La grande interview : Thibault de Montbrial

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L'avocat et président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, Thibault de Montbrial, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour Thibaud de Montbrial et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:05Vous êtes avocat, président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure cela fait des années
00:09que vous réfléchissez à l'autorité, évidemment à l'insécurité, la lutte contre l'insécurité.
00:14Je voudrais démarrer notre entretien par les mots bouleversants de la mère de Lola
00:19qui parle pour la première fois dans le Figaro ce matin.
00:21Lola, 12 ans, qui a été retrouvée morte dans une caisse.
00:24Sa meurtrière présumée est une algérienne sous OQTF.
00:27Ma vie a volé en éclats, dit la mère de Lola.
00:30Ma fille serait encore vivante si cet OQTF avait été appliqué.
00:34Cette terrible affaire Thibaud de Montbrial raisonne bien sûr avec l'affaire Philippine.
00:38Qu'est-ce qui a changé ?
00:39Depuis Lola, il y a eu aussi le viol de Claire.
00:41Et puis Philippine, qu'est-ce qui a changé entre temps selon vous ?
00:44Rien.
00:46On a un pays qui s'enfonce dans la violence, dans lequel la violence est en train de devenir
00:51et même on peut dire maintenant est devenue un mode de régulation des conflits
00:55mais aussi un mode de régulation des pulsions.
00:58On a sur notre territoire un nombre de gens étrangers qui sont en situation irrégulière
01:04et qui bénéficient soit de dysfonctionnements législatifs, soit de dysfonctionnements administratifs,
01:10soit d'un cumul entre les deux.
01:12Et aujourd'hui, il faut bien voir que la priorité, il me semble, c'est de protéger notre population.
01:20Mais il faut accélérer.
01:22Le seul qui me semble avoir compris aujourd'hui dans l'espace public, c'est Bruno Retailleau.
01:26Depuis qu'il est ministre de l'Intérieur, il dit les choses telles qu'elles sont.
01:30Il se met en avant avec sa sincérité, y compris sans cacher les difficultés de la tâche.
01:36Moi, je regrette profondément que Bruno Retailleau n'ait pas eu, comme Alter Ego, Place Vendôme,
01:40un garde des Sceaux qui soit sur la même ligne parce que ça fait des années que je dis une chose.
01:45Je dis beaucoup de choses mais je dis une chose qui est essentielle.
01:47C'est que pour protéger toutes les Lolas et les Philippines de notre pays,
01:52il faut une justice et une police qui marchent d'un même pas.
01:57Un ministre de l'Intérieur et un garde des Sceaux qui avancent dans la même direction,
02:01avec la même philosophie et la même volonté de faire les mêmes choses,
02:04c'est-à-dire de protéger clairement les Français.
02:06Le temps, Sonia Mabrouk, le temps des ambiguïtés, des ambivalences,
02:11des petits arrangements politiques, il est passé.
02:13Aujourd'hui, c'est un grand plan d'urgence sur la sécurité qu'il faut mettre en avant.
02:17Et le premier devoir d'un gouvernement, c'est de protéger les Français.
02:20Et il faut que chacun le comprenne.
02:22La sécurité, ça n'est ni de droite ni de gauche.
02:24C'est le socle préalable à l'apaisement dans la société.
02:27Grand plan d'urgence, dites-vous Thibault de Montbréal.
02:30C'est-à-dire une révolution que vous appelez de vos voeux en matière sécuritaire, migratoire.
02:34Quand vous entendez aujourd'hui le gouvernement dire une prochaine loi, immigration.
02:38Gabriel Attal, ce matin, dit qu'il n'y en a pas tellement besoin.
02:41Comment vous réagissez alors que vous appelez véritablement un changement total de paradigme ?
02:45Moi, je ne comprends pas comment quelqu'un qui a été Premier ministre,
02:48qui a prôné l'autorité, qui a été courageux comme ministre de l'Éducation nationale
02:52dans sa lutte contre la baïa, peut venir dire aujourd'hui
02:55qu'une nouvelle loi sur l'immigration n'est pas une priorité.
02:59On sait que le Conseil constitutionnel a censuré une grande partie
03:03des améliorations opérationnelles qui avaient été apportées
03:06à la loi immigration de Gérald Darmanin à la fin de l'année 2023
03:10pour des raisons par ailleurs discutables, mais ce n'est pas le sujet,
03:13pour des raisons de procédure.
03:15Et ces mesures des politiques volontaristes comme Bruno Retailleau
03:19ont l'intention de les remettre dans un nouveau projet de loi,
03:24cette fois-ci en respectant de façon carrée la procédure,
03:29pour les faire entrer dans le droit positif français.
03:31Il y a une véritable urgence et encore une fois, c'est dans l'intérêt de nos concitoyens.
03:36Est-ce que cette urgence peut s'accommoder de l'état de droit ?
03:39Est-ce que vous vous dites l'état du droit, on peut le changer,
03:42mais l'état de droit, est-ce qu'il protège aujourd'hui les Français ?
03:45Évidemment, l'état de droit, c'est un cadre.
03:47L'état de droit, c'est le cadre dans lequel s'organise le droit.
03:51Mais le cadre ne doit pas être modifié.
03:55Mais à l'intérieur, il y a toute l'attitude à changer les lois.
03:58Qu'est-ce que c'est que l'état de droit ?
04:00C'est une hiérarchie des normes, un contrôle juridictionnel par des juges
04:04et une séparation des pouvoirs.
04:07Mais une fois que vous avez ce grand cadre,
04:09vous pouvez faire tout un tas de choses.
04:10Et ce cadre permet de protéger les Français ?
04:12À condition de modifier les lois qui sont dedans.
04:15Regardez, il y a des tas de choses.
04:17L'état d'urgence, c'est dans l'état de droit.
04:19On peut tout à fait modifier tout un tas de choses.
04:21Les peines planchers, c'est dans l'état de droit,
04:23dès lors qu'elle respecte un certain nombre de...
04:25Et à l'heure de la perte du Covid, cet état de droit a bien été adapté.
04:28Mais bien sûr.
04:29Le général de Gaulle, quand il a rédigé avec les constituants
04:33la constitution de 1958,
04:36il a prévu tout un tas de situations dégradées
04:40dans lesquelles il fallait préserver précisément
04:42le cadre global de notre démocratie.
04:44Mais ça ne veut pas dire que la démocratie n'a pas le droit
04:46ni de se défendre, ni de défendre surtout
04:48et de protéger nos concitoyens.
04:51Il y a une confusion totale des concepts sur ce sujet
04:54et une espèce de réaction à l'émotion de la gauche
04:59qui est en décalage total avec l'attente de nos concitoyens.
05:03Je voudrais encore dire quelque chose qui est très important.
05:05C'est que dès qu'on prône un peu d'autorité,
05:09on est très vite taxés dans le débat public
05:11avec l'hystérisation, on se fait traiter d'extrême-droite,
05:14de facho, etc.
05:15Mais c'est une aberration totale.
05:17Encore une fois, protéger nos concitoyens,
05:19c'est le premier devoir de l'État.
05:22Et surtout, la sécurité, ce n'est ni de droite ni de gauche,
05:26c'est un besoin primaire de l'être humain, universel.
05:28Tout comme l'Allemagne contre l'islamisme,
05:29évidemment Thibaud de Montbréal, c'est l'un de vos chevaux de bataille.
05:32Journée hier de commémoration à la mémoire de Dominique Bernard,
05:35professeur tué par un terroriste islamiste.
05:37Et à partir d'aujourd'hui, c'est aussi une semaine d'hommage à Samuel Paty,
05:41assassiné par un islamiste pour avoir défendu, rappelons-le quand même en classe,
05:44la liberté d'expression depuis ses chocs.
05:46Est-ce que vous estimez que la bataille contre l'islamisme a progressé ?
05:49Ou bien, est-ce que vous dites à l'inverse
05:51que c'est l'islamisation de la société qui a progressé ?
05:54Indiscutablement, c'est l'islamisation de la société qui a progressé.
05:57Moi, j'ai eu une pensée ce matin, à la fois pour la famille de Dominique Bernard,
06:01pour la famille de Samuel Paty.
06:03On prépare le procès qui va commencer dans quelques semaines.
06:06J'ai également une pensée, de manière plus générale,
06:08pour tous les enseignants, les proviseurs,
06:11tous les gens qui sont sur le terrain dans les collèges et les lycées en France.
06:14Parce que la bataille, elle est rude.
06:17Parce que l'offensive islamiste depuis Samuel Paty, ça fait 4 ans.
06:21Depuis 4 ans, il y a des coups de boutoirs terribles.
06:24La semaine dernière à Tourcoing, on a parlé de cette affaire de la lycéenne
06:27qui a donné une gifle à un de ses professeurs.
06:30Ce qu'on a moins dit, certains articles l'ont écrit,
06:33mais avec des mots très prudents,
06:36c'est que cette jeune femme vient d'une famille hyper islamisée,
06:39avec 7 enfants, avec des parents très pieux,
06:44y compris avec des signes extérieurs, que cet élève portait l'abaya l'année précédente.
06:48Et qu'aujourd'hui, pour qu'une élève, je ne sais pas si elle a 16, 17, 18 ans,
06:53mais se permette de gifler un professeur dans l'enceinte de l'établissement.
06:58Et quand on sait par ailleurs l'ampleur, le nombre des incidents qui ont lieu à bas bruit,
07:03et souvent que l'Education nationale essaye de confiner...
07:06À bas bruit ?
07:07Bien sûr.
07:08Et qui vous sont rapportés ?
07:09Mais bien sûr.
07:10On m'a raconté une anecdote la semaine dernière, je vous dirai pour des raisons évidentes,
07:13ni où, ni qui.
07:16Mais il y a un professeur qui s'est fait frapper par un élève dans la classe.
07:20Il se trouve qu'il a fait une mauvaise chute et qu'il a eu le visage ensanglanté.
07:23Il est allé chez le proviseur, il a raconté ce qui s'est passé,
07:26le proviseur l'a regardé droit dans les yeux, il lui a dit
07:28« on est bien d'accord que vous êtes tombé tout seul ».
07:30Donc le pas de vague continue.
07:31Le pas de vague continue.
07:32C'est une question de laïcité ou de séparatisme culturel ?
07:34Vous avez parlé de cette lycéenne qui a donc agressé l'enseignante à Tourcoing,
07:38de ce milieu familial extrêmement idéologisé, en tous les cas islamisé.
07:43Est-ce que c'est une question seulement de laïcité ou c'est un véritable séparatisme ?
07:48Le mot séparatisme a eu son utilité parce qu'il a bien montré
07:53qu'il y avait deux modes civilisationnels de fonctionnement.
07:58Mais en réalité, le mot séparatisme, c'est un mot défensif.
08:01Ça implique que chaque communauté se replie et qu'on ait des isolats,
08:06comme disait Jean Raspail, qui se font face.
08:09Mais je ne pense pas du tout qu'on ait un séparatisme.
08:11On a une offensive.
08:13L'islamisme, c'est une idéologie politique de conquête.
08:17Hégémonique pour la société française.
08:20Mais il faut lire ou relire Al-Souri, Al-Karadaoui, etc.
08:24Le plan, il est écrit.
08:26Simplement, personne, je reprends ce mot,
08:29peu de gens en Occident, en Europe et en France,
08:32puisque l'Occident, l'Europe et la France sont concernés, le comprennent.
08:36Donc on a tendance à psychiatriser.
08:39Quand ça arrive, on ne comprend pas, donc on dit que ces gens-là sont fous
08:43ou qu'ils comprennent mal leur religion, etc.
08:45Il ne s'agit pas d'incriminer la religion,
08:48mais c'est le mode social, l'organisation politique
08:51qui est fondée sur la religion, qui est hégémonique,
08:54et c'est parfaitement clair dans les textes.
08:56Donc tous ces coups de moutoir pour vous,
08:58ce sont autant de tentatives, de tests pour la France,
09:04qui sont organisés, qui sont pensés ?
09:06Bien sûr, avec un triptyque qui est parfaitement clair
09:10et qui est l'un des modes de fonctionnement
09:12à la fois des frères musulmans et des salafistes,
09:14c'est provocation, ensuite réaction de l'État
09:20et derrière, victimisation, avec des organismes
09:23comme le CCIF qui a été interdit par Gérald Darmanin
09:26et qui est allé s'installer en Belgique
09:28où il vit paisiblement à l'ombre d'une commission européenne
09:32qui par ailleurs subventionne nombre d'associations islamistes
09:35au nom de principes de liberté de conscience
09:39qui sont complètement dévoyés.
09:40Parce que là, on ne parle pas de religion, on parle de politique.
09:42Qui sont encore et quels sont les garde-fous ?
09:45Fort heureusement, les forces de l'ordre
09:47le sont encore, Thibault de Montbréal,
09:48mais là encore, elles sont attaquées.
09:50Vous êtes proches des policiers et des gendarmes,
09:52ils sont aujourd'hui les derniers remparts
09:54face aux conséquences du communautarisme et de l'ultra-violence.
09:57Les scènes qui sont déroulées en Gironde
09:59ont un air de déjà-vu avec des forces de l'ordre attaquées,
10:01des soi-disant, je voudrais le préciser, manifestants cagoulés
10:04dont l'un d'eux a marché piétiné sur un uniforme de gendarme,
10:07des tirs de mortier, même visé un hélicoptère.
10:10De quoi ces images ?
10:11Vous n'avez pas l'air étonné de ces scènes,
10:14je le dis à nos auditeurs, je vous regarde, vous avez l'air...
10:18Non, parce que si vous voulez, des scènes comme ça,
10:21ça fait des années que ça existe.
10:24Ce qui est très intéressant, c'est que ça ne fasse plus...
10:27On est tellement habitué qu'on n'en parle plus ou très peu.
10:30Ça devrait être à la une des journaux,
10:32c'est au mieux sur un quart de page au milieu du journal.
10:36Vous auriez pu aussi parler du commissariat de police de Cavaillot
10:40qui a été attaqué la semaine dernière.
10:42Avec des policiers qui se sont vus mourir.
10:44Avec tous les véhicules de vent qui ont pris feu pendant la nuit,
10:46des policiers qui ont littéralement et effectivement cru périr.
10:50Et tout ça parce que les gens qui ont mis le feu
10:53sont des trafiquants qui n'étaient pas contents
10:56des opérations policières qui les avaient visées.
10:58Vous savez, ça rappelle le sujet précédent de l'islamisme.
11:01Pourquoi ? Parce qu'il y a un point commun.
11:03C'est que quand un État s'affaiblit,
11:06je n'ose pas dire encore s'effondre,
11:08mais c'est ça qui est en jeu.
11:10L'État s'effondre.
11:11C'est ça qui est en jeu.
11:12L'État français.
11:13L'État français, l'autorité de l'État en France
11:16est en train de s'effondrer.
11:17On a les prémices, on a les lézardes sur les murs
11:19et elles s'accélèrent.
11:20Donc maintenant, il y a deux solutions.
11:22Soit on prend la mesure de ce qui est en train de se passer
11:24et on fait des travaux d'urgence, pour filer la métaphore.
11:28Soit on se dit que ma foi, on va continuer,
11:31que ça tiendra bien.
11:32Ça tiendra bien cinq minutes, une semaine,
11:34deux mois, six mois de plus.
11:36Mais à ce moment-là, on sait très bien ce qui va se passer.
11:38Ça va s'effondrer.
11:39Pourquoi le point commun entre les deux ?
11:41Entre l'islamisme et les violences comme ça,
11:43contre les policiers,
11:44les violences notamment liées aux stupéfiants.
11:45C'est que l'autorité de l'État est en train de s'émietter
11:50et sans doute de commencer à s'effondrer.
11:52D'autres autorités viennent remplacer l'islamisme,
11:55qui est un système politique,
11:57et la mafia autour des trafics de stupes,
12:01qui est une autre organisation sociale.
12:03D'autres lois.
12:04Mais qui nous vient d'Amérique du Sud.
12:05C'est-à-dire que nous vivons une mexicanisation de notre pays.
12:09À la fois une islamisation et une mexicanisation.
12:11Ce qui est quand même terrible.
12:12Avec d'ailleurs parfois des points communs,
12:14puisqu'un reportage du JDD hier, de William Molinier,
12:17montrait que sur des boucles de réseaux sociaux
12:20de la DZ mafia à Marseille,
12:23il y avait à la fois des projets criminels
12:26et des projets islamistes.
12:27Il y a un an, vous écrivez dans une lettre
12:29adressée au président de la République, Thibaud de Montbréal,
12:31« Monsieur le Président, la France est désormais au bord du gouffre.
12:34Et je ne peux pas m'y résoudre.
12:35Nous ne pouvons plus nous permettre
12:37une seule minute de déni ni de relativisme. »
12:40Vous entendez aujourd'hui des déclarations parfois martiales.
12:42La ministre de l'Éducation sur Tourcoing
12:44qui dit qu'un professeur giflé, c'est la République qui est giflée.
12:47Vous entendez aussi des déclarations sur l'autorité.
12:49Qu'est-ce qui nous manque ?
12:50Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas prendre à bras le corps
12:52de ces sujets dont vous dites qu'ils ne sont ni de droite ni de gauche ?
12:55Les propos incantatoires, c'est un premier pas dans la bonne direction.
12:59Mais ça fait dix ans qu'on a des propos incantatoires.
13:02Ça fait dix ans qu'on met des fleurs et des bougies pour nos morts.
13:05À un moment donné, il faut comprendre ce qui se joue.
13:07Ce qui se joue, c'est l'avenir de la France.
13:09Mais pas l'avenir de la France au sens politique
13:11où on rêve d'un monde meilleur.
13:13C'est l'avenir d'un système politique
13:16et d'un modèle social français que nous aimons,
13:19que nous protégeons,
13:20pour lequel nos anciens se sont battus et sont morts
13:22et dont la survie est aujourd'hui l'enjeu.
13:27Donc il faut passer des paroles aux actes.
13:29Et l'État de droit, Sonia Mabrouk, le permet.
13:31Le cadre juridique de notre démocratie
13:34est fait pour protéger nos concitoyens et pour se protéger.
13:38Pour ceux qui nous écoutent et nous regardent ce matin,
13:40pourquoi l'État alors fuit le régalien ?
13:42De quoi a-t-on peur si on se saisit de cette autorité ?
13:45Mais parce que, comme je vous le disais tout à l'heure,
13:47les gens qui font de la politique professionnellement
13:49ont peur de se faire traiter de fachos,
13:51de se faire épingler par je ne sais quel journal du soir
13:54ou site internet fondé par un ancien trotskiste
13:58qui épingle les uns et les autres.
14:00Et encore une fois,
14:02alors que, et le sondage du Figaro de ce week-end le montre,
14:0575%, c'est le chiffre de samedi,
14:0775% des Français attendent,
14:10il n'y a pas le mot « choc d'autorité »
14:12que j'ai employé en premier,
14:14mais quand on déroule sur les questions,
14:17c'est ce « choc d'autorité ».
14:19Pour les peuples d'instinct compris et le gouvernant ?
14:21Le gouvernant hésite,
14:23ils se disent, mais c'est des professionnels de la politique,
14:25ça a tenu 40 ans,
14:26ils se disent, ça tiendra bien 5 minutes de plus,
14:28mais il y a un moment où ça ne tiendra plus.
14:30Donc il faut qu'il y ait des femmes et des hommes courageux
14:32qui décident de prendre les choses en main,
14:35de relever notre République,
14:37de protéger nos concitoyens,
14:38pour qu'il n'y ait plus de Lolla,
14:39plus de Philippine,
14:40plus de Dominique Bernard,
14:41plus de Samuel Paty,
14:43et que ce soient nos ennemis qui aient peur
14:46et qui finissent à nouveau par craindre
14:48la force de la République.
14:49La République s'est toujours constituée,
14:51parfois avec des drames,
14:52mais elle s'est toujours constituée en étant forte.
14:54Elle s'est constituée en étant forte physiquement,
14:56elle s'est constituée en étant forte moralement,
14:58notamment au moment de la Troisième République,
15:00lorsqu'il y a le roman national qui a été écrit,
15:03avec les hussards de la République,
15:06qui étaient plutôt des gens de gauche,
15:07et qui se sont déployés partout,
15:10jusque dans les plus petits villages,
15:12pour que les enfants de France
15:14deviennent des petits Français
15:15qui adhèrent à ces valeurs,
15:16à notre drapeau bleu-blanc-rouge,
15:17à notre Marseillaise.
15:18C'est au nom de tout cela
15:19qu'aujourd'hui il faut reprendre les choses en main,
15:21sans craindre le regard de la gauche,
15:25avec une détermination absolue
15:27et dans le cadre de l'État de droit.
15:29Samuel Paty et Dominique Bernard,
15:30de Hussard de la République.
15:32Merci Thibaut de Montbréal
15:33et à bientôt pour la grande interview.
15:35Merci Sonia.

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