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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des hommages à Samuel Paty et Dominique Bernard, ainsi que du combat contre l'islamisme à l'école.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:0018h20, on se retrouve en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1 avec nos invités.
00:05On va évoquer ces hommages. Hier Dominique Bernard, aujourd'hui Samuel Paty, deux professeurs
00:09massacrés par des terroristes islamistes parce qu'ils étaient professeurs, justement
00:13parce qu'ils étaient enseignants. On fait le point avec ce sujet d'Isabelle Péboulot
00:18et on ouvre le débat. Est-ce que ces minutes de silence suffisent ? Est-ce que ces hommages
00:22suffisent ? Qu'est-ce qui a changé réellement depuis les assassinats abominables de ces
00:25deux professeurs ?
00:27Un silence plus fort que les mots. Le collège du Bois d'Aulnes de Conflans-Saint-Honorin
00:35restera à jamais associé à Samuel Paty, un destin tragiquement lié à celui de Dominique
00:41Bernard. Le Premier ministre Michel Barnier, accompagné notamment de la ministre de l'Éducation,
00:46est venu honorer un devoir de mémoire.
00:48Tous deux, ils ont été victimes du terrorisme islamiste, notamment parce qu'ils étaient
00:53professeurs. Ils ont eu le courage de défendre les valeurs de la République et de vouloir
00:58protéger leurs élèves. Aujourd'hui, on est là pour dire qu'on pense à leurs familles,
01:02à leurs proches, à toute la communauté éducative qui a été ébranlée. On ne les
01:07oublie pas. C'est pour ça qu'on est là, on ne les oubliera pas.
01:10Un message pour faire comprendre aux élèves l'ampleur de ces drames et tenter d'en
01:15tirer des leçons. Pour Laurent Brosse, le maire horizon de la commune, la présence
01:19du chef du gouvernement est hautement symbolique.
01:22Il est fondamental aussi qu'en tant que Premier ministre, il y ait une pensée pour
01:25Samuel Paty, pour Dominique Bernard, pour les professeurs et encore une fois pour toute
01:29la communauté éducative. C'est un déplacement que j'accueille avec bienveillance.
01:36Cette semaine d'hommage sera aussi marquée par la remise samedi à la Sorbonne du prix
01:40Samuel Paty, visant à récompenser des projets de classe centrés sur les principes et valeurs démocratiques.
01:47Qu'est-ce qui a changé réellement depuis ces deux assassinats, Joseph Macis-Carron ?
01:52Il y a quelque chose qui a changé ou rien ?
01:53Pouvez-vous que je réponde franchement ?
01:54Oui, bien sûr, c'est le principe de l'émission.
01:56Je me suis énormément engagé pour la laïcité. Énormément. J'ai reçu même des prix.
02:04Donc je me suis énormément engagé dans plein d'associations sur la laïcité.
02:09Ce qui a changé, c'est qu'aujourd'hui, la laïcité ne permet plus de se dresser face à ce fléau,
02:18le terrorisme islamiste. Donc je vous parle, c'est la première fois que je le dis, que je le formule.
02:22Vous avez la gentillesse de me laisser la parole. Et vraiment, je vous le dis très franchement,
02:27j'ai écrit sur la laïcité, j'ai défendu la laïcité. Aujourd'hui, malheureusement, la laïcité n'est plus en mesure.
02:35Les valeurs de laïcité ne sont plus en mesure.
02:37Qu'est-ce qui est en mesure d'endiguer ce fléau du terrorisme islamiste ?
02:39Alors je vais vous reprendre aussi d'une manière, mais extrêmement, qui va certainement peut-être vous choquer.
02:46Moi, je pense qu'il serait temps que la France, comme ça a été fait par d'autres pays,
02:51inscrive dans sa constitution que notre pays est fondé sur des valeurs judéo-chrétiennes.
02:57Voilà, je le dis, je le dis franchement, mais je le dis avec gravité, c'est-à-dire je ne le dis pas en l'air.
03:03C'est pour moi tout un temps de réflexion qui m'a amené à ça. Je respecte, évidemment, il y a énormément de combattants de laïcité.
03:17Mais ça changerait quoi, Joseph ? Qu'on est dans la constitution, qu'on est un pays de tradition judéo-chrétienne.
03:22Ça empêcherait l'épreuve de se faire massacrer ? Ou taper, parce qu'il y aurait le retrait d'un voile ?
03:27Ça change tout, parce qu'il y aurait, pardonnez-moi, un ruissellement, si je peux dire,
03:30là, pour le coup, il y aurait réellement un ruissellement de valeurs qui, justement, on en a parlé tout à l'heure,
03:34pour le coup, s'imposerait, y compris au Conseil constitutionnel, y compris au tribunal administratif.
03:40– Ce que nous dit, pardon, je suis entièrement d'accord avec ce que dit Joseph.
03:43Alors, c'est une révolution ce que vous proposez, parce que ça voudrait dire qu'en fait,
03:47la culture judéo-chrétienne prime sur la culture musulmane, sur la pratique,
03:54une certaine pratique de l'islam en France. C'est ça ce que vous voulez dire ?
03:57– L'islamisme, ce n'est pas une pratique de l'islam, c'est…
04:00– Bah, si, c'est une pratique peut-être dérivée, mais c'est une pratique, enfin, il y a des imams, il y a des mosquées.
04:08Vous voyez ce que je veux dire ?
04:09– Le problème, c'est que, malheureusement, vous savez, vous avez des sondages à chaque fois,
04:15réguliers dans le monde, je dis bien dans le monde, le dernier en date,
04:18montrait chez les jeunes générations à quel point, aujourd'hui, la charia était considérée
04:24comme un élément qui progressait dans les jeunes générations.
04:27Donc, oui, il y a quand même un problème, il y a une porosité.
04:31Moi, je suis premier à regretter, entre l'islamisme…
04:33Vous savez, là aussi, pardonnez-moi, je ne vais pas monopoliser, mais je pourrais être intéressable.
04:37Moi, j'ai connu l'époque où, il y a dix ans, l'islam, aujourd'hui en France,
04:43intéressait énormément nos concitoyens, énormément.
04:46C'est-à-dire l'islam, l'écriture, l'alphabet, le soufisme, mais les livres étaient achetés,
04:53la spiritualité musulmane, qui est réelle, qui existe, mais aujourd'hui, tout ça,
04:57c'est vraiment comme de l'eau qu'on verse sur du sable,
05:01par rapport au mouvement frérisme qui a le lead. C'est ça, la réalité.
05:04Vous avez raison. On va continuer le débat en écoutant la sœur de Samuel Paty,
05:08Michaëlle Paty, c'était il y a pile un an.
05:10Elle avait, à l'époque, décidé de porter plainte contre l'État.
05:13Elle l'accuse d'avoir une responsabilité dans l'assassinat de son frère.
05:17C'était devant le Sénat, quelques jours après le meurtre de Dominique Bernard.
05:20Écoutez, Michaëlle Paty.
05:22Alors, est-ce que la mort de mon frère a servi à quelque chose ?
05:25Comme vous le savez, s'il avait servi à quelque chose,
05:30peut-être que monsieur Dominique Bernard serait encore là.
05:35Donc, je pense qu'effectivement, les mesures n'ont pas du tout été prises,
05:41puisque l'affaire de mon frère n'a absolument pas été analysée.
05:46Parce qu'il faut quand même comprendre que ce qui est arrivé à mon frère,
05:49on peut effectivement pointer des responsabilités à droite, à gauche,
05:52mais c'est surtout comprendre l'antrisme islamique qui est à l'actuel dans nos écoles,
05:58et qui prend de plus en plus de place,
06:00et que si ce n'est pas, entre guillemets, une menace de décapitation,
06:04on va passer à la menace d'une bombe.
06:07La société est devenue un chaos, en fait, à l'heure actuelle.
06:11Voilà pour le constat de Michaëlle Paty et Rachel Kahn.
06:15Là encore, on en revient au réel.
06:16Il y a les discours politiques, puis il y a une soeur meurtrie dont le frère a été décapité.
06:21Pensez à ces femmes qui prennent la parole, que ce soit la maman de Lola,
06:25que ce soit la femme du policier, du gendarme,
06:28que ce soit la soeur du professeur Paty.
06:33C'est vrai que les leçons n'ont pas été tirées, que nous avions...
06:37On est nombreux, et depuis très longtemps, à avoir tiré les sonnettes d'alarme
06:41au nom de la laïcité.
06:42On est nombreux, maintenant, à avoir complètement changé de prisme
06:46et de combattre cet entrisme qui a lieu dans les écoles,
06:50mais aussi autour des écoles, dans les associations sportives,
06:53dans les associations culturelles, où finalement, ça devient une France
06:58qui est imbibée, en fait, de cette idéologie-là, de cette idéologie morbide
07:03qui veut tuer les concitoyens, qui veut tuer les artistes, les professeurs
07:08et qui veut massacrer cette République.
07:12Et effectivement, nous avions tout dans la loi contre le séparatisme.
07:16Tout est écrit sur les questions des associations,
07:19sur les questions d'intelligence avec l'ennemi,
07:21sur les questions aussi des mosquées, du contrôle,
07:27sur le dialogue inter-religieux, etc.
07:29Nous n'avons rien fait, nous ne sommes pas à la hauteur de nos morts.
07:32– Joseph, un dernier mot ?
07:34– Pardon, mais c'est... En fait, quand au sommet de l'État,
07:39on ne veut pas, pardon, quand au sommet de l'État, on ne veut pas.
07:42– C'est-à-dire, vous pensez à qui ?
07:44– Quand on n'est pas véritablement convaincu.
07:46– Parce que Michel Barnier est là.
07:47– Alors, Michel Barnier, oui, je pense qu'il est convaincu.
07:50– Là, il a dit terrorisme islamiste, il n'a pas tourné autour du fond.
07:52– Ce qui me frappe, c'est qu'il a, mais d'une manière très simple,
07:55je veux dire, ce n'est pas la première fois,
07:56pas simplement sur ce sujet, il a les mots,
07:58et je vais vous dire, je regardais, là, c'est le consultant qui parle,
08:03et je trouve que, eh bien, voilà un homme qui habite la fonction.
08:06– Qui a habité tout de suite.
08:09Alexandre de Vécu.
08:11– Moi, effectivement, je rejoins ce qui a été dit.
08:15Je suis aussi un défenseur de la laïcité depuis très longtemps,
08:18mais je pense que ça ne suffit pas.
08:20Si on se contente de sauter sur sa chaise comme un cabri
08:23en criant laïcité, laïcité, laïcité,
08:25et qu'on refuse de réduire drastiquement les flux migratoires,
08:29eh bien, on se condamne tôt ou tard à vivre le scénario de soumission de Houellebecq,
08:33ou à pleurer de nouveau Dominique Bernard et de nouveau Samuel Paty.
08:38Donc, oui, ça ne suffira pas.
08:40Je ne sais pas s'il faut mettre qu'on est de tradition judéo-chrétienne dans la Constitution,
08:44mais ce qui est clair, c'est qu'il y a aussi un problème de transmission culturelle.
08:47Il est là, le problème.
08:48On fabrique des incultes bouffis de ressentiment à l'égard de la France.
08:53Tant qu'on fera ça, on ne s'en ressentira pas, si vous voulez.
08:56Donc, je pense que, je ne sais pas s'il faut le graver dans la Constitution,
08:59mais il faut être beaucoup plus clair,
09:01pas seulement avec les islamistes, aussi avec les musulmans,
09:03leur dire que la France, c'est un pays, effectivement,
09:06qui a une certaine culture, qui accepte…
09:08– Mais vous pensez pas qu'ils le savent très très bien ?
09:10– Je ne suis pas sûr, parce que la laïcité brouille, effectivement, les choses.
09:14Qu'on accepte une version modérée…
09:16– L'immense majorité des musulmans le sait parfaitement.
09:18– Mais non, puisqu'il y a une partie des musulmans qui expliquent, justement,
09:21qu'ils sont favorables à la charia, qu'ils sont favorables au voile.
09:23– Une grande partie, Alexandre, je parle de l'immense majorité.
09:25– Une grande partie qui place, en tout cas, les lois de l'islam
09:26au-dessus des lois de la République.
09:27– Regardez les sondages, c'est beaucoup de monde.
09:28– Ça fait quand même beaucoup de monde.
09:29– Il faut leur dire, on accepte une version modérée de l'islam,
09:34mais pour ceux qui haïssent notre pays ou qui préfèrent les lois de la charia,
09:38il y a un certain nombre de pays qui appliquent les lois de la charia,
09:41ils seront heureux de vous accueillir, c'est tout.
09:43– Dernier mot, Éric Revelle ?
09:44– En fait, en plus…
09:45– C'est la fin, je voudrais juste entendre Éric Revelle.
09:48– … des abusés sur la laïcité, moi, je continuerai, coûte que coûte,
09:52à défendre la laïcité.
09:54Parce que je pense que, alors, moi, je suis le premier à rappeler
09:57qu'on est d'une tradition judéo-chrétienne,
09:59et ça me va très bien, l'inscrire dans la constitution,
10:03ce serait planter le dernier clou sur le cercueil de la laïcité.
10:05Et si la laïcité, on n'arrive pas à la défendre face au terrorisme islamiste,
10:13alors le terrorisme islamiste aura gagné définitivement.
10:17Donc, de grâce, si on peut convaincre de plus en plus de professeurs,
10:24les encadrer, les aider, les aider à voir des systèmes de punition,
10:32de répression sur ceux qui portent atteinte,
10:35parce qu'abandonner la laïcité, à mon avis, c'est céder à la terreur.
10:39– C'est pas là, elle a déjà été abandonnée depuis très longtemps.

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