Les informés de franceinfo

  • il y a 11 heures
Les informés de franceinfo du dimanche 06 octobre 2024

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Transcription
00:00Générique
00:02...
00:09-"20h, 21h, France Info, les informés",
00:13Victor Mathais.
00:14Bonsoir à toutes et à tous et bienvenue aux informés
00:17sur France Info, à la radio et à la télé,
00:19Canal 27, de la TNT.
00:21Le temps du cessez-le-feu est désormais venu.
00:24La phrase d'Emmanuel Macron à Benjamin Netanyahou,
00:26le président français, qui avait appelé
00:29le livrer d'armes à Israël, le Premier ministre israélien,
00:32a dit lui s'attendre à un soutien de la France
00:34et non à des restrictions.
00:36Dans le même temps, le chef de l'armée israélienne
00:39affirme que la branche militaire du Hamas est vaincue.
00:42Israël poursuit ses frappes à Gaza, au Liban
00:44et peut-être très bientôt en Iran.
00:46Des déclarations interviennent à la veille du 7 octobre,
00:49date de l'attaque du Hamas en Israël.
00:51Il y a un an, nous regarderons ce soir
00:54comment cet événement a changé la société
00:56et la classe politique française.
00:58Une réalité politique, justement,
01:00avec ce meeting du Rassemblement national à Nice,
01:02Marine Le Pen et Jordan Bardella,
01:04qui affirment leurs ambitions malgré le procès en cours,
01:08dit des assistants parlementaires.
01:10A gauche, c'est Raphaël Glucksmann
01:12qui espère faire fructifier son bon score des Européennes.
01:15Les partisans de son parti, Place Publique,
01:18étaient réunis ce week-end en Gironde.
01:20Comme un hommage à Michel Blanc,
01:22une station de ski des Alpes de Haute-Provence,
01:24qui avait connu la gloire dans les années 80,
01:27et trop de factures,
01:28aux habitants de décider, avec un référendum organisé,
01:31peut-être ce que l'on appelle la démocratie partiski-pative.
01:35Eux ont pris leur forfait pour une heure,
01:37nos informés, ce soir.
01:39Bonsoir, Aurélien Lemarchéli,
01:40journaliste politique à Public Sénat.
01:42Je vois que mon jeu de mots vous plaît.
01:45Jean-Christophe Ploquin, en face de vous.
01:47Il fallait le prononcer, le jeu de mots.
01:49Rédacteur en chef au journal La Croix et Daïque Audouy.
01:52Bonsoir, Daïque.
01:54Bonsoir, Victor.
01:55Journaliste politique à France Info.
01:57Générique
01:58-"L'attention reste toujours aussi vive,
02:00ce soir, au Proche-Orient,
02:02dans l'attente d'une riposte israélienne en Iran.
02:05Les bombardements israéliens continuent au Liban,
02:07sur la banlieue sud de Beyrouth,
02:09des frappes qui visent officiellement l'US-Bola,
02:12des tirs aussi sur la bande de Gaza,
02:14un an après les attaques terroristes du Hamas en Israël,
02:17d'où seront demain le 7 octobre,
02:19et de la riposte qui a immédiatement débuté.
02:21Nous allons aussi y revenir.
02:23Un mot de cette déclaration.
02:25Il y a quelques minutes, le chef de l'armée israélienne
02:28affirme que la branche militaire du Hamas est vaincue.
02:31Ce sont ces mots, Jean-Christophe Plotkin.
02:34Difficile d'analyser à chaud.
02:35Une chose est sûre, elle arrive à la veille du 7 octobre.
02:39Ce n'est pas un hasard.
02:40C'est une déclaration importante.
02:42Il va falloir laisser passer quelques jours
02:45pour vérifier si le Hamas et sa branche militaire
02:48dans la bande de Gaza sont capables encore
02:51de tirer des requêtes,
02:53d'avoir une activité agressive sur le territoire israélien.
02:57Mais en tout cas, cette déclaration du chef de l'armée,
03:01qui est donc un militaire et pas un politique,
03:04il faudra voir ce que dit le ministère de la Défense,
03:07ce que dit Benjamin Netanyahou,
03:09mais le fait que ça intervienne à la veille de l'anniversaire
03:14de l'attaque terroriste du 7 octobre 2023
03:18est un message très fort
03:21à destination de l'opinion israélienne.
03:23Une façon de dire que cette offensive
03:26que nous avons menée depuis un an a porté ses fruits.
03:29On se souvient que la destruction du Hamas
03:32et de la branche armée du Hamas
03:34était l'un des objectifs de guerre officiel
03:36du gouvernement israélien.
03:38Est-ce que c'est...
03:39Le chef de l'armée israélite dit à ses soldats
03:42que le combat sera long, qu'il va continuer, etc.
03:45Une manière de dire que le combat lui va continuer,
03:48mais peut-être ailleurs.
03:49On a entendu cet attentat qui a eu lieu aussi en Israël.
03:54La menace que peut représenter le Hamas sur le sol israélien
03:58reste importante.
04:00Ensuite, est-ce que ça veut dire...
04:03Est-ce que ça veut dire que c'est le début d'une déconfliction,
04:07finalement, dans toute la région ?
04:09Ou est-ce que c'est aussi la possibilité pour Israël
04:13d'intensifier ses efforts
04:15dans la partie nord et à la frontière libanaise,
04:18où il y a un 2e front qui a été ouvert,
04:20avec l'objectif, pour le coup,
04:22de détruire la branche militaire du Hezbollah ?
04:25Voilà, ça aussi, c'est quelque chose
04:28qu'on saura mieux dans les prochains jours.
04:30Mais c'est vrai que cette offensive vers le nord,
04:33il était clair que l'armée israélienne
04:36n'entendait la déclencher
04:38que dès lors que le front au sud
04:40était considérablement apaisé.
04:43Et on sait qu'il y a un certain nombre d'unités de réservistes
04:47qui ont été transférées du sud vers le nord,
04:50ce qui indique bien que le centre de gravité,
04:53s'est déplacé vers le nord et la frontière libanaise.
04:56Je voudrais qu'on vienne sur ces échanges diplomatiques
04:59entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou.
05:02Hier, le président français a appelé
05:04à ne pas livrer d'armes à Israël,
05:06précisant que la France ne le faisait pas.
05:08Honte à vous, lui a répondu l'Israélien.
05:11Les deux hommes se sont entretenus au téléphone.
05:14Le temps du cessez-le-feu est venu,
05:17tout en exprimant la solidarité de la France avec Israël.
05:20Benyamin Netanyahou lui a dit s'attendre
05:22à un soutien de la France et non à des restrictions d'haïko.
05:26Comment interpréter ces propos d'Emmanuel Macron ?
05:29Les deux hommes se sont eus au téléphone en fin d'après-midi.
05:32L'Elysée a publié un communiqué où, pour résumer,
05:35ils ont acté leur désaccord, mais ils se sont parlés,
05:39ils se sont engagés à se reparler.
05:41On va dire que l'échange d'insultes
05:44et le climat de tension qu'il y avait hier
05:46n'est plus tout à fait de mise,
05:48même si en langage diplomatique, on acte ses désaccords,
05:51et qu'Emmanuel Macron a répété
05:53qu'il était un soutien indéfectible d'Israël.
05:56Indéfectible, c'est peut-être à vérifier,
05:59mais je crois que c'est ce mot.
06:01Mais qu'en même temps, c'était le moment du cessez-le-feu.
06:04Donc il est resté sur ses positions.
06:06Mais là aussi, on a participé à une désescalade.
06:09Après, sur les propos d'Emmanuel Macron hier,
06:12on peut s'interroger sur leur calendrier,
06:14parce que jusque la veille du 7 octobre,
06:17c'était pas le propos, on va dire,
06:19qui exprimait le mieux un soutien à Israël, quand même.
06:22Et puis surtout, on rappelle que l'interview
06:25a été enregistrée lundi, avant l'attaque de l'Iran,
06:29avant l'attentat qui s'est produit mardi,
06:32où il y a eu 7 ou 8 personnes mortes en Israël.
06:35Donc là aussi, ça tombait mal pour réaffirmer
06:38peut-être un soutien d'Israël à Israël.
06:41Mais en même temps, c'est aussi pour peser sur un cessez-le-feu
06:45sur Gaza, et puis après, c'est aussi à qui il s'adresse,
06:48puisque la France n'enlève pas d'armes.
06:50Donc il s'adresse à qui ? Aux Etats-Unis ?
06:53Pas sûr qu'un propos de Macron puisse leur faire changer d'avis.
06:56Ou est-ce qu'il s'adresse à l'opinion française,
06:59qui, on le sait, peut être divisée sur ce sujet-là
07:02et donne des gages à ceux qui disent...
07:04– Oui, parce qu'il sait, Oriane Mancini,
07:06finalement, que sa parole, aujourd'hui, a peu de poids
07:10– Oui, le poids de la France, la voix de la France,
07:13aujourd'hui, elle est quasiment inaudible.
07:15On se souvient que, quand il y a eu le début du conflit
07:19entre le Liban, avec le Liban,
07:21Jean-Noël Barreau s'est tout de suite rendu sur place.
07:23– Le nouveau ministre des Affaires étrangères.
07:24– Le nouveau ministre des Affaires étrangères, dès le dimanche soir,
07:26en disant qu'il exhorte Israël à ne pas faire d'escalade.
07:31Et dans les heures qui ont suivi, il s'est passé ce qui s'est passé.
07:35Donc effectivement, la voix de la France, elle est inaudible.
07:37Après, je rejoins Daïk, c'est-à-dire que ce n'est pas
07:39tant le fond des propos d'Emmanuel Macron qui interroge,
07:42parce qu'Emmanuel Macron, ce n'est pas la première fois
07:44qu'il dit qu'il est pour un cessez-le-feu,
07:46qu'il dit que, lui, son objectif, c'est une solution politique,
07:49c'est une solution à deux États.
07:50Maintenant, effectivement, que cette interview
07:53sorte à deux jours des commémorations du 7 octobre,
07:56c'est plutôt ça qui interroge sur le signal qui est envoyé à Israël.
07:59Et effectivement, Emmanuel Macron, il se retrouve la veille du 7 octobre
08:02à dire et redire que la France est un soutien indéfectible d'Israël.
08:08Ce n'était peut-être pas le signal qu'il fallait envoyer
08:11à ce moment-là.
08:13Et on va continuer à en parler.
08:14Nous verrons aussi si la France parle d'une seule voix
08:16avec les propos, notamment aujourd'hui,
08:17de la présidente de l'Assemblée nationale.
08:2020h11, d'abord, Le Fil Info.
08:21Emmanuel Langlois.
08:23La violence a encore franchi un degré supplémentaire à Marseille
08:27cette semaine avec deux meurtres sur fond de trafic de drogue.
08:30Ils ont impliqué des adolescents âgés de 14 et 15 ans,
08:33selon le procureur de la République de Marseille,
08:36qui s'exprimait tout à l'heure devant la presse.
08:37Ils ont fait une victime collatérale, un chauffeur VTC,
08:40père de trois enfants, froidement abattu,
08:43d'après le procureur.
08:44A l'étranger, c'est de vive tension au Proche-Orient.
08:47À quelques heures maintenant, demain, du premier anniversaire
08:49de l'assaut lancé par le Hamas le 7 octobre dernier sur Israël.
08:54Une femme est décédée aujourd'hui dans une attaque à l'arme à feu,
08:57à l'arme blanche, dans la ville de Berchiva,
08:59dans le sud de l'État hébreu.
09:02L'auteur a été neutralisé.
09:03L'attentat a fait aussi 10 blessés, d'après les autorités.
09:06Et puis, dans ce contexte et dans une lettre à ses soldats,
09:09le chef d'état-major de l'armée israélienne,
09:11lui, affirme ce soir que la branche militaire du Hamas est vaincue.
09:15Fin de citation.
09:17Au lendemain de leurs échanges tendus d'hier
09:20sur les ventes d'armes à Israël, Emmanuel Macron a, lui, réaffirmé
09:23ce dimanche, lors d'un entretien téléphonique
09:25avec Benyamin Netanyahou, l'engagement indéfectible,
09:27ce sont ces termes, de la France pour la sécurité d'Israël.
09:30Mais il a aussi insisté sur l'urgence d'un cessez-le-feu
09:34à Gaza et au Liban.
09:35La guerre contre le Hezbollah vise à ramener la stabilité
09:38dans la région, lui, répond ce soir le Premier ministre israélien.
09:43Un mot de tennis. Koko Goff remporte le tournoi de Pékin.
09:46L'Américaine, 6e joueuse mondiale, a largement dominé la Tchèque.
09:49Karolina Muchova en 2-7-6-1-6-3
09:53au terme d'une finale quasiment à sens unique, tout à l'heure.
09:56...
09:57-"France Info".
09:59...
10:0020h, 21h, les informés.
10:03Victor Matei.
10:05Après l'appel d'Emmanuel Macron hier à ne plus livrer d'armes
10:09à Israël, cette question, la France parle-t-elle d'une seule voix ?
10:12Voilà ce que dit la présidente de l'Assemblée nationale,
10:15Yael Bouroun-Pivet, après ces propos du chef de l'Etat.
10:18Aujourd'hui, Israël se défend.
10:20Israël se défend face à l'Iran.
10:23Israël se défend face à Hezbollah.
10:26Israël se défend face au Hamas.
10:28Le nombre de morts civiles...
10:30...
10:33Le nombre de morts civiles est abominable.
10:36Et il nous effraie tous.
10:38Et tout le monde, toutes les démocraties du monde,
10:42appellent à un règlement de ce conflit le plus rapidement possible.
10:46Tout le monde fait le maximum d'efforts
10:48pour qu'il y ait enfin un cessez-le-feu.
10:51Mais force est de constater qu'aujourd'hui,
10:54le refus du cessez-le-feu, il vient du Hamas.
10:57Il vient de ces terroristes qui refusent de libérer les otages,
11:02qui continuent à attaquer Israël.
11:05Et donc, malheureusement,
11:07et croyez bien que ça ne fait plaisir à personne,
11:10il ne faut pas désarmer Israël dans ces circonstances-là.
11:14Yael Broun-Pivet, chez nos confrères de BFM.
11:16Que vous inspirent ces propos ?
11:18La voix de la France, c'est plutôt celle d'Emmanuel Macron
11:22que celle de la présidente de l'Assemblée nationale.
11:24Mais ça montre qu'effectivement, le débat existe.
11:27Et je pense qu'en même temps, ils sont très proches l'un de l'autre.
11:31Il y a vraiment cette difficulté pour un pays comme la France
11:34d'à la fois reconnaître le droit d'Israël à se défendre,
11:39notamment contre des attaques terroristes.
11:41Et en France, on a subi des attaques terroristes.
11:43Et ensuite, on a répliqué et on est allé jusqu'en Syrie
11:47pour détruire Daesh avec d'autres.
11:48Donc, ce droit à la défense, il existe et il est reconnu
11:52envers Israël. Mais en même temps, il y a cette, effectivement,
11:55difficulté face à la stratégie, en fait, dévastatrice
11:59choisie par l'armée israélienne et par le gouvernement israélien,
12:02qui, on l'a vu dans la bande de Gaza,
12:04conduit à détruire 80 % de la bande de Gaza.
12:09Et aujourd'hui, avec aussi des armements extrêmement puissants
12:12qui frappent aujourd'hui au Liban.
12:14Donc, l'appel à un cessez-le-feu, c'est aussi essayer d'appeler
12:18à la désescalade et de faire en sorte que les civils ne payent pas
12:22un prix aussi élevé à la guerre que mène Israël.
12:25Après, je trouve que ce qui est intéressant aussi
12:27dans cet échange entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou,
12:31c'est le Premier ministre israélien, c'est aussi la posture
12:33de Benjamin Netanyahou.
12:35Benjamin Netanyahou, c'est quand même aujourd'hui un chef de guerre.
12:38C'est quelqu'un qui est vraiment lancé, effectivement,
12:41dans une logique de guerre et qui n'entend pas en dévier.
12:44Et on voit la façon dont il s'adresse aussi à Biden,
12:48où il n'écoute pas non plus.
12:51Il s'y enferme et il m'empêche de sa survie politique, d'ailleurs.
12:53Et on voit aussi la façon dont, par exemple,
12:55l'ONU est complètement déconsidérée par Israël
12:58et dont le secrétaire général de l'ONU,
13:00qui critique Israël du fait du très grand nombre de victimes,
13:03est déclaré personna non grata aujourd'hui en territoire israélien.
13:07Donc, Israël est vraiment dans cette logique de guerre
13:10et n'accepte pas...
13:11Moi, j'ai été frappé par les deux minutes de la vidéo
13:14de Benjamin Netanyahou lorsqu'il a justement dit
13:17honte à Emmanuel Macron.
13:18C'était vraiment quelqu'un à la fois très dur,
13:21très convaincu aussi que sa logique était la bonne.
13:24Et ça laisse un petit peu penser qu'aujourd'hui,
13:27il y a peu de personnes chez Allemands qui sont en situation
13:30d'influencer Benjamin Netanyahou dans sa logique guerrière.
13:34Pour revenir aux propos d'Yael Brown-Pivet, d'Aïko Douy,
13:37ça nous ramène un peu à la polémique.
13:38On se souvient, il y a un an,
13:40qui avait accompagné ses propos, juste après le 7 octobre,
13:43sur son soutien inconditionnel de la France à Israël
13:46dans son droit à se défendre.
13:47Elle avait rétro-pédalé après, mais trop tard.
13:49Elle avait rétro-pédalé, mais elle est cohérente
13:51et elle est fidèle à cette ligne-là.
13:52Elle ne l'exprime pas avec ces mots-là,
13:54mais de dire qu'il faut livrer des armes à Israël,
13:56c'est ce que ça veut dire.
13:58C'est un soutien inconditionnel à l'État israélien.
14:02Donc, elle est fidèle à sa ligne.
14:03Après, ce qu'on peut noter aussi,
14:05c'est la présidente de l'Assemblée qui parle
14:07et qui a peut-être un propos politique,
14:08parce qu'Emmanuel Macron, quand il propose un embargo
14:11ou qu'il faut arrêter de livrer des armes à Israël,
14:13il se range sous les positions des Insoumis,
14:15qui le réclament, notamment à l'Assemblée nationale
14:17et notamment à chaque question gouvernement.
14:19Il le réclame et donc, il y a le brome pivé.
14:20Elle mène ce combat à l'Assemblée contre les Insoumis.
14:23C'est aussi une façon de se démarquer d'Emmanuel Macron en disant,
14:25voilà, lui, il offre une victoire politique aux Insoumis.
14:30Moi, je n'offre pas cette victoire-là,
14:32parce que moi, je les combats au quotidien,
14:34en tout cas, du haut de mon perchoir.
14:36Donc, c'est ces deux signaux-là qu'elle envoie,
14:38fidélité, cohérence par rapport à sa ligne,
14:40et puis, voilà, de dire, moi, je ne donne pas la victoire aux Insoumis.
14:43Pour comprendre ce qu'elle dit, Yann Manchini,
14:45il faut aussi avoir en tête qu'Emmanuel Macron,
14:46Yael Brown-Pivet, ce n'est pas l'entente cordiale depuis le début.
14:49Non, non, non, effectivement.
14:51Il y a beaucoup de sujets sur lesquels il diverge.
14:53Yael Brown-Pivet, elle affirme sa ligne clairement,
14:56c'est une macronisme et c'est une macronisme indépendante.
14:59Et là, elle le disait à midi, elle disait,
15:01moi, je ne vais pas commenter les propos d'Emmanuel Macron,
15:03ce n'est pas mon rôle.
15:04Moi, je suis là pour affirmer ma ligne.
15:06Alors, elle dit, il ne faut pas désarmer Israël.
15:08Enfin, on dit qu'on ne va pas commenter.
15:09En général, finalement, on finit par commenter.
15:11Non, mais elle dit, il ne faut pas désarmer Israël,
15:12mais sur le reste, elle rejoint Emmanuel Macron.
15:14Elle dit, l'objectif, c'est un cessez-le-feu.
15:16L'objectif, c'est une solution à deux États sécurisés.
15:19Donc, là-dessus, les positions convergent.
15:21Et effectivement, c'est aussi une réponse politique.
15:24Il y a une vision politique.
15:26Daïk Aoudoui l'a dit et d'ailleurs,
15:29le CRIF également a réagi en disant,
15:31Emmanuel Macron, avec ses propos, il l'encourage.
15:33Le conseil représentatif des institutions juives de France.
15:35Il encourage la France insoumise dans sa radicalité.
15:38Donc, effectivement, c'est aussi sous cet angle politique
15:42qu'il faut voir les déclarations de Yael Brune-Pivet.
15:44Dans cette interview de Yael Brune-Pivet,
15:46elle explique aussi pourquoi il n'y aura pas de commémoration
15:48demain, aux minutes de silence, à l'Assemblée
15:50pour les victimes et les otages du 7 octobre.
15:52L'Assemblée dit-elle ne marque pas les anniversaires.
15:55On parlait de Jean-Luc Mélenchon, de la France insoumise.
15:57Lui, il a appelé hier les étudiants, je cite,
15:59à pavoiser aux couleurs de la Palestine et du Liban
16:01à partir du 8 octobre, à partir de mardi,
16:04donc, dans les universités.
16:05Propos dangereux, a dit le président d'Aix-Marseille-Université,
16:08Jean-Louis Thiriot, le ministre délégué
16:10auprès du ministre des Armées.
16:12Et sur la même ligne, il était ce matin l'invité de France Info.
16:15Le premier devoir d'un homme politique responsable,
16:18et c'est ce qu'attendent les Français,
16:20c'est l'apaisement.
16:22Tout ce qui peut importer en France,
16:25ce conflit proche et du Moyen-Orient,
16:28contribue à fragmenter davantage la France.
16:31Donc, moi, je suis très partisan,
16:33qu'on ait évidemment un devoir de mémoire
16:35à l'égard des victimes, mais surtout, surtout,
16:38ne jetons pas d'huile sur le feu, n'attisons pas les braises.
16:42C'est ce que fait Jean-Luc Mélenchon ?
16:44C'est inqualifiable.
16:46Jean-Luc Mélenchon instrumentalise un conflit étranger
16:50pour diviser la société française.
16:52Je considère qu'il représente réellement
16:55un danger pour la paix civile.
16:56Un danger pour la paix civile.
16:58Les mots sont forts, non, Daïko Douy ?
17:00Les mots sont forts, mais sont attendus
17:02de ce ministre qui vient des Républicains.
17:04Après, Jean-Luc Mélenchon, il ne demande pas aux universités
17:08de pavoiser les drapeaux palestiniens
17:09parce qu'on serait le 9 octobre ou le 8 octobre,
17:12le 27 octobre.
17:13C'est en réponse à une circulaire
17:15du nouveau ministre des Universités
17:17qui sensibilise notamment les présidents de l'université
17:20à éviter toute manifestation de soutien aux Palestiniens,
17:24notamment, pour des raisons de sécurité
17:26et de laïcité.
17:27Là, on peut discuter,
17:28parce qu'il y a ce mot dans un 1er communiqué,
17:31qui a été enlevé dans le 2nd,
17:32on peut discuter si la laïcité est mise en danger
17:35par des soutiens à la cause palestinienne.
17:38C'était en réaction, quand même,
17:39que Jean-Luc Mélenchon décidait ça.
17:41Après, il est dans sa ligne, lui aussi,
17:44comme Yael Brome-Pivet, depuis le début.
17:46Une ligne qui, au fur et à mesure des événements,
17:49a gagné un peu de crédit dans l'opinion publique française.
17:53Elle n'est pas majoritaire.
17:54L'opinion publique française n'est pas clivée sur ce sujet-là.
17:57En revanche, une minorité est hyper-polarisée
18:00et hyper-clivée sur ce sujet-là.
18:02La majorité des Français ne sont pas dans le clivage.
18:04Mais ce clivage existe, notamment chez les jeunes
18:07et dans les universités.
18:08Lui aussi, comme Yael Brome-Pivet,
18:10il rappelle sa ligne à l'occasion de cet anniversaire.
18:13Il a essayé de ne pas le faire trop provoquant,
18:16de le faire le lendemain et pas le jour même,
18:18car initialement, c'était prévu le jour même.
18:21On va continuer à analyser les conséquences
18:24de ce 7 octobre 2023 sur la société et la politique française.
18:27L'essentiel, d'abord, 20h21. Emmanuel Langlois.
18:31...
18:33A la veille du 1er anniversaire de l'assaut
18:35lancé par le Hamas sur Israël,
18:37plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Paris
18:40dans le 7e arrondissement.
18:42On soutient l'Etat hébreu et aux victimes
18:44de cette attaque du 7 octobre.
18:46Des orateurs et des chanteurs se sont succédés sur scène.
18:50L'armée israélienne est en alerte maximale.
18:52A la veille de cet anniversaire, une attaque s'est déroulée
18:56dans la ville de Bercheva, qui a coûté la vie
18:58à une policière de 25 ans. Elle a aussi fait 10 blessés.
19:01L'auteur a été neutralisé par les militaires.
19:04Ce soir, tous les regards se tournent à nouveau vers l'Iran,
19:08qui a fermé son espace aérien la nuit dernière.
19:10Jusqu'à demain, le Premier ministre Benyamin Netanyahou
19:13avait mis en garde hier contre une riposte de l'Etat hébreu
19:17après le tir de 200 missiles depuis Téhéran,
19:20mardi dernier.
19:21Retour en France, où un homme a été grièvement blessé par balle
19:25la nuit dernière. Ca s'est passé à Rennes.
19:27Deux hommes casqués sur un scooter ont poursuivi la victime
19:30avant de lui tirer dessus dans le centre-ville de Rennes.
19:33Une enquête a été ouverte.
19:35Dans une interview aux Echos, Gérald Darmanin revient
19:38sur ses critiques contre le budget, présentées cette semaine
19:41par le Premier ministre Michel Barnier.
19:44L'ancien ministre député du Nord propose
19:46de réformer l'audiovisuel public, de supprimer un 2e jour férié
19:50ou encore de mettre fin définitivement,
19:53dit-il, aux 35 heures dans le secteur privé.
19:56Enfin, pas de médaille pour l'équipe de France de Futsal,
19:59auteure d'une belle épopée en Coupe du monde, en Ouzbékistan.
20:02Les Bleus se sont lourdement inclinés
20:05lors de la petite finale 7-1 contre l'équipe d'Ukraine.
20:09...
20:10-"France Info".
20:11...
20:1320h, 21h, les informés, Victor Mathey.
20:18Les conséquences dans la politique française,
20:21dans la société, aussi, du 7 octobre 2023.
20:23L'attaque terroriste du Hamas en Israël,
20:26cela fera un an demain.
20:28Orianne Manchini, on a vécu au rythme des passes d'armes
20:31pour rester polies entre la France insoumise et les macronistes,
20:34à l'Assemblée, pendant une année.
20:36Ca repartira de plus belle dès demain ?
20:39Ca pourrait repartir de plus belle.
20:41On va voir quelle sera la stratégie de la France insoumise mardi,
20:44lors de la séance de questions au gouvernement
20:47à l'Assemblée nationale.
20:49La France insoumise, qui, effectivement,
20:51a été pointée du doigt depuis un an
20:53pour ses prises de position sur la France insoumise,
20:56par ses opposants, mais aussi par la gauche,
20:58par le reste de la gauche, par les socialistes.
21:01Le Parti socialiste, qui avait décrété un moratoire,
21:04une rupture avec la France insoumise.
21:07La constitution du nouveau Front populaire,
21:10après la dissolution, a fait oublier
21:11toutes ces fractures gigantesques au cours des derniers mois.
21:15Exactement.
21:16C'est la dissolution et ses législatives surprises anticipées
21:20qui ont, du coup, un peu rabiboché...
21:23On va voir tout à l'heure ce qu'a dit Raphaël Glucksmann,
21:26on en reparlera, il en a parlé dans son discours,
21:29mais qui a un peu rabiboché la gauche.
21:31Ca avait clivé la stratégie de la France insoumise
21:34et ça risque, effectivement, de continuer à cliver
21:38selon ce que va faire la France insoumise.
21:41Daïk le disait, Jean-Luc Mélenchon reste sur sa ligne,
21:44il reste sur ses positions, il continue à parler de ça.
21:48Je reviens au propos du CRIF,
21:51parce que Yonatan Harfi, le président du CRIF,
21:53a eu des propos assez forts ce week-end.
21:55Il a dit que Jean-Luc Mélenchon a redonné une caution politique
21:59à l'antisémitisme dans notre pays.
22:01Effectivement, ce sont des mots qui interpellent, qui alertent.
22:04Jean-Christophe Loquin, sur ce sujet.
22:06Il y a une inquiétude très vive au sein de la communauté juive
22:10sur le regain d'antisémitisme en France.
22:13On sait qu'il y a eu de recrudescences
22:15d'actes antisémites extrêmement importantes depuis...
22:18Des actes antisémites recensés toujours en hausse,
22:21dans la rue ou à l'école, notamment.
22:23Cette réalité est vraiment ressentie par la communauté juive.
22:28De fait, est-ce que l'FI va à nouveau utiliser
22:32cet élément, cet argument de mobilisation
22:35dans une partie de son électorat ?
22:38On se souvient de Rima Hassan,
22:40militante palestinienne sur la liste aux Européennes.
22:43On se souvient aussi que, pendant les législatives,
22:46dans certaines villes de banlieue en France,
22:49c'était l'argument palestinien qui était utilisé
22:52pour essayer de mobiliser une partie de l'électorat.
22:56L'enjeu est là.
22:57Peut-être que si la tension baisse un petit peu
23:01au Proche-Orient, il s'évanouira,
23:04mais ce n'est visiblement pas ce vers quoi on s'achemine.
23:08Au-delà de la classe politique,
23:10la société française va rester profondément et longuement marquée
23:14par ce 7 octobre 2023 ?
23:16Elle est peut-être moins marquée, cette société-là,
23:19que les débats qu'il peut y avoir dans les médias
23:22ou les débats qui traversent le champ politique.
23:24Il y a une étude de Destin commun, un think-tank,
23:27qui procède par des études quali, avec beaucoup d'entretiens.
23:31Elles n'ont pas juste des questions d'effondrement,
23:33mais c'est juste une autre méthode de travail.
23:36Ils considèrent 7 Français sur 10,
23:38et se disent finalement qu'ils ne sont d'aucun camp.
23:41Ils éprouvent de la compassion pour les victimes
23:44d'une partie ou d'une autre.
23:45Vous me direz qu'ils ne sont pas très engagés non plus,
23:49mais ils disent que c'est compliqué.
23:51Je ne comprends pas la géopolitique,
23:53donc cette souffrance-là, je la connais.
23:56Sauf qu'il y a un bémol à ça,
23:58c'est quand même que plus on interroge les jeunes gens,
24:01plus là, il y a un soutien assez net à la cause palestinienne,
24:05jusqu'à remettre, par non négligeable,
24:07en cause l'existence même d'Israël,
24:10morale en tout cas, l'existence morale de ce pays.
24:13Voilà, donc...
24:17Bon, mais il y a des poches dans la population
24:20où c'est très clivé, très polarisé,
24:22mais sur un discours global, voilà.
24:24Mais ça suffit pour provoquer des actes antisémites.
24:27On a encore des nouveaux chiffres demain.
24:29M. Harfi parlait, d'habitude, c'était en centaines,
24:32en dizaines il y a 20 ans, centaines par an,
24:35et là, on est à plusieurs milliers déjà pour cette année.
24:38Je vous vois faire oublier la tête.
24:40Effectivement, les chiffres sont assez alarmants.
24:43Entre le 7 octobre et le 31 décembre de l'année dernière,
24:46il y a eu 1 400 actes antisémites qui ont été recensés.
24:49Pour le moment, on a les chiffres du 1er semestre 2024.
24:52C'est 887 actes antisémites déjà qui ont été recensés.
24:56C'est trois fois plus qu'en 2023, à la même période.
25:00Donc, effectivement, les chiffres sont là.
25:02Gérald Darmanin disait que l'antisémitisme
25:05qui a toujours existé désormais ne se cache plus.
25:07C'est ce qu'il disait quand il était ministre de l'Intérieur.
25:11Il y a eu une forme de libération et de la parole antisémite
25:14et des actes antisémites avec ce 7 octobre.
25:18Juste pour dire qu'en même temps, dans la société française,
25:22il y a aussi, chez des gens qui sont très concernés
25:24par le conflit, et des deux côtés,
25:26il y a vraiment une aspiration à la paix.
25:29Il y a quand même une aspiration à trouver une solution.
25:32Et moi, je peux raconter que le 23 septembre,
25:36j'étais à Paris, au Théâtre de la Colline,
25:39où il y avait une manifestation organisée
25:41par un mouvement féministe pacifique
25:43qui s'appelle les Guerrières de la paix.
25:45Ça heurte un peu, mais c'est vraiment ça.
25:48Il y avait des militants israéliens, palestiniens, arabes israéliens
25:51qui étaient présents au Théâtre de la Colline
25:54devant 1 000, 1 500 personnes
25:56et de toute communauté, de toute confession.
26:00Et on sentait qu'il y avait un vrai désir
26:02que ce conflit, un jour, prenne fin.
26:05Je pense que dans la société française,
26:07ça rejoint ce que disait Daïk Odui tout à l'heure.
26:10Parmi ces gens qui sont un petit peu en balance...
26:14Est-ce que ça a évolué ?
26:15On avait le sentiment, peut-être juste après cet octobre,
26:18qu'on était soit pour un camp, soit pour l'autre.
26:21C'était difficile d'entendre des discours appelant à la paix.
26:24C'est pour ça que je suis allé à cette soirée.
26:26Qui sont ces gens qui, aujourd'hui, croient à la paix
26:29et poussent un discours sur la paix ?
26:31Ce qu'on peut dire, c'est qu'il y en a
26:33et que ça touche toutes les communautés.
26:35Daïk Odui ?
26:37Néanmoins, la sympathie pour le camp palestinien...
26:39Je mets camp avec des guillemets
26:41parce qu'on ne se place pas dans cette perspective de France,
26:44mais a quand même progressé dans l'opinion publique
26:47tel que Destin commun a pu le sentir et le mesurer.
26:49Voilà.
26:51Ce n'est pas de remettre en cause et d'être anti-israélien,
26:55mais la sympathie pour la cause palestinienne
26:57a progressé tout au long de cette année,
26:59au fur et à mesure des bombardements
27:01orchestrés par Israël à Gaza.
27:06Toutes ces conséquences, nous les évoquerons à nouveau.
27:09Demain, journée spéciale sur France Info,
27:11un an après le 7 octobre et les attentats terroristes
27:14du Hamas en Israël.
27:15Restez bien avec nous, les informés.
27:17Seconde partie, dans un instant.
27:19...
27:25L'Info à 20h30, Emmanuel Langlois.
27:27Toujours vivant au Proche-Orient,
27:29à quelques heures du premier anniversaire de l'assaut
27:32lancé par le Hamas le 7 octobre dernier.
27:34Dans une lettre envoyée à ses soldats,
27:36le chef d'état-major de l'armée israélienne
27:39affirme ce soir que la branche militaire du Hamas
27:42s'est désormais vaincue, par ailleurs à Berchiva,
27:45dans le sud d'Israël.
27:46Une femme policière âgée de 25 ans
27:48est décédée dans une attaque au couteau.
27:50L'auteur a été neutralisé.
27:53Emmanuel Macron lui recevra demain lundi à l'Elysée
27:56les familles des otages et des victimes françaises
27:59de cet assaut du 7 octobre dernier.
28:01Une cérémonie est organisée également demain par le CRIF
28:04en présence de plusieurs ministres,
28:06dont Michel Barnier.
28:08Un rassemblement a eu lieu à Calais aujourd'hui
28:11en mémoire des 4 migrants morts hier
28:13lors de tentatives de traversée de la Manche.
28:16Il a réuni plusieurs centaines de personnes.
28:18Les victimes sont un enfant de 2 ans,
28:21une femme et deux hommes.
28:22Par ailleurs, un record de près d'un millier de migrants
28:25ont traversé la Manche hier, samedi,
28:28pour rejoindre le Royaume-Uni sur des canaux de fortune.
28:31La politique est mode Bréjau, qui se veut rassurante.
28:33Le tarif réglementé de l'électricité baissera de 10 %
28:37pour 80 % des Français dès janvier,
28:39promis à la porte-parole du gouvernement,
28:42alors que des rumeurs de hausses pour tenter d'équilibrer le budget
28:45bruaissaient ces derniers jours.
28:48Quelques résultats de football.
28:49Reims l'emporte sur Montpellier 4 à 2,
28:51une victoire qui permet au Rémois de se hisser à la 4e place de Ligue 1.
28:55Strasbourg et Lens font match nul 2 à 2.
28:58Et puis Brest, qui brille en Ligue des champions,
29:00bat cette fois le Havre en championnat 2 à 0.
29:03Quant à Ousmane Dembélé,
29:05écarté du groupe contre Arsenal pour raisons disciplinaires,
29:08l'attaquant est titulaire ce soir en attaque avec le Paris Saint-Germain
29:12face à Nice, en clôture de cette 7e journée de Ligue 1.
29:16...
29:18-"France Info".
29:1920h, 21h,
29:21France Info, les informés.
29:23Victor Mathais.
29:25Les informés de ce dimanche soir,
29:27Auriane Mancini, journaliste politique à Public Sénat,
29:30Daïko Douy, journaliste politique à France Info,
29:33et Jean-Christophe Ploquin, rédacteur en chef au journal La Croix.
29:36C'est un week-end de meeting politique
29:39qui avait lieu hier et aujourd'hui.
29:41Nous parlerons de Raphaël Glucksmann.
29:43Regardons d'abord du côté de Nice,
29:45où le Rassemblement national réunissait ses troupes.
29:48Marine Le Pen, candidate à la présidentielle de 2027,
29:51et Jordan Bardella, le président du Parti d'extrême droite,
29:54étaient présents, malgré les risques de condamnation judiciaire
29:58qui pèsent sur le parti, en particulier sur Marine Le Pen.
30:01Actuellement, procès dit des assistants parlementaires.
30:04L'idée, semble-t-il, c'est de continuer à faire
30:07comme si cette épée de Damoclès n'existait pas pour le RN ?
30:10Pas un mot dans le discours de Marine Le Pen.
30:13Comme si de rien n'était, elle n'a pas évoqué ce procès,
30:16Marine Le Pen allait re-rentrer dans une campagne cet après-midi.
30:19La campagne permanente.
30:21La prochaine campagne commence ici, aujourd'hui, à Nice.
30:25Le Rassemblement national,
30:26qui est rentré dans une stratégie de meeting mensuel,
30:31a relancé sa campagne.
30:33Elle était à Nice, chez Éric Ciotti, qui n'était pas là.
30:36Elle a commencé, d'ailleurs, en parlant d'Éric Ciotti,
30:39en disant que l'alliance avec lui,
30:41c'est un événement majeur de la recomposition politique.
30:44C'est ce qui va nous conduire à la victoire,
30:47cette recomposition politique lancée avec Éric Ciotti.
30:50Et puis après, Marine Le Pen a rappelé, évidemment,
30:54qu'elle s'est adressée aux électeurs du RN en disant
30:58« Regardez, les autres partis ont fait en sorte
31:00que vous ne soyez pas représentés à l'Assemblée nationale.
31:03Moi, je ne suis que la mandataire de vos voix.
31:06Je suis là pour faire et dire ce pour quoi vous avez voté. »
31:10Et puis elle est repartie dans sa stratégie du parti unique.
31:13À l'époque, elle dénonçait une UMPS.
31:15Là, elle dit le parti unique.
31:17Il va, aujourd'hui, de Jean-Luc Mélenchon à Laurent Wauquiez.
31:20Manière de dire que la seule opposition aujourd'hui,
31:23c'est Marine Le Pen.
31:24Sur ce front républicain que vous évoquiez,
31:26Jordan Bardella s'est exprimé tout à l'heure,
31:29le président du parti RN.
31:32Quelle est cette démocratie dans laquelle,
31:35pour gouverner, il faut avoir perdu les élections ?
31:39Quelle est la logique d'un système
31:42où le parti qui a fait 6 %
31:45est chargé de former le gouvernement
31:48et où le parti qui a fait 36 % est mis au banc ?
31:53On a vu que ce front républicain
31:55leur avait joué des tours,
31:57si l'on peut le dire ainsi, pendant les législatives anticipées.
32:00En plus, peut-être, de certains candidats
32:02qui avaient posé problème.
32:04Il y a cette crainte pour eux que ce front républicain
32:06revienne à chaque fois ?
32:07Ou à force, justement, d'essayer de le tourner
32:10comme ça, en ridicule, ou de le dénoncer,
32:12ils pensent que ça peut marcher ?
32:14Non, il y a une crainte que ça puisse se reproduire,
32:16même si ça va s'étioler, peut-être.
32:18Mais c'est bien pour ça qu'ils réclament la proportionnelle.
32:20C'est évidemment pour éviter ce front républicain.
32:22Ça a été encore rappelé par Marine Le Pen aujourd'hui.
32:25Et d'ailleurs, Marine Le Pen...
32:27Bon, après, est-ce que la proportionnelle,
32:28elle pourra se mettre en place avant le mois de juin prochain ?
32:31Puisque c'est la date limite
32:33que semble avoir fixée Marine Le Pen à Michel Barnier.
32:35Elle l'a encore répétée au meeting.
32:37Alors, il y a deux Marine Le Pen.
32:38Il y en a une qui s'exprime à l'Assemblée nationale
32:40et une qui s'exprime devant ses militants.
32:41C'est important.
32:42Et on a l'impression que ce n'est pas tout à fait la même.
32:44Parce qu'autant la semaine dernière à l'Assemblée...
32:47Enfin, cette semaine à l'Assemblée,
32:48en milieu de semaine,
32:49elle était tout miel pour Michel Barnier,
32:51où elle reconnaissait quand même que l'homme avait une stature
32:54d'homme d'État et qu'il amenait de l'apaisement.
32:56Et là, elle a quand même tiré,
32:57bon, plus à boulet rouge sur Emmanuel Macron,
32:59mais un petit peu quand même sur le budget de Michel Barnier.
33:02Parce qu'elle sait bien que la censure,
33:04on le rappelle, va être votée mardi à l'Assemblée.
33:06Donc, elle ne va pas censurer Michel Barnier.
33:08Mais entre la date du mois de juin,
33:09la date limite qu'elle lui a fixée,
33:11il y a quand même le vote du budget
33:12où là, elle met quand même la pression.
33:13C'est y compris vis-à-vis de son électorat
33:15qui peut la trouver peut-être trop proche de Michel Barnier
33:18ou qui peut apparaître comme la soutenant
33:20ou pas assez sévère.
33:22Donc là, elle a rectifié un peu le tir,
33:24mais elle le fait régulièrement
33:25sur les prises de parole depuis trois semaines à peu près.
33:27Donc là, c'était la Marine Le Pen
33:30qui s'exprimait devant ses militants,
33:32donc forcément plus dure vis-à-vis de Michel Barnier.
33:34– Jean-Christophe Ploquin, c'est un jeu un peu dangereux,
33:36peut-être que joue le RN en misant tout
33:38sur une dissolution dans un an.
33:40Avec ces meetings à répétition, il y a un risque d'essoufflement aussi.
33:43– En tout cas, il y a vraiment la volonté à la fois
33:46de maintenir la tension auprès des militants,
33:49c'est aussi un moyen d'aller chercher d'autres militants.
33:52Et notre envoyée spéciale à Nice, Lauriane Clément,
33:55racontait, elle a vu beaucoup de jeunes à ce meeting,
33:59y compris des jeunes qui venaient pour la première fois,
34:01des jeunes qui disaient,
34:02non, non, moi je ne suis pas du RN,
34:04mais je viens voir pourquoi il y a tellement de jeunes au RN.
34:07Donc c'est vraiment des dynamiques,
34:09je crois qu'on a parlé de 5000 personnes,
34:11ce n'est pas anodin.
34:12Et puis aussi, finalement,
34:14on sait que le RN est en train de faire un travail
34:19pour faire émerger des cadres à l'intérieur de son parti,
34:22et on peut penser que ce travail aussi s'inscrit dans cette dynamique.
34:25– Jean-Christophe, c'est une histoire du travail,
34:27on nous l'a déjà servi avant, c'est le fameux plan Matignon,
34:30donc le RN n'arrête pas de travailler,
34:32ça fait des années qu'il nous annonce qu'il travaille
34:34sur des candidats aux initiatives qui tiennent la route,
34:36et chaque année, il y a des difficultés.
34:40– J'essayais d'expliquer que peut-être justement,
34:42cette idée de la campagne permanente,
34:44c'est effectivement pour mobiliser et repérer peut-être des gens, ensuite,
34:48qui pourront monter en puissance à l'intérieur du parti.
34:50– Il y a une sortie qui a été remarquée aussi,
34:52réellement de Chiny, c'est quand Marine Le Pen,
34:54en s'en prenant à Bruno Retailleau,
34:56s'est mise, elle, à défendre l'État de droit.
34:58– Oui.
34:59– Il faut rappeler peut-être ce qui s'est passé avec Bruno Retailleau.
35:01– Oui, alors Bruno Retailleau qui a dit que l'État de droit
35:03n'était ni intangible ni sacré,
35:05Marine Le Pen qui lui répond,
35:06moi je suis la garante de l'État de droit,
35:09et elle a dit, ce n'est pas l'État de droit qui doit être contesté.
35:12– C'était du pain béni pour elle, cette sortie.
35:13– C'était du pain béni, elle a aussi,
35:15alors elle a rappelé le match Retailleau-Migaud aussi,
35:18dans son meeting.
35:19– Ministre de l'Intérieur, ministre de la Justice.
35:21– Exactement, en disant, la sécurité aujourd'hui en France,
35:23elle est en garde alternée, en semaine A, on a Retailleau,
35:25bon ça, ça lui convient, en semaine B, on a Migaud,
35:27ça, ça lui convient pas du tout,
35:29et elle a quand même un peu taclé Bruno Retailleau,
35:32parce qu'effectivement, c'est compliqué la ligne de Bruno Retailleau
35:34pour le Rassemblement National.
35:35– Tout en disant que finalement,
35:36il accédait aussi à certaines de leurs demandes,
35:38sur le régalien, etc.
35:39– C'est-à-dire, elle a quand même réduit au rang d'ardent défenseur
35:42du programme régalien du Rassemblement National,
35:44Bruno Retailleau, alors que Bruno Retailleau,
35:46les positions qu'il défend,
35:47c'est des convictions qu'il a depuis des années,
35:49et lui-même dit, c'est pas parce que le Rassemblement National
35:51défend la même chose que moi, que je vais changer de conviction,
35:54mais là, il est le messager, le promoteur du programme
35:57du Rassemblement National, dans la bouche de Marine Le Pen.
36:00– Bahé-Caudoui, dire qu'elle est garante de l'État de droit,
36:02c'est une façon pour elle de se présidentialiser,
36:05voilà, et de dire qu'en tant que président de la République,
36:08elle respectera l'État de droit, c'est aussi le message subliminal,
36:11ou à peine subliminal, qu'il a envoyé.
36:12– Oui, j'allais vous demander, Daïque, si c'était tenable,
36:14sur le long terme, aussi, de cette stratégie,
36:16vous parliez de deux Marine Le Pen, justement,
36:18d'à la fois aller, parfois, dans le sens du nouveau gouvernement,
36:21et en même temps, de le critiquer très fortement,
36:23pour ses adhérents.
36:24– Pour tout le monde, ça va être au moment du budget, voilà,
36:26à priori, Michel Barnier revient un peu en arrière,
36:30sur les retraites et de reporter l'indexation des retraites sur l'inflation,
36:37c'était un peu ses lignes rouges, donc là, elles s'en vont,
36:39mais le budget va être quand même un signe,
36:40parce que si elle laisse passer des choses
36:42qui ne sont pas conformes à son programme,
36:44on pourrait l'accuser de mollesse,
36:46mais en même temps, c'est trop tôt, y compris par rapport à son procès,
36:49enfin, à l'issue de son procès.
36:51– Il y a le budget, il y a la motion de censure qui va suivre le budget,
36:54parce que si Michel Barnier passe par 49.3, il y aura une motion de censure,
36:57et là, comment va se positionner le Rassemblement national,
36:59sur la motion de censure qui va suivre ?
37:01Ça va être un peu l'heure de vérité pour Marine Le Pen.
37:04– On aura l'occasion d'en reparler.
37:06De l'extrême droite à la gauche, on s'intéresse à Raphaël Glucksmann,
37:09dans un instant, 20h40, le fil info Emmanuel Langlois.
37:13– Il déplore une sauvagerie inédite,
37:15le procureur de Marseille est revenu devant la presse ce dimanche,
37:18sur les deux meurtres qui ont eu lieu dans la cité fossienne,
37:21mercredi et vendredi derniers,
37:22sur fond de garde-bandes liées au trafic de drogue.
37:25La victime du meurtre de mercredi est un adolescent de 15 ans,
37:28il a été lardé de 50 coups de couteau et brûlé vif,
37:31d'après le procureur.
37:32Quant au tueur présumé d'un chauffeur de VTC,
37:35deux jours plus tard, il avait, lui, 14 ans.
37:38Après leur passe d'armes d'hier, Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou,
37:41se sont entretenus par téléphone, ce dimanche,
37:44pour le chef de l'État français, le temps du cessez-le-feu est venu.
37:47Le Premier ministre israélien a lui averti,
37:49qu'instaurer un embargo sur les armes à Israël,
37:52comme le demandait hier le locataire de l'Élysée,
37:54aurait pour conséquence d'aider l'Iran et ses alliés.
37:58Près de 10 millions d'électeurs appelaient aux urnes en Tunisie
38:01pour une présidentielle dont l'issue fait peu de doute.
38:04Le président sortant, Qaïs Saïd, devrait empiler
38:07pour un deuxième mandat à la tête du pays.
38:10Le scrutin, en tout cas, suscite peu d'enthousiasme
38:13auprès de la population.
38:15Et puis, le cinéma français confirme son redressement
38:19et son embelli avec près de 10 millions d'entrées
38:22au mois de septembre.
38:23La fréquentation des salles obscures affichait une hausse de 10 %
38:26par rapport au même mois de l'année dernière,
38:29mais encore en recul d'un peu plus de 11 %
38:31sur la période avant Covid.
38:3820h, 21h, les informés.
38:41Victor Matei.
38:42Nous parlions du Rassemblement national.
38:44Il y a un instant, autre rassemblement politique,
38:47ce week-end, à l'Aréol, près de Bordeaux,
38:49pour le parti Place publique de Raphaël Glucksmann,
38:52qui ne s'en cache pas, il se prépare, dit-il,
38:55à gouverner en 2027.
38:57Beaucoup de questions sur la stratégie de Raphaël Glucksmann.
39:00Il a été très discret cet été, Rian Manchini,
39:03après avoir été en tête, on s'en souvient,
39:05en tête de la gauche aux Européennes.
39:0713,4 % dévoient la dissolution
39:09qui a stoppé immédiatement son élan.
39:11Il redémarre la machine, en quelque sorte,
39:13trois mois après les législatives.
39:15C'est le bon timing ?
39:16Là, on a retrouvé, cet après-midi,
39:18Raphaël Glucksmann de la campagne des Européennes.
39:21C'était sa rentrée politique.
39:23Effectivement, il a attendu un peu plus longtemps
39:27que les autres pour faire sa rentrée.
39:29C'est une rentrée qui est coordonnée
39:31dans l'autre frange du Parti socialiste,
39:33celle qui n'est pas très favorable au nouveau Front populaire.
39:36On a eu Carole Delga le week-end dernier.
39:39On a Raphaël Glucksmann ce week-end,
39:41Karim Ouamra, entre les deux,
39:43pour montrer qu'ils se sont coordonnés
39:45pour étaler cette voie.
39:47Là, on a retrouvé le Raphaël Glucksmann
39:49d'avant les Européennes.
39:52sur le choix de partir unis pour les législatives.
39:56Il a dit qu'il a fallu prendre des décisions difficiles.
39:59Il y avait deux périls.
40:01La priorité, c'était de faire face
40:03et de faire barrage à l'extrême droite.
40:06Après, il a lancé un appel.
40:08Il veut rassembler, développer Place publique.
40:12Il dit qu'il veut lancer la plus belle aventure politique.
40:15Là, il met carrément la barre un peu plus haut que d'habitude.
40:19Il a gagné beaucoup d'adhérents,
40:21mais c'est seulement 11 000.
40:23Il dit que cette aventure doit nous mener au pouvoir.
40:26Il affiche clairement ses ambitions,
40:28désormais, Raphaël Glucksmann.
40:30Maintenant, ça reste un micro-parti.
40:33Il a appelé un large rassemblement.
40:36Il a appelé les socialistes
40:38en disant, il dit,
40:40« mes amis socialistes ».
40:42Il ne se revendique pas socialiste.
40:44Il dit que nos chemins vont converger
40:46et qu'on va travailler ensemble.
40:48Il a bien marqué la rupture au sein de la gauche.
40:51Il a appelé les écologistes
40:53et l'Alle gauche de la Macronie.
40:55Il a dit que Clément Beaune et Sacha Houllier étaient là.
40:58Je les en remercie.
41:00Il appelle à élargir et à être cette voix de gauche
41:04qui va parler à tout le monde
41:06et qui va pouvoir élargir le camp de la gauche
41:09plus qu'actuellement le PS.
41:11C'est ce qu'il imagine.
41:13Anne Hidalgo a été présente à ses côtés.
41:16C'est la 1re candidate socialiste à la présidentielle.
41:19Concernant 2027, quelles sont ses chances
41:22de persuader les socialistes,
41:24peut-être verts et communistes,
41:26d'être l'unique candidat pour eux ?
41:28Je ne vais pas vous donner de cote pour Raphaël Glucksmann.
41:32De toute évidence, il se perçoit
41:34comme l'un des leaders qui va participer
41:37à la recomposition d'une gauche
41:39alors qu'elle est à la droite du PS.
41:42Pas totalement.
41:44On voit bien qu'il y a la volonté
41:46d'avoir des passerelles à l'intérieur du PS
41:49avec ceux qui ne partagent pas la ligne d'Olivier Faure.
41:53Ce que j'ai entendu durant tout ce week-end,
41:56parce que j'ai entendu Bernard Cazeneuve sur une radio,
42:00c'est qu'on voit bien qu'on est dans un pacte de non-agression
42:04entre tous ces leaders qui émergent,
42:06qui veulent se faire entendre,
42:08qui veulent faire valoir une ligne différente
42:11de celle d'Olivier Faure.
42:13Ça reste des petits nombres, des petites structures,
42:16mais je pense que par rapport...
42:18On peut être dans le camp macroniste
42:20quand on voit Gabriel Attal, Édouard Philippe,
42:23General Darmanin être ensemble.
42:25Ils ont peut-être tous en tête
42:27la façon dont Emmanuel Macron a surgi.
42:29Là, il part de beaucoup plus loin,
42:31mais en tout cas, un homme qui était sans structure
42:34et qui est arrivé président de la République.
42:37Je ne sais pas quels sont les rêves de Raphaël Glucksmann,
42:40mais avec ce qu'il a dit au moment
42:42des Européennes,
42:43on voit bien qu'il y a une cohérence
42:45et qu'il va essayer de bâtir sur cette cohérence
42:48en s'appuyant aussi sur Carole Delga,
42:51sur Cazeneuve ou d'autres.
42:53La difficulté pour Raphaël Glucksmann,
42:55c'est qu'à la fois, il se présente
42:57comme une potentielle alternative
42:59au Rassemblement national,
43:01au macroniste, à la gauche,
43:03tendance Olivier Faure, à Mélenchon.
43:05Il se présente avant tout
43:07comme une alternative à Jean-Luc Mélenchon.
43:10Là, il faut bien comprendre et expliquer aux gens
43:13que Jean-Luc Mélenchon clive les écologistes,
43:16les socialistes, les communistes.
43:18Il pourrait y avoir une réunion
43:20autour de Raphaël Glucksmann.
43:22Mais Raphaël Glucksmann est social-démocrate
43:25et il y a des opposants à Jean-Luc Mélenchon
43:28qui ne sont pas sociaux-démocrates.
43:30Il y a une majorité d'écologistes
43:32qui ne sont pas sociaux-démocrates
43:34ou qui ne se reconnaissent pas comme tels,
43:36qui ne s'allieront pas avec Raphaël Glucksmann.
43:39Dans les socialistes, il y a aussi débat là-dessus.
43:41Ils se revendiquent plus d'être sociaux-démocrates.
43:44Donc, ça ne suffira pas pour Raphaël Glucksmann
43:48de s'affirmer juste une alternative
43:50à Jean-Luc Mélenchon.
43:52Son programme, il faut qu'il...
43:54S'il veut être un candidat d'une gauche rassemblée,
43:58il faut qu'il fasse des compromis aussi idéologiques
44:02sur ce que lui revendique comme social-démocratie,
44:05sur l'Europe, sur tout ça.
44:07Est-ce que c'est la meilleure personne
44:09capable de faire ces compromis-là
44:11pour être le candidat d'une gauche rassemblée,
44:13d'une alternative à Jean-Luc Mélenchon ?
44:15Ce n'est pas certain, parce qu'il est quand même...
44:18Il est très sur l'aile droite de la social-démocratie.
44:21Ce n'est pas tellement le mot droite-gauche,
44:23il n'est pas de l'aile droite de la gauche,
44:26Raphaël Glucksmann, mais il est un petit peu...
44:29Il n'est pas obéissant, tout simplement.
44:31Si on élargit le débat, Aurélien de Mancini
44:33voulait rajouter quelque chose.
44:35Raphaël Glucksmann, cet après-midi,
44:37il dit qu'il faut revoir la manière
44:39dont on considère le pouvoir.
44:41Il a fustigé le fait qu'à 20h02,
44:43Jean-Luc Mélenchon ne dit rien que le NFP.
44:45Il dit qu'on a dit rien que le NFP.
44:47Résultat, on a retaillot.
44:49Cette stratégie ne marche plus.
44:51Il faut faire des compromis, discuter les compromis.
44:54Il lance aussi un message à la gauche.
44:56Il dit que la gauche doit parler tout.
44:58Il faut qu'on parle d'immigration,
45:00il faut qu'on parle de sécurité,
45:02il faut qu'on parle d'intégration.
45:04Ce n'est pas des réponses de droite qu'on va apporter,
45:07c'est des réponses de gauche.
45:09Il ne faut pas qu'il y ait de sujets tabous à gauche.
45:12Si on élargit un peu le problème,
45:14au-delà même de Raphaël Glucksmann,
45:16si cette social-démocratie
45:18veut avoir un représentant en 2027,
45:20est-ce qu'elle peut vraiment se passer électoralement
45:23d'un soutien ou d'une alliance
45:25avec la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ?
45:28Leur stratégie, effectivement,
45:30c'est de rassembler sans Jean-Luc Mélenchon.
45:33Raphaël Glucksmann dit qu'il n'est pas socialiste.
45:36Carole Delga, quand on lui pose la question,
45:39elle n'exclut pas, au prochain congrès du PS,
45:42de se présenter face à Olivier Faure
45:44pour peser au sein du PS
45:46et imposer une nouvelle ligne au PS
45:49et donc acter la rupture.
45:51Après, Raphaël Glucksmann, comme Marine Le Pen
45:54et les socialistes y misent aussi sur la proportionnelle
45:57en disant qu'à la proportionnelle,
45:59on pourra afficher notre programme clairement,
46:02on pourra dire vraiment qui nous sommes
46:04et on pourra aussi bâtir des compromis,
46:06manière de dire qu'on ne sera plus obligés
46:08d'aller aux élections avec la France insoumise.
46:10Est-ce que, comme le RN, il mise sur une nouvelle dissolution
46:13en 2025 ?
46:14Il a dit qu'il faut qu'on se tienne prêts.
46:16Là, on a été pris par surprise.
46:18On peut nous pardonner de ne pas avoir été prêts.
46:20Là, s'il y a une prochaine dissolution,
46:22on ne nous pardonnera pas.
46:23Il faut qu'on soit prêts.
46:24Notre discours, ça ne peut pas seulement être
46:26qu'il faut qu'on barre la route à l'extrême droite,
46:28qu'on barre la route au RN.
46:30Il dit qu'il faut qu'on propose des solutions,
46:31il faut qu'on apporte quelque chose,
46:32il faut qu'on soit une alternative.
46:34Donc, en tout cas, il se tient prêts.
46:35S'il n'y a pas de proportionnel,
46:37ça se passera exactement comme ça s'est passé en juin dernier,
46:39il y aura une alliance.
46:40Parce que s'il y a plusieurs candidats de gauche,
46:41ils s'éliminent au premier tour.
46:43Oui, c'est ça.
46:44Il y a le fait majoritaire aussi de l'élection présidentielle
46:48qui fait que là, il n'y aura pas de proportionnel.
46:50Et donc...
46:51Y compris aux législatives au premier tour.
46:52Voilà, si vous ne faites pas 12,5 % des inscrits,
46:54je ne suis pas sûr que s'il y a une dissolution dans un an,
46:56il y aura autant de participation qu'au mois de juin dernier.
46:59Parce que les gens diront qu'il y en a assez,
47:00on ne comprend rien.
47:01Enfin, c'est...
47:02Oui, il dit que le front républicain,
47:04c'est un fusil à un coup.
47:05Ce n'est pas sûr que ça marche encore la prochaine fois.
47:07L'actualité politique,
47:08on pourrait en parler des heures avec vous trois.
47:11Dans un instant, on prend un peu de hauteur.
47:13Encore, tiens, on part en montagne,
47:15juste après le Fil info, 20h50, avec Emmanuel Langlois.
47:19Et à la veille du premier anniversaire de l'assaut
47:21lancé par le Hamas sur Israël,
47:23un attentat au couteau a coûté la vie
47:25à une policière âgée de 25 ans.
47:27Ça s'est passé à Beersheba, dans le sud d'Israël.
47:30L'attaque a fait aussi 10 blessés.
47:32L'auteur a été neutralisé par les militaires
47:34dans une lettre adressée à ses soldats.
47:36Le chef d'état-major de l'armée israélienne
47:38lui affirme ce soir que la branche militaire du Hamas
47:41est vaincue.
47:42À la veille de cet anniversaire,
47:44le Hamas lui salue l'attaque glorieuse,
47:46dit-il, du 7 octobre contre Israël.
47:49Suppression d'un deuxième jour férié, fin des 35h.
47:51Dans un entretien aux Echos,
47:53Gérald Darmanin avance des pistes d'économie
47:55avec l'objectif de faire travailler, dit-il, plus les Français.
47:58Le député du Nord, ancien ministre de l'Intérieur,
48:01critique les hausses d'impôts voulues par le gouvernement
48:04qui vont, selon lui, tuer la croissance.
48:07Ces graves incidents en début d'après-midi
48:09à l'issue du match de football entre Lyon et Nantes.
48:12Un témoin décrit une vingtaine d'hommes
48:14habillés en noir, cagoulés, armés de couteaux
48:16et qui ont lancé des gaz lacrymogènes
48:18dans les tribunes.
48:19La direction de l'Olympique lyonnais
48:21condamne fermement ces incidents.
48:23Enfin, l'inquiétude aux Etats-Unis,
48:25où la tempête tropicale Milton devient un ouragan.
48:28Il devrait encore se renforcer avant de toucher terre
48:31en milieu de semaine prochaine en Floride.
48:33Déjà sinistré, comme une large partie du Sud-Est américain
48:36depuis le passage dévastateur de l'ouragan Hélène.
48:39C'était il y a tout juste une semaine.
48:4520h, 21h,
48:47les informés,
48:49Victor Mathey.
48:50Notre dernier sujet ce soir dans les informés
48:52concerne un référendum pas comme les autres
48:55pour ou contre la fermeture de la station du Grand Puy
48:58dans les Alpes de Haute-Provence.
49:00Les habitants de la commune de Seine-les-Alpes
49:02étaient appelés à se prononcer aujourd'hui.
49:04Le manque de neige et la situation financière,
49:06350 000 euros de pertes par an inquiètent les élus.
49:09Je vais commencer par vous, Daïko Douy.
49:11Je sais que ce sujet vous passionne.
49:13C'était une bonne idée pour vous
49:15de prendre en compte la vie des habitants,
49:17que ce soit eux qui prennent cette décision ?
49:19C'est toujours une bonne idée sur des sujets locaux
49:21de faire des référendums locaux.
49:22On n'a pas les résultats ?
49:23Pas encore.
49:24Pas encore, voilà, pour savoir.
49:26Après, est-ce que c'est un cas particulier
49:29d'un village qui n'a peut-être pas les structures nécessaires
49:32pour ne pas être déficitaire sur les installations ?
49:38Ou est-ce que c'est plus révélateur d'une tendance plus longue
49:42que les sports d'hiver ?
49:43C'est fini.
49:44Le débat par rapport au réchauffement climatique
49:47et au manque d'enneigement
49:48ou à la nécessité de neiger avec des moyens
49:51artificiels qui ne correspondent plus à l'air du temps,
49:54c'est là où je ne connais pas assez la situation
49:56de cette station précisément, soit parce qu'elle est...
49:59Voilà.
50:00Bon, évidemment, elle est trop petite ou pas,
50:03pour avoir... économiquement être viable.
50:05En clair, les touristes ne viennent plus,
50:07il n'y a plus de neige, les touristes ne viennent plus,
50:09et du coup, économiquement, ce n'est plus viable.
50:12Au-delà de ce référendum certes insolite,
50:14c'est vrai que c'est plutôt ces fermetures
50:16qui pourraient se multiplier dans les prochaines années.
50:19Dans le Jura, par exemple,
50:20on voyait qu'il y avait aussi des stations
50:22qui se posaient la question de limiter le domaine skiable.
50:25Moi, je trouve ça très intéressant, cette consultation,
50:28parce que c'est une façon de regarder le problème en face,
50:31et c'est une façon aussi d'examiner
50:33quelles peuvent être les solutions.
50:35C'est-à-dire qu'une station qui est obligée de renoncer
50:38effectivement aux sports d'hiver
50:40dans la façon... avec le domaine skiable,
50:43peut-être qu'elle peut se réinventer aussi
50:45d'une autre manière,
50:46et donc se projeter comme ça,
50:49avoir le courage de se projeter face à l'avenir
50:52et de se dire, mais dans dix ans,
50:54on peut peut-être avoir tout autant de touristes,
50:56mais ils viendront pour d'autres raisons,
50:58je trouve que c'est très courageux, c'est très malin.
51:00Et le cas de cette station du Grand Puy
51:02fait d'ailleurs écho à celui d'une autre station de ski,
51:05l'Alpe du Grand Cerf, la communauté de communes,
51:07vient de décider, c'était vendredi,
51:09de sa fermeture, au-delà des questions écologiques,
51:11il y a celle aussi économique de l'emploi.
51:13Écoutez, sur France Info,
51:14Jean-Luc Bocq, c'est le président de l'Association nationale
51:17des maires de stations de montagne.
51:19La station du Grand Puy, c'est quand même
51:2124 kilomètres de pistes, 4 à 5 remontées mécaniques,
51:24donc quand on cumule un petit peu l'intégralité
51:27de tous les métiers qui représentent
51:29une station et un village support de station,
51:32on se rend compte que c'est vite des cinquantaines,
51:34des centaines d'emplois qui sont en jeu.
51:36Et si vous avez parlé tout à l'heure
51:38de l'Alpe du Grand Cerf, c'est plus de 200 emplois.
51:42Se rend-on compte, aujourd'hui,
51:44de ce que coûtent 200 emplois non rémunérés au chômage ?
51:47C'est juste catastrophique.
51:48C'est ça, Ryan Mancini.
51:49Si on se projette vers l'avenir,
51:51alors peut-être pas les années jusqu'ici,
51:53mais dans plusieurs années,
51:55on voit effectivement le poids à la fois écologique
51:57et économique de ces fermetures.
51:58Oui, et ce n'est pas forcément un cas particulier.
52:01C'est vrai que nous, on l'a traité via la presse régionale
52:04et via nos reportages en région,
52:05parce que c'est une question qui se pose
52:07pour beaucoup de stations.
52:08Il y a dans les Alpes, il y a dans les Vosges,
52:10effectivement, des stations qui se posent cette question,
52:12qui vivaient, et des élus qui vivaient,
52:14sur les six mois de la station hivernale,
52:17qui apportaient une garantie financière à la commune.
52:19Aujourd'hui, il n'y a plus de neige.
52:21Elles sont obligées de se réinventer.
52:22Alors il y en a certaines, par exemple,
52:23qui se transforment, au lieu de faire du ski,
52:25elles font de la randonnée,
52:26qui essayent de se diversifier,
52:28de proposer d'autres alternatives.
52:31Mais effectivement, c'est une question
52:33qui va se poser de plus en plus à l'avenir.
52:36Et c'est vrai que quand la France a obtenu les JO,
52:39quand les Alpes françaises ont obtenu les JO en 2030,
52:42c'est une question qu'ont soulevée
52:44certains de ses opposants aux Jeux olympiques,
52:46en disant, mais attendez, nous, on en est à se demander
52:48s'il va encore y avoir des stations de ski,
52:50combien de stations de ski vont pouvoir survivre.
52:53Et là, on décrète qu'on a les Jeux olympiques en 2030.
52:57Et effectivement, les élus de montagne,
52:59ils alertent depuis plusieurs mois sur ce sujet,
53:02en disant, attention, il y a danger,
53:04il faut que le gouvernement fasse quelque chose.
53:05Avec cette question d'Aïko Douy aussi,
53:08de faire des Jeux écologiques en montagne aujourd'hui, c'est ça ?
53:11Absolument, c'est le défi de 2030.
53:13A noter quand même que la ministre chargée du tourisme
53:16est élue des Alpes.
53:18Et donc, c'est un dossier
53:20qui suivra particulièrement ces questions des petites stations
53:24qui puissent pouvoir se reconvertir
53:28pour pouvoir maintenir une activité dans le tourisme,
53:30même s'il n'y a pas de neige.
53:32Oui, c'est la promesse.
53:33Et sans doute Michel Barnier aussi.
53:35Il a bien sûr son rôle des JO de 99.
53:37On rappelle que la France a dégagé le budget qui était nécessaire.
53:40On l'a vu cette semaine, effectivement.
53:42Donc là, la candidature, elle roule pour 2030.
53:45Mais ça va être un débat qui va agiter toute la préparation,
53:48comme il y avait eu les débats à Paris,
53:51sur aussi les JO écologiques.
53:54On verra au final s'ils l'ont été ou pas.
53:56Il y aura les analyses.
53:58Mais bon, là, vu la réussite des Jeux,
54:00c'est un peu derrière nous, cette question-là.
54:02C'est des questions qu'on se pose avant,
54:03et puis après, on verra si c'est une réussite sportive.
54:05Mais ça animera tous les six ans qui vont se passer.
54:09Avec le sentiment aussi, Jean-Christophe Ploquin,
54:11comme c'est souvent le cas dans les questions écologiques,
54:13qu'on attend d'être au pied du mur pour finalement s'attaquer au problème.
54:16Voilà, donc il ne faut pas que l'écologie soit punitive.
54:23Donc il faut pouvoir aborder suffisamment en amont les sujets
54:28pour pouvoir engager les transformations.
54:32On n'est pas en mesure de prédire aujourd'hui
54:35quel sera vraiment l'impact sur station par station.
54:39Mais ce qu'on voit très bien quand même,
54:41c'est que l'enneigement diminue dans les Alpes
54:44et dans les massifs montagneux,
54:46et que donc ces activités économiques
54:49qui étaient très importantes effectivement pour les vallées,
54:52pour des villages, seront par endroits menacées.
54:56Voilà, il faut lancer dès à présent le chantier
54:59dans les stations concernées.
55:00Et ce sera le mot de la fin ce soir dans Les Informés.
55:02Merci à tous les trois.
55:03Oriad Manchini, journaliste politique à Public,
55:06Sénat d'Aïko Ndoui, journaliste politique à France Info,
55:08télé, et vous Jean-Christophe Ploquin,
55:10rédacteur en chef au journal La Croix à la Une, demain ?
55:13La Une, ce sera sur Israël, un an de souffrance,
55:16et avec quatre pages de nos envoyées spéciales
55:18qui racontent la situation et l'émotion toujours très fortes en Israël.
55:22Et cette journée spéciale également à suivre demain sur France Info.
55:26Merci à tous d'avoir suivi Les Informés,
55:28qui reviennent demain matin sur France Info.
55:31Merci à tous.

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