• il y a 21 heures
C’est une nouvelle qui fait grand bruit dans le monde de la tech : le géant des semi-conducteurs Intel aurait été approché par Qualcomm en vue d’un rachat. Un mouvement qui pourrait marquer un tournant décisif pour ce secteur déjà rythmé par une course à l’innovation et des tensions géopolitiques. Alors que l’Europe cherche à renforcer son autonomie grâce au Chips Act, on fait le point avec Bertrand Garé, le rédacteur en chef de l’Informaticien et Charaf Lahmoudi, consultant dans le secteur financier et conférencier.

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Transcription
00:00Alors on a eu beaucoup de rumeurs autour d'un rachat d'Intel, plus récemment on a appris la collaboration d'Intel avec AMD,
00:12quand même historique comme collaboration puisque ce sont deux concurrents majeurs sur le marché des puces pour le PC.
00:19On va aussi parler dans ce talk du règlement européen, le Chips Axe et puis de ce marché qui se tend tout particulièrement
00:27avec une annonce un petit peu prématurée de résultats du côté de ASML. On va décrypter tout ça avec mes invités aujourd'hui.
00:33Bertrand Garay, bonjour. Bonjour. Vous êtes le rédacteur en chef de l'informaticien qui appartient au groupe Ficat.
00:38Je précise que c'est aussi le propriétaire de BeSmart for Change qui nous diffuse.
00:42Et puis à côté de vous, Charaf Loumadi, vous êtes consultant dans le secteur financier, conférencier et puis spécialiste de ce secteur des puces
00:50avec un regard très géopolitique qui nous intéresse.
00:53Justement, je voulais d'abord vous faire réagir tous les deux sur le cas d'Intel avec ses rumeurs de rachat.
00:59On a parlé de Qualcomm qui l'aurait rapproché selon des informations du Wall Street Journal.
01:04Ça a été confirmé quand même par d'autres médias américains.
01:07Quels sont déjà vos regards, votre analyse sur ces rumeurs ?
01:12Effectivement, Intel, ça fait quand même un an que l'entreprise se porte mal.
01:16Si on regarde la valorisation boursière d'Intel, qui a été divisée par deux en une année,
01:20ça montre un petit peu la difficulté de ce mastodonte du secteur des semi-conducteurs.
01:24Il y a un cadre dirigeant qui a démissionné du conseil d'administration, LibreAton,
01:28et qui a dit en off qu'il y avait des problèmes sur la stratégie d'Intel.
01:32D'une part, le fait que ça n'épouse pas ce boom de l'IA qu'on observe en ce 21ème siècle.
01:38Il y a d'autre part aussi des difficultés en termes d'organisation.
01:42Il y a une organisation qui est complexe, avec des managers pas forcément extrêmement utiles.
01:46Ils seront contents de la prendre !
01:49Troisièmement, on a aussi une inversion au risque.
01:54Intel a supprimé 15 000 postes en 2024.
02:00On parle quand même d'un groupe fondé en 1968 à Santa Clara,
02:04qui a été le maître du monde dans le secteur informatique pendant des années.
02:08Là, c'est la plus grande crise qu'il traverse ?
02:11Tout à fait.
02:14Intel avait déjà connu une crise,
02:18d'ailleurs Pat Gelsinger était revenu à ce moment-là,
02:22où il fallait nettoyer les écuries d'Augeas.
02:26Déjà, il avait mis en place une nouvelle organisation,
02:32joué sur les partenariats et autres.
02:35Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on constate ?
02:37C'est de la physique.
02:39Tout simplement, en dessous des 3 ou des 2 nanomètres,
02:42on ne peut pas aller plus loin.
02:44Sur la gravure des puces, et des CPU en particulier,
02:47on a énormément de mal.
02:49Et ça veut dire qu'il faut changer la manière de créer des processeurs.
02:54Ça, ça coûte très cher.
02:57Intel n'a plus la marge de manœuvre pour le faire.
03:01Et ça met en lumière le partenariat qu'ils viennent de créer avec AMD,
03:05parce que c'est pour discuter du futur des processeurs.
03:09C'est pas pour une alliance commerciale.
03:12C'est au fait, dans les labs, qu'est-ce que vous avez, et nous qu'est-ce qu'on a,
03:15pour pouvoir prolonger la vie de la loi de Moore,
03:19qui avait été créée par Intel,
03:21et dont on voit la fin estimée en 2030.
03:25Donc cette collaboration Intel-AMD,
03:27elle vous semble plutôt intelligente, surprenante ?
03:31Bien sûr, parce que sinon c'est la fin des CPU.
03:34Enfin, c'est la fin du processeur tel qu'on le connaît.
03:37Déjà depuis des années, les processeurs, en tout cas dans les serveurs,
03:42étaient délestés d'une partie des charges de travail qu'ils avaient,
03:47par des processeurs spécialisés.
03:49Alors on a eu les Data Processing Units,
03:52c'était pour les données, pour les réseaux,
03:55pour gérer les réseaux à l'intérieur du serveur.
03:59Et bientôt, on va l'avoir même sur les laptops,
04:01avec la touche qui va être consacrée à l'IA.
04:04Ça veut dire que les tâches qui étaient avant dévolues au CPU,
04:11vont passer par une GPU, une puce graphique,
04:14qui a l'avantage, elle, de travailler en parallèle.
04:17C'est-à-dire que toutes les tâches sont envoyées en parallèle vers le GPU,
04:22pour pouvoir les traiter plus rapidement.
04:24Ou là, on a un autre puissant qui s'appelle Nvidia.
04:26Voilà, qui profite de la baisse à la fois de puissance et de performance des CPU,
04:32qui ne sont plus suffisantes pour assurer ces tâches-là,
04:35et qui permet de traiter en parallèle des très très grosses charges,
04:41avec énormément de données, à une vitesse spectaculaire.
04:45Clairement, à part le pari d'IBM sur le quantique,
04:50on ne voit pas comment Intel et AMD vont s'en sortir sur la CPU.
04:55Il va falloir vraiment passer à autre chose,
04:57et la seule piste, entre guillemets, pensable, serait le quantique.
05:03Et la première crise aussi qu'a connue Intel,
05:06grande crise, c'est quand même les processeurs ARM,
05:09qui lui ont fait beaucoup de mal.
05:11Alors, je voulais vous faire réagir là-dessus,
05:13parce qu'il y a aussi eu une rumeur de rachat d'Intel par ARM.
05:17Alors, selon Bloomberg, Intel aurait immédiatement refermé la porte à cette option.
05:22Mais qu'est-ce que ça veut dire, en fait, de la manière dont le marché se redessine ?
05:28Et quel impact pour l'Europe ?
05:29Parce que, du coup, on apprend qu'Intel retarde la fabrication de ses méga-usines en Europe.
05:35Quel est l'impact sur le marché au niveau mondial, et pour l'Europe ?
05:39Donc, il y a deux points.
05:40Le premier point, c'est la miniaturisation des puces.
05:44C'est un marché qui est majeur,
05:46parce que plus un semi-conducteur va être miniature, plus il va être performant.
05:50Parce que, du coup, on peut y placer plus de transistors.
05:52Et puis, il y a moins d'effets joules, donc il va moins chauffer.
05:55Donc, c'est vraiment un enjeu central.
05:56Sur ce marché, on a un positionnement central de TCMC, le Taïwanais,
06:01d'entreprises sud-coréennes comme Samsung, et des États-Unis.
06:05Mais, grosso modo, c'est une prépondérance de l'Asie.
06:07Donc, effectivement, vous avez parlé d'ARM.
06:08C'est une entreprise qui vaut 159 milliards de dollars en bourse.
06:13C'est une filiale d'un géant japonais qui s'appelle Softbank.
06:17C'est un conglomérat.
06:18Et donc, effectivement, Intel a dit non.
06:20Parce que, justement, historiquement, Intel, c'était vraiment le mastodonte.
06:23Il est maintenant dépassé par ARM.
06:25Donc, il a dit non à ce rachat.
06:28Mais, effectivement, on voit bien les difficultés d'Intel.
06:30Et on voit bien qu'en Europe, il y a quand même des fleurons qui sont susceptibles d'absorber Intel.
06:35Parce qu'on comptait quand même un petit peu sur Intel pour la stratégie européenne,
06:38avec le chipset, notamment, et les investissements.
06:40Le problème du rachat, que ce soit par Qualcomm ou ARM,
06:42c'est que ce ne sont pas les mêmes architectures.
06:44Donc, Intel aura été obligé de changer totalement l'architecture de ses puces,
06:47pour correspondre à l'architecture ARM.
06:50L'architecture ARM, elle permet d'avoir des serveurs beaucoup plus concentrés,
06:56beaucoup plus petits.
06:58Et surtout, un problème que les puces Intel ont toujours eu du mal à résoudre,
07:02c'est la thermie, c'est la chaleur.
07:05Et aujourd'hui, quand vous avez des contraintes réglementaires,
07:10comme le CSRD, la volonté de se montrer comme étant un gentil acteur
07:15pour sauver la planète et que vous êtes dans l'informatique,
07:18alors que les data centers vont représenter entre 6 et 8% de la consommation électrique d'ici 2030,
07:26vous êtes obligé de penser à ARM, pour essayer de limiter les dégâts.
07:32Donc ça, c'est des constats, c'est quasiment de la physique.
07:38Et là-dessus, moins vous avez à sortir de l'air froid, chaud pour gérer les serveurs,
07:47et mieux c'est pour votre bilan carbone.
07:49C'est juste qu'il y a maintenant l'IA qui s'incruste plus en plus dans le secteur des semi-conducteurs.
07:53Il y a le patron d'OpenAI, Sam Altman, qui veut lever 7000 milliards de dollars
07:58sur les semi-conducteurs, qui a approché le gouvernement Emirati pour lever ses fonds
08:02pour faire cette production avec TCMC.
08:05Donc c'est un domaine qui épouse l'IA.
08:08Le boom de l'IA, ça devient maintenant un secteur central.
08:12Il faut absolument se positionner là-dessus.
08:14Vous avez signé un édito dans Atlantico sur ASML comme étant la seule réponse
08:19de l'Union Européenne face à Sikone Valley.
08:23ASML, c'est un fleuron néerlandais qui est spécialisé dans les gravures,
08:28ce qu'on appelle l'éditographie.
08:30C'est une technologie qui est essentielle aux puces miniatures,
08:34qu'utilise TCMC.
08:36Avec un contexte géopolitique compliqué entre les Etats-Unis et la Chine,
08:39les Etats-Unis ont interdit à ASML de livrer à la Chine.
08:42C'est une entreprise, c'est un fleuron néerlandais,
08:45qui produit du matériel extrêmement sensible et pointu pour les puces miniatures
08:50et qu'utilise TCMC.
08:52On vient de découvrir au regard des résultats qui ont été communiqués par ASML
08:58que finalement les tendances ne vont pas être aussi intéressantes qu'on l'imaginait
09:03sur ce marché des semi-conducteurs.
09:05Quand vous vous coupez d'un marché comme la Chine,
09:08qui connaît une croissance sur ce secteur informatique de 13% par an,
09:14évidemment il y a un impact sur la bottom line.
09:19De plus, ASML n'est pas le seul.
09:23Clairement, vous avez aussi l'allemand Infineon,
09:26vous avez quand même le franco-italien STMicroelectronics.
09:30C'est ce que j'allais dire, on n'en parle jamais d'STMicro.
09:32Qui sont toujours là et qui sont entre guillemets sur le marché
09:37à la neuvième et dixième position.
09:39Clairement, c'est un marché dominé par les Américains et les Asiatiques,
09:44Samsung le Coréen, TSMC le Taïwanais.
09:49Là-dessus, il n'y a pas de débat.
09:51Après, le problème, il est dans les investissements.
09:55Quand est-ce que l'Europe va combler le cap,
10:01c'est-à-dire fournir assez de moyens à ces acteurs-là
10:04de rattraper ces acteurs mondiaux ?
10:08Justement Bertrand, parce que le CHIPS Act, c'est exactement ça.
10:11C'est sortir des milliards pour investir sur ce secteur.
10:15Alors, on parle déjà d'un CHIPS Act version 2.
10:18Parce que les acteurs du secteur veulent déjà encore un peu plus.
10:22Parce que, entre guillemets, vu comment est le marché aujourd'hui,
10:29en économie, on connaît ça, ça s'appelle le gain marginal.
10:32Pour gagner un petit peu, il faut mettre beaucoup.
10:36Et l'Europe ne met pas assez.
10:39Effectivement, sur les semi-conducteurs,
10:41le coût est quand même exorbitant pour investir.
10:43Ce sont des technologies qui sont extrêmement avancées.
10:46Des fonderies, des usines avec des milliers de salariés,
10:48notamment des ouvriers qui sont dans des conditions souvent difficiles,
10:50en salle blanche toute la journée, debout, etc.
10:52C'est extrêmement compliqué.
10:53Et effectivement, sur le CHIPS Act,
10:55Thierry Breton, à l'époque, voulait investir 42 milliards d'euros.
11:00On sait qu'il y a des CHIPS Act partout, en Asie, aux Etats-Unis, etc.
11:03Donc, d'ici 2030, il voulait,
11:05parce qu'il n'est plus maintenant commissaire européen,
11:07il a été remplacé par Stéphane Séjourné, un proche du président de la République.
11:09Mais à l'époque, il voulait passer à 20%.
11:11Pas avec exactement le même portefeuille.
11:13Pas le même portefeuille, mais voilà.
11:14En tout cas, il n'est plus à la Commission européenne.
11:16Il voulait passer à 20% de la production mondiale,
11:19ce qui va être quand même très compliqué,
11:21parce que c'est un secteur qui est extrêmement compétitif.
11:23– Bertrand, là-dessus, comment vous voyez les choses se profiler,
11:27pour les mois qui viennent, en Europe ?
11:29– En Europe ? – Oui.
11:31– Qu'est-ce qu'on va faire face à ce décidement d'Intel ?
11:34– On voit que la zone qui était choisie,
11:41qui était le campus de Dresde,
11:43qui était de Global Fondrys,
11:45va continuer sur le rythme qu'il a actuellement.
11:51Clairement qu'il n'est pas forcément suffisant
11:53pour prendre des parts de marché.
11:55C'est un fondeur, Global Fondrys,
11:57on lui amène les plans de la puce, et il a fait.
12:01Après, le débat, il est autour des architectures,
12:05il est au débat autour, etc.
12:07Et là, l'Europe n'est pas si bien placée que ça.
12:09– Elle n'est pas présente, en fait.
12:10– Donc là-dessus, pour rattraper le retard,
12:12je vous dis, ça va demander des investissements très très importants,
12:16et pas à la hauteur...
12:18Et aujourd'hui, clairement, je ne les vois pas à la hauteur.
12:21– Le conflit, enfin en tout cas,
12:23la situation très tendue entre la Chine et les Etats-Unis,
12:26est-ce que ça peut peut-être profiter à l'Europe ?
12:28– Alors, moi je dis juste une chose.
12:30– Non, nous dit Bertrand.
12:31– Il y a deux chiffres.
12:32D'abord, le déficit commercial entre US, Chine,
12:35est de l'ordre de quelques dizaines de milliards de dollars.
12:37Le déficit commercial entre la Chine et l'UE,
12:39c'est 400 milliards de dollars.
12:41Donc on est extrêmement dépendant de la Chine.
12:43C'est pour ça que Ursula von der Leyen
12:46et la Commission européenne ont une stratégie
12:48de plus en plus agressive vis-à-vis de la Chine,
12:50parce qu'on a un déficit record vis-à-vis de la Chine.
12:52Il y a une dépendance, notamment technologique,
12:54vis-à-vis des composants chinois.
12:55On est quand même assez loin derrière la Chine, en Europe.
12:57– Et la situation à Taïwan ?
12:58– Oui, alors le conflit...
13:00La Chine revendique, du coup, la souveraineté sur Taïwan.
13:04– Vous pourriez réagir à ce que dit Bertrand.
13:06– La Chine, effectivement, revendique la souveraineté sur Taïwan.
13:10Taïwan qui contient un TCMC, un des leaders,
13:13ne serait-ce que le leader dans les puces miniatures.
13:15Donc, grosso modo, la géopolitique est parfaitement corrélée
13:19à ce secteur central.
13:21– Oui, Bertrand ?
13:22– Surtout, TSMC joue sur tous les tableaux.
13:26Ils ont aussi des usines en Chine.
13:28Ils ont tout fait pour qu'on appelle Taïwan l'île TSMC.
13:32– C'est ça.
13:33– Là-dessus, il n'y a pas de débat.
13:35Et ce pourquoi les Chinois montrent les dents,
13:40mais n'entrent pas directement à Taïwan,
13:44c'est parce qu'ils ont besoin de se préserver des liens avec TSMC.
13:50Je vous l'ai dit tout à l'heure,
13:53la croissance chinoise dans le secteur de l'informatique,
13:58c'est aux environs de 13% par an.
14:01Sur le conflit USA-Chine,
14:03je vois plutôt une attitude défensive des Américains,
14:06qui étaient habitués à dominer,
14:08et qui se font de plus en plus mordre les mollets.
14:13– Ce n'est pas du protectionnisme très classique finalement ?
14:17– Oui, très déguisé et très mercantile des Américains,
14:20comme d'habitude.
14:22Mais le problème étant que c'est une stratégie boomerang.
14:29Parce que pendant ce temps-là,
14:31les Chinois, ils ont des cerveaux,
14:33ils ont plein de petites mains,
14:35ils ont des tonnes de gens qui savent faire des composants.
14:39Et regarder en 4 ans depuis que les Américains ont interdit à Huawei,
14:44ont interdit les processeurs,
14:46ont interdit les procédés de gravure,
14:48ils l'ont développé eux-mêmes.
14:50Et maintenant, ce n'est pas forcément encore du niveau
14:53de ce que les Américains produisaient,
14:55mais ça n'est pas très loin.
14:57Et aujourd'hui, Huawei est de moins en moins dépendant
15:00d'Intel, AMD et des fournisseurs américains.
15:03– Ils ont leur propre processus.
15:05Ça arrive juste pour conclure.
15:07– Sur la Chine, deux points.
15:09La Chine a une balance commerciale extrêmement forte
15:11vis-à-vis de ses partenaires à l'échelle mondiale.
15:14Mais son talon d'achille dans la balance commerciale,
15:16c'est les semi-conducteurs.
15:18Parce qu'elle est quand même déficitaire
15:20sur la balance commerciale semi-conducteurs.
15:22En 2021, 278 milliards de dollars.
15:24D'où le fait qu'elle espionne un petit peu Taïwan,
15:26qu'elle essaie de débaucher des ingénieurs taïwanais de TCMC.
15:30Donc il y a une vraie rivalité sino-taïwanais
15:33sur le secteur des semi-conducteurs.
15:35– Merci beaucoup pour vos éclairages à tous les deux.
15:37Charaf Loumani et Bertrand Garay.
15:39Merci encore. – Merci à toi.

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