Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mercredi, il revient sur le style Barnier qui a remis à sa place Gabriel Attal, Mathilde Panot et Eric Ciotti à l'Assemblée générale après son discours de politique générale. Il revient ensuite sur la pluie de missiles envoyés par l'Iran sur Israël qui a promis une riposte à la hauteur.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur ces lieux jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:07Et si Michel Barnier était une nouvelle incarnation du « en même temps » ?
00:12J'avais deviné dans sa formule « humanité et fermeté » qu'il proposa pour régler le dossier immigration,
00:18une inclinaison à ménager la chèvre et le chou, comme on disait jadis.
00:23J'ai retrouvé hier dans ce long enfilage de perles et de récitations de lieux communs,
00:28qu'il faudrait qu'une tendance à décider sans décider, à choisir sans choisir.
00:33Exemple de bonnes paroles, de vœux pieux ou de formules passe-partout,
00:37il faut renforcer la transparence.
00:39Je suis bien content.
00:40Ou il est nécessaire que les jugements soient respectés, les peines exécutées.
00:44Effectivement, c'est mieux.
00:45Sur le Régalien, j'ai même noté une petite pique contre Bruno Retailleau dans cette phrase.
00:51La fermeté est indissociable du respect de l'état de droit
00:55et des principes d'indépendance et d'impartialité de la justice,
00:59auxquels je suis profondément attaché.
01:01Le plan pour diminuer les dépenses publiques ne m'a pas paru très clair.
01:04Je rêve au fond d'un Premier ministre qui arriverait avec une feuille de Bristol à 5
01:08et qui annoncerait 10 mesures pour sauver la France.
01:11Ça durerait 5 minutes, ce serait clair, concis, précis.
01:14Ah si, une chose est certaine, les riches vont payer hausse d'impôts.
01:18En revanche, après le discours, il y a eu une masterclass de Michel Barnier
01:25qui a répondu à chaque président de groupe.
01:28Et croyez-moi, ça vaut le détour parce qu'on va écouter ses interventions.
01:32Monsieur Barnier est un honnête homme.
01:34Il incarne le centrisme en politique, l'autre modus en même temps.
01:38Il est courtois, il a de l'allure, il respecte les uns et les autres.
01:41Mais je crains qu'à l'arrivée, il ne se passe rien et peut-être pas grand-chose.
01:47On va en parler dans quelques instants.
01:49Il est 9h02, Chana Lusso.
01:529h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:03Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:05Cette nuit, l'armée israélienne a mené des frappes dans la banlieue sud de Beyrouth,
02:09à la visée des cibles du Hezbollah dans la capitale libanaise.
02:12Selon le porte-parole de TSAL, Olivier Rafowitz, le groupe terroriste,
02:16préparait une attaque similaire au 7 octobre dans le nord d'Israël.
02:20Il l'a dit ce matin, dans la matinale de CNews.
02:23Le Hezbollah voulait en fait préparer un autre 7 octobre à sa manière à lui,
02:29l'équivalent du 7 octobre perpétré par le Hamas,
02:32et envahir, je dis bien envahir, le nord d'Israël, ce qu'il appelle la Galilée.
02:37On a éliminé le terroriste Ibrahim Akhil.
02:39Et durant la frappe ciblée contre Ibrahim Akhil à l'époque,
02:42on a également éliminé 15 membres des unités radouanes.
02:46Et ces 16 personnes ensemble étaient en train de discuter,
02:49de préparer l'invasion de la Galilée par le Hezbollah.
02:55L'Iran a commis une grave erreur et empêchera le prix.
02:58C'est la menace formulée par Benyamin Netanyahou,
03:00hier soir, après l'attaque iranienne sur Israël.
03:02200 missiles iraniens ont été envoyés.
03:05Une majorité a été interceptée par le Dôme de fer.
03:07Écoutez le Premier ministre israélien.
03:11L'Iran a commis une grave erreur ce soir et empêchera le prix.
03:15Le régime iranien ne comprend pas notre détermination à nous défendre
03:19et à faire rendre des comptes à nos ennemis.
03:23Et puis Emmanuel Macron a condamné ces attaques iraniennes
03:26avec la plus grande fermeté.
03:27Un communiqué a été publié cette nuit par l'Élysée à l'issue d'un conseil de défense.
03:31Le chef de l'État, qui appelle également le Hezbollah,
03:33a cessé ses actions terroristes contre Israël et sa population.
03:37Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous.
03:39Merci chère Chana.
03:41Nous sommes avec Noemi Aliouha ce matin,
03:44avec Éric Nolo, avec Philippe Guibert, avec Vincent Hervouet
03:49et on va évidemment longuement parler de ce qui se passe en Israël
03:52avec Gauthier Lebrun.
03:54Et puis avec le maire de La Flotte en Ré.
03:56Non, toujours pas.
03:58Ni de La Flotte en Ré, ni d'ailleurs.
04:01Si vous voulez parler d'Israël, ce n'est pas du tout La Flotte en Ré.
04:03Moi, je suis originaire de La Couarde en Ré.
04:05La Couarde !
04:07J'adore le mettre en difficulté.
04:09Bon, alors, on peut sourire de temps en temps.
04:13On peut sourire.
04:14Le style Barnier.
04:15On parlera du discours politique général, c'est évidemment l'essentiel.
04:18Mais c'est vrai que parfois j'aime bien le détail.
04:21Mais le détail, en fait, il n'y a pas de détail.
04:23Le détail ne compte pas, le détail n'existe pas.
04:25Et le style, c'est l'homme.
04:27Et hier, Masterclass, c'est la première fois que je vois ça.
04:29Il a pris tous les chefs de groupe, il les a pulvérisés.
04:33Un par un.
04:34Un par un.
04:35Y compris son prédécesseur, Gabriel Attal.
04:36Alors, écoutons.
04:37La réponse est Masterclass de Michel Barnier.
04:39C'est après le discours politique général.
04:41Et je suis étonné que c'est assez peu rapporté ce matin dans la presse.
04:46Mais je trouve que, voilà, c'est un certain niveau et ça peut nous plaire.
04:50Parce qu'il faut dire que chaque chef de groupe a pu répondre à Michel Barnier.
04:53Bien sûr.
04:54Lui faisant des recommandations.
04:56Il a même fait sourire Madame Pannot, qui paraissait sympathique.
04:59Donc vraiment, je trouve que c'était...
05:01Franchement, il a réussi à tour de force.
05:03Première réponse à Gabriel Attal.
05:06Le style, c'est l'homme Michel Barnier.
05:08Monsieur Attal, je serai très attentif à vos propositions d'économie supplémentaire.
05:16Très attentif.
05:21Pour faire face à un déficit que j'ai trouvé en arrivant.
05:27Non, non, non, c'est pas la peine de...
05:34Il faut que vous vous habituiez les uns les autres à ce que je dise ce que je pense.
05:38Et je vous le dirai aussi à vous.
05:42Monsieur Attal, vous avez raison.
05:45Monsieur le Premier ministre, vous avez raison de dire votre attachement aux libertés fondamentales.
05:54J'ai le même attachement que vous.
05:56J'ai le même attachement que vous.
05:58Et nous ne ferons aucune complaisance.
06:02Et il n'y aura aucune complaisance à l'égard de la protection de ces libertés.
06:06On a l'impression du doyen de l'université de la faille de droit qui parle à son étudiant.
06:11Ça fait deux fois.
06:12Ça fait deux fois.
06:13Deuxième passage que je vous propose.
06:16Mathilde Pannot.
06:19Madame la présidente Mathilde Pannot.
06:24Elle est là.
06:26Où est-ce que vous avez trouvé que je cherchais à vous faire peur ?
06:32Ah bon ? Ah ben je suis rassuré.
06:37J'ai quand même du mal, madame la présidente,
06:40ça fait peut-être trop longtemps que je ne suis pas revenu dans cette assemblée,
06:44depuis l'époque où j'étais 15 ans député,
06:48mais j'ai du mal à comprendre votre ton et votre agressivité.
06:55J'ai du mal à...
06:59J'ai du mal.
07:02J'arrive pas à comprendre la manière systématique dont vous attaquez personnellement le chef de l'État.
07:10Voilà.
07:11Et moi je vais vous dire une chose, madame la présidente.
07:13Plus vous serez agressif, plus je serai respectueux.
07:18Je voudrais qu'on évite, madame la présidente Mathilde Pannot, les caricatures.
07:28Dans Cuisine et Dépendance, de Bakri Jaoui,
07:31il y a Zabou qui dit « T'as entendu, tonton ? »
07:34Je ne sais pas si vous vous souvenez de ça.
07:37Vous ne trouvez pas que ça fait un peu plaisir d'entendre ça à l'Assemblée nationale ?
07:40Quelqu'un qui arrive...
07:42Je ne parle pas du fond parce que je peux être sévère sur le fond,
07:44mais quelqu'un qui arrive et qui dit « Voilà, vous allez me parler autrement. »
07:48C'est-à-dire que...
07:50Et il ne le dit pas comme ça, en plus.
07:51Et il ne le dit pas comme ça, vous avez parfaitement raison.
07:53Il ne le dit pas comme ça.
07:54Il le fait subtilement alors qu'effectivement, vous soulignez que je suis un peu moins...
07:57Non, c'est du tout...
07:58Un peu plus démonstratif.
07:59Les filles se comportent à moitié comme des succulotes et comme des poivrots au bistrot.
08:05Donc c'est bien de les remettre un peu en place.
08:06Après, on se fait plaisir...
08:08Des poivrots, je me permets, le modérateur, la fameuse...
08:10Non, mais comme des poivrots.
08:11Oui, c'était des poivrots.
08:13Ça ressemble un peu à ça.
08:15Mais c'est vrai que ça fait plaisir.
08:17Il se fait plaisir.
08:18Maintenant, on entend l'essentiel, c'est quand même l'action.
08:20Je suis d'accord avec vous.
08:21Mais le style, c'est là.
08:22Siotti, vous voulez voir ?
08:23Oui, on va voir Siotti.
08:24Mais l'expérience de Barnier...
08:26Je vais vous dire, je vais faire un petit gag.
08:28L'expérience de Barnier...
08:29Ça va vous faire rire.
08:30Mais l'expérience de Barnier donne un coup de vieux à la start-up nation.
08:32Oui, c'est ça.
08:33Ce côté « all fashion » du personnel...
08:35Oui, mais le discours est centriste et à l'arrivée, c'est...
08:38Mais attendez, on va parler du fond.
08:39Mais ça fait tellement de bien d'avoir quelqu'un...
08:41Je suis d'accord que tu en parles.
08:42...où ton pâtelin, vous voyez, doucereux, vous voyez, de la gare des Michards...
08:46Fax de maître pâtelin.
08:48Bon, troisième passage.
08:50Parce que je voudrais qu'on parle très vite, évidemment, d'Israël aussi.
08:53Troisième passage.
08:55Alors, Éric Siotti, il passe un mauvais moment.
09:00Après, vous avez passé un certain temps à raconter des choses qui ne sont pas vraies
09:07sur la formation de mon équipe gouvernementale.
09:09Et moi, je vais vous dire, monsieur Siotti, je vous connais bien depuis longtemps.
09:13Je n'ai pas envie de faire des polémiques avec vous.
09:16Et puis, je n'ai pas le temps.
09:18Voilà.
09:19Applaudissements.
09:25Voilà.
09:26Je n'ai jamais vu ça en politique.
09:28Parce qu'on le présente...
09:29Alors, autant son discours est un peu, entre guillemets, dû en même temps,
09:33mais là, il ne fait pas dû en même temps.
09:34Quatrième passage avec monsieur Vallot, parce que c'est tous les présidents de groupe
09:37qui passent un par un.
09:39Boris Vallot, il a eu son paquet aussi.
09:43Moi, j'ai toujours été quand même un peu surpris de voir que vous, monsieur le président Vallot,
09:47et puis d'autres, ont annoncé que vous alliez voter la motion de censure
09:50avant même que j'ouvre la bouche.
09:51Applaudissements.
09:56Avant même que je constitue le gouvernement,
09:58et avant même que je vienne ici vous présenter la politique générale.
10:05Voilà.
10:07J'aurais bien aimé que vous acceptiez le dialogue pour venir nous aider.
10:11Il n'y a pas de honte à chercher des solutions communes.
10:15Moi, je suis et je resterai partisan de la culture du compromis.
10:19Voilà.
10:22Et là encore, il a raison, ce pauvre monsieur Vallot qui censure.
10:26Le discours n'est même pas fait.
10:28C'est un enfant, monsieur Vallot, là, de celui-là.
10:30Il a l'air d'un enfant.
10:32Et il a raison de dire, j'ai même pas ouvert la bouche, vous voulez me censurer.
10:35C'est la politique.
10:36Ce n'est pas terrible de censurer quelqu'un avant de l'avoir entendu, me semble-t-il.
10:41Et là, ils les remettent tous un par un à leur place.
10:44Et ils le font à l'Assemblée nationale, dans le cadre parlementaire.
10:48Donc là, ils en prennent tous pour leur grade.
10:50Eh bien, c'est très bien.
10:52Monsieur...
10:53Ils regardissent tous les soi-disant communicants.
10:56Mais les communicants.
10:58C'est ça que je trouve marrant, c'est qu'ils...
11:00Exactement, les communicants.
11:02Oui, c'est vraiment le vieux style.
11:05Et tous les communicants...
11:07Vous ne vouliez pas que Philippe Guybert parle ?
11:09Si.
11:12Non, mais c'est ça, ce que j'avais à dire.
11:15Ce n'était pas non plus la phrase du siècle.
11:18Mais la communication moderne, et notamment des macronistes, est ridiculisée par Barmy.
11:23Mais parce que c'est de la...
11:25Ils font de la com pure.
11:27C'est insupportable.
11:29Il y a un côté agitation qui est réalisé.
11:31La petite punchline, tu les vois, le soir, ils sont en train de chercher la petite punchline,
11:35et puis ils la répètent dix fois.
11:37Dans une émission animée par Pascal Praud, on lance le mot communicant.
11:40Alors là, tout le monde s'arrête cinq minutes parce qu'on sait que ça va être les grandes orgues.
11:43Vous êtes contre les communicants.
11:45Mais là, c'est l'action qui est...
11:47C'est un côté kamikaze que je salue.
11:50M. Chassaigne.
11:51M. Chassaigne, groupe communiste.
11:53La masterclass.
11:57Ah, le président Chassaigne, dont j'avais noté la phrase sur les épines.
12:03Vous avez vu que je vous écoute.
12:07Ne vous inquiétez pas, j'ai bien décidé de mettre mes sabots.
12:12Et de faire attention où je mets les pieds.
12:17Ne vous inquiétez pas.
12:18Mais j'ai quand même eu le sentiment, je ne sais pas si je me trompe, j'espère me tromper,
12:22que vous aviez écrit votre intervention avant de m'écouter.
12:30Peut-être que c'était une impression.
12:32Mais si c'est le cas, je vous prie de m'excuser.
12:37C'est un stand-up !
12:40Moi, je pense qu'il faut monter le spectacle et trouver un comique qui va planter Barnier.
12:45Mais attendez, sur Chassaigne, c'est excellent.
12:47Pourquoi c'est excellent ?
12:48Éric Revelle.
12:49Mais attendez.
12:50Effectivement, il lui dit qu'il y a des épines.
12:52Lui, il rappelle qu'il est montagnard, qu'il a des sabots.
12:55Il chemine tranquillement.
12:57Mais alors, la chute sur...
12:58Pareil pour Vallot.
12:59Mais en fait, ce que vous me dites là, vous l'aviez écrit avant.
13:02Il rit comme un enfant.
13:04Vous voyez la façon saccadée qu'il a ?
13:07La parole, ça va devenir un gimmick.
13:09On va peut-être tous parler comme ça.
13:10Mais il est très désarmant, en fait.
13:11Il est très désarmant.
13:12Mais pourquoi ?
13:13Parce qu'il est sincère dans cette expression-là.
13:16Parce qu'il n'est pas dans la polémique.
13:17Oui.
13:18Il est très désarmant parce qu'il s'affronte trop quand même.
13:20On le voit pas venir.
13:22On le voit pas venir.
13:23On arrive, on dit, c'est le vieux monsieur qui va...
13:26Le vieux monsieur, il a 73 ans.
13:28Comme le doyen de l'université.
13:29Et paf, il va lancer une bâcherie.
13:31Ça, c'est redoutable.
13:32C'est vrai qu'il y en a d'autres qu'on voit venir.
13:33Syrielle Chatelain, ça sera le...
13:35Alors, le seul à qui il n'a pas répondu, c'est Marine Le Pen.
13:39Évidemment.
13:40Il n'a pas répondu.
13:41Mais le discours de Marine Le Pen était peut-être meilleur que celui des autres.
13:44Pourquoi pas ?
13:45On prend un risque, mais pas trop non plus.
13:46Parce qu'on sait que Marine Le Pen...
13:47Syrielle Chatelain, c'est Europe, écologie, les verts.
13:51Et c'est le dernier passage que je vous propose.
13:54Madame la présidente Syrielle Chatelain, vous aussi, j'ai pas bien compris.
13:59Vous avez parlé des...
14:01Donnez-moi 2-3 jours, je vais apprendre où vous êtes, comme ça.
14:08Vous avez parlé d'effet de manche.
14:13Je vois pas où vous avez trouvé des effets de manche dans ce que j'ai dit.
14:17J'ai pas fait d'effet de manche.
14:19D'ailleurs, quelques fois, on dit que je suis trop sérieux, pas marrant, tout ça.
14:24Je sais très bien ce qu'on dit, mais je fais pas d'effet de manche.
14:28Je suis attentif.
14:29Je suis attentif.
14:30Madame la présidente Chatelain, vous le savez, la transition écologique,
14:35j'étais même engagé sur cette question avant vous.
14:45Écoutez, bravo.
14:46Bravo pour ça.
14:48Sur le discours, je trouve qu'il y a beaucoup à dire.
14:51Avec son discours, il s'est adressé à la nation.
14:53Là, il s'est adressé à des chefs de partis politiques qui le tiennent en joue.
14:57Avec une fausse bonhomie à la Bourville.
14:59Donc, on l'écoute.
15:01Ah si, un peu.
15:02Moi, j'ai trouvé.
15:03Cette façon un peu naïve de dire, moi, je comprends pas, je comprends pas.
15:09C'est assez efficace.
15:11Il est poli.
15:12C'est désarmant, sa façon de les retoquer.
15:16En tout cas, le style, c'est l'homme.
15:18Et je pense, comme toujours, que l'incarnation, c'est important.
15:21Et que ça peut toucher le public.
15:23Parce que les gens en ont ras-le-bol.
15:25Le discours d'avant, on a déclenché.
15:27C'est un discours de commissaire européen.
15:29Exactement.
15:30Non, je parle pas de ça.
15:31Parce que la politique est faite aujourd'hui par les valeaux,
15:35par tous les gens qui sont...
15:38Par la relation Attal-Barnier, ça va devenir un sujet.
15:40Attal, il est mécanique, tu sais tout ce qu'il va dire.
15:43Depuis l'affaçation de pouvoir, Gabriel Attal, il a une dent contre Michel Barnier.
15:46Il va pas faciliter la tâche.
15:48Là, il est humilié.
15:49Deux fois, il est humilié.
15:50Donc, il en peut plus.
15:51Bon.
15:52Israël.
15:53Israël.
15:54Augustin, donne adieu.
15:55On va voir le sujet avec ce qui s'est passé cette nuit.
15:58On reviendra évidemment sur le discours politique général tout à l'heure du Michel Barnier.
16:03Mais effectivement, le drame, c'est Israël.
16:07Augustin, donne adieu.
16:09Voyons ce qui s'est passé ces dernières heures.
16:13Alors que la police israélienne était en train d'intervenir sur un attentat terroriste,
16:17tous les regards sont attirés vers le ciel.
16:22Une véritable pluie de missiles est interceptée par le dôme de fer et retombe sur la ville.
16:27Les Américains avaient annoncé l'imminence d'une attaque d'ampleur de l'Iran sur Israël.
16:32Ce sont finalement près de 200 missiles qui ont été tirés sur le territoire israélien.
16:38L'Iran a commis une grave erreur ce soir et en paiera le prix.
16:42Le régime iranien ne comprend pas notre détermination à nous défendre
16:46et à faire rendre des comptes à nos ennemis.
16:51Les engins tirés, ici diffusés à la télé iranienne, sont des missiles d'une portée de 2000 km.
16:57Mais cela n'effraie pas les autorités de l'État hébreu qui envisagent de riposter rapidement.
17:04Nous restons dans un état de préparation élevé, tant pour la défense que pour l'attaque,
17:08et nous protégerons les citoyens d'Israël.
17:12Cette attaque aura des conséquences, nous avons des plans
17:15et nous agirons au moment et à l'endroit de notre choix.
17:21Les gardiens de la Révolution iranienne promettent des attaques écrasantes
17:24si Israël venait à répliquer aux tirs de missiles.
17:31Vincent Hervouet, que vous connaissez, qui est notre spécialiste international,
17:35est-ce que d'abord ces attaques iraniennes sont terminées ?
17:39Sont terminées.
17:41Assurément pas, puisque les gardiens de la Révolution ont annoncé cette nuit
17:45que s'il n'y avait jamais une réplique, une riposte israélienne,
17:49dans ces cas-là, ils attaqueraient toutes les cibles qu'ils pourraient,
17:53toutes les infrastructures, parce que l'opération qui a été menée hier,
17:57d'après les Iraniens, ça s'appelle, c'est assez fascinant,
18:00ils ont donné à leur opération le titre de Promesses honnêtes 2.
18:05Je crois que la promesse honnête 1, c'était la démonstration au mois d'avril,
18:09c'est la deuxième fois qu'ils attaquent Israël.
18:11La première fois, ils l'avaient prévenue trois jours avant.
18:14Hier, ils ont prévenu, par plusieurs canaux les Américains,
18:17avant de tirer, ce n'était pas totalement par surprise,
18:20donc c'est la promesse honnête 2.
18:22Et là, le serment malhonnête, c'est de dire, la prochaine fois, ce sera pire.
18:27Est-ce qu'ils sont capables de le faire ? C'est la première question.
18:30Ce n'est pas évident, parce qu'ils ont plusieurs milliers de missiles balistiques,
18:35mais ils n'en ont pas tant que ça qu'ils peuvent aller jusqu'à Israël.
18:39Parce que l'utilisation qu'ils ont faite hier de 200 missiles,
18:42dont des missiles hypersoniques,
18:46ils ont un peu épuisé, semble-t-il, leur capacité.
18:50Et puis surtout, ce qu'on voit, c'est que sur les 200 missiles qu'ils ont tirés,
18:53un certain nombre se sont écrasés dès l'écolage,
18:56les autres ont été interceptés, et finalement, ils n'ont tué qu'un pauvre gars,
18:59qui est un Palestinien, d'ailleurs, algériquo.
19:02Et donc, ils prétendent avoir visé le quartier général du Mossad,
19:07les bases aériennes qui avaient été utilisées pour frapper le Hezbollah,
19:11mais en réalité, c'est un fiasco, sur le plan militaire.
19:14Je vous ai posé la question hier, et je vais la reposer,
19:16parce que les téléspectateurs qui nous écoutent ont sans doute en tête
19:21la guerre telle qu'elle se faisait jadis,
19:24avec un pays qui déclarait la guerre à un autre et qui entrait en guerre.
19:28Est-ce que vous diriez que l'Iran est entré en guerre avec Israël ?
19:33Oui, tout à fait.
19:35D'abord, ils n'ont jamais établi de relation diplomatique,
19:38donc ils sont en guerre depuis toujours.
19:39Depuis la chute du Shah, depuis plus de 40 ans,
19:42la République islamique, comme raison d'être et comme ennemi désigné,
19:45l'antitait sioniste, ils n'appellent même pas ça Israël.
19:48Et puis la guerre, elle a été déclenchée il y a un an.
19:51Le 7 octobre, c'est une véritable déclaration de guerre
19:54par les deux créatures de l'Iran,
19:59à la fois au sud avec les Palestiniens du Hamas
20:02et au nord avec les Libanais du Hezbollah.
20:04Et ces deux armées privées, ces deux organisations
20:08qui sont financées, formées, encadrées, soutenues par l'Iran
20:13et qui représentaient en quelque sorte la capacité de nuisance de l'Iran.
20:17Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'Iran,
20:19c'est 80 et quelques millions d'habitants face à 9 millions d'Israéliens.
20:23Mais les Israéliens, ils ont des capacités nucléaires,
20:26ils ont une force de frappe, ils ont le soutien des Américains.
20:29Ils sont plus forts militairement ?
20:30Oui, ils sont plus forts militairement a priori.
20:33Pourquoi vous dites a priori ?
20:34Sauf que les Iraniens avaient une sorte de force de dissuasion,
20:38une force de destruction massive,
20:40qui étaient les missiles du Hezbollah pointés sur Israël.
20:43Qui n'existent plus.
20:44Et qui étaient capables, 150 000, de saturer le Dôme de Fer,
20:48donc d'épuiser en quelque sorte la défense anti-aérienne israélienne
20:52et donc de frapper toutes les villes et de faire un carnage.
20:55Et ça, c'était une arme de destruction massive.
20:57Ça n'existe plus.
20:58C'est le commandement général qui a été décapité.
21:01Mais c'est 150 000 missiles.
21:03Oui.
21:04Les Israéliens sont en train de les traiter.
21:06Ils sont en train de neutraliser les unes après les autres,
21:10les caches et les arsenaux du Hezbollah,
21:12après avoir décapité l'organisation
21:14et après avoir émasculé, neutralisé tout l'encadrement.
21:18Donc, l'arme de destruction massive qu'avaient les Iraniens
21:22pour tenir tête à Israël,
21:25qui possède, elle, une vraie force de frappe nucléaire.
21:29L'arme de destruction massive qu'avaient les Iraniens,
21:31ils en sont dépossédés.
21:33Et c'est un deuil terrible.
21:34Ça fait 40 ans qu'ils la construisaient,
21:36qu'ils la confortaient, qu'ils la...
21:38C'est fini.
21:39Écoutez, Olivier Rachovitz,
21:41qui expliquait que le Hezbollah préparait le 7 octobre
21:45et qui met donc en perspective toute la séquence que nous venons...
21:48Un nouveau 7 octobre.
21:49Un nouveau 7 octobre.
21:50Vous avez raison.
21:51Préparer un nouveau 7 octobre
21:52et qui met en perspective toute la séquence que nous venons de vivre.
22:00Je vous demande de vous arrêter.
22:04Là, évidemment, c'est pas...
22:06On a entendu...
22:08On a entendu...
22:10Édouard Balladur,
22:12puisqu'il est 9h22
22:14et c'est le moment...
22:16Je voulais qu'on écoute M. Ravobit,
22:18mais on l'écoutera sans doute après.
22:20Et...
22:21Bonjour, Thomas Hill.
22:23Bonjour, Pascal.
22:24L'actualité est dramatique, évidemment, en Israël.
22:26Je précise d'ailleurs que
22:28c'est le nouvel an juif, ce soir.
22:30Donc, à tous nos amis juifs français qui nous écoutent...
22:33C'est l'occasion de tourner la page.
22:34C'est Shadra Tova.
22:36Shadra Tova.
22:37Exactement.
22:38Donc, on salue
22:40tous nos amis
22:42juifs français
22:43et les autres, également, qui y vivent,
22:45notamment en Israël,
22:47et qui nous écoutent
22:48et qui, depuis le 7 octobre,
22:50traversent une période aussi difficile.
22:52Donc, on pense évidemment à eux.
22:54Thomas Hill, je vous laisse
22:56jusqu'à 11 heures
22:58pour, évidemment,
23:00votre actualité culturelle.