Les gauchistes continuent à faire la loi à Science PO
Chaque vendredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Eugénie Bastié livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Eugénie Bastié - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/eugenie-bastie-les-signatures-deurope-1
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00:00Au place, à Eugénie Bastier, bonjour Eugénie !
00:02Bonjour à tous !
00:03Vous revenez ce matin, Eugénie, sur les incidents qui sont intervenus hier à Sciences Po.
00:06Des étudiants ont provoqué une énième manifestation anti-israélienne.
00:10Oui, vous avez sans doute vu ces images.
00:11Plusieurs dizaines d'étudiants, vêtus de keffiers, en partie masqués,
00:14ont envahi la péniche, le célèbre hall de Sciences Po,
00:17au cri de « Israël assassin, Sciences Po complice »,
00:20en brandissant des drapeaux palestiniens et en hurlant.
00:23Ils accusent leur école d'entretenir des liens avec les universités israéliennes
00:27et ils demandent à la direction de prendre position contre le « génocide » à Gaza.
00:31Peu importe que cela participe d'une essentialisation absurde des Israéliens,
00:35peu importe que la direction de Sciences Po n'ait aucun impact sur le conflit,
00:39le but n'est pas de convaincre ou d'agir, mais d'intimider,
00:42de montrer avec bruit et fracas sa supériorité morale.
00:45Alors certes, il n'y avait rien d'illégal,
00:47mais ces images m'ont non rappelé d'autres,
00:50celles des députés insoumis qui ont braillé lors du discours de politique générale de Michel Barnier,
00:55ou celles de ces pseudo-antifascistes, vous savez, qui ont perturbé l'hommage à Philippine le week-end dernier.
01:00D'ailleurs, la semaine dernière, des étudiants de Sciences Po ont arraché des murs de leur école,
01:05des photos de l'étudiante assassinée.
01:07C'est la même hargne, la même violence, le même sentiment d'être du bon côté de l'histoire
01:11et donc de pouvoir tout se permettre.
01:13Est-ce que ces manifestants représentent Sciences Po ou bien est-ce que c'est un petit groupe isolé, Eugénie ?
01:18Regardez, il y a au cœur de ces manifestations une vingtaine de militants islamo-gauchistes très radicaux.
01:23Depuis des mois, l'un des meneurs de ce groupuscule est un certain Hicham Twili Idrissi,
01:28qui n'est autre que l'assistant parlementaire de Rima Hassan au Parlement européen.
01:32Elle l'a recruté d'ailleurs à Sciences Po.
01:33Alors, il se permet de menacer la direction de Sciences Po sur les réseaux sociaux,
01:37où il appelle d'ailleurs à l'intifada.
01:38Ce n'est que le début, ce n'est pas une menace, c'est une promesse, dit-il.
01:42Alors, sans doute que la plupart des étudiants de Sciences Po sont plutôt désabusés
01:46et lassés par ces manifestations qui décrédibilisent leur école et dévalorisent leur diplôme.
01:51Mais il faut quand même noter qu'il y a un problème à Sciences Po, un problème de pluralisme.
01:55Puisqu'il y a un sondage à montrer qu'en 2022, 55% des étudiants ont voté Mélenchon.
02:0171% d'entre eux se disent de gauche.
02:04Être de droite à Sciences Po, c'est se condamner à raser les murs.
02:08Ce sentiment de complète hégémonie culturelle autorise tous les abus.
02:13D'ailleurs, on retrouve ça dans toutes les universités occidentales.
02:17Cette dérive militante exacerbée par le conflit israélo-palestinien.
02:21Aux États-Unis, des mesures ont été prises.
02:23Vous savez que le congrès américain a enquêté sur trois universités
02:26où des dérives antisémites avaient été constatées, dont Harvard.
02:29La directrice d'Harvard a été renvoyée.
02:32À Sciences Po, il y a eu très peu de sanctions après les blocages du printemps.
02:39Vous savez pourquoi ? Parce que dans les comités de discipline à Sciences Po,
02:42il y a un siège des étudiants, des étudiants syndiqués, qui évidemment ne votent pas pour les sanctions.
02:46Le juge est parti, donc est-ce qu'il n'est pas temps de faire le ménage à Sciences Po, Eugénie ?
02:49Ce sera la tâche du nouveau directeur, Louis Vassy, qui a été nommé il y a à peine huit jours.
02:53Il semble déterminé à lutter contre le wokisme qui sévit dans son établissement.
02:57Dans un message diffusé aux élèves, il a dit souhaiter que Sciences Po renoue avant tout avec l'excellence.
03:03Un gros mot de nos jours.
03:04C'est bien là, en fait, la clé du problème.
03:06Ce n'est pas en envoyant des CRS vers la police des Kéfiers rue Saint-Guillaume qu'on obtiendra un changement.
03:11Il faut revoir le recrutement des élèves et la philosophie de l'école.
03:15Ça ne se fera pas en un jour, bien sûr, parce que ça remonte à longtemps.
03:18Sous l'impulsion de Richard Descoins, Sciences Po a mis en place la discrimination positive.
03:23Puis, elle a abandonné la culture générale au concours.
03:26Puis, elle a fini par abandonner carrément le concours.
03:28Le recrutement se fait sur dossier et de façon totalement opaque.
03:31Savez-vous, par exemple, que sur les 30 dossiers émanant de Stan et de Franklin,
03:36qui sont parmi les meilleurs lycées de France l'an dernier,
03:38et bien zéro ont été acceptés, zéro étudiant ont été acceptés.
03:42Trop blanc, trop catholique, trop bourgeois, sans doute, pour l'établissement.
03:45Voilà la première des réformes que doit mettre en place Sciences Po.
03:48C'est renouer avec la méritocratie et l'excellence.
03:51La proposition d'une ancienne de Sciences Po, justement, signature européen, Eugénie Bastier.
03:55Merci beaucoup Eugénie.