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Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:0013h-14h, l'Europe 1 13h. Avec Céline Giraud sur Europe 1 et Céline à 13h20, c'est l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour.
00:07Le directeur adjoint de la rédaction au journal du dimanche, Raphaël Stainville et l'avocat Gilles-William Golnadel.
00:12Bienvenue à bord les amis, ravi de vous retrouver. Merci. Bonjour Céline.
00:15Alors on va aborder des sujets difficiles dans quelques minutes, mais j'aimerais vous entendre tout d'abord sur deux prises de parole hallucinantes.
00:22Ça s'est passé à l'Assemblée hier soir et on est en droit de s'en moquer.
00:25La première, celle du député de La Réunion, membre du groupe gauche démocrate et républicaine Frédéric Maillot.
00:31En plein débat sur le budget, il a demandé la parole pour revenir sur l'expression travailler au noir sous prétexte de racisme.
00:38Pourquoi parler de travail au noir ? On ne pourrait pas utiliser plutôt travail dissimulé ?
00:43Pourquoi à chaque fois que ça serait négatif, ça serait le mot noir qui serait employé ?
00:46Liste noire, mouton noir, broyé du noir. Et pourtant on dit bien un vote blanc et personne n'aura choisi.
00:53Gilles-William Golnadel, je disais, c'est hallucinant.
00:56Oui, c'est hallucinant parce que la période est hallucinante.
00:59La réalité, c'est ça, on ne peut plus...
01:02Même les mots maintenant, même les mots les plus habituels sont traqués.
01:07C'est une méconnaissance totale de l'histoire de ces expressions parce que
01:09celle-ci date du Moyen-Âge, période durant laquelle la réglementation en vigueur interdisait de travailler après la tombée de la nuit
01:15et on l'a contournée, faisant travailler leurs employés avec des bougies. On a parlé après de travailler au noir, de travailler dans le noir.
01:21Et quand bien même, il n'y a rien à parler...
01:24Tête de Turc, il ne faut plus dire Tête de Turc ?
01:27Qu'est-ce qu'on va employer ?
01:29Même le mot nègre, on parle de l'art nègre.
01:32Jacques Brel disait l'élégance d'être juif et d'être nègre.
01:37L'évoquiste dénonce l'édipti nègre d'Agatha Christie en demandant que le livre soit renommé.
01:43Mais il a été renommé, ils ont changé le nom.
01:48Allez savoir si ce monsieur ne finira pas par obtenir satisfaction.
01:54Je ne l'écarte pas du tout, mais ça ne m'empêchera pas de dire que c'est une proposition particulièrement stupide.
02:01On est en plein examen du budget, cette déclaration arrive comme ça, totalement décalée.
02:07Je pense que Gilles William a raison, derrière on pourrait revenir sur l'historique de ces expressions,
02:14mais je pense qu'on passe à côté du vrai combat et un combat qui est assumé par la gauche.
02:18Pour elle, tout est politique, la langue est politique.
02:22La langue, ils la considèrent comme patriarcale, masculiniste, sexiste, raciste,
02:28et donc il convient pour eux de changer les mots, de changer les expressions.
02:33C'est vrai de ces expressions très banales,
02:37mais tout le discours politique consiste déjà à éditorialiser la langue.
02:44Lorsque vous parlez de banlieue, de cité gangrénée par la drogue,
02:51il faudrait employer l'expression quartier populaire.
02:54Il y a un travestissement de tout, mais qui fait partie de ce combat politique qu'il mène.
02:58Et on a un auditeur qui nous appelle, qui veut réagir. Bonjour Patrick.
03:01Oui, bonjour. Merci d'être avec nous, vous habitez à Rennes, vous vouliez réagir.
03:06Oui, j'habitais à Rennes et j'ai réagi suite à ce que j'ai entendu ce matin des députés Maillot et Caron,
03:12qui sont bien entendu des gens, il y a un qui est gauche démocratique et l'autre, elle est fille.
03:18C'est consternant, mais moi je me dis quand même, dans un pays qui va mal comme aujourd'hui,
03:23ces députés-là, ces personnes-là n'ont pas d'autre chose à régler que de régler ces chiens écrasés.
03:29Pourquoi pas une niche fiscale pour ceux qui ont des plantes, des temps de grâce ou des poissons rouges.
03:34Ils n'ont même pas pris le choix de prendre l'origine du mot.
03:38Mais franchement, est-ce qu'il faut vraiment tout conflictualiser comme ça ?
03:42Est-ce qu'il n'y a pas des choses plus importantes ?
03:44Si ces gens-là ont du temps à perdre, et je ne sais pas, parce que pour moi,
03:48on arrive au niveau zéro de l'intelligence, et là peut-être que je me mouille un peu,
03:52mais surtout de l'incompétence et de la culture.
03:55Ces gens-là, ils n'ont pas de temps à perdre dans des choses plus importantes,
03:59la réforme de l'État, la réforme de la fiscalité, la réforme de la justice.
04:03Les Français désespèrent d'avoir des gens comme ça.

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