100% Politique (Émission du 13/09/2024)

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CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00100% politique parce que, bien sûr, tout est politique.
00:00:04Ravie de vous retrouver en ce vendredi soir et d'être ensemble jusqu'à minuit pour commenter, décrypter l'actualité.
00:00:10Judith Veintraub est autour de la table. C'est un plaisir de vous retrouver, grande reportère.
00:00:14Merci. Bonsoir, Judith. Merci d'être là.
00:00:16Kevin Bossuet est à vos côtés. Bonsoir, cher Kevin, professeur d'histoire en banlieue parisienne.
00:00:20De l'autre côté de la table, j'ai le plaisir d'accueillir Eric Tegner, directeur de la rédaction de Frontières.
00:00:25Bonsoir, cher Eric. Bonsoir à Yohann Usaï. Bonsoir, Julien.
00:00:28Toujours aussi élégant. Merci, Yohann, de vraiment nous ravir.
00:00:32Journaliste politique CNews, présent comme chaque soir.
00:00:35Et c'est toujours un plaisir. On a beaucoup de thèmes à aborder ensemble.
00:00:39Une fête nationale du sport tous les 14 septembre.
00:00:42Tiens donc, c'est l'idée du soir. Signé Emmanuel Macron.
00:00:44On va apporter un petit commentaire dès le début de cette émission et puis tous les thèmes majeurs.
00:00:49Et bien sûr, qu'on va revenir sur le thème principal de cette journée.
00:00:52Ce lycéen qui menace de mort sa professeure et soupçonné de radicalisation.
00:01:00On y viendra dans quelques minutes, mais avant cela, à 22 heures précises,
00:01:03on salue également Mickaël Dorian pour le rappel de l'essentiel de l'actu du jour.
00:01:07Bonsoir, Mickaël.
00:01:11Bonsoir, Julien. Bonsoir à tous.
00:01:12Un homme sur un scooter tué par un chauffard en Seine-Saint-Denis
00:01:16qui venait de commettre un refus d'obtempérer la victime.
00:01:19Travaillé pour une plateforme de livraison de repas à domicile,
00:01:22l'automobiliste lui est toujours en fuite.
00:01:23Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour refus d'obtempérer aggravé
00:01:27et homicide involontaire aggravé.
00:01:30Un rassemblement en hommage aux otages détenus par le Hamas a eu lieu rue des Rosiers, à Paris.
00:01:34Au 343ème jour de détention, de nombreuses personnes s'étaient réunies
00:01:39pour réclamer une nouvelle fois leur libération.
00:01:41Une ex-otage israélienne, Shani Goren, a notamment témoigné de ça.
00:01:45Je cite « difficulté à revivre ».
00:01:47Et puis la Corée du Nord publie pour la première fois des images de ces installations nucléaires.
00:01:51On y voit Kim Jong-un en visite, entouré de militaires.
00:01:55Le dirigeant nord-coréen qui a déclaré vouloir accroître de manière exponentielle
00:01:59la production d'armes nucléaires d'autodéfense.
00:02:03Voilà pour ce rappel de l'actualité.
00:02:06Merci beaucoup, Mickaël.
00:02:07On vous retrouve dans une petite heure pour un nouveau rappel.
00:02:12On a le 14 juillet, évidemment, ça n'a échappé à personne.
00:02:15On aura peut-être bientôt le 14 septembre, chaque année,
00:02:18pour se retrouver autour d'une fête nationale du sport.
00:02:21C'est l'idée saugrenue, je n'en sais rien, en tout cas signée ce soir du président de la République.
00:02:25Vous savez qu'Emmanuel Macron est à l'initiative demain de la parade des athlètes olympiques
00:02:30qui aura lieu sur les Champs-Elysées.
00:02:31On en parlera tout à l'heure également parce que c'est un énorme dispositif de force de l'ordre
00:02:34qui va devoir encore être sur le terrain.
00:02:36Le président de la République qui dévoile aux Parisiens aujourd'hui en France des mesures,
00:02:39de prochaines mesures qu'il compte prendre et notamment une grande fête de sport.
00:02:43Chaque 14 septembre, nous devons nous retrouver autour d'une fête du sport populaire
00:02:46qui se déploie dans la rue, les écoles, les complexes sportifs dédiés dans nos villes,
00:02:49dans nos villages, nos quartiers.
00:02:50Je veux qu'un peu partout en France, les Français s'adonnent à leur sport
00:02:54par des démonstrations, des compétitions avec les jeunes, les moins jeunes.
00:02:57Ce qui permettra de réenclencher pour la rentrée la pratique du sport au quotidien.
00:03:03C'est l'idée du soir d'Emmanuel Macron, commentaire Yoann Usail.
00:03:08La France avait besoin de cette date et de cette fête du sport.
00:03:14Non mais c'est-à-dire qu'on a bien compris maintenant que le gouvernement allait gouverner
00:03:17et le président présider.
00:03:19Donc il va proposer des mesures que j'estime être plutôt consensuelles.
00:03:24On peut imaginer qu'une majorité de Français sera favorable à cette mesure.
00:03:28Pas Judith, elle nous dira pourquoi dans un instant.
00:03:30Mais je crois que c'est une mesure assez consensuelle.
00:03:32Et donc il va, pendant les prochains mois et peut-être jusqu'à la fin de son quinquennat,
00:03:36proposer ce genre de mesures et laisser au gouvernement ce qui sera son rôle désormais.
00:03:40Les dossiers les plus compliqués.
00:03:42Et il y en a un certain nombre sur le bureau de Michel Barnier.
00:03:45Ceci dit, je trouve que c'est plutôt une bonne idée parce qu'on a vu que les Jeux
00:03:48olympiques étaient capables de rassembler les Français pendant un laps de temps donné
00:03:53et très court.
00:03:54C'est vrai.
00:03:55Mais néanmoins, ça a fonctionné.
00:03:56On a passé un mois d'août qui a été plutôt sympathique dans ce pays.
00:03:58Le sport a permis de faire cela, de réconcilier en quelque sorte les Français.
00:04:02Et si on peut avoir une date symbolique, événementielle, tous les ans, qui permette là aussi de mettre
00:04:07en avant le sport et une sorte de fierté nationale, je n'en sais rien, pourquoi pas ?
00:04:11Je le trouve, vous aussi, très consensuel ce soir, Yohan.
00:04:16Moi, je vois un président de la République, je vais être peut-être un petit peu plus
00:04:19cynique, voir le revers de la médaille.
00:04:21Judith, vous qui êtes anti-sport, je l'ai appris il y a cinq minutes, il tente de récupérer
00:04:26quelques bénéfices personnels de ces Jeux dans cette période politique très troublée,
00:04:31une période de dissolution, une mesure très consensuelle, comme le rappelle Yohan, elle
00:04:34a bienvenue ce soir.
00:04:35Ça intéresse qui d'avoir une journée nationale du sport le 14 septembre ?
00:04:38Je n'aurais pas utilisé le mot consensuel, j'aurais utilisé le mot démago.
00:04:41Une vraie fête du sport, ce serait par exemple que dans le Gilemas municipal, où je fais
00:04:49du sport, ne vous en déplaise, il y ait des moyens, des gardiens, qu'on ne soit pas obligés
00:04:56de fermer et de décommander tous les cours parce que, précisément, il n'y a pas assez
00:05:01de personnel, que le parquet soit dans un état à peu près convenable, vous voyez,
00:05:05je trouve que l'énergie et les moyens seraient plus utilement employés à faire ça, même
00:05:11si on a une très belle offre, notamment à Paris, puisque j'habite à Paris, même
00:05:17si, comme leur nom l'indique, les gymnases municipaux dépendent de la municipalité,
00:05:21ce serait bien qu'au niveau du président de la République, si on veut s'occuper
00:05:26de ça, on s'occupe aussi des moyens d'évoluer à la pratique et pas juste de l'événementiel
00:05:32et d'un événementiel dont on espère évidemment toucher les dividendes en termes de popularité.
00:05:38Le président de la République, Kevin Bossuet, qui nous révèle par ailleurs qu'il va prendre
00:05:42une initiative inédite, également intéressant cet entretien aux Parisiens aujourd'hui en
00:05:47France, il veut créer un nouvel ordre décoratif spécifique, en plus des distinctions de la
00:05:52Légion d'honneur et de l'ordre national du mérite qui seront remises ce samedi après-midi
00:05:56aux athlètes médaillés.
00:05:57Je suis parfaitement d'accord avec Judith, c'est de la démagogie, on retrouve l'un
00:06:03des piliers du matinisme.
00:06:04Ça ne fait pas de mal à grand monde.
00:06:06Oui, ça ne fait pas de mal à grand monde, mais moi je vais vous dire que je trouve ça
00:06:09un peu drôlatique.
00:06:10Monsieur Macron a passé son temps depuis qu'il est au pouvoir à diviser les Français, diviser
00:06:17ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien, pour reprendre l'une de ses expressions, diviser
00:06:21la France urbaine et la France rurale et périurbaine, et là il nous raconte qu'il
00:06:26veut unir en effet les Français après les avoir divisés de manière extrêmement lamentable.
00:06:32Et moi je suis désolé Julien, pourquoi Monsieur Barnier aujourd'hui est adulé ? Parce que
00:06:38c'est le contraire d'Emmanuel Macron, parce que Monsieur Barnier a plutôt bien été
00:06:45accueilli, on l'a vu dans les sondages, je trouve que quand même Monsieur Barnier n'est
00:06:50pas dans la communication, c'est quelqu'un qui veut être dans l'action.
00:06:57Emmanuel Macron, on a l'impression que finalement c'est le contraire, il a beaucoup communiqué,
00:07:01il a fait passer quelques réformes comme la réforme des retraites, mais faites le
00:07:04bilan du macronisme, qu'est-ce qu'on a véritablement eu ? Pas grand-chose je crois,
00:07:08et les Français attendent justement de vraies réformes et certainement pas ce genre de
00:07:11gadget.
00:07:12Dernière chose, Éric Tegner qu'on n'a pas entendu, parce qu'il balaye un petit
00:07:15peu toutes ces propositions qui vont révolutionner le pays, il souhaite conserver le plus long
00:07:20temps possible la vasque olympique et les anneaux de la tour Eiffel, un peu dans la
00:07:25lignée d'Anne Hidalgo, mon souhait c'est qu'on puisse la garder le plus longtemps
00:07:29possible en prenant compte des éléments techniques, ça c'est pour la vasque, tout
00:07:32est à l'étude avec la maire de Paris Anne Hidalgo, comme précise le Président, comme
00:07:36il salue cette dernière de ne pas avoir retiré les anneaux sur la tour Eiffel, c'est bien
00:07:39de ne pas les enlever tout de suite, elle a eu raison.
00:07:42Alors déjà on a l'impression qu'il parle un peu d'eux, on a l'impression que c'est
00:07:45eux qui veulent rester le plus longtemps possible et qu'il faudrait les garder, Anne Hidalgo
00:07:49et Emmanuel Macron.
00:07:50Moi ce qui me fait un peu de peine depuis ces Jeux Olympiques c'est que j'ai l'impression
00:07:53que depuis 7 ans il n'arrive pas à imprégner justement sa trace dans l'histoire, on le
00:07:57sait très bien qu'Emmanuel Macron il est obsédé par ça, il ne lui reste que les
00:08:02commémorations, cette année il a fait des commémorations, maintenant il va avoir ses
00:08:05dates, il va avoir un peu sa fête de la musique comme François Mitterrand, peut-être que
00:08:09demain on aura la bibliothèque Emmanuel Macron, ça montre d'abord son échec et ensuite
00:08:14sur par exemple la fête du sport du 14 septembre, moi j'aimerais dire aussi qu'en général
00:08:19c'est un mois difficile pour les familles, déjà elles doivent beaucoup dépenser pour
00:08:23les fournitures scolaires etc, ce sont des semaines aussi extrêmement intenses et donc
00:08:27ça rajoute aussi de la complexité, ça rajoute des dépenses, le sport, c'est acheter un
00:08:32grand élément.
00:08:33Il y a des sports qu'on peut pratiquer avec un budget minimum.
00:08:36Pour les familles ça tombe pile dans la quinzaine de septembre et je trouve que c'est
00:08:39ne pas prendre en considération cette réalité sociale aussi pour nombreuses familles alors
00:08:43qu'effectivement comme le disait Judith, d'abord il faut peut-être aider avec des
00:08:48moyens pour ces différentes salles mais aussi pour peut-être équiper ceux qui veulent faire
00:08:51du sport etc.
00:08:52Je m'engage auprès du Président de la République à pratiquer le sport tous les 14 septembre
00:08:58mais pas les 364 autres jours de l'année, je respecterai la fête nationale du sport.
00:09:03Pour pondérer, juste une minute par rapport à ce qu'a dit Eric, il y a quand même des
00:09:07allocations et si toutes les familles achetaient véritablement des fournitures scolaires
00:09:11au lieu d'acheter des tablettes et des iPhones, peut-être qu'il y aurait moins ce problème,
00:09:14ce n'est pas toutes les familles mais il faut le dire aussi parce que je le vois concrètement.
00:09:18Bon, nous avançons après cette prise de parole du chef de l'État dans le Parisien pour annoncer
00:09:24notamment ce souhait d'instaurer une fête nationale du sport tous les 14 septembre.
00:09:29Depuis la nomination de Michel Barnier, Emmanuel Macron a laissé le devant de la scène à
00:09:33son Premier Ministre, le chef de l'État lui a confié la formation de ce gouvernement
00:09:37de rassemblement qui devrait être dévoilé, c'est Michel Barnier qui l'a dit lui-même
00:09:40cette semaine, d'ici la fin de la semaine prochaine.
00:09:43La mise en retrait du Président est encouragée par deux tiers des Français.
00:09:47Regardez ce sondage pour le Figaro, cher Judith, d'Odoxa Backbone, selon vous qui doit gouverner
00:09:56la France dans les mois à venir ? C'est l'un tiers des Français qui souhaitent que le Président
00:10:00de la République reste sur le devant de la scène quand près de deux tiers des Français
00:10:04expriment clairement cette volonté de changement politique au sommet de l'État.
00:10:09Judith, un commentaire sur ce souhait des Français, c'est logique au vu des résultats
00:10:13des dernières élections.
00:10:14C'est la confirmation que le message qui a été exprimé, un des messages principaux
00:10:20qui ont été exprimés à l'occasion des européennes puis des législatives, c'est
00:10:25qu'Emmanuel Macron ne suscite plus l'adhésion mais suscite le rejet.
00:10:29Le rejet d'Emmanuel Macron a été l'un des principaux ressorts de ces deux instances
00:10:36électorales.
00:10:37Donc, ce n'est pas la peine de biaiser, ce n'est pas la peine de financer.
00:10:40D'ailleurs, le Président lui-même a fini par le reconnaître, de même que les responsables
00:10:46de la défainte majorité.
00:10:48Il est visé, il est en plein désamour des Français, donc c'est complètement logique.
00:10:56La question, c'est est-ce qu'il va se tenir à son vœu de se mettre en retrait ? Rien
00:11:02n'est moins sûr.
00:11:03Est-ce qu'il en est capable ? C'est la question.
00:11:06Ce qu'on entend des négociations en cours pour la formation du gouvernement laisse penser
00:11:12qu'il est quand même un petit peu présent.
00:11:15On va en redire un mot dans une seconde, j'aurais juste détaillé encore un instant ce sondage
00:11:19pour le Figaro.
00:11:20En nommant un Premier ministre issu des Républicains, le Président n'a pas répondu aux attentes
00:11:24des Français qui estiment quand même à 54% que ce choix ne correspond pas à leurs
00:11:29attentes.
00:11:30Johan, Michel Barnier mènera une politique de droite mais surtout une politique conforme
00:11:36à ce que souhaite Emmanuel Macron pour 68% des interrogés, fait suffisamment rare pour
00:11:41être souligné.
00:11:42Ces deux prévisions sont partagées par une majorité d'électeurs, peu importe le parti.
00:11:45On sent qu'il y a quand même une colère latente et une insatisfaction autour de la
00:11:49nomination de Michel Barnier.
00:11:51Une grande partie en tout cas des gens qui répondent, qu'ils soient de droite ou de gauche,
00:11:54se sentent un petit peu lésés par le choix de Michel Barnier.
00:11:57Il y a une différence me semble-t-il entre les gens de droite et les gens de gauche qui
00:12:00répondent à ce sondage.
00:12:01C'est-à-dire que les gens de gauche se sentent légers parce que la politique ne sera pas
00:12:04suffisamment à gauche et les gens du Rassemblement National se sentent lésés parce que la politique
00:12:08ne sera pas suffisamment à droite.
00:12:09Donc il y a quand même là deux parties de la société qui s'opposent radicalement
00:12:13et qui veulent des choses qui sont évidemment complètement différentes.
00:12:17Néanmoins, je crois que Michel Barnier ne s'inscrit quand même pas complètement dans
00:12:21les pas du président de la République.
00:12:22Son discours quand il est arrivé à Matignon l'a quand même prouvé.
00:12:25Il a eu un discours de rupture, il a eu des mots quand même sévères pour Emmanuel Macron
00:12:29et y compris pour Gabriel Attal d'ailleurs, mais le président de la République je crois
00:12:35de fait sera quand même en retrait.
00:12:36Je n'ai pas le sentiment que Michel Barnier soit le genre de personne à se laisser marcher
00:12:40sur les pieds, à se laisser dicter.
00:12:42C'est pas l'impression qu'il donne.
00:12:43Ça conduit par un président de la République qui n'a plus que 97 députés qui sont censés
00:12:47lui être fidèles.
00:12:48Et parmi ces 97 députés, certains, pour ne pas dire beaucoup, lui en veulent d'avoir
00:12:52provoqué la dissolution, de les avoir mis en difficulté pour être réélus, d'avoir
00:12:56fait en sorte que certains de leurs collègues n'aient pas été réélus.
00:13:00Le président de la République n'est pas complètement en odeur de sainteté, y compris
00:13:03parmi les députés macronistes, donc il est dans une position extrêmement difficile et
00:13:07je crois que Michel Barnier effectivement mènera plutôt une politique qui ne correspond
00:13:12évidemment pas à ce qu'il avait promis durant la primaire de 2021, mais ce sera me semble-t-il
00:13:17une politique de droite plus sévère sur l'immigration et sur la sécurité, c'est-à-dire ce que
00:13:22souhaitent les Français.
00:13:23Il sera jugé sur pied.
00:13:24Ce qu'il dit en tout cas, c'est qu'il n'est pas dans la poursuite d'Emmanuel Macron.
00:13:26On verra ça dans les semaines qui viennent.
00:13:27Michel Barnier qui, je le répète, promet un gouvernement pour la semaine prochaine.
00:13:31Il dit aussi vouloir former.
00:13:32Ce sont les mots qu'il a utilisés, les adjectifs qu'il a utilisés hier lors de ce déplacement
00:13:36en Savoie, sur ces terres, un gouvernement équilibré, pluriel et représentatif.
00:13:42Sur ce dernier adjectif, ça semble compliqué, notamment quand on entend Stéphane Le Foll,
00:13:46ancien ministre de l'Agriculture de François Hollande, et ancien porte-parole du gouvernement
00:13:50contacter, il l'a admis chez nos confrères d'RTL, par Michel Barnier, écouter ce qu'il
00:13:54lui a répondu.
00:13:56Vous faites référence à un coup de fil, mardi soir, à Michel Barnier qui m'a appelé
00:14:02pour me proposer de rejoindre son équipe gouvernementale.
00:14:07D'entrer au gouvernement, d'être ministre.
00:14:09Et d'être ministre.
00:14:10Donc voilà, on a eu une petite discussion et je lui ai dit que non, je ne serai pas
00:14:14ministre.
00:14:15C'était à la fois une manière de m'appeler, de me proposer quelque chose qui était quand
00:14:19même assez vague, et deuxièmement, je pense qu'il avait anticipé le fait que je répondrais
00:14:24non.
00:14:25Oui, c'est ferme et définie.
00:14:28On a bien compris que recruter à gauche ne sera pas une sinecure pour le nouveau Premier
00:14:33ministre.
00:14:34Oui, et en même temps, je ne suis pas certain que si on avait demain 7 ou 8 députés du
00:14:38Parti Socialiste au gouvernement, les Français se réveilleraient en disant tant mieux, c'est
00:14:41enfin un gouvernement qui représente les Français.
00:14:44Ce serait de facto un peu plus représentatif que ce vers quoi on se dirige, à savoir un
00:14:48gouvernement formé essentiellement par des LR et des macronistes.
00:14:51Oui, les LR, c'est à peu près 5%, mais le Parti Socialiste, c'est également 4 ou
00:14:555% au niveau des résultats des élections législatives.
00:14:58Donc, ce problème de représentativité qui touche les Républicains, il touche également
00:15:02les socialistes.
00:15:03Après, il ne faut pas se tromper sur Michel Barnier, certes, c'est quelqu'un plutôt
00:15:07du centre droit, mais je vous invite à lire une excellente interview d'Henri Guaino,
00:15:12justement dans Le Figaro aujourd'hui, qui dit que sa force, c'est sa légitimité personnelle,
00:15:16mais il n'a pas de légitimité politique.
00:15:18Aujourd'hui, dans les faits, il est bien plus affaibli que le président de la République
00:15:22qui a été réélu par les Français.
00:15:24Michel Barnier n'est pas là, d'ailleurs, en tant que LR, il n'a pas un parti qui est
00:15:28derrière lui.
00:15:29Il est simplement pour l'instant adoubé uniquement parce qu'il est en capacité personnelle
00:15:35et humaine de pouvoir négocier.
00:15:37Mais sinon, il n'a pas d'autre légitimité politique et donc évidemment qu'il se retrouve
00:15:42avec cette équation extrêmement difficile qui fait que dès qu'on va rentrer dans le
00:15:47bordure, et pour l'instant, il a dû être en retard sur le dépôt de budget, les Français
00:15:51vont commencer à réaliser que sur les retraites, ils ne sont pas vraiment d'accord et qu'il
00:15:55ressemble quand même peu ou prou à la politique d'Emmanuel Macron parce que ce qu'on voit
00:15:58et ce qu'on lit sur justement ce débauché...
00:16:00C'est la crainte des Français dans ce sondage qu'on décrit.
00:16:03Bien sûr.
00:16:04Si Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier, c'est qu'il sait qu'il ne va pas décrypter
00:16:07justement ses réformes économiques, notamment la réforme des retraites, c'est un proche
00:16:12d'Alexis Kohler.
00:16:13Justement, il a donné des gages ces dernières semaines.
00:16:17Le seul marqueur, ça pourrait être l'immigration, mais rappelez-vous, Gabriel Attal, au mois
00:16:22de janvier, il était loué, il avait les mêmes sondages.
00:16:24On pensait qu'avec la Baïa, il allait faire des choses sur l'immigration, en tout cas
00:16:28certains le pensaient, pas moi.
00:16:29Sauf que la Baïa, c'était au moment où il était à l'éducation nationale et que
00:16:33très vite, il ne vous a pas échappé qu'il a changé de poste et de prérogative.
00:16:37Il a eu aussi une majorité justement macroniste qui est de centre-gauche et donc ces fameux
00:16:41marqueurs de droite de Michel Barnier, il ne pourra pas les mettre en œuvre.
00:16:45Donc son seul objectif, c'est de maintenir un peu la boutique jusqu'au mois de juin
00:16:48prochain, c'est tout.
00:16:49Autre voix qui s'exprime à gauche, celle de Marine Tondoli.
00:16:55Ça nous paraissait logique de rencontrer M.
00:16:57Barnier après la composition de ce gouvernement pour ne laisser aucune ambiguïté sur le
00:17:02fait qu'on pourrait le rejoindre ou pas pour des gens malhonnêtes qui diraient « Ah,
00:17:04c'est la preuve qu'il négocie quand même ». Nous, on va laisser composer son gouvernement,
00:17:07je pense qu'on ne sera pas déçus du voyage, mais ensuite, on peut ne pas participer à
00:17:12un gouvernement, mais avoir envie de lui proposer des choses quand même.
00:17:14Quand on est dans un état d'urgence sociale, écologique, économique, démocratique comme
00:17:18on l'est, on ne peut pas en tant que responsable politique dire « Allez, bon courage ».
00:17:21Nous n'y rendons pas les mains vides parce qu'évidemment, on aura le programme du
00:17:23Nouveau Front Populaire qui répond à beaucoup d'urgences que je viens de vous citer, mais
00:17:27nous sommes un mouvement écologiste et en tant que secrétaire nationale des écologistes,
00:17:31mon rôle avec Cyril Chatelain, avec Guillaume Gantard, est aussi d'aller transmettre
00:17:35en fait les alertes écologistes de ce pays.
00:17:39Kevin, un commentaire.
00:17:41Il faut signaler aussi quelque chose, c'est que M. Barnier est l'héritier du bilan
00:17:46d'Emmanuel Macron.
00:17:47Quand vous avez un déficit public à 5,6% du PIB, vous ne pouvez pas de toute manière
00:17:52faire de grandes réformes.
00:17:54Vous êtes obligé d'être dans l'austérité, donc ce n'est pas au niveau de l'économie
00:17:59qu'il va pouvoir faire grand-chose.
00:18:00Il y a beaucoup de réformes qui ne coûtent rien et qui permettent de faire des économies.
00:18:02C'est ce que j'allais dire, c'est pour ça qu'on va l'attendre d'ailleurs assez
00:18:07rapidement.
00:18:09Il va plutôt axer sur l'autorité, sur le régalien, sur l'immigration, mais même
00:18:12sur l'immigration, regardez, si jamais il met en avant quelque chose d'extrêmement
00:18:17dur, il va avoir évidemment l'accord des députés du RN, sûrement de LR, mais ça
00:18:23va tanguer au sein de Renaissance.
00:18:25Vous prenez quelqu'un comme Roland Lescure qui a déjà dit en fait que sur l'immigration,
00:18:30il fallait que ce soit humaniste et qu'il fallait que ce soit timoré, sinon tous les
00:18:34députés Renaissance ne suivront pas.
00:18:36Donc on voit bien que M. Barnier est prisonnier à la fois de la situation budgétaire, mais
00:18:41également de la situation politique.
00:18:42Il prône une maîtrise de l'immigration avec humanité.
00:18:44On va y venir dans un instant sur cette question de l'immigration, parce qu'on a un gros
00:18:47dossier et notamment je voudrais qu'on voit ce qui se passe en Suède avec ces incitations
00:18:51au retour au pays d'origine et voir si de telles mesures, qui sont loin d'être frileuses
00:18:56pour le coup, seraient applicables en France.
00:18:59Mais juste pour rester sur un côté vraiment très politique, un dernier extrait de l'ex-ministre,
00:19:03en tout cas de la ministre des missionnaires, Mme Pannier-Renacher, sur ce gouvernement
00:19:06qui sera à ses yeux majoritairement LR, majoritairement de droite.
00:19:10Bien sûr que ce serait un problème, parce que Les Républicains ne pèsent que 47 députés
00:19:18à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire moins de 10%, parce qu'ils ont fait moins
00:19:21de 10% des voix des Français aux élections européennes, aux élections législatives
00:19:27et encore avant aux élections présidentielles.
00:19:30Donc Michel Barnier, c'est l'homme d'Etat qui a été commissaire européen de mandat
00:19:35de suite et qui était capable de réunir le parti socialiste européen et le parti populaire
00:19:40européen, soit la droite et la gauche républicaine au niveau européen.
00:19:43C'est ça qu'on attend, me semble-t-il, de Michel Barnier, pas qu'il permette à
00:19:48sa famille politique qui a eu une perte aux élections de gouverner.
00:19:56Ils l'ont en travers de la gorge, ce miracle est l'air.
00:19:59C'est assez étonnant de prendre, par exemple, les consensus qui existent, c'est vrai,
00:20:05au Parlement européen, tout en adoptant une attitude de procès d'intention.
00:20:09Madame Pannier-Rudincher a décidé que Michel Barnier gouvernerait plutôt à droite, c'est
00:20:16évident, elle le dit, et en même temps elle lui demande de pratiquer le compromis avec
00:20:24des partis qui le refusent par principe.
00:20:26Quand Marine Tondelier, qu'on vient de voir, vous explique que déjà, ne serait-ce qu'aller
00:20:31à Matignon, c'était encourir le reproche de négocier, de se compromettre, presque
00:20:37de trahir sa cause, vous comprenez l'état du personnel politique français.
00:20:43Ce pauvre Michel Barnier, ce qu'il va essayer de faire, c'est ce pourquoi il a été nommé,
00:20:48c'est-à-dire ne pas encourir de censure, donc il ne fera aucune réforme d'environnement.
00:20:55Madame Pannier-Rudincher appartient à un gouvernement qui, sur les questions d'immigration
00:20:59et de sécurité, a quand même tout raté, donc il me semble qu'elle est discréditée
00:21:03à vie pour donner des leçons à qui que ce soit, en tout cas sur ces deux thèmes-là.
00:21:06Et quand elle dit que ce sera un gouvernement de droite, oui, évidemment, ce sera un gouvernement
00:21:10de droite, parce que les Français en ont décidé ainsi, je veux bien qu'on en débatte
00:21:14encore pendant des heures et des heures, il n'empêche, ce gouvernement s'appuie sur
00:21:18la plus grande majorité relative qu'il ait été possible de construire à l'Assemblée
00:21:22nationale.
00:21:23C'est un gouvernement qui ne sort pas de nulle part, quand même, la Constitution,
00:21:25elle a été respectée, personne, aucun groupe...
00:21:27C'est un Premier ministre qui sort un peu de nulle part, je persiste à le penser, avec
00:21:3047 députés, obtenir le poste de Premier ministre, c'est quand même un bel exploit.
00:21:35Mais non, mais il n'y a pas 47 députés, pardon !
00:21:36Il n'y a pas 47 députés à l'heure ?
00:21:38Mais si, mais ce député, ce Premier ministre sera soutenu par les 47 députés des Républicains,
00:21:44par les 97 députés de Renaissance, par les députés du MoDem, par les députés de Renaissance,
00:21:48il ne s'appuie pas...
00:21:50Non, non, mais c'est important ce qu'on dit, le Premier ministre ne s'appuie pas uniquement
00:21:55sur 47 députés, ça n'a aucun sens de dire quelque chose comme ça, ça n'est factuellement...
00:21:59Ce n'est pas ce que j'ai dit, j'ai dit qu'il est issu d'un parti qui est la cinquième
00:22:03force politique du pays.
00:22:04Eh bien peu importe, mais simplement, j'entends aussi parler de compromis, Mme Tendelier elle
00:22:08veut des compromis, mais ça serait la pire des choses pour le pays de faire des compromis.
00:22:12Qu'il y ait des personnalités de gauche au sein de ce gouvernement, ça serait la
00:22:15pire des choses.
00:22:16Sinon, un instant, que Michel Barnier veuille prendre des mesures sur l'immigration.
00:22:20Alors justement.
00:22:21Là, vous avez deux projets qui s'opposent radicalement.
00:22:23Pas décisif de Yohann Usaï, je connais votre talent pour le football, donc je prends la
00:22:27profondeur et je récupère la balle, cher Yohann Usaï, puisqu'on va évidemment parler
00:22:32de l'immigration.
00:22:33Michel Barnier qui prône une maîtrise de l'immigration, je le cite, avec humanité,
00:22:37la question d'un ministère de l'immigration semble abandonnée, mais finalement ce qui
00:22:40nous intéresse c'est plutôt la politique qui sera menée sur ces questions, devra-t-il
00:22:43s'inspirer de la récente initiative suédoise ? 30 000 euros par personne pour retourner
00:22:48dans le pays d'origine, c'est ce que propose la Suède, on va en parler dans un instant.
00:22:53Faut-il imiter nos voisins scandinaves ? On répond à cela tout de suite, à tout de suite.
00:23:0022h28, de retour, en direct sur le plateau de 100% politique, sur CNews, bien sûr, comme
00:23:06chaque soir, Yohann Usaï, Judith Veintraub, Eric Tegner, Kevin Bossuet m'accompagnent
00:23:10toujours pour cette longue séquence, on est jusqu'à minuit sans aucune interruption,
00:23:17c'est ça qui est bien également dans cette nouvelle partie.
00:23:19Devra-t-il s'inspirer Michel Barnier de cette récente initiative suédoise ? Si vous n'étiez
00:23:24pas avec nous juste avant la pause, on se pose la question du cap en termes de politique
00:23:28migratoire que portera Michel Barnier, eh bien en Suède, le gouvernement veut entraîner
00:23:33le retour de migrants dans leur pays, pour cela il propose d'augmenter jusqu'à plus
00:23:37de 30 000 euros une allocation versée pour retourner dans les pays d'origine, soit une
00:23:44multiplication par 34 de l'allocation actuelle, l'objectif est de baisser le nombre de chômeurs
00:23:49étrangers dans le pays.
00:23:50Les explications de Kylian Salé, on commence là.
00:23:54Augmenter l'aide au retour des migrants et rendre plus attractive l'allocation, voici
00:24:00la dernière proposition du gouvernement suédois, car selon le ministre des Migrations, une
00:24:05seule personne a accepté l'allocation l'an dernier.
00:24:08La bourse est relativement peu connue, elle est petite et très peu de gens l'utilisent,
00:24:14le nombre de personnes qui retournent volontairement dans leur pays d'origine pourrait augmenter
00:24:19si les niveaux d'indemnisation étaient revus à la hausse et si l'on apprenait qu'il est
00:24:23possible de bénéficier de cette subvention et d'une aide pratique.
00:24:27Concrètement, depuis 1984, l'allocation est de maximum 879 euros par adulte, le gouvernement
00:24:34suédois veut porter cette somme au-delà des 30 000 euros dès 2026, le but, réduire
00:24:40le nombre de chômeurs longue durée dans le pays.
00:24:42Il y a environ 100 000 personnes en Suède qui sont nées dans d'autres pays et qui sont
00:24:46des chômeurs de longue durée, enfin plusieurs centaines de milliers de personnes sont incapables
00:24:51de subvenir à leurs besoins, c'est-à-dire qu'elles ont un emploi, mais leurs revenus
00:24:55sont si faibles qu'elles doivent encore demander des allocations pour s'en sortir, c'est donc
00:24:59là que se trouvent les personnes qui, selon nous, pourraient être intéressées.
00:25:03Un rapport, commandé en août par le gouvernement, déconseille néanmoins cette mesure, qu'il
00:25:09juge peu efficace au regard de son coût.
00:25:13Julie de Veintrot, commentaire sur cette méthode.
00:25:15C'est vrai que les pays scandinaves semblent, à travers ce type de mesures, c'est pas la
00:25:20première fois qu'on en parle, je crois qu'on avait vu une mesure un peu similaire au Danemark
00:25:23également ces derniers temps, c'est quand même beaucoup moins frileux que la France
00:25:27sur ces mesures-là.
00:25:28C'est un truc vraiment vieux comme mes robes, si vous permettez l'expression, ça existait
00:25:32déjà en France sous Charles Pasqua, c'est absolument inefficace, récemment le gouvernement
00:25:39français en 2023, c'était l'an dernier, avait augmenté jusqu'à 2500 euros, l'aide
00:25:49au retour ça n'a pas marché non plus, c'est revenu à un nettiage entre 300 et 600 euros,
00:25:53pourquoi ? Parce que vous connaissez le proverbe, quand quelqu'un a faim il ne faut pas lui
00:25:58donner du poisson, il faut lui apprendre à pêcher.
00:26:00Toute aide ponctuelle qui ne s'inscrit pas dans la durée, qui n'assure pas un revenu
00:26:06des moyens de subsister est vouée à être consommée et donc à disparaître.
00:26:11On a la certitude que parmi les gens qui l'apprennent, beaucoup vont revenir, vont être de nouveau
00:26:18en situation irrégulière.
00:26:19Oui, ça peut créer cet appel d'air de se dire je vais y aller, je vais partir avec
00:26:2330 000 euros, puis tâcher de revenir, etc.
00:26:25D'abord c'est complètement aberrant, parce que ça signifierait donner de l'argent à
00:26:32des personnes qui sont venues et qui ont infringé la loi.
00:26:35Ce sont des mesures incitatives.
00:26:36D'accord, mais j'entends bien, mais ces personnes-là sont manifestement venues de manière illégale.
00:26:40Oui, mais il y a un constat, c'est qu'on est incapable de les renvoyer par d'autres méthodes.
00:26:43Alors précisément, c'est ce que j'allais vous dire, donc déjà ça reviendrait à
00:26:45récompenser des personnes qui n'ont pas respecté la loi.
00:26:49Ensuite, mettez-vous à la place des français quand même, vous allez dire on renvoie quelqu'un
00:26:55chez lui avec 30 000 euros, mais 30 000 euros c'est une somme qui est colossale à un moment
00:27:00où des français ont quand même du mal à boucler les fins de mois, et pour qui cette
00:27:03somme représente, pour la plupart d'entre eux, une somme qui est évidemment énorme.
00:27:08Mais j'ai envie de vous dire, si on n'a pas envie de renvoyer les migrants chez eux,
00:27:12et bien à ce moment-là, empêchons-les de venir.
00:27:14C'est quand même la meilleure solution, parce que si les migrants ne viennent pas en France,
00:27:17on n'aura pas besoin de les renvoyer chez eux en les payant grassement.
00:27:19Donc encore une fois, on en revient à l'essentiel, c'est-à-dire la maîtrise des frontières.
00:27:25C'est toujours la même problématique.
00:27:26Tant que les frontières ne seront pas maîtrisées, tant qu'il n'y aura pas une véritable volonté
00:27:31politique et des moyens importants, voire colossaux, mis en œuvre, notamment autour
00:27:36de la Méditerranée, pour empêcher les migrants de venir jusqu'en France, ou en tout cas
00:27:40aux frontières de l'Europe, et bien naturellement, nous chercherons toujours ce genre de mesures,
00:27:44mais qui sont des mesures absolument, j'allais dire, improbables.
00:27:47On peut vouloir donner de l'argent, mais investissons-le dans le co-développement,
00:27:51ce qui sous-entend que l'argent donné ne parte pas dans des systèmes de corruption
00:27:56qui font qu'il n'arrive jamais à l'envoyer.
00:28:00Oui, parce qu'on ne sait pas ce qu'ils deviennent, ces 30 000 euros, en plus.
00:28:02Là, vous avez tout à fait raison, Judith, dans votre premier commentaire, il y a un instant,
00:28:06c'est que l'idée de ces mesures incitatives ne date pas d'hier et ce n'est pas l'apanage
00:28:10de l'extrême droite, loin de là.
00:28:12Souvenez-vous, boîte à archives, 1988, débat de l'entre-deux-tours entre Jacques Chirac
00:28:19et François Mitterrand.
00:28:20Ecoutez ce dernier.
00:28:21Il y a eu une formidable aspiration à faire venir chez nous des immigrés, sans doute
00:28:27parce qu'on les payait moins bien que les autres, moins bien que les Français, que
00:28:31les travailleurs français.
00:28:32On est allés les chercher par charter et par camion tout entier, on les a déversés
00:28:37en France, dans nos grandes usines, particulièrement de la région parisienne.
00:28:40Le gouvernement Moroy a pris des dispositions pour faciliter leur réinsertion dans leur
00:28:45pays d'origine, leur donnant des certains avantages pour qu'ils puissent d'eux-mêmes
00:28:50partir.
00:28:51C'est-à-dire qu'il faut réduire le nombre, bien entendu, mais il faut le faire dans le
00:28:55respect du droit et dans le respect des personnes.
00:28:57Voilà ce que je voulais dire pour commencer.
00:28:59Monsieur Chirac, je sens comme une évolution, monsieur Mitterrand, dans votre propos sur
00:29:08ces sujets.
00:29:10Par rapport à ce que j'avais cru entendre dans le passé, mais je reconnais que les
00:29:15circonstances peuvent y appeler.
00:29:17Je sens comme une évolution, monsieur Mitterrand.
00:29:22C'est vrai que c'est très intéressant.
00:29:23C'est sympa de revoir ça.
00:29:25Cette aide à la réinsertion, elle peut aller jusqu'à 10 000 euros aujourd'hui.
00:29:29En France.
00:29:30En France, exactement.
00:29:31Donc comme vous disiez, si si, tout à fait, ça veut dire qu'en fait, aide à la réinsertion
00:29:35dans le pays d'origine ?
00:29:36Exactement.
00:29:38Il y a différentes aides.
00:29:39Effectivement, l'une qui peut aller jusqu'à 2 500 euros.
00:29:40L'aide au retour, c'est encore 300, 600.
00:29:41Exactement.
00:29:42Et il y a une autre aide à 2 500 qui a baissé.
00:29:44Et ensuite, l'OFI peut sélectionner selon le pays, la personne en accompagnement, d'aller
00:29:49jusqu'à 10 000 euros.
00:29:50Pour ça, en fait, il faut étudier, comme toujours, le dernier rapport de la Cour des
00:29:54Comptes qui est sorti justement en janvier de l'année dernière.
00:29:56Il y a près d'une dizaine de pages.
00:29:57Moi, je m'y suis repongé avant de venir dans cette émission et qui donne différents éléments
00:30:02qui sont intéressants.
00:30:03D'abord, le coût d'une expulsion forcée, d'un renvoi forcé, il est de 4 200 euros.
00:30:08Donc déjà, lorsqu'on se pose la question naturellement de se dire combien ça serait
00:30:12rentable d'une certaine façon, il faudrait payer quelqu'un pour le renvoyer dans son
00:30:17pays.
00:30:1830 000 euros, effectivement, ça paraît complètement exagéré.
00:30:20En revanche, de monter à 3 000 ou à 4 000 euros, ça, c'est quelque chose qui est possible.
00:30:25Il faut savoir que l'année dernière, c'était 5 000 euros qu'on a dépensé en 2019.
00:30:28C'était 15 millions d'euros qui avaient été faits.
00:30:315 millions l'année dernière, 15 millions en 2019.
00:30:33Et c'est 6 000 personnes qui en ont profité.
00:30:35Sauf que, qu'est-ce que dit la Cour des comptes ? Ils disent que plus, justement, les renvois
00:30:40forcés sont exécutés, plus, dans ce cas-là, cette aide, justement, fonctionne.
00:30:45Parce que les gens peuvent se dire « je vais finir par me faire expulser dans mon pays,
00:30:49mais j'ai la possibilité de partir moi-même et de partir avec de l'argent ».
00:30:52Sauf qu'aujourd'hui, on n'applique pas les OQTF, on est extrêmement faible sur les renvois
00:30:56dans le pays.
00:30:57Donc justement, c'est ce qui fait qu'il y a une chute également de ce dispositif,
00:31:00de cette utilisation du dispositif qui est énorme, parce qu'ils se disent « de toute
00:31:04façon, il n'y a absolument aucun risque que je sois renvoyé dans mon pays ».
00:31:08Donc, si on menait cette politique en France, il faudrait forcément le faire, tout en,
00:31:12justement, continuant en augmentant cette exécution, notamment des OQTF.
00:31:16Ce qui interpelle quand même ces derniers jours, ces dernières semaines, là, on évoque
00:31:19ce cas suédois, il y a un ou deux jours, on vous parlait de l'Allemagne qui a remis
00:31:24ces derniers jours, donc, une surveillance à ses frontières pour les six prochains
00:31:28mois après l'attentat qui a touché le pays récemment, on sent, en fait, une montée
00:31:33de cette volonté souverainiste de part et d'autre, face à une situation qui est ingérable,
00:31:40il faut dire les choses.
00:31:41Et la question qu'on se pose, c'est qu'on est de plus en plus loin, en fait, d'une
00:31:45Europe harmonieuse sur ces questions, et puis, on se dit, mais est-ce qu'au final, Schengen
00:31:50pourrait se disloquer ? Est-ce qu'on a intérêt à ce que ce soit le cas ?
00:31:53Si vous voulez, on voit bien qu'en Europe, toutes nos élites qui ont promu l'immigration
00:32:00massive est en train de revenir là-dessus.
00:32:03On l'a vu avec Angela Merkel qui a quand même précipité son pays dans une immigration
00:32:09très importante et qui, quand elle a quitté le pouvoir, a dit que le multiculti était
00:32:13un échec et qu'en effet, elle avait failli.
00:32:17Pourquoi toutes ces élites sont en train de remettre en cause cette idéologie immigrationniste ?
00:32:22Parce qu'on sent bien que les peuples ne jouent plus le jeu, qu'il y a une montée
00:32:25de la droite de la droite, qu'il y a une montée, en effet, des courants souverainistes.
00:32:28On a vu récemment une victoire de l'AFD en Thuringe, notamment en Allemagne, qui a effrayé
00:32:34beaucoup d'élites politiques, et là, ils se rendent compte que si jamais on ne lutte
00:32:39pas efficacement contre l'immigration illégale, on va dans le mur.
00:32:42Et pour revenir sur ce qui a été dit, 30 000 euros, moi, je me mets à la place des
00:32:46téléspectateurs, c'est pratiquement un an de salaire.
00:32:50C'est-à-dire que vous avez des gens qui vont se dire, on va dépenser 30 000 euros
00:32:53par migrant parce que nous sommes incapables de les arrêter quand ils entrent sur notre
00:33:00sol.
00:33:01C'est-à-dire que les gens vont se dire, on paye à travers nos impôts, finalement,
00:33:04une incapacité à réguler l'immigration.
00:33:07Et moi qui suis sur le terrain, par exemple en banlieue, j'ai beaucoup de gens qui me
00:33:14disent, écoutez, moi, ça fait 15 ans, 20 ans que j'attends un logement social.
00:33:18Et à chaque fois qu'il y a une famille qui vient d'Afrique, qui vient d'Asie, c'est
00:33:23toujours pour elle.
00:33:24Je ne dis pas qu'ils ont raison, mais c'est un sentiment qui est important et qui crée
00:33:29notamment un vote RN assez conséquent.
00:33:33Et c'est pour ça qu'on voit dans certaines banlieues un vote RN de plus en plus monté,
00:33:37même si évidemment, en Seine-Saint-Denis, là où j'enseigne, Mélenchon fait des
00:33:40cartes.
00:33:41Et si il fallait renvoyer les 500 000 irréguliers en France dans leur pays en leur donnant 30
00:33:47000 euros, ça serait 15 milliards.
00:33:49Il faut aussi avoir conscience d'oxygène.
00:33:51Et alors on est à 5,6% de déficit où il faut faire 110 milliards d'économies, ça
00:33:55paraît fort de café.
00:33:57Ce qui est intéressant, c'est que pourquoi ils se disent quand même que ça peut être
00:34:00intéressant parce qu'ils savent, eux, que la rémunération de toute façon restant
00:34:04dans le pays, coûte très cher.
00:34:05Sauf que ce coût de l'immigration en France, justement, on n'en parle jamais.
00:34:09On ne va jamais parler de logements d'urgence, des HLM, de toutes les aides sociales, de
00:34:14l'AME, etc.
00:34:15Ça, on n'en parle pas.
00:34:17Il ne faut surtout pas donner le chiffre et le montant.
00:34:20Alors qu'on voit justement que les gens se disent, bon, quand même, même 30 000 euros,
00:34:23ça serait rentable.
00:34:24Imaginez un petit peu.
00:34:25Ça serait rentable, sauf si le bénéficiaire revient.
00:34:29Je repense à ce que disait François Mitterrand il y a 3 minutes, enfin, ce qu'on a rejoué
00:34:33de François Mitterrand il y a 3 minutes et qui date de 1988, il dirait ça aujourd'hui,
00:34:37ce serait un énorme facho.
00:34:38Incroyable.
00:34:39C'est un peu le discours de Georges Marchais dans 1988.
00:34:43Aussi, c'est vrai.
00:34:44C'est vrai.
00:34:45Le syndicat Allianz, syndicat de police Allianz majoritaire au sein de la police nationale
00:34:50a annoncé aujourd'hui déposer une plainte contre celui dont on parle beaucoup ces derniers
00:34:55jours et pas forcément pour de bonnes raisons, le député de la France Insoumise Sébastien
00:34:58Delegu, député des Bouches-du-Rhône.
00:35:00Rappelez-vous ce qu'il disait sur l'antenne de nos confrères de Sud Radio en parlant
00:35:05du syndicat de police, ces pourritures des représentants du syndicat Allianz.
00:35:09Moi, ces gens-là, je n'ai pas le temps pour eux.
00:35:10Je n'ai pas le temps, j'ai le temps, pardon, pour les gens qui ont envie de travailler et
00:35:14qui ont envie de faire avancer la République.
00:35:16La plainte d'Allianz n'a pas tardé.
00:35:18Donc, par la voix de notre secrétaire général, Allianz police nationale annonce déposer
00:35:23plainte pour injure publique via sur un avocat.
00:35:25Insulter les représentants des policiers, c'est insulter tous les policiers.
00:35:29Monsieur Delegu veut notre haine.
00:35:31Il n'aura que notre détermination à combattre chaque minute cette idéologie mortifère
00:35:35face à la haine antifilique.
00:35:37La seule réponse reste et restera les valeurs de la République et la capacité à nous mobiliser
00:35:42contre cette impasse idéologique.
00:35:44Commentaire Yohann, c'est vrai que Sébastien Delegu, on en parle beaucoup en ce moment,
00:35:48régulièrement l'objet de controverses.
00:35:49Il est dans la provoque permanente, c'est ça la vérité ?
00:35:52Oui, oui, absolument et je fais partie de ceux qui pensent qu'il ne faut absolument
00:35:56rien laisser passer vis-à-vis de la France insoumise et dès qu'il y a le moindre propos
00:36:01qui ne s'inscrit pas dans le cadre de la loi, il faut évidemment déposer plainte.
00:36:06C'est la seule méthode, ça ne les fera pas changer, soyons extrêmement clairs, parce
00:36:10qu'ils sont dans une stratégie politique qui consiste précisément à brutaliser
00:36:14le plus possible la société, à l'agiter, à diviser, à cliver la société, à opposer
00:36:21les Français les uns aux autres, mais néanmoins il faut se battre avec les moyens légaux
00:36:26que les républicains de ce pays ont à leur disposition et donc déposer plainte à chaque
00:36:32fois évidemment que c'est nécessaire.
00:36:34Mais des individus comme monsieur Delogu, qui sont un peu… je fais attention parce
00:36:43que je sais que vous m'avez repris à plusieurs reprises…
00:36:45Non, mais moi j'estime qu'il ne faut pas jouer ce jeu-là d'injure pour injure.
00:36:49Non, ce n'est pas une injure, mais dire qu'il est intellectuellement limité, je
00:36:53reprends les termes que j'ai prononcés hier.
00:36:55Qui vous appartiennent, mais que j'aurais tendance à vouloir modérer pour ne pas attaquer
00:36:59personnellement le député.
00:37:00Non, mais vous dites qu'on en parle depuis maintenant plusieurs jours très régulièrement
00:37:03pour de mauvaises raisons.
00:37:04Je vous redis ce que j'en pense, mais naturellement ça contribue d'une stratégie politique
00:37:10mise en œuvre par Jean-Luc Mélenchon qui a besoin à sa disposition de personnes naturellement
00:37:14très intelligentes.
00:37:15Il y en a aussi autour de lui qui sont parmi le socle de la France Insoumise, mais il a
00:37:19aussi besoin de pantins et monsieur Delogu fait partie de ces pantins à disposition
00:37:24de Jean-Luc Mélenchon.
00:37:25Je rappelle qu'il est l'ancien chauffeur d'ailleurs de Jean-Luc Mélenchon, il y
00:37:27a une relation très forte qui s'est nouée entre les deux hommes.
00:37:29Je ne suis pas du tout en train de faire un lien entre le rôle qu'il a eu auprès
00:37:36de Jean-Luc Mélenchon et le commentaire qu'en fait, je rappelle juste la proximité
00:37:40qu'il a et d'où naît la relation entre les deux hommes.
00:37:43Cet échange entre lui et la présidente de la métropole ex-Marseille Martine Vassal
00:37:49qui commentait les mots de Sébastien Delogu, celui qui réfléchit, parce qu'il a aussi
00:37:54admis dans cet entretien avec Jean-Jacques Bourdin, réfléchir à la mairie de Marseille
00:37:58dans deux ans.
00:37:59Il ferait mieux de se souvenir qu'il y a deux jours, dans cette même ville, un policier
00:38:02était attaqué à coups de couteau.
00:38:03Soutien inconditionnel à la police nationale, au syndicat Allianz, cible du populisme de
00:38:07l'extrême gauche, dit Martine Vassal.
00:38:09La réponse de Sébastien Delogu qui décidément ne laisse rien passer, en parlant d'ordure,
00:38:14celle qui dirige si mal la métropole, ferait mieux d'apprendre à organiser la collecte
00:38:18des déchets à Marseille au lieu de relayer la fâche aux sphères, assimiler la police
00:38:21aux représentants d'Allianz.
00:38:22Incompétence ou malhonnêteté, je rappelle qu'Allianz est le premier syndicat représentatif
00:38:27de la police nationale française.
00:38:30Commentaire, Judith, je vous rends la parole.
00:38:31Non, Yoann a parfaitement raison de dire que tout ça participe d'une stratégie, d'une
00:38:37stratégie de bordélisation, mais ça c'est la première étape, la deuxième étape c'est
00:38:42la victimisation.
00:38:43Or, quand on fait condamner des propos comme ceux que vient de tenir M. Delogu, on participe,
00:38:50on nourrit la victimisation dont ils se servent pour flatter leur base électorale, comme
00:39:00de toute façon ils sont réduits à l'impuissance politiquement de leur fait, puisqu'ils ont
00:39:06créé une situation absolument impossible à gauche, où on pâche sous leur fourche
00:39:12codine, où on trépasse, d'ailleurs on voit que c'est ce que l'EPS est en train
00:39:17de faire actuellement, on a le choix entre les soumis et les moribonds, donc c'est leur
00:39:25responsabilité, ils sont dans l'impuissance, mais ils pensent aux échanges futurs et pour
00:39:30les échanges futurs, les attaquer c'est apporter de l'eau à leur moulin.
00:39:34Je ne dis pas qu'il ne faille pas respecter la loi, en l'occurrence face au syndicat
00:39:40Allianz, l'injure publique me semble tout à fait caractérisée, mais soyons conscients
00:39:45qu'on est, en faisant respecter la loi ou en demandant que la loi soit respectée,
00:39:51les jouets d'une stratégie dont ils vont bénéficier.
00:39:54Kevin, je voudrais qu'on voit également ce récent sondage autour du parti de la France
00:39:59Insoumise, c'est intéressant de voir le sentiment que les Français ont à travers
00:40:04ce parti.
00:40:05Diriez-vous que chacun de ces collectifs ne correspond pas à LFI, un parti d'extrême
00:40:09gauche, oui, 74%, un parti qui hâtise la violence, oui, 72%, un parti dangereux pour
00:40:14la démocratie, oui, à 69%, un parti prêt à prendre des mesures impopulaires si elles
00:40:20sont bonnes pour le pays, seuls 36% répondent oui, en fait ces gens en ont parfaitement
00:40:26conscience et c'est leur objet politique, d'ailleurs dénoncé récemment par François
00:40:30Ruffin qui s'est mis en marge du parti depuis un certain temps maintenant, leur politique
00:40:34c'est de nous fracturer.
00:40:35Évidemment, leur politique c'est de nous fracturer, LFI vise un électorat précis,
00:40:42c'est l'électorat des banlieues, un électorat qui se victimise continuellement, qui nous
00:40:48raconte qu'il y a de l'islamophobie à tous les étages, qu'il y a des contrôles
00:40:52au faciès à tous les étages, que la police est finalement l'ennemi des jeunes de quartier
00:40:59et c'est ça qui est ici visé.
00:41:01Moi je suis très attaché à la fonction de député et de l'exemplarité qui devrait
00:41:06en découler.
00:41:07Et quand on écoute les deux logus, les soudés, tous ces députés, ils sont à chaque fois
00:41:13en totale contradiction avec la décence et avec je dirais même une certaine forme d'intelligence.
00:41:20On l'a vu sur le 7 octobre, moi j'ai été effrayé, j'ai été estomaqué et moi ce
00:41:26qui me choque le plus c'est que c'est un contre-modèle pour la jeunesse.
00:41:29Qu'est-ce que ces députés nous racontent ? Que finalement il faut détester la police
00:41:33parce que la police c'est l'ennemi des jeunes des quartiers ? Que le 7 octobre, que l'antisémitisme
00:41:40finalement n'existe pas ou est résiduel comme dirait monsieur Mélenchon ? Que nos institutions
00:41:47ne sont pas crédibles et qu'il faut les remettre en question ? Et j'ai l'impression que tous
00:41:50ces députés savent finalement le travail des usards noirs de la République qui tous
00:41:55les jours doivent insister sur les valeurs, les valeurs de respect, de dignité, de respect
00:41:59de la République, de respect de nos institutions et moi en tant que Français j'ai honte d'avoir
00:42:04ce genre de député.
00:42:05Et même quand vous prenez madame Soudet qui est professeur de français, quand je vois
00:42:09ce qu'elle est capable en effet de sortir, je me dis moi en tant que professeur mais
00:42:13elle fait partie de la même corporation que moi.
00:42:15J'en arrive à éprouver de la honte, alors évidemment que je suis idéologiquement opposé
00:42:21à eux mais ça va au-delà.
00:42:22C'est finalement, ils sortent du cercle de la décence, du cercle finalement du respect,
00:42:28du cercle de la civilité et je trouve qu'ils font beaucoup de mal à la France.
00:42:33Un commentaire avant d'avancer, Eric Tegner ?
00:42:35Alors moi je respecte Sébastien Delogu, Raphaël Arnaud et ses députés de la France insoumise
00:42:40parce que je trouve que ce qu'il y a de positif c'est qu'ils représentent tout ce qu'on
00:42:44ne voulait pas voir avant.
00:42:45Parce que lorsqu'on allait critiquer par exemple certains habitants, certains citoyens
00:42:50français des quartiers, on nous traitait systématiquement de xénophobe, de raciste etc.
00:42:54On nous disait qu'il fallait cacher tout ça et cette fois-ci on voit leurs représentants
00:42:59justement à l'Assemblée nationale.
00:43:01C'est la raison pour laquelle je voulais revenir justement sur le passage de Sébastien
00:43:04Delogu à l'Assemblée où effectivement les députés de la France insoumise l'ont
00:43:09défendu en prétextant que c'était un mépris de classe lorsque les gens s'étaient
00:43:13moqués de lui sur les réseaux sociaux.
00:43:14Déjà il faut dire que c'est insultant pour les classes populaires et ouvrières,
00:43:19ça me fait rappeler un peu les insultes d'Emmanuel Macron contre les ouvrières
00:43:22de Gade comme si aujourd'hui en Bretagne lorsqu'il est devenu le ministre de l'économie,
00:43:26les illettrés, comme si aujourd'hui les classes ouvrières et les classes populaires
00:43:29étaient des illettrés et qu'ils étaient fiers de voir un député comme cela.
00:43:32Le deuxième élément c'est que je pense que ce qui a choqué c'est d'abord qu'on
00:43:36se dit non pas que c'est un problème social mais que c'est un problème d'intégration
00:43:39également.
00:43:40Parce que pour ce député-là qui véhicule aussi en permanence cette idée que dans le
00:43:44fond la France, la culture française, la langue française ça n'est pas important
00:43:49et qui lui-même se débecque dans ce type d'insultes contre Alliance Police, il a
00:43:54un problème lui-même, personnellement, historiquement, d'intégration aussi.
00:43:58Il y a un désamour avec son propre pays qui a autant choqué les gens lorsqu'ils ont
00:44:05vu cette séquence, ce n'est absolument pas un mépris de classe.
00:44:07Avant d'avancer je me permets de me corriger moi-même puisque j'ai dit qu'Alliance
00:44:10était le syndicat majoritaire et certains policiers me reprennent à l'ordre pour
00:44:15me rappeler que c'est l'union avec une Sapolis qui les place en premier.
00:44:20La nuance est apportée et la correction est faite.
00:44:24Avant de parler de ce fait majeur et on va s'attarder un long instant sur cet adolescent
00:44:30qui est soupçonné de radicalisation, qui a menacé de mort ces dernières heures dans
00:44:35la région de Nantes à sa professeure au lycée, juste ce petit sujet qu'on a traité
00:44:39en début de semaine dernière, enfin en fin de semaine dernière plutôt, le parquet de
00:44:43Paris ouvre aujourd'hui une enquête après ce fameux appel à l'intifada qu'on évoquait
00:44:48avec vous.
00:44:49C'était dimanche lors d'une manifestation pro-palestinienne à Paris dans laquelle se
00:44:52trouvaient d'ailleurs des députés de la France insoumise, Thomas Porte, Rima Hassan
00:44:56pour ne nommer qu'eux, les propos d'Elias Imsalen.
00:44:59Fiché S avait déjà fait l'objet d'un signalement par le ministère de l'Intérieur.
00:45:02Retour sur les détails avec Adrien Spiteri.
00:45:04Micro en main, face à la foule, Elias Imsalen prend la parole.
00:45:12Est-ce qu'on est prêt à mener l'intifada dans Paris ? Dans nos banlieues ? Dans nos
00:45:21quartiers ? Bientôt Jérusalem sera libérée.
00:45:25Les propos de cet homme, prononcés lors d'une manifestation pro-palestinienne à Paris dimanche,
00:45:31quittent rapidement l'indignation, au point que la justice a décidé d'ouvrir une enquête
00:45:35après un signalement du ministère de l'Intérieur.
00:45:38Plusieurs chefs d'accusation ont été retenus, notamment la provocation publique à la haine
00:45:43ou la violence à raison de l'origine, la nation, la race ou la religion, ou encore
00:45:48la provocation publique afin de commettre des crimes ou délits portant atteinte aux
00:45:53intérêts fondamentaux de la nation.
00:45:55Âgé de 45 ans, Elias Imsalen est français, il est visé par une fichesse depuis 2021.
00:46:01Il est un influenceur politique musulman, fondateur du site Islam et Info, réputé
00:46:07proche des frères musulmans.
00:46:08Le préfet de police de Paris a annoncé aux organisateurs de la manifestation de dimanche
00:46:13dernier, où des membres de la France Insoumise comme Rima Hassan ou Thomas Porte étaient
00:46:17présents, qu'il interdira les prochains rassemblements.
00:46:20Enquête ouverte, quel type de réponse il faut apporter ?
00:46:26Éric, je voudrais juste qu'on s'attarde encore juste un instant sur le profil de cet
00:46:30homme Elias Imsalen, je le disais, fiché S, 45 ans, fondateur du site Islam et Info,
00:46:38ce quadrangénaire qui se présente comme influenceur communautaire et politique musulman.
00:46:43Il est régulièrement accusé d'alimenter la thèse de la supposée islamophobie de
00:46:47l'État.
00:46:48Quelle réponse doit-elle apporter cette enquête ?
00:46:51Je veux dire, moi ça m'étonne un peu et ça me révolte.
00:46:54Rappelez-vous, il y a six mois justement, on en avait parlé sur ce plateau.
00:46:57Nous, chez Frontier, on avait sorti justement une enquête sur ce monsieur Elias Imsalen
00:47:01parce que j'avais une journaliste qui avait infiltré son mouvement Urgence Palestine.
00:47:04Et à ce moment-là, on avait tous les éléments de preuve, les SMS, les textos de son groupe
00:47:09qui disait « il faut raser Israël, il faut bombarder Israël ». Et ce type d'appel
00:47:12à l'intifada, c'est tous les samedis qu'il le fait.
00:47:15Ça fait des mois qu'il le fait.
00:47:17Il ne s'en cache pas, il fait de la communication, il en parle sur son compte Instagram.
00:47:20À l'époque, beaucoup de députés justement avaient appelé à la dissolution de ce groupuscule
00:47:24Urgence Palestine, dans lequel Maltine Panot elle-même était venue justement de nombreuses
00:47:29fois, avait participé à des réunions où les gens lui disaient « mais quand même
00:47:32le Hamas, etc. ».
00:47:33Et pour le coup, c'est un personnage très intelligent qui théorise énormément sa
00:47:37vision des choses.
00:47:38C'est un intellectuel, il connaît très bien, il rentre dans le cerveau des gens.
00:47:42Vraiment, c'est quelqu'un d'extrêmement construit.
00:47:44C'est un prédicateur islamiste, c'est en raison de ses prédications aussi qu'en
00:47:492019, la mosquée de Torsy avait été fermée.
00:47:52Donc, c'est quelqu'un d'extrêmement identifié et qui ne se cache pas à ce niveau-là.
00:47:56Également, il le dit lui-même, il utilise le droit.
00:47:59Moi, je me souviens, c'était le 8 mars dernier justement, lors de justement la journée
00:48:04de la femme.
00:48:05Eh bien, le groupe Urgence Palestine, encore une fois, dont il est le leader, avait attaqué
00:48:09justement des jeunes juifs.
00:48:10Un des leaders, justement, pensait être arrêté le lendemain matin.
00:48:15Il s'était préparé, il avait appelé des avocats et il n'avait jamais été arrêté.
00:48:19Donc, je ne comprends pas qu'en fait, ça fasse des mois.
00:48:22Vous savez, il y a une époque, il y a 10 ans, on s'en rappelle, c'était l'islam des
00:48:27caves.
00:48:28Donc, il se cachait, il fallait envoyer du renseignement humain.
00:48:30Et là, il est face à une foule qui l'acclame.
00:48:32Exactement.
00:48:33Et c'est tous les week-ends.
00:48:34Donc, tant mieux qu'on se réveille, que certains politiques se réveillent aujourd'hui.
00:48:38Mais en fait, combien d'autres Elias Dim Salen il y a aujourd'hui ?
00:48:42Mais qu'est-ce qu'il risque exactement avec ces propos tenus en public ?
00:48:45Honnêtement, je ne pense pas grand-chose.
00:48:47Voilà.
00:48:48Parce que l'appel antifada…
00:48:49Il n'y a aucun risque d'expulsion.
00:48:50Il est français, il n'y a aucun problème là-dessus.
00:48:54Donc, il n'ira pas en prison, il ne sera pas…
00:48:57Les avocats, déjà, qui défendent ce type de personnages ont toute une argumentation.
00:49:02Vous savez, c'est comme les mosquées salafistes où, justement, l'annulation est arrêtée
00:49:08aujourd'hui.
00:49:09Donc, il le sait pertinemment parce que c'est le cadre de la loi, de la constitution, de
00:49:12la CEDH qu'il faut changer aujourd'hui parce que non, ce ne sont pas…
00:49:16Regardez même, les salafistes, le mouvement salafiste, depuis 2019, ils ont commencé
00:49:20à se rendre beaucoup plus mainstream.
00:49:22Ils ont coupé leur barbe.
00:49:23Grand public.
00:49:24Ils ont compris que oui, sur YouTube, il fallait arrêter de tenir des propos beaucoup trop
00:49:28radicaux.
00:49:29Il valait mieux les tenir en privé.
00:49:30Lui, il ne se cache absolument pas.
00:49:32Il a sa barbe.
00:49:33Il est là parce qu'il sait.
00:49:34Parce qu'il sait qu'il peut œuvrer en toute impunité.
00:49:36Du coup, beaucoup plus de monde et justement, il est mainstreamé aussi par ses responsables
00:49:40politiques à cette manifestation.
00:49:42Tous les trois.
00:49:43Alors, Johan, Judith et Kévin, une petite minute chacun, si vous le voulez bien.
00:49:48Vous vous rendez compte quand même qu'on en revient encore à la France insoumise parce
00:49:51qu'Éric a très bien décrit ce personnage qui est acclamé par la foule.
00:49:55En l'occurrence, il n'est pas membre de la France insoumise.
00:49:57Non, mais j'entends bien.
00:49:58Mais Éric a très bien décrit qui est ce personnage et parmi cette foule qui acclame
00:50:02cet homme, il y a des députés de la France insoumise.
00:50:05Il y a Madame Pannot qui préside le groupe de la France insoumise à l'Assemblée nationale.
00:50:09Mais est-ce que vous vous rendez compte à quel point ces gens qui ont été élus sont
00:50:13dangereux pour notre pays ? Ils le connaissent, ils savent qui il est, ils s'affichent fièrement
00:50:17avec lui depuis longtemps.
00:50:18Ils ont, pour certains d'entre eux, participé à des tables rondes.
00:50:21Ils sont allés débattre avec cet individu qui reprend la rhétorique des frères musulmans,
00:50:26qui estime que la France est un pays islamophobe, qui s'est opposé il y a encore quelques
00:50:29mois au non-port de l'Abaya dans les écoles.
00:50:34J'en passe et des meilleures, mais ça permet de rappeler pour que les gens qui l'ont peut-être
00:50:39oublié mais l'aient à nouveau en mémoire, que l'objectif politique non-dit de la France
00:50:45insoumise, c'est l'islamisation de la France.
00:50:47Ils travaillent à cela, ils ont intérêt à cela, ils veulent en partie l'islamisation
00:50:51de notre pays.
00:50:52C'est une stratégie là encore qui a été pensée par Jean-Luc Mélenchon.
00:50:55Ce n'est pas pour rien qu'il s'affiche avec un islamiste, un islamiste extrêmement
00:50:59dangereux pour la France.
00:51:00Encore une fois, soutenu par des députés de la France insoumise, c'est un scandale,
00:51:04c'est absolument, c'est inacceptable.
00:51:07La France est à l'épreuve, Judith.
00:51:08Oui, et avec ce genre d'individus, le temps est un élément extrêmement important.
00:51:14On l'a vu par exemple avec le fondateur du collectif Chakiassine qui a grandement contribué
00:51:20à l'assassinat de Samuel Paty puisque c'est lui qui sur les réseaux sociaux, grâce à
00:51:29sa popularité, a permis que la menace se concrétise.
00:51:36Il est d'ailleurs mis en examen pour complicité d'assassinat et oui, incarcéré, je pense.
00:51:44Ce type-là est un franco-marocain qui aurait dû être expulsé des années auparavant.
00:51:50Et si on laisse durer, et parfois vous entendez les renseignements vous dire « oui, mais
00:51:53vous comprenez, ça nous permet, nous, de remonter des filières, de démonter des réseaux.
00:51:59Mais entre l'utilité qu'il y a à laisser ce genre d'individus en circulation et leur
00:52:05capacité de nuisance, il me semble que souvent, l'arbitrage est fait du mauvais côté.
00:52:12Samuel Paty est mort assassiné.
00:52:15Et entre-temps, ces individus intoxiquent les jeunes et quand on agit trop tard, on
00:52:23a, ce dont je parlais tout à l'heure pour le député de l'AUGU, un phénomène de
00:52:27victimisation qui accroît encore leur notoriété et l'enthousiasme qu'ils suscitent dans
00:52:34une partie de la population et notamment chez les jeunes.
00:52:37Ça ressemble, oui, ce sont des anti-israéliens plus que des pro-palestiniens d'ailleurs
00:52:41quand on voit leur façon.
00:52:42Des antisémites.
00:52:43Des antisémites.
00:52:44Oui, des antisémites.
00:52:45Ils s'appellent comme ça.
00:52:46Oui, c'est vrai.
00:52:47Je suis d'accord avec tout ce qui a été dit.
00:52:49Je me souviens qu'en 2014, après une intervention israélienne à Gaza, on a crié à Paris
00:52:55Et on s'en était pris à la synagogue de Sarcelles.
00:52:58Qu'est-ce qui s'est passé depuis ? Pas grand-chose.
00:53:00Il y a eu des attentats, Charlie Hebdo, il y a eu la mort de Samuel Paty, de Dominique
00:53:04Bernard.
00:53:05Qu'est-ce qui s'est passé depuis ? Pas grand-chose.
00:53:07Et c'est ce que disait Judy.
00:53:08C'est-à-dire que l'idéologie islamiste est en train de gangréner notamment l'esprit
00:53:14des plus jeunes.
00:53:15En mars 2024, il y a eu une étude réalisée par l'IFOP qui est sortie, qui a montré
00:53:20que 35% des 18-24 ans et 30% des 25-34 ans considèrent comme justifié de s'en prendre
00:53:29à des juifs en raison de leur soutien à Israël.
00:53:31Est-ce que vous vous rendez compte de la proportion ? Et moi, ce qui me marque, moi qui suis tous
00:53:36les jours en banlieue, c'est finalement que l'antisémitisme est devenu complètement
00:53:41banal.
00:53:42C'est-à-dire qu'on confond finalement Israël avec les juifs et surtout, on confond finalement
00:53:49le Hamas, on n'en parle plus comme d'une organisation terroriste chez les plus jeunes,
00:53:55mais comme une organisation qui défend les musulmans contre les juifs qui seraient des
00:54:00agresseurs.
00:54:01C'est ce que j'entends actuellement.
00:54:03Le problème, c'est que notre jeunesse s'informe sur les réseaux sociaux et le résultat,
00:54:08on le voit vraiment en 20 secondes parce qu'on va passer à la suite.
00:54:10Il faut dire aussi les choses clairement, l'islamisme est la plus grande menace qui
00:54:14guette nos sociétés occidentales.
00:54:16Il s'agit de la plus grande menace pour nos sociétés et quand on est face à une menace
00:54:20comme celle-ci, il faut déclarer une guerre sans merci.
00:54:24Le simple fait de voir que cet homme peut prêcher sa haine, déverser sa propagande
00:54:29islamiste dans les rues de Paris devant des centaines et peut-être même des milliers
00:54:32de personnes qui l'acclament, montre que cette guerre n'a pas été déclarée.
00:54:36Des individus comme lui ont peut-être également donné du grain à moudre pour ces jeunes
00:54:41qui se radicalisent, à l'image de ce lycéen accusé aujourd'hui d'avoir menacé de mort
00:54:46sa professeure, soupçonné de radicalisation.
00:54:49On en parle dans un instant, on ouvre cette page juste après le rappel de l'essentiel
00:54:55de l'actualité.
00:54:56Rebonsoir, Michael Dorian.
00:54:57Rebonsoir Julien, bonjour à tous.
00:55:01Une nouvelle, appel à manifester contre le nouveau gouvernement.
00:55:05Une semaine après une première journée de mobilisation, plusieurs associations et
00:55:08organisations étudiantes, écologistes et féministes appellent à de nouveaux rassemblements
00:55:13le 21 septembre.
00:55:14Parmi les mots d'ordre, la lutte pour les salaires et les retraites, un accueil digne
00:55:18de l'immigration ou encore les droits des femmes et des personnes LGBT+.
00:55:22Le préfet de police de Paris a détaillé le dispositif de sécurité prévu pour la
00:55:27parade des athlètes demain à Paris.
00:55:29Laurent Nouniez précise qu'un protocole de protection sera mis en place du rond-point
00:55:34des Champs-Elysées jusqu'au-delà de la Place de l'Etoile, que la circulation y
00:55:38sera interdite à partir de 10h du matin et que 4 000 policiers et gendarmes seront
00:55:43mobilisés.
00:55:44Et puis une attaque terroriste déjouée en Allemagne, une attaque à la machette visant
00:55:48des soldats de l'armée allemande, un Syrien de 27 ans a été arrêté.
00:55:52Le parquet de Munich précise que l'homme prévoyait de passer à l'acte pendant la
00:55:55pause-déjeuner des militaires et qu'il espérait ainsi en tuer le plus grand nombre
00:56:00possible.
00:56:01On peut peut-être s'arrêter d'ailleurs Eric un instant sur cette nouvelle alerte
00:56:06en Allemagne, il y a une mauvaise série qui est en train de toucher le pays, qui d'ailleurs
00:56:15suite à cette menace, on le disait il y a quelques minutes, ferme ses frontières, en
00:56:19tout cas rétablit des contrôles poussés à ses frontières sur les six prochains mois.
00:56:24Bien sûr, ça fait plusieurs mois que c'est le cas, on se souvient aussi, c'est une
00:56:29zone où également il y avait eu, c'était en novembre dernier, des alertes aussi par
00:56:33rapport au Hamas justement ou en tout cas au Hezbollah qui pouvaient également avoir
00:56:38des opérations sur cette zone.
00:56:40C'est une zone qui est extrêmement l'Allemagne ciblée aussi parce qu'il y a eu une vague
00:56:44de migrants, notamment syriens, afghans, près d'un million justement en 2015.
00:56:50C'est un endroit aussi qui est alimenté par une forme d'islamisme de la part de la
00:56:54Turquie d'Erdogan, qui à chaque fois souffle sur l'Espagne.
00:56:57Il y a une grosse influence en Allemagne.
00:56:58Donc bien entendu que c'est ce qui explique qu'aujourd'hui l'Allemagne, qui pourtant
00:57:02d'un point de vue économique est très libérale, fait un peu comme le Royaume-Uni appelle justement
00:57:06une certaine immigration pour des raisons démographiques et économiques aujourd'hui, est obligée de
00:57:10revenir en partie sur cette politique d'immigration, pas seulement d'ailleurs en raison de la
00:57:15montée de l'AFD, qui par exemple a gagné justement une région il y a dix jours, mais
00:57:20d'abord en raison de ce contexte terroriste.
00:57:22Donc ça nous rappelle que chez nous non plus on n'est pas à l'abri, parce qu'encore
00:57:26une fois on est dans Schengen, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de contrôle aujourd'hui.
00:57:29On en vient à ce fait majeur que j'évoquais juste avant le rappel de Mickaël, il est
00:57:37accusé d'avoir menacé de mort sa professeure sur la messagerie cryptée Telegram, à un
00:57:41lycéen de l'établissement Jean Perrin de Rezé.
00:57:43C'est en Loire-Atlantique, dans la région nantaise, elle a été interpellée et placée
00:57:47en garde à vue hier matin.
00:57:48Deux couteaux et un drapeau du groupe Etat islamique ont été retrouvés au domicile
00:57:52de cet élève.
00:57:53Plus d'explications et des détails avec Sandra Buisson du service Police Justice.
00:57:57L'adolescent de 17 ans scolarisé en terminale s'est d'abord fait remarquer mercredi par
00:58:03une de ses enseignantes qui l'a surpris en plein cours, en train de mimer un tir d'arme
00:58:08à feu avec ses mains.
00:58:10L'enseignante l'a réprimandé, l'élève s'est excusé.
00:58:13Et c'est ensuite sur Telegram, le soir même, que l'adolescent a attiré l'attention
00:58:18d'un service de renseignement qui a immédiatement alerté le parquet de Nantes.
00:58:22En se montrant adepte du groupe terroriste Etat islamique, ce jeune garçon venait d'écrire
00:58:27sur le réseau social qu'il comptait le lendemain, je cite, « planter un de ses professeurs
00:58:32à la jugulaire ».
00:58:33Il a été interpellé dès 6h du matin ce jeudi et placé en garde à vue, en perquisition.
00:58:39Les enquêteurs ont retrouvé un drapeau de l'Etat islamique, deux couteaux et un pistolet
00:58:44airsoft.
00:58:45Les policiers ont également découvert qu'il diffusait des actions violentes de l'Etat
00:58:50islamique sur TikTok et Telegram.
00:58:52Jusque-là, inconnu de la police, de la justice et des renseignements, le jeune homme a été
00:58:56mis en examen pour apologie publique d'un acte de terrorisme et menace de mort à l'encontre
00:59:02d'une personne chargée d'une mission de service public.
00:59:05Le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi de ces faits.
00:59:10Kévin Bossuet, on est face à un phénomène de société et les mots ne sont pas si forts
00:59:17je pense, car ces jeunes qui se radicalisent sont de plus en plus nombreux.
00:59:21Officiellement, les services, il y avait cette note il y a quelques mois qui nous renseignait
00:59:25sur environ 1000 jeunes dans le pays qui sont radicalisés, ça paraît peu évidemment
00:59:30à l'échelle du pays mais ça doit nous interpeller parce que c'est un phénomène
00:59:34qui est en augmentation constante.
00:59:35Bien sûr, c'est ce qu'on disait tout à l'heure, il y a une montée notamment de l'islamisme
00:59:39chez les plus jeunes et les jeunes adolescents sont des cibles pour les islamistes parce
00:59:45que forcément ce sont encore des cerveaux en construction, c'est facile en effet de
00:59:51les manipuler et ce genre de choses, moi ça me fait penser à ce qui s'était passé
00:59:55en janvier 2016 à Marseille où vous aviez un lycéen de 15 ans d'origine kurde qui
01:00:00avait attaqué à la machette son professeur juif et on avait interrogé notamment les
01:00:06enseignants et l'entourage, tout le monde disait mais c'était un bon élève, on n'avait
01:00:10astrictement rien vu avant de se rendre compte qu'il adhérait au thèse de Daech et là
01:00:19c'est exactement la même chose, aucun antécédent, personne n'a rien remarqué et c'est en fouillant
01:00:25qu'on s'est aperçu en effet qu'il partageait sans doute les thèses de Daech et c'est ça
01:00:31qui est un petit peu désarçonnant, c'est-à-dire qu'on peut avoir en face de nous des élèves
01:00:35qui se comportent très bien, en qui on a une totale confiance et du jour au lendemain
01:00:39il y a quelque chose qui bascule et on se retrouve dans une insécurité et on se retrouve
01:00:44véritablement agressé et moi quand j'ai entendu ça je me suis dit on a peut-être
01:00:48évité un nouvel assassinat, c'est ça qu'il faut quand même mettre en avant et dernière
01:00:54chose quand même que j'aimerais dire parce que j'ai une pensée pour cette collègue
01:00:58qui doit être véritablement choquée et moi d'année en année plus je fais des rentrées
01:01:02scolaires plus je vois des enseignants qui de plus en plus ont peur, des enseignants
01:01:06qui se demandent comment certains élèves vont-ils réagir, est-ce qu'on est toujours
01:01:12en sécurité, c'est des problèmes que je ne connaissais pas il y a encore dix ans et
01:01:16là vraiment plus que la baisse de niveau, plus que le manque de moyens, c'est véritablement
01:01:21le sentiment de faire un métier à risque, un métier où l'insécurité...
01:01:25Mais concrètement Kevin, est-ce qu'il vous est déjà arrivé dans votre carrière d'enseignant
01:01:29de vous sentir menacé physiquement par un élève ?
01:01:31Alors menacé physiquement, non, mis à mal très souvent, c'est-à-dire que vous avez
01:01:39parfois des gamins qui quand on leur reproche quelque chose ou quand on leur appelle les
01:01:43règles, ils ne supportent pas ça, ils deviennent extrêmement agressifs...
01:01:46Il y a une nuance entre le défi d'autorité et le caractère radicalisé...
01:01:50Ils deviennent extrêmement agressifs, parfois ils deviennent insultants, enfin ils peuvent
01:01:55exploser à tout moment et nous enseignants, comment on gère ça ? Surtout quand vous
01:02:00avez 25 ou 26 autres élèves à côté et c'est ça notre difficulté, évidemment
01:02:05que je me suis déjà senti en insécurité, évidemment je me suis déjà dit cet élève
01:02:10peut se lever et m'en mettre une, cet élève peut se lever et m'insulter, moi j'ai déjà
01:02:15eu un élève par exemple qui est parti de ma salle après une réflexion, j'ai dû
01:02:20appeler les surveillants pour le récupérer, pour voir s'il était véritablement en sécurité,
01:02:24c'est pour ça qu'on parle souvent du manque de moyens, mais vraiment le problème de la
01:02:27sécurité est crucial parce qu'il y a beaucoup d'enseignants qui perdent leur vocation parce
01:02:33qu'ils se rendent compte qu'aujourd'hui enseigner ce n'est pas seulement transmettre
01:02:36des connaissances, c'est aussi éduquer, malheureusement on doit faire ça et dans
01:02:39un climat d'insécurité persistant et je peux vous dire que parfois c'est dur et
01:02:44moi ma vocation a été à plusieurs reprises mise à mal et je me demande si je vais continuer
01:02:49à faire ce métier encore longtemps parce que j'étais vraiment enthousiasmé par
01:02:53ce métier et plus les années défilent, plus je me dis que finalement je ne suis pas
01:02:57très utile et plus je me sens pas très utile, j'essaie de faire le mieux possible avec
01:03:03mes élèves, de les faire progresser, mais il y a un tel parfois niveau d'incivilité,
01:03:09de manque de respect qu'on se pose quand même des questions, alors j'ai encore la
01:03:13foi parce que je les aime mes élèves, mais j'ai des doutes parfois.
01:03:16C'est terrible comme constat.
01:03:18Juste, Judith, avant de vous rendre la parole, ce tweet de Laurence Garnier, la sénatrice
01:03:23LR de Loire-Atlantique qui décrit elle aussi cette situation peut-être, et Kevin l'a
01:03:29dit aussi, un nouveau drame évité dans notre pays, soutient l'enseignante menacée de
01:03:34mort dans ce lycée, la radicalisation des jeunes fait partie de la stratégie des islamistes,
01:03:38bien sûr, elle doit être combattue sans relâche, sans naïveté, les Français attendent
01:03:43des mesures.
01:03:44Moi je suis très touchée et très impressionnée par le témoignage de Kevin parce que pour
01:03:49un professeur courageux et désespéré, malgré tout, désespéré ? Non, assez désespéré
01:03:57en tout cas.
01:03:58Lassé.
01:03:59Lassé.
01:04:00Comme lui, combien il y en a-t-il qui se taisent parce qu'ils ont peur, qui se soumettent
01:04:04parce qu'ils ont peur, voire qui sont complices.
01:04:07Je reviens encore à l'assassinat de Samuel Paty parce qu'il est extrêmement documenté,
01:04:13il y a eu des livres, notamment celui de Stéphane Simon, qui ont décrit très précisément
01:04:17la façon dont les faits ont conduit à ce qu'ils soient égorgés, et ce que raconte
01:04:24le livre et ce que nous on voit dans les enquêtes du comportement, des comportements dans le
01:04:30corps enseignant, c'est que pour quelques enseignants solidaires, il y en a bien plus
01:04:35qui ont peur, alors c'est difficile de leur jeter la pierre, je ne suis pas moi devant
01:04:39une classe, je ne suis pas moi en danger pour ces raisons-là, donc je ne vais pas me permettre
01:04:44de les juger.
01:04:45En revanche, les enseignants qui donnaient tort à Samuel Paty, qui trouvaient qu'il
01:04:49était maladroit, qu'il avait commis une faute, voire qu'il s'était rendu coupable
01:04:54d'islamophobie, pour reprendre ce fameux terme, il y en a aussi beaucoup.
01:05:00Et quand vous mettez le nez, quand vous faites des enquêtes sur la façon dont les enseignants
01:05:07sont formés, vous vous retrouvez dans les filières de sciences de l'éducation, ce
01:05:14qu'on appelait l'islamo-gauchisme, et dont la ministre Frédérique Vidal des universités
01:05:21en son temps a commencé par dire que ça n'existait pas, avant de diligenter une enquête
01:05:27qui a échoué, puisqu'elle l'avait confiée au CNRS, où l'islamo-gauchisme est bien porté.
01:05:32On a perdu beaucoup de temps sur ces questions, témoignage très important Eric, et vous
01:05:36allez commenter un de ses élèves camarades de classe, qui se dit même proche de cet
01:05:41élève mis en cause, qui décrit son comportement, et malgré la proximité qu'il a avec ce
01:05:46lycéen, il est extrêmement surpris de la scène et de ce qui s'est passé.
01:05:51En fait, ce qui a été plutôt choquant, si on peut dire, c'est qu'il a mimé une
01:05:58personne qui tirait avec une arme, et du coup, la professeure qui a trouvé ça un geste
01:06:04mauvais, inapproprié même en classe, du coup s'est plaint.
01:06:10Je pense qu'on lui a bouillé, qu'on lui a tué son cerveau, qu'on lui a rentré des
01:06:14idées que de haine, et franchement, pour une personne aussi gentille que lui, c'est
01:06:19attrissant.
01:06:20Honnêtement, ça vient surtout des personnes, par exemple des réseaux, des mauvaises personnes
01:06:23qui vont venir vers lui, et du coup vont lui parler d'une chose qu'ils pensent qui est
01:06:28bonne pour lui, pour même le monde entier, pour sa confession.
01:06:31Honnêtement, c'est choquant, mais c'était une personne à peu près normale.
01:06:34En le voyant, on ne pourrait pas dire que c'était une personne qui pouvait faire ça.
01:06:38Je suis l'un de ses amis dans cette classe, je pense que c'est plus de l'endoctrinement
01:06:42qu'autre chose.
01:06:43On lui a bouillé son cerveau, dit ce jeune garçon, camarade de classe, il a été endoctriné,
01:06:53exactement, merci beaucoup.
01:06:54Les réseaux sociaux, ça revient tout le temps quand on parle de radicalisation, surtout
01:07:01quand on parle de radicalisation des plus jeunes, il y a un vrai fléau de ce côté-là.
01:07:05Alors, est-ce que c'est la seule raison ? Est-ce que supprimer les réseaux ou ce type de réseau
01:07:09pourrait changer la donne ? Je n'en sais rien, mais c'est en tout cas quelque chose de récurrent
01:07:14et qui revient en permanence.
01:07:15En tout cas, ce témoignage est passionnant et c'est très intéressant ce cas.
01:07:19Pourquoi ? Parce que ça pose la question de qu'est-ce qu'est être radicalisé ?
01:07:24Il y a quelques années, on entendait un jeune tenir certains propos, on allait tout de suite
01:07:29se dire, il y a un risque, il y a un danger.
01:07:31Sauf que depuis quelques mois, on entend des gens qui, pardonnez-moi, une Rima Hassan,
01:07:36lorsqu'elle s'exprime, pourrait être, si elle n'était pas élue, si on l'entendait
01:07:39sur certains sujets juste dans la rue, on pourrait se dire, potentiellement, c'est
01:07:42une radicalisée.
01:07:43Aujourd'hui, en fait, on va dire que...
01:07:45Où ça commence, où ça s'arrête, la radicalisation ?
01:07:47En fait, la radicalisation commence officiellement quand il y a un passage à l'acte, mais tous
01:07:52les autres, ces complicités de radicalisation, tous ceux qui, en fait, finalement, cautionnent,
01:07:58mais juste ne vont pas être dans la logique de violence, eh bien, ça, c'est ce qui est
01:08:02le plus grave.
01:08:03Et il faut comprendre que c'est la stratégie, justement, des frères musulmans aujourd'hui
01:08:07qui considèrent que le terrorisme, ce qu'a fait Al-Qaïda, etc., ce n'est pas une bonne
01:08:11méthode et que la méthode, ce n'est pas, justement, de faire des actions violentes
01:08:15parce que ce n'est pas efficace, parce que derrière, on a l'opinion publique contre
01:08:19nous.
01:08:20Il faut un fusée dans les sociétés.
01:08:21Et tout à l'heure, quand on parlait d'Elias Dimsalen, Elias Dimsalen, dans les faits,
01:08:24il fait quand même toujours attention à ne pas...
01:08:26Qui a appelé un l'intifada à Paris et à Marseille, je rappelle.
01:08:28Bien sûr.
01:08:29Mais, en règle générale, il essaye de dire, ce n'est pas de la violence physique, il essaye
01:08:32de...
01:08:33Alors, là, ça, c'est un petit peu...
01:08:34Voilà, il est allé trop loin, d'une certaine façon, mais lui-même a conscience de cela.
01:08:38Et donc, comment, demain, alors que tout un certain nombre de propos sont légitimés
01:08:42dans l'espace public, à l'Assemblée nationale, etc., dans les médias, et qu'en permanence,
01:08:47on se retrouve, justement, avec des procès en islamophobie, comment réagir face à ça ?
01:08:51Moi, j'ai des procédures.
01:08:52Par exemple, en ce moment, la semaine dernière, j'étais au tribunal, face aux musulmans
01:08:57de France.
01:08:58C'est quoi ? J'ai eu une plainte par le CCIF qui a été dissous pour, justement, l'islamisme
01:09:04par Gérald Darmanin.
01:09:05Et derrière, en fait, toutes ces plaintes ont été reprises par d'autres collectifs
01:09:08qui, aujourd'hui...
01:09:09Le CCIF qui abrite le CCIF à Bruxelles.
01:09:11Exactement.
01:09:12C'est ça, on les connaît.
01:09:13Et qu'est-ce qui vous reproche ?
01:09:14Les injonctions en islamophobie, puisque j'avais parlé, justement, du voile islamique, aujourd'hui,
01:09:18du voile noir.
01:09:19C'est le débat, justement, qui s'était tenu il y a près de trois ans.
01:09:23Donc, c'est une procédure qui date.
01:09:24Et derrière, ce discours d'islamophobie, où on va dire vous êtes islamophobe, etc.,
01:09:30souvent, ça sous-tend un discours de radicalisé.
01:09:33Et ces associations qui les défendent sont des associations qui sont les enfants et les
01:09:36petits-enfants d'associations qui ont justement été jugées islamistes.
01:09:40Donc, on est comme si on attendait le passage à l'âge des gens pour les considérer.
01:09:44Après, le fait qu'il ait été détecté montre quand même qu'il y a un travail, qu'il y
01:09:48a un vrai travail, qu'il y a une efficacité, que les renseignements surveillent bien les
01:09:52réseaux sociaux et que, justement, si ce gamin, enfin, ce gamin, ce lycéen n'est pas
01:09:56passé à l'acte et en est resté au fait de fomenter des menaces et de s'imaginer terroriste.
01:10:03En tout cas, on ne va pas faire l'enquête à voile enquête.
01:10:05Je rappelle qu'un drapeau du groupe État islamique, des couteaux, ont été retrouvés
01:10:08à son domicile.
01:10:09S'il n'est pas passé à l'acte, on peut dire aussi que les forces de police, les renseignements
01:10:13font un travail en amont qu'il faut souligner.
01:10:16Et d'ailleurs, il n'y a officiellement, je crois, je parle sous votre contrôle, aucun
01:10:20attentat qui a été commis sur notre sol par un mineur, encore en 2024, dans l'histoire.
01:10:26Il n'y a pas eu d'attentat commis par des mineurs encore sur notre sol.
01:10:28Vous avez raison de dire que nous avons des services de renseignement qui sont extrêmement
01:10:32efficaces et tout le monde s'accorde à dire.
01:10:34Il y a eu un attentat commis par un mineur ?
01:10:35Non, je suis en train de me poser la question.
01:10:36Il me semble qu'il y a eu un homme de 17 ans.
01:10:39Alors, je dis peut-être, on va vérifier en régie, mais je crois que de mineurs, officiellement,
01:10:43n'ont pas été...
01:10:44Vous avez raison de le dire, en tout cas, que nous avons des services de renseignement
01:10:47qui font un travail absolument incroyable et tout le monde s'accorde à dire que nous
01:10:50avons l'un des meilleurs services de renseignement au monde.
01:10:53Après, c'est bien de dresser un constat.
01:10:56Le constat, c'est que l'islamisme est galopant dans ce pays, en réalité.
01:11:00Mais ce qui est plus intéressant politiquement, c'est de savoir pourquoi.
01:11:04Parce que si on comprend pourquoi, peut-être qu'on arrivera à éradiquer ou en tout cas
01:11:09à faire baisser cet islamisme, le contenir, parce qu'aujourd'hui, on est quand même
01:11:14obligé de constater qu'il n'est pas du tout contenu.
01:11:16Alors, quelles sont les raisons ? Il y en a quelques-unes que je peux éventuellement
01:11:20avancer.
01:11:21Une immigration de masse qui fait qu'on n'intègre plus.
01:11:24Il y a une immigration...
01:11:25Je n'ai pas le profil de ce jeune.
01:11:26J'entends bien, mais de manière générale, il y a l'immigration illégale parce que parmi
01:11:30ces migrants illégals, il y a des islamistes qui empruntent ces filières d'immigration
01:11:34pour venir jusqu'en France.
01:11:36Il y a des partis politiques qui encouragent à l'islamisation, qui soutiennent, et on
01:11:41l'a vu encore il y a quelques minutes sur ce plateau, des députés de l'extrême gauche
01:11:45applaudir quelqu'un qui prône l'intifada dans les rues de Paris.
01:11:49Donc, ce sont autant d'éléments qui font que l'islamisation de ce pays va grandissante.
01:11:56Vous ajoutez à cela les réseaux sociaux, naturellement, qui ont donné à tout un tas
01:12:00de prédicateurs des moyens d'opérer depuis l'étranger et d'embrigader notre planète.
01:12:04C'est un accélérateur de particules, j'ai l'impression.
01:12:05Non, mais tout cela fait un cocktail explosif, vous comprenez bien.
01:12:08Si vous étiez avec nous mercredi soir, l'ancien juge antiterroriste Jean-Louis Brugière,
01:12:12et vous étiez là, Johan, était sur ce plateau, où on évoquait, puisque c'était le jour
01:12:17de la conférence de presse de M.
01:12:18Christen, le procureur du parquet national antiterroriste, qui rappelait la menace, qui
01:12:22rappelait l'importance de la menace djihadiste, qui représente 80% de la menace terroriste
01:12:27dans ce pays, et il évoquait également cette radicalisation grandissante chez les jeunes.
01:12:33Écoutez ce qu'en disait l'ancien juge antiterroriste, qui maîtrise donc parfaitement ce sujet,
01:12:37Jean-Louis Brugière.
01:12:38On a changé de typologie de menace, on a une menace beaucoup plus éclatée, plus compliquée,
01:12:44on l'appelle ça aspirée, et qui touche énormément les mineurs, les jeunes, les très jeunes.
01:12:48C'est le gros problème, on voit les statistiques ici et ailleurs, et qui vont se radicaliser,
01:12:53qui sont très sensibles à toute une propagande très bien faite, qui a été faite par Al-Qaïda
01:12:59vraiment, et qui a été reprise par l'État islamique.
01:13:01Donc il est certain qu'on a des gens qui sont sous les radars, parce qu'ils ne sont pas dans les fichiers.
01:13:05Et là, il y en a qui passent au travers des mailles, que ce soit ici ou ailleurs, et donc des drames.
01:13:11La sécurité zéro n'existait pas.
01:13:17Kevin, pour la DGSI, c'est aujourd'hui moins l'allégeance directe à Daesh, même si certains l'ont formulée,
01:13:25qu'une sensibilité à des théories qualifiant la France d'islamophobe,
01:13:29ainsi qu'une certaine atmosphère radicale qui peut attirer certains jeunes en perte de repère ou en quête d'identité.
01:13:35On est exactement dans ce type de profil et dans l'histoire qu'on est en train de raconter.
01:13:39Bien sûr, on a affaire à une jeunesse en perte d'identité, une jeunesse qui se construit de plus en plus
01:13:45finalement contre l'État français, contre nos institutions,
01:13:49encouragée notamment par certains responsables politiques, notamment d'extrême gauche,
01:13:54et ça fait des ravages, surtout que maintenant, pour se radicaliser,
01:13:57il suffit d'avoir un ordinateur ou un téléphone et d'aller sur TikTok,
01:14:01ou d'aller notamment sur certains sites, et ça fait extrêmement peur.
01:14:04Et moi, j'aimerais revenir sur ce qu'a dit Julie, parce que là, on touche à un point essentiel.
01:14:08Pourquoi on n'arrive pas à lutter efficacement contre l'islamisme, notamment à l'école ?
01:14:12Parce qu'il y a l'idéologie.
01:14:14Quand vous avez des professeurs, certains enseignants, qui disent qu'il faut finalement défendre la laïcité,
01:14:19et qui critiquent Gabriel Attal quand il interdit la baïa, comment voulez-vous avoir un discours clair ?
01:14:24Comment voulez-vous finalement faire preuve de moins de laxisme,
01:14:28faire preuve de plus de fermeté vis-à-vis des élèves,
01:14:31quand dès qu'on punit, dès qu'on convoque, on nous raconte qu'il faut toujours trouver des excuses,
01:14:36et finalement, on est toujours trop dur, et on peut étendre ça à plein de choses.
01:14:40Par exemple, sur la baisse de niveau, il y a beaucoup d'enseignants qui se plaignent de la baisse de niveau,
01:14:44mais comment voulez-vous que le niveau ne baisse pas, quand on est dans l'idéologie,
01:14:47et qu'on prône des pratiques pédagogiques qui, justement, ont pour conséquence cette baisse de niveau ?
01:14:53On a affaire à certains enseignants, notamment de gauche et d'extrême-gauche,
01:14:56qui sont complètement schizophrènes, qui dénoncent certaines choses,
01:14:59qui contribuent à alimenter par une idéologie qui est complètement désuète.
01:15:04Et moi, qui prends la parole souvent, qui tiens un discours de réalité, je crois.
01:15:08J'essaye d'être juste, quand j'évoque les problèmes de l'école,
01:15:11on me traite de fasciste, on me traite de tous les noms, pour juste avoir dire la vérité.
01:15:16Vous vous rendez compte ? Moi, je trouve qu'il y a dans ce pays une incapacité à voir les choses en face,
01:15:22et ce qui gangrène vraiment les choses, c'est toujours l'idéologie, se mettre des œillères,
01:15:26être dans son petit confort, et refuser de refuser les choses, parce que c'est beaucoup plus confortable comme ça.
01:15:32Je me dis qu'il faut peut-être se regarder aussi, nous.
01:15:34Je parle évidemment, je mets un « nous » global.
01:15:38Comment se fait-il que des jeunes de notre pays puissent autant échapper à notre récit national,
01:15:43puissent autant sortir...
01:15:45Mais il le diffuse, le récit national.
01:15:49Encore faut-il qu'il existe aussi ce récit national, qu'il perdure.
01:15:52...depuis les années 60, fonctionne sur la culpabilisation de la France,
01:15:56le long sanglot de l'homme blanc que décrivait Pascal Hulbot.
01:15:59Et vous arrivez à un stade où le modèle occidental, notre modèle, n'évoque plus rien à une partie de la jeunesse.
01:16:03Un dernier extrait à vous soumettre, et à soumettre à vos commentaires, c'est Didier Lemaire,
01:16:07qu'on connaît bien, ce professeur de philosophie, lui-même défenseur de la laïcité,
01:16:10qui a dû être, on s'en souvient, exfiltré de son établissement à Trappes,
01:16:13parce qu'il était menacé il y a deux ou trois ans, je crois.
01:16:16Il était sur notre antenne cet après-midi, écoutez-le commenter cette affaire.
01:16:22Il y a tout de même un drapeau de Daesh qui a été trouvé, et de couteau,
01:16:26donc ça laisse penser qu'il allait passer à l'acte tout de même.
01:16:30Il faut peut-être voir cette affaire aussi dans le climat de notre pays,
01:16:34un climat politique qui est délétère, où certains, finalement,
01:16:39entretiennent cette haine en faisant alliance avec les islamistes,
01:16:45en prétendant que notre État et notre société seraient foncièrement anti-musulmanes,
01:16:49islamophobes, racistes, etc.
01:16:52Quelle est la place d'un tel parti dans notre démocratie aujourd'hui ?
01:16:56Je me pose vraiment la question de sa responsabilité.
01:17:01On a bien compris qui vise M. Lemaire.
01:17:03Moi, la question de la responsabilité, je ne me la pose pas.
01:17:06Lui se pose la question de la responsabilité, moi, je ne me la pose pas.
01:17:08Le climat politique n'est pas étranger à la situation,
01:17:10et Yohann abonde, évidemment, on l'a compris.
01:17:13D'ailleurs, sur les drapeaux de Daesh, on parlait de l'Allemagne tout à l'heure.
01:17:16En Allemagne, il y a eu des manifestations pro-Palestine,
01:17:18dans lesquelles, justement, il y avait près d'une centaine de drapeaux de Daesh.
01:17:21C'était au mois de novembre.
01:17:23En Grande-Bretagne aussi, on en a vu.
01:17:24Ça avait choqué quand même les populations.
01:17:27Moi, je voulais rebondir sur ce que vous disiez tout à l'heure,
01:17:30sur un peu la responsabilité qu'on peut avoir.
01:17:32Moi, je me souviens de ce que disait Feu Patrick Buisson,
01:17:35qui expliquait que, d'un côté, on ne pouvait pas lutter contre l'islamisme
01:17:38si on n'était pas capable aussi de faire notre argentamento,
01:17:41non pas en culpabilisant par rapport à notre histoire coloniale,
01:17:44mais en disant aussi que la chute du christianisme,
01:17:47la chute d'un certain nombre de valeurs,
01:17:49l'incohérence qu'on peut avoir dans notre façon de devenir des individus
01:17:54dans une société de consommation et de surconsommation,
01:17:57forcément, ça crée le terreau fertile pour cette islamisation de la société.
01:18:02Parce que ces professeurs dont parlait tout à l'heure Kevin,
01:18:06ou ces élus politiques de la France insoumise, dans le fond, qu'est-ce qu'ils souhaitent ?
01:18:10Ils rêvent d'une société dans laquelle il y aurait une forme d'islamisation,
01:18:13mais sans l'insécurité, sans les attentats terroristes.
01:18:17Si on enlevait toute cette dimension-là d'insécurité, ça ne les dérangerait pas.
01:18:22Et la seule chose qui fait que parfois ils peuvent freiner,
01:18:24qu'ils peuvent se dire, allons-y tranquillement sur le multiculturalisme
01:18:27ou l'importation, justement, de populations d'origine musulmane,
01:18:31c'est simplement en se disant, il faut y aller tranquillement,
01:18:34parce que derrière, ça peut créer des chocs,
01:18:36il peut y avoir des conflits multiculturels, potentiellement une guerre civile.
01:18:39Mais leur rêve, c'est quand même cela.
01:18:41Parce qu'ils luttent aussi contre le christianisme.
01:18:43C'est eux-mêmes qui, depuis justement un siècle, n'ont cessé de le faire.
01:18:46Et aussi nous-mêmes, on a bâti une société depuis plusieurs siècles
01:18:50où en fait, on a tout mis par terre, on a tout jeté par terre aussi,
01:18:54sans vouloir justement reconstruire un récit national
01:18:57où on aime toute notre histoire, y compris celle des rois de France.
01:18:59Et donc forcément, ils en profitent.
01:19:01On sera évidemment attentifs aux suites de cette enquête
01:19:05et à ce que l'on apprendra autour de ce lycéen, je le rappelle,
01:19:08sous sonner de radicalisation.
01:19:10Il a menacé sa professeure de mort sur une messagerie cryptée,
01:19:14perquisition chez lui, drapeau de l'Etat islamique, des couteaux.
01:19:17On attend les prochains développements.
01:19:20On en vient à un autre fléau, qui malheureusement se répète
01:19:24quasiment semaine après semaine, pour ne pas dire jour après jour.
01:19:27Le fléau des refus d'obtempérer.
01:19:29De nouveau, au cœur de l'actualité,
01:19:31un livreur à scooter a été tué hier soir par un chauffeur en fuite
01:19:35après un refus d'obtempérer.
01:19:37Les faits ont eu lieu la nuit dernière à Rony-sous-Bois,
01:19:40en Seine-Saint-Denis.
01:19:41Le conducteur du véhicule est recherché.
01:19:43On a retrouvé une voiture brûlée.
01:19:44Peu après les faits, les éléments de détail de Marine Sabourin.
01:19:47Et puis on en parlera également avec Réda Bellage du syndicat Unité.
01:19:51Merci beaucoup, Réda, d'être présente avec nous.
01:19:53On vous entendra dans un instant.
01:19:54Mais d'abord, les détails.
01:19:58C'est ce scooter qui aurait été percuté par le chauffeur en fuite.
01:20:02Il est aux alentours de 22h30 hier,
01:20:04lorsque la police veut procéder au contrôle d'un automobiliste.
01:20:07Celui-ci refuse de s'y soumettre et échappe aux forces de l'ordre.
01:20:11Les agents découvrent alors, quelques centaines de mètres plus loin,
01:20:14un homme en deux roues gisant au sol.
01:20:17Les collègues ont voulu procéder au contrôle d'un SUV allemand
01:20:20sur la commune de Montreuil.
01:20:22Le véhicule a refusé le contrôle dans un premier temps
01:20:25et par la suite a refusé d'obtempérer.
01:20:28Les collègues ont rapidement perdu le véhicule de vue
01:20:31qui les a distancés et qui a, dans sa fuite,
01:20:35quelques kilomètres plus loin, sur la commune de Rony-sous-Bois,
01:20:38percuté un scooter.
01:20:40La victime est un homme, livreur de repas à domicile,
01:20:43âgé d'une quarantaine d'années.
01:20:45La voiture du chauffeur en fuite a été retrouvée incendiée
01:20:47à proximité des faits.
01:20:49L'automobiliste est toujours activement recherché.
01:20:54Bonsoir, Réda Bellage, porte-parole du syndicat UNETE.
01:20:59Les refus d'obtempérer, on va le revoir sur cette infographie,
01:21:02mais je ne vous apprends évidemment rien.
01:21:04Ils sont en moyenne 25 000 à 26 000 par an.
01:21:07Les refus d'obtempérer se multiplient et les drames avec,
01:21:11j'ai envie de dire, Réda.
01:21:15Ces individus mettent en danger toutes les 17 minutes en moyenne.
01:21:20Vous avez un individu, un délinquant de la route
01:21:22qui met en danger des forces de l'ordre,
01:21:24qui se met en danger, qui met en danger les passagers de son véhicule
01:21:27et qui met en danger aussi les gens qui sont dans la rue.
01:21:30Comme on l'a vu hier avec ce livreur qui faisait son travail
01:21:34une quarantaine d'années, qui est décédé alors qu'il n'avait rien demandé à personne.
01:21:38Comme on l'a vu à Clamart avec ce jeune de 14 ans
01:21:41qui à 2h50 était à bord d'un véhicule volé
01:21:44et a pris la vie d'un homme de 34 ans.
01:21:46Comme on l'a vu aussi malheureusement dans le cadre de l'affaire Nahel également.
01:21:49Donc ça devient de plus en plus compliqué pour nous
01:21:52parce que nous aussi on s'expose en prenant en charge ces véhicules,
01:21:56et ça fait partie de notre travail parce qu'on veut protéger les Français.
01:21:59Mais forcément on s'expose parce que
01:22:02politiquement aussi il y en a qui en profitent.
01:22:05Dès qu'il y a un soupçon que la police a mal fait son travail,
01:22:09ça fait l'actualité pendant une semaine, deux semaines.
01:22:13Ce qui n'est pas le cas forcément dans ce type d'affaires.
01:22:15C'est une question que je me posais tout à l'heure
01:22:17en travaillant sur ce nouveau refus d'autopérée.
01:22:20Je voulais vous poser à quel moment le policier de terrain se dit
01:22:24ce véhicule plutôt qu'un autre.
01:22:26Parce que tous les refus d'autopérée ne donnent pas lieu
01:22:29à des courses-poursuites avec la police.
01:22:31Et à quel moment cette décision est prise ?
01:22:33Ce véhicule on va le poursuivre, on va essayer de l'interpeller.
01:22:37Et cet autre véhicule peut-être parce que ça représente une dangerosité trop grande
01:22:41ou pour des raisons que vous pouvez nous expliquer,
01:22:43on ne va pas le prendre en chasse parce que ce serait trop risqué.
01:22:46À quel moment il y a cette décision de se dire
01:22:48on va au contact, on va essayer d'attraper ce contrevenant
01:22:51ou alors on laisse filer parce que c'est trop dangereux ?
01:22:54C'est deux questions différentes.
01:22:56Pour le contrôle en tout cas, c'est peut-être aussi le problème
01:23:00et c'est peut-être ce qui dérange les Français.
01:23:03Aujourd'hui en France, la police en termes de code de la route,
01:23:07c'est prévu par l'article 233.1 du code de la route,
01:23:10on peut contrôler n'importe quel véhicule terrestre.
01:23:13La personne est obligée, enfin obligée, sauf certains.
01:23:17Tout le monde est obligé mais tout le monde n'accepte pas forcément
01:23:20l'autorité de la police ou des forces de l'ordre.
01:23:23Mais vous êtes obligé de présenter les papiers du véhicule.
01:23:27Malheureusement, là on est en Seine-Saint-Denis
01:23:31qui est pour rappel le département le plus criminogène de France
01:23:35où les refus d'obtempérer se multiplient.
01:23:39Ce qui est paradoxal dans cette affaire pour le coup,
01:23:43c'est que la personne qui a fait le refus d'obtempérer
01:23:46elle sait qu'elle a fait quelque chose de très grave
01:23:48puisque dans l'élément législatif, on va dire en termes de législation,
01:23:53il faut un élément légal.
01:23:54Vous avez le refus d'obtempérer qui est complètement interdit.
01:23:57Vous avez l'élément matériel puisqu'elle utilise un véhicule
01:24:00et vous avez l'élément moral.
01:24:01Là, dans l'élément moral, ce qui est grave encore plus,
01:24:04c'est que la personne sait qu'elle a fait quelque chose de grave
01:24:06et elle va tenter de dissimuler des preuves.
01:24:08C'est-à-dire qu'elle va aller direct,
01:24:09elle va aller brûler le véhicule pour qu'on ne la retrouve pas.
01:24:11Ce qui s'est passé dans ce cas précis.
01:24:13Maintenant, on peut même se poser la question
01:24:16de savoir si les gars aujourd'hui, malgré l'actualité,
01:24:19ne se préparent pas à ce type de fait.
01:24:22Et ça pose un problème.
01:24:24C'est-à-dire ?
01:24:25C'est-à-dire qu'ils se préparent à ce type de fait ?
01:24:27C'est-à-dire que le gars sait qu'il peut être contrôlé,
01:24:31donc il s'y prépare.
01:24:32C'est-à-dire qu'il sait que ce soir, s'il se fait contrôler par la police,
01:24:35il va s'enfuir.
01:24:36Il risque peut-être de prendre l'avis de quelqu'un sur la route,
01:24:38donc il est équipé.
01:24:39Il a peut-être un bidon d'essence pour brûler le véhicule.
01:24:43Pourquoi ? Parce qu'il ne veut pas se faire attraper
01:24:45et en fait, ce ne sont plus des délinquants,
01:24:47ça devient même des criminels.
01:24:48Et parce qu'il ne faut pas se voiler la face.
01:24:50Et je rebondis sur ce que vous dites, Réda.
01:24:52En fait, la vérité, si on est honnête,
01:24:55c'est que ce n'est pas Monsieur Tout-le-Monde
01:24:56qui se permet de faire des refus d'obtempérer.
01:24:58Ce sont régulièrement les mêmes profils.
01:25:00Ils sont jeunes, ils ont des casquiers judiciaires souvent lourds.
01:25:04Et justement, c'est pour ça qu'ils ont éventuellement peur
01:25:06d'être pris par la police, parce qu'ils sont sur le coup d'un sursis,
01:25:09ils n'ont pas le permis ou autre.
01:25:11Ils veulent passer outre le contrôle
01:25:13parce qu'ils ont des choses à se reprocher.
01:25:15Ce n'est pas tout le monde qui fait des refus d'obtempérer, heureusement.
01:25:17Oui, et le plus grave, c'est que des fois,
01:25:19ils le font même, l'expérience d'expérience,
01:25:21ils le font même pour s'amuser.
01:25:23C'est sûr que c'est vrai.
01:25:24Il y en a, ils le font pour s'amuser.
01:25:26Ça s'appelle l'impunité en fait.
01:25:28Et on a laissé faire pendant des années et des années.
01:25:30Et on se rend compte là, je ne vais pas dire toutes les semaines,
01:25:34mais quasiment toutes les semaines en France,
01:25:37vous avez des gens qui décèdent suite à un refus d'obtempérer
01:25:40ou un délit de fuite.
01:25:41Parce que le délit de fuite, on peut l'assimiler aussi.
01:25:43Puisqu'une personne qui fait un délit de fuite,
01:25:45qui renverse quelqu'un et qui ne s'arrête pas et qui prend la fuite,
01:25:48à part s'il est poursuivi par les policiers,
01:25:50là, c'est un refus d'obtempérer.
01:25:51Mais ce n'est pas souvent le cas.
01:25:53Et on a du mal à retrouver les traces.
01:25:55Et vous voyez, ce qui m'embête, c'est qu'aujourd'hui en France,
01:25:58vous avez des gens qui se lèvent très tôt le matin
01:26:00et qui vont travailler.
01:26:01Ils vont brûler un feu rouge, ils vont prendre quatre points,
01:26:03ils vont prendre deux, trois fois un feu rouge
01:26:05parce que ça arrive avec la fatigue.
01:26:07En plus, en région parisienne, vous avez beaucoup de bouchons.
01:26:12Et cette personne-là, au bout d'un an ou deux,
01:26:14elle peut perdre son permis.
01:26:15Donc la sanction, elle est là.
01:26:16Et moi, ce que je n'arrive pas à comprendre en tant que policier,
01:26:19c'est que ces gars-là qu'on interpelle,
01:26:22même s'ils sont mineurs, il n'y a pas de comparution immédiate.
01:26:26Oui, c'est les parents, les familles monoparentales.
01:26:28J'en ai parlé sur un autre média.
01:26:30Mais il faut à un moment arrêter de trouver des excuses aux gens.
01:26:33Il faut qu'il y ait une réponse ferme.
01:26:35Parce qu'aujourd'hui, avec ce qui s'est passé ces dernières semaines,
01:26:40soit on se voile la face et on ne veut pas prendre de décision,
01:26:44soit on manque de courage.
01:26:46Mais à un moment, il faut qu'on arrête ce fléau des refus.
01:26:48Réda, vous n'avez peut-être pas tous les éléments de l'enquête,
01:26:50mais juste une petite question très factuelle.
01:26:52Est-ce que le contrevenant, le suspect est toujours en cavale ?
01:26:56Et est-ce que, deuxième question,
01:26:58est-ce qu'il est à défaut d'avoir été interpellé ?
01:27:00Est-ce qu'il est identifié à l'heure où l'on se parle ?
01:27:03Écoutez, si c'était le cas,
01:27:05s'il était identifié, je ne vous le dirais pas.
01:27:07Je suis désolé.
01:27:09Vous savez, dans certains quartiers,
01:27:12dans beaucoup de quartiers,
01:27:14au-delà de l'OMERTA,
01:27:16vous avez des complicités qui deviennent naturelles.
01:27:19Parce qu'il y a beaucoup de quartiers
01:27:21où les délinquants, en tout cas,
01:27:23ce n'est pas qu'ils ne nous aiment pas,
01:27:25ils nous détestent, je pense.
01:27:26Le mot encore est faible.
01:27:28Du coup, il y a un réseau d'entraide qui se met en place.
01:27:30Donc si jamais l'individu et les choses se savent très vite,
01:27:33parce que nous aussi on a nos réseaux,
01:27:34nous aussi on a nos tontons.
01:27:36Ils sont en général les complices ou les copains.
01:27:38Les tontons, c'est les informateurs.
01:27:40Voilà.
01:27:41Donc je ne vais pas vous dire s'il est identifié ou pas.
01:27:44Mais il semblerait qu'il y avait un,
01:27:46voire trois individus dans le véhicule.
01:27:48Mais je n'ai nul doute que les collègues
01:27:50vont arriver très rapidement
01:27:52à retrouver la trace de l'individu.
01:27:54Reda, une toute dernière question
01:27:55avant de faire un petit tour de table
01:27:56et vous restez avec nous si vous le voulez bien.
01:27:58Il y a un autre sujet dans le sujet
01:28:00et je voulais l'évoquer parce que là,
01:28:02sur 8-10 jours,
01:28:03c'est la deuxième ou troisième fois
01:28:04où on parle de ce sujet.
01:28:06C'est ces espèces d'énormes bolides surpuissants
01:28:08de marques étrangères souvent louées.
01:28:10Là, on est encore dans ce type de véhicule.
01:28:13Ça devient un vrai sujet là.
01:28:15Ces grosses berlines, ces bolides,
01:28:17je ne sais pas comment on les appelle,
01:28:19qui sont l'apanage des délinquants
01:28:21et qu'on retrouve régulièrement
01:28:23sur ces refus d'obtempérer.
01:28:25Oui, alors avant pour nous,
01:28:27au cours des années 2010,
01:28:29dans ces eaux-là,
01:28:30c'était beaucoup plus simple.
01:28:32Parce que les individus,
01:28:34soit ils volaient des voitures,
01:28:36soit ils utilisaient des véhicules
01:28:38faussement immatriculés,
01:28:39c'est-à-dire qu'ils volaient des plaques
01:28:41du gars qui va travailler très tôt le matin
01:28:43et puis ils les mettent sur un autre véhicule
01:28:45qui est de la même marque,
01:28:47de la même couleur et du même modèle.
01:28:49Mais en 2010,
01:28:50il y a eu un gros tournant,
01:28:51c'est qu'ils ont une intelligence
01:28:53parce qu'eux aussi,
01:28:54contrairement à des fois à notre justice,
01:28:56eux, ils s'adaptent les délinquants.
01:28:58Et eux, ce qu'ils ont fait,
01:28:59c'est qu'ils ont été loués des véhicules
01:29:01à l'étranger.
01:29:02Donc là, c'est très compliqué pour nous
01:29:04parce que vous avez plusieurs intermédiaires,
01:29:06donc c'est difficile d'identifier finalement
01:29:08le locataire direct.
01:29:10Et souvent, vous avez des prête-noms
01:29:12où vous pouvez les appeler des nourrices
01:29:14parce que c'est utilisé aussi
01:29:15pour les trafics de stup pour autres.
01:29:17Et en fait, ils se prêtent le véhicule entre eux,
01:29:19ils le louent plus cher à la journée.
01:29:21Et puis en fait, c'est tout un réseau
01:29:22qui se met en place.
01:29:23Donc pour nous,
01:29:24pour remonter à part la police technique
01:29:26et scientifique,
01:29:27c'est extrêmement difficile.
01:29:28Et on a une recrudescence
01:29:30de ce type de véhicules qui est utilisé,
01:29:32que ce soit des véhicules de location ou autre.
01:29:34Mais souvent, c'est des berlines,
01:29:37c'est des véhicules, des belles voitures,
01:29:39des véhicules qui marchent très fort.
01:29:41Pourquoi ?
01:29:42Parce qu'ils savent qu'aujourd'hui,
01:29:44les véhicules police-secours, par exemple,
01:29:46ne sont pas adaptés
01:29:48à prendre en charge ces véhicules.
01:29:50Voilà.
01:29:51Et encore, on a évolué.
01:29:52Aujourd'hui, je ne vais pas faire de la publicité,
01:29:54mais bon, pour le coup,
01:29:55le ministre nous a donné
01:29:56des véhicules un peu plus grands, des SUV.
01:29:58Ça ne veut pas dire que c'est super puissant.
01:30:00Mais avant, on avait des...
01:30:01Ce n'est pas pour la marque,
01:30:02mais avant, on avait des Kangoo.
01:30:03Vous imaginez un Kangoo face à un X5
01:30:05ou face à une Mercedes Classe A
01:30:07à écouter un moment...
01:30:08C'est pour ça que je vous dis...
01:30:09Ce n'est pas exactement la même catégorie.
01:30:11Oui.
01:30:12Et puis, il faut qu'il y ait une vraie volonté.
01:30:13En termes de...
01:30:14Par exemple, sur les autoroutes.
01:30:16On parlait...
01:30:17Avec vous, on a eu cette discussion
01:30:18il n'y a pas longtemps, Reda,
01:30:19je me permets,
01:30:20parce que vous avez évoqué quelque chose avec moi
01:30:21il y a quelques semaines
01:30:22qui est resté en tête.
01:30:23C'est la baisse des effectifs de motards.
01:30:26Et le fait que sur les carrefours,
01:30:29sur les contrôles de véhicules,
01:30:31il y a très peu de motards.
01:30:34Et c'est vrai que voir des escadrons de motos
01:30:36qui sont capables peut-être
01:30:37beaucoup plus facilement
01:30:38de poursuivre des contrevenants,
01:30:40ça serait peut-être plus dissuasif.
01:30:42Il y a un vrai sujet là-dessus
01:30:43sur les effectifs de motards
01:30:45qui sont bien moins nombreux
01:30:46que par le passé.
01:30:47Oui, oui, oui.
01:30:48Moi, je vous donne l'exemple du Val-de-Marne
01:30:50dans lequel j'ai travaillé
01:30:52plus d'une vingtaine d'années,
01:30:53où j'ai connu une séquence
01:30:56où les motards étaient une soixantaine
01:30:59pour couvrir tout le Val-de-Marne.
01:31:00Donc, ils font les escorts de 5 000,
01:31:02ils font de la prévention routière,
01:31:03ils font aussi de la dissuasion
01:31:04et de la répression routière.
01:31:05Mais aujourd'hui,
01:31:06ils sont à peine une trentaine
01:31:07dans ces brigades-là.
01:31:09Alors qu'aujourd'hui,
01:31:10les refus d'obtempérer,
01:31:11c'est beaucoup.
01:31:12Certes, il y en a beaucoup à Paris,
01:31:13mais la banlieue,
01:31:15on ne les compte même plus.
01:31:17Donc, c'est sûr que pour nous,
01:31:19c'est compliqué.
01:31:20En plus, au niveau médiatique,
01:31:23on peut monter, descendre,
01:31:25il y aura toujours un avant
01:31:26et un après Naël.
01:31:27Aujourd'hui, un policier,
01:31:29franchement, il faut du courage
01:31:30parce que je pense qu'il ne doit plus
01:31:32savoir comment faire, en fait.
01:31:34Parce qu'aujourd'hui,
01:31:35on se pose la question de savoir
01:31:36si jamais j'y vais,
01:31:37est-ce que je ne vais pas finir
01:31:38en détention provisoire
01:31:39parce que j'estimais qu'au moins,
01:31:41je rentrais dans le cadre légal
01:31:43de l'usage de mon arme de service
01:31:44parce que j'estimais
01:31:45que cet individu était dangereux.
01:31:46C'est-à-dire qu'en fait,
01:31:47la responsabilité,
01:31:48c'est toujours le dernier rempart.
01:31:49Le dernier rempart,
01:31:50c'est nous, les policiers.
01:31:51Et souvent,
01:31:52comme dans le cadre de l'affaire Naël
01:31:53où mon collègue Florian,
01:31:55il s'est retrouvé tout seul,
01:31:56en fait, abandonné
01:31:57par son administration,
01:31:58c'est nous qui sommes là
01:32:00pour le soutenir tous les jours.
01:32:01Certes, il a pris une vie,
01:32:02mais il a pris une vie
01:32:03dans le cadre de son travail.
01:32:04Donc, c'est compliqué.
01:32:05Merci, Réda.
01:32:06Vous restez avec nous
01:32:07si vous le voulez bien.
01:32:08On fait un petit tour de table
01:32:09et puis je voudrais vous interroger
01:32:10sur un autre sujet,
01:32:11cette fameuse parade
01:32:12sous haute sécurité
01:32:13demain sur les Champs-Élysées
01:32:14et des policiers
01:32:15qui sont ravis
01:32:16de bosser tout le week-end
01:32:19pour cet événement.
01:32:20Un mot sur ce que vient de dire Réda,
01:32:22c'est très intéressant
01:32:23de l'entendre.
01:32:24Ce que je me dis,
01:32:25c'est que là, il va falloir,
01:32:26je ne sais pas qui sera
01:32:27le prochain ministre de l'Intérieur,
01:32:28Éric Tegner,
01:32:29mais il va falloir
01:32:30qu'il soit rapidement à l'action
01:32:31et notamment sur ce sujet
01:32:32des refus d'obtempérer
01:32:33qui est devenu un véritable fléau.
01:32:34Oui, alors,
01:32:35je vous dirais même
01:32:36que ce qui va compter le plus,
01:32:37c'est le ministre de la Justice.
01:32:38Oui, vous avez raison.
01:32:39Parce que au début,
01:32:40on parle à chaque fois
01:32:41de la logique
01:32:42de la politique carcérale, etc.
01:32:43Il y avait un peu
01:32:44pour caricaturer
01:32:46et Dupond-Moretti
01:32:47qui les libérait.
01:32:48C'est vraiment très intéressant
01:32:49ce que disait justement
01:32:50ce policier.
01:32:51Il faut savoir que
01:32:52sur ces fameuses voitures,
01:32:53notamment en Nord de l'Est,
01:32:54en fait, souvent même,
01:32:55ceux qui louent...
01:32:56Les fameux bolides
01:32:57qui sont souvent loués.
01:32:58Ceux qui louent,
01:32:59ce sont les mêmes.
01:33:00C'est-à-dire qu'en fait,
01:33:01ils vont aller créer
01:33:02des sociétés en République Tchèque
01:33:03ou en Pologne.
01:33:04Ils vont du coup
01:33:05pouvoir les louer.
01:33:06C'est beaucoup plus intéressant
01:33:07d'un point de vue de la fiscalité.
01:33:08Il y a également
01:33:09toutes les histoires
01:33:10de si vous vous faites,
01:33:11justement,
01:33:12si vous avez un flash,
01:33:13si vous avez une amende,
01:33:14etc.
01:33:15Aujourd'hui,
01:33:16vous vous sentez très bien.
01:33:17Les assurances,
01:33:18aujourd'hui,
01:33:19c'est quasiment 10 euros
01:33:20ou 15 euros
01:33:21pour une grosse voiture
01:33:22en Pologne
01:33:23ou en République Tchèque
01:33:24alors que c'est bien plus cher
01:33:25en France.
01:33:26Et ces fameuses plaques
01:33:27également des matriculations,
01:33:28si quelqu'un décide
01:33:29d'en avoir une différence,
01:33:30aujourd'hui,
01:33:31vous l'achetez sur Google
01:33:32à 20 euros.
01:33:33Donc, c'est extrêmement facile
01:33:34à faire.
01:33:35Également,
01:33:36l'autre point
01:33:37sur cette population
01:33:38de jeunes
01:33:39qui, justement,
01:33:40fait des défis
01:33:41face aux policiers
01:33:43Il faut se filmer aussi
01:33:44pour le montrer
01:33:45parce qu'il y a une surenchère
01:33:46entre les jeunes
01:33:47sur les refus.
01:33:48Ils se filment en direct
01:33:49en train de rire,
01:33:50en train de montrer les policiers
01:33:51et en train de faire
01:33:52des concours entre eux.
01:33:53C'est la nouvelle norme.
01:33:54C'est un défi
01:33:55et c'est la jungle
01:33:56dans ces endroits-là.
01:33:57Kevin et Judith.
01:33:58Oui,
01:33:59j'aimerais revenir
01:34:00sur le témoignage
01:34:01de ce policier
01:34:02et on sent de la lassitude,
01:34:03on sent du désarroi.
01:34:04Il nous dit
01:34:05qu'il y a un avant
01:34:06et un après nel.
01:34:07Comme si,
01:34:08finalement,
01:34:09les policiers,
01:34:10aujourd'hui,
01:34:11ne peuvent plus
01:34:12faire correctement
01:34:13leur travail
01:34:14sans crainte
01:34:15de l'administration
01:34:16alors qu'ils sont
01:34:17dans leurs droits.
01:34:18Et c'est pareil
01:34:19chez les enseignants.
01:34:20Il y a un après Samuel Paty
01:34:21et un avant Samuel Paty.
01:34:23Samuel Paty,
01:34:24au départ,
01:34:25on l'a accusé
01:34:26d'avoir mal agi,
01:34:27d'avoir mal fait
01:34:28son cours
01:34:29d'éducation morale
01:34:30et civique.
01:34:31Et pourquoi il y a
01:34:32autant d'enseignants
01:34:33qui s'autocensurent ?
01:34:34Parce qu'évidemment,
01:34:35ces enseignants
01:34:36ont peur de leurs élèves
01:34:37mais ont peur également
01:34:38de ce qu'on pourrait
01:34:39leur reprocher
01:34:40dans le cadre
01:34:41d'une inspection
01:34:42donc on a des fonctionnaires
01:34:43de plus en plus malheureux.
01:34:44Ce sont souvent des gens
01:34:45qui ont choisi
01:34:46la fonction publique
01:34:47parce qu'ils avaient
01:34:48la vocation
01:34:49chevillée au corps
01:34:50et finalement,
01:34:51on se rend compte
01:34:52qu'on ne peut pas
01:34:53exercer notre métier
01:34:54pleinement
01:34:55parce qu'il y a
01:34:56des verrous
01:34:57et il y a cette peur
01:34:58qui s'installe
01:34:59et à force de s'installer,
01:35:00on arrive à de la défiance
01:35:01et on arrive à du dégoût.
01:35:02Et moi,
01:35:03quand je croise
01:35:04des enseignants,
01:35:05quand je croise des policiers,
01:35:06c'est toujours
01:35:07le même discours,
01:35:08une démotivation latente.
01:35:09C'est pour ça que
01:35:10certains syndicats réclament
01:35:11une présomption
01:35:12de légitime défense
01:35:13précisément pour inverser
01:35:14la charge de la preuve.
01:35:15Ils expliquent que
01:35:16l'enquête aura lieu
01:35:17de toute façon
01:35:18mais au moins,
01:35:19on évitera
01:35:20la détention provisoire
01:35:21dans les cas extrêmes
01:35:22ou en tout cas,
01:35:23la suspicion systématique
01:35:24et le fait que ce soit
01:35:25uniquement au policier
01:35:26de prouver
01:35:27qu'il a bien agi
01:35:28dans le cadre
01:35:29de la loi
01:35:30en évaluant
01:35:31le fait
01:35:32qu'il n'ait pas
01:35:33le droit
01:35:34de s'installer
01:35:35dans le cadre
01:35:36de la loi
01:35:37en évaluant
01:35:38la dangerosité.
01:35:39Enfin,
01:35:40je vous passe
01:35:41toutes les conditions
01:35:42dans lesquelles
01:35:43il peut être fait
01:35:44usage de la force
01:35:45et usage de l'arme.
01:35:46L'autre chose frappante
01:35:47dans ce que dit
01:35:48Reda Bellage,
01:35:49c'est que
01:35:50que ce soit
01:35:51la bêtise pure,
01:35:52les défis
01:35:53ou,
01:35:54comme ça semble
01:35:55être le cas
01:35:56pour le fait
01:35:57dramatique
01:35:58qui nous occupe,
01:35:59de la criminalité
01:36:00endurcie
01:36:01et équipée,
01:36:02on a
01:36:03à chaque fois
01:36:04une question
01:36:05de sécurité
01:36:07On a à chaque fois
01:36:08des parcours
01:36:09marqués
01:36:10par l'impunité.
01:36:11Alors,
01:36:12on n'a pas le profil,
01:36:13mais personne
01:36:14ne sera étonné
01:36:15de découvrir
01:36:16dans les jours qui viennent
01:36:17peut-être un multirécidiviste
01:36:18Quelqu'un qui va
01:36:19jusqu'à brûler
01:36:20une voiture,
01:36:21déjà,
01:36:22il faut savoir le faire.
01:36:23Franchement,
01:36:24je pense qu'on ne prend
01:36:25pas trop de risques
01:36:26en disant
01:36:27qu'on va avoir
01:36:28affaire à quelqu'un
01:36:29qui a un casier
01:36:30long comme le bras.
01:36:31Ces parcours
01:36:32de délinquants
01:36:33posent toujours
01:36:34la même question.
01:36:35Pourquoi
01:36:36la suppression
01:36:37des peines courtes ?
01:36:38Pourquoi
01:36:39une telle indigence
01:36:40de la justice
01:36:41des mineurs ?
01:36:42Pourquoi
01:36:43est-ce qu'on apprend
01:36:44l'impunité ?
01:36:45On produit,
01:36:46on fait
01:36:47de l'élevage
01:36:48de délinquants,
01:36:49de l'élevage de criminels
01:36:50avec ce genre
01:36:51de méthode.
01:36:52Et puis,
01:36:53il faut-il rappeler
01:36:54qu'il y a
01:36:55un livreur
01:36:56qui est mort,
01:36:57qu'on peut imaginer
01:36:58une famille entière
01:36:59qui est brisée
01:37:00depuis hier soir
01:37:01parce que quelqu'un
01:37:02ou quelques-uns
01:37:03ont décidé
01:37:04à la mode
01:37:05de refuser
01:37:06les contrôles routiers
01:37:07et de faire n'importe quoi
01:37:09avec des véhicules
01:37:10surpuissants
01:37:11et qu'ils sont incapables
01:37:12de maîtriser
01:37:13dans ces situations.
01:37:14Il nous reste
01:37:154-5 minutes
01:37:16ensemble.
01:37:17Je voudrais profiter
01:37:18de la présence
01:37:19encore de Reda Bellah
01:37:20pour évoquer
01:37:21ce week-end
01:37:22sous très haute sécurité
01:37:24pour vos collègues.
01:37:25Chère Reda,
01:37:26puisque vous noterez
01:37:27qu'il y a
01:37:28la grande braderie de Lille
01:37:29qui se tient
01:37:30tout le week-end.
01:37:31Magnifique événement
01:37:32dans le nord de la France.
01:37:34Et puis surtout,
01:37:35on a plus de 4 000 policiers
01:37:36et gendarmes
01:37:37qui seront mobilisés
01:37:38dès demain,
01:37:39Reda,
01:37:40pour la parade
01:37:41des athlètes olympiques
01:37:42et paralympiques
01:37:43sur les Champs-Elysées
01:37:44à Paris
01:37:45à l'initiative
01:37:46de notre président
01:37:47de la République.
01:37:48Le préfet de Paris,
01:37:49le préfet de police
01:37:50Laurent Nunez
01:37:51a fait l'état
01:37:52du dispositif
01:37:53et surtout de la menace
01:37:54qu'il plaint
01:37:55de ces derniers jours
01:37:56sur le pays.
01:37:57Écoutez-le,
01:37:58vous réagissez.
01:37:59On aura un gros
01:38:00dispositif de sécurité.
01:38:01Le ministre de l'Intérieur
01:38:02a demandé
01:38:03qu'on soit
01:38:04au niveau maximal.
01:38:05Et donc,
01:38:06on va mobiliser
01:38:07demain
01:38:084 000 policiers,
01:38:09gendarmes,
01:38:10des militaires
01:38:11du dispositif Sentinelle
01:38:12et puis également
01:38:13une présence
01:38:14de la police municipale
01:38:15de Paris
01:38:16qui comme elle l'a fait
01:38:17pendant les Jeux olympiques
01:38:18et les Jeux paralympiques
01:38:19viendra nous soutenir
01:38:20et nous accompagner
01:38:21et notamment
01:38:22sur les points
01:38:23de circulation.
01:38:24Les missions des forces de l'ordre
01:38:25seront les missions habituelles
01:38:26évidemment,
01:38:27la tenue du périmètre
01:38:28de protection,
01:38:29la sécurisation
01:38:30aux abords du site
01:38:31et évidemment
01:38:32à l'intérieur du site.
01:38:33Il n'y a pas de menace caractérisée
01:38:34contre les Jeux
01:38:35mais une menace terroriste
01:38:36qui est toujours
01:38:37très, très, très élevée
01:38:38pour tous les événements
01:38:42qui ont lieu
01:38:43des grands rassemblements
01:38:44de personnes.
01:38:45Maintenant,
01:38:46ça fait plusieurs années
01:38:47que nous savons
01:38:48qu'ils peuvent être ciblés
01:38:49par des terroristes
01:38:50et donc évidemment,
01:38:51la menace reste
01:38:52à un niveau très élevé
01:38:53mais il n'y a pas
01:38:54de menace caractérisée
01:38:55mais il y a un dispositif
01:38:56qui est prêt
01:38:57évidemment à y répondre.
01:38:58Et là,
01:38:59on vous a évidemment présenté
01:39:00sans évoquer
01:39:01le travail assez exceptionnel
01:39:04que font évidemment
01:39:05en amont
01:39:06tous les services de renseignement.
01:39:09Rassurez-nous,
01:39:10ils sont ravis les collègues
01:39:11demain d'être sur le pont
01:39:12pour le week-end
01:39:13comme ça sur les Champs-Elysées
01:39:14à la demande du chef de l'État.
01:39:15Ils n'attendaient que ça.
01:39:18Une de vos émissions
01:39:19en tout cas,
01:39:20c'était sur CNU.
01:39:21J'en avais parlé,
01:39:22alors je n'en veux pas
01:39:23aux journalistes
01:39:24mais on en a parlé comme ça
01:39:25mais moi,
01:39:26on a tout de suite pensé à ça
01:39:27les collègues.
01:39:28Vous savez,
01:39:29là aujourd'hui,
01:39:30pendant les JO,
01:39:31on était à 100 % présents.
01:39:33Pendant les Paralympiques,
01:39:34on était entre 80 et 100 % présents
01:39:37avec les renforts,
01:39:38bien sûr,
01:39:39de province
01:39:40que je vous remercie au passage.
01:39:42Mais là,
01:39:43vous allez avoir
01:39:44des unités mobiles
01:39:45certes de province
01:39:46mais là,
01:39:47les collègues
01:39:48de région parisienne,
01:39:49Paris et Petite-Couronne
01:39:51et peut-être quelques-uns
01:39:52d'Île-de-France
01:39:53au volontariat éventuellement,
01:39:54on est à 100 % présents
01:39:56pour la plupart.
01:39:57Il y a des collègues
01:39:58qui sont rappelés.
01:39:59Alors franchement,
01:40:00aujourd'hui,
01:40:01en discutant avec les collègues,
01:40:02ils sont épuisés.
01:40:04Certains sont attristés
01:40:06de ne pas pouvoir enfin
01:40:07passer un week-end
01:40:08avec leur famille
01:40:09mais on va faire le job.
01:40:11Bien sûr.
01:40:12On a signé un contrat
01:40:13avec les Français,
01:40:14on a signé un contrat
01:40:15avec l'État.
01:40:16Le job va être fait
01:40:17mais il faudra que l'État
01:40:19remplisse son contrat aussi.
01:40:20Alors nous,
01:40:21on ne demande pas…
01:40:22Mais combien de temps
01:40:23vous allez tenir à flux tendu
01:40:24comme ça, Reda ?
01:40:25On ne demande pas
01:40:26d'être mis à l'honneur
01:40:27et qu'il y ait une parade
01:40:28pour nous.
01:40:29Même si à mon sens,
01:40:30on le mérite aussi
01:40:31mais mes collègues
01:40:33sont vraiment,
01:40:34sincèrement,
01:40:35sont vraiment, vraiment,
01:40:36vraiment épuisés.
01:40:37Et on peut le comprendre.
01:40:38Ça fait un an et demi
01:40:39qu'on en parle.
01:40:40Il ne faut pas oublier
01:40:41tous les événements,
01:40:42les images fortes
01:40:43qu'on a vues.
01:40:44Alors,
01:40:45je ne suis pas gendarme
01:40:46mais franchement,
01:40:47ça nous a touchés,
01:40:48ce gendarme qui est parti
01:40:49sur un refuge d'Octemperé,
01:40:50je crois que tout se rejoint
01:40:52et les sourires,
01:40:56les selfies,
01:40:57les danses pendant les JO,
01:40:59vous ne pouvez pas savoir
01:41:00à quel point
01:41:01ça nous a fait du bien.
01:41:02Parce qu'on s'est dit,
01:41:03au final,
01:41:04que ce métier,
01:41:05on ne le fait pas pour rien.
01:41:06Voilà,
01:41:07mais j'espère
01:41:08qu'on va arrêter
01:41:09de nous utiliser
01:41:10comme une police de l'actualité
01:41:11et qu'on va se poser,
01:41:12qu'on va reprendre
01:41:15comme jurisprudence
01:41:16les JO
01:41:17et nous rapprocher
01:41:18de la population
01:41:19et faire ce qu'on aime.
01:41:20Vous savez bien,
01:41:21vous savez bien, Reda Bellalch
01:41:22qu'à l'exception
01:41:23de certains,
01:41:24et les sondages
01:41:25le montrent
01:41:26mois après mois,
01:41:27les forces de police
01:41:28sont largement soutenues
01:41:29par la population
01:41:30et à très juste titre.
01:41:32Moi, je me pose
01:41:33juste une question.
01:41:34Il nous reste 50 secondes,
01:41:35j'ai un seul commentaire,
01:41:36Johan peut-être.
01:41:37On a vécu
01:41:38des JO magnifiques,
01:41:40des JO paralympiques
01:41:41magnifiques,
01:41:42et ça y est,
01:41:43c'est terminé.
01:41:44Est-ce bien nécessaire
01:41:45cette parade des athlètes ?
01:41:46Un pays,
01:41:47il faut qu'il vive
01:41:48et qu'il vive en permanence.
01:41:49On ne peut pas demander
01:41:50à un pays
01:41:51d'arrêter de vivre.
01:41:52Ce n'est pas arrêter de vivre,
01:41:53de ne pas faire
01:41:54une parade des athlètes ?
01:41:55Oui, mais cette parade,
01:41:56c'est quand même
01:41:57une bonne chose,
01:41:58je trouve que c'est
01:41:59une bonne chose.
01:42:00C'est un événement festif,
01:42:01on ne doit pas renoncer
01:42:02à faire la fête.
01:42:03Oui, oui,
01:42:04aller boire des coups
01:42:05s'il voulait faire la fête,
01:42:06Johan.
01:42:07Non, mais,
01:42:08pardon,
01:42:09mais un pays,
01:42:10sa vie,
01:42:11ça organise des événements,
01:42:12des événements nationaux,
01:42:13des événements...
01:42:14On a eu trois semaines
01:42:15de JO,
01:42:16trois semaines de paralympique,
01:42:17il y a eu des fêtes de médailles,
01:42:18il y a eu le Club France,
01:42:20il y aura une parade demain,
01:42:21demain ou dimanche,
01:42:22je ne sais plus.
01:42:23C'est demain,
01:42:24c'est demain,
01:42:25je parle sous le contrôle
01:42:26de Réda Bélage qui est avec nous,
01:42:27mais oui, c'est demain.
01:42:28Oui, oui, c'est demain.
01:42:29Moi, je trouve que c'est
01:42:30une bonne chose,
01:42:31après, il n'y a pas
01:42:32suffisamment de moyens.
01:42:33Attendez,
01:42:34qu'est-ce que vous dites,
01:42:35Réda, pardonnez-moi ?
01:42:36J'ai eu le début du dispositif
01:42:37vers 13h,
01:42:38pour les personnes civiles,
01:42:39mais il va y avoir
01:42:40des milliers de personnes,
01:42:41je suis d'accord
01:42:42avec votre journaliste,
01:42:43mais moi, je suis pareil.
01:42:44Et on conclut, Réda,
01:42:45il faut aller au bout des choses,
01:42:46il faut faire la fête et tout,
01:42:47mais je pense que...
01:42:48Il faut recruter.
01:42:49On a eu sept ans
01:42:50pour les préparer,
01:42:51là, on nous demande,
01:42:52on va le faire,
01:42:53mais en s'organisant
01:42:54une semaine, quoi.
01:42:55Et j'espère qu'on ne va pas
01:42:56avoir encore des sommets
01:42:57européens, internationaux,
01:42:58sortis de nulle part,
01:42:59parce qu'il faut que
01:43:00les policiers puissent aussi,
01:43:01il faut que les policiers
01:43:02puissent récupérer,
01:43:03on ne peut pas faire le travail
01:43:04de 300.000 personnes
01:43:05à 120.000,
01:43:06ce n'est pas possible.
01:43:07Merci beaucoup, Réda,
01:43:08je suis désolé
01:43:09de vous interrompre,
01:43:10c'était un plaisir.
01:43:11Merci à vous.
01:43:13Merci beaucoup, Réda.
01:43:14Je suis désolé
01:43:15de vous interrompre
01:43:16un peu brutalement,
01:43:17mais il faut vraiment
01:43:18rendre l'antenne.
01:43:19Écoutez, on va tous se retrouver
01:43:20sur les Champs-Élysées,
01:43:21demain, on ira faire
01:43:22la bise aux athlètes
01:43:23et avec un peu de chance,
01:43:24on croisera Réda
01:43:25et on lui fera
01:43:26une bise également.
01:43:27Merci à Réda Bélage
01:43:28du syndicat
01:43:29Unité Île-de-France,
01:43:30merci à tous les quatre
01:43:31d'avoir participé
01:43:32à cette émission.
01:43:33C'est Valérie Aknin,
01:43:34c'est Valérie Aknin,
01:43:35ses équipes,
01:43:36Romain Gauguin,
01:43:37la rédaction en chef
01:43:38qui l'ont préparée.
01:43:39Bienvenue,
01:43:40vous avez posé
01:43:41votre petite fesse
01:43:42sur le siège.
01:43:43Je plaisante, je plaisante.
01:43:44On va retrouver
01:43:45Mickaël Dorian
01:43:46pour l'édition de la nuit.
01:43:47Je vais souhaiter
01:43:48un très bon week-end
01:43:49à tous nos téléspectateurs.
01:43:50Je vais faire un gros bisou
01:43:51à Olivier Benkaymoun également
01:43:52et on va se retrouver
01:43:53lundi pour 100% Politique.

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