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Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce lundi, c’est Benjamin Castaldi, pour son livre "Et si tu ne devais plus m’aimer" qui sera publié aux éditions du Rocher le 30 octobre et pour la matinale d’Europe 2 "Castaldi Réveille le France" qu’il présente tous les matins en semaine.

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:009h30-11h, Culture Média, Thomas Hill.
00:03Merci beaucoup d'être avec nous pour la suite de Culture Média.
00:06Nous a rejoint dans ce studio Sébastien Bordenave qui nous emmène à Angoulême ce matin.
00:10Oui, exact, vraiment, pas rien de caché.
00:12Et Olivier Benkemoun qui nous emmène au Cinoche.
00:14Salut à tous.
00:16On ne va pas être déçus.
00:18Il n'a pas aimé.
00:20Et alors j'ai la chance de recevoir ce matin le voisin du dessus.
00:22Il vient de descendre l'escalier pour venir nous voir.
00:25Ça a été très dur.
00:27Alors de trois heures d'antenne en direct sur Europe 2, c'est Benjamin Castaldi.
00:31Salut collègue.
00:33Ça va, ça va mon petit Thomas ?
00:35Bienvenue, ça fait plaisir de vous voir à ce micro d'Europe 1, ça fait quelques années.
00:37J'étais sur Europe 1 de 1997 à 2001 je crois.
00:41Comment ça s'est passé cette émission ce matin ?
00:43C'est trois heures d'antenne.
00:45Pas mal.
00:47C'était mignonné, c'était cracouné, ça se mangeait sans fin.
00:49Vous avez bien réveillé la France.
00:51J'ai très bien Castaldi réveillé la France.
00:53C'est Casta, c'est Castaldi.
00:56Ouais c'est mieux.
00:58Parce que Casta, on pensait à Laetitia.
01:00Ah oui, ça pouvait prendre.
01:02Déjà t'es déçu.
01:04Alors vous venez nous présenter votre nouveau livre,
01:07Et si tu devais ne plus m'aimer.
01:09Mais avant d'en parler, on va adresser votre portrait sonore.
01:11C'est la tradition ici, des petits sons pour mieux vous connaître.
01:13Voici le premier.
01:21Je ne sais pas si vous reconnaissez le générique télé.
01:23Bah ça doit être...
01:25Bah si, c'est le cinéma de minuit ça.
01:27Non, c'était un peu plus tôt.
01:29C'était Apostrophe.
01:31Il était 20h30.
01:33Vous savez que c'était l'émission que ma grand-mère me faisait regarder
01:35toutes les semaines.
01:37Vous imaginez un enfant
01:39de 7, 8, 9, 10 ans
01:41quand sa grand-mère lui dit
01:43ce soir on va regarder Apostrophe.
01:45C'était un grand moment de déprime pour moi, je t'avoue.
01:47Mais c'est bien, elle vous encourageait à lire.
01:49Elle m'encourageait, c'est vrai qu'elle m'encourageait à lire.
01:51En plus à la campagne, il y avait tous les classiques.
01:53J'étais obligé de lire.
01:55Je suis content maintenant de les avoir lus, mais à l'époque,
01:57c'était vraiment un pinceau.
01:59Vous étiez très proche d'elle, mais vous dites que c'est le jour de sa mort
02:01que vous avez vraiment réalisé ce que représentait
02:03Simone Signoret et son parcours incroyable.
02:05En fait, c'est toujours comme ça.
02:07Quand on est dans une famille, on ne s'intéresse jamais à ce qu'on a
02:09en face de soi et on pense toujours à autre chose.
02:11Et c'est vrai que moi, quand elle est morte,
02:13j'avais 15 ans, donc je pensais plus
02:15aux filles et au tennis.
02:17Et pas tellement à son parcours absolument incroyable.
02:20Je me suis rendu compte, quand j'ai fait le trajet
02:22qui m'amenait de Paris à la maison de campagne,
02:24à Auteuil, donc il y avait une heure et demie de voiture,
02:26et il y avait toutes les radios européennes qui parlaient
02:28de sa carrière, je me suis dit, bon Dieu,
02:30mais t'es passé complètement à côté, mec.
02:32En fait, j'avais presque pas vu de films
02:34avec elle, à la différence de ceux
02:36que j'avais vus avec mon temps.
02:38Alors que j'étais passionné de cinéma, mais pas forcément
02:40ceux de ma grand-mère.
02:42Et je me suis dit, il va falloir que tu rattrapes tout ce temps perdu.
02:44Et je pense que je l'ai largement rattrapé,
02:46mais sur le moment, c'était assez abyssal comme sentiment.
02:48Alors, passionné de cinéma,
02:50Benjamin Castaldi, puis vous avez entamé des études
02:52de sciences éco, je t'ai dit, j'ai bien dit,
02:54entamé...
02:56J'ai commencé à bosser chez l'ancêtre
02:58d'Uber Eats ou Deliveroo.
03:00C'est Fringal.
03:02Ça a été un carnage,
03:04Fringal.
03:06J'ai enchaîné quelques beaux succès dans ma vie,
03:08dont celui-là.
03:10Et puis un jour, on vous a découvert à 19h sur France 2.
03:18Studio Gabriel, avec Michel Drucker.
03:20C'était il y a 30 ans,
03:22Benjamin Castaldi, vos premiers pas à la télé.
03:24Quasiment jour pour jour. J'ai commencé le 23 août 1994.
03:26Chroniqueur cinéma.
03:28Chroniqueur cinéma, absolument.
03:30Je crois qu'à la base, c'est votre mère
03:32qui vous a envoyé chez Drucker pour porter les cafés.
03:34En fait, ma mère, parce que j'avais encore gêné
03:36beaucoup de succès dans ma vie,
03:38j'étais donc à la campagne
03:40et je devais rien faire, comme d'habitude, à cette époque-là.
03:42Elle me dit, combien de temps tu vas continuer à ne rien faire ?
03:44Je lui dis, écoute, je ne sais pas.
03:46J'étais parti produire une chanteuse
03:48à Los Angeles.
03:50Une chanteuse qui s'appelle...
03:52Rien que de le dire, j'ai envie de dire.
03:54J'étais donc parti produire Esther Gallier à Los Angeles.
03:56Très bonne chanteuse israélienne,
03:58mais qui avait connu un succès dans les années 70.
04:00Et à l'époque, il n'y avait pas les réseaux
04:02sous soutien. Donc quand j'ai essayé de la reprendre en main,
04:04du temps avait passé et de l'eau avait coulé sous les ponts.
04:06Et surtout dans mon portefeuille.
04:08C'était pas un succès ?
04:10C'était pas un énorme succès.
04:12Et elle m'a dit, mais c'est pas possible que tu ne fasses rien.
04:15Je suis quand même producteur.
04:17Producteur de quoi ?
04:19D'idées.
04:21J'avais beaucoup d'idées.
04:23T'as qu'à appeler Drucker.
04:25Il lance une émission. Il a forcément besoin de stagiaires
04:27pour porter des cafés.
04:29Ce qui se faisait beaucoup à l'époque.
04:31Autant vous dire que moi, porter des cafés, revenant de Los Angeles,
04:33producteur, je trouvais ça un petit peu dur.
04:35J'ai été voir Drucker,
04:37qui très gentiment m'a reçu.
04:39Je lui ai raconté mon parcours,
04:41qui était assez chaotique, mais néanmoins assez drôle.
04:43Il m'a dit, écoute, t'as une bonne bouille.
04:45On cherche des chroniqueurs, on veut lancer des petits jeunes.
04:47Viens faire des essais.
04:49Donc j'ai fait des essais.
04:51A l'époque, j'avais fait une chronique de télévision d'ailleurs, pas de cinéma.
04:53Je pense que ça ne s'est pas trop mal passé.
04:55Il m'a pris pour parler cinéma.
04:57Ça a été le début de mon aventure.
04:59Avec Gaël Le Forestier.
05:01Olivier Ménard qui m'appelait sur l'équipe TV.
05:03Gaël qui maintenant est réalisateur de cinéma.
05:05Il y avait Laurent Gérard qui commençait.
05:07Virginie Lemoyne.
05:09Il y avait Laurence Ferrari qui était avec moi également.
05:11Tous ces noms qui sont passés entre les mains de Michel.
05:13Il est très fort.
05:15Il nous écoute tous les jours.
05:17En avril 2001, M6 vous appelle
05:19pour lancer une petite révolution.
05:27Love Story.
05:29C'est un peu la chance de votre vie.
05:31C'est comme si j'avais gagné à l'euro-million.
05:33Ils ont tous refusé
05:35cette adaptation française de Big Brother.
05:37Est-ce que certains vous ont dit
05:40qu'ils avaient regretté de ne pas avoir accepté ?
05:42Je n'ai jamais eu la liste complète
05:44de ceux qui avaient refusé.
05:46J'ai découvert qu'il y avait deux chavannes
05:48qui avaient refusé.
05:50Je ne savais pas qu'il y avait deux chavannes.
05:52Je crois qu'ils ont vraiment fait le tour de tout Paris.
05:54Je crois que Sabati avait refusé également.
05:56Je l'ai déjà répété
05:58mais je vais le redire.
06:00Comme il n'y avait pas les réseaux
06:02et qu'on n'était pas sur-informés,
06:04je n'étais pas forcément obnubilé
06:06par ce qui se passait à la télé à l'étranger.
06:08Quand Thomas Valentin,
06:10qui était à l'époque le patron d'M6, m'a appelé,
06:12il m'a dit qu'on avait un projet.
06:14Il me raconte cette histoire
06:16d'émission sociétale très sérieuse.
06:18On ne va pas du tout présenter ça comme un show.
06:20C'était un truc ultra intello
06:22avec deux psys sur le plateau.
06:24Pour moi, j'étais en compétition
06:26pour le prix Albert Londres.
06:28Ah oui !
06:30On ne m'a pas du tout...
06:32On m'a vraiment vendu ça comme étant un truc ultra chic.
06:34A quel moment vous avez déchanté ?
06:37C'est le 2-3ème jour dans la piscine.
06:39Ça a été assez clair
06:41que je n'aurais jamais le prix Albert Londres.
06:43Je ne savais pas du tout
06:45ce que j'allais animer.
06:47J'ai vu Thomas Valentin
06:49qui m'a dit qu'on avait une émission.
06:51J'ai dit que je voulais bien faire l'émission
06:53mais surtout un contrat pour la rentrée.
06:55Je voulais faire autre chose.
06:57Je voulais parler cinéma,
06:59faire des interviews d'acteurs.
07:01Il m'a dit qu'on ferait ça plus tard
07:03mais d'abord tu fais cette émission.
07:05C'est vrai que j'ai accepté,
07:07j'ai signé et je suis allé au festival.
07:09Je ne sais pas s'il y a toujours le festival de la télévision à Monaco.
07:11Oui bien sûr.
07:13Quand j'arrive là-bas,
07:15je découvre pour la première fois
07:17les images de Big Brother
07:19où je vois des mecs bodybuildés avec des meufs
07:21bien équipés comme il faut
07:23en train de se masser et de dire des choses totalement inutiles
07:25et sans saveur.
07:27Là dessus des manches, j'ai encore fait le bon choix.
07:29Je vais enchaîner la suite de mes échecs
07:31multiples et variés.
07:33Il parait que vous avez passé un coup de fil à Michel Drucker
07:35et qu'il vous a dit « je fais ça mais juste un an »
07:37et après tu fais autre chose.
07:39J'avais également son frère qui était patron à l'époque
07:41à Jean Drucker,
07:43un grand patron de chaîne de télé.
07:45J'ai eu Jean qui m'a dit « fonce,
07:47dans tous les pays où on l'a fait,
07:49c'est un carton absolument incroyable,
07:51tu ne prends absolument aucun risque ».
07:53C'est vrai que Michel m'a dit « fais-le un an »,
07:55je l'ai fait dix ans.
07:57C'est ça la boulette.
07:59Dans un instant, on va découvrir
08:02toute autre facette de vous,
08:04Benjamin Castaldi, le romancier.
08:06J'ai lu votre livre « Samedi soir »
08:08et dans une minute, je vais vous dire si j'ai passé
08:10une bonne soirée.