Avec Laurent Panifous, député LIOT de l’Ariège, ex-directeur d’Ehpad privé et public, ancien maire du Fossat
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00:00— Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — Supprimer un jour férié pour financer... Ben, pour financer la vie quotidienne
00:08de nos anciens, des plus âgés, pour financer les EHPAD, par exemple. Pourquoi pas ? Le gouvernement y réfléchit avec nous,
00:15Laurent Panifous, député liote de La Riège, ancien directeur d'EHPAD privé et public. Vous connaissez parfaitement le sujet.
00:23Je rappelle que vous avez été socialiste. Vous êtes toujours socialiste. Mais vous aviez refusé le ralliement à la NUPES.
00:29Donc vous avez été exclu du Parti socialiste. — Suspendu, suspendu. Exactement. C'est ça. — Suspendu, exclu. Enfin bon, c'est un peu pareil, quoi.
00:36— C'est subtil. — Suspendu. Et vous êtes inscrit au groupe liote à l'Assemblée nationale. — Oui, depuis 2 ans, en effet.
00:42— Depuis 2 ans. Bien. Laurent Panifous. Alors le gouvernement envisage de supprimer un deuxième jour férié pour financer
00:48la solidarité nationale. Bonnes ou mauvaises idées ? — Écoutez, moi, je hiérarchise les choses. Je crois que pour financer l'autonomie,
00:55l'accompagnement de nos aînés, comme vous dites, et je pense que c'est quelque chose de nécessaire... — Pour financer le dernier âge.
01:01— Le dernier âge. On entend tous les scandales qui s'enchaînent les uns après les autres. Les Françaises et les Français crient au scandale.
01:07Les politiques aussi. Mais finalement, on fait pas grand-chose. Alors on sait les moyens qu'il nous faut. Il y a eu beaucoup de rapports
01:12sur le sujet. On sait qu'il faudrait atteindre... Pour accompagner nos aînés correctement, il faudrait atteindre 8 milliards d'euros
01:18pour financer la caisse de l'autonomie. — Il faut trouver 8 milliards d'euros pour aider nos aînés à bien mourir, quoi.
01:23— Oui, à terminer... — À bien passer leurs dernières années de vie. — Vivre dignement nos dernières années, tout simplement.
01:29On est déjà allés chercher 2,4 milliards sur la CSG, qui finance la caisse d'autonomie qui a été créée il y a 4 ans maintenant.
01:35On sait que l'objectif, c'est 8 milliards pour donner les moyens nécessaires pour travailler. — Et on n'a pas d'argent.
01:40— Et on n'a pas d'argent. Alors on a créé une journée de solidarité déjà. On en a fait une. — Jean-Pierre Raffa.
01:45— Oui. Voilà. Après, est-ce que c'est une bonne idée de faire une nouvelle peut-être journée de solidarité pour aller chercher
01:51ces moyens nouveaux pour accompagner d'immenses aînés ? — C'est une bonne idée ou une mauvaise idée pour vous, Laurent Panifous ?
01:56— Moi, je pense pas que ce soit le bon chemin. — Et pourquoi ? — Pourquoi ? Parce que, comme je vous l'ai dit, je hiérarchise les choses.
02:01Il faut aller chercher des moyens nouveaux. Ça, c'est une nécessité, parce que c'est un modèle de société que l'on doit assumer
02:06et donner les moyens à nos aînés pour être accompagnés dignement. Mais je crois qu'on sollicite déjà beaucoup le travail,
02:13ou par la cotisation des employeurs ou par la cotisation des salariés, pour aller financer la protection sociale en général,
02:19l'autonomie en particulier. On est allé chercher aussi le journée donnée du temps pour nos anciens. Non mais écoutez,
02:25moi, si on me demande, moi, de travailler un jour de plus personnellement, je le ferai. Mais je vous dis, je hiérarchise les choses.
02:31Et je crois par exemple qu'on sollicite beaucoup moins les revenus du patrimoine, les revenus du capital que l'on sollicite aujourd'hui le travail,
02:37ou par la cotisation ou par le fait de donner du temps par des journées. Et je crois que, je vous le dis encore une fois, je hiérarchise les choses.
02:44La première, c'est qu'il faut aller chercher ces moyens. C'est important, c'est essentiel pour construire ce modèle de société bienveillante pour nos aînés.
02:51Et ensuite, si je devais, moi, choisir et si je dois me positionner à l'Assemblée nationale sur ce sujet, je ne soutiendrai pas la journée de solidarité supplémentaire.
02:58— Vous ne soutiendrez pas. Vous ne voterez pas. — Je ne le soutiendrai pas. Mais...
03:01— Vous ne le voterez pas. Vous ne la voterez pas, cette journée. — Non. Tout simplement. — Non. Bon. C'est clair. Vous ne la voterez pas.
03:07Mais alors comment faire pour trouver l'argent ? — C'est ce que je vous dis. C'est que moi, je pense qu'aujourd'hui,
03:12on sollicite déjà beaucoup le travail par la cotisation. — Non mais j'ai compris. Le capital. Mais alors comment faites-vous le capital ?
03:17— Écoutez, vous avez déjà une fraction de la CSG. La CSG, c'est ce qui est assise à la fois sur les revenus de travail et sur les revenus de capital.
03:24Et je pense par exemple qu'on peut faire évoluer la CSG... — On augmente la CSG ? — Par exemple sur les revenus du capital,
03:30en laissant un petit peu tranquille le travail qui est déjà beaucoup sollicité. Et c'est une solution pour élargir la base de financement
03:36de notre modèle de protection sociale. Et aujourd'hui, puisque c'est le sujet, l'autonomie, l'accompagnement de données, c'est une hypothèse,
03:41une hypothèse de travail. Mais encore une fois, il faut hiérarchiser les problèmes. — Bien. J'ai une autre question à vous poser, Laurent Panifous.
03:47Les 3 jours de carence que le gouvernement veut imposer à la fonction publique, qu'en pensez-vous ?
03:56— Alors je pense deux choses. La première, c'est que je peux entendre l'idée qu'on essaie de rapprocher le modèle public du modèle privé,
04:02et qu'il y ait une forme d'équité et d'égalité. C'est une idée qui ne me choque pas. Mais ce que je veux dire, c'est que ce qui est proposé aujourd'hui
04:09n'est pas parfaitement honnête. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous pouvez pas comparer le public et le privé. Et dans le privé, vous avez 3 jours de carence,
04:14mais qui est pour l'essentiel des salariés couvert par les complémentaires. C'est une réalité. Et dire que vous allez ramener les gens du public...
04:20— Les complémentaires que paient l'employeur et que paient le salarié. Pardon. — À part égal. — N'oublions pas ça.
04:25— Oui. Mais si vous voulez rapprocher les dispositifs, si vous voulez dire aux Françaises et aux Français gérants qu'il faut pas être populiste
04:29quand on propose des mesures de ce type, si vous voulez aller au bout des choses, alors il faut rapprocher les deux, et pas uniquement
04:36la logique de 3 jours qui est compensée d'un côté et qui ne le serait pas de l'autre. Parce que ce sera ça, la réalité.
04:41— Mais vous savez que dans la fonction publique, bien souvent, il y a des assurances qui permettent d'être indemnisées et d'indemniser
04:50le premier jour de carence. Vous savez. — Oui. La communication qui est faite aujourd'hui sur la question des 3 jours, elle est un petit peu simpliste,
04:56je considère. Et je crois qu'il faut aller au bout des choses. Moi, le fait de rapprocher le privé du public ne me choque pas.
05:02Maintenant, si on doit aborder le sujet, on va au bout des choses. Et on fait vraiment des systèmes comparables.
05:07Encore une fois, dans le privé, j'ai travaillé l'essentiel de ma vie dans le privé. Il y a un dispositif de couverture des complémentaires,
05:12qui est une réalité. Il y a une couverture du salaire qui est meilleure que ce qui va être proposé à le public, c'est-à-dire 80% et plus 100%.
05:19Je veux bien discuter. Mais si on discute, on va au bout des choses. — Bien. Guillaume Kasbarian, le ministre de la fonction publique,
05:25sera mon invité demain matin à 8 h 30, 9 h. Nous aurons l'occasion de creuser le sujet, évidemment.