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Transcription
00:00Alors la très bonne nouvelle et bravo à la police criminelle, à la brigade criminelle.
00:06Je voudrais qu'on revienne sur l'affaire.
00:07Oui. Vendredi dernier, Philippine disparaît à partir de 14h.
00:17Philippine est une étudiante à Paris-Dauphine, elle a 19 ans.
00:21C'est juste à côté d'ici, je vous jure, c'est là qu'on se rend compte, mais c'est juste là.
00:25C'est assez prestigieux d'ailleurs.
00:27Bien sûr, c'est une université assez prestigieuse, même très prestigieuse.
00:32Elle a 19 ans, elle est en 3ème année, c'est une élève brillante,
00:36issue d'une bonne famille de gens qui habitent à Montigny-le-Bretonneux.
00:40Elle devait d'ailleurs aller rejoindre ses parents pour le week-end.
00:45Elle quitte la faculté à 14h et les parents s'inquiètent au bout d'un moment puisqu'elle n'arrive pas.
00:53Et dans la soirée, la sœur va au commissariat du 16ème arrondissement pour signaler la disparition de Philippine.
01:01Et les proches, c'est-à-dire la famille et les amis de Philippine vont organiser des recherches.
01:12Ils vont intelligemment utiliser le traceur du téléphone portable de Philippine pour la géolocaliser.
01:20Ça, ça se passe le lendemain, donc nous sommes samedi.
01:23Et ils vont retrouver à côté de la fac la coque de son téléphone portable.
01:30Et en continuant à chercher, c'est eux qui vont découvrir le corps à moitié enseveli de cette malheureuse jeune fille.
01:38Là du coup, la police a été beaucoup plus réactive lorsqu'on a retrouvé le corps,
01:42puisque c'est la brigade criminelle de Paris qui est intervenue.
01:45Ils ont fait un travail absolument remarquable.
01:48Et ils ont interpellé aujourd'hui l'auteur présumé de ce crime.
01:59En réalité, sur le corps de la victime, sur le corps de Philippine, on retrouve de l'ADN.
02:06Cet ADN va être analysé en urgence au FNAI, qui est le fichier national des empreintes génétiques.
02:13Et là, cet ADN est connu.
02:15Et il s'agit d'un individu qui est âgé de 22 ans, qui est un ressortissant marocain.
02:23Il s'appelle Tara, son prénom c'est Tara.
02:25Et donc les policiers ont l'ADN, l'identification, le nom de l'ADN.
02:32Et ils ont également un téléphone portable qui borne sur la scène de crime à l'heure du crime.
02:38Et avec tous ces éléments, ils ont aussi une photo de Tara, puisqu'il est connu des services de police,
02:42donc il y a forcément une photo anthropométrique.
02:44Et donc ils vont se lancer à la poursuite de ce fameux Tara.
02:48Ils le surveillent avec son téléphone.
02:50Et là, cet après-midi, le téléphone a borné du côté d'Annecy.
02:53Donc ils ont envoyé immédiatement des effectifs de police sur place,
02:58notamment la BRI qui est l'anti-gang.
03:00Sauf que l'individu bouge beaucoup.
03:04On le retrouve à un moment donné, il borne en Suisse.
03:07Et là, il y a un problème de compétences territoriales pour la police
03:10qui fait qu'elle ne peut pas l'interpeller.
03:12La police française ne peut pas l'interpeller en Suisse.
03:14Donc ils vont le faire interpeller par la police genevoise.
03:18Il est arrêté à la gare de Genève dans l'après-midi.
03:22Il est rentré en France en 2019, c'est ça ?
03:24Oui.
03:25En fait, le profil quand même est assez…
03:28C'est ça qui…
03:29Cidérant, c'est qu'en fait, cet homme avait déjà été condamné par le passé à sept ans de prison
03:35parce qu'il avait fait exactement la même chose.
03:37C'est-à-dire qu'il avait violé une jeune femme à Taverny, dans le Val d'Oise,
03:41qu'il avait suivi dans les bois.
03:43Donc il avait été condamné à sept ans de prison.
03:45En fait, il n'en avait fait que deux puisqu'il était rentré en 2022
03:48et sorti à peu près en 2024 avec le jeu des remises de peine.
03:51À sa sortie de prison, comme il est marocain et pas français,
03:54la France décide de lui mettre une obligation de quitter le territoire français, logiquement.
03:58Un OQTF encore.
03:59Un OQTF.
04:00L'ennui, c'est que manifestement, il n'avait pas été éloigné depuis.
04:05Et donc, on le retrouve au bois de Boulogne, probablement.
04:09Enfin, il est présumé innocent.
04:10Mais voilà, on le retrouve très probablement au bois de Boulogne,
04:13où il agresse de nouveau Philippines.
04:15Il faut savoir que non seulement, a priori, il l'a violé,
04:19puisque c'est plutôt son mode opératoire.
04:21On peut imaginer, en tous les cas.
04:22Il l'a tué.
04:23Mais en plus, il a utilisé sa carte bancaire après, dans la foulée,
04:26dans la commune de Montreuil, à Neuilly-sur-Seine, après le meurtre.
04:29Comme ça, l'air de rien.
04:31Et il faut savoir aussi que c'est parce qu'il a rallumé son téléphone,
04:35au moment où il s'approchait de la frontière suisse,
04:37que la police qu'il recherchait, qui avait son numéro de téléphone,
04:40a pu savoir qu'il allait là-bas et prévenir la police helvétique.
04:44Non, mais c'est incroyable.
04:46Alors, apparemment, outre la brigade criminelle de Paris,
04:48d'autres services vont concurrer à identifier le suspect,
04:51grâce à un regroupement.
04:52Oui, c'est un travail de police presque internationale,
04:55puisque, comme je le disais tout à l'heure,
04:57il y a eu un problème de compétences territoriales.
04:59La brigade criminelle est en charge de ce dossier,
05:02mais elle ne peut pas intervenir à l'étranger.
05:04En tout cas, elle peut, mais pas interpeller et ramener.
05:07Donc, elle l'a fait interpeller par la police suisse.
05:10Il est incarcéré en Suisse.
05:12La justice française va faire une demande d'extradition,
05:15et on va le récupérer.
05:17Enfin, la police française va le récupérer, à mon avis.
05:20Il a fait deux ans de prison, la dernière fois, pour un viol.
05:23Il faut savoir aussi qu'il était mineur.
05:26Il avait 17 ans.
05:29Il avait donc l'excuse de minorité, normalement, qui s'appliquait.
05:32Il n'y a plus d'excuse de minorité.
05:34Pour les viols, il ne faut plus la mettre, l'excuse de minorité.
05:36Si elle avait fait sa peine, elle est en vie.
05:38Si elle a fait sa peine, il est en vie.
05:40Elle est encore en prison.
05:41Dites ça aux parents.
05:43Il faut le dire aussi aux parents de la précédente victime.
05:46C'est-à-dire que la précédente victime, son violeur,
05:49est aujourd'hui la nature.
05:51C'est hallucinant.

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