La voix du diable : Le mort témoigne

  • avant-hier

Category

Personnes
Transcription
00:00D'expérience, je sais que la vérité sort toute seule.
00:14Les mensonges, c'est plus dur.
00:18Comment peut-on tuer quelqu'un en sachant que ses filles vont bientôt rentrer de l'école?
00:24C'est d'une cruauté incroyable.
00:26La maison où je vivais avec mon père et ma sœur,
00:56c'était pas le grand luxe, mais on s'y sentait bien.
01:00C'était là qu'étaient les gens que j'aimais le plus, ma sœur, Jamie et mon père.
01:06Ça me suffisait.
01:08Les deux sœurs, Jamie et Nicole, vivent avec leur père âgé de 39 ans, John Ribby.
01:15Salut les filles.
01:16C'était quelqu'un de chaleureux qui faisait attention aux autres.
01:21Quand on descendait du bus scolaire, il nous attendait toujours avec un ballon.
01:26On passait des heures à jouer ensemble et à se le lancer.
01:32On a eu une enfance très heureuse.
01:37C'était super d'avoir un grand jardin et de pouvoir tout le temps être dehors au
01:42lieu de rester enfermé à l'intérieur.
01:44Je suis née très peu de temps après ma sœur.
01:47On a seulement 15 mois de différence.
01:50On avait toutes les deux l'esprit de compétition et on aimait bien se chamailler.
01:53Ça arrivait qu'on se dispute, on se piquait nos vêtements, mais on a toujours été très
02:02proches.
02:03C'est l'une de mes meilleures amies.
02:04John a la garde exclusive de ses deux petites filles depuis que leur mère Lisa est partie
02:10il y a maintenant dix ans de ça.
02:11Mes parents ont eu ma sœur Jamie très peu de temps après s'être mariée et quelques
02:21mois plus tard, je suis arrivée à mon tour.
02:23Je pense qu'ils n'étaient pas prêts à assumer une telle responsabilité et à mon
02:27avis, c'est ce qui a fini par avoir raison de leur couple.
02:30Il s'est retrouvé à devoir élever deux enfants tout seul.
02:42On dit souvent qu'il faut tout un village pour élever un enfant et c'est exactement
02:49ce qu'on avait.
02:50On était entouré de membres de la famille qui étaient toujours là pour nous aider,
02:53ma sœur, mon père et moi.
02:56Moi ainsi que ma mère et la mère de Lisa, on était leur mère de substitution.
03:02C'était un plaisir de s'occuper d'elle.
03:06Quand on était jeunes, ma mère vivait seulement un quart d'heure de chez nous.
03:10C'est pas si nul.
03:13Elle faisait toujours partie de nos vies.
03:16Elle était là en cas de besoin.
03:18Mes parents faisaient de leur mieux pour éviter qu'on se retrouve mêlés à leurs problèmes
03:24personnels.
03:25Et grâce à ça, il y a toujours eu une bonne ambiance au sein de la famille.
03:35On sent que Noël approche, ça se rafraîchit.
03:41Chez nous, Noël était toujours un grand événement.
03:45On commencera à décorer la maison à partir de demain.
03:48Chaque année, mon père achetait un sapin immense.
03:51On n'avait pas une grande maison, mais il fallait toujours qu'on ait un sapin gigantesque.
03:56Quand est-ce qu'on va chercher le sapin ?
03:59Demain.
04:00On en prendra un grand.
04:02Notre salon était assez petit, donc le sapin finissait toujours par prendre la moitié
04:05de la place.
04:06Fais attention à ce qui rentre dans la maison, cette fois.
04:10Il essayait de faire en sorte qu'on ait toujours les cadeaux qu'on voulait.
04:13J'adorais cette période de l'année.
04:15Je me rappelle qu'il faisait très froid le 15 décembre 2004.
04:33J'étais dans le bus scolaire pour rentrer à la maison.
04:36J'avais la tête posée contre la fenêtre et il y avait du gel dessus.
04:40L'air était glacial.
04:41C'est bizarre de se souvenir de ça, mais tout ce qui s'est passé ce jour-là est
04:45resté gravé dans ma mémoire.
04:46On a grimpé les marches qui menaient à notre porte d'entrée, mais elle était fermée.
04:59Papa ?
05:00On a trouvé ça un peu bizarre, car la voiture de notre père était garée dans la rue,
05:07donc il aurait dû être à la maison.
05:09Papa ? Papa ? Il répond pas.
05:12J'avais pas les clés de la maison sur moi, je les prenais quasiment jamais.
05:15On s'est dit, peut-être qu'il est occupé, essayons la porte de derrière.
05:20Papa ? Papa ? Toujours aucune réponse, on était coincés dehors.
05:28La porte d'entrée était vitrée, donc j'ai collé mon visage dessus pour essayer
05:35de voir ce qui se passait à l'intérieur.
05:37D'où j'étais, je pouvais apercevoir le canapé et la table basse du salon.
05:42Et entre le canapé et la table basse… Papa ? J'ai vu mon père allongé par terre
05:49sur le ventre.
05:50Jamie ! Je vois ses pieds, il est allongé par terre, oh non ! Tire la fenêtre !
06:00Je suis passée par la fenêtre, j'ai ouvert la porte depuis l'intérieur, et ma sœur
06:07est entrée.
06:08Je me suis dirigée vers mon père, il y avait une guitare posée sur lui.
06:18Je lui ai touché le dos et j'ai senti qu'il était chaud.
06:24J'ai attrapé le téléphone et j'ai… j'ai appelé… j'ai appelé les secours.
06:36J'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai
06:43appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé
06:47les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
06:50j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai
06:51appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé
06:52les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
06:53j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai
07:06appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé
07:07les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
07:08j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai
07:09appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé
07:10les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
07:11j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé
07:35les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
08:04j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé
08:33les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
09:02j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé
09:31les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
10:00j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
10:23j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
10:53j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
11:23j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours,
11:53j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé les secours, j'ai appelé
12:23Les policiers interrogent donc son ex-femme Lisa Richman.
12:27Je suis son ex, donc la tueuse selon vous.
12:31Elle faisait évidemment partie des gens qu'on avait à l'œil. Il fallait qu'on détermine si elle y était pour quelque chose.
12:38Lisa dit aux inspecteurs qu'elle a passé toute la journée au travail.
12:43En attendant que les policiers puissent vérifier son alibi, ils doivent la considérer comme une suspecte potentielle.
12:54Vers 23h30 ou minuit, alors que j'étais sur le point de quitter la scène de crime, plusieurs amis de John ont débarqué.
13:04Bonsoir, je m'appelle John, vous allez bien ?
13:07Ils étaient bouleversés. Ils venaient d'apprendre à la télé que John Ribby était mort.
13:13Ils nous ont dit qu'ils détenaient des informations pouvant nous aider à attraper le meurtrier.
13:23Les policiers les emmènent au poste pour les interroger.
13:27Ce que je préfère dans ce métier, c'est quand il faut démêler le vrai du faux.
13:38J'ai suffisamment d'expérience pour savoir si quelqu'un me dit la vérité ou bien s'il me mène en bateau.
13:44Donc c'est John. Qu'est-ce que tu penses ?
13:48Clay Wheater nous a dit que John était quelqu'un de facile à vivre. Il travaillait dur, mais il aimait aussi s'amuser.
13:55Clay Wheater raconte aux policiers qu'il s'est rendu à une fête chez John Ribby le vendredi précédent.
14:05Durant la soirée, un homme que Clay Wheater ne connaissait pas est arrivé.
14:10Il nous a dit que juste avant de s'en aller, ce type était allé dans le salon et avait commencé à leur chercher des noix, à lui et à ses amis.
14:21C'est ce que j'ai vu.
14:23C'est ce que j'ai vu.
14:25C'est ce que j'ai vu.
14:27C'est ce que j'ai vu.
14:29C'est ce que j'ai vu.
14:31C'est ce que j'ai vu.
14:33C'est ce que j'ai vu.
14:35C'est ce que j'ai vu.
14:37C'est ce que j'ai vu.
14:43Tu as un peu de problème ?
14:46Pourquoi tu me fixes comme ça ?
14:48Tu arrives pas me regarder depuis que je suis arrivé.
14:50Vous avez un distranisse réelle !
14:52John tu n'es pas fouche de moi et bien il l'a tranché.
14:58J'ai vu le terreau
15:00Je l'ai vu pour un instant et il l'a lancé comme ça dans son sac
15:04Les inspecteurs interrogent ensuite le meilleur ami de John Ribby, Eric Babos.
15:20Eric Babos nous a donné beaucoup de renseignements utiles. Il était allé au lycée avec John Ribby, donc il le connaissait depuis très longtemps.
15:41Eric et mon père étaient très proches. Chaque fois qu'Eric avait des problèmes d'argent, mon père se débrouillait pour l'aider et lui trouver du travail.
15:50Eric confirme que la scène racontée par Clay Witter a bien eu lieu.
16:13Il fallait absolument qu'on découvre qui était cet homme dont il parlait.
16:19Mais avec simplement un pseudonyme et une vague d'inscriptions physiques, identifier JR ne va pas être une mince affaire.
16:32On a demandé un mandat pour avoir accès au relevé téléphonique. On a essayé de trouver de nouvelles pistes en se basant sur le rapport d'autopsie. On était sur tous les fronts.
16:43On a pu confirmer que la libide lise a tenu la route.
16:46Elle a été innocentée grâce à l'historique de ses appels et à son employeur qui nous a certifié qu'elle était bien au travail au moment du meurtre.
16:54Bob, tu devrais venir voir.
16:57Les relevés téléphoniques de John Ribby finissent par livrer un premier secret.
17:02Tu as trouvé quoi ?
17:05On s'est rendu compte qu'un numéro en particulier revenait régulièrement dans la liste de ses appels.
17:12Il s'agissait d'un certain Valin Rogers.
17:16On a appris qu'il était actuellement en détention à la suite d'un délimineur.
17:20Regarde ton surnom.
17:22JR.
17:25J'appelle JR.
17:27JR.
17:33Rogers est déjà en détention provisoire suite à une autre infraction.
17:37Il avait été placé dans une cellule collective.
17:39On s'est donc rendu sur place.
17:41On l'a pris à part et on lui a dit qu'on avait quelques questions à lui poser concernant John Ribby.
17:49Je connais John.
17:51Pourquoi ?
17:53Qu'est-ce qui se passe exactement ?
17:56Il est mort.
17:58Quelqu'un l'a tué.
18:00On aimerait savoir quelle était votre relation.
18:10Ok, j'avoue.
18:12J'étais son fournisseur.
18:14Il m'appelait et j'apportais de l'alcool.
18:19Ou de la drogue.
18:22Les policiers savaient déjà que John Ribby aimait faire la fête.
18:27Mais ils ne se doutaient pas que Rogers lui fournissait de la drogue.
18:32Je pense que c'est pour ça qu'on était souvent chez notre grand-mère le week-end.
18:36Il en profitait pour faire ce genre de choses.
18:39Il était du genre à travailler dur la semaine et à relâcher la pression ensuite.
18:45John était un bon client, c'était un mec sympa.
18:48Il payait toujours en avance.
18:50Il ne m'arnaquait pas.
18:52À quoi j'aurais tué mon meilleur client ?
18:56Valine Rogers nous a dit, ce type était ma poule aux oeufs d'or.
19:00Pourquoi est-ce que je l'aurais tué ?
19:02Je pouvais me faire 200 dollars en un quart d'heure grâce à lui.
19:07Rogers admet être allé à la fête de John Ribby le vendredi précédent car il lui avait passé une commande.
19:13Rogers a récupéré son argent et au moment de partir, une fille lui a tapé dans l'oeil.
19:18On a discuté, je lui ai demandé son numéro et c'est tout. Après je suis parti.
19:23Rogers donne au policier le nom de la femme à qui il a parlé ce soir-là.
19:28Michelle Oriaga.
19:31Si les inspecteurs veulent découvrir ce qui s'est vraiment passé lors de cette fête,
19:35ils vont devoir la retrouver et l'interroger.
19:39Vous êtes au courant que John Ribby a été tué ?
19:42Oui, je sais.
19:44Michelle nous a dit qu'avant de partir, Rogers avait essayé d'obtenir un rendez-vous avec elle.
19:49Apparemment, il se fichait complètement des autres types qui étaient dans la pièce.
19:55Tout le monde avait une version différente.
19:57Il n'y avait pas de pistolet ?
19:59Non, pas que je me souvienne.
20:01La déposition de Michelle remet en question les deux types.
20:05Tandis que les policiers tentent de découvrir la vérité,
20:08les filles de John ont du mal à accepter son départ.
20:11On n'a pas réussi à dormir.
20:15J'ai pleuré toute la nuit.
20:17Et quand le soleil s'est levé, c'était comme si...
20:21tout recommencerait à nouveau.
20:23J'avais peur.
20:25J'avais peur.
20:27J'avais peur.
20:29J'avais peur.
20:31Et puis...
20:33tout recommencerait à nouveau.
20:39Avec ma soeur, on ne s'est pas lâchés d'un pouce.
20:45On avait besoin de sentir la présence de l'autre.
20:49Mais...
20:50on ne savait pas du tout quoi se dire.
20:54Tandis que les filles tentent de surmonter leur chagrin,
20:57Venez, asseyez-vous ici, Lisa.
20:59leur mère, Lisa, est tombée sur quelque chose qu'elle pense être décisif pour la suite de l'enquête.
21:05Dès que je les ai entendues, j'ai décidé de venir.
21:07A mon avis, c'est important.
21:09Elle prétend avoir découvert des messages vocaux laissés par John le jour de sa mort.
21:15Elle a regardé son téléphone et elle s'est aperçue que juste avant 15h,
21:19son ex-mari était encore en vie et l'avait appelé.
21:32Après que John Ribby a été sauvagement assassiné,
21:35Venez, asseyez-vous ici, Lisa.
21:37son ex-femme a découvert des éléments qui pourraient bien mener à une nouvelle piste.
21:42Dès que la femme a découvert des éléments qui pourraient bien mener à une nouvelle piste.
22:06D'un coup, j'ai entendu la voix de John sortir du téléphone.
22:10Ça m'a carrément coupé le souffle.
22:14Je pense que le plus difficile,
22:18c'était de savoir qu'il avait voulu me joindre.
22:21Il avait essayé de me prévenir que quelque chose n'allait pas.
22:26Mais je n'avais pas pu lui répondre, parce que j'étais au travail.
22:30John a laissé un message à Lisa pour lui demander d'aller chercher sa paix.
22:42Ça lui arrivait souvent d'être sur un chantier et de ne pas pouvoir se déplacer.
22:46Donc il me disait « Tu peux y aller pour moi ? »
22:48Et je répondais « Oui, pas de souci. »
22:50Et vous dites qu'il y a un deuxième message ?
22:52Oui, il y en a un autre.
23:00Il y a quelqu'un avec lui.
23:12Écoute-le bien.
23:20Vous entendez ?
23:22Il y a quelqu'un à côté de lui.
23:26Les inspecteurs tentent d'identifier celui qui se cache derrière cette voix.
23:30On a enregistré les messages et on les a écoutés de toutes les façons possibles.
23:34Lentement, on a accéléré.
23:36On a fait tout ce qu'on a pu pour essayer d'isoler les bruits en arrière-plan.
23:40Chaque seconde de l'enregistrement a été analysée en détail.
23:49Je crois qu'il dit « Dépêche-toi ».
23:53Je le remets.
24:02Malgré tous leurs efforts, les inspecteurs ne parviennent pas à identifier formellement la deuxième personne.
24:08Ils décident donc de demander l'aide du FBI et de leur envoyer l'enregistrement.
24:14On estimait qu'il s'agissait d'une affaire assez importante pour faire appel au FBI.
24:18Peut-être que là-bas, quelqu'un serait capable d'identifier cette personne
24:22ou bien d'entendre quelque chose qui nous aurait échappé.
24:25Ça valait la peine d'essayer.
24:27Mais même sans ça, les messages contiennent des informations précieuses.
24:32On savait désormais que John Ribby était encore vivant à 15h et qu'à 15h22, ce n'était plus le cas.
24:38On savait à quelle heure John était mort.
24:40Et on savait que l'argent était sûrement le mobile du crime.
24:43Il restait à savoir à qui ça profitait le plus.
24:50Bonsoir les filles.
24:51Chez elle, Lisa fait tout ce qu'elle peut pour empêcher ses filles de trop penser à leur père.
24:56Le petit ami de ma mère est allé acheter un grand sapin, qu'il a décoré et installé chez elle.
25:02Ça nous a permis d'avoir quand même un sapin pour Noël.
25:07Ce Noël-là a été très différent de d'habitude.
25:10C'était déprimant. L'ambiance était sinistre et on était tous malheureux.
25:17C'est là qu'on s'est vraiment rendu compte que désormais, il y aurait toujours une chaise vide autour de la table.
25:30Pendant ce temps-là, le FBI envoie aux inspecteurs les résultats de leur analyse du message.
25:39Ils avaient fini par conclure qu'il était impossible de prouver avec certitude qu'on entendait une deuxième voix.
25:46C'est raté pour cette fois.
25:48Le FBI a analysé l'enregistrement en long et en large.
25:51Mais même avec la technologie dont ils disposaient, ils n'ont pas réussi à déterminer s'il y avait une autre personne.
25:57Et encore moins ce qu'elle disait ou la voix qu'elle avait.
26:02L'analyse du message n'ayant malheureusement rien donné, les inspecteurs convoquent Lisa pour l'interroger à nouveau.
26:09Elle leur révèle que le jour du meurtre, elle a parlé à John au téléphone vers midi.
26:32Mon père travaillait à son compte. Il installait et réparait des chauffages et des climes.
26:47Parfois, l'entreprise de cet homme faisait appel à lui.
26:51Bob Pfeiffer devait pas mal d'argent à John.
26:56Donc forcément on s'est dit que c'était peut-être lui qui l'avait tué.
27:03On s'est renseignés et on a appris qu'il bossait dans une entreprise qui installait des chauffages.
27:09D'ailleurs c'était lui le propriétaire.
27:11On a également découvert qu'il travaillait en collaboration avec un certain Dan Boyle.
27:16Dan Boyle et Bob Pfeiffer sont tous les deux convoqués par la police pour être interrogés.
27:23Je suis Mr. Pfeiffer. Pouvez-vous décrire votre nom ?
27:26Robert J. Pfeiffer.
27:29Et où travaillez-vous ?
27:32Je suis propriétaire d'une entreprise de chauffage.
27:35Les relevés téléphoniques de John Ribby montrent qu'il a appelé 4 fois l'entreprise de Bob Pfeiffer juste avant sa mort.
27:43Les inspecteurs demandent des explications à Dan Boyle.
27:47Nous avons les enregistrements téléphoniques de l'entreprise.
27:50Puis nous examinons les enregistrements téléphoniques que nous avons de la maison de John.
27:54Ok.
27:55J'ai appelé John à la télé.
27:57C'est ça ?
27:58C'est ça.
28:01Selon Dan Boyle, John aurait appelé la société pour la première fois à 15h04.
28:10Je vous écoute.
28:12Le premier appel...
28:14John a appelé...
28:16Il voulait savoir...
28:17Vous savez...
28:18Si son chèque...
28:19Vous savez...
28:20Est-ce qu'il pouvait être payé pour le travail ?
28:21Ok.
28:22Je l'ai mis à l'eau.
28:23Je lui ai dit où était Bob.
28:24Et Bob m'a dit...
28:25Dites-lui que les chèques sont ici.
28:26C'est ça ?
28:27J'ai dit ça à John.
28:28Vous savez...
28:29John...
28:30Il s'est réveillé.
28:31C'était la fin de la conversation.
28:33Il est prêt.
28:34Tu peux passer le chercher.
28:38Trois minutes plus tard...
28:40Le téléphone sonne à nouveau.
28:46Trois minutes plus tard...
28:48Le téléphone sonne.
28:49Je l'ai pris.
28:50J'ai juste fait un travail.
29:00J'ai essayé de lui expliquer...
29:01Vous savez...
29:02Je ne sais pas qui vous êtes...
29:04De n'importe qui...
29:05Nous avons contracté avec John pour faire un travail.
29:09Nous avons vérifié le travail.
29:11J'ai parlé à John.
29:12Il s'est engagé à Péju.
29:15Il a dit...
29:16Donne le téléphone à John.
29:18J'ai parlé à John.
29:20Donc j'ai parlé à les deux sur la même voiture.
29:38La personne était sûrement très énervée.
29:40Et...
29:41Elle voulait récupérer son argent.
29:42En se basant là-dessus...
29:43On avait donc le mobile du crime.
29:57Écoute...
30:02John...
30:03C'est Bob à l'appareil.
30:05Tu sais bien que ton assistant ne peut pas récupérer le chèque à ta place.
30:17Pfeiffer dit au policier...
30:18Que le téléphone a sonné à nouveau quatre minutes plus tard.
30:35Le téléphone s'arrête de sonner.
30:38À 15h20...
30:39À huit kilomètres de là...
30:40Les filles découvrent le corps inanimé de leur père.
30:46Peu après...
30:47À 16h07...
30:48Bob Pfeiffer reçoit un tout dernier appel.
30:54C'est Bob à l'appareil.
30:55Tu sais bien que ton assistant ne peut pas récupérer le chèque à ta place.
30:58Il a dit...
30:59Que ton assistant ne peut pas récupérer le chèque à ta place.
31:02C'est Bob à l'appareil.
31:07Ici Bob.
31:33Entre les relevés téléphoniques et leurs témoignages...
31:36Pfeiffer et Boyle sont tous les deux lavés de tout soupçon.
31:40Mais les policiers ne savent toujours pas qui était le deuxième homme au bout du fil.
31:45L'homme à qui vous avez parlé en dernier...
31:47C'était le même que celui qui vous a appelé à 15h13.
31:49Oui.
31:50C'était lui.
31:51Ça fait aucun doute.
31:52Je vois.
31:54Le témoignage de Bob Pfeiffer a été d'une importance capitale.
31:57Il nous a dit que l'homme qui l'avait appelé à 16h...
32:00Était la même personne que celui qui l'avait appelé les fois précédentes.
32:04Et il en était sûr à 100%.
32:07Les inspecteurs savent que l'appel de 16h07 est crucial pour l'enquête.
32:12On avait tous les éléments.
32:13Il manquait juste la pièce finale.
32:15Et lorsqu'ils épluchent les relevés téléphoniques de la société...
32:18Ils découvrent que l'appel a été passé depuis le portable du meilleur ami de John...
32:23Eric Babos.
32:30Eric Babos est désormais le suspect principal dans l'affaire du meurtre de John Ribby.
32:35Mais aurait-il vraiment été capable de tuer son meilleur ami...
32:38Pour seulement 150$ ?
32:41On a découvert qu'Eric était recherché pour des infractions routières et quelques délits mineurs.
32:46On a donc décidé de se servir de ça pour l'arrêter et fouiller sa maison.
32:50On espérait trouver quelque chose qui prouverait qu'il était impliqué dans le meurtre de John Ribby.
32:54Mais on n'a pas trouvé.
32:55Écoutez bien.
32:56On est ici pour trouver l'arme du crime.
32:59Je compte sur vous.
33:02La fouille du domicile d'Eric ne donne rien.
33:06Mais les policiers profitent de son arrestation pour l'interroger.
33:10Notre but, c'était de le pousser dans ses retranchements...
33:13Pour qu'il finisse par avouer ce qui s'était vraiment passé.
33:17Eric admet que le meurtre de John Ribby n'a rien à voir avec le meurtre d'Eric.
33:21Pour qu'il finisse par avouer ce qui s'était vraiment passé.
33:24Eric admet que John lui devait 150$.
33:27Mais il nie catégoriquement à s'être rendu chez lui ce jour-là.
33:31J'ai dit que j'avais de l'argent.
33:34Et vous ne m'avez pas dit que vous n'étiez pas là.
33:36Il n'y a pas de moyen.
33:37Il n'y a pas de moyen.
33:39Il n'y a pas de moyen.
33:41Ne vous inquiétez pas. Je vais vous dire d'autres choses.
33:44Il n'y a pas de moyen.
33:45Je n'étais pas là.
33:46Et je n'ai pas tiré.
33:49Au moment du meurtre, Eric était soi-disant chez son frère Greg pour l'aider.
33:54Pour l'aider à rénover sa maison.
33:55C'était son alibi.
33:56Mais le frère d'Eric l'a laissé seul chez lui entre 10h30 et 16h.
34:02Son alibi ne tient donc pas la route.
34:05Tous les policiers et les enquêteurs savent que la vérité, ça sort tout seul.
34:09Il n'y a pas besoin d'y réfléchir à deux fois.
34:11Ça vous vient naturellement.
34:13Les mensonges par contre, c'est plus dur.
34:16L'inspecteur Sleman ne ménage pas Eric Babos.
34:18L'inspecteur Sleman ne ménage pas Eric Babos.
34:48Mais Eric Babos ne craque pas.
35:01Les policiers ne disposent pas de suffisamment de preuves pour l'arrêter.
35:05Ils sont donc obligés de le laisser partir.
35:13Le 20 décembre, la famille de John Ribby se réunit pour lui rendre un dernier hommage.
35:19Quand je l'ai vu dans le cercueil, c'est là que j'ai vraiment pris conscience qu'il était mort.
35:26On était en train de l'enterrer, ce n'était pas un rêve.
35:34Voir quelqu'un dans un cercueil, ça fait un choc.
35:40On n'aurait jamais imaginé voir notre père dans un cercueil à 39 ans.
35:48C'était difficile à accepter.
35:53D'un coup, du coin de l'œil, j'ai vu trois hommes entrer dans la pièce.
35:58Je me suis retournée et j'ai vu que c'était Eric Babos, son frère Greg et leur père.
36:05On savait que les enquêteurs soupçonnaient Babos du meurtre.
36:10Qu'est-ce qu'il est venu faire ici ?
36:13Je n'en revenais pas qu'il ait eu le culot de venir.
36:16On sentait qu'il n'était pas à son aise.
36:19Et le plus bizarre, c'est qu'il gardait la main dans sa poche.
36:22On s'est demandé s'il n'avait pas à porter un pistolet.
36:25Après tout, on ne savait pas de quoi il était capable.
36:28En tout cas, l'ambiance était très tendue.
36:32Mes frères étaient en colère.
36:35Vraiment très en colère.
36:37Ils étaient à deux doigts de lui mettre une raclée.
36:41Le père d'Eric s'est retourné vers lui et son frère et il leur a dit
36:45« J'espère que vous n'avez rien à voir là-dedans ».
36:49Convaincus qu'Eric est coupable,
36:52les inspecteurs cherchent tout ce qui pourrait le relier au meurtre.
36:55Ils analysent en détail chaque minute de son emploi du temps ce jour-là.
37:00Il nous a dit qu'il était allé dans un centre commercial avec son frère à 16h.
37:05L'agent de sécurité nous a fourni les images de vidéosurveillance.
37:09Vas-y, lance l'enregistrement.
37:11À partir de 16h30.
37:19Mets pause.
37:23Dès qu'on a vu sa chemise, on a su ce qu'il allait faire.
37:26Si Eric est bien celui qui a tiré sur John,
37:29les policiers pensent que les vêtements qu'il portait ce jour-là
37:32pourraient contenir des preuves médico-légales.
37:35Ils fouillent donc une seconde fois son appartement.
37:40Beau travail.
37:42C'est ça.
37:44On a envoyé sa chemise au bureau des policiers.
37:46On a envoyé sa chemise au bureau des enquêtes criminelles dans l'Ohio.
37:52Ils ont trouvé un truc, regarde.
37:54Le lendemain matin, les inspecteurs reçoivent les résultats.
37:58J'ai des traces de poudre sur la manche.
38:01Il n'avait aucun moyen d'expliquer d'où venaient ces traces de poudre.
38:05Il n'allait jamais à la chasse, il ne possédait pas d'arme à feu.
38:08On détenait enfin la preuve qui nous manquait pour l'arrêter.
38:12On le tient.
38:16Le 29 décembre 2004, la police arrête Eric Babos pour le meurtre de John Riby.
38:26Durant le procès, le procureur explique aux membres du jury ce qui s'est passé, selon lui, ce fameux 15 décembre.
38:36Eric Babos a démarré l'affaire.
38:39Il s'est rendu compte qu'il n'y avait pas de preuve de poudre sur son appartement.
38:43Eric Babos a démarré la journée en allant faire des travaux chez son frère.
38:49Son relevé téléphonique montre qu'il a appelé John Riby quatre fois.
38:53Le dernier appel était à 14 heures.
38:56Eh mec, j'ai vraiment besoin de mon fric.
38:59Je veux acheter un cadeau de Noël à mes gosses.
39:01Non, pas demain, aujourd'hui.
39:04J'en ai marre d'attendre, John.
39:07Puisque c'est comme ça, j'arrive.
39:13Les policiers pensent qu'il a pris son vélo pour se rendre chez John à six kilomètres de là.
39:19Sa voiture était en panne, et d'après ce qu'on sait, il n'avait pas accès à un autre véhicule.
39:27Ce jour-là, John avait consommé pas mal d'alcool.
39:32Apparemment, quand il buvait, il faisait attention à jamais prendre sa voiture après.
39:36Ça expliquerait pourquoi il ne voulait pas sortir de chez lui.
39:44Je vais appeler Lisa pour qu'elle récupère le chèque.
39:51Je peux pas m'empêcher de m'interroger.
39:53Et si j'avais pas été au travail ?
39:55Et si j'avais décroché le téléphone ?
40:07Peut-être que si j'y étais allée, j'aurais pu le sauver et appeler la police.
40:11Ou peut-être que je serais morte, moi aussi.
40:15Appelle la société.
40:20Monsieur Pogue ?
40:22Vous avez mon chèque ?
40:26Tu sais quoi ? T'as qu'à les appeler toi-même.
40:37Je veux mon fric.
40:38Vous êtes qui ?
40:39J'ai bossé pour vous.
40:41C'est à John de venir récupérer le chèque, d'accord ?
40:47Rappelle-les.
40:50Pourquoi faire ? Ça servira à rien.
40:52El Pabos avait un très mauvais caractère, et il était incapable de se maîtriser.
41:06C'est possible qu'il ait sorti son pistolet et que John se soit moqué de lui.
41:10T'es sérieux, là ?
41:13Mais il ne plaisantait pas du tout.
41:20Eric savait que mon père travaillait dur pour nous offrir une vie meilleure.
41:25Il avait une famille et plein de gens qui l'aimaient.
41:30Comment peut-on tuer quelqu'un...
41:32en sachant que ses deux filles vont rentrer de l'école dans cinq minutes ?
41:36C'est d'une cruauté incroyable.
41:52J'écoute.
41:53John me doit 150 dollars. Je l'ai aidé pour un boulot.
41:58Je peux les récupérer ?
41:59Écoute, si tu travailles pour John, c'est à lui de te payer.
42:19Papa ?
42:25Eric repart chez son frère.
42:26C'est de là qu'il appelle pour la dernière fois la société à 16 1 0 7.
42:32Ça fait partie de ces affaires où tous les éléments s'enchaînent parfaitement les uns avec les autres.
42:38Mais c'est rare d'avoir une chronologie aussi serrée.
42:44Eric Babos est reconnu coupable de meurtre.
42:47Il est condamné à la prison à perpétuité le 5 août 2005.
42:52J'étais soulagée qu'ils aient attrapé le coupable.
42:54Mais d'un autre côté, j'arrivais pas à croire qu'il s'agisse de son meilleur ami.
42:59Comment est-ce qu'un ami peut vous tuer pour une somme aussi ridicule ?
43:05Mais je savais que c'était lui.
43:08Je suis contente qu'il soit enfermé. J'espère qu'il sortira jamais.
43:11Jamais.
43:13Il ne mérite pas d'être heureux.
43:16Point final.
43:19Aucune charge n'est retenue.
43:21Aucune charge n'est retenue contre les autres témoins ayant participé de près ou de loin à cette affaire.
43:31Je penche à mon père encore tous les jours.
43:35Je me marie le mois prochain et il ne sera pas là.
43:38Quand j'aurai des enfants, il ne sera pas là non plus.
43:41Ce sont des moments que j'aurais adoré pouvoir partager avec lui.
43:45Je sais qu'il serait heureux.
43:46Je sais qu'il serait heureux.
43:49Et qu'il voudrait que je le sois aussi.
43:51Mais quand j'y pense,
43:54ça me rend triste.
43:57Je sens qu'il est à mes côtés.
44:00Même s'il a disparu, il sera toujours avec nous.
44:04Parfois, j'ai l'impression de sentir sa présence.
44:07Et je sais que c'est parce qu'il veille sur moi et ma famille.

Recommandations