Avec Magali Gasto Oustric, Présidente Communauté de Communes Cœur Coteaux, Jérôme Adoue, président du salon les Pyrénéennes, Jérôme Bayle, agriculteur en Haute-Garonne et Laurent SIBILLE, Président de Codigel
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NewsTranscription
00:00En direct du Salon Les Pyrénéennes à Saint-Gaudens, 9h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:09Pyrénéennes et belles, pas blanches en hiver.
00:13Et oui, c'est l'hymne de ces quatre jours de fête ici, les Pyrénéennes, au pied de la chaîne des Pyrénées,
00:19pour parler d'agriculture, des campagnes, d'avenir de notre pays,
00:23mais également, finalement, peut-être aussi d'un réveil des campagnes que l'on a envie de voir
00:29et d'un redéploiement des activités qui passent par l'agrotourisme, par beaucoup de choses sur le territoire français.
00:37Parce qu'on a oublié pendant des années un peu nos campagnes,
00:41toutes étaient concentrées pour les grandes agglomérations, les grandes villes.
00:44Alors ici, évidemment, c'est Toulouse d'un côté, puis si on va un petit peu plus loin, c'est Montpellier,
00:50après c'est Clermont-Ferrand, après c'est Marseille, etc.
00:53Alors que la vitalité d'un pays, elle se ressent à travers son âme,
00:58et son âme, ce sont ses campagnes, l'agriculture, bien sûr, mais aussi tous les produits,
01:04et tout ce qui va tourner, et toute l'activité qui va tourner, évidemment, autour.
01:07Nous sommes avec Magali Gusteau-Oustryck, qui est présidente de la communauté de communes Cœur-Coteau-Comminges.
01:13On va parler d'ailleurs du Comminges dans un instant.
01:15Jérôme Haddou, aussi président du salon Les Pyrénéennes, Sud Radio, qui est partenaire,
01:20qui a voulu s'associer à ce salon, parce que ce salon, c'est le 2-3ème en France,
01:25et moi j'en suis persuadé, et ce que je vois depuis hier,
01:30c'est qu'il va devenir un rendez-vous incontournable de l'agriculture,
01:33non seulement régionale, extra-régionale, mais française.
01:36Jérôme Haddou, c'est un peu ça aussi, l'ambition, non ?
01:39Il faut rayonner un petit peu partout, parce qu'il y a le grand salon en Auvergne,
01:43il y a Cornot d'Auvergne de l'élevage, il y en a un en Bretagne,
01:46il y a le salon de Paris, mais il faut essayer de rayonner et d'attirer, non ?
01:52Oui, tout à fait, c'est un salon où il y a les trois publics,
01:54les scolaires, les enfants, le grand public, et bien sûr les professionnels,
01:58et ce salon-là, ça veut être la vitrine de notre territoire,
02:02c'est-à-dire le sud de la France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, et vraiment...
02:06Et même les Pyrénées, et les Espagnols de l'autre côté.
02:10Franco-Espagnol, même Andorran, on a l'Andorran qui est partenaire de cette édition,
02:14et c'est vrai que pour nous aussi, parler de notre élevage et de notre pastoralisme,
02:18parce que le pastoralisme, on en montagne, est très important,
02:21et ce qu'on veut faire, c'est qu'on a repris en main notre communication,
02:25la communication, c'est nous qui la portons,
02:27donc justement pour parler positivement de notre métier,
02:29et de tout ce qui se fait de bien sur le territoire.
02:32Oui, Magali Gastow-Strick,
02:34c'est vrai que reprendre en main sa propre communication, comme le dit Jérôme Haddou,
02:39pour que ça parte du terrain, et que ça ne parte pas de Paris,
02:44parce que les Français, globalement, c'est dans tous les pays d'ailleurs,
02:48ils n'en veulent plus de cette parole qui vient uniquement du Haut-Nord ?
02:53Oui, tout à fait, et ça c'était une volonté que j'ai en tant que présidente de la communauté de communes,
03:00d'avoir un service communication important et efficace pour maîtriser,
03:07et on peut entendre parfois de tout et n'importe quoi,
03:12et je crois que c'est important, comme l'a dit Jérôme,
03:15de mettre en avant ce que l'on souhaite mettre en avant,
03:19et ne pas entendre parfois des propos même diffamatoires contre les agriculteurs.
03:27Contre les ruraux ?
03:28Oui, contre les ruraux et les agriculteurs, qui sont soi-disant de gros pollueurs.
03:33Est-ce qu'il y a des écolos sur ce salon des Pyrénéennes ?
03:36Je ne sais pas.
03:37J'ai un peu provoque en vous disant ça, non ?
03:39Non, mais bon, vous vous sentez écolo ?
03:42Il est ouvert à tout le monde, mais après l'écologie, on peut être écologiste,
03:46mais il faut être respectueux les uns des autres.
03:52Nous sommes d'accord pour accueillir vraiment tout le public et toutes les pensées diverses et variées.
03:58Par contre, ce qu'on ne supporte pas nous en tant qu'agriculteurs et leveurs,
04:01c'est qu'une minorité de gens, comme quand on parle de l'alimentation, veulent imposer un régime alimentaire.
04:06Nous, on est pour manger des produits de qualité, de proximité,
04:09qu'ils soient en circuit conventionnel ou bio, ou autre, de la viande, des légumes,
04:14mais on ne voit pas pourquoi une minorité de gens voudrait imposer un régime alimentaire.
04:18Et je pense qu'on est d'accord que chacun mange ce qu'il veut, comme il le veut, comme il entend.
04:22Et c'est vrai qu'on en a marre d'être toujours contre les droits.
04:26Oui, c'est ça. Quand on vous qualifie de pollueurs, tueurs d'animaux, etc.,
04:33qu'est-ce que vous répondez à ces gens-là ?
04:36Nous le vivons très mal parce que nous sommes des gens qui, justement, aménageons notre espace.
04:4180% de l'espace rural français, c'est rural.
04:45Donc, les premiers qui aménagent notre espace et l'entretenons, c'est nous, les agriculteurs.
04:50Donc, quand on nous appelle pollueurs, je veux bien, mais nous, on est les premiers à ne pas vouloir non plus...
04:56Polluer.
04:57Polluer, bien sûr. Et on fait tout, on s'adapte depuis toujours sur toutes les contraintes environnementales
05:02qui sont mises en place et on s'est toujours adapté.
05:04On le fera toujours, justement, pour avoir une agriculture de qualité et surtout productive.
05:08Oui, c'est ça. Oui, productive, parce que sinon, ça ne sert à rien. Vous ne pouvez pas vivre, en fait.
05:14Vous savez, avec la loi EGalim, on entend beaucoup de choses.
05:18La clause de miroir que l'on appelle, c'est-à-dire qu'on impose à l'Europe et à la France
05:23une réglementation sanitaire et alimentaire.
05:26Et après, on est moins regardant sur tous les produits qui rentrent sur notre pays
05:29et que l'on fait consommer majoritairement, parce que ces produits-là, il faut le dire,
05:33sont sur la restauration rapide à l'ARH et, bien sûr, dans nos écoles.
05:37Et ça, c'est un grave problème, parce qu'on est exigeant avec nos agriculteurs et producteurs français
05:42et on est moins regardant avec toute l'agriculture du monde entier.
05:45Oui. Est-ce que c'est en train de changer, ça, le regard, peut-être, avec ces différents mouvements
05:51qu'il y a eu ces dernières années, Magali, Cousteau, Oustryc ?
05:56Moi, je pense qu'effectivement, et pour écouter les gens et dans les allées, même depuis hier,
06:03ils veulent savoir effectivement ce qu'ils mangent et avoir de la qualité dans leur assiette.
06:10Et donc, oui, ils le regardent de plus en plus et voilà, c'est important.
06:15Et encore une fois, j'y reviens et j'insiste, mais les Pyrénéennes, c'est pour ça aussi,
06:20pour mettre en avant tout cela.
06:22Et Magali, Cousteau, Oustryc aussi, ce qui est important, c'est que vous voulez mettre en évidence
06:28la région, le vivre ensemble aussi dans ces territoires.
06:34Avec le Covid, on sait qu'il y en a beaucoup qui ont décidé, par exemple, d'aller s'installer dans les campagnes.
06:39Est-ce que ça se passe bien, cette cohabitation, entre guillemets, des citadins qui viennent vivre ici ?
06:46Oui, oui, à ma connaissance, on n'a pas de souci de ce côté-là,
06:50mais c'est vrai qu'on a ressenti, on a eu...
06:52Ce n'est pas toujours évident.
06:54Oui, évidemment, mais il ne faut pas en faire une généralité.
06:56Les odeurs à la campagne, ça suffit, etc.
06:59Après, voilà, on voit de plus en plus dans les entrées de villages,
07:03ici, il y a des tracteurs qui roulent, des vaches qui marchent sur la route,
07:06le coq qui chante et le clocher de l'église qui sonne.
07:09Voilà, donc c'est ça aussi, vivre à la campagne.
07:12Mais oui, après, comme partout, il y a toujours les râleurs.
07:16Je crois que c'est plus agréable d'entendre un coq qui chante
07:19que d'avoir des sirènes de pompiers ou de police en permanence dans les oreilles.
07:25Mais oui, on a ressenti le post-Covid, effectivement,
07:29et même au niveau du tourisme, de plus en plus aussi,
07:33qui se développe de plus en plus.
07:35Et c'est pour ça qu'on a un village tourisme sur le salon, d'ailleurs,
07:39avec 12 offices de tourisme de la chaîne des Pyrénées représentés.
07:43Oui, et je pense que c'est important parce que les Pyrénées sont redevenues,
07:47si je puis dire, à la mode aussi, parce que ce n'est pas le tourisme
07:52très intensif de certains coins de France et de notre chaîne de montagne,
07:58en fait, les Alpes, non ?
08:00Oui, oui, tout à fait. Puis c'est un massif qui est accessible pour tous,
08:03j'ai envie de dire pour toute la famille, parce qu'il y a le Piémont.
08:07Rien que nous, sur notre territoire, on a 1200 kilomètres
08:10de sentiers de randonnées aménagés et voilà, on peut très bien y aller en famille,
08:15avec des enfants de tout âge, donc on a un tourisme vert très intéressant,
08:21des pistes cyclables, des parcours VTT.
08:24Bon, voilà, si vous nous écoutez et que vous avez envie de venir ici,
08:27vous pouvez venir visiter ici. Si vous voulez vous installer,
08:30vous êtes aussi les bienvenus, parce qu'on va en parler dans quelques minutes
08:33avec l'ensemble de nos invités, ici, au pied de la chaîne des Pyrénées,
08:37mais on recherche du monde. Dans tous les secteurs, on recrute,
08:41on a besoin de monde, donc vous pouvez venir vous installer.
08:43On va en parler dans quelques instants avec l'ensemble de nos invités
08:47dans La Vérité en Face, sur Sud Radio.
08:50En direct du Salon les Pyrénéennes, à Saint-Gaudens,
08:53Sud Radio, La Vérité en Face, Patrick Roger.
09:03Bah oui, cette hymne, cette chanson, effectivement, des Pyrénéennes,
09:06pendant 4 jours, Sud Radio qui a posé ses micros ici pour accompagner cet événement,
09:112ème, 3ème Salon de France, allez, on va se dire, Jérôme Haddou,
09:152ème Salon de France de l'agriculture et bientôt le 1er,
09:18parce qu'évidemment, il faut détrôner Paris,
09:20il faut arrêter, en fait, de faire des salons à Paris,
09:22il faut les faire dans les régions, maintenant.
09:24On va militer pour ça et on le défendra auprès du nouveau,
09:28de la nouvelle Ministre de l'Agriculture, peut-être Annie Genevard,
09:31on en parlait hier soir avec Jérôme Bail qui nous a rejoint,
09:34je ne sais pas, c'est en train de discuter, etc.
09:37Certains sont d'accord, pas d'accord. Jérôme Bail, bonjour.
09:40Bonjour.
09:41On vous a entendu aussi ce matin sur Sud Radio avec Jean-Jacques Bordin.
09:45Vous attendez avec impatience, les deux, Jérôme, votre ministre ou pas ?
09:49Bien sûr, mais on attend, comme tous les Français,
09:52tout simplement un gouvernement, un gouvernement structuré,
09:55un gouvernement à l'écoute du peuple,
09:58et pas, justement, tu le disais tout à l'heure,
10:01qu'il fallait détrôner Paris, et je le répète,
10:05la France, ce n'est pas que Paris, et malheureusement,
10:08on a souvent des élus au plus haut niveau de la nation
10:12qui écoutent ce qui se passe à Paris,
10:15et il faut se dire que partout en France, il y a des gens avec leurs problèmes,
10:18donc oui, on attend clairement un gouvernement, un gouvernement à l'écoute.
10:22C'est-à-dire que les Pyrénées sont redevenues à la mode,
10:26aujourd'hui, parce qu'on n'est plus près de la nature,
10:29on redécouvre, on a besoin d'authenticité,
10:32c'est notamment venu lors de la crise du Covid.
10:35Ce n'est plus une entreprise, ce n'est plus une zone enclavée.
10:37Non, mais c'est vrai. Jérôme Hadou, ce n'était plus une zone enclavée ici.
10:40Non, tout à fait.
10:41Alors après, tout le monde n'est pas d'accord pour les autoroutes,
10:43on ne va pas forcément faire le débat.
10:45Non, ce n'est pas le débat qu'on va mener aujourd'hui,
10:47mais c'est vrai qu'aujourd'hui, le désenclavement de nos territoires,
10:50on passe bien sûr par le réseau ferré ou l'autoroutier,
10:54mais c'est vrai que pour des chefs d'entreprise,
10:56je pense qu'ici, il y a une façon de vivre et un accueil qui est fait justement
11:00pour qu'ils puissent s'installer, se développer sur nos territoires.
11:03Alors oui, mais cela dit, il y a quand même un problème,
11:05c'est qu'ici, comme ailleurs, on n'arrive pas forcément à recruter.
11:09C'est assez difficile, dans l'agriculture comme dans les autres secteurs.
11:13Laurent Cibile et puis ensuite les deux Jérômes.
11:15Non, c'est vrai qu'aujourd'hui, il y a un besoin de trouver du personnel,
11:20de le fidéliser et d'avoir du personnel qualifié.
11:24Mais petit à petit, avec les efforts de la région,
11:27avec les efforts de la communauté de communes,
11:30oui, on peut avoir des partenariats et une humanité.
11:33On peut dialoguer, ce que je ne peux pas dialoguer en région parisienne
11:36où on est des anonymes.
11:38Ici, on trouve vraiment un partenariat humain
11:41et des ouvriers, des collaborateurs qui peuvent être fidèles si on les écoute.
11:47Oui, et donc, on nous écoute sur une radio partout en France.
11:50Donc, vous le dites, si vous cherchez...
11:52Alors, qu'est-ce que vous cherchez en fait ?
11:54Je cherche du personnel spécialisé qui travaille en soudure,
11:58qui travaille en menuiserie, mais également en fonction tertiaire
12:03pour la surveillance de la qualité,
12:05pour les normes de sécurité dans une entreprise.
12:08Il y a plein de possibilités d'embauches.
12:10On en a déjà embauché un certain nombre
12:12depuis qu'on est là en fin d'année dernière
12:15et toujours ouvert à écouter de nouvelles personnes motivées.
12:20Ben voilà, j'en vois des nouvelles personnes qui sont motivées.
12:23Ce sont des gamins qui passent devant nous,
12:25qui sont en train de visiter les Pyrénéennes,
12:28qui passent juste là.
12:30Puisque ce que vous me disiez, Jérôme Haddou,
12:32il faut transmettre et faire découvrir
12:34ce qu'est l'agriculture aux jeunes.
12:36Et ça commence par là.
12:37Déjà, eux, ils vont découvrir ce que c'est le métier d'agriculteur
12:40ou des métiers qui sont autour de l'agriculture.
12:43Et en même temps, découvrir nos produits
12:45et leur faire déguster aussi
12:47pour qu'ils aient, depuis tout petit,
12:49le goût du produit de qualité.
12:51Et c'est vrai que c'est très important pour nous.
12:53Et Jérôme Bell, est-ce que ça fait rêver
12:55aujourd'hui le métier d'agriculteur ?
12:57Ben, je pense.
12:59C'est la preuve, les enfants, ils ont les yeux
13:01complètement brillants devant tous ces animaux,
13:05devant tous ces tracteurs,
13:07devant tout ce qui se présente aujourd'hui
13:09dans le salon des Pyrénéennes, tout simplement.
13:12Mais, arrivés à un certain âge,
13:14surtout entre 18, 20 ans, 22 ans,
13:17ils s'aperçoivent que c'est très compliqué.
13:21Et nous, personnellement,
13:23je crois que les agriculteurs du moment,
13:26on ne les pousse pas à faire ce métier.
13:28Non.
13:29Parce que, tout simplement,
13:31on ne sait pas l'avenir qu'on aura.
13:33On ne sait pas comment on va être mangé,
13:35on ne sait pas comment on va être.
13:37Si on ne recrée pas,
13:39et le disait mon collègue à côté,
13:41si aujourd'hui,
13:43on est dans une région, nous, l'Occitanie,
13:45où c'est que depuis 30 ans,
13:47on est le plus faible revenu agricole de France.
13:49Et pourtant, c'est la première région agricole de France.
13:51C'est redevenu.
13:53Oui, mais on est le plus pauvre.
13:55Alors pourquoi ?
13:56Parce que peut-être, tout simplement,
13:58on est une région où c'est que l'agriculture est très diversifiée,
14:00avec une région de 13 départements,
14:02où c'est qu'on part de l'arc méditerranéen,
14:04où c'est que nous avons tout ce qui est viticulture,
14:06arboriculture,
14:08et on arrive jusqu'à la Nouvelle-Pyrénée,
14:10avec l'élevage.
14:12Et par le centre du département,
14:14avec tout simplement la céréale.
14:16Et c'est difficile, en fait,
14:18de fédérer énormément de gens
14:20pour défendre qu'une cause.
14:22Alors nous, on voudrait défendre l'agriculture en général,
14:24parce qu'en termes d'agriculture, il y a plusieurs professions.
14:26Oui, il y a les très grands,
14:28on va les citer,
14:30les très grands céréaliers, par exemple,
14:32de la Beauce, bien sûr,
14:34qui, eux, vivaient plutôt bien,
14:36même si aujourd'hui, je pense que les choses sont un petit peu plus difficiles.
14:38Et puis, les grands élevages.
14:40Et après, les fermes plus intermédiaires,
14:42les exportations plus intermédiaires,
14:44avaient beaucoup de mal.
14:46Oui, mais en plus, nous, ici, on est des petites exportations,
14:48on est souvent des exportations familiales,
14:50et dans des conditions difficiles,
14:52puisqu'on a
14:54un foncier de production
14:56qui est très faible, avec de très faibles rendements.
14:58Nous, quand on fait
15:0050, 60 quintos de blé, c'est la fête.
15:02Avec des conditions plus compliquées.
15:04Alors que les autres font 90, 100.
15:06Et un autre truc,
15:08on a un frais de matérialisation qui est beaucoup plus élevé,
15:10puisque nous,
15:12en trois passages de tracteur, on ne s'aime pas.
15:14Nous, il faut trois, quatre tracteurs.
15:16Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
15:18Ça ne veut pas dire qu'il faut tout lâcher, tout abandonner ?
15:20Si vraiment, on voulait abandonner,
15:22on n'aurait pas lancé la révolte,
15:24au moins dans la vie. Tout simplement,
15:26nous, on y croit, à cette agriculture-là.
15:28Mais maintenant, il faut qu'au niveau régional, départemental,
15:30eh bien, on s'assoie tous
15:32autour d'une table,
15:34et qu'on arrive à créer
15:36une agriculture régionale.
15:38Qu'est-ce que ça veut dire, ça ? Créer une agriculture régionale ?
15:40Jérôme Haddou, ça veut dire quoi ?
15:42Que les collectivités
15:44aident les agriculteurs ? Parce que les agriculteurs,
15:46les deux Jérômes,
15:48on l'a toujours entendu dire, et vous avez raison,
15:50on ne veut pas vivre des aides, on veut vivre
15:52de notre travail, en tant que tel.
15:54Mais si vous voulez, sur notre territoire, ce qui nous manque, c'est des outils
15:56de transformation, principalement agroalimentaires,
15:58pour justement
16:00transformer sur notre territoire
16:02et apporter la valeur ajoutée.
16:04Si on prend l'exemple de l'élevage, nos céréales
16:06vont chez nos clients espagnols,
16:08on peut faire de la farine ou de l'aliment,
16:10nos animaux partent en partie, une grande partie,
16:12soit en Espagne, soit en Italie, pour être ingressés,
16:14et nous reviennent en carcasse.
16:16Il serait judicieux que nos céréales
16:18régionales et françaises
16:20viennent sur nos sites
16:22d'ingressement, pour que nos animaux
16:24consomment les céréales produites
16:26par nos collègues céréaliers,
16:28et que nous éleveurs puissions finir nos animaux
16:30pour qu'ils restent sur notre territoire,
16:32et Ramelest va leur ajouter.
16:34Les fameux circuits courts, quoi.
16:36Oui, c'est les circuits courts, mais après,
16:38ce qu'il faut savoir, c'est toute la complexité
16:40qu'il y a derrière, de créer un circuit court.
16:42Aujourd'hui, je vais prendre un exemple,
16:44on a la Haute-Garonne,
16:46on a un département varié, comme vient de le dire Jérôme,
16:48où c'est qu'on est capable de tout faire.
16:5095% de nos céréales du sud-ouest
16:52partent en Espagne.
16:5495% ou 90% de nos broutards,
16:56de nouveau, partent en Italie ou en Espagne.
16:58Le souci qu'il y a,
17:00c'est qu'on n'a pas d'atelier de transformation,
17:02mais on n'a surtout pas de filière de créer.
17:04Et c'est pour ça qu'on travaille avec la région
17:06et le département, et la mairie de Toulouse,
17:08pour créer une filière.
17:10Un exemple, Toulouse, troisième agglomération
17:12de Neuf-Reims, on leur fait pas manger
17:14un kilo de viande du département.
17:16Pour la simple et bonne raison,
17:18c'est qu'on n'a pas de filière
17:20de créer pour répondre aux appels d'offres.
17:22C'est complètement ahurissant,
17:24ça, en fait. J'en parlais hier soir
17:26avec l'adjoint de la mairie de Toulouse,
17:28Jacques Bolzang,
17:30qui s'occupe d'alimentation. Il dit qu'il veut
17:32essayer de dynamiser tout ça, etc.
17:34Mais il se heurte parfois à des difficultés,
17:36y compris idéologiques et politiques,
17:38en disant, on ne veut plus de viande,
17:40on veut manger autre chose, etc.
17:42Mais c'est un peu...
17:44On a Jean-Jacques,
17:46qui est un grand défenseur, on va dire,
17:48de la cause du bien-manger
17:50et du savoir-vivre, et heureusement,
17:52qu'il porte haut les couleurs de cette défense-là.
17:54Mais est-ce qu'on leur amène
17:56des solutions ? Est-ce qu'un jour,
17:58on a arrêté de rencontrer le maire en lui disant
18:00mais nous on a une filière dans la Haute-Garonne,
18:02et on a lancé une association,
18:04pas les Outra de 1964, mais une autre association
18:06d'éleveurs dans la Haute-Garonne,
18:08où c'est qu'hier, à la vente aux enchères
18:10des animaux de boucheries du Comège,
18:12on a mis une bête en avant, qui était
18:14née, élevée, engraissée,
18:16abattue, et transformée
18:18dans le département. C'est des bouchers du département
18:20qui ont acheté une bête aux enchères
18:22pour mettre en avant cette filière-là
18:24qu'on veut lancer, parce que
18:26c'est ça en fait, ça passera par là. On parle d'écologie,
18:28on parle de préservation
18:30de la planète,
18:32mais aujourd'hui, est-ce qu'on aide vraiment à développer
18:34l'agneau des Pyrénées ?
18:36Je ne suis pas sûr.
18:38On n'a plus de production d'agneau, mais par contre,
18:40on fait venir l'agneau de Nouvelle-Zélande.
18:42On va en parler dans un instant, puisque nous sommes ensemble
18:44jusqu'à 10 heures sur Sud Radio.
18:46La vérité, enfin, c'est qu'on se dit les choses.
18:48Et on part du terrain,
18:50bien sûr, pour essayer de comprendre
18:52et de tout expliquer.
18:54En direct, donc, des Pyrénéennes,
18:56ici, au pied de la chaîne des Pyrénées,
18:58du côté de Saint-Gaudens, à Villeneuve-de-Rivière,
19:00au parc des expositions du Comège.
19:02Je vous y invite, venez ce week-end.
19:04Il y a de la place pour tout le monde,
19:06même si on attend plus de 100 000 personnes.
19:08Il y a de la place pour vous.
19:18La vérité en face
19:20et on se la raconte, la vérité.
19:22En tout cas, la réalité, depuis
19:24tout à l'heure, 9h, ici,
19:26avec Sud Radio aux Pyrénéennes, pendant 4 jours.
19:28Ce soir, il y aura aussi les vraies voix
19:30entre 17h et 19h.
19:32Il y aura aussi des émissions de témoignages,
19:34puis des émissions tout ce week-end.
19:36Pourquoi ? Parce que c'est un salon d'importance,
19:38je le disais, c'est le 2e, 3e de France,
19:40autour de l'agriculture,
19:42le plus grand salon du Sud-Ouest.
19:44Et parce que ça va même au-delà,
19:46j'ai les deux Jérômes qui sont autour de moi,
19:48Jérôme Hadou et Jérôme Bayle,
19:50ça va au-delà d'agriculture,
19:52c'est l'avenir du pays, de nos campagnes,
19:54bien sûr, et puis, je le disais aussi tout à l'heure,
19:56de notre souveraineté alimentaire.
19:58Vous sentez que c'est menacé, les deux Jérômes,
20:00mais on peut dire menacé, oui,
20:02parce que, si vous voulez, il y a tellement de gens,
20:04on en a déjà parlé un peu tout à l'heure,
20:06on se bat avec Jérôme Bayle,
20:08contre ces gens, ces lobbyistes,
20:10qui veulent imposer, ces gens représentent
20:12une minorité, c'est vraiment infime,
20:14mais ils font un lobbying, on peut le citer,
20:16L214, certains écolos
20:18intermondialistes,
20:20qui franchement polluent l'environnement.
20:22Peut-être qu'il y a eu des abus,
20:24à un certain moment donné, dans les abattoirs.
20:26On est capables, nous aussi, de faire notre mea culpa,
20:28de voir ce qui ne va pas,
20:30de travailler avec les services de l'Etat,
20:32pour améliorer les conditions d'abattage
20:34et la qualité de nos carcasses
20:36qui sortent de ces outils-là.
20:38Des moyens conséquents sont mis.
20:40Sur notre territoire, on a deux abattoirs,
20:42parce qu'il faut savoir qu'on peut en parler
20:44de l'engraissement sur notre territoire,
20:46mais si on n'a pas d'abattage sur place,
20:48ce sera très compliqué d'aller capter des marchés
20:50comme la métropole de Toulousaine.
20:52Ça vous met en rage, Jérôme Bayle, justement, tout ça.
20:54C'est vrai.
20:56Est-ce que vous sentez écolos, plus écolos
20:58que certains écolos ?
21:00En fait, on ne va pas dire ça.
21:02Moi, ce qui me fait vraiment râler,
21:04et je pense que je fais attention
21:06à ma voix,
21:08c'est la voix de la ruralité.
21:10En France, le territoire français est composé
21:12de 85% du monde rural.
21:14Et en fait, c'est une frange de gens
21:16de 15% qui sont,
21:18pour beaucoup,
21:20des grands citadins,
21:22qui n'ont même pas une plante sur leur balcon,
21:24qui n'ont même pas un vase de fleurs avec une plante verte
21:26chez eux, et qui vont m'expliquer
21:28à moi, qui suis né les pieds dans la terre,
21:30comment je dois vivre chez moi.
21:32Et en fait, ce n'est pas ça, la vie.
21:34Au bout d'un moment, ils nous imposent des choses
21:36qu'ils ne savent même pas.
21:38J'ai eu la chance de discuter pendant quelque temps
21:40avec le gouvernement, et même toujours,
21:42mais je leur ai dit, est-ce que vous vous rendez compte
21:44de la représentativité du gouvernement
21:46au sein de la France ?
21:4885% du gouvernement et des hauts fonctionnaires français
21:50sont nés à Paris.
21:52La seule fois où ils sortent de Paris, c'est pour prendre l'avion.
21:54Ils n'ont jamais dépassé le périphérique.
21:56Et ces gens-là vont
21:58expliquer à tout le monde rural de France
22:00comment il faut vivre,
22:02comment il faut pratiquer la nature.
22:04— Ça, c'est ce que vous aviez dit à Gabriel Attal,
22:06que vous aviez reçu sur les votes de paille.
22:08— Bien sûr. Mais je lui ai dit, même à Matignon,
22:10quand on y a été, et je lui ai expliqué
22:12que finalement, il faut qu'ils comprennent
22:14un truc, à Paris, et au gouvernement.
22:16Ce ne sont pas les Français qui sont déconnectés.
22:18C'est eux qui sont déconnectés des Français.
22:20C'est ça, le souci.
22:22Moi, je le vois ici. On a les Pyrénées.
22:24On a un autre problème de prédation.
22:26Je vais défendre l'agriculture.
22:28Avec les ours.
22:30Mais tu disais tout à l'heure qu'on avait des belles Pyrénées
22:32et que c'était de plus en plus touristique.
22:34Mais s'il n'y a plus d'élevage dans les Pyrénées,
22:36il va y avoir quoi, à part des ours,
22:38des sangliers et des ronces ?
22:40Il va y avoir quoi ? Il n'y a rien. C'est les agriculteurs
22:42qui façonnent le territoire. Mais le problème, c'est que
22:44les gens qui ont voulu imposer l'ours,
22:46la seule fois où ils ont vu un ours,
22:48c'est l'anime de Winnie l'Ourson.
22:50Et la réalité, ce n'est pas ça, en fait.
22:52C'est comme on le voit
22:54dans la plaine
22:56pour les céréaliers.
22:58On ne veut plus de chasseurs.
23:00Alors, on n'a rien de mieux qu'on ne veut plus de chasseurs,
23:02on va mettre du loup. C'est très bien.
23:04Mais le loup, c'est comme tous les Français.
23:06Si on a un restaurant d'ouvert
23:08et qu'il faut se faire la cuisine, et un restaurant gratuit,
23:10on va à le restaurant gratuit.
23:12Donc, il va aller piocher dans les élevages.
23:14Bien sûr. C'est la propre problématique.
23:16Normalement, on se rend compte que les normes, c'est identique
23:18dans l'agriculture, c'est identique dans le commerce,
23:20c'est identique dans l'industrie.
23:22Aujourd'hui,
23:24libérez-nous un peu
23:26toutes ces frontières, toutes ces barrières
23:28à l'embauche,
23:30toutes ces problèmes de normes.
23:32Vous parliez écologique. Nous, quand on nous fait
23:34trier... Laurent Cibile, vous êtes le patron d'ArcoMétal.
23:36Oui, c'est ça.
23:38Quand on nous fait trier des gaz,
23:40des différentes tôles, et qu'il y a
23:42des normes, on est là pour le bien-être
23:44aussi de tout.
23:46Et aujourd'hui, ce qui nous complique
23:48la vie, c'est comme vous.
23:50Et courage, parce qu'on est dans la même bataille.
23:52Jérôme Bayle, c'est tout autant
23:54le problème
23:56et l'inquiétude des agriculteurs et de votre
23:58mouvement de ne pas être compris
24:00comme ça, que les
24:02problèmes de rémunération
24:04et des profits.
24:06En tout cas, de vivre avec
24:08ce que vous faites, de votre travail.
24:10Bien sûr. En fait, c'est
24:12un tout.
24:14Si en dehors du
24:16problème financier, que c'est de plus en plus compliqué,
24:18on n'avait pas tous ces soucis
24:20d'environnement... Alors, bien sûr,
24:22on est les premiers écologistes de France.
24:24Dites-vous, qui c'est qui façonne le
24:26territoire ? Qui c'est qui façonne cette jolie
24:28France ? C'est les agriculteurs ?
24:30C'est pas les mecs dans les bureaux. Alors, je vais dire
24:32Paris, je peux dire Lyon aussi.
24:34On ne m'a pas tapé tout le temps sur les Parisiens, mais
24:36on est quand même un chauvin, donc...
24:38Voilà. Non, mais ce que je veux dire, c'est ça.
24:40On a des contraintes de plus en plus
24:42compliquées, et surtout
24:44de plus en plus incompréhensibles.
24:46Aujourd'hui, on nous demande de se mettre des couverts au 15 août
24:48pour faire capter
24:50du carbone. Mais est-ce qu'ils savent
24:52que des fois, on passe des étés où on n'a pas d'eau pendant
24:547 mois ? Donc, en fait, on travaille des
24:56terres, on a des frais en plus,
24:58et au final, il n'y a rien qui pousse.
25:00C'est ça, l'écologie ? Voilà.
25:02Donc,
25:04évidemment, il faut se faire entendre à la fois,
25:06bien sûr, vous l'avez dit, par les autorités,
25:08et puis par une partie de la population
25:10qui est un peu contre vous, quoi,
25:12Jérôme Haddou. Après, on le voit,
25:14vite fait, on nous fait
25:16faire de l'écologie avec
25:18des parcs photovoltaïques.
25:20C'est très bien. Mais quand je vois qu'on arrache
25:2215, 20,
25:2425 hectares, on arrache des vignes,
25:26qu'on arrache des forêts
25:28pour faire de l'énergie, je suis pas
25:30sûr que c'est trop écologique, ça.
25:32Voilà. Bon, merci en tout cas
25:34à tous les trois, Magali,
25:36Gaston Oustry, qui était avec nous
25:38aussi, Jérôme Haddou, le patron
25:40des Pyrénéennes. On va continuer
25:42d'en parler sur Sud Radio tout au long de la journée
25:44et puis tout ce week-end, bien sûr, et vous êtes
25:46les bienvenus ici au
25:48parc des expositions du Parc du Cominge.
25:50100, 200 000 personnes, Jérôme Haddou ?
25:52L'objectif, 150 000 sur les vignes.
25:54Ouais, 150 000. Allez, c'est parti,
25:56on lance, évidemment,
25:58le défi sur Sud Radio,
26:00les vraies voix aussi, en direct, ce soir,
26:0217h, 19h, ici avec Philippe David,
26:04Cécile Ménibus et beaucoup d'invités,
26:06évidemment, ici.
26:08Ciao, ciao et bon week-end et restez bien
26:10branchés sur Sud Radio pour tous
26:12ces programmes. On va parler beaucoup de gastronomie
26:14et évidemment aussi du rugby, ce week-end.