Avec Christian JAMIN
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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-10-08##
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Style de vieTranscription
00:00Eh bien, nous avons Gabriela qui est avec nous. Bonjour Gabriela.
00:04Bonjour, contente de vous avoir.
00:06Merci. Donc vous êtes actuellement sous le chimio, c'est ça Gabriela ?
00:10Oui c'est ça, demain je vais faire ma deuxième chimio, oui.
00:15Alors racontez-nous, qu'est-ce que vous avez envie de nous raconter, de dire ?
00:22Je sais pas, je suis un peu émue. J'ai envie de dire que
00:27c'est un mal pour un bien, voilà. Quand j'ai appris cette mauvaise nouvelle,
00:36bon c'était une douche froide quand vous l'avez voté tout à l'heure, c'était pourquoi ? Je n'ai
00:41pas compris, je ne comprenais pas, il n'y avait aucun signe, rien qui disait que voilà, je marche,
00:47je marche équilibrée. Mais je crois que ce que vous dites, on va le relever, parce que c'est là
00:52où c'est quand même un cancer assez invisible. C'est-à-dire qu'on aimerait mieux le découvrir
01:03quand il est encore invisible, que quand on a trop attendu et qu'on a trouvé une grosse boule. Donc
01:09oui le dépistage c'est de le trouver avant qu'il y ait une tumeur visible, palpable. Et c'est votre
01:17cas où vous l'avez découvert parce qu'il y avait une boule justement Gabriela ? Eh bien il y avait
01:22une boule mais moi comme j'avais des adénophibromes, j'ai cru que ça n'était un autre. On en a extrait
01:28deux, donc pas d'intitude au départ, mais en touchant bien, je me suis dit que ce n'est pas
01:34comme les autres fois. Oui vous avez raison, ça fait partie des difficultés parce qu'il y a des
01:39femmes qui ont des boules bénignes qui commencent d'ailleurs très tôt dans la vie, chez les
01:44adolescents. Voilà ça s'appelle des fibroadénomes et les fibroadénomes ne sont pas des facteurs de
01:50risque de cancer du sein, mais ça trompe. Parce que comme vous l'avez dit si bien, on s'habitue à
01:57avoir des boules de temps en temps, mais parfois il y en a une mauvaise. Donc voilà, mais elle a été
02:02préattente et l'oncologue a été très très optimiste. Néanmoins, ça m'a permis énormément de me
02:11remettre en question. Ma grand-mère a eu un cancer du sein, ma mère, ma tante et moi. Donc il y a
02:19quelque chose d'aluminité de ce côté-là, je suppose. Donc je n'en suis pas encore là, mais
02:25évidemment que j'y pense. Et je ne sais pas, j'ai l'impression que plus ça va, plus mon sens à la
02:32vie a changé. Oui ça c'est un des bénéfices secondaires de la maladie. Mais là on peut
02:38penser à un facteur génétique, non Christian Chamin ? Oui bien sûr, c'est-à-dire qu'il y a à peu
02:43près 20% des cancers qui ont une origine familiale génétique. Ça veut dire que pour les 80% qui
02:50restent, on n'en sait rien. Donc quand il y a des cancers, et ce qu'il faut savoir c'est que plus le
02:57cancer arrive tôt, plus il faut penser à une forme génétique. C'est-à-dire qu'il y a le cancer,
03:04j'allais dire, de la femme qui a dépassé la cinquantaine et surtout la soixantaine, et puis
03:11le cancer de la femme de moins de 40 ans ou aux alentours de 40 ans, ce n'est pas les mêmes,
03:15et ce n'est pas les mêmes tests. D'accord, parce que moi je vais faire un test justement en cause
03:21génétique, pour savoir. Après je n'ai pas trop d'éléments concernant ma grand-mère, mais en tout
03:28cas ma mère elle a eu un avance à 60 ans, ou un petit peu avant. Et ma tante, alors moi je suis
03:36d'une famille où on ne se rencontre pas, on a du mal à... Et voilà, donc ma tante, on lui a
03:41décidé là, elle a 80 ans, et on lui a décidé l'année dernière, ou cette année, après voilà,
03:47il n'y a pas longtemps. Et vous, vous avez quel âge ? 50 ans. Donc on est là vraiment limite,
03:55parce qu'on a eu deux cancers tardifs, et vous un cancer, j'allais dire, semi-tardif. Donc la
04:03génétique n'est pas évidente dans un cas comme celui-ci ? Voilà, en tout cas le test est fait
04:08demain, et parce que comme je vous dis, je n'ai pas trop d'éléments, je crois que ma grand-mère
04:11l'avait eu avant ses 50 ans, mais je n'ai pas de certitude. Elle n'est plus là, donc je ne peux
04:18pas le dire, et puis je n'ai pas trop d'éléments. Néanmoins, le docteur a préféré faire un test
04:23en cause génétique, comme ça au moins... Et de par le résultat, là, si c'est génétique,
04:32j'aurai certainement l'ablation des deux sèmes. Oui, par précaution, bien sûr. Voilà,
04:39et donc reconstruction. Alors je me dis qu'à mon âge, j'aurai la reconstruction de ma mère,
04:43ce n'est pas si mal en fait. À l'âge où les sèmes ont moins de volume et qu'ils commencent un peu
04:54à tomber, moi j'en aurai pour quelques années de plus, ça va avoir une belle poitrine. Oui,
05:00et puis vous avez aussi visiblement essayé de donner du sens à votre épreuve pour peut-être
05:08prendre la vie d'un autre côté, d'un meilleur côté, je suppose. C'est exactement ça. Je me dis
05:14que ça, les choses n'arriveront pas, et parce que je vous ai beaucoup écouté aussi Brigitte,
05:18avec vos invités qui sont juste extraordinaires, j'ai lu des livres, donc voilà, et je me dis qu'il
05:24y a toujours un mal pour un bien. Oui, c'est vrai que le cancer du sein, ça nous touche,
05:32nous en tant que femmes, dans notre chair, et peut-être que le message, si on veut mettre du
05:39symbolique, après le symbolique, on le prend ou on ne le prend pas, ce que je dis, ça n'engage
05:45personne, mais ça veut dire que peut-être qu'il faut un petit peu plus se faire passer soi avant
05:50les autres. Parce qu'on est quand même obligé de s'occuper de soi, je suis là avec des crèmes,
05:55je suis là parce que j'ai la peau sèche, parce qu'à un moment donné, et puis je me force à
05:59marcher, on est obligé. Là, la vie me dit, là, il faut que tu t'occupes de toi parce que tu n'as
06:03pas le choix, il faut que tu le fasses. Donc cette obligation a un sens, quelque part. Oui,
06:10oui, bien sûr, et c'est peut-être le message qu'on essaie de passer à toutes les femmes
06:15aujourd'hui, parce que moi, je dis souvent, j'aime bien, c'est un de mes invités, Hugues
06:21Reyne, qui fait le lien, et je trouve ça très joli, il dit toujours, les femmes, on les invite
06:26à procréer et on oublie de leur dire qu'il faut qu'elles se créent. Et je crois que oui, la symbolique
06:33du cancer du sein, c'est ça, arrêtez de vous occuper des autres, occupez-vous de vous d'abord,
06:38et puis vous vous occuperez encore mieux des autres, d'ailleurs, après.
06:42Exactement, c'est ça, après, il ne faut pas oublier que c'est dur, ma première chimiothérapie...
06:48Ah ben, c'est un enfer, la chimiothérapie, enfin, bien sûr, bien sûr.
06:53Et rien qu'à l'idée de la refaire demain, me mettre en stress, c'est pareil, là aussi,
07:00c'est moi contre moi, quoi. Vous voyez, là aussi, je me dis, ben non, tu ne vas pas te mettre en
07:05stress, tu vas le subir, mais tu vas, voilà, tu vas le gérer, et je me parle, quoi, chose que je
07:11ne faisais jamais avant. Bien sûr, bien sûr. Et puis, vous savez, Gabriella, chaque fois qu'on
07:20refait quelque chose, ce n'est pas tout à fait la même chose. Si ça se trouve, demain, vous le
07:25vivrez mieux ou moins bien, je n'en sais rien, enfin, je pense mieux parce que vous le prenez,
07:31vous l'acceptez, parce qu'en fait, c'est peut-être aussi ce qu'on peut transmettre comme message,
07:36quand on apprend qu'on a un cancer, la première chose qu'il faut faire, c'est l'accepter,
07:41et pas se révolter, parce que, bien sûr, que c'est toujours injuste de tomber malade. Pourquoi
07:51moi ? Pourquoi ? Mais je pense que l'acceptation permet de mieux traverser cette épreuve.
08:00Après, vous avez raison, et je tiens à dire que moi, je suis du Lot dans le 46,
08:05la Ligue contre le cancer dans le Lot, alors je ne suis pas ailleurs, mais en tout cas,
08:09elle est juste extraordinaire. J'ai vraiment quelqu'un à l'écoute, on peut téléphoner,
08:14vraiment, il y a vraiment un espace pour nous, pour parler, même moi, je suis suivante de Toulouse,
08:20c'est pareil, là aussi, il y a des psychologues, il y a de tout, enfin, vraiment, ils mettent tout
08:27en place pour qu'on se sente bien, et ça, il faut le dire haut et fort, et Octobre Rose sert
08:32à ça aussi, à donner des dons, pour qu'on nous permette de mieux vivre cette tragédie, quoi.
08:39Oui, oui, bien sûr, et puis, il ne faut pas hésiter à faire appel à qui que ce soit quand
08:45on a besoin, parce que se croire trop forte, c'est aussi une erreur.
08:49C'est ça, ça a été la mienne aussi.
08:53Mais absolument, il ne faut pas hésiter, il y a des gens formidables, de toute façon,
08:59on est quand même dans un pays, on critique beaucoup la France, mais enfin, on est quand
09:02même dans un pays où on a une médecine en pointe, et beaucoup, beaucoup d'associations,
09:10et en effet, il y a Octobre Rose, et c'est pour ça qu'on parle du cancer du sein aujourd'hui.
09:15Christian, qu'est-ce que vous avez envie de dire à Gabriela ?
09:18Eh bien, j'ai envie de lui dire, tenez bon, parce que maintenant, il y a beaucoup, beaucoup
09:27de femmes qui guérissent du cancer du sein, et comme vous l'avez dit, parfois, un peu
09:31comme vous, ils en tirent quelque chose qui finit par être positif, donc, oui, c'est
09:39un accident de la vie, et on ne peut pas les éviter, et donc, il faut essayer de les positiver.
09:45Voilà.
09:46Complètement.
09:47Oui.
09:48Merci beaucoup, Gabriela.
09:49J'en profite d'ailleurs, puisque vous en avez parlé, le mercredi 16 octobre, ce sera
09:55la première journée de sensibilisation à la reconstruction mammaire, et donc les chirurgiens
10:01de Restitut, c'est une unité de reconstruction de l'Institut du sein à Paris, s'associe
10:07avec les chefs de services de chirurgie plastique et de l'assistance publique, donc ce sera
10:11vraiment cette première grande journée dédiée à la reconstruction mammaire, et ça aussi,
10:17on a beaucoup avancé sur cette question-là, et c'est très très bien, voilà, donc ce
10:22sera le 16 octobre, et vous pourrez suivre ça de près.
10:28Voilà.
10:29Merci beaucoup, Gabriela.