Le policier qui a tué le jeune Nahel lors d'un contrôle routier reste en prison, a décidé la cour d'appel de Versailles jeudi, jour de retour à une situation "à peu près normale" après plusieurs nuits de violences urbaines.
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00:00 mais aussi en lumière d'une certaine manière vos conditions de travail.
00:03 Alors, elle n'excuse rien sans doute, mais le policier mis en cause explique qu'il en était à 9 jours de travail d'affilée.
00:09 Ça peut surprendre pour un salarié lambda.
00:11 Est-ce que c'est fréquent pour un policier de travailler comme ça de longue journée sur 9 jours, peut-être même un peu plus ?
00:17 - Alors si ça surprend les salariés lambda, ça ne surprend sûrement pas les policiers qui sont rompus à ce genre d'enchaînement.
00:27 On a l'habitude de le dire, depuis quelques temps, la police est en sur-régime.
00:32 Et à chaque fois qu'on a besoin de gagner un peu en opérationnalité du fait d'un événement, du fait d'une situation de tension,
00:40 on rogne sur les droits à repos.
00:43 Et là, c'est précisément ce qui s'est passé.
00:45 Notre collègue était engagé sur un sommet en charge de l'escorte d'une délégation étrangère.
00:51 Et donc, il a travaillé sur son samedi et son dimanche,
00:54 ce qui a conduit à cette séquence de 9 jours qui serait allée jusqu'à 12 jours s'il avait terminé la semaine.
01:01 - On est dans quel état quand on effectue ce travail pendant 9 jours ?
01:06 - Tout dépend des missions.
01:08 Mais là, précisément, pendant la séquence de violences urbaines que nous avons vécues,
01:14 on a des collègues qui, immanquablement, ont enchaîné des séquences au moins aussi longues que celle-là.
01:18 Et on a beaucoup de témoignages de collègues qui sont complètement épuisés.