Le maire du Bourget accusé d’avoir ouvert clandestinement la piscine pour des femmes en burkini

Sud Radio

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Transcript

00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin. — 8h23. On en parle avec vous, Benjamin Aiglaise.

00:08Le maire du Bourget... Le Bourget, c'est en Seine-Saint-Denis, est accusé d'avoir ouvert clandestinement... Enfin clandestinement,

00:16à des horaires particuliers... Parce que le mot « clandestin »... À des horaires particuliers la piscine municipale pour des femmes en Burkini.

00:24Là où c'est un peu clandestin, c'est que ce dimanche 6 octobre, cette piscine municipale, elle était fermée pour des raisons sanitaires.

00:32Alors officiellement, le niveau de chlore était trop élevé. Sauf que ce jour-là, dans l'après-midi... Il faut croire que oui.

00:39Dans l'après-midi, donc ce dimanche 6 octobre, une association a eu accès à cette piscine pour un créneau où le port du Burkini

00:47était autorisé en contradiction avec le règlement intérieur de la piscine. Aucun maître nageur présent. Par ailleurs, le maire d'Hiver-Droite

00:53du Bourget, Jean-Baptiste Borsali, avait validé cette baignade. Il affirme qu'elle était organisée dans les règles et ce, dans le cadre

01:00d'Octobre-Rose. C'est ce qu'il dit à la campagne annuelle pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein.

01:04— Oui. — Pardon, là. J'ai pas bien compris le lien entre le Burkini et le cancer du sein. Mais bon... Non mais...

01:10— Et pas parce que la signe rose se voit bien sur le Burkini noir. — Ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est qu'elle montre

01:17au cas où d'aucuns auraient des doutes ou des illusions que les accommodements déraisonnables, c'est le fait de tout le monde et que les gens

01:26de droite ne sont pas là-dessus, les maires de droite ne sont pas là-dessus plus... — Plus exemplaires ou différents, mais après...

01:34— Après, moi, je suis extrêmement partagée. C'était pas en public. C'était une journée spéciale. Après, le problème, c'est est-ce qu'on met le doigt...

01:43Je sais combien de femmes. Je n'en sais rien. C'est dans un endroit clos. Je trouve un peu dégueulasse, d'ailleurs, de leur donner la piscine

01:51alors qu'elle est sur Chloré. Enfin ça me paraît complètement dingue, avec en plus de ça pas de maître nageur de surveillance.

01:56— Alors certains disent que c'était... Voilà, c'était juste pour dire... — Oui, que c'est un prétexte. D'accord. Écoutez, moi, j'en sais rien.

02:02Je sais les polémiques qu'il y a eu avec Martine Aubry il y a des années à Lille, souvenez-vous, avec les maires réservés.

02:07Et vous aviez raison à Grenoble. Cette affaire de Burkini, c'est comme la baïa. Me paraît disproportionnée. En revanche, là où je vais tomber d'accord avec Elisabeth,

02:17je pense qu'on ne peut pas mettre ce genre de doigt dans l'engrenage. Voilà, c'est ça. Ce qui me gêne surtout dans cette affaire, si ça reste une fois par an

02:25ou je ne sais pas, de façon... Mais non ! Mais elles ont le droit de se baigner si elles veulent se baigner qu'en Burkini dans un établissement municipal.

02:31A partir de... Non, il n'y a personne ! Ah bah si ! Ah bah si ! Je suis désolé. Est-ce qu'on pourrait se baigner nus ? Est-ce qu'on pourrait se baigner nus ?

02:38— D'abord, premièrement... — Imaginons, ça existe, non ? — Est-ce que je peux quand même répondre à Françoise ? — Oui, vas-y, réponds.

02:43— Si c'était vraiment une question religieuse de pudeur, etc., je vois pas l'intérêt du Burkini quand c'est entre femmes. Pour commencer, c'est quand même assez...

02:49— Non mais ça, c'est toi qui juges. Ça, c'est toi qui juges. — Mais enfin... Françoise, d'accord, je veux bien que 2 et 2 font 5.

02:56Quand des femmes mettent le voile, c'est pour le regard des hommes. Quand elles se mettent un Burkini entre elles, c'est pour faire de la provoque.

03:02Et quand on aura accepté le Burkini, on devra accepter le hijab dans le foot, puis ceci, puis cela. Rappelons tout simplement à ces jeunes femmes,

03:11d'abord que dans des pays musulmans, majoritairement musulmans, ceci est souvent interdit, et deuxièmement que la France n'est pas un pays majoritairement musulman

03:21où les mœurs islamiques doivent s'étaler partout, ni d'ailleurs d'autres choses. Je suis navrée. Je suis navrée. En plus, les frères musulmans nous testent en permanence

03:33un jour sur ceci, un jour sur cela. Pourquoi envoyer des femmes dans une piscine fermée en Burkini ? C'est du foutage de vieux.

03:40— Tant qu'elles sont entre elles... — Excuse-moi. Elles n'ont pas besoin du Burkini. C'est que je... — Non mais Élisabeth, moi, ça, c'est...

03:45Écoute, moi, je vous adore, Élisabeth. Franchement, mais ça, c'est vos jugements. Qu'est-ce que vous décidez ? Qu'est-ce que vous pensez ? Est-ce que vous pensez

03:51que toutes les femmes ont envie forcément de se montrer à d'autres femmes ? Enfin je comprends pas du tout. Mais c'est vos jugements.

03:58Ça, c'est vos jugements de valeur. C'est pas recevable. — Donc si je veux aller me baigner en jean, j'ai qu'à aller me baigner en jean,

04:03parce que je veux pas montrer au dos. — Non mais c'est parce que... Mais arrêtez. Ça, c'est de la rhétorique. Il y a des règlements à faire.

04:09— Non, écoutez. Là, c'est un cas particulier. C'est une journée particulière. Ces femmes étaient entre elles. Elles ont voulu se baigner en Burkini par pudeur.

04:18Ça ne regarde pas. On n'est pas là pour... Mais on n'est pas là pour sonder les cœurs et les mains et les consciences. C'est une fois.

04:24— C'est marrant que tu refuses de voir que des femmes entre elles... Tu sais quand même, t'as déjà parlé à des femmes qui mettent le voile.

04:31C'est pour le regard des hommes. Donc tu refuses de voir que des femmes entre elles, si elles mettent le Burkini, ça n'est pas pour des raisons de pudeur.

04:39— Mais tu n'en sais rien ! Mais tu n'en sais rien ! Mais c'est-à-dire que c'est incroyable ! Tu fais... J'ai même le discuter, parce qu'il n'y a pas de logique.

04:46Mais s'il y a une logique dans ce que je dis... — Mesdames, vous avez pu, l'une et l'autre, développer vos arguments.

04:53Eh bien on va laisser les auditeurs penser ce qu'ils ont envie de penser. 0,826, 300, 300. Et nous allons passer dans un instant,

05:01après les titres de Laurie Leclerc, à Maude Bréjon, porte-parole du gouvernement. J'ai eu plein de questions.

05:07— Ola ! Ola ! — C'est-à-dire qu'on va la cuisiner, j'espère. — Eh bien on va poser une question pour savoir ce que veut le gouvernement

05:15et ce que va décider le gouvernement. Les titres de l'actualité de Laurie Leclerc.

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