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Animaux
Transcription
00:00Bonjour et bienvenue sur la SPACE TV par WebAgree.
00:10Nous allons parler de complémentations aux robots de traite.
00:12Louis-Jacquin, bonjour.
00:13Bonjour.
00:14Comme dit Louis-Jacquin, je suis référent robot et consultant nutrition à Littoral
00:20Normand, un organisme de conseil qui agit sur la zone normande.
00:24On entend parfois qu'à l'installation du robot de traite, le coût alimentaire a tendance
00:29à monter en flèche.
00:30Est-ce que c'est vrai ?
00:31En général, il y a une augmentation, mais l'augmentation fluctue énormément.
00:37Elle va de peu à beaucoup.
00:39Ce qui peut induire la plus forte augmentation de ce coût alimentaire, c'est les élevages
00:46qui par une décision, par exemple, décident de réduire le pâturage.
00:52Donc ces élevages-là, ils voient une augmentation assez forte de leur coût alimentaire.
00:57Ce qui peut aussi induire une augmentation forte de leur coût alimentaire, c'est malheureusement
01:02une mise en route qui se passe mal avec une production qui n'est pas au niveau attendu.
01:05Pour vous donner un chiffre, l'hiver dernier à Littoral Normand, on constatait une différence
01:11de 10 euros des 1000 litres de coût alimentaire en coût alimentaire vache laitière entre
01:15notre groupe élevage robotisé et les élevages chaleux de traite.
01:19Justement, le coût alimentaire moyen des élevages que vous suivez, il est de combien
01:24à peu près ?
01:25Sur l'hiver dernier, il était proche pour le groupe robot de 140 euros des 1000 litres
01:29en coût uniquement au niveau des vaches laitières, avec seulement, je tiens à préciser,
01:35pour le coût des fourrages, les fourrages mis au prix des charges opérationnelles.
01:40Et alors au niveau du coût alimentaire lié au robot, on suit quels indicateurs pour piloter
01:44et justement ne pas monter en flèche le coût de concentré ?
01:47Pour moi, ce qui est intéressant, c'est quand même de faire un point au moins mensuel
01:51sur son coût alimentaire, mais il ne faut pas regarder que le coût alimentaire, on
01:56analyse donc les charges, c'est important d'analyser les charges, mais il faut aussi
01:59regarder ce qui se passe au niveau des produits, donc il est intéressant de regarder aussi
02:02sa marge à la vache et ça, par exemple, au passage de la traite robotisée, en général,
02:08elle progresse.
02:09Alors, si on revient au concentré distribué au robot, il a deux fonctions, attirer et
02:15complémenter ?
02:16On peut tout à fait dire ça, en effet, attirer pour amener un petit peu d'envie à la vache
02:22de venir se faire traire, mais la fonction numéro une reste bien sûr, quand même,
02:25de couvrir les besoins d'animals et de faire cela en veillant à un bon maintien du coût
02:31de production.
02:32Alors, quels aliments on y met dans ce robot ?
02:33Alors là, c'est là où on a tout un tas de choses qui sont possibles.
02:37Je suis actuellement une soixantaine d'élevages et je vois beaucoup de méthodes différentes.
02:42Donc, on peut obtenir les mêmes résultats avec beaucoup de façons différentes.
02:45On peut voir des fois des produits simples passer des matières premières, du soja,
02:49du colza.
02:50On peut mettre du blé, du maïs, voire des aliments élaborés, des aliments de production
02:56élaborés, des aliments azotés, granulés, plus ou moins protégés.
03:00On a beaucoup de façons différentes pour obtenir le même résultat.
03:02Il n'y a pas une façon unique pour y arriver, on peut faire plein de choses.
03:07Vous conseillez d'en mettre un seul aliment ? C'est quoi la méthode ?
03:11En général, maintenant, moi ce que j'aime bien, c'est de mettre trois aliments solides.
03:16Mais on peut très bien y arriver avec deux aliments solides, on peut très bien avoir
03:19des très bons résultats.
03:20Alors, pourquoi trois ?
03:21Pourquoi trois ? Trois aliments, ça nous ouvre le champ des possibles.
03:24Donc, ça nous laisse un aliment de plus.
03:25Donc, ça nous permet de soit avoir des stratégies d'optimisation de la performance en prenant
03:30pourquoi pas un aliment production spécialement conçu pour nos animaux frais à véler.
03:34Mais ça peut nous aussi nous permettre d'utiliser un aliment, dans un cas, on peut prendre
03:41un aliment, un correcteur azoté qui soit un correcteur azoté basique, un correcteur
03:46azoté protégé et tout en conservant un aliment en production.
03:49En fait, ça nous ouvre les champs des possibles.
03:50Le coût peut être relativement modeste et peut amener quand même une bonne efficacité.
03:55Et justement, comment on règle, quels réglages on fait sur notre robot en fonction de l'aliment ?
04:01Alors, les réglages, on a plusieurs natures de réglages.
04:04On a des réglages qui seront en lien avec la nature du produit, qui seront le réglage
04:08de la vitesse de distribution, donc, comme je vous le disais, en fonction de la nature
04:11du produit, mais qui est un peu lié aussi à la vitesse de traite moyenne du troupeau.
04:14On peut l'adapter.
04:15On a aussi tout un tas de paramètres sur lesquels on joue, le max, la quantité de
04:20max d'aliments par visite, pour éviter qu'une vache a vraiment trop d'aliments lors d'un
04:23passage, pour éviter des déstabilisations dures humaines.
04:26On a aussi des paramétrages pour jouer l'augmentation et la diminution journalière maximum.
04:31Donc, surtout dans le cadre d'une vache qui baisserait parce qu'elle est malade, d'avoir
04:35un système de palier qui permette d'adoucir la baisse d'aliments.
04:39Et justement, est-ce qu'il y a des quantités minimales, maximales d'aliments à mettre
04:44au robot ?
04:45Alors, des quantités minimums, on peut voir jusqu'à un kilo, voire un peu moins, donc
04:50par jour.
04:51Et on peut voir jusqu'à un peu plus de 7 kilos.
04:52Ok, écoutez, merci beaucoup pour ces premiers conseils et je vous invite à retrouver d'autres
04:59articles en rapport avec les robots Thread sur WebAgri.
05:02Merci bien.

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