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00:00On va revenir sur l'affaire du petit Emile, ça rebondit encore, on avait démarré la
00:10saison dernière avec l'affaire du petit Emile lors de la première.
00:12Oui, alors là en fait c'est le juge d'instruction qui dégaine une nouvelle carte on va dire
00:17dans son jeu en faisant appel à un éminent professeur en études d'ADN génétiques
00:26qui s'appelle Christian Doutre-Mepuiche et on l'appelle le pape de l'ADN et si vous
00:30voulez cet homme a permis la résolution de nombreux cold case d'affaires qui étaient
00:36irrésolues grâce à des technologies qui sont dans son laboratoire à Bordeaux notamment
00:40par exemple avec de l'ADN il arrive à faire des portraits robots et donc on a fait appel
00:44à lui.
00:45Cet homme, ce grand professeur va examiner tous les scellés du corps d'Emile, ce qu'il
00:50en reste son crâne, les ossements, un t-shirt, les sous-vêtements mais aussi les chaussures
00:55et le but évidemment c'est de répondre à la question qu'on se pose tous encore
01:00qui est est-ce que Emile bien sûr sa disparition est accidentelle, est-ce qu'il s'est tout
01:05simplement perdu dans la nature ou est-ce que bien sûr c'est criminel, est-ce qu'il
01:09a été tué par quelqu'un ? En fait il y a eu une première expertise génétique
01:13qui a été réalisée par la gendarmerie, probablement qu'elle n'ait pas été parfaitement
01:18concluante en tous les cas là vraiment le juge d'instruction compte sur cette technologie
01:22pour pouvoir apporter un nouvel élément à l'affaire et j'allais dire enfin répondre
01:26à cette énigme.
01:27C'est important parce qu'il y a quand même une pression médiatique sur la justice et
01:34si la justice n'apporte pas la réponse à cette énigme évidemment que tout le monde
01:38va continuer à se poser des questions, qu'il va y avoir des théories plus ou moins farfelues
01:42donc c'est très important et alors cette expertise elle va être rendue, elle a été
01:45demandée en juin, elle va être rendue à la fin du mois de septembre donc bientôt
01:50on saura les résultats.
01:51Je suis un champ de ruines, les effroyables témoignages au procès de Gisèle, victime
01:55de plusieurs vols, on en a parlé hier avec Michel Marie, pour rappel Dominique Pellicot
01:59droguait sa femme afin de l'offrir sexuellement à des hommes, toutes ces scènes ont été
02:03filmées à son insu durant une dizaine d'années, le procès va durer quatre mois et on a déjà
02:07entendu quelques témoignages très très forts qu'on voulait vous relater ici à 21h05
02:12en direct avec Amaury.
02:13Oui alors d'abord juste avant peut-être de revenir sur les témoignages très forts
02:16effectivement, ce matin c'était celui de la fille du couple, cette dernière information
02:21c'est que je ne sais pas si vous savez mais Nabila avait ouvert une cagnotte pour la victime
02:25pour qu'elle puisse assumer ses frais de justice et Gisèle Pellicot donc la victime
02:31a fait savoir par la voix de ses avocats qu'elle préférait déjà, elle demandait un peu de
02:36modération sur les réseaux sociaux et surtout la fermeture de toutes les cagnottes donc
02:40aussitôt Nabila a réagi sur le Twitter en disant qu'elle comprenait très bien cette
02:43décision, qu'elle allait fermer cette cagnotte et qu'elle allait évidemment rembourser
02:47les donateurs.
02:48Elle est exceptionnelle, Gisèle est exceptionnelle.
02:49Alors je voudrais dire, elle a été interrogée à la barre Gisèle, elle n'a pas bronché
02:54à accepter de répondre à toutes les questions, elle raconte le jour de sa convocation au
02:58commissariat, mon monde s'écroule, tout ce que j'ai construit avec monsieur Pellicot
03:02donc son mari s'effondre, trois enfants, sept petits-enfants, un couple fusionnel, même
03:07nos amis nous disaient qu'on était le couple idéal.
03:09Ce qu'elle poursuit en racontant l'annonce à sa fille, j'entends une bête hurler,
03:14ce cri restera gravé dans ma mémoire, mon gendre prend le relais, je dois appeler mes
03:18fils.
03:19Quand je leur explique la situation, je ne sais pas s'ils ont bien compris, je pense
03:22qu'ils sont dans la pudeur de ce que leur mère a pu subir.
03:24Et alors c'était intéressant parce qu'aujourd'hui c'était le cinquième jour du procès qui
03:28s'est ouvert lundi et c'était justement la fille Caroline qui a témoigné à la barre,
03:33la fille s'appelle Caroline, elle a 45 ans, elle aussi bien sûr a indiqué que cette
03:39affaire avait bouleversé sa vie de famille et voilà ce qu'elle a dit, elle en a dit
03:42mon père, elle ne dit plus papa, il faut le savoir parce qu'évidemment, elle a dit
03:46est sans doute l'un des plus grands criminels sexuels des 20 dernières années, imaginez
03:50quand c'est votre père ce criminel, et son témoignage si vous voulez était d'autant
03:55plus important que sa fille est aussi victime de son père puisque les enquêteurs ont retrouvé
04:01dans le matériel informatique de son père des photos nues de sa fille et d'ailleurs
04:06sa fille est convaincue, elle aussi, d'avoir été droguée et d'avoir été livrée
04:12à des inconnus mais on n'a pas retrouvé de photos.
04:15Gisèle a dit j'ai visionné toutes les vidéos, toutes les vidéos monsieur le président,
04:19ce ne sont pas des scènes de sexe, ce sont des scènes de viol, ils sont à deux, trois
04:22sur moi, je suis inerte, je trouve parmi les 51 accusés, 35 d'entre eux n'y tout intention
04:29de viol, je trouve légitime qu'ils reconnaissent les faits, le contraire est insupportable,
04:34il y a déjà un sentiment de dégoût qu'ils aient au moins une fois dans leur vie la responsabilité
04:37de reconnaître leurs actes, j'ai un sentiment de dégoût par rapport à son mari, on avait
04:42tout pour être heureux, tout, je ne comprends pas comment il a pu en arriver là et on va
04:46revenir sur également les témoignages à la barre qui sont fous à Amaury.
04:51Oui bien sûr et là c'est très intéressant ce qu'elle dit en fait Gisèle Pellicot,
04:55c'est que pourquoi ce procès aussi est inédit et pourquoi on en parle ce soir, c'est parce
05:00que c'est elle qui a demandé à ce que ce procès ne soit pas en huis clos, c'est-à-dire
05:05voilà en petit comité, mais c'est elle qui a voulu que tous les médias puissent y assister
05:10et c'est elle donc qui a permis la médiatisation de cette affaire, pourquoi ? Parce qu'elle
05:14s'est dit c'est pas à moi d'avoir honte de ce qui m'est arrivé, mais c'est à tous
05:19mes agresseurs présumés d'assumer publiquement ce qu'ils ont fait et de payer directement
05:25pour ça et d'ailleurs les avocats des suspects ont fait savoir que les suspects étaient très
05:31embêtés parce qu'il y avait des listes de noms qui étaient parues sur les réseaux
05:34sociaux et que même finalement leur vie privée y passait quoi.
05:36Elle a dit j'ai été sacrifié sur l'hôtel du vice, de l'extérieur j'ai l'air solide
05:40mais à l'intérieur je suis un champ de ruines.
05:42C'est indigne face au fait qu'aucun des accusés n'a pris conscience de la gravité
05:46de la situation.
05:47Pourquoi ils ne sont pas allés au commissariat ? Même un coup de fil anonyme pouvait me
05:50sauver la vie, pas un seul, pas un seul, quand je vois les vidéos je ne les sens pas manipulées.
05:54C'est un truc de fou, on parlait de la cagnotte il y a un instant et c'est vrai
06:01que voilà et Caroline, donc sa fille, vous en parlez il y a un instant, elle dit comment
06:05fait-on pour se reconstruire sur des cendres quand son père est sans doute l'un des
06:09plus grands prédateurs sexuels de ces dernières années ? Elle raconte quand elle a découvert
06:14que son père prenait aussi des photos d'elle, on en a parlé à l'instant mais elle raconte
06:18quand elle a découvert.
06:19Là je me découvre, je comprends que l'homme qui était mon père, en qui j'avais totale
06:22confiance, de qui je pensais qu'il avait une intégrité, qu'il respectait sa fille,
06:26qu'il en était fier, qu'il l'avait toujours encouragé, je découvre qu'en fait mon père
06:29m'a photographié à mon insu dénudé.
06:31Elle dit aussi qu'elle dit j'aimais mon père, j'aimais l'image de l'homme que
06:37je croyais connaître, j'aimais l'image de cet homme sain, bienveillant et prévenant.
06:43Voilà, elle pense bien sûr avoir été droguée elle aussi, c'est ce qu'elle dit.
06:48Il faut dire que toute la vie de sa fille maintenant tourne autour de cette affaire.
06:52Sa fille, elle a quand même écrit un livre, elle a monté une association pour lutter
06:56contre la soumission chimique, donc aujourd'hui, j'allais dire, toutes ses forces sont justement
07:00tournées vers cette affaire pour en parler, pour lutter contre ça.
07:04Et puis moi, ce que je voulais juste dire, une dernière chose sur cette affaire, ce
07:07que je trouve folle, si vous voulez, c'est qu'on a, pas heureusement l'habitude, mais
07:12on a connu des histoires de personnes qui avaient des doubles facettes, des grands criminels
07:16qui avaient dans leur foyer une bonne image et à l'extérieur qui faisaient des crimes
07:21ignobles.
07:22Et là, ce qui est fou, c'est que si vous voulez, cette double vie, il l'a menée
07:29à l'intérieur de son foyer et que la victime n'était pas à l'extérieur un inconnu
07:34ou une inconnue, c'était sa propre femme, c'est ça qui est totalement inédit dans
07:37cette affaire.
07:38C'est fou.
07:39On voudrait juste parler, restez avec nous, il est 21h10, trois dernières minutes, de
07:42ce qui s'est passé à Cannes, c'est fou, parce que c'est encore juste à côté de
07:45ce qui s'est passé à Valory, c'est dans un périmètre, un jeune de 15 ans sans permis
07:49blesse deux policiers après un refus d'obtempérer.
07:51C'est un truc de fou, parce que ce qui est fou, c'est que voilà, à dix jours après
07:56le décès d'Eric Comine, c'est dans le même secteur.
07:58Rien n'a changé, en fait, évidemment.
07:59Alors là, ça s'est passé, c'était jeudi, effectivement, c'est des policiers du commissariat
08:04de Cannes qui aperçoivent un jeune conducteur qui n'a pas sa ceinture de sécurité.
08:10Dans ces cas-là, les policiers, ils se disent, s'il n'a pas sa ceinture, généralement
08:13c'est peut-être pas sa voiture, peut-être qu'il n'a pas le permis, etc.
08:15Donc, ils veulent faire un contrôle, normal.
08:17Ils tentent de l'interpeller, là, lui prend la fuite, refus d'obtempérer, prend des risques
08:23sur la route pour leur échapper et finalement, se retrouve coincé dans les bouchons.
08:28Mais même là, il ne veut pas se rendre, il reste dans sa voiture, calfeutré.
08:32Et donc, les policiers sont obligés de casser la fenêtre de sa voiture pour pouvoir l'ouvrir
08:37et l'interpeller.
08:38Et en fait, c'est en brisant les vitres de la voiture qu'ils se blessent tous les deux.
08:43Le profil, évidemment, du conducteur interpelle, il n'était pas connu des services de police
08:49mais il n'avait que 15 ans, donc évidemment, il n'avait pas permis de conduire.
08:52C'est probablement pour ça, d'ailleurs, qu'il a pris la fuite.
08:54Et puis, sur la santé de ces deux policiers, alors l'un a pu reprendre son service tout
08:58de suite, donc il n'est pas gravement blessé, l'autre, par contre, a été hospitalisé.