Chaque mardi et mercredi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Eugénie Bastié livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Eugénie Bastié - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/eugenie-bastie-les-signatures-deurope-1
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00:00Mais d'abord, nous retrouvons Eugénie Bastier, bonjour Eugénie.
00:02Bonjour Dutry, bonjour Alissa, bonjour Eugénie.
00:04Vous souhaitez Eugénie revenir ce matin sur cette phrase d'Éric Piolle, le maire de Grenoble, qui a fait polémique.
00:10Oui, un homme a été abattu de deux balles alors qu'il tentait d'empêcher l'auteur d'un accident de la route de s'enfuir.
00:14C'était à Grenoble, il était employé municipal et père de deux enfants.
00:18L'auteur des tirs mortels, lui, était connu de la justice, en état d'ivresse et conduisait une berline immatriculée en Pologne.
00:24Ce n'était pas un fait divers, mais un fait de société au carrefour des mots français.
00:28Et Éric Piolle, le maire de la ville depuis dix ans, a eu ces mots pour qualifier ce drame.
00:32Nous savons que personne n'est à l'abri d'une balle perdue.
00:37Balle perdue, même sortie de son contexte.
00:39La formule a choqué, beaucoup d'élus se sont indignés.
00:42Éric Piolle, lui, s'est défendu d'une fake news inventée de toute pièce par l'extrême droite.
00:47Alors effectivement, dans la suite de l'extrait, Éric Piolle se montre ému par ce drame.
00:51Mais on est frappé par l'incapacité de l'élu à trouver les mots simples et justes qui conviennent à cette situation.
00:57Il évoque un décérébré, accuse la diffusion des armes dans la société française d'être responsable de ces accidents dramatiques.
01:04Le problème est qu'à Grenoble, les armes se diffusent partout, sauf dans la police municipale,
01:09qui continue de se voir privée d'armes à feu.
01:11Ce qui est en cause, c'est donc moins le mot malheureux d'un édile que son bilan désastreux.
01:15Vous voulez parler du bilan sécuritaire d'Éric Piolle ?
01:18Oui, la sécurité n'a jamais vraiment été la priorité d'Éric Piolle.
01:21En 2014, lorsqu'il a été élu, il promettait de revendre les caméras de vidéosurveillance de sa ville,
01:27qu'il jugeait inefficace contre la délinquance.
01:30Malgré la guerre des gangs qui règne dans sa ville, 18 fusillades depuis le début de l'année,
01:35Éric Piolle refuse toujours d'armer sa police.
01:37Fin août, le magazine Valeurs Actuelles a publié un classement des villes les plus dangereuses de France,
01:43fondé sur des statistiques du ministère de l'Intérieur.
01:46Dans le top 10, on a Lille, Saint-Denis, Marseille, Bordeaux, Lyon, Grenoble en 6ème place, devant Paris, Rouen, Aubervilliers et Vénissieux.
01:55Quel est le point commun de ces 10 villes ?
01:57Eh bien, elles sont toutes, sauf une, gérée par un maire appartenant au Nouveau Front Populaire,
02:01avec une mention spéciale pour Europe Écologie Les Verts, qui truste 4 places au classement.
02:06Est-ce un hasard ? Non.
02:08Voilà ce qui arrive lorsque des élus s'enferment dans la culture du déni.
02:11C'est quoi cette culture du déni ?
02:14La culture du déni, c'est la façon dont une partie de nos élites politiques et médiatiques
02:19continuent de minimiser, d'atténuer, de relativiser la délinquance et l'insécurité,
02:25leur lien avec l'immigration anarchique, l'existence d'un laxisme judiciaire et pénal.
02:29La culture du déni, c'est un éditorialiste du service public qui parle de « balles tragiques » pour parler de la tuerie de Crépole.
02:36C'est un ministre qui évoque un « sentiment d'insécurité » qui relèverait du fantasme.
02:41C'est un autre qui voit des supporters anglais en lieu et place des jeunes de banlieue.
02:45C'est un président de la République qui refuse de faire le lien entre émeute et immigration.
02:50C'est Éric Piolle encore, qui déclarait encore l'année dernière
02:53« On peut se promener à Grenoble sans avoir peur de se faire agresser ».
02:57Cette rhétorique du déni est d'autant plus insupportable qu'elle s'accompagne bien souvent d'une culture du renoncement.
03:03Ainsi, pour le maire de Grenoble, la seule solution à l'insécurité passe tout simplement par la légalisation du cannabis.
03:10Il est encore martelé fin août dans Le Monde.
03:13On n'a pas besoin de hachiches pour trouver ce programme hallucinant.
03:16Signature Europe 1, Eugénie Bastier. Merci beaucoup Eugénie.
03:20Dans l'actualité aussi, alors ça circule beaucoup sur les réseaux sociaux,
03:24Sébastien Delogu, le député La France Insoumise hier, il faisait partie de la commission qui auditionnait Bruno Le Maire
03:30et donc il a lu à un moment un petit texte avec quelques difficultés.
03:34On en rira tous ensemble tout à l'heure dans le Zapping Politique avec Dimitri Vernet.
03:38Ce sera juste après la revue de presse d'Olivier Delagarde qui lui lit très bien son texte.
03:42C'est à tout de suite, 8h38.