Patrick Stefanini, ancien secrétaire général du ministère de l'Immigration et de l'identité nationale, était l'invité d'Apolline de Malherbe dans le Face à Face sur BFMTV et RMC.
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00:00Il faut bien mesurer que la question de l'immigration, c'est une question où la France peut prendre des décisions seule, dans un certain nombre de domaines,
00:09mais dans beaucoup d'autres domaines, nous dépendons des autres, nous dépendons des pays d'origine ou des pays de transit,
00:17avec lesquels il faut que nous nous efforçons d'avoir de bonnes relations.
00:21Je crois que ça fait partie des objectifs de Bruno Retailleau, il l'a bien compris.
00:26L'exemple aussi de ce que fait Giorgia Meloni en Italie, alors avec des succès variables, mais Giorgia Meloni, elle a bien vu...
00:36Le chef du gouvernement italien, pour nos auditeurs et téléspectateurs.
00:38Le chef du gouvernement italien, quand elle a pris ses fonctions il y a maintenant un an et demi ou deux ans,
00:43elle s'est bien rendue compte, très vite, que si elle ne réussissait pas à négocier d'une part avec la Tunisie et d'autre part avec la Libye,
00:52qui sont les deux pays qui se trouvent sur ce qu'on appelle, les experts appellent ça la route de la Méditerranée centrale.
00:58Chaque année, il y a des centaines de milliers de migrants qui prennent cette route,
01:02c'est-à-dire qu'ils montent dans des bateaux à destination de la petite île italienne de l'Empédouza,
01:08et ils partent soit des côtes libyennes, soit des côtes tunisiennes.
01:12Et évidemment, si on veut tarir ce flux, il faut notamment négocier avec les pays de transit que sont la Libye.