• il y a 2 mois
C’est une nouvelle qui fait grand bruit dans le monde de la tech : le géant des semi-conducteurs Intel aurait été approché par Qualcomm en vue d’un rachat. Un mouvement qui pourrait marquer un tournant décisif pour ce secteur déjà rythmé par une course à l’innovation et des tensions géopolitiques. Alors que l’Europe cherche à renforcer son autonomie grâce au Chips Act, on fait le point avec Bertrand Garé, le rédacteur en chef de l’Informaticien et Charaf Lahmoudi, consultant dans le secteur financier et conférencier.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Alors on a eu beaucoup de rumeurs autour d'un rachat d'Intel, plus récemment on a appris la collaboration d'Intel avec AMD,
00:12quand même historique comme collaboration puisque ce sont deux concurrents majeurs sur le marché des puces pour le PC.
00:19On va aussi parler dans ce talk du règlement européen, le Chips Axe et puis de ce marché qui se tend tout particulièrement
00:27avec une annonce un petit peu prématurée de résultats du côté de ASML. On va décrypter tout ça avec mes invités aujourd'hui.
00:33Bertrand Garay, bonjour. Bonjour. Vous êtes le rédacteur en chef de l'informaticien qui appartient au groupe Ficat.
00:38Je précise que c'est aussi le propriétaire de BeSmart for Change qui nous diffuse.
00:42Et puis à côté de vous, Charaf Loumadi, vous êtes consultant dans le secteur financier, conférencier et puis spécialiste de ce secteur des puces
00:50avec un regard très géopolitique qui nous intéresse.
00:53Justement, je voulais d'abord vous faire réagir tous les deux sur le cas d'Intel avec ses rumeurs de rachat.
00:59On a parlé de Qualcomm qui l'aurait rapproché selon des informations du Wall Street Journal.
01:04Ça a été confirmé quand même par d'autres médias américains.
01:07Quels sont déjà vos regards, votre analyse sur ces rumeurs ?
01:12Effectivement, Intel, ça fait quand même un an que l'entreprise se porte mal.
01:16Si on regarde la valorisation boursière d'Intel, qui a été divisée par deux en une année,
01:20ça montre un petit peu la difficulté de ce mastodonte du secteur des semi-conducteurs.
01:24Il y a un cadre dirigeant qui a démissionné du conseil d'administration, LibreAton,
01:28et qui a dit en off qu'il y avait des problèmes sur la stratégie d'Intel.
01:32D'une part, le fait que ça n'épouse pas ce boom de l'IA qu'on observe en ce 21ème siècle.
01:38Il y a d'autre part aussi des difficultés en termes d'organisation.
01:42Il y a une organisation qui est complexe, avec des managers pas forcément extrêmement utiles.
01:46Ils seront contents de la prendre !
01:49Troisièmement, on a aussi une inversion au risque.
01:54Intel a supprimé 15 000 postes en 2024.
02:00On parle quand même d'un groupe fondé en 1968 à Santa Clara,
02:04qui a été le maître du monde dans le secteur informatique pendant des années.
02:08Là, c'est la plus grande crise qu'il traverse ?
02:11Tout à fait.
02:14Intel avait déjà connu une crise,
02:18d'ailleurs Pat Gelsinger était revenu à ce moment-là,
02:22où il fallait nettoyer les écuries d'Augeas.
02:26Déjà, il avait mis en place une nouvelle organisation,
02:32joué sur les partenariats et autres.
02:35Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on constate ?
02:37C'est de la physique.
02:39Tout simplement, en dessous des 3 ou des 2 nanomètres,
02:42on ne peut pas aller plus loin.
02:44Sur la gravure des puces, et des CPU en particulier,
02:47on a énormément de mal.
02:49Et ça veut dire qu'il faut changer la manière de créer des processeurs.
02:54Ça, ça coûte très cher.
02:57Intel n'a plus la marge de manœuvre pour le faire.
03:01Et ça met en lumière le partenariat qu'ils viennent de créer avec AMD,
03:05parce que c'est pour discuter du futur des processeurs.
03:09C'est pas pour une alliance commerciale.
03:12C'est au fait, dans les labs, qu'est-ce que vous avez, et nous qu'est-ce qu'on a,
03:15pour pouvoir prolonger la vie de la loi de Moore,
03:19qui avait été créée par Intel,
03:21et dont on voit la fin estimée en 2030.
03:25Donc cette collaboration Intel-AMD,
03:27elle vous semble plutôt intelligente, surprenante ?
03:31Bien sûr, parce que sinon c'est la fin des CPU.
03:34Enfin, c'est la fin du processeur tel qu'on le connaît.
03:37Déjà depuis des années, les processeurs, en tout cas dans les serveurs,
03:42étaient délestés d'une partie des charges de travail qu'ils avaient,
03:47par des processeurs spécialisés.
03:49Alors on a eu les Data Processing Units,
03:52c'était pour les données, pour les réseaux,
03:55pour gérer les réseaux à l'intérieur du serveur.
03:59Et bientôt, on va l'avoir même sur les laptops,
04:01avec la touche qui va être consacrée à l'IA.
04:04Ça veut dire que les tâches qui étaient avant dévolues au CPU,
04:11vont passer par une GPU, une puce graphique,
04:14qui a l'avantage, elle, de travailler en parallèle.
04:17C'est-à-dire que toutes les tâches sont envoyées en parallèle vers le GPU,
04:22pour pouvoir les traiter plus rapidement.
04:24Ou là, on a un autre puissant qui s'appelle Nvidia.
04:26Voilà, qui profite de la baisse à la fois de puissance et de performance des CPU,
04:32qui ne sont plus suffisantes pour assurer ces tâches-là,
04:35et qui permet de traiter en parallèle des très très grosses charges,
04:41avec énormément de données, à une vitesse spectaculaire.
04:45Clairement, à part le pari d'IBM sur le quantique,
04:50on ne voit pas comment Intel et AMD vont s'en sortir sur la CPU.
04:55Il va falloir vraiment passer à autre chose,
04:57et la seule piste, entre guillemets, pensable, serait le quantique.
05:03Et la première crise aussi qu'a connue Intel,
05:06grande crise, c'est quand même les processeurs ARM,
05:09qui lui ont fait beaucoup de mal.
05:11Alors, je voulais vous faire réagir là-dessus,
05:13parce qu'il y a aussi eu une rumeur de rachat d'Intel par ARM.
05:17Alors, selon Bloomberg, Intel aurait immédiatement refermé la porte à cette option.
05:22Mais qu'est-ce que ça veut dire, en fait, de la manière dont le marché se redessine ?
05:28Et quel impact pour l'Europe ?
05:29Parce que, du coup, on apprend qu'Intel retarde la fabrication de ses méga-usines en Europe.
05:35Quel est l'impact sur le marché au niveau mondial, et pour l'Europe ?
05:39Donc, il y a deux points.
05:40Le premier point, c'est la miniaturisation des puces.
05:44C'est un marché qui est majeur,
05:46parce que plus un semi-conducteur va être miniature, plus il va être performant.
05:50Parce que, du coup, on peut y placer plus de transistors.
05:52Et puis, il y a moins d'effets joules, donc il va moins chauffer.
05:55Donc, c'est vraiment un enjeu central.
05:56Sur ce marché, on a un positionnement central de TCMC, le Taïwanais,
06:01d'entreprises sud-coréennes comme Samsung, et des États-Unis.
06:05Mais, grosso modo, c'est une prépondérance de l'Asie.
06:07Donc, effectivement, vous avez parlé d'ARM.
06:08C'est une entreprise qui vaut 159 milliards de dollars en bourse.
06:13C'est une filiale d'un géant japonais qui s'appelle Softbank.
06:17C'est un conglomérat.
06:18Et donc, effectivement, Intel a dit non.
06:20Parce que, justement, historiquement, Intel, c'était vraiment le mastodonte.
06:23Il est maintenant dépassé par ARM.
06:25Donc, il a dit non à ce rachat.
06:28Mais, effectivement, on voit bien les difficultés d'Intel.
06:30Et on voit bien qu'en Europe, il y a quand même des fleurons qui sont susceptibles d'absorber Intel.
06:35Parce qu'on comptait quand même un petit peu sur Intel pour la stratégie européenne,
06:38avec le chipset, notamment, et les investissements.
06:40Le problème du rachat, que ce soit par Qualcomm ou ARM,
06:42c'est que ce ne sont pas les mêmes architectures.
06:44Donc, Intel aura été obligé de changer totalement l'architecture de ses puces,
06:47pour correspondre à l'architecture ARM.
06:50L'architecture ARM, elle permet d'avoir des serveurs beaucoup plus concentrés,
06:56beaucoup plus petits.
06:58Et surtout, un problème que les puces Intel ont toujours eu du mal à résoudre,
07:02c'est la thermie, c'est la chaleur.
07:05Et aujourd'hui, quand vous avez des contraintes réglementaires,
07:10comme le CSRD, la volonté de se montrer comme étant un gentil acteur
07:15pour sauver la planète et que vous êtes dans l'informatique,
07:18alors que les data centers vont représenter entre 6 et 8% de la consommation électrique d'ici 2030,
07:26vous êtes obligé de penser à ARM, pour essayer de limiter les dégâts.
07:32Donc ça, c'est des constats, c'est quasiment de la physique.
07:38Et là-dessus, moins vous avez à sortir de l'air froid, chaud pour gérer les serveurs,
07:47et mieux c'est pour votre bilan carbone.
07:49C'est juste qu'il y a maintenant l'IA qui s'incruste plus en plus dans le secteur des semi-conducteurs.
07:53Il y a le patron d'OpenAI, Sam Altman, qui veut lever 7000 milliards de dollars
07:58sur les semi-conducteurs, qui a approché le gouvernement Emirati pour lever ses fonds
08:02pour faire cette production avec TCMC.
08:05Donc c'est un domaine qui épouse l'IA.
08:08Le boom de l'IA, ça devient maintenant un secteur central.
08:12Il faut absolument se positionner là-dessus.
08:14Vous avez signé un édito dans Atlantico sur ASML comme étant la seule réponse
08:19de l'Union Européenne face à Sikone Valley.
08:23ASML, c'est un fleuron néerlandais qui est spécialisé dans les gravures,
08:28ce qu'on appelle l'éditographie.
08:30C'est une technologie qui est essentielle aux puces miniatures,
08:34qu'utilise TCMC.
08:36Avec un contexte géopolitique compliqué entre les Etats-Unis et la Chine,
08:39les Etats-Unis ont interdit à ASML de livrer à la Chine.
08:42C'est une entreprise, c'est un fleuron néerlandais,
08:45qui produit du matériel extrêmement sensible et pointu pour les puces miniatures
08:50et qu'utilise TCMC.
08:52On vient de découvrir au regard des résultats qui ont été communiqués par ASML
08:58que finalement les tendances ne vont pas être aussi intéressantes qu'on l'imaginait
09:03sur ce marché des semi-conducteurs.
09:05Quand vous vous coupez d'un marché comme la Chine,
09:08qui connaît une croissance sur ce secteur informatique de 13% par an,
09:14évidemment il y a un impact sur la bottom line.
09:19De plus, ASML n'est pas le seul.
09:23Clairement, vous avez aussi l'allemand Infineon,
09:26vous avez quand même le franco-italien STMicroelectronics.
09:30C'est ce que j'allais dire, on n'en parle jamais d'STMicro.
09:32Qui sont toujours là et qui sont entre guillemets sur le marché
09:37à la neuvième et dixième position.
09:39Clairement, c'est un marché dominé par les Américains et les Asiatiques,
09:44Samsung le Coréen, TSMC le Taïwanais.
09:49Là-dessus, il n'y a pas de débat.
09:51Après, le problème, il est dans les investissements.
09:55Quand est-ce que l'Europe va combler le cap,
10:01c'est-à-dire fournir assez de moyens à ces acteurs-là
10:04de rattraper ces acteurs mondiaux ?
10:08Justement Bertrand, parce que le CHIPS Act, c'est exactement ça.
10:11C'est sortir des milliards pour investir sur ce secteur.
10:15Alors, on parle déjà d'un CHIPS Act version 2.
10:18Parce que les acteurs du secteur veulent déjà encore un peu plus.
10:22Parce que, entre guillemets, vu comment est le marché aujourd'hui,
10:29en économie, on connaît ça, ça s'appelle le gain marginal.
10:32Pour gagner un petit peu, il faut mettre beaucoup.
10:36Et l'Europe ne met pas assez.
10:39Effectivement, sur les semi-conducteurs,
10:41le coût est quand même exorbitant pour investir.
10:43Ce sont des technologies qui sont extrêmement avancées.
10:46Des fonderies, des usines avec des milliers de salariés,
10:48notamment des ouvriers qui sont dans des conditions souvent difficiles,
10:50en salle blanche toute la journée, debout, etc.
10:52C'est extrêmement compliqué.
10:53Et effectivement, sur le CHIPS Act,
10:55Thierry Breton, à l'époque, voulait investir 42 milliards d'euros.
11:00On sait qu'il y a des CHIPS Act partout, en Asie, aux Etats-Unis, etc.
11:03Donc, d'ici 2030, il voulait,
11:05parce qu'il n'est plus maintenant commissaire européen,
11:07il a été remplacé par Stéphane Séjourné, un proche du président de la République.
11:09Mais à l'époque, il voulait passer à 20%.
11:11Pas avec exactement le même portefeuille.
11:13Pas le même portefeuille, mais voilà.
11:14En tout cas, il n'est plus à la Commission européenne.
11:16Il voulait passer à 20% de la production mondiale,
11:19ce qui va être quand même très compliqué,
11:21parce que c'est un secteur qui est extrêmement compétitif.
11:23– Bertrand, là-dessus, comment vous voyez les choses se profiler,
11:27pour les mois qui viennent, en Europe ?
11:29– En Europe ? – Oui.
11:31– Qu'est-ce qu'on va faire face à ce décidement d'Intel ?
11:34– On voit que la zone qui était choisie,
11:41qui était le campus de Dresde,
11:43qui était de Global Fondrys,
11:45va continuer sur le rythme qu'il a actuellement.
11:51Clairement qu'il n'est pas forcément suffisant
11:53pour prendre des parts de marché.
11:55C'est un fondeur, Global Fondrys,
11:57on lui amène les plans de la puce, et il a fait.
12:01Après, le débat, il est autour des architectures,
12:05il est au débat autour, etc.
12:07Et là, l'Europe n'est pas si bien placée que ça.
12:09– Elle n'est pas présente, en fait.
12:10– Donc là-dessus, pour rattraper le retard,
12:12je vous dis, ça va demander des investissements très très importants,
12:16et pas à la hauteur...
12:18Et aujourd'hui, clairement, je ne les vois pas à la hauteur.
12:21– Le conflit, enfin en tout cas,
12:23la situation très tendue entre la Chine et les Etats-Unis,
12:26est-ce que ça peut peut-être profiter à l'Europe ?
12:28– Alors, moi je dis juste une chose.
12:30– Non, nous dit Bertrand.
12:31– Il y a deux chiffres.
12:32D'abord, le déficit commercial entre US, Chine,
12:35est de l'ordre de quelques dizaines de milliards de dollars.
12:37Le déficit commercial entre la Chine et l'UE,
12:39c'est 400 milliards de dollars.
12:41Donc on est extrêmement dépendant de la Chine.
12:43C'est pour ça que Ursula von der Leyen
12:46et la Commission européenne ont une stratégie
12:48de plus en plus agressive vis-à-vis de la Chine,
12:50parce qu'on a un déficit record vis-à-vis de la Chine.
12:52Il y a une dépendance, notamment technologique,
12:54vis-à-vis des composants chinois.
12:55On est quand même assez loin derrière la Chine, en Europe.
12:57– Et la situation à Taïwan ?
12:58– Oui, alors le conflit...
13:00La Chine revendique, du coup, la souveraineté sur Taïwan.
13:04– Vous pourriez réagir à ce que dit Bertrand.
13:06– La Chine, effectivement, revendique la souveraineté sur Taïwan.
13:10Taïwan qui contient un TCMC, un des leaders,
13:13ne serait-ce que le leader dans les puces miniatures.
13:15Donc, grosso modo, la géopolitique est parfaitement corrélée
13:19à ce secteur central.
13:21– Oui, Bertrand ?
13:22– Surtout, TSMC joue sur tous les tableaux.
13:26Ils ont aussi des usines en Chine.
13:28Ils ont tout fait pour qu'on appelle Taïwan l'île TSMC.
13:32– C'est ça.
13:33– Là-dessus, il n'y a pas de débat.
13:35Et ce pourquoi les Chinois montrent les dents,
13:40mais n'entrent pas directement à Taïwan,
13:44c'est parce qu'ils ont besoin de se préserver des liens avec TSMC.
13:50Je vous l'ai dit tout à l'heure,
13:53la croissance chinoise dans le secteur de l'informatique,
13:58c'est aux environs de 13% par an.
14:01Sur le conflit USA-Chine,
14:03je vois plutôt une attitude défensive des Américains,
14:06qui étaient habitués à dominer,
14:08et qui se font de plus en plus mordre les mollets.
14:13– Ce n'est pas du protectionnisme très classique finalement ?
14:17– Oui, très déguisé et très mercantile des Américains,
14:20comme d'habitude.
14:22Mais le problème étant que c'est une stratégie boomerang.
14:29Parce que pendant ce temps-là,
14:31les Chinois, ils ont des cerveaux,
14:33ils ont plein de petites mains,
14:35ils ont des tonnes de gens qui savent faire des composants.
14:39Et regarder en 4 ans depuis que les Américains ont interdit à Huawei,
14:44ont interdit les processeurs,
14:46ont interdit les procédés de gravure,
14:48ils l'ont développé eux-mêmes.
14:50Et maintenant, ce n'est pas forcément encore du niveau
14:53de ce que les Américains produisaient,
14:55mais ça n'est pas très loin.
14:57Et aujourd'hui, Huawei est de moins en moins dépendant
15:00d'Intel, AMD et des fournisseurs américains.
15:03– Ils ont leur propre processus.
15:05Ça arrive juste pour conclure.
15:07– Sur la Chine, deux points.
15:09La Chine a une balance commerciale extrêmement forte
15:11vis-à-vis de ses partenaires à l'échelle mondiale.
15:14Mais son talon d'achille dans la balance commerciale,
15:16c'est les semi-conducteurs.
15:18Parce qu'elle est quand même déficitaire
15:20sur la balance commerciale semi-conducteurs.
15:22En 2021, 278 milliards de dollars.
15:24D'où le fait qu'elle espionne un petit peu Taïwan,
15:26qu'elle essaie de débaucher des ingénieurs taïwanais de TCMC.
15:30Donc il y a une vraie rivalité sino-taïwanais
15:33sur le secteur des semi-conducteurs.
15:35– Merci beaucoup pour vos éclairages à tous les deux.
15:37Charaf Loumani et Bertrand Garay.
15:39Merci encore. – Merci à toi.

Recommandations