Avec Germain Kuen, étudiant à Paris-Dauphine, Président du syndicat étudiant UNI Paris-Dauphine
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Un crime odieux et atroce, Emmanuel Macron exprime l'émotion de toute la nation française.
00:12Il s'agit évidemment du meurtre de Philippine, étudiante de Paris-Dauphine,
00:19dont les obsèques auront lieu aujourd'hui à Versailles, dans la cathédrale, il y aura beaucoup de monde.
00:25On attend jusqu'à 1 500 personnes, ça va commencer je crois vers 13h, ça va durer plus de 2h aujourd'hui.
00:32Il y aura la famille, il y aura les amis, il y aura probablement beaucoup d'étudiants de Paris-Dauphine.
00:39Germain, bonjour.
00:41— Bonjour.
00:42— Germain QM, vous êtes étudiant à Paris-Dauphine, président du syndicat étudiants unis Paris-Dauphine.
00:48Il y aura une délégation d'étudiants de Dauphine aujourd'hui aux obsèques de Philippine ?
00:53— Alors oui, il y a certains d'entre nous qui iront individuellement, mais oui, il y a des étudiants qui seront présents, bien sûr.
01:02— Je crois qu'un rassemblement est aussi prévu dimanche ?
01:06— Oui, en effet, il y a un rassemblement prévu dimanche après-midi à Danfer-Rochereau et à Paris.
01:13— Un rassemblement pour dire quoi ? Pour exprimer évidemment son chagrin, mais pour dire quoi ?
01:22— Pour dire déjà qu'on est tous sous le choc pour avoir une pensée déjà.
01:27Et j'ai une pensée ce matin pour les proches de Philippine, sa famille, ses amis.
01:31Je leur dis évidemment qu'on les soutient dans cette épreuve. Elle aura même pas connu ses 20 ans.
01:36Je la connaissais pas directement, mais bon, c'était quelqu'un de généreux.
01:41C'était une jeune femme très intelligente. Aujourd'hui, la communauté dauphinoise est sous le choc.
01:47Ces derniers jours, et là et là, ce week-end, l'heure est plutôt recueillement à l'unité.
01:54Une minute de silence a déjà été organisée lundi à Dauphine à l'initiative d'étudiants.
02:00Donc voilà, ce sera encore une fois un moment de recueillement.
02:04— J'imagine que l'ambiance est pesante à Dauphine.
02:07Philippine est sortie de l'université, de la fac, en pleine journée,
02:14et elle a été assassinée, tuée.
02:18Assassinée, nous verrons. C'est l'enquête qui dira s'il y a préméditation ou pas.
02:23Mais elle a été tuée tout près de la fac de Dauphine. Il faut le rappeler.
02:28— Oui, les circonstances sont encore assez troubles.
02:31Normalement, elle devait rejoindre le métro pour rentrer chez elle.
02:36Mais effectivement, on l'a retrouvée aux abords du bois de Boulogne,
02:39un endroit où elle ne devait pas être.
02:42Donc oui, là, il y a un sujet d'insécurité qui se pose depuis assez longtemps concernant le bois de Boulogne.
02:49Il n'y a pas de sujet d'insécurité aux abords immédiats de Paris-Dauphine,
02:53mais c'est vrai qu'au niveau du bois de Boulogne,
02:56on a une atmosphère d'insécurité croissante ces dernières années.
03:00— Vous en parlez, évidemment, depuis l'annonce du drame,
03:04vous en parlez beaucoup entre vous, les étudiants, j'imagine, Germain.
03:08— Oui, oui. Dans la communauté étudiante à Dauphine,
03:13là, il y a un sentiment d'incompréhension, de peur, quand même.
03:17C'est un drame, c'est un acte barbare qui n'a jamais été commis.
03:22Là, dans l'histoire de l'université, on n'a jamais connu un drame aussi ignoble.
03:28Donc oui, là, les étudiants sont encore sous le choc.
03:32— Germain, est-ce le moment du recueillement
03:35plutôt que le moment de la récupération politique ?
03:39— Alors, il y a un temps pour le recueillement,
03:43mais là, je pense que les responsables politiques vont devoir se retrousser les manches.
03:49Je crois que le temps des lamentations a assez duré aussi,
03:53et qu'on va devoir tirer les conclusions qui s'imposent.
03:59C'est pas forcément de la récupération de le faire,
04:01c'est juste maintenant qu'il y a beaucoup de fatigue.
04:04Avant Philippines, il y a aussi eu le jeune Matisse, la jeune Lola,
04:07le jeune Thomas, Crépole.
04:09Donc, que ce soit à Dauphine ou dans toute la France,
04:12il y a beaucoup de fatigue, de résignation, il y a besoin de solutions, maintenant.
04:16— Merci, Germain. Merci d'avoir été avec nous ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
04:22Ça vous fait réagir ? 0-826-300-300.
04:25On voulait rendre hommage à Philippines. C'était notre façon de rendre hommage.
04:29Nous nous associons évidemment à la douleur de la famille,
04:32qui est extrêmement digne, la famille de Philippines.
04:35Vous réagissez. 0-826-300-300. Il est 7h18.