En déplacement à Grenoble après qu'un bar de la ville a fait l'objet d'une attaque à la grenade faisant une quinzaine de blessés., le ministre de l'Intérieur a promis de retrouver l'auteur de cet acte "inacceptable". Il s'est également exprimé sur le trafic de drogues.
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00:00Hier, on pensait que c'était l'apanage, si j'ose dire, des plus grandes villes, des quartiers.
00:07Mais aujourd'hui, tous les territoires sont concernés.
00:10Quand je dis tous les territoires, bien sûr les territoires les plus urbains,
00:14mais aussi les territoires les plus ruraux.
00:20Les drogues sont disponibles tout le temps aussi,
00:23puisqu'on a désormais, avec l'Uber Cheat, une nouvelle distribution
00:29qui permet à des consommateurs de recevoir à domicile de la drogue.
00:33Donc ça, c'est un constat général.
00:35Ce constat général m'amène aussi à en faire un autre.
00:38Je vous l'ai indiqué ce matin, c'est que le narcotrafic,
00:41ce sont à la fois des enfants soldats et des enfants victimes.
00:46Ce sont des jeunes qui sont recrutés, souvent sur des réseaux sociaux,
00:52et qui sont utilisés par les narcotrafiquants comme des tueurs à gage.
00:58Ils ont 15 ans, ils ont parfois 14 ans.
01:02Souvenez-vous que le père de famille qui était ce conducteur VTC,
01:06père de trois enfants, avait été pris en otage par un adolescent de 14 ans,
01:12qui l'a abattu à bout portant parce qu'il refusait d'emmener ce jeune
01:17pour un règlement de compte sur un autre lieu.
01:20A Rennes, lorsque je m'étais déplacé, c'est un enfant de 5 ans.
01:23Deux balles dans la tête, deux balles dans la tête.
01:26Il était à côté de son père, qui était un trafiquant,
01:29il y a eu un règlement de compte, il a pris les deux balles.
01:32À Marseille, ce jeune a 15 ans, lardé de 50 coups de couteau,
01:37et ils l'ont achevé en le brûlant vif.
01:40La réalité, la réalité du narcotrafic, de la criminalité organisée, elle est celle-ci.
01:46Et c'est la raison pour laquelle j'ai totalement assumé,
01:49c'est la première fois qu'on le fait en France,
01:52ce spot, ce clip diffusé à la fois sur les écrans de télévision,
01:57mais aussi sur les réseaux sociaux,
01:58pour responsabiliser et même culpabiliser les consommateurs.
02:01Je sais que les addictions nécessitent parfois des soins.
02:06Mais ce que je sais aussi, par ailleurs,
02:08et je ne suis pas ministre de la Santé, je suis ministre de l'Intérieur,
02:12ce que je sais, c'est que s'il n'y avait pas de consommateurs,
02:15il n'y aurait pas de trafiquants, que s'il n'y avait pas de demandes,
02:19il n'y aurait pas d'offres.
02:20Ce spot a été, par ailleurs, comme vous le savez,
02:23financé par l'argent de la drogue,
02:26par les saisies des biens confisqués des narcotraficants.