Avec Louise El Yafi , avocate franco-libanaise et ateur de "La femme est un islamiste comme les autres" éd. Cerf
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NewsTranscription
00:00de face à face.
00:03La femme est un islamisme comme les autres. Non, non, c'est absolument pas un
00:07nouveau manifeste féminin.
00:09C'est autre chose, c'est une enquête, c'est une enquête passionnante.
00:13C'est une enquête sur ce qui s'est passé, ce qui se passe encore.
00:17Est-ce que en islamisme radical ou en islamisme politique,
00:22la femme est elle aussi, comme disait Aragon, l'avenir de l'homme ?
00:26On en parle tout de suite.
00:30Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:35Eh bien, écoutez ceci.
00:37Deux témoignages qui sont collés, deux témoignages sonores.
00:41L'un qui date de 2020, c'est un reportage d'une agence AFP
00:46dans un camp de Syrie.
00:48Et l'autre qui date de 31 mars 2021, toujours dans un camp de Syrie
00:53où sont actuellement détenues des femmes, des femmes qui ont participé à
00:59l'aventure de Daesh.
01:02Écoutez d'abord.
01:04Excusez-moi, il y a des gens qui ont voulu aller vivre une aventure,
01:09je ne sais pas moi, en Inde.
01:10Ils sont revenus, non ?
01:11Après leur aventure, elle était bien, elle n'était pas bien.
01:14Ils sont revenus.
01:15Et nous, on est venus ici, on a vu des trucs bien, des trucs pas bien.
01:20Voilà, on a fait une aventure.
01:24Ce n'était pas top.
01:25On peut en venir, c'est tout.
01:26On veut rentrer dans nos pays, on veut rentrer chez nous.
01:29Vive la France !
01:30Non mais vous savez qui tu es ?
01:31Elles avaient rejoint les rangs de l'État islamique et sont depuis retenues
01:35dans des camps kurdes dans le nord-est de la Syrie.
01:39Plus de 80 femmes françaises et avec elles 200 enfants
01:43se retrouvent aujourd'hui prisonnières derrière ces grilles
01:46dans des conditions sanitaires jugées déplorables.
01:50Ces femmes espèrent retourner chez elles en France
01:53où ont déjà été rapatriées 35 enfants, pour la plupart des orphelins.
01:57Mais Paris estime que les adultes doivent être jugés sur place,
02:00ce que contestent des avocats et universitaires français.
02:04Ils viennent de saisir la Cour pénale internationale.
02:06Voilà, effectivement, vous avez entendu.
02:09Donc ces femmes qui étaient parties pour des raisons diverses et variées
02:13rejoindre soit un mari, soit une personne rencontrée sur Internet.
02:20Et on va en parler parce que c'est le sujet du livre de Louise Eliafy
02:24qui vient de paraître aux éditions du Serre.
02:26Louise Eliafy, vous êtes avocate et vous écrivez,
02:30ce qui n'est pas une mauvaise chose.
02:32Et vous avez fait une enquête de deux ans, deux ans et demi,
02:34justement sur le rôle des femmes dans l'islam politique,
02:39dans l'islamisme, dans la radicalisation, dans le terrorisme,
02:41dans tout ce qui s'est passé depuis des années avec Daesh,
02:45l'État islamique et autres.
02:47Et vous avez retiré quand même un certain nombre d'enseignements
02:50parce qu'on a l'habitude de dire oui, les terroristes ce sont les hommes,
02:54les massacreurs ce sont les hommes,
02:57ceux qui en plus pratiquent l'extrémisme radical ce sont les hommes.
03:02Et vous vous dites non, non, pas du tout, c'est beaucoup plus compliqué que ça.
03:06Exactement, c'est même une question d'égalité.
03:09D'où le choix de ce titre, la femme est un islamiste comme les autres,
03:12la femme est un islamiste comme un homme,
03:14la femme peut être aussi radicale qu'un homme,
03:16au-delà même de la seule question de l'islamisme.
03:19En fait, le déclic en France, il se fait en 2016.
03:23En 2016, il y a cet événement que, par ailleurs,
03:25pas mal de gens ont oublié finalement,
03:27alors même que c'était quelque chose de très emblématique,
03:30c'est qu'en 2016, vous avez ce commando féminin,
03:33c'est-à-dire qui est constitué de quatre jeunes femmes
03:36qui se connaissaient depuis à peine quelques semaines sur les réseaux sociaux
03:40et qui se disent, et si on allait faire exploser une voiture aux abords de Notre-Dame ?
03:44Heureusement, elles ne sont pas très bien entraînées.
03:46Aux abords de la cathédrale, tout près de la cathédrale.
03:48Les dégâts allaient être quand même assez énormes, humainement parlant.
03:52Heureusement, très mal entraînées, elles confondent essence et diesel.
03:56Il y en a un qui brûle plus facilement que l'autre, heureusement, elles confondent.
03:59Le fait est qu'elles se retrouvent devant le juge
04:02et tout d'un coup, on se dit, mais mince, on a manqué quelque chose.
04:05Et en fait, de quoi est-ce qu'on se rend compte ?
04:07En tout cas, moi, c'est mes conclusions,
04:09ça a été mes conclusions pendant deux ans, deux ans et demi.
04:11Et aujourd'hui, dans ce livre, c'est qu'avant 2016,
04:14on fait comme si la femme, elle n'était que femme d'islamiste,
04:18sœur d'islamiste, mère d'islamiste, elle n'est jamais islamiste elle-même.
04:22Et on découvre en 2016, stupéfiant, incroyable,
04:25que la femme est capable d'autonomie dans sa propre radicalisation.
04:28Et là, on tombe des nus.
04:30Et en fait, avant 2016, si vous voulez, on interpellait ces femmes
04:33uniquement dans le but de glaner des renseignements sur les hommes.
04:36On les relâchait tout de suite après.
04:38C'était vraiment l'opinion générale
04:40que la femme n'est qu'une espèce d'auxiliaire
04:42et qu'elle n'a joué aucun rôle ?
04:44C'était en tout cas l'opinion de ceux qui étaient décisionnaires.
04:47C'est-à-dire que c'était l'opinion des policiers,
04:49c'était l'opinion du judiciaire.
04:51Donc, à partir du moment où ces gens-là considéraient
04:53qu'elles n'étaient pas dangereuses, il ne se passait rien.
04:55Donc, vous n'aviez aucun dossier ouvert sur ces femmes au judiciaire.
04:58À partir de 2016, vous avez le parquet et l'instruction
05:01qui se réunissent et qui disent, en fait, on ne peut pas continuer.
05:04On a manqué 50% du problème.
05:06On va toutes les réinterpeller.
05:08On va réouvrir les dossiers.
05:10Et on va en faire quelque chose.
05:12Mais encore, c'est-à-dire qu'au début,
05:14elles étaient seulement correctionnalisées.
05:16C'est-à-dire que les hommes, ils allaient encourir
05:18la perpétuité devant les assises.
05:20Elles, c'était des petits délits mineurs.
05:22À un moment, ils se sont dit,
05:24OK, on va aller même aux assises pour les femmes.
05:26Donc, c'est un peu égalisé judiciairement parlant.
05:28Mais moi, je considère qu'on n'en est pas...
05:31C'est pas encore réglé.
05:33Oui, et c'est le moins que l'on puisse dire.
05:35Mais alors, justement, qu'est-ce qu'il fait ?
05:37Alors, toute votre enquête, d'ailleurs,
05:39qui est très intéressante, parce que vous êtes allé
05:41sur les réseaux sociaux, vous avez interviewé
05:43un certain nombre de gens.
05:45Travaillez là-dessus et vous dites, en fait,
05:47que... Alors, vous parlez, évidemment,
05:49parce que vous dites qu'il faut
05:51remonter à l'islam, à l'islamisme,
05:53expliquer tout cela.
05:55Sinon, on ne comprend absolument pas ce qui se passe.
05:57Vous parlez du frérisme, du salafisme,
05:59des djihadistes, effectivement.
06:01Et vous montrez le côté totalitaire,
06:03séparatiste des doctrines,
06:05quand elles se referment sur elles-mêmes
06:07et que tout le reste, c'est
06:09kouffar, mécréant, etc.
06:11Et, justement,
06:13vous parlez de ce biais cognitif.
06:15Les femmes sont des victimes, en tout cas, et en toutes circonstances.
06:17Et vous, vous dites non.
06:19Comment vous en avez aperçu ? C'est en regardant,
06:21c'est en lisant, c'est en regardant
06:23Internet, c'est en lisant les textes,
06:25c'est en rencontrant... Qu'est-ce qui vous a fait, vous,
06:27comprendre et comment ces femmes,
06:29au fond, jouent un rôle aussi
06:31important que les hommes, il faut dire, quelque part ?
06:33Déjà, je pense qu'il y a...
06:35Moi, en l'occurrence, alors, est-ce que c'est mon éducation ?
06:37Est-ce que c'est mon expérience en tant que femme ?
06:39Je ne me suis jamais, à titre personnel,
06:41dit qu'une femme était moins capable
06:43qu'un homme d'être dangereuse. Statistiquement,
06:45effectivement, on pourrait se poser la question.
06:47Oui, parce qu'il y a plus d'hommes que de femmes.
06:49J'ai un chiffre, en l'occurrence, qui est intéressant.
06:51C'est qu'aujourd'hui, je ne pensais pas que c'était à ce point,
06:53vous regardez la population carcérale
06:55globale, les femmes ne représentent
06:57que 3,6%.
06:59Donc, on pourrait se dire, effectivement, elles sont moins dangereuses.
07:01Bien sûr.
07:03En l'occurrence, alors, ce chiffre, il devient intéressant
07:05en matière de terrorisme djihadiste
07:07puisque les femmes, sur ces infractions-là,
07:09elles deviennent 24%
07:11des incarcérées.
07:13Ça passe de 3 à 24% en matière de terrorisme djihadiste.
07:15Exactement.
07:17Donc, il y a quand même un lien
07:19avec la radicalité religieuse
07:21qui est intéressant vis-à-vis de la femme.
07:23C'est-à-dire que vous avez globalement,
07:25statistiquement, moins de femmes
07:27qui vont faire des infractions de droit commun,
07:29qui vont voler,
07:31qui vont violer, qui vont escroquer,
07:33etc. Mais, en termes de
07:35terrorisme djihadiste, elles ne sont pas majoritaires
07:37mais c'est quand même un quart.
07:39Donc, effectivement, on peut se poser la question.
07:41Maintenant, qu'est-ce qui m'a fait
07:43me dire que ces femmes n'étaient pas victimes ?
07:45En fait, c'est que les faits étaient là.
07:47C'est-à-dire qu'on a toujours un peu cette phrase,
07:49mais qui est tellement vraie,
07:51on avait tout sous les yeux, mais on a décidé de rien voir.
07:53Inès Madani,
07:55qui a été un peu considérée comme le cerveau
07:57de ce commando de 2016,
07:59elle-même, et ce n'est pas la seule, elle arrive devant le juge,
08:01le juge, alors là, elle était en correctionnelle,
08:03elle n'était pas encore aux Assises parce qu'elle a pris 30 ans
08:05aux Assises, elle arrive devant le juge correctionnel,
08:07la présidente du tribunal
08:09lui dit, je vous condamne à 9 ans d'emprisonnement,
08:11j'ai entendu votre parcours,
08:13c'est un parcours difficile, mais je suis désolée,
08:15vous êtes dangereuse. Et elle demande à Inès Madani,
08:17est-ce que vous comprenez ce que je suis
08:19en train de vous dire ? Inès Madani
08:21est debout face à elle, et sans aucune
08:23insolence, mais juste dans un constat,
08:25lui répond, vous avez raison, je suis dangereuse.
08:27Et ça, c'est intéressant, c'est que
08:29on les fait passer pour des victimes, mais aujourd'hui,
08:31toutes les femmes qui ont été rapatriées,
08:33il n'y en a pas une qui dit, j'ai été manipulée.
08:35Éventuellement des mineurs, éventuellement
08:37des jeunes filles qui sont parties à 15 ans.
08:39C'est très intéressant, vous avez vu celle
08:41qui est encore dans les camps en Syrie,
08:43qui dit, ben oui, mais il y en a qui sont allées
08:45aux Indes dans des ashrams, c'est-à-dire,
08:47elle compare ce qui s'est passé avec l'État islamique
08:49et là-bas, avec une aventure spirituelle
08:51bouddhiste dans un ashram de l'Inde.
08:53C'est intéressant, c'est-à-dire qu'elles sont vraiment
08:55dans leur
08:57autoroute ou dans leur sentier,
08:59et alors, comment vous expliquez cela ?
09:01Déjà, il y a eu une propagande
09:03de Daesh qui était quand même
09:05extraordinaire, c'est-à-dire qu'ils ont eu l'intelligence
09:07de faire croire à ces gens qu'ils allaient
09:09effectivement vivre une sorte d'aventure, mais il faut
09:11voir les photos qu'ils leur présentaient, c'est-à-dire que
09:13on leur montrait Palmyre, on leur montrait
09:15l'Euphrate, on leur disait, mais vous allez voir, c'est un paradis
09:17terrestre, où vous allez enfin ne plus
09:19être discriminés en tant que musulmans.
09:21Il y a un truc qui a été très très peu dit et qui est encore
09:23trop mal compris, je pense. C'est que
09:25on est toujours là, oui, pourquoi est-ce qu'ils vont embrasser
09:27une idéologie qui les écrase, surtout les femmes ?
09:29En fait, il faut voir aussi
09:31quels intérêts ils peuvent trouver dedans,
09:33en tout cas les promesses qu'on leur fait.
09:35Et il y a un truc qui s'est passé en 2014,
09:37qu'on a un peu trop humilié aussi,
09:39selon moi,
09:41Abu Bakr al-Baghdadi, c'est-à-dire ce
09:43monsieur qui s'auto-proclame calife
09:45et qui proclame le califat.
09:47On est, je crois, fin juin 2014,
09:49me semble-t-il, le 29 juin 2014,
09:51il proclame le califat. Il a
09:53un discours, mais qui aurait dû nous faire
09:55réagir presque immédiatement.
09:57Il dit que vous soyez arabe ou non-arabe,
09:59que vous soyez riche ou pauvre, que vous soyez blanc
10:01ou noir, que vous soyez un homme ou une femme,
10:03si vous êtes musulman, alors vous faites partie
10:05de la Ouma. Et ça, c'est quelque chose
10:07qui est extrêmement important, c'est qu'il y a plein de
10:09jeunes, hommes, femmes, filles, garçons,
10:11qui se sont dit qu'ils seraient
10:13mieux inclus à Daesh,
10:15à Raqqa, pardon, qu'en France.
10:17C'est quand même incroyable. Alors, on peut
10:19dire que c'était pas les couteaux les plus aiguisés du tiroir.
10:21Mais vous imaginez
10:23la propagande que ça a été, et
10:25il faut se poser la question, je pense, de pourquoi
10:27est-ce que ces gens-là se sont dit
10:29ouais, je vais être mieux inclus
10:31dans un califat.
10:32Mais y compris la question, quand même, qui est posée,
10:34on dit toujours, oui, mais chez les islamistes, regardez
10:36comment on traite les femmes, regardez
10:38les voiles, etc. Vous en parlez, d'ailleurs,
10:40dans votre livre. Regardez un peu
10:42la Burqa, enfin, tout ça,
10:44ce qui se passe en Afghanistan avec les talibans,
10:46enfin, les derniers excès.
10:48Et en même temps, vous dites,
10:50eh bien, ces femmes-là disent, oui, mais là,
10:52je vais reconquérir, je vais avoir quand même
10:54une part beaucoup plus importante que je l'ai là,
10:56y compris dans la soumission. C'est ça,
10:58c'est ce paradoxe, c'est étonnant.
11:00Tout à fait. Mais en fait, moi, j'entends
11:02souvent, oui, les femmes sont victimes de l'islamisme.
11:04C'est vrai, mais pas toujours.
11:06C'est-à-dire que vous avez effectivement des femmes
11:08qui subissent l'islamisme. Quand il y a
11:10un antrisme islamiste, voire
11:12jusqu'à un état islamiste, comme c'est le cas
11:14en Afghanistan, les femmes sont souvent
11:16les premières victimes. Mais à partir
11:18du moment où vous êtes une femme qui embrasse cette
11:20idéologie, vous n'en êtes pas du tout forcément
11:22victime. Et vous regardez à Raqqa,
11:24il y a des femmes qui se sont élevées
11:26socialement. Comment ?
11:28En Syrie.
11:30À Raqqa, là où il y avait donc ce fameux
11:32prétendu califat,
11:34vous avez des femmes qui se sont élevées
11:36socialement, mais d'une façon incroyable.
11:38C'est-à-dire que vous avez des femmes qui
11:40j'embrasse l'idéologie, j'ai bien montré que
11:42je t'ai radicalisée, donc on va
11:44me donner un rôle extrêmement important.
11:46Comme par exemple ? Comme rôle ?
11:48Par exemple, vous aviez
11:50les recruteuses. Les femmes sont les meilleures
11:52recruteuses qu'ils soient, puisqu'on leur fait plus confiance.
11:54Elles paraissent plus inoffensives.
11:56Donc elles vont très souvent recruter
11:58les jeunes et puis les autres femmes aussi.
12:00Et puis à travers cette image
12:02de mère. Non mais tu comprends,
12:04moi je suis partie avec mon enfant, t'imagines bien que
12:06je ne mettrais pas en danger mon enfant si c'était si terrible.
12:08Donc ce sont de très
12:10bonnes recruteuses. Elles ont été
12:12extrêmement violentes physiquement, parce qu'on
12:14parlait de violences idéologiques, mais elles ont été extrêmement
12:16violentes physiquement. Vous avez là
12:18depuis quelques années des procès qui se tiennent.
12:20Le premier va arriver en France,
12:22mais vous en avez eu un certain nombre en Allemagne.
12:24Contre des femmes, des hommes
12:26aussi, mais leurs épouses
12:28qui y ont torturé ou qui ont contribué à
12:30torturer ou à ce que soit violer les ydives.
12:32Vous le racontez,
12:34beaucoup plus féroces que les hommes.
12:36Vous avez la brigade Al-Hansa.
12:38C'était la brigade des mœurs constituée de femmes
12:40qui surveillaient les autres femmes à un cas.
12:42Donc pour vérifier si le voile était bien mis, etc.
12:44Vous avez des femmes revenantes
12:46en France qui ont témoigné
12:48du fait que quand elles étaient à Raqqa,
12:50elles préféraient même se faire arrêter
12:52par des hommes que par des femmes.
12:54Tellement elles étaient violentes. Et vous avez quand même
12:56Daesh, il faut quand même y aller,
12:58qui a dit qu'on arrête cette brigade, c'est trop
13:00violent. Vous imaginez si même
13:02Daesh disait
13:04c'est trop violent, c'est pas possible.
13:06Imaginez la violence que ça a été.
13:08Et alors, qu'est-ce qui
13:10motive ? Je vous en parlais, mais je voudrais
13:12justement vous entendre là-dessus. Qu'est-ce qui motive ?
13:14Alors, vous remontez
13:16effectivement à l'islam, à la religion,
13:18le rôle qu'a joué effectivement
13:20Khadija, la femme du prophète,
13:22qu'a joué Aïcha, qu'a joué
13:24un certain nombre de femmes.
13:26Est-ce que c'est ceci qui fait que
13:28celles qui étaient croyantes, qui observent
13:30les fondements de la religion
13:32disent mais regardez, ces femmes ont joué un rôle
13:34très important. Et d'ailleurs vous parlez des revues
13:36islamiques comme Dabiq et compagnie
13:38qui effectivement
13:40glorifient. C'est ça
13:42ou c'est se dire, oui enfin
13:44je joue un rôle, c'est très important, j'ai un rôle
13:46j'existe
13:48comme ça. C'est tout à fait ça et je pense
13:50d'ailleurs que c'est le grand point commun entre les hommes
13:52et les femmes. Dans la radicalisation
13:54islamiste, dans la radicalisation
13:56tout court d'ailleurs, c'est ce côté
13:58en tout cas c'est ce qui
14:00résulte de à peu près tous les témoignages
14:02de revenants ou de gens radicalisés
14:04qui sont même pas partis d'ailleurs. Il y a ce
14:06truc de je me sentais marginalisé
14:08je me sentais marginalisé pour des
14:10raisons différentes. Ici en Europe, en France
14:12ailleurs. Et c'est des raisons qui sont d'ailleurs
14:14très souvent sociales. Ça c'est intéressant
14:16c'est un truc qu'on n'a pas vu
14:18je pense mais c'est des raisons souvent assez sociales
14:20c'est je me sens marginalisé
14:22dans un pays qui est censé être inclusif avec
14:24à peu près tout le monde. Que ça
14:26corresponde à une réalité ou un simple ressenti
14:28ces gens là se sont sentis à un moment
14:30marginalisé et ils se sont dit
14:32bah c'est marrant il y a ce
14:34discours là qui me dit tu vas avoir un rôle.
14:36Pour les hommes c'est tu vas être un grand combattant
14:38plein de virilité du djihad
14:40pour la femme c'est tu vas être une mère
14:42une soeur et surtout tu vas engendrer
14:44les futurs lionceaux du califat
14:46la femme a un rôle qui n'est
14:48pas du tout vu comme un rôle
14:50passif, comme un rôle secondaire
14:52elle est combattante
14:54à sa manière. Exactement
14:56c'est à dire qu'elle combat
14:58je vais m'exprimer ainsi mais
15:00l'homme combat avec sa kalachnikov
15:02la femme combat
15:04dans le djihad avec son utérus
15:06mais aussi même avec son savoir
15:08elle est encore bien plus connaisseuse des textes
15:10que l'homme parce que c'est elle qui est le modèle
15:12de vertu et qui transmet aux enfants
15:14donc ça la rend même encore plus rigoriste
15:16c'est très intéressant parce que
15:18effectivement des gens peuvent se dire
15:20c'est bien ça ressuscite
15:22des vertus importantes et donc
15:24je vais jouer ce rôle
15:26on va continuer à en parler après
15:28cette petite pause parce que c'est
15:30vraiment une enquête
15:32vous avez choisi le fil de la pelote
15:34qui déroule toute la pelote mais c'est très intéressant
15:36ce rôle des femmes parce qu'il a été effectivement
15:38mis à port ou un peu
15:40sous le boisseau
15:42André Bercoff reçoit aujourd'hui
15:44Louise Eliafi
15:46avocate franco-libanaise et auteure
15:48de La femme est un islamiste
15:50comme les autres aux éditions du Serre
15:52et si vous avez une question ou si vous voulez
15:54réagir n'hésitez pas à nous appeler
15:56au 0 826 300 300
16:00Sud Radio Bercoff
16:02à tous ces états
16:06vous racontez comment
16:08je voudrais revenir justement sur
16:10les fondamentaux de tout cela
16:12vous racontez dans votre livre Louise Eliafi
16:14La femme est un islamiste comme les autres
16:16ce qui se passait
16:18je vais retrouver la page tout de suite
16:20ce qui s'est passé
16:22en France
16:24ici en France
16:26parce que les
16:28prolégomènes et le début se passent toujours
16:30dans les pays d'origine en Europe
16:32mais je voudrais rappeler ce que vous écrivez
16:34le 2 avril
16:362024 il n'y a pas si longtemps
16:38quelques mois
16:40deux filles et un garçon âgés de 14 à 15 ans
16:42ont roué de coup leur camarade Samara
16:44à la sortie de son collège à Montpellier
16:46dans le quartier de la Mosson
16:48tombée dans le coma la jeune fille n'en sentira que deux jours plus tard
16:50le mobile des agresseurs ils auraient été
16:52furieux de voir une photo postée
16:54par la jeune fille la montrant tête nue
16:56tête nue pas plus
16:58l'adolescente et l'une de ses agresseuses
17:00voilées, elle, durait depuis
17:02plusieurs mois, la seconde avait été même
17:04exclue à plusieurs reprises de l'établissement pour
17:06menacer la première, avant de changer de version
17:08la mère de Samara indiquait que sa fille
17:10se faisait traiter régulièrement de
17:12couffarde, mécréante ou de caraba pute
17:14en raison de ses tenues à
17:16l'européenne. Donc le fondement
17:18c'est quand même ça, c'est ici
17:20c'est la maman et la putain
17:22ou la putain, c'est donc
17:24quelque chose qui fait que
17:26c'est une culture, une civilisation
17:28un peu comme on veut
17:30et vous pensez que c'est tout à fait
17:32lié à ce qui s'est passé
17:34quelques années avant
17:36tout est lié, cette culture là
17:38et les envois en Syrie et les gens
17:40qui ont rejoint, c'est lié ?
17:42Alors moi en l'occurrence je ne considère pas forcément que
17:44c'est un fait culturel parce que là en l'occurrence
17:46l'anecdote que vous venez
17:48enfin l'anecdote, l'infraction
17:50qui est plus qu'une anecdote
17:52qui a eu lieu en avril dernier
17:54pour moi c'est un fait assez universel
17:56je m'explique, on va toujours
17:58mettre sur les épaules de la femme
18:00un peu la vertu ou la décadence
18:02d'une société, c'est à dire qu'on surveille un peu
18:04toujours le comportement d'une femme et effectivement dans
18:06l'islamisme, comme ça a été le cas dans pas mal
18:08d'autres radicalités notamment religieuses
18:10il y a cette dichotomie entre
18:12effectivement la vierge et la putain
18:14quand vous avez une femme voilée
18:16ou la maman et la putain
18:18la maman étant finalement la suite
18:20un peu logique entre guillemets de la vierge
18:22mais on peut pas passer par autre chose
18:24là en l'occurrence ce que vous décrivez
18:26ce que je décris
18:28effectivement dans mon livre
18:30c'est qu'on a une femme
18:32qui parce qu'elle porte ce voile
18:34considère qu'elle est plus vertueuse
18:36que par conséquent elle a plus de valeur mais en plus
18:38considère qu'elle a le droit
18:40de surveiller l'autre femme
18:42et de la remettre dans le droit chemin
18:44lorsqu'elle quitte ce droit chemin
18:46et j'ai envie de vous dire qu'on a eu encore une affaire assez
18:48similaire, alors j'ai pas le détail détail des faits
18:50mais on a eu une affaire pas très différente
18:52il y a à peine une semaine où cette enseignante
18:54a eu l'outrecuidance
18:56de vouloir faire respecter
18:58la loi de 2004
19:00qui l'a giflé
19:02et vous avez énormément de
19:04violences intra-féminines
19:06de tu as moins de valeur que moi parce que
19:08tu es entre guillemets la putain
19:10et que moi je suis la femme vertueuse
19:12et il y a vraiment ce côté notamment dans l'islamisme
19:14où on fait porter sur les épaules de la
19:16femme à la fois
19:18l'obligation d'être surveillée constamment
19:20dans son comportement, à la fois
19:22l'obligation d'aller surveiller
19:24et c'est là qu'on en fait une combattante idéologique
19:26et d'ailleurs à l'école
19:28vous savez vous avez chaque année des chiffres sur la laïcité
19:30au lycée qui sont toujours de plus en plus accablants
19:32et ben on s'intéresse toujours
19:34à la communauté d'origine des personnes
19:36ce qui n'est pas illégitime comme
19:38donné, on s'intéresse jamais au sexe
19:40or si vous regardez
19:42les dernières études qui sortent un peu chaque année
19:44par l'IFOP, les filles
19:46en termes de chiffres sont beaucoup plus
19:48que les garçons dans la défiance envers la laïcité
19:50j'ai un chiffre à vous donner
19:52si ça vous intéresse
19:54vous savez vous avez toujours cette question
19:56est-ce que vous condamnez les auteurs des attentats
19:58et ben là les derniers chiffres
20:00je crois que ça date de 2023, 2022
20:02peut-être au plus tard
20:04les garçons sont 7%
20:06à ne pas condamner les auteurs des attentats
20:08les filles sont 13% à refuser de le faire
20:10c'est à dire qu'on est près du double
20:12donc parfois
20:14en tout cas ça pose question
20:16on est tout le temps dans cette culture
20:18de ce paradoxe
20:20on dit tout ça et en même temps
20:22justement vous parlez
20:24de ces femmes, on sait qu'il y a la polygamie
20:26qu'ils peuvent avoir plusieurs femmes
20:28etc. et il y en a effectivement
20:30culture occidentale, disons ancienne culture
20:32occidentale qui s'insurge
20:34mais beaucoup disent oui mais c'est absolument normal
20:36etc. et surtout
20:38vous le dites, quand on est veuve de djihadiste
20:40quand on est veuve de quelqu'un
20:42qui a combattu justement
20:44et qui est mort pour la cause
20:46et bien elle est
20:48et son statut social et autre
20:50elle devient de plus en plus, beaucoup plus fort
20:52tout à fait, et d'ailleurs vous avez
20:54des exemples très français, parce que vous prenez
20:56Swadmera dont on a très peu parlé
20:58mais qui est la grande soeur de Mohamed Merah
21:00qui a beaucoup contribué
21:02avec la mère de Mohamed Merah
21:04à ce que Mohamed Merah se radicalise
21:06Swadmera était considérée
21:08c'est pas moi qui le dis, c'est les autorités
21:10avec sa maîtresse à penser je dirais
21:12avec le grand frère et la mère
21:14c'est à dire que c'était un peu le trio
21:16mais notamment c'était vraiment la soeur apparemment
21:18qui était le pilier radicalisant
21:20de la famille Merah
21:22Swadmera en tant que soeur
21:24alors déjà anecdote
21:26mais Swadmera va voir le corps de son frère
21:28après qu'il se soit fait tuer
21:30elle va voir le corps de son frère
21:32et elle dit mon petit Mohamed
21:34je suis fière de ce que tu as fait
21:36et la mère de Mohamed Merah, je sais pas si vous vous souvenez
21:38elle avait dit elle-même je suis fière de ce que mon fils a fait
21:40qu'il a mis la France à genoux
21:42exactement, Swadmera
21:44alors elle n'est pas veuve, elle est soeur d'eux
21:46qu'est-ce qu'elle fait, parce que bien sûr encore à l'époque
21:48on laisse filer les femmes où elles veulent
21:50elle part en Syrie, arrivée en Syrie
21:52elle est, mais enfin
21:54c'est un modèle
21:56c'est un modèle, c'est à dire qu'elle a acquis
21:58un statut social de fille de martyr
22:00et en plus de martyr qui a mis la France à genoux
22:02un autre exemple c'est
22:04Hayet Boumediene, c'est la veuve
22:06d'Amedi Koulibaly
22:08il faut rappeler
22:10qu'Amedi Koulibaly c'était
22:12l'hyper cachère
22:14et si on avait un petit peu plus fouillé
22:16parce qu'Amedi Koulibaly il était déjà allé en prison quelques années
22:18il s'était fait interpeller plein de fois
22:20avec sa femme
22:22donc Hayet Boumediene à côté
22:24elle, elle n'a jamais eu aucun souci
22:26elle a contribué à organiser l'hyper cachère
22:28pendant des mois, personne n'a rien vu
22:30Amedi Koulibaly fait ce qu'il fait
22:32le lendemain, elle prend un avion
22:34pour la Syrie, pareil
22:36vous parliez de la revue Dabiq
22:38tout à l'heure, Hayet Boumediene
22:40revue de l'organisation
22:42Etat Islamique
22:44qu'est-ce qu'elle fait à Hayet Boumediene, on lui fait écrire dedans
22:46donc ça devient une influenceuse
22:48écoutez ce qu'a à dire la veuve du martyr
22:50qui a mis, là en l'occurrence, l'hyper cachère
22:52à genoux
22:54et alors ce qui est intéressant, revenons
22:56justement vous en parlez aussi
22:58au voile, au fond est-ce que le voile
23:00parce que là c'est la grande discussion
23:02que les gens disent après tout, écoutez
23:04si une femme a envie de porter le voile, je parle pas de la
23:06burqa, je parle pas du hijab
23:08après tout, c'est son droit
23:10si elle respecte
23:12enfin en tout cas ses convictions
23:14ou sa croyance, puis vous vous dites
23:16le voile c'est quand même
23:18vous n'êtes pas la seule, c'est un passage
23:20à autre chose, est-ce que vous considérez le voile
23:22comme un passage vraiment à autre chose ?
23:24ça peut, ça ne l'est pas systématiquement
23:26mais c'est là où réside
23:28toute la complexité et la nuance à rappeler
23:30dans le voile c'est que, moi je l'écris comme ça
23:32c'est pas une posture, c'est la réalité du terrain
23:34toutes les femmes voilées ne sont pas radicalisées
23:36mais le fait est que toutes les femmes radicalisées
23:38sont passées par le voilement
23:40vous avez pas de femmes radicalisées qui se soient pas voilées
23:42à un moment, ça n'existe pas
23:44donc en fait, qu'est-ce que ça veut dire ?
23:46ça veut dire qu'on peut pas accuser toute femme qui décide de porter
23:48le voile d'être une dangereuse extrémiste
23:50et en même temps on peut pas non plus sous-estimer
23:52le fait que le voile est l'instrument
23:54ultime de l'antrisme islamiste
23:56c'est-à-dire que
23:58comme toute idéologie totalitaire
24:00ça c'est quelque chose qu'il faut rappeler
24:02l'islamisme est une idéologie totalitaire
24:04entre guillemets comme les autres
24:06et donc ils vont se servir d'un vêtement
24:08là en l'occurrence le voile
24:10pour en faire un curseur du succès
24:12ou non de leur mouvement
24:14pour creuser dans les interstices du système
24:16exactement
24:18et il y a un autre objectif aussi de la part des islamistes
24:20qu'il faut bien préciser je crois
24:22c'est que l'objectif
24:24et ça se voit beaucoup dans des associations
24:26de prétendues luttes
24:28contre les discriminations
24:30on essaye de faire de la femme musulmane
24:32et de la femme voilée une seule et unique personne
24:34ça n'est pas forcément synonyme
24:36toute musulmane
24:38doit être voilée
24:40et toute voilée est une victime
24:42et vous avez des associations
24:44qui prétendument luttent contre les discriminations
24:46à l'encontre des femmes musulmanes
24:48qui en fait ne font que la promotion du voile
24:50et ça c'est l'objectif
24:52de tout confondre
24:54et puis la version accusatoire
24:56qui peut fonctionner comme il faut
24:58mais justement
25:00Louisa Laficieux
25:02si on va plus loin
25:04vous avez encore une fois fait un parcours
25:06une enquête encore une fois de deux ans et demi
25:08est-ce qu'aujourd'hui
25:10vu ce qui s'est passé
25:12vu les revers de Daesh
25:14d'un côté mais en même temps
25:16la montée des affrontements de l'autre
25:18est-ce qu'aujourd'hui
25:20on est en pleine
25:22au fond
25:24je dirais non pas décomposition
25:26mais on est en plein clivage
25:28d'une société qui est de plus en plus
25:30effectivement séparée
25:32entre les gens qui disent
25:34et on a vu les gens qui mettent
25:36et je voudrais vous parler de ça
25:38est-ce que les femmes sont aussi importantes
25:40que les hommes à dire que la charia par exemple
25:42doit passer avant la république
25:44que les lois islamiques doivent passer avant les lois
25:46à la république
25:48est-ce que les femmes sont l'équivalent des hommes à penser ça
25:50moi les chiffres que je présente
25:52dans mon livre c'est des chiffres de l'IFOP
25:54disent qu'elles sont plus nombreuses que les garçons
25:56c'était les fameux rapports
25:58IFOP qui ont eu lieu dans des lycées
26:00dans les lycées français
26:02statistiquement les derniers chiffres disent que les femmes sont
26:04plus nombreuses que les hommes à dire que
26:06que les garçons à dire que
26:08les lois de la charia doivent passer
26:10avant encore une fois parce que la femme
26:12est considérée comme la gardienne du dogme
26:14et surtout à l'école où le voile
26:16comme tout signe ostensible religieux
26:18est interdit
26:20en fait c'est sur elle que repose
26:22un peu cette obligation de dire non non non
26:24moi je respecte les dogmes, vos lois de la république
26:26votre loi de 2004 je m'en fiche
26:28moi en tout cas
26:30je crois que ce qui est important de préciser
26:32c'est qu'il y a ces chiffres là
26:34il y a ce que j'ai vu, ce que j'ai observé
26:36pendant deux ans et demi sur les réseaux sociaux
26:38vous avez été beaucoup sur les réseaux sociaux
26:40ah bah oui oui
26:42j'ai encore toutes mes notifications
26:44de groupe
26:46de groupe radicalisé
26:48vous avez observé
26:50c'est à dire que pendant deux ans, deux ans et demi
26:52je rigole un peu jaune parce que moi j'ai vu en deux ans, deux ans et demi
26:54que ça ne faisait qu'empirer
26:56beaucoup plus violent
26:58beaucoup plus radicalisé
27:00c'est pas forcément que c'est beaucoup plus violent ou radicalisé
27:02c'est que déjà moi en deux ans, deux ans et demi
27:04je commence à écrire mon livre il y a à peu près
27:06deux ans et demi, je fais la toute dernière
27:08relecture il y a à peu près trois
27:10quatre mois, on va dire trois mois
27:12au milieu de l'été
27:14je veux actualiser mes chiffres
27:16c'est à dire que je vais reprendre les groupes
27:18Whatsapp, Facebook, Instagram
27:20auxquels j'étais, donc sous pseudo
27:22et je vois que le nombre d'adhérents
27:24entre le début de mon enquête
27:26et là, il a explosé
27:28c'est à dire que parfois il a doublé
27:30et surtout ce que j'ai vu c'est que non seulement le nombre d'adhérents
27:32a augmenté, mais il y a des contenus
27:34qui a priori
27:36il y a une loi en France qui dit qu'ils n'ont rien à faire
27:38sur les réseaux sociaux
27:40c'est à dire que j'ai eu l'impression
27:42haineux
27:44j'ai vu des justifications
27:46du viol conjugal, des trucs
27:48antisémites bien sûr qui ont explosé après le 7 octobre
27:50des trucs effectivement
27:52très haineux, très séparatistes
27:54on a une loi qui s'appelait au départ
27:56séparatisme qui est censée avoir été votée
27:58en principe, moi en deux ans
28:00deux ans et demi, il y a peut-être
28:02une lutte contre l'islamisme en France
28:04je ne l'ai pas vue, c'est à dire que moi
28:06en à peine cinq minutes, parce que bien sûr l'algorithme
28:08fait son travail sur Facebook, sur Instagram
28:10vous tapez deux, trois
28:12notions islamiques, même pas islamistes
28:14vous tapez
28:16entre guillemets femmes musulmanes pour accéder
28:18à des groupes de femmes musulmanes
28:20en réalité vous tombez dessus, c'est du contenu complètement
28:22salafisé, frériste, voire
28:24djihadiste
28:26je ne comprends pas où est cette surveillance
28:28peut-être qu'il y a de la surveillance aussi
28:30je ne comprends pas où sont les actions
28:32et ça a explosé en nombre et en intensité
28:34pour moi surtout en nombre
28:36pour moi surtout en nombre
28:38l'intensité peut-être aussi
28:40je ne peux pas l'affirmer
28:42l'intensité peut-être aussi
28:44sachant que ceux sachant surveiller, ils vont aussi
28:46de plus en plus, notamment les djihadistes qui vraiment
28:48sont sur la
28:50promotion d'attentats, ils sont aussi sur
28:52des groupes de plus en plus confidentiels
28:54alors il y a un auditeur
28:56je me permets de vous couper
28:58et donc c'est Claude de Perpignan
29:00qui voulait poser une question, bonjour Claude
29:02bonjour André Bercoff
29:04et surtout bonjour à votre invité
29:06que je découvre
29:08parce que je ne l'avais jamais
29:10entendu
29:12la question
29:14je voudrais surtout dire qu'au départ
29:16de cette séquence
29:18de votre
29:20André Bercoff, vous avez parlé
29:22du retour de certaines
29:24femmes françaises qui sont encore détenues
29:26là-bas, je voudrais d'abord dire
29:28moi ce que j'exprime c'est qu'il ne faut surtout pas les faire
29:30revenir et peu importe
29:32par rapport à notre droit de l'homisme à nous
29:34le traitement qu'elles subiront là-bas
29:36quand elles seront jugées, je veux dire qu'elles sont
29:38parties là-bas et elles doivent assumer
29:40ce qu'elles ont fait, et la deuxième
29:42chose que je voudrais évoquer
29:44c'est moi à Perpignan
29:46en 4 ans, puisque je suis à Perpignan
29:48depuis 4 ans, le nombre de jeunes
29:50femmes et de jeunes filles voilées
29:52augmente à une vitesse
29:54grand V, je trouve que
29:56ça correspond bien
29:58à ce que à la fois Florence Bergeau Blacker
30:00et puis hier
30:02ce que Vermeeraine a écrit dans le Figaro
30:04ça correspond bien
30:06les femmes ne sont pas des victimes, elles sont des
30:08instruments des frères
30:10musulmans, elles sont des instruments du frérisme
30:12des instruments de la conquête
30:14de l'occident par l'islam et donc
30:16il faudrait surtout dire
30:18à toutes ces femmes et ces filles
30:20qui se voilent aujourd'hui que derrière
30:22le voile ça veut dire qu'elles acceptent la charia
30:24et si elles acceptent la charia
30:26c'est la polygamie, c'est la
30:28c'est la
30:30c'est pas possible
30:32c'est pas possible
30:34et donc je suis comme votre invité
30:36moi non plus je vois pas beaucoup la lutte
30:38contre l'islamisme en France aujourd'hui
30:40alors est-ce que la femme est un instrument
30:42enfin ou les femmes
30:44ou des femmes, certaines femmes, pas généralisées
30:46toujours, est un instrument
30:48aujourd'hui de l'islamisme ?
30:50je pense qu'elles sont plus qu'un
30:52instrument, je pense qu'elles sont des actrices à part
30:54entière comme les hommes, voire même parfois
30:56encore plus des actrices
30:58je pense que le fait de dire instrument
31:00ce serait même sous-estimer
31:02des actrices volontaires
31:04qui amènent leur talent, leur talent pluriel
31:06comme les hommes
31:08exactement comme les hommes
31:10ce ne sont pas seulement des instruments
31:12c'est un choix volontaire de leur part
31:14c'est intéressant de le préciser
31:16je voulais revenir à ça, on a parlé des réseaux sociaux
31:18de votre voyage
31:20à l'intérieur des réseaux sociaux
31:22mais justement vous expliquez aussi dans votre livre
31:24et je voudrais qu'on s'apesantisse là-dessus
31:26c'est intéressant la maîtrise technologique et technique
31:28des fréristes ou des salafistes
31:30sur les réseaux sociaux
31:32et vous dites à quel point c'est devenu
31:34une arme, alors là un instrument
31:36en tout cas
31:38de capillarité
31:40de répandre
31:42l'extension du champ des connaissances
31:44et de l'argumentation et de la mobilisation
31:46comment ça ?
31:48c'est d'autant plus une arme
31:50parce que le monsieur
31:52qui parlait juste avant
31:54Pierre Vermeuren dans le Figaro
31:56me semble-t-il hier
31:58j'aime beaucoup Pierre Vermeuren, néanmoins
32:00il dit que c'est l'islamisme qui nivelle par le bas
32:02l'éducation nationale
32:04moi j'aurais tendance à dire que l'islamisme
32:06ne fait que s'introduire dans une brèche qu'on a un peu nous-mêmes
32:08créée, c'est-à-dire que quand on est
32:10aussi faible nous-mêmes
32:12il y a un moment où, oui, vous avez n'importe quelle
32:14idéologie, que ce soit l'islamisme ou une autre
32:16qui vient s'engouffrer là-dedans
32:18et sur les réseaux sociaux
32:20c'est pareil, on ne fait que dire
32:22l'algorithme, l'algorithme et puis l'islamisme
32:24alors l'islamisme bien sûr
32:26mais l'algorithme, c'est une machine
32:28l'algorithme ne fait que ce qu'on lui dit
32:30de faire, donc il y a un moment
32:32il faut peut-être aussi que nous-mêmes
32:34on se dit de grande démocratie
32:36et en lutte contre l'islamisme
32:38je pense qu'on a aussi un rôle à jouer là-dedans
32:40tout à fait, je crois qu'il faut en parler
32:42et justement
32:44l'extérieure efficacité
32:46parce qu'on voit juste un moment
32:48avant de prendre une pause
32:50et de continuer
32:52on a vu quand même les images
32:54très fortes, la manière de faire
32:56il y a quand même
32:58un fort talent, il faut le reconnaître
33:00dans la technologie, dans la manière
33:02de présenter l'art, c'est une arme
33:04formidable de propagande
33:06d'ailleurs pour eux comme pour tout le monde
33:08Oui, tout à fait, c'est-à-dire qu'il y a
33:10en plus
33:12cette façon d'utiliser les réseaux sociaux
33:14pour banaliser et je dirais
33:16glamouriser entre guillemets
33:18quelque chose qui n'est pas du tout banal
33:20ou glamour, c'est-à-dire qu'on va
33:22notamment chez les femmes, vous avez un
33:24esthétisme très léché
33:26le voile devient quelque chose de très
33:28esthétique, la polygamie peut
33:30devenir quelque chose de particulièrement romantique
33:32c'est-à-dire que vous faites vraiment
33:34vous avez des vidéos
33:36qui sont, vous avez des vidéos
33:38alors j'ai appris ça il n'y a pas si longtemps que ça
33:40donc j'en parle pas dans mon livre, ça me déçoit
33:42un peu, vous avez maintenant ce qu'on appelle des
33:44cérémonies de voilement, c'est-à-dire que
33:46vous avez des jeunes filles
33:48qui se filment face caméra ou avec
33:50des copines ou que sais-je et qui disent
33:52c'est le grand jour, je deviens musulmane
33:54il n'y a rien dans le Coran
33:56qui vous dit que le voilement fait qu'on devient
33:58musulmane, c'est juste la Shahada, c'est la profession
34:00de foi et là on est musulman, mais le voilement pas du tout
34:02mais on vous esthétise quelque chose
34:04qui n'est pas du tout esthétique au départ
34:06en utilisant tous les codes numériques
34:08auxquels on a accès aujourd'hui
34:10surtout quand vous êtes face à des jeunes qui sont
34:12hyper connectés, qui connaissent par cœur ces trucs-là
34:14donc encore une fois les réseaux sociaux
34:16ont leur responsabilité là-dedans
34:18je pense que ceux qui font les réseaux sociaux
34:20ont aussi des choses à faire
34:22et il ne faut pas oublier que si nous avons laissé faire
34:24ce n'est pas par hasard et c'est une sacrée
34:26responsabilité celle de ceux
34:28qui ont laissé faire effectivement
34:30on se retrouve après une toute petite pause
34:32avec Louise Eliaffi
34:34et après cette pause on retrouvera aussi Thomas
34:36qui nous appelle de Paris et si vous voulez aussi
34:38poser une question ou si vous avez une réaction
34:40n'hésitez pas à nous appeler au 0
34:42826 300 300
34:46Sud Radio Bercoff dans tous ses états
34:50Et nous sommes toujours effectivement
34:52et plus que jamais avec
34:54Louise Eliaffi pour ce livre, encore une fois que je recommande
34:56vraiment la femme est un islamisme comme les autres
34:58et nous avons je crois Marie
35:00un auditeur. Oui nous avons Thomas qui nous appelle
35:02de Paris, bonjour Thomas. Bonjour Thomas
35:04Bonjour André, bonjour
35:06à votre invité qui est ma consoeur
35:08depuis désormais quelques mois
35:10Je sais que vous avez du monde
35:12et j'ai une remarque et une question
35:14Ma remarque c'est pour vous
35:16Monsieur Bercoff, je suis né
35:18dans les années 90
35:20et on avait totalement perdu l'habitude de lire
35:22avec les téléphones etc. et sachez que moi
35:24comme beaucoup d'autres, comme des milliers de personnes
35:26vous nous avez redonné l'envie de lire
35:28et c'est que du bonheur donc merci beaucoup
35:30Ensuite ma question d'ordre juridique
35:32on ne parle jamais des systèmes juridiques
35:34qui sont applicables dans les pays arabo-musulmans
35:36d'où provient l'immigration
35:38et en fait pour moi je posais une question
35:40est-ce que c'est un mythe ou une réalité ?
35:42Quid du droit des successions
35:44dans ces pays ? Est-ce qu'il est vrai ou non
35:46que les femmes sont vraiment désavantagées
35:48par rapport aux hommes ?
35:50On entend toutes choses, on dit qu'elles sont bannies de l'héritage ou non
35:52et donc je voulais savoir
35:54quels étaient les traits réels sur ça
35:56et le cas échéant, il y a une totale incompatibilité
35:58avec nos systèmes juridiques et avec l'égalité
36:00homme-femme qui est recherchée par les combats féministes
36:02depuis des dizaines d'années
36:04Bonne question d'avocat à une avocate
36:06Alors mon soeur ?
36:08Alors en l'occurrence je ne connais pas le droit de tous les pays musulmans
36:10mais je peux vous dire que moi je suis soumise
36:12à un autre droit en tant que franco-libanaise
36:14je suis soumise aux droits françaises mais aussi aux droits libanais
36:16et je peux vous dire que dans le droit libanais
36:18quand vous êtes une femme musulmane
36:20alors il y a plusieurs communautés différentes
36:22il y en a 36 000 communautés différentes
36:24avec des systèmes juridiques à chaque fois
36:26différentes dont je ne connais pas tout le détail
36:28mais ce que je peux vous dire c'est que
36:30en termes de succession vous êtes désavantagée
36:32et d'ailleurs vous êtes désavantagée en tant que femme
36:34sachant que
36:36pour rappel
36:38on parlait tout à l'heure de la loi dite
36:40séparatisme, anti-séparatisme
36:42qui est sortie il n'y a pas très longtemps
36:44il y a un principe dans cette loi
36:46qui est un peu critiquable
36:48je vais vous expliquer pourquoi
36:50mais qui vient justement proposer à ce que la France
36:52vienne combler
36:54les successions
36:56dont seraient privées d'autres femmes
36:58qui viendraient d'autres pays notamment avec une double nationalité comme moi
37:00je trouve ça un peu
37:02je trouve ça très bien intentionné
37:04mais je trouve ça un peu critiquable parce que je ne suis pas sûre
37:06par exemple dans mon cas que ce soit
37:08à l'argent public des français de venir combler le manque libanais
37:10Non mais pour revenir
37:12au droit de succession
37:14je sais qu'il n'y a pas tous les pays du Nord
37:16n'ont pas le même
37:18mais est-ce que par exemple est-il vrai, beaucoup de gens disent
37:20qu'en héritage la femme regroupe à la moitié
37:22de l'héritage de l'homme
37:24Oh elle n'a pas le droit à la moitié
37:26ah oui pardon
37:28j'avais compris à la moitié de l'héritage
37:30c'est ça
37:32exactement
37:34c'est à dire qu'au départ il y a déjà cette espèce de séparation
37:36je précise
37:38parce que l'islam
37:40ayant une historicité très très peu fiable
37:42personne aujourd'hui
37:44même l'islamologue le plus aguerri
37:46aura bien du mal à vous dire ce que Mahomet a dit
37:48à un instant T
37:50donc il y a 36 000 interprétations différentes
37:52mais effectivement vous regardez le droit des pays musulmans
37:54globalement ils s'accordent sur le fait que
37:56en terme d'héritage la femme est désavantagée
37:58par rapport à l'homme
38:00et donc c'est très intéressant en fait
38:02et c'est vraiment le fil rouge de votre livre
38:04ce qui est très intéressant
38:06c'est qu'il y a d'un côté ce paradoxe
38:08cliché mais qui n'est pas seulement cliché
38:10qui est une réalité entre la discrimination
38:12femme-homme dans un certain nombre de pays
38:14de civilisations, de cultures
38:16etc. et d'un autre côté
38:18cette glorification
38:20incroyable, formidable
38:22en tout cas très intéressante
38:24quel que soit ce qu'on peut penser
38:26des femmes
38:28dans le combat
38:30et c'est vraiment un paradoxe étonnant
38:32et d'ailleurs un paradoxe
38:34très explosif si je peux me permettre
38:36ça a l'air d'être un paradoxe mais en fait
38:38pour beaucoup de ces gens
38:40l'objectif n'est pas l'égalité
38:42ça c'est un truc qu'on n'entend pas seulement
38:44chez les islamistes, c'est ce qu'on appelle
38:46la complémentarité des sexes
38:48c'est cocasse parce qu'à la fin c'est toujours
38:50plutôt un sexe qui complète l'autre que l'autre
38:52que l'inverse
38:54on est dans ce côté
38:56en réalité qui n'est pas tellement une question de
38:58soumission qui va être plutôt
39:00chacun son rôle et à égalité
39:02on contribue à l'idéologie
39:04chacun dans son rôle
39:06chacun dans son domaine
39:08et il y a quelque chose de très pratique là-dedans
39:10parce que ça pour le coup il faut le prendre en compte
39:12c'est que dans cet abandon
39:14à Dieu entre guillemets, il y a quelque chose
39:16de très pratique qui fait que notamment des jeunes
39:18gens qui sont un peu en crise existentielle
39:20ça leur permet de pas trop réfléchir
39:22en fait j'ai des règles
39:24toutes écrites clés en main
39:26dans un bouquin et en fait
39:28j'ai juste à suivre ce qu'on me dit
39:30c'est la clé idéale de toutes les idéologies
39:32ce sont les béquilles, j'ai des problèmes dans la vie
39:34je ne sais pas où aller
39:36dans quelle étagère mais au moins
39:38j'ai mes repères et on me les donne en kit
39:40c'est magnifique
39:42et ça les garçons, les filles c'est pareil
39:44voilà et voilà pourquoi la femme
39:46est un islamisme comme les autres
39:48à lire vraiment le bouquin de Louise Eliafy
39:50aux éditions du Serre
39:52André Bercoff, recevez aujourd'hui
39:54Louise Eliafy, avocate franco-libanaise
39:56et auteur de La femme est un islamiste
39:58comme les autres aux éditions du Serre
40:00si vous voulez retrouver
40:02en replay l'émission, vous pouvez aller
40:04sur notre site internet sudradio.fr
40:06ou sur notre chaîne Youtube
40:08Bercoff dans tous ses états revient demain