Voilà pourquoi...
20:03— Mais je n'entends pas le président de la République. Je n'entends pas le Premier ministre. — J'entends le Premier ministre dire des choses très fortes
20:12contre l'antisémitisme. Nous sommes naturellement dans un cadre où les discussions internationales et la diplomatie doivent jouer à plein,
20:23où nous avons des pays du Moyen-Orient qui, aujourd'hui, petit à petit, en viennent à la raison en voyant les dangers qui pèsent à ne pas s'engager
20:35dans tout cela. Mais en tout cas, en ce qui me concerne, voilà, quand je pense que c'est la France qui a envoyé en Iran l'ayatollah Roumeni
20:44il y a quelques années de cela en Iran et qui a légitimé un peu ce régime, quelque part, j'ai honte à cette France-là.
20:51— Bien. — Face à cette France-là. Et moi, aujourd'hui, je dis que si la France retrouve une part de son honneur en contribuant à faire tomber
21:00le régime des Mollahs, je ne pourrais que m'en réjouir. — Un dernier mot. Kamala Harris, Donald Trump, pour qui voteriez-vous ?
21:07— Ça changera rien. Vous savez, aujourd'hui, les États-Unis ont si peu... — Vous ne choisiriez pas. — Mais les États-Unis ont si peu de considérations
21:16à notre égard. L'Europe est considérée comme une petite région au rabais, la France comme un pays du passé. Ce que je répondrais à Kamala Harris
21:28ou à Donald Trump ou aux Américains, c'est « Ayons le courage, nous, Européens, Français, de relever la tête, de faire comme en 1945, d'investir,
21:41de dire comme Mario Draghi le dit « Mettons 800 milliards d'euros sur la table pour montrer que nous regagnons notre souveraineté,
21:49que nous allons livrer le combat pour ne plus avoir à subir cette politique américaine arrogante à notre égard ».
21:55— Merci, Christian Esrosi, d'être venu nous voir. Patrick Roger, juste après les informations de 9h.

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