TPMP : 100% médias, 100% darka !
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00:00Je voudrais qu'on vienne sur cette affaire, l'affaire Nahel,
00:03puisque énorme rebondissement dans l'affaire Nahel apparemment.
00:07Ah bah c'est pas vous, c'est un intervenant qui arrive dans un instant, c'est pas vous ça ?
00:11Ouais c'est pas moi mais je peux vous en parler si vous...
00:12Non non non, vous emmerdez pas.
00:13Rires
00:20Les spécialistes, c'est plus que ça.
00:22C'est l'équipe de professionnels.
00:24Oui pardon, pardon.
00:25Non merci, nous allons parler dans un instant.
00:27On va parler dans un instant bien sûr de l'affaire Mazan
00:30et on va parler également dans un instant de Xavier Dupont de Ligonnès.
00:33On a des nouvelles de Xavier Dupont de Ligonnès.
00:35Ce sera en émission...
00:36Non c'est Geoffroy Lejeune qui nous a rejoint, que j'adore.
00:39Geoffroy, merci d'être avec nous, directeur de la rédaction du JDD également.
00:42Merci d'être là.
00:44Comment ça va mon Geoffroy ?
00:45Ça fait longtemps que je suis pas venu, ça me fait peur.
00:46Ça nous fait bien plaisir de vous voir.
00:48On l'a vu tout à l'heure, on a eu des journalistes du JD News
00:51et Geoffroy, il y a eu des rebondissements dans l'affaire Nahel
00:55et c'est vrai qu'aujourd'hui, tout le monde n'a parlé que de ça.
00:59Oui, c'est un rebondissement, c'est incroyable.
01:02En fait, l'affaire Nahel, tout le monde se souvient,
01:04c'est un emballement politico-médiatique immédiat.
01:07C'est Macron qui dit en déplacement, il a interrogé là-dessus,
01:10il dit c'est impardonnable ou inexcusable.
01:12Et tout de suite, il y a les émeutes évidemment.
01:15Tout le monde prend en fait la première version qui est donnée dans les médias,
01:18c'est-à-dire en fait le policier, il est forcément coupable.
01:21Déjà pour commencer, il fait de la détention provisoire quand même plus de 4 mois.
01:24Ensuite, il est forcément un peu raciste.
01:27Son collègue aurait dit « shoot le, shoot le »
01:29et il y a évidemment tous ceux qui disent « la police tue » comme à chaque fois.
01:32Et là, en fait, on est plus d'un an après.
01:34Il y a un journaliste d'Europe 1 et du JD News
01:36qui a tout simplement eu accès aux éléments de l'enquête.
01:39Donc là, c'est les gens qui ont pris le temps de travailler sur le dossier.
01:43Et en fait, c'est absolument incroyable.
01:45Tout ce qui a été dit sur ce fait divers était faux en réalité.
01:49C'est-à-dire qu'en gros, l'enquête des enquêteurs,
01:52ceux qui ont vraiment travaillé pendant longtemps et qu'on révèle dans ce journal,
01:55dit que, par exemple, Nahel n'a pas été frappé.
01:58C'était une des choses qu'on a beaucoup entendu.
02:00Il a été frappé, c'est pour ça qu'il a démarré.
02:02Donc il n'a pas été frappé, en tout cas, c'est ce que révèle l'autopsie.
02:04Que le policier n'a pas tiré à l'arrêt,
02:06mais qu'il a tiré en portée dans le mouvement de la voiture.
02:08Que, contrairement à ce qui a été dit beaucoup à l'époque,
02:10les gens disaient « il n'a pas voulu partir, il était à l'arrêt », etc.
02:14En fait, non, il a fait 4 actions pour démarrer son véhicule.
02:17Bref, vous voyez s'effondrer absolument tout le récit des plaignants,
02:21de ceux qui accusaient la police.
02:23Et donc, ça relance en effet.
02:24En tout cas, ça veut dire que le procès ne va pas se passer exactement
02:26comme on croyait à l'époque.
02:27Alors, la maman de Nahel dénonce une tentative de déstabilisation
02:30de l'institution judiciaire.
02:32C'est ce qu'elle a dit aujourd'hui.
02:34Alors, précisément, nous, ce qu'on révèle,
02:35c'est ce que l'institution judiciaire est en train de faire,
02:37enfin, de travailler.
02:38Il y a une enquête, il faut imaginer comment ça se passe.
02:40Il y a l'emballement médiatique.
02:41Nous, on se souvient tous des deux semaines
02:43de la vie, le décès de ce pauvre Nahel.
02:45Mais en fait...
02:46Voilà, parce que, je vous le dis et je le répète,
02:48nous, quand un jeune...
02:50Moi, je vais vous dire, ça m'a fondu le cœur.
02:52Je suis désolé.
02:53Nahel, voilà, ça m'a fondu le cœur.
02:55Je suis désolé quand un petit 17 ans, 16 ans,
02:57voilà, trouve la mort.
02:59Et je pense que le policier, aujourd'hui, aussi,
03:01ça lui a gâché sa vie.
03:02S'il va, bien sûr.
03:04Non seulement professionnellement, parce que voilà,
03:06mais aussi dans sa tête.
03:07Tuer un ado, forcément, il est...
03:09Voilà, il ne s'est pas levé le matin en se disant
03:12voilà, je vais tuer un ado aujourd'hui.
03:14Ça, c'est une certitude.
03:15Il faut rappeler aussi que son nom était sorti à l'époque.
03:17C'est un journal qu'il avait donné à sa famille.
03:19Enfin, c'est compliqué.
03:20Après, en fait, Nahel,
03:21ce que je suis en train de vous raconter
03:22ne concerne pas vraiment Nahel.
03:23En fait, tout ce qui se passe, c'est après sa mort.
03:25Et c'est...
03:26Comment vous dire ?
03:27C'est un emballement politico-médiatique.
03:29Il y a des politiques qui s'en servent,
03:30des médias qui suivent,
03:31de manière assez imprudente.
03:32Exactement, oui.
03:33Et des conséquences gravissimes.
03:34Les émeutes, rappelez-vous.
03:35Bien sûr.
03:36Il y a des centaines de millions d'euros de dégâts.
03:38C'est évidemment 45 000 policiers dans les rues
03:41pour faire revenir l'ordre.
03:42Et en fait, il y a une enquête derrière.
03:44C'est-à-dire que c'est le problème du temps médiatique.
03:46Sur le coup, tout le monde veut avoir une version.
03:49Il y a une vidéo de 10 secondes
03:50qui circule sur les réseaux sociaux.
03:51Et tout le monde se fait un avis.
03:52Et évidemment, la vidéo, vous la voyez.
03:54On a tous été, d'ailleurs, je pense ici sur ce plateau,
03:56tout le monde a été choqué par cette image.
03:57Bien sûr.
03:58Vous voyez une voiture à l'arrêt,
03:59des policiers, quelqu'un qui met en joue quelqu'un d'autre.
04:00Un coup de feu et un mort.
04:01Vous vous dites que c'est compliqué.
04:02Et le travail de l'enquête, c'est de voir l'angle du tir.
04:05Bien sûr.
04:06C'est de voir s'il a été frappé avant.
04:07C'est de voir s'il était en train de continuer son refus d'obtempérer
04:10ou s'il s'était complètement calmé.
04:11Et tout ça va dans le sens inverse
04:13de ceux qui ont accusé la police à l'époque.