Quatre voitures de police ont été incendiées dans la nuit de mardi à mercredi devant le commissariat de Cavaillon. Selon les autorités, il pourrait s'agir de "représailles vis-à-vis de l'action de la police" contre le trafic de drogue. Pour Bruno Retailleau, c'est une "nouvelle illustration de la dérive à laquelle notre pays est confronté".
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00:00Eh bien on attend justement que l'application de ce que j'ai entendu dans la bouche du ministre de l'Intérieur, l'État, ne fléchira pas.
00:07Mais l'État doit nous donner plus de moyens. Alors pas des moyens qu'à la police, c'est l'ensemble finalement, c'est les états généraux de la sécurité
00:15qui doivent se mettre en marche pour aujourd'hui travailler et lutter contre ce trafic de stupéfiants.
00:19Quel type de moyens aurait pu éviter cette attaque la nuit dernière ?
00:23Alors pour éviter cette attaque, bien sûr, ce sont les conséquences justement des moyens qu'on ne nous a pas donnés jusqu'à présent.
00:28Alors si vous me posez la question, à Cavaillon, cette nuit-là, il y avait trois policiers à l'intérieur du commissariat et vous n'aviez qu'une seule police secours qui pouvait...
00:37Bruno Bartocchetti. Bruno Bartocchetti. Alors ce débat est très intéressant parce que j'ai toujours pensé qu'en France, à chaque fois qu'il y avait un problème,
00:46eh bien le politique disait je vais mettre des moyens sur la table, sous-entendu les millions ou les milliards vont régler le problème.
00:55Pensez-vous que s'il y avait eu ce matin, à 5h du matin, 5 policiers de plus à l'intérieur du commissariat, pensez-vous que s'il y avait eu 5 voitures de plus,
01:05s'il y avait eu des gilets pare-balles de plus, des équipements supplémentaires, un commissariat plus moderne et mieux architecturalement défendu,
01:14est-ce que vous pensez que les cartels de drogue de Cavaillon auraient renoncé à venir mettre le feu ?
01:20Non, je ne suis pas certain que la solution, ce soit M. Bartocchetti, des moyens supplémentaires.
01:27Alors quand je parle de moyens supplémentaires, et c'est pour cette raison que je vais développer davantage, je vous ai précisé qu'il n'y avait qu'une seule police secours
01:34qui travaillait cette nuit-là et ceux qui sont venus incendier les véhicules de police le savaient très bien, sinon ils n'auraient pas agi à ce moment-là,
01:41ils ne sont pas venus en pleine journée. Quand je parle de moyens, ça va au-delà de la police. Ce sont les moyens politiques et juridiques.
01:48Quand on veut lutter contre le trafic de stupéfiants, vous allez à la banque retirer un espèce de 5 000 euros, on va vous demander des explications.
01:54Pourquoi on ne demande pas des explications à ces voyous qui ont des voitures de 90 000 euros qui sont dans l'incapacité de donner la provenance de l'achat ?
02:01Donc moi, quand je parle de moyens, ça va au-delà de la police, de la sécurité, bien sûr. Nous attendons aussi des réponses pénales immédiates.
02:09Lorsque vous avez un homme de 15 ans qui commet un délit, on ne doit pas attendre un an pour le sanctionner.
02:14On ne demande pas forcément des sanctions très lourdes, mais en tout cas immédiates.
02:17Tout ce que je suis en train de dire, je peux développer pendant des heures, si vous voulez, parce que ça ne se limitera pas à un renfort de sécurité et de policier.