• l’année dernière
Nommé officiellement le 28 août par le Conseil d’administration, Romain Bonenfant est désormais le nouveau directeur général de la Fédération Française des Télécoms. Après être passé par l’Arcep, puis la DGE du ministère de l’Economie et des Finances, c’est une nouvelle mission de taille qui l’attend. Les sujets forts au programme : la question du retour à 3 opérateurs sur le marché, l’arrêt du cuivre, le financement des réseaux européens par les GAFA, et le projet de loi pour sécuriser et réguler internet qui arrive à l’Assemblée nationale…

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Transcription
00:00 ...
00:05 -Grande interview de Romain Bonenfant.
00:08 Bonjour. Merci d'être avec nous dans Smartech.
00:10 Vous êtes le directeur général de la Fédération française
00:14 des télécoms depuis quelques jours,
00:16 puisque c'est le 28 août que le Conseil d'administration
00:19 a procédé à votre nomination.
00:21 Un mot sur la FF Télécom.
00:23 Vous représentez le secteur des télécoms,
00:25 les principaux opérateurs, les grands opérateurs,
00:28 à l'exception de Fri.
00:30 -La Fédération française des télécoms
00:32 est une association des opérateurs de communication électronique
00:35 dans toute leur diversité.
00:37 C'est des grands opérateurs commerciaux,
00:40 des opérateurs d'infrastructures, Orange, SFR, Buick Télécom,
00:43 mais aussi des opérateurs spécialisés entreprises,
00:46 comme Colt, Verizon, Odigo,
00:49 ou Ubwone, par exemple.
00:51 On représente vraiment les opérateurs
00:53 dans tout leur métier.
00:55 Et comme vous le remarquez,
00:56 Fri n'est pas membre de la FFT,
00:58 mais nous travaillons régulièrement avec Fri.
01:01 -C'est son côté trublillant.
01:03 J'ai noté que vous étiez passé à l'ARCEP
01:05 l'année du lancement de FriMobile.
01:07 Ca m'amène à cette question.
01:09 Partout, on se demande,
01:11 est-ce qu'on va repasser à un marché à trois ?
01:14 Trois grands opérateurs au lieu de quatre.
01:17 -La Fédération française des télécoms
01:19 n'est pas impliquée dans la question concurrentielle.
01:22 Je ne vais pas répondre directement à votre réponse.
01:25 La Fédération des télécoms,
01:27 avec un prisme assez large,
01:28 ce qu'on peut constater,
01:30 c'est qu'effectivement, depuis la libéralisation,
01:33 l'ouverture à la concurrence,
01:35 qui a commencé globalement en 98 et après,
01:37 aujourd'hui, le monde a changé.
01:39 On a des opérateurs qui représentent aujourd'hui
01:42 40 % de l'économie numérique française,
01:45 mais qui pourtant représentent peut-être
01:47 beaucoup plus en termes d'attention réglementaire,
01:50 de régulation, d'impôts.
01:53 On a 40 % de l'économie numérique française en termes de valeur,
01:56 mais 80 % des impôts et des taxes de l'économie numérique
01:59 sont payés par les opérateurs.
02:01 -Ce qui vous amène à certaines démarches dont on va parler.
02:05 Pour vous présenter plus précisément,
02:07 vous êtes ingénieur général d'Émine,
02:09 vous êtes passé par la Commission européenne,
02:12 les services du Premier ministre,
02:14 le ministère de l'Économie et des Finances,
02:17 je l'ai dit également à l'ARSEC,
02:19 vous avez exercé de nombreuses fonctions diverses
02:22 et privées également, en lien avec les sujets de régulation,
02:25 mais également les questions de politique industrielle,
02:28 de soutien à l'innovation.
02:30 Vous êtes au coeur d'une rentrée très importante
02:33 pour le secteur des télécoms.
02:35 On va commencer avec l'arrêt du cuivre, la fin du cuivre.
02:38 Tous les Français vont être déconnectés
02:41 de la paire du cuivre, du réseau historique de téléphones
02:44 et de l'Internet par la DSL.
02:46 L'enjeu, c'est de les raccorder à la fibre optique.
02:49 C'est un projet qui avance assez vite,
02:51 mais qui rencontre quelques problèmes sur le terrain.
02:54 Tout à fait. D'abord, le déploiement de la fibre en France
02:58 est un succès. Il faut commencer par là.
03:00 Si on regarde par rapport au déploiement du réseau téléphonique
03:04 au réseau de cuivre, le déploiement de la fibre en France
03:07 est fait de manière très rapide.
03:09 Aujourd'hui, 80 % des logements ou locaux à usage professionnel
03:13 sont raccordables. On peut y installer la fibre.
03:16 Ce qui fait de la France le 1er pays en Europe,
03:18 le 1er pays fibré en Europe.
03:20 Si on regarde un déploiement équivalent,
03:23 on était sur une trentaine d'années sur le réseau ferré.
03:26 C'est le plus grand chantier d'infrastructure du pays
03:29 qui s'est déroulé de manière incroyable en termes de vitesse.
03:33 On constate un certain nombre de difficultés
03:35 qui sont localisées sur les processus opérationnels de la fibre.
03:39 On a un certain nombre de réseaux qui ont été construits
03:42 avant la réglementation, qui avaient des processus atypiques.
03:46 Des plans de reprise ont été demandé.
03:48 -La fibre optique a été posée il y a quoi ? 10 ans ?
03:51 -Il y a une concentration de problèmes
03:54 sur un certain nombre de réseaux localisés.
03:56 Après, il y a une question plus générale
03:59 d'organisation des processus opérationnels sur la fibre.
04:02 À la différence du cuivre, où il y avait un opérateur
04:05 d'infrastructure, l'opérateur historique France Télécom,
04:09 sur la fibre, on a une variété d'opérateurs
04:11 qui doivent communiquer avec des opérateurs commerciaux.
04:15 Ca nécessite beaucoup d'interactions,
04:17 entre ces opérateurs commerciaux et ces opérateurs d'infrastructure.
04:21 Ces processus opérationnels sont fiabilisés.
04:24 Les opérateurs, en lien avec la Fédération française des Télécoms,
04:28 ont présenté, il y a un an, un plan pour améliorer la qualité
04:31 sur la fibre. Ca passe par de la certification
04:34 des intervenants, des sous-traitants, des opérateurs,
04:37 la limitation des sous-traitants à 2 rangs,
04:40 des sous-traitants, des sous-traitants,
04:42 mais pas au-delà, des échanges d'informations renforcés
04:46 où l'opérateur est venu intervenir dans un point de utilisation,
04:49 un point de réseau, et est capable de faire des corrélations,
04:53 des comptes d'intervention avec des photos.
04:55 L'échange d'informations au coeur des processus
04:58 industriels de la fibre qui se déploient.
05:01 -Oui, utiliser les outils de communication
05:03 dans votre industrie. -Tout à fait.
05:05 -Autre sujet majeur que vous portez
05:08 au sein de la Fédération française des Télécoms,
05:11 c'est cette demande de cofinancement
05:13 des réseaux européens par les GAFA.
05:15 Quand on dit les GAFA, on s'adresse à qui ?
05:17 Google, Meta, Netflix ?
05:20 -La réflexion provient d'un constat très factuel.
05:23 On constate aujourd'hui sur les réseaux,
05:25 et je pense que c'est homogène dans l'ensemble des pays,
05:29 qu'on a un très petit nombre de fournisseurs,
05:31 qui globalement concentrent plus de 50 % du trafic.
05:34 Ca va varier en regardant les réseaux mobiles, les réseaux fixes,
05:38 mais globalement, on retrouve les noms que vous avez cités.
05:41 Ces grands fournisseurs de services de l'Internet
05:44 n'ont pas le même statut que les autres.
05:47 Ce sont des opérateurs qui, par leurs actions individuelles,
05:50 peuvent avoir un effet direct sur le trafic constaté
05:53 sur les réseaux des opérateurs,
05:55 et donc sur les investissements des opérateurs.
05:57 Ces entreprises ne participent pas au financement des réseaux.
06:01 -Vous avez des accords de peering ?
06:03 -Il y a des accords de peering,
06:04 mais pas de normalisation de ces accords.
06:07 La réflexion, c'est de constater qu'aujourd'hui,
06:10 la charge du financement de ces réseaux,
06:12 et du très haut débit mobile avec la 5G,
06:14 pèse essentiellement sur les opérateurs télécoms.
06:17 Les opérateurs télécoms ont dépensé, l'an dernier,
06:20 plus de 14 milliards d'euros en investissement dans les réseaux.
06:24 L'idée, c'est de faire participer
06:26 ces grands fournisseurs de services au financement des réseaux.
06:30 Il y a un autre aspect de la question,
06:32 qui est la dimension environnementale.
06:34 Quand on regarde l'empreinte du numérique,
06:36 c'est globalement ce qui est lié au matériel,
06:39 c'est-à-dire la construction des équipements de réseau,
06:42 l'énergie qu'on va utiliser dans les réseaux.
06:44 On a toujours l'impression que le "transfit"
06:47 est gratuit d'un point de vue environnemental,
06:49 car ce qui pèse le plus, c'est l'équipement.
06:52 En France, notre électricité est décarbonée,
06:54 donc la part relative de l'équipement
06:56 est encore plus importante.
06:58 Néanmoins, on a cette dynamique avec les fournisseurs de services
07:02 qui amènent toujours plus de débit sur les réseaux,
07:04 qui font qu'on doit monter en gamme les réseaux,
07:07 les équipements, pour les redimensionner,
07:10 et sans participation directe de leur part.
07:12 Il y a certains accords de prix, mais globalement...
07:15 -C'en est où, au niveau des discussions,
07:17 sur ce sujet du fair-sharing ?
07:19 -Effectivement, le commissaire breton a engagé cette discussion,
07:22 et une consultation publique a été lancée
07:25 par la commission au printemps de cette année.
07:27 On en attend les résultats sur, globalement,
07:30 l'avenir de ce cadre de réduction des décoms,
07:32 et notamment cette partie fair-share.
07:34 -On l'attend pour quoi ? Pour quand ? La fin de l'année ?
07:37 -On l'attend pour les prochaines semaines.
07:40 -Très bien.
07:41 C'est d'autant plus important, ce qui se passe,
07:45 c'est que ces grandes plateformes du numérique
07:47 ne se contentent plus de faire leur métier
07:50 de diffuseurs de contenu.
07:52 Ils viennent aussi marcher sur les plates-bandes
07:54 des métiers des opérateurs.
07:56 On les voit tirer des câbles transatlantiques.
07:59 Ils sont en train de vous pousser aussi sur vos modèles,
08:02 de changer un peu la donne et la concurrence.
08:04 -Ils interviennent sur des segments spécialisés.
08:07 Il reste un métier d'opérateur qui est vraiment très spécifique
08:11 et qui est aussi, et je souhaite insister là-dessus,
08:14 des métiers qui sont extrêmement intéressants,
08:16 qui sont peut-être moins bien connus, notamment des jeunes.
08:20 Quand on pense aux champions du numérique,
08:22 on a tendance à penser aux GAFA,
08:24 pas aux opérateurs de communication électronique.
08:27 En France, on a toujours cette tentation
08:29 de vouloir faire le Google européen,
08:31 l'Open AI européen, etc.
08:33 On achète des champions du numérique en France.
08:36 C'est les opérateurs télécom,
08:37 4 opérateurs avec une assise française
08:40 et des métiers qui sont tout à fait innovants,
08:42 qui vont utiliser de l'intelligence artificielle
08:45 pour la relation client ou l'optimisation des réseaux,
08:48 de la cybersécurité, du logiciel avec la virtualisation des réseaux,
08:52 la 5G, etc.
08:53 Plein de choses sur lesquelles la FFT travaille.
08:56 -Vous avez raison de le rappeler.
08:58 Cet autre sujet qui nous intéresse en France,
09:00 c'est le projet de loi porté par le ministre Jean-Noël Barraud
09:04 pour sécuriser et réguler Internet,
09:06 qui va finalement avoir un impact assez important
09:10 aussi sur votre activité.
09:11 On a notamment le filtre anti-arnaque
09:14 dont vous allez être partie prenante.
09:17 Sur quoi vous travaillez ?
09:18 Qu'est-ce que ça va demander comme investissement ?
09:21 -De manière générale, les opérateurs télécom
09:24 sont des partenaires des autorités publiques
09:27 pour promouvoir un Internet responsable.
09:29 Eux-mêmes, ici, indépendamment de l'activité législative,
09:33 ont des actions dans le domaine,
09:35 que ce soit pour la lutte contre la fraude,
09:37 que ce soit des filtres de contrôle parental
09:40 à disposition des familles.
09:42 La Fédération française des télécoms
09:44 est également active dans ce domaine.
09:46 Nous éditons un guide à destination des parents
09:49 pour accompagner les enfants sur Internet.
09:51 La FFT, globalement, ses membres se retrouvent
09:54 dans les objectifs de ce projet de loi.
09:56 Ce projet de loi comporte un certain nombre de dispositions
09:59 qui concernent les opérateurs télécom,
10:02 qui sont des acteurs anti-arnaques.
10:03 -Ou le blocage de sites pornographiques,
10:06 s'ils n'appliquent pas la reconnaissance,
10:08 l'identification de l'âge.
10:10 -C'est ce qu'il y a aujourd'hui.
10:12 Tout ça est possible pour les opérateurs.
10:14 La question est plus technique, de savoir comment on le fait,
10:17 dans quel délai, avec quels moyens,
10:19 et également la partie coût associée.
10:22 -On devrait avoir des réponses sur comment on le fait,
10:25 sur toute cette partie technique.
10:27 -Tout à fait. Le diable est dans le détail.
10:29 -C'est dans le processus législatif qui est en cours.
10:32 -Alors, à propos de ces processus législatifs
10:35 et, plus globalement, de la régulation,
10:37 on entend aussi beaucoup cette inquiétude
10:40 de la part du marché en Europe de surrégulation européenne.
10:45 -De manière générale, c'est vrai qu'on voit
10:48 que le marché européen, par exemple,
10:50 est très fragmenté, si on regarde par rapport au marché américain.
10:54 Si on se donne une certaine taille,
10:56 on a à peu près une quarantaine d'opérateurs mobiles
10:59 en Europe, comparé à à peu près 3, 4, 5,
11:02 suivant comment on compte, aux Etats-Unis,
11:04 et puis une législation spécifique aux opérateurs télécoms.
11:08 Ca rejoint ce que je disais au début,
11:10 le fait que l'attention réglementaire,
11:12 historiquement, est liée à la libéralisation.
11:15 Il reste des questions concurrentielles
11:17 sur laquelle la Fédération française des télécoms
11:20 n'intervient pas.
11:21 Il y a des choses spécifiques aux télécoms,
11:23 mais il faut avoir une vision plus large
11:26 de la régulation du numérique.
11:28 On a parlé du projet de loi "Sécuriser et réguler
11:30 l'espace numérique", qui touche bien les services.
11:33 On a, au niveau européen,
11:35 le DSA, le Digital Service Act,
11:38 et le DMA, le Digital Market Act.
11:40 On voit que le rééquilibrage est engagé,
11:43 mais l'équilibre n'est pas là.
11:44 -On en est loin, encore.
11:46 Il y a cette info qui est tombée
11:49 au moment de la keynote Apple,
11:51 la présentation de son nouvel iPhone,
11:53 cette information qui est venue de l'ANFR,
11:56 la vigie, on va dire, sur l'émission d'onde
11:59 des smartphones, qui a demandé à Apple
12:02 de procéder au retrait de la vente des iPhone 12
12:05 parce qu'ils dépassaient les seuils recommandés
12:08 par l'ANFR.
12:09 Apple ne vend plus son smartphone directement,
12:13 mais en revanche, on a encore un marché,
12:16 l'iPhone 12, en France.
12:18 Qu'est-ce que ça veut dire pour les opérateurs télécoms ?
12:21 Comment allez-vous organiser si on doit procéder
12:24 au retrait total, par exemple, de ce modèle ?
12:27 -Aujourd'hui, on est dans une situation
12:29 un peu intermédiaire, où l'ANFR a demandé
12:31 un lever temporaire de la commercialisation.
12:34 Ca concerne les opérateurs qui peuvent vendre des smartphones.
12:38 Les opérateurs se sont organisés et s'organisent
12:40 pour cesser de manière temporaire
12:42 cette commercialisation, sur les canaux physiques,
12:45 en boutique, mais également en ligne.
12:47 La question, maintenant, chez Apple,
12:50 pour savoir quelle va être sa réaction,
12:52 c'est un début de bras de fer. -Ils contestent.
12:55 -Mais les options sont, effectivement,
12:57 que Apple, par exemple, fasse une mise à jour logicielle,
13:00 comme ça a été fait dans d'autres cas,
13:02 pour revenir dans les normes,
13:04 ou bien décide d'un retrait sur le marché.
13:07 -Bon, je vous propose qu'on passe, Romain Bonenfant,
13:10 à l'interview express.
13:11 On va peut-être repasser certains des sujets
13:14 qu'on a vus ensemble, mais avec des questions binaires.
13:17 Alors, oui ou non, vous allez faire le ménage
13:20 et mettre fin, enfin, aux problèmes
13:22 sur les raccordements en fibre optique ?
13:24 -Oui, définitivement.
13:25 Il est clair que les opérateurs sont engagés,
13:28 c'est leur intérêt.
13:29 Les premiers pénalisés, bien évidemment,
13:31 sont les clients.
13:33 Mais, à la fin, un client mécontent,
13:35 c'est un problème pour un opérateur.
13:37 Les opérateurs sont engagés
13:39 pour améliorer les processus fibres.
13:41 Néanmoins, il faut regarder le marché
13:43 de manière un peu plus large,
13:45 et rappeler qu'il y a quand même pas mal de raccordements,
13:48 il y a une majorité de raccordements fibre
13:50 qui se déroulent sans problème.
13:52 -Pour ou contre rester à 4 opérateurs en France ?
13:55 -Je ne peux pas me prononcer,
13:57 ce n'est pas un sujet sur lequel la Fédération intervient.
14:00 -Vrai ou faux, on peut totalement décarboner
14:03 l'industrie des télécoms ?
14:05 -Partiellement vrai, parce qu'on est engagé
14:08 dans une démarche de responsabilité,
14:11 les opérateurs, notamment, se sont engagés
14:13 avec la Fédération française,
14:15 les principaux opérateurs
14:17 de la Fédération française des télécoms,
14:19 fin 2021, dans une charte pour le numérique durable,
14:22 où les opérateurs ont pris l'engagement
14:24 de parvenir à la neutralité carbone
14:26 en scope 1, leur propre émission,
14:28 et en scope 2, l'énergie qu'ils utilisent,
14:31 à horizon 2040.
14:32 C'est un objectif déjà extrêmement ambitieux,
14:35 plus ambitieux que l'objectif européen,
14:37 et nous, FFT, publions des indicateurs
14:39 en lien avec cette charte.
14:41 -Provocation encore.
14:42 J'aime ou j'aime pas les GAFA ?
14:44 -Je pense que la question
14:46 est, si je peux me permettre,
14:48 pas tout à fait bien posée.
14:49 -C'est très binaire, vous l'accordez.
14:52 -Je vais sortir de cette binarité,
14:54 vous me la montrez.
14:55 Les GAFA sont des acteurs essentiels
14:57 de l'Internet, bien évidemment,
14:59 des services qui sont utilisés et transmis
15:02 sur les réseaux des opérateurs télécoms.
15:04 Il faut que ce partenariat soit équilibré,
15:07 et c'est ça, notre rôle,
15:08 ou l'action qu'on mène à la Fédération française
15:11 des télécoms, sur la question du fair share.
15:14 -C'est mieux, ou c'était mieux avant Starlink ?
15:17 -Starlink, c'est un service de satellite.
15:22 Dans les télécoms, il y a toujours eu
15:24 l'utilisation d'une forme de mix technologique.
15:27 Ce sont des services, et encore une fois,
15:30 on ne prononce pas sur les services individuels,
15:32 certains membres fournissent des services par satellite.
15:36 La France a quand même fait résolument
15:38 le choix de la fibre optique.
15:40 On a parlé de ce très grand chantier,
15:42 qui a atteint une couverture extrêmement importante
15:45 au niveau français.
15:46 On peut aller plus loin.
15:48 Le gouvernement a des objectifs plus ambitieux
15:51 à horizon fin 2025.
15:52 Il y a encore un certain nombre d'obstacles à lever,
15:55 parce qu'on va arriver sur des raccordements
15:58 beaucoup plus difficiles,
15:59 où on arrive dans des zones sans génie civil,
16:02 où il va falloir rentrer dans des zones
16:04 sans accords, etc.
16:05 On va supprimer ces obstacles,
16:07 mais l'objectif cible, c'est ce réseau fibre.
16:10 -Merci de vous être prêté au jeu.
16:12 Romain Bonenfant, directeur général
16:14 de la Fédération française des télécoms,
16:17 était avec nous. Merci encore.
16:19 On passe au rendez-vous dans Smartech.

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