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00:00Le match du Brassard face à Antoine Griezmann a été plié en une soirée.
00:03C'est un honneur, un honneur indescriptible.
00:07C'est unique de représenter son pays.
00:10Déjà, c'est quelque chose de formidable.
00:12En plus d'être capitaine.
00:13Dure, difficile parce que j'ai 32 ans.
00:18Un jour et demi, deux jours à mal digérer.
00:25Une fracture, une trahison pour beaucoup.
00:28Voici comment qualifier la décision de Deschamps en mars 2023.
00:31A ce moment-là, la France sort d'un mondial inoubliable au Qatar.
00:34Pendant un mois, Antoine Griezmann aura été étincelant.
00:37Leader technique, omniprésent sur le terrain, il est le moteur des bleus.
00:40Mais en finale, c'est Kylian Mbappé qui fait sensation avec son tripied.
00:43Sans cet exploit et le discours à la mi-temps,
00:45c'est peut-être Rizou qui aurait hérité du Brassard du Goloris.
00:48On ne saura jamais.
00:49Un an et demi plus tard, Antoine a pris sa retraite internationale.
00:52Son départ laisse un goût amer.
00:54Lui qui rêvait de disputer le mondial aux Etats-Unis.
00:56Lui qui incarne mieux que quiconque, la grande équipe de France des années 2010.
01:03Et c'est terminé !
01:05Ça y est, la trêve internationale est enfin terminée.
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02:03Didier Deschamps, c'est la France qui gagne.
02:06Joueur, le Basque, c'est une Coupe du Monde, un championnat d'Europe de la France.
02:09J'ai le plaisir de vous confirmer que Didier Deschamps sera le sélectionneur de l'équipe de France.
02:14Il l'est depuis...
02:16Juillet 2012.
02:17Didier Deschamps devient sélectionneur de l'équipe de France.
02:20A 44 ans, avec 11 ans d'expérience sur les bancs,
02:22cette nomination est complètement méritée.
02:24De 2001 à 2005, Didier entraîne l'AS Monaco.
02:27Et sa personnalité de joueur ressort déjà dans les vestiaires.
02:30Regarde, si t'as le...
02:31Gordo, comme ils disent.
02:33Et si tu peux me le faire sauter avec le ballon,
02:35tu me le fais sauter.
02:36Que ça soit au mal de dos, ou au long, ou au cou.
02:39J'en ai rien à foutre.
02:40C'est pareil.
02:41Hugo, pareil avec Zizou.
02:42Si t'as le moyen, dans le duel direct,
02:45on fait sauter.
02:46On fait...
02:46Mais intelligemment.
02:48Eux, ils sont pas prêts comme vous les mecs.
02:50Je peux vous assurer que dans leur tête,
02:51ils sont persuadés qu'ils sont déjà perdus.
02:53Ce discours, Deschamps l'a prononcé en 2004.
02:56Juste avant un quart de finale de Ligue des Champions face au Real Madrid.
02:59Battu 4-2 à l'aller,
03:00les Monégasques s'imposent 3-1
03:01et se qualifient grâce à la règle du but à l'extérieur.
03:03Le club va jusqu'en finale, mais 5-1 face à Porto.
03:06Alors entraîné par un autre jeune tacticien.
03:08Après le Rocher, Deschamps s'envole pour l'Italie.
03:10Sur le banc de la Juve qu'il connaît très bien,
03:12il remporte la Serie A-B.
03:13Mais quitte le club après une seule saison.
03:15Enfin, son expérience en club la plus mémorable
03:17à l'Est Olympique de Marseille.
03:183 ans, 6 trophées qui sont encore à ce jour
03:21les sacres les plus récents du club fosséen.
03:23Si je vous ai fait la biographie d'entraîneur de Dédé,
03:25ce n'est pas pour rien.
03:26Le Français débarque avec un riche vécu.
03:28Partout où il est passé,
03:29Dédé supporte mal les joueurs à caractère.
03:31Qu'ils l'ont contraint à faire des choix,
03:32pour le bien du groupe.
03:33Entre 96 et 2000, son mentor Aimé Jacquet
03:36avait aussi fait des choix surprenants.
03:37Il s'était passé de grands noms comme Eric Cantona
03:39et David Ginola.
03:40C'est avec cette même mentalité
03:42que l'ex-capitaine des Bleus débarque à Clairefontaine.
03:45Il y a deux aspects qui sont importants.
03:48Au-delà de la qualité et du talent,
03:52la notion de groupe et l'état d'esprit.
03:58Deschamps s'est mis d'accord avec la Fédération
04:00sur un contrat de 2 ans.
04:01La condition pour prolonger,
04:03se qualifier pour la prochaine Coupe du Monde.
04:04Oui, à l'époque, le niveau d'exigence est relativement bas.
04:07Depuis la retraite de Zidane,
04:08la France et le football ne font plus bon mariage.
04:10Entre les débuts mitigés de la génération 87,
04:12les quatre vieillissants
04:13et surtout l'incompétence de Domènech,
04:15le DF vit des heures sombres.
04:17Domènech, allez !
04:19Il rentre à pied, part en avion à pied.
04:21Il ne rentre même pas, il ne rentre plus.
04:23Malgré tout, le passage de Laurent Blanc
04:25a redonné une structure
04:26sur laquelle Deschamps souhaite s'appuyer.
04:27Au printemps 2013,
04:29après une dizaine de matchs d'observation,
04:30Dédé trouve enfin son équipe type.
04:32L'avènement des jeunes Varane et Pogba,
04:33tous deux âgés de 20 ans,
04:35ravive l'espoir.
04:36Mais pendant les 5 matchs suivants, plus rien.
04:38La France ne marque aucun but.
04:39Karim Benzema, muet depuis 1200 minutes,
04:41devient la cible de tous les médias.
04:43Jusqu'à la libération en octobre 2013.
04:45Karim Benzema, servi par Ribéry au premier poteau,
04:48retrouve le chemin des filets.
04:50Il met fin à une dizaine de 1222 minutes.
04:55Pour aller au Brésil,
04:56la France doit passer par les barrages.
04:58Après un match à aller perdu 2-0 face à l'Ukraine,
05:00arrive le moment charnière de l'ère Deschamps.
05:02Jamais une équipe n'avait remonté une défaite 2-0
05:05en barrage d'un mondial.
05:06Mais impossible n'est pas français.
05:08Ouais, on a 2-0 !
05:10C'est quoi cette épreuve ?
05:11C'est 3-0 pour l'équipe de Panthère-Ribéry !
05:14Nouvelle occasion !
05:15C'est 2-0 !
05:17La France est au Brésil !
05:19Ils l'ont fait !
05:20Bravo à Didier Deschamps !
05:22Bravo à toute l'équipe de France !
05:26Attaquants,
05:28Karim Benzema,
05:30Olivier Giroud,
05:32Antoine Griezmann.
05:34En mai 2014, sur le plateau de TF1,
05:36Didier Deschamps fait son premier choix fort.
05:38Samir Nasri,
05:39auteur d'une saison exceptionnelle avec Manchester City,
05:41n'est pas du voyage au Brésil.
05:43Tout à l'heure, on évoquait les choix forts
05:44en faveur de la cohésion du groupe.
05:46Cette année-là, c'est Samir qui en paye les frais.
05:48Sur la saison 2014,
05:49et ce que je réalise avec Manchester City,
05:51tous les jours je dois aller au Brésil.
05:53C'est un de vos plus gros regrets de votre carrière ?
05:55Le sélectionneur justifie ce choix
05:57en pointant le gros écart
05:58entre son niveau en club et en sélection.
06:00Pour lui, il y a aussi un élément primordial.
06:02S'il est remplaçant, un joueur doit l'accepter.
06:05Autre exemple.
06:06En 2016, Atem Ben Arfa marche sur la Ligue 1
06:08sous les couleurs niçoises.
06:09Mais Deschamps préfère d'autres joueurs
06:11qui correspondent mieux à son plan de jeu.
06:12Certains s'en mordent les doigts.
06:24Vous l'aurez compris,
06:25entre Deschamps et la génération 87,
06:27le courant ne passe pas.
06:28Celui qui a le plus souffert de ses clivages
06:30est peut-être le moins virtueuse,
06:31mais le plus grand joueur des trois.
06:34Pourquoi vous diriez
06:35que vous n'êtes plus appelé en équipe de France
06:37pour des raisons autres que les raisons sportives ?
06:39Aujourd'hui, ça fait quand même plus de deux ans
06:41que je ne joue plus en équipe de France.
06:43Est-ce qu'il y a un problème avec le sélectionneur ?
06:45Je ne sais pas.
06:46En tout cas, moi, je n'ai aucun problème.
06:49Des années de flous,
06:50de questionnements et de débats interminables
06:52pour au final une réconciliation déguisée en 2021.
06:55On ne connaît toujours pas toute la vérité
06:57sur le conflit Benzema-Deschamps.
06:58En tout cas, l'histoire s'est mal terminée.
07:00Ironie du sort,
07:01c'est pendant l'exil de Karim
07:02que les Bleus ont connu
07:03l'une des plus grandes périodes de leur histoire.
07:05Déjà en 2014,
07:06un petit blond de 23 ans se dévoile.
07:08Son nom, Antoine Griezmann.
07:10A l'époque joueur de la Real Sociedad,
07:12Griezou vit en Espagne depuis ses 13 ans.
07:14Aucun club français ne voulait de lui,
07:16le jugeant trop frêle pour le haut niveau.
07:17Au Brésil,
07:18ce sont avant tout ces larmes que les Français retiennent.
07:20Malgré la défaite face au futur champion du monde en quart,
07:22les médias sont optimistes pour l'avenir.
07:24Pogba, Varane, Griezmann,
07:26la nouvelle génération est très prometteuse.
07:28Il y a un collectif qui est né,
07:30un collectif dont Eric Zemmour pendant des mois
07:32nous disait qu'il ne pouvait pas exister.
07:34Il est là et on ne le regarde plus avec ivronie,
07:36voire mépris.
07:37On se dit même,
07:38ils vont gagner l'euro dans deux ans.
07:41Mais pour Deschamps et ses hommes,
07:43il reste un défi de taille.
07:44Depuis 2006,
07:45les Bleus n'ont battu aucune grande nation
07:47en compétition majeure.
07:48A chaque fois,
07:49il manquait le réalisme,
07:50l'expérience,
07:51le grain de folie.
07:52Jusqu'au soir du 7 juillet 2016
07:53au stade Vélodrome.
07:54Une grande discipline les gars.
07:56Parce que les équipes comme ça,
07:57on n'a pas le droit à une seule erreur.
07:58On donne tout ce qu'on a.
08:00On ne peut pas être fatigué aujourd'hui.
08:02Il faut un trophée à la fin.
08:04Il faut un trophée à la fin.
08:23Ce refrain,
08:24les Français ne l'avaient pas secondé depuis 16 ans.
08:26C'est officiel,
08:27la France est enfin réconciliée
08:29avec son équipe de football.
08:30Malgré une performance peu impressionnante,
08:32la méthode Deschamps
08:33contrarie Joachim Löw
08:34et met fin à l'âge d'or de la Mannschaft.
08:36Mais parfois,
08:37le destin ne tient qu'à quelques centimètres,
08:38à un poteau.
08:39Vous voyez très bien
08:40de quelle action je parle.
08:47Même aujourd'hui,
08:48malgré la deuxième étoile deux ans plus tard,
08:49l'amertume de cette défaite à la maison
08:51est toujours présente.
08:52La phase de groupe portée par Dimitri Payet,
08:54la censure émotionnelle contre Irlande,
08:56le récital face aux Islandais,
08:57puis la nuit magique au Vélodrome.
08:58Le script était parfait.
08:59Mais Eder,
09:00disparu des radars depuis ce jour,
09:01en décide autrement.
09:02Hugo Loris,
09:03visiblement touché aux genoux,
09:04ne peut rien faire.
09:07Difficile, j'imagine,
09:08d'analyser à chaud cette rencontre
09:10et cette défaite en finale de l'Euro.
09:12Quel sentiment, simplement ?
09:14Une énorme déception.
09:15C'est cruel.
09:17On reviendra en 2018.
09:18Merci Didier.
09:19Merci.
09:21Voilà le dernier match
09:22avant les vacances.
09:23Amical, certes,
09:24mais un France-Angleterre
09:25n'est jamais un match
09:26comme les autres.
09:28Avec l'appui,
09:29la frappe !
09:30La balle !
09:31La frappe qui fait bouge !
09:32Tannous Mbappé Dembélé !
09:34Là, on est bien.
09:35Mbappé Dembélé,
09:36il fallait gagner
09:37parce qu'on avait perdu.
09:38Le 13 juin 2017,
09:40les Bleus accueillent l'Angleterre
09:41au Stade de France.
09:42Dans un match spectaculaire,
09:43le duo Mbappé Dembélé
09:44crève l'écran.
09:45À 19 et 20 ans,
09:46leur insouciance rappelle
09:47la perte Henri Trezeguet.
09:48Le Mondial 2018
09:49s'approche à grands pas.
09:50Et depuis 2002,
09:51jamais le réservoir
09:52de talent tricolore
09:53n'avait été aussi impressionnant.
09:54Cette fois,
09:55pas de barrage.
09:56Les Bleus finissent
09:57en tête de leur groupe
09:58et valident leur billet
09:59pour la Russie.
10:00Plus le grand rendez-vous approche,
10:01plus des chances
10:02se laissent séduire
10:03par un style défensif.
10:04Et ça ne plaît pas à tout le monde.
10:05J'espérais pas qu'on ait
10:06la meilleure équipe du monde.
10:07J'espérais voir des progrès.
10:08Je demandais pas la lune.
10:09Je demandais pas la lune
10:10avec une équipe offensive,
10:11avec une équipe
10:12qui nous montre de la maîtrise.
10:13Mais je crois que Dédé,
10:14tu veux chier un truc ?
10:15Dédé, la Russie,
10:16c'est un truc.
10:17Parce que Dédé,
10:18je pense que depuis le début,
10:19depuis le début,
10:20il veut pas jouer
10:21avec la maîtrise.
10:22Il veut pas jouer
10:23avec la possession.
10:24Il veut jouer
10:25comme on a joué en 98.
10:26Des mecs, voilà,
10:27des mecs solides
10:28au milieu de terrain.
10:29Ça défend.
10:30Trois devant,
10:31on les laisse,
10:32on espère le miracle.
10:33À quelques jours
10:34du début du tournoi,
10:35les Bleus sont tenus
10:36en échec un partout
10:37par les Etats-Unis.
10:38Malgré tout,
10:39impossible d'être pessimiste.
10:40Avec des joueurs
10:41comme Pogba, Mbappé et Griezmann,
10:42la France ne peut pas
10:43être timide offensivement,
10:44même si son numéro 9
10:45n'est pas en réussite
10:46devant le but.
10:47On y va ou pas, Russie ?
10:48Alors !
10:49Exactement, on était
10:50très surpris.
10:51Après, c'est sûr que
10:52par rapport à,
10:53comme tu disais,
10:54Olivier Giroud,
10:55on était très surpris
10:56dans le sens où,
10:57c'est vrai que
10:58en tant qu'attaquant,
10:59on se dit bon,
11:00il faut qu'il mette 5,
11:016, 7 buts,
11:02mais dans le schéma,
11:03vraiment, il nous aidait,
11:04il nous soulageait.
11:05Je pense pas que
11:06l'équipe de France
11:07aurait gagné la Coupe du Monde
11:08si Olivier Giroud
11:09n'était pas dans l'équipe
11:10avec son apport.
11:117 matchs,
11:1213 tirs,
11:130 but.
11:14Pire encore,
11:15Olivier Giroud
11:16n'a catégorisé
11:17aucune frappe en Russie.
11:18Mais comme le dit Sidibé,
11:1970% des duels aériens
11:20pendant la compétition.
11:21Créant constamment
11:22des brèches pour Griezmann
11:23et surtout pour Mbappé.
11:24Oui, car à l'époque,
11:25le point fort de Kylian,
11:26c'est avant tout
11:27de prendre la profondeur.
11:28Avec Giroud à ses côtés
11:29et l'excellent gelon de Pogba,
11:30l'enfant de Bondy s'éclate.
11:31En pleine confiance,
11:32dès la phase de pool,
11:33il prend une autre dimension
11:34face à l'Argentine de Messi.
11:50Si c'est Kylian
11:51qui fait les gros titres
11:52après le match,
11:53l'autre attraction
11:54se nomme Benjamin Pavard.
11:55Celui qui a regardé
11:56les matchs de l'Euro 2016
11:57dans la fanzone de Lille
11:58vient de marquer
11:59le plus beau but du mondial.
12:00Et pour le plaisir,
12:01dégustons-le pour la 100ème fois.
12:20De retour à l'hôtel,
12:21l'hystérie est toujours présente
12:22dans le groupe.
12:23Vers 2h du matin,
12:24Adil Rami ajoute du peps
12:25à une nuit
12:26décidément inoubliable.
12:27Adil, il est rentré dans sa chambre
12:28et nous, on ne voulait pas
12:29qu'il rentre dans sa chambre
12:30donc on est tous partis
12:31devant sa porte
12:32en chantant la chanson,
12:33en chantant, en chantant.
12:34Et du coup,
12:35il est sorti en rigolant,
12:36il a pris l'extincteur
12:37et il a arrosé le couloir.
12:38Moi, je sors de ma chambre
12:39et j'ai l'impression
12:40qu'il y a quelqu'un
12:41qui m'écoute
12:42et qui m'écoute
12:43et qui m'écoute.
12:44Et du coup,
12:45il est sorti en rigolant,
12:46il a pris l'extincteur
12:47et il a arrosé le couloir.
12:48Moi, je sors de ma chambre
12:49et je vois de la fumée
12:50et je me dis,
12:51mais c'est quoi ?
12:52Qu'est-ce qui se passe ?
12:53C'était Adil Rami
12:54qui avait pris l'extincteur
12:55depuis quelques jours
12:56et il l'avait caché
12:57dans sa chambre
12:58et il était 2h du matin.
12:59L'alarme sonne,
13:00il faut tous sortir du bâtiment
13:01après on se retrouve
13:02tous en bas du coup
13:03et on est les 23
13:04en bas comme ça
13:05et il est très tard.
13:06Didier Deschamps
13:07descend de sa chambre
13:08et reste coaché
13:09devant la scène
13:10sans dire un mot.
13:14Alors que Rami s'attend
13:15à une sanction au moins verbale,
13:16rien.
13:17Didier pense déjà
13:18au canin de Suárez.
13:22Tout en maîtrise,
13:23la France bat le Uruguay 2-0.
13:24Sans être flamboyant,
13:25les Bleus profitent
13:26d'un Griezmann décisif.
13:27Avant la pause,
13:28son coufran enveloppé
13:29est parfaitement coupé
13:30par Raphaël Varane.
13:31A l'heure de jeu,
13:32sa frappe lointaine
13:33est convertie grâce
13:34à l'erreur de Muslera.
13:39Mais devant la télé,
13:40personne ne comprend
13:41la froideur de Griezou ce jour-là.
13:42Ses célébrations sont discrètes,
13:43voire inexistantes.
13:44Après le match,
13:45Antoine justifie cette retenue.
13:59En fait,
14:00à ses débuts à la Real Sociedad,
14:01c'est l'entraîneur uruguayen
14:02Martin Lasarte
14:03qui a lancé Griezmann
14:04dans le grand bas.
14:05Son ex-coéquipier Carlos Bueno
14:06l'a aussi pris sous son aile
14:07et lui a tout appris
14:08sur ce pays.
14:09Depuis, Griezou voit l'Uruguay
14:10comme sa deuxième patrie
14:11et se balade toujours
14:12avec un maté à la main.
14:13Face à la Belgique
14:14en demi-finale,
14:15l'émotion est cette fois
14:16du côté adverse.
14:17La légende Thierry Henry
14:18est dans le staff
14:19des Diables Rouges
14:20et pour la première fois
14:21de sa vie,
14:22il ne pourra pas chanter
14:23la marseillaise.
14:25T'étais pas mécontent
14:26que la France se qualifie ?
14:27Mais non,
14:28avant tu pourrais ça le dire.
14:29Regardez-moi ça, c'est ça.
14:30C'est ça le problème.
14:31Mais t'as tout fait
14:32pour qualifier la Belgique.
14:33Je ne dirais pas
14:34que l'équipe en face
14:35était meilleure que nous.
14:36L'équipe en face
14:37a bien défendu
14:38avec 11 à 35 mètres de but
14:39et ils ont fait ça
14:41tout le tournoi.
14:42Cette interview
14:43de Thibaut Courtois
14:44est aussi connue
14:45que le match en lui-même.
14:46La légende raconte
14:47que la Belgique
14:48a dominé la partie
14:49et que la France a profité
14:50d'un minable corner
14:51conclu par Samuel Oumtiti.
14:52Il en suffira d'une
14:53et il en suffira d'un
14:54avec Samuel Oumtiti.
14:56Qui a les meilleurs
14:57pas de danse de célébration
14:58et peux-tu nous les montrer ?
15:00Je ne peux pas,
15:01je ne peux pas désolé,
15:02je suis trop timide.
15:04Mais dans les faits,
15:05l'opposition était équilibrée,
15:06voire dominée par les bleus.
15:07Même si la Belgique
15:08a eu la possession,
15:09la France a fait
15:10deux fois plus de tirs.
15:11Avec davantage de réussite,
15:12Giroud aurait pu
15:13ouvrir son compteur
15:14dans ce mondial.
15:15En fin de match,
15:16les bleus se montrent vicieux
15:17afin de casser le rythme.
15:18Mbappé oublie un peu
15:19son fair-play
15:20pour gagner de précieuses
15:21secondes de jeu.
15:22Evidemment,
15:23ça ne plaît pas à tout le monde.
15:24Sauf aux 19 millions de Français
15:25rivés devant TF1.
15:27Des critiques ont été émises
15:28par les Belges
15:29sur la qualité de jeu
15:30des Français
15:31depuis le début de la compétition.
15:32Ah mais non, laisse ça, non.
15:33Courtois il a joué
15:34à l'Atlético de Madrid,
15:35il a été champion d'Espagne,
15:36non, laisse ça.
15:37Et à Chelsea,
15:38ils croient
15:39qu'il fait le jeu du Barça, non.
15:40Est-ce que toi, Antoine,
15:41ça t'embête
15:42d'être reçu
15:43comme un champion du monde
15:44moche ?
15:45Non, je m'en fous.
15:46On a perdu une finale.
15:47On sait,
15:48on l'a encore ici,
15:49on l'a encore là,
15:50on l'a encore dans la tête.
15:51Aujourd'hui,
15:52on ne va pas laisser
15:53une autre équipe
15:54prendre ce qu'elle a.
15:55Ah, et je veux que ce soit
15:56on soit dans la mémoire
15:57de tous les Français.
15:58Leurs enfants,
15:59leurs petits-enfants
16:00et leurs petits-enfants encore.
16:01Tout le monde le sait,
16:02le vrai capitaine
16:03de cette équipe
16:05Deux ans après la finale
16:06perdue à domicile,
16:07une nouvelle défaite
16:08serait une catastrophe.
16:09Mais cette fois,
16:10la France est prête,
16:11sur tous les plans.
16:12Hugo Lloris,
16:13critiqué avant le début du tournoi,
16:14vient d'enchaîner
16:15deux grosses performances
16:16en quart et demi.
16:17Muet depuis les huitièmes,
16:18Kylian a fin de but.
16:19Tant mieux,
16:20dans les vestiaires,
16:21Deschamps ne cache plus sa tactique.
16:22Plus de simplicité possible.
16:23Si vous portez,
16:24si vous avez un mec,
16:25oui,
16:26et il y en a un deuxième
16:27qui va venir.
16:28Donnez,
16:29qu'on peut.
16:30À Kylian, on donne.
16:31Danger permanent,
16:32Kylian fatigue la défense croate
16:33Après la pause,
16:34alors que les Bleus mènent
16:35deux buts à un,
16:36les espaces deviennent
16:37des boulevards.
16:38Une première fois,
16:39et la deuxième !
16:40Quelle efficacité !
16:41Pas mal, pas mal !
16:42C'est la fin !
16:43C'est la fin !
16:44C'est fait,
16:45les Bleus sont
16:46champions du monde !
16:47Les Bleus sont
16:48champions du monde
16:49pour la deuxième fois
16:50dans l'histoire
16:51de la France !
16:52C'est la fin !
16:53C'est la fin !
16:54C'est la fin !
16:55C'est la fin !
16:56C'est la fin !
16:57C'est la fin !
16:58C'est la fin !
16:59C'est la fin !
17:00C'est la fin !
17:01C'est la fin !
17:02Dans la histoire,
17:03dans l'histoire
17:04du football français,
17:05mais Deschamps est au...
17:07sommet du ciel
17:09et les Bleus aussi !
17:10Non...
17:11La France de 2018
17:12n'est pas la meilleure équipe
17:13de l'histoire.
17:14L'Espagne de Delbowske,
17:15le Brésil de Zagallo
17:16ou l'Allemagne de Joachim Low
17:17ont pratiqué un football
17:18bien plus séduisant.
17:19Mais dans son propre style
17:20avec des choix audacieux,
17:21Deschamps a su tirer
17:22le meilleur de chacun
17:23pour atteindre son but ultime,
17:24former une famille unique
17:25et inarrêtable.
17:26Vous emprunterez sans doute
17:27des routes différentes, mais vous serez liés à vie par rapport à cette coupe là les
17:32mecs.