100% Politique (Émission du 27/08/2024)

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A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous dans 100% Politique, avec ce soir Magali Vincent, bonsoir, vous êtes unique, Paul Sujit, journaliste matin, midi et soir, trois fois par jour, Paul Sujit.
00:00:11Et je compte bien lancer l'émission nocturne.
00:00:13Et Thomas Bonnet, bonsoir.
00:00:15Bonsoir Olivier.
00:00:1642ème jour, 42ème jour sans un nouveau Premier Ministre, normalement on a fait faire une nouvelle animation, toute nouvelle, je ne sais pas si on l'aura.
00:00:24Chaque jour on vous donnera le nombre de jours sans nouveau Premier Ministre, mais là pour l'instant ça ne marche pas.
00:00:30Emmanuel Macron, regardez, et voilà, ça marche.
00:00:32En plus on a eu une belle photo, superbe.
00:00:35Emmanuel Macron dans Consul, continue avec ceux qui le souhaitent, ceux qui veulent oeuvrer pour l'intérêt de la France.
00:00:42Aujourd'hui il a reçu des élus du groupe Liott, demain à nouveau des LR, je ne me trompe pas, mais ni Eren, ni El-Efi, ni Eric Ciotti ne sont invités.
00:00:50Il a pris la parole assez loin du micro donc on a dû sous-titrer, mais c'était tout à l'heure en fin d'après-midi.
00:01:00A vous, continuez.
00:01:01Allez-vous les laver, les couper, les reçoivre ?
00:01:12Qu'est-ce qu'il dit le monsieur, là-bas ?
00:01:14Venez, continuez à venir si vous voulez.
00:01:16On dirait qu'ils veulent bien venir.
00:01:18La phrase est terrible, c'est ceux qui veulent bien venir.
00:01:20C'était curieux comme déclaration, admettez.
00:01:23C'est très ironique.
00:01:24Il a été interrogé, il faut le préciser.
00:01:26Il y a un ami qui était sur le côté, qui lui a posé la question alors qu'il l'attendait le Premier Ministre d'Irlande.
00:01:29C'était en marge d'un événement diplomatique, effectivement, et il n'a pas...
00:01:32Le protocole interdit de se rapprocher trop des ministres.
00:01:35Ça donne un effet assez étrange.
00:01:37Il a l'air assez seul, mais ça correspond quand même assez bien à la situation politique qu'est la sienne.
00:01:41On a l'impression d'un président de la République qui parle seul du haut des marches du perron de l'Elysée.
00:01:45On se ferait trouver meilleure métaphore.
00:01:46Dites-moi, il y a quelques jours, on disait, il y a un agenda.
00:01:50Lundi, mardi, c'est sûr, ça sera avant les Jeux olympiques.
00:01:56Les Jeux paralympiques.
00:01:59Il n'y a plus d'agenda, tout ça.
00:02:01On nous dit d'ici la fin de la semaine, mais on nous a aussi dit d'ici lundi, mardi.
00:02:05Chaque semaine, on vous dit à la fin de la semaine.
00:02:08En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est que l'un des participants qui a participé à ces consultations
00:02:13me disait que le président de la République, lui-même, reconnaît qu'il y a nécessité de nommer rapidement un Premier ministre.
00:02:18Il aurait pris conscience de l'urgence.
00:02:21Conscience de l'urgence, absolument.
00:02:23Il y a en tout cas un mur qui est le mur budgétaire.
00:02:26Non pas pour redire, une fois encore, que la France est presque dans le mur quant à sa dette,
00:02:29mais en tous les cas, effectivement, c'est-à-dire que début octobre,
00:02:32il faut un nouveau gouvernement pour défendre devant le Parlement le budget.
00:02:35Deuxième rang de consultation, on l'a dit, pas de LR, pas de LFI non plus.
00:02:42Deuxième étape, fenêtre potentielle environ huit jours, c'est ce qu'on dit.
00:02:46Effectivement, des profils moins politiques auraient été consultés.
00:02:52On dit aussi d'anciens premiers ministres, d'anciens présidents, peut-être.
00:02:56Quelles sont vos informations exclusives, Thomas Bonnet, ce soir ?
00:02:58Il a reçu non seulement le groupe Lyot, il s'est également entretenu séparément avec François Bayrou et Édouard Philippe,
00:03:04qui ne postulent pas, a priori, pour le poste, mais qui peuvent peut-être l'aiguiller et le conseiller.
00:03:09Moi, ce que j'entends ces dernières heures, mais c'est peut-être amené à changer,
00:03:13c'est plutôt qu'on se dirigerait vers une personnalité issue de la gauche,
00:03:16en tout cas ayant une sensibilité de gauche.
00:03:19Il serait de nature à ne pas cristalliser trop les tensions avec une partie des socialistes
00:03:25pour tenter, à défaut d'avoir une majorité, en tout cas de ne pas avoir de majorité contre soi.
00:03:30C'est maintenant le plus petit dénominateur, ce qu'on cherche.
00:03:33C'est quand même une équation avec beaucoup d'inconnus.
00:03:37C'est tout le paradoxe de la situation, en fait, parce qu'on continue systématiquement
00:03:41à essayer de jongler sur la personnalité et le nom d'une personnalité.
00:03:44Mais David Linnard le rappelait sur les réseaux sociaux, c'est le fond qui doit primer.
00:03:49C'est-à-dire que si on veut que le nom de la personne qui sera choisie puisse être compris,
00:03:53entendu et accepté, il faut à minima qu'il y ait un minimum de 4 à 5 sujets clés
00:03:59qui puissent trouver un accord.
00:04:02Et là, à partir de ce moment-là, effectivement, on pourra avancer sur la situation.
00:04:05Mais là, on voit bien qu'on peut continuer à consulter X fois et à proposer des noms.
00:04:10Systématiquement, on aura les mêmes réponses.
00:04:12Pourquoi ? Parce qu'en fait, qu'est-ce qu'incarne la personne qui va être choisie ?
00:04:14Si on ne sait pas ce qu'elle va incarner, ça risque d'être un problème.
00:04:17Et c'est ce qui crée en ce moment la situation de blocage.
00:04:19Qu'est-ce que n'incarnait pas Lucie Casté, par exemple ?
00:04:22L'ouverture.
00:04:24Lucie Casté, elle a beau essayer de passer le message en ce moment et depuis quelques semaines
00:04:30d'une potentielle ouverture, mais qu'est-ce qu'elle incarne quand elle prend la parole ?
00:04:33Malheureusement, elle n'incarne absolument pas l'ouverture.
00:04:36Elle l'a déjà dit dès le départ.
00:04:38Elle l'avait mentionné que c'était tout le programme et rien que le programme du Nouveau Front Populaire.
00:04:42Aujourd'hui, elle essaye de faire entendre qu'elle est disposée à parler.
00:04:46Mais au nom de quoi ? De toute façon, dans ses postures, dans le vocabulaire qu'elle utilise
00:04:51et dans la façon dont elle essaye de s'imposer aussi par la force,
00:04:54on voit bien qu'elle n'est absolument pas disposée à avoir une ouverture pour une coalition.
00:04:59Les travaux continuent, comme c'est écrit sur votre bandeau.
00:05:01Borkin progresse, en quelque sorte, jusqu'à ce qu'on…
00:05:04Moi, à mon avis, après les Paralympiques, les Jeux Paralympiques…
00:05:07Il y a une fenêtre de tir ce week-end, en réalité.
00:05:09Demain, c'est la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques.
00:05:11En fin de semaine, Emmanuel Macron sera en Serbie.
00:05:13Le week-end pourrait offrir une possibilité…
00:05:16Vous dites dimanche soir.
00:05:18Vous dites dimanche soir, 20h.
00:05:20C'est ma conviction.
00:05:21Avancez-vous. Prenez des risques.
00:05:22Je pense dimanche soir.
00:05:23Vous êtes d'accord avec ça, possible ?
00:05:25C'est un pari qui ne dépend pas seulement de l'intention du président de la République,
00:05:28de faire vite, en réalité.
00:05:29Parce que là, il y a aussi un autre élément qui est en train de jouer aussi en sa faveur.
00:05:33C'est la façon dont le Parti socialiste est au bord d'un rupture.
00:05:37Là, il y a l'université d'été du PS qui va me permettre aussi un certain nombre de…
00:05:40On va en reparler, si vous voulez bien.
00:05:42Je ne vais pas défleurer les…
00:05:43Non, ne défleurez pas.
00:05:44Ça va faire partie des éléments qui vont jouer, bien sûr.
00:05:46Évidemment.
00:05:47En tout cas, Emmanuel Macron a écarté l'option Lucie Castaïer et les espoirs du Fonds populaire.
00:05:51La candidate commune du NFP estime que la démocratie ne signifie rien aux yeux du président.
00:05:58C'était ce matin sur France Inter.
00:06:00On a un président de la République qui a annoncé une dissolution avant l'été,
00:06:07sans concertation, manifestement.
00:06:09Personne n'a compris le calendrier.
00:06:12Ensuite, les gens se sont déplacés massivement dans les urnes.
00:06:15Ils ont désigné le nouveau Fonds populaire en tête, certes sans majorité absolue,
00:06:19mais avec une majorité relative.
00:06:21Et ensuite, on met des semaines, des semaines à discuter.
00:06:25Le président a attendu au moins un mois avant d'entamer ses consultations.
00:06:28Et là, on dit aux Français, en fait, vous êtes déplacés, mais ça ne vaut rien.
00:06:32Vous avez mal voté.
00:06:34La démocratie ne signifie rien aux yeux du président.
00:06:37Je trouve ça extrêmement dangereux.
00:06:40Voilà.
00:06:41Et puis à gauche, encore, on va écouter Marine Tendelier.
00:06:44Là, elle parle de complète dérive libérale du chef de l'État.
00:06:52On est en train de se faire voler cette sélection et qu'on nage en pleine dérive illibérale.
00:06:56Ce n'est pas à lui de composer une majorité.
00:06:59Il doit juste nommer quelqu'un issu de la force politique arrivée en tête
00:07:03et lui laisser sa chance, lui laisser essayer de créer un gouvernement.
00:07:08Et il refuse de le faire.
00:07:10Et donc, on nage, oui, en pleine dérive illibérale.
00:07:12Et si un président d'extrême droite faisait exactement la même chose depuis six semaines,
00:07:17exactement la même chose, tous les observateurs hurleraient au scandale.
00:07:22Alors, vous êtes les observateurs, vous criez au scandale ?
00:07:24Il y a une comparaison qui a été faite, qui revient souvent.
00:07:26J'ai vu au moins Fabien Roussel la faire, mais je crois que d'autres l'ont répétée,
00:07:29entre la situation d'Emmanuel Macron maintenant et Donald Trump
00:07:32qui contestait le résultat du scrutin lorsqu'il a perdu l'élection face à Joe Biden.
00:07:35Évidemment, cette comparaison n'est évidemment pas valable.
00:07:38C'est-à-dire qu'on peut dire qu'Emmanuel Macron a perdu les élections législatives,
00:07:42c'est une certitude, mais en face, personne ne les a gagnées.
00:07:45Donc, on n'est pas non plus dans une situation où quelqu'un refuse d'appliquer le droit constitutionnel,
00:07:51le droit électoral. On est dans une situation inédite, ce n'est pas faute de l'avoir répétée.
00:07:55Emmanuel Macron a choisi de se comporter non pas avec surplomb,
00:08:01mais en étant partie prenant directement des tensions,
00:08:05mais aussi des négociations politiques en cours.
00:08:07C'est vrai que dans beaucoup de régimes habitués à des coalitions politiques,
00:08:11il y a un médiateur qui vient, qui n'est pas le chef de l'État,
00:08:15qui est désigné par le chef de l'État.
00:08:17On voit même des fois l'apparition d'un deuxième médiateur quand ça ne suffit pas,
00:08:20comme en Belgique par exemple.
00:08:22Là, il est à la fois le chef de l'État et le médiateur.
00:08:25Qui va nommer le médiateur ?
00:08:27Le chef de l'État ? Jean-Luc Mélenchon ?
00:08:30Il y en a un qui ne pourra pas faire médiateur, c'est Éric Dupond-Moretti,
00:08:34qui s'est adressé à Madame Castex en disant
00:08:37« La démocratie n'est pas un jeu, Madame Castex.
00:08:39La France ne se joue pas aux dés.
00:08:40La censure d'un éventuel gouvernement NFP pour mettre en place le seul programme du NFP est acquise. »
00:08:46En revanche, ce que je peux dire, peut-être pour aller un peu contre ce que vous venez de dire d'une certaine manière,
00:08:51c'est que c'est vrai qu'Emmanuel Macron a quand même écarté de fait près de 20 millions d'électeurs,
00:08:55ceux qui ont voté pour le Nouveau Fonds Populaire, ceux qui ont voté pour le Rassemblement National.
00:08:58La coalition, si elle voit le jour qu'il va être créé, qu'il va accoucher des discussions,
00:09:04elle sera sans ces deux formations politiques.
00:09:07Non, parce que vous avez dit qu'il se trouve une personnalité de gauche.
00:09:10Vous avez dit tout à l'heure qu'il peut réfléchir une personnalité de gauche.
00:09:13Donc, il peut récupérer une partie aussi des électeurs de gauche.
00:09:17Une petite partie ?
00:09:18Il y a gauche et gauche.
00:09:19Compliqué encore.
00:09:21C'est tout l'objectif.
00:09:22Et d'ailleurs, il le rappelle bien dans son communiqué quand il place l'ensemble des groupes politiques devant leur responsabilité
00:09:27en disant « n'oubliez pas par qui vous avez été élu ».
00:09:29Et là, on est dans le paradoxe vraiment du barrage et du front républicain qui a été fait pendant les législatives
00:09:35où on a quand même des députés de la France Insoumise et du Nouveau Fonds Populaire qui crient au vol de l'élection.
00:09:42Mais en fait, je veux dire, les électeurs du Rassemblement National pourraient exactement redire aujourd'hui la même chose
00:09:48qu'on leur a volé l'élection.
00:09:49Donc, il y a un moment donné, la posture, on la voit bien, la posture du Nouveau Fonds Populaire,
00:09:54c'est une posture de force, d'imposition.
00:09:56Dès le premier jour, dès la première heure, dès le vote, dès 21h06.
00:09:59Et là, ils continuent en groupe.
00:10:01Mais ils savent très bien que mathématiquement, quand on fait les calculs,
00:10:04ils peuvent reprocher tout ce qui va à Emmanuel Macron.
00:10:06Ils ne passeront pas puisque de toute façon, ils ont en face de la censure au-dessus de la tête.
00:10:11François Bayrou a la solution. Il a été consulté dans le Maïdé aujourd'hui.
00:10:14Vous savez ce qu'il s'est dit ?
00:10:15Pas vraiment.
00:10:16En tout cas, François Bayrou fait le tour des plateaux de télé en attendant.
00:10:19Il estime qu'Emmanuel Macron peut et doit nommer qui il veut, s'il le veut, sans l'accord des partis.
00:10:25C'est ça que dit François Bayrou.
00:10:30Il n'y a qu'une chose à faire, à mes yeux, c'est que le Président de la République
00:10:35nomme une personnalité pour former le gouvernement.
00:10:39Cette personnalité propose une équipe.
00:10:42Et cette équipe, elle ne demande pas l'accord préalable des partis politiques.
00:10:46Elle ne l'obtiendra jamais.
00:10:48La personnalité chargée de former le gouvernement,
00:10:51elle doit constituer une équipe de gens expérimentés,
00:10:55qui aient non seulement la compétence, mais la capacité à s'adresser à l'opinion publique
00:11:01et à comprendre le moment historique dans lequel nous sommes.
00:11:06Donc Emmanuel Macron devrait faire comme il l'entend,
00:11:11en tout cas au-dessus des partis politiques.
00:11:13Imaginez s'il fait ça, s'il ne fait pas au moins mine de consulter.
00:11:17Il faut au moins donner l'impression que ce n'est pas un Premier ministre
00:11:20qui soit un macroniste, un soutien de la première heure.
00:11:22Donner l'impression qu'il y a une cohabitation.
00:11:24François Bayrou plaide aussi depuis longtemps pour la proportionnelle.
00:11:27La proportionnelle, c'est très important,
00:11:29parce que ça pourrait débloquer la situation en quelque sorte.
00:11:31C'est-à-dire que si vous promettez à une formation politique
00:11:34d'inclure de la proportionnelle dans les scrutins à venir,
00:11:36par exemple pour le parti socialiste, ça change la donne,
00:11:38parce qu'ils n'auront plus besoin de passer par une alliance
00:11:40avec la France insoumise ou avec l'écologie.
00:11:43Mais ça, c'est pour demain, pas pour aujourd'hui.
00:11:45Oui, mais ça leur donne des garanties peut-être de conserver leur poste.
00:11:47Vous savez, c'est important en politique.
00:11:49Alors ça, par exemple, c'est intéressant, cette affaire de proportionnelle.
00:11:51Est-ce que ça pourrait être un texte, Paul, qui pourrait faire consensus ?
00:11:56Moi, je ne suis pas d'accord déjà avec une chose,
00:11:58c'est qu'évidemment, ça change la stratégie des alliances,
00:12:00parce qu'on peut y aller tout seul.
00:12:02On n'a pas besoin de se fondre dans une alliance plus large que soi,
00:12:04quand on a un parti qui a rétréci comme le parti socialiste.
00:12:06Mais en réalité, la composition de l'Assemblée nationale
00:12:09est déjà pratiquement proportionnelle,
00:12:11parce que justement, les sièges ont été accordés,
00:12:13les circonscriptions gagnables au sein du NFP
00:12:16ont été accordées en fonction des pourcentages obtenus
00:12:18par chacun des partis, notamment aux dernières élections.
00:12:20Donc en réalité, moi j'ai longtemps été un soutien invétéré de la proportionnelle,
00:12:24tant qu'il y avait une partie considérable des électeurs,
00:12:27en l'occurrence notamment ceux du RN,
00:12:29qui étaient exclus de la représentation parlementaire.
00:12:31Aujourd'hui, ce n'est plus le cas,
00:12:32parce que le RN est capable de l'emporter dans certaines de ses circonscriptions.
00:12:35Donc on a une Assemblée nationale qui ne changerait pas énormément de figures.
00:12:38Ça peut être un argument pour négocier avec des partis.
00:12:41Je ne suis pas certain qu'ils permettent de débloquer la situation,
00:12:43parce que ma conviction depuis le début,
00:12:44c'est que toutes les discussions que l'on a sur les aspects institutionnels,
00:12:47en réalité, sont très éloignées des préoccupations des Français.
00:12:51Et je crois se moquent vraiment des discussions que nous avons
00:12:53sur l'opportunité ou non de prolonger le régime de la 5e,
00:12:56de basculer vers la 6e.
00:12:57Ils en fichent.
00:12:58Je crois vraiment que la crise que nous vivons n'est pas une crise de régime,
00:13:01elle est une crise vraiment liée à la mutation de l'opinion publique,
00:13:04et en partie une crise aussi liée à ce mécanisme de front républicain,
00:13:09dont Emmanuel Macron a été deux fois issu,
00:13:11et qui aujourd'hui lui joue des tours.
00:13:13En fait, on demande constamment,
00:13:15les parlementaires je pense qu'ils devraient revenir un peu à la base,
00:13:17ils sont constamment en train de demander au travers du vote de leur loi,
00:13:20de leur proposition de loi, à la société,
00:13:23donc à l'ensemble des citoyens, d'être agiles,
00:13:25de sortir un peu de leur zone de confort,
00:13:27de s'adapter aux évolutions, aux changements économiques, sociaux.
00:13:30Mais eux ne le font pas.
00:13:32Là, ils ont le...
00:13:33Eux ne sont pas capables de sortir de leur zone de confort,
00:13:35de leurs habitudes.
00:13:36Ce qu'on leur demande,
00:13:37et ce que les Français ont demandé là au travers des votes,
00:13:39c'est vraiment ça, c'est de prendre la dimension
00:13:41qu'aujourd'hui ils souhaitaient,
00:13:42que l'exercice du pouvoir politique soit exercé différemment,
00:13:45et ils ont l'occasion de s'en emparer.
00:13:47On verra si, effectivement, ils arrivent un peu à bouger les lignes,
00:13:50à sortir de ces postures politiques dont les Français ne veulent plus,
00:13:53et à voir s'ils sont capables, pour au moins un an minimum,
00:13:56s'accorder sur un certain nombre de sujets urgents pour la société.
00:13:59Et vous savez ce que pensent les Français ?
00:14:00Ben écoutez.
00:14:04J'essaie de suivre tous les jours,
00:14:06mais plus je suis, plus ça m'exaspère.
00:14:10Ça traîne trop là.
00:14:11Oui, ça semble très long.
00:14:12Je pense qu'il a joué...
00:14:15M. Macron a joué sur le temps avec les JO,
00:14:18qu'il y a des calculs derrière,
00:14:20et qu'il n'a toujours pas trouvé la solution
00:14:22pour s'en sortir bien de sa part.
00:14:24On se croirait dans un autre monde.
00:14:25Pour moi, c'est pas la réalité.
00:14:27C'est-à-dire que les gens ont voté,
00:14:30ils voulaient du changement,
00:14:31et ça traîne depuis des mois,
00:14:33et on ne comprend pas pourquoi.
00:14:35Pour l'instant, il y en a un, le Premier ministre,
00:14:36il est toujours là.
00:14:37Même des missionnaires, il est là.
00:14:38Apparemment, il fait son boulot.
00:14:40Voilà, après...
00:14:42Après, ils sont tous pareils.
00:14:44Ça ne change rien.
00:14:46Vous savez, j'avais une grand-mère
00:14:47qui était très philosophe,
00:14:48qui disait que cochon-pigeon,
00:14:50tout est de la volaille.
00:14:51Donc, pour moi, c'est pareil.
00:14:55Cochon-pigeon, tout est de la volaille.
00:14:57Il y a une chose qui est intéressante,
00:14:59c'est la dame qui dit
00:15:00qu'il y a des calculs derrière avec les JO.
00:15:02Et c'est vrai, sans doute,
00:15:04qu'Emmanuel Macron pensait
00:15:06que la candidature castée
00:15:08ne pouvait plus disparaître, se dissoudre,
00:15:10comme ça, par magie,
00:15:11pendant les Jeux olympiques.
00:15:13Et ça n'a pas été le cas.
00:15:15C'est un peu paradoxal
00:15:16du maître des horloges qui joue la montre.
00:15:18Il s'est fait imposer le récit aussi,
00:15:19parce que, comme vous l'avez dit,
00:15:20dès 20h06, le soir du second tour
00:15:22des élections législatives,
00:15:23on a vu un récit se mettre en place
00:15:25du côté de ce qui est devenu
00:15:26le Nouveau Front Populaire.
00:15:28Et Emmanuel Macron a subi beaucoup ce récit
00:15:30jusqu'à hier soir.
00:15:31Le tableau des personnalités possibles
00:15:34qui n'a pas été mis à jour
00:15:35par M. Bonnet.
00:15:37Donc c'est le même qu'hier.
00:15:38Mais peut-être qu'il n'a pas changé.
00:15:40On a toujours la petite croix sur Lucie Cassez.
00:15:42Xavier Bertrand, possible.
00:15:43Bernard Cazeneuve.
00:15:44Alors Bernard Cazeneuve,
00:15:45je crois que c'est Gérald Darmanin
00:15:47qui disait,
00:15:48mais pourquoi pas,
00:15:49on peut discuter avec lui.
00:15:50On va écouter Gérald Darmanin.
00:15:56Une fois que nous avons une discussion
00:15:58avec des socialistes,
00:15:59on parle aujourd'hui de M. Cazeneuve,
00:16:01par exemple.
00:16:02Mais pourquoi pas ?
00:16:03M. Cazeneuve est un homme respectable.
00:16:04Il ne fait pas partie de ma famille politique.
00:16:06Je l'ai déjà dit ce qu'on m'a dit,
00:16:07mais je constate que c'est un grand républicain,
00:16:09laïque.
00:16:10On pourrait très bien discuter
00:16:11d'une coalition
00:16:12avec un socialiste comme M. Cazeneuve.
00:16:15Voilà.
00:16:16Il y a des socialistes qu'on peut qualifier,
00:16:17en réalité,
00:16:18qui sont qualifiés.
00:16:19Le problème de Bernard Cazeneuve,
00:16:20c'est que je ne suis pas certain
00:16:21qu'il emmène avec lui
00:16:22une grande partie des socialistes.
00:16:24Même si, Paul, on a parlé,
00:16:25il y a un débat en ce moment
00:16:26en parti socialiste
00:16:27pour savoir quelle sera la ligne à adopter.
00:16:29Je ne suis pas certain
00:16:30que Bernard Cazeneuve incarne ça.
00:16:31Il peut peut-être le faire.
00:16:32En tout cas,
00:16:33c'est typiquement
00:16:36qu'il pourrait cocher
00:16:37un certain nombre de cases
00:16:38appréciées par une partie
00:16:39du bloc central
00:16:40qui ne poserait pas trop de soucis
00:16:41à la droite
00:16:42et qui pourrait emmener avec lui
00:16:43quelques personnalités de gauche.
00:16:44Mais il faut quand même
00:16:45s'imaginer le symbole.
00:16:46C'est-à-dire que le candidat
00:16:47qui s'est fait élire
00:16:48sur le slogan de En Marche
00:16:49revient, au fond,
00:16:50à la situation de fin de règne
00:16:51de François Hollande
00:16:52sur une majorité présidente
00:16:53qui a triqué.
00:16:54En marche arrière.
00:16:55Ça existe.
00:16:56C'est ce que j'essaie de considérer.
00:16:57C'est possible.
00:16:58En termes de symbole,
00:16:59pour Emmanuel Macron,
00:17:00ça serait un désastre.
00:17:01Je ne sais même pas
00:17:03ce qui est le pire pour lui,
00:17:04au fond,
00:17:05si c'était d'être
00:17:06destitué demain
00:17:07par je ne sais quel
00:17:08stratagème parlementaire
00:17:09ou de devoir nommer
00:17:10Bernard Cazeneuve
00:17:11qui était Premier ministre
00:17:12au moment où il a accédé
00:17:13à la présidence.
00:17:14LF n'est plus dans la boucle
00:17:15des consultations.
00:17:16Appel à manifester.
00:17:17Ce sera le samedi
00:17:187 octobre.
00:17:19On est dans…
00:17:207 septembre.
00:17:21C'est très bientôt.
00:17:227 septembre,
00:17:23c'est très vite.
00:17:24Évidemment,
00:17:25on est dans un rapport
00:17:26de force.
00:17:27On va essayer de jouer
00:17:28la rue contre Macron.
00:17:29Ce n'est pas la première fois.
00:17:30Mais on sait qu'Emmanuel Macron
00:17:31est peu sensible
00:17:32à ce qui peut se passer
00:17:33dans la rue.
00:17:34On l'a vu avec les retraites.
00:17:35Ça peut au contraire
00:17:36lui servir.
00:17:37C'est-à-dire qu'il peut
00:17:38avoir l'illustration
00:17:39de la radicalité
00:17:40qu'il a lui-même
00:17:41dénoncée.
00:17:42D'ailleurs,
00:17:43on voit que tous les partis de gauche
00:17:44ne sont pas raccords
00:17:45sur la marche à suivre
00:17:46justement pour ces mobilisations.
00:17:47Et peut-être qu'il peut là
00:17:48voir apparaître déjà
00:17:49quelques dissensions
00:17:50et ramener à la raison
00:17:51peut-être,
00:17:52espère-t-il,
00:17:53certains…
00:17:54Lucie Castex,
00:17:55pour cette mobilisation,
00:17:56peut-être pour le dernier extrait,
00:17:57peut-être la dernière fois,
00:17:58je ne sais pas si elle réapparaîtra
00:18:02Je voudrais dire
00:18:03d'une manière assez solennelle
00:18:04que je suis très inquiète
00:18:05et très en colère.
00:18:06Je vous l'ai dit,
00:18:07on a fait campagne
00:18:08jour après jour
00:18:09à la suite de l'annonce
00:18:10de la dissolution
00:18:11par le président Emmanuel Macron.
00:18:12On a été voir les gens,
00:18:13on a fait du porte-à-porte.
00:18:14On leur a dit
00:18:15c'est extrêmement important
00:18:16de se mobiliser,
00:18:17y compris pour faire
00:18:18barrage au RN.
00:18:19Les gens se sont mis
00:18:20dans les urnes,
00:18:21sont venus dans les urnes.
00:18:22Vous le savez,
00:18:23la démocratie est dans un état
00:18:24préoccupant
00:18:25puisqu'il y a des niveaux
00:18:26d'abstention qui ont été très élevés.
00:18:27Les gens se sont mobilisés
00:18:28massivement.
00:18:29Aujourd'hui,
00:18:30on leur dit quoi ?
00:18:31On leur dit
00:18:32votre vote ne sert à rien,
00:18:33on ne vous entend pas.
00:18:34Ça m'inquiète considérablement.
00:18:35Oui,
00:18:36j'appelle les gens
00:18:37à se mobiliser,
00:18:38chacun de la manière
00:18:39dont ils le souhaitent.
00:18:42Vous disiez
00:18:43toute la gauche
00:18:44non,
00:18:45donc le PC,
00:18:46oui.
00:18:47Fabien Roussel
00:18:48appelle les Français
00:18:49à la mobilisation
00:18:50et il dit
00:18:51nous allons nous battre.
00:18:52J'appelle les Français
00:18:53à se mobiliser partout là-haut.
00:18:54Ils sont dans les centres-villes,
00:18:55devant les préfectures.
00:18:56Nous,
00:18:57nous obtiendrons le changement.
00:18:58J'ai entendu Les Verts
00:18:59dire la même chose.
00:19:00Au Parti Socialiste,
00:19:01où il y a encore
00:19:02des approches différentes.
00:19:03Olivier Faure
00:19:04dit
00:19:05la colère
00:19:06ne va pas s'interrompre,
00:19:07je participerai
00:19:08à ces manifestations.
00:19:09Oui,
00:19:10mais lui,
00:19:11il fait partie plutôt
00:19:12de ceux
00:19:13qui sont raccords
00:19:14avec la ligne éléphiste.
00:19:15Monsieur Jouvet,
00:19:16il me semble,
00:19:17ce midi,
00:19:18a dit que...
00:19:19Pierre Jouvet,
00:19:20secrétaire général
00:19:21du PS
00:19:22et député européen,
00:19:23il décide pour sa part
00:19:24que le PS
00:19:25ne participera pas
00:19:26à la manif.
00:19:27Nous n'appellons pas
00:19:28le PS
00:19:29parce que personne
00:19:30ne dirige le PS.
00:19:31Il n'y a plus de tête.
00:19:32C'est la stratégie.
00:19:33En même temps,
00:19:34c'est tout l'intérêt
00:19:35de la stratégie
00:19:36d'Emmanuel Macron
00:19:37de gérer la montre
00:19:38et de faire en sorte
00:19:39que ce nouveau front populaire
00:19:40éclate.
00:19:41Et on va bien voir
00:19:42sur un certain nombre de lignes
00:19:43jusqu'où les uns et les autres
00:19:44sont en capacité d'aller
00:19:45pour laisser faire
00:19:46en termes de posture politique.
00:19:47Donc,
00:19:48les journées d'été du PS,
00:19:49ça vient très rapidement.
00:19:50Cette semaine.
00:19:51C'est ça,
00:19:52c'est à la fin de la semaine.
00:19:53Ça va être effectivement
00:19:54l'occasion d'un rapport de force
00:19:55puisqu'on l'a suffisamment dit
00:19:57à voter une motion
00:19:58pour se séparer
00:19:59de cette alliance
00:20:00avec le nouveau front populaire.
00:20:01En réalité,
00:20:02surtout avec les insoumis
00:20:03de Jean-Luc Mélenchon
00:20:04représentent à peu près
00:20:05la moitié des adhérents
00:20:06du parti socialiste.
00:20:07Donc,
00:20:08ça va se jouer
00:20:09à peu de choses.
00:20:10Mais on voit bien
00:20:11qu'au fond,
00:20:12effectivement,
00:20:13cette manifestation
00:20:14est à double tranchant.
00:20:15C'est-à-dire que d'une part,
00:20:16elle peut fournir
00:20:17le degré de radicalité suffisant
00:20:18pour qu'une partie de la gauche
00:20:19se désfédérise
00:20:20de l'alliance électorale
00:20:21qui a été condamnée
00:20:22pour les élections législatives.
00:20:23D'autre part,
00:20:24vous dites
00:20:25qu'Emmanuel Macron
00:20:26a été plutôt résilient
00:20:27face aux manifestations.
00:20:28C'est vrai,
00:20:29mais à chaque fois,
00:20:30il avait un gouvernement derrière lui
00:20:31et c'était des manifestations
00:20:32qui n'étaient pas dirigées
00:20:33seulement contre lui
00:20:34mais dirigées contre le projet
00:20:35qu'il portait
00:20:36et qui portait avec,
00:20:37quand une fois,
00:20:38ses amis,
00:20:39ses forces politiques.
00:20:40Là, ça va être un face-à-face.
00:20:41C'était son projet.
00:20:42C'était l'affaire réforme des retraites.
00:20:43C'était sa grande réforme.
00:20:44Oui, mais c'était une réforme
00:20:45qui était conduite
00:20:46par un gouvernement.
00:20:47Il n'était pas seul.
00:20:48Là, c'est un face-à-face
00:20:49entre Emmanuel Macron
00:20:50et la rue.
00:20:51Et ça, c'est inédit.
00:20:53beaucoup plus de ressources
00:20:54pour être capable
00:20:55de tenir le choc
00:20:56et il va être rude
00:20:57parce que là,
00:20:58si ce sont des manifestations
00:20:59qui, comme on le devine déjà,
00:21:01n'ont pas tant d'abord
00:21:02des partis que de la base
00:21:03parce que ce sont d'abord
00:21:04des organisations étudiantes
00:21:05qui ont commencé
00:21:06à lancer l'appel,
00:21:07on risque d'assister
00:21:08à des manifestations
00:21:09emportées par les éléments
00:21:10les plus radicaux
00:21:11de l'extrême-gauche.
00:21:12Juste un mot sur l'OPR
00:21:13puisqu'il y a encore
00:21:14cette tribune pour réclamer
00:21:15la tête d'Olivier Faure
00:21:16à la veille des universités d'été.
00:21:17Donc, il y a un appel
00:21:18à battre Olivier Faure
00:21:19et à briser l'alliance
00:21:21avec les partenaires de gauche.
00:21:22Je ne sais pas si on a
00:21:23cette tribune
00:21:24qui est publiée
00:21:25dans Libération.
00:21:26Il y a eu un bureau national...
00:21:27Les derniers balbutiements
00:21:28du macronisme
00:21:29ne peuvent pas nous empêcher
00:21:30de trancher aujourd'hui
00:21:31la question existentielle
00:21:32qui nous traverse.
00:21:33S'arc-bouter
00:21:34dans une alliance
00:21:35vampirisée
00:21:36par une gauche infréquente
00:21:37donc LFI, clairement,
00:21:38ou prendre le pari
00:21:39certes ambitieux
00:21:40mais nécessaire
00:21:41de reconstruire
00:21:42une grande force
00:21:43sociale-démocrate,
00:21:44populaire et de rupture
00:21:45parce qu'effectivement,
00:21:46il y a une partie de la gauche
00:21:47qui demande
00:21:48une autre forme de gauche.
00:21:49Il y a eu un bureau national
00:21:50du Parti Socialiste
00:21:51ce midi
00:21:52et les lignes
00:21:53dont parlait Paul
00:21:54en se sont exprimées.
00:21:55Hélène Geoffroy notamment
00:21:56qui incarne
00:21:57une ligne différente.
00:21:58Ça peut être la revanche
00:21:59de Raphaël Glucksmann aussi
00:22:00ces prochains jours.
00:22:01Lui qui a été
00:22:02mis de côté
00:22:03dans cette alliance
00:22:04du nouveau fonds populaire.
00:22:05Nous ne pouvons nous résoudre
00:22:06à ce que la gauche
00:22:07reste enfermée
00:22:08dans la radicalité
00:22:09et l'outrance.
00:22:10Donc il y a vraiment
00:22:11une ligne, surtout...
00:22:12Je ne sais pas si c'est anti-Faure
00:22:13mais anti-LFI,
00:22:14anti-alliance.
00:22:15La question c'est
00:22:16est-ce que cette ligne-là
00:22:17est quand même prête
00:22:18pour se séparer d'Olivier Faure
00:22:19et ne pas rejoindre Emmanuel Macron
00:22:20pour autant ?
00:22:21Et je me méfie aussi d'une chose.
00:22:22On parle de radicalité.
00:22:23Ces lignes, on comprend,
00:22:24font allusion notamment
00:22:25au dérapage antisémite,
00:22:26la négation de l'antisémitisme
00:22:27et l'apologie déguisée
00:22:28du Hamas
00:22:29qu'on a vu prospérer
00:22:30dans les rangs
00:22:31de la France Insoumise.
00:22:32Oui mais aussi
00:22:33la bordélisation
00:22:34de l'Assemblée
00:22:35et de l'hémicycle.
00:22:36On est encore sur des choses
00:22:37pardonnez-moi
00:22:38mais qui restent assez formelles.
00:22:39Non pas que ça ne soit
00:22:40pas des sujets importants
00:22:41non pas que ça ne soit
00:22:42pas des sujets graves
00:22:43mais là,
00:22:44quand ces personnes
00:22:45qui signent cet appel
00:22:46et cette tribune disent cela
00:22:47ils ne rentrent pas
00:22:48dans le vif du sujet
00:22:49sur les vraies raisons
00:22:50qui aujourd'hui
00:22:51les ont poussées aussi
00:22:52à vouloir
00:22:53avant la tête d'Olivier Faure
00:22:54la tête d'Emmanuel Macron
00:22:55sur les questions économiques,
00:22:56sur les questions des réformes
00:22:58sociales et sociétales
00:22:59à mener
00:23:00et donc je trouve
00:23:01que cet appel
00:23:02dissimule peut-être
00:23:03un petit peu
00:23:04ce que cette gauche-là
00:23:05peut malgré tout masquer
00:23:06de radicalité
00:23:07et donc ça ne nous
00:23:08rassure pas davantage
00:23:09finalement sur le cours politique
00:23:10des événements.
00:23:11Un dernier mot
00:23:12parce que je veux dire
00:23:13qu'on est totalement
00:23:14dans l'hypocrisie politique
00:23:15parce qu'on a tenté
00:23:16de nous expliquer
00:23:17au niveau des législatives
00:23:18que cet accord
00:23:19avait été fait
00:23:20avec du sens
00:23:21on a la démonstration
00:23:22concrète
00:23:23que cet accord
00:23:24à la base
00:23:25n'avait pas de sens
00:23:26son seul sens
00:23:27c'était de faire
00:23:28barrage au RN
00:23:29il n'y avait pas de vision
00:23:30plus longue que celle-là
00:23:31et avoir des élus
00:23:32et assurer des élus
00:23:33et assurer quand même
00:23:34et remplir les caisses
00:23:35du PS
00:23:36quand ça n'a pas de sens
00:23:37ça n'a pas avancé
00:23:38il était question d'argent
00:23:39de survie
00:23:40il ne faut pas oublier
00:23:41ce paramètre
00:23:42on dit un mot
00:23:43de la rentrée politique
00:23:44de Nicole Belloubet
00:23:45parce que
00:23:46c'est quand même
00:23:47assez inédit
00:23:48cette affaire
00:23:49un ministre de l'éducation
00:23:50qui sait
00:23:51qu'il n'ira pas au bout
00:23:52de l'année scolaire
00:23:54assure absolument pas
00:23:55les profs
00:23:56mais qui donne quand même
00:23:58des directives
00:23:59elle a fait une conférence de presse
00:24:01pour annoncer
00:24:02des mesures
00:24:03qu'elle ne va pas mettre
00:24:04en oeuvre
00:24:05les groupes de niveau
00:24:06avec lesquels
00:24:08je ne sais pas
00:24:09si elle est tout à fait d'accord
00:24:10avec Gabriel Attal
00:24:11qui a annoncé
00:24:12le terme de groupe de niveau
00:24:13et les profs
00:24:14ne sont pas tous d'accord
00:24:15et ça ne sera pas mis en place
00:24:16partout
00:24:17et puis
00:24:18l'interdiction du portable
00:24:19au collège
00:24:20vieux rêve
00:24:21de M. Blanclair
00:24:22si je ne me trompe pas
00:24:23on va écouter
00:24:24Nicole Belloubet
00:24:25Nicole Belloubet
00:24:26sur l'interdiction
00:24:27du portable
00:24:28J'ai souhaité établir
00:24:29l'interdiction
00:24:30des téléphones portables
00:24:31dans l'enceinte
00:24:32des écoles
00:24:33et des collèges
00:24:34j'ai souhaité établir
00:24:35l'interdiction
00:24:36des téléphones portables
00:24:37dans l'enceinte
00:24:38des écoles
00:24:39et des collèges
00:24:41L'expérimentation
00:24:42de cette pause
00:24:43numérique
00:24:44commence
00:24:45dès cette rentrée
00:24:462024
00:24:47dans près
00:24:48de 200 collèges
00:24:49et la généralisation
00:24:51de cette pause
00:24:52numérique
00:24:53devrait pouvoir
00:24:54intervenir
00:24:55dès
00:24:56le mois
00:24:57de janvier 25
00:25:00Est-ce que tous les ministres
00:25:01vont faire des annonces
00:25:02comme ça
00:25:03avec des programmes
00:25:04qui ne suivront pas ?
00:25:05C'est une vraie question
00:25:06Les ministres des missionnaires
00:25:07On rappelle que quand
00:25:08vous êtes un gouvernement
00:25:09ou un ministre
00:25:10des missionnaires
00:25:11vous ne pouvez prendre
00:25:12aucune initiative politique
00:25:13On frôle là
00:25:14une initiative politique
00:25:15de la part de
00:25:16Nicolas Belloub
00:25:17Certains vous diront
00:25:18ça avait été annoncé
00:25:19par le président
00:25:20de la République
00:25:21par le Premier ministre
00:25:22certes
00:25:23En l'occurrence
00:25:24ce sont des mesures
00:25:25nouvelles
00:25:26qui vont prendre effet
00:25:27En même temps
00:25:28j'espère que tout le monde
00:25:29la suivra
00:25:30C'est le Conseil d'Etat
00:25:31qui est juge
00:25:32Le gouvernement continue
00:25:33pour un certain nombre
00:25:34de décrets
00:25:35qui sont nécessaires
00:25:36à la fameuse gestion
00:25:37des affaires courantes
00:25:38des affaires constitutionnelles
00:25:39d'un gouvernement
00:25:40des missionnaires
00:25:41Donc ça peut devenir
00:25:42aussi très rapidement
00:25:43un débat juridique
00:25:44Au-delà de ça
00:25:45j'ai envie de dire
00:25:46c'est surtout le message
00:25:47qui est passé
00:25:48la crédibilité
00:25:49qui est accordée
00:25:50à ce message
00:25:51C'est-à-dire qu'on peut
00:25:52comprendre aussi
00:25:53le corps enseignant
00:25:54qui reçoit un message
00:25:55avec un certain nombre
00:25:56d'initiatives
00:25:57qui sont proposées
00:25:58et qui malgré tout
00:25:59ne sait absolument pas
00:26:00combien de temps
00:26:01ça peut durer
00:26:02et s'ils doivent
00:26:03enclencher une vraie démarche
00:26:04de pédagogie et d'information
00:26:05ou en fait
00:26:06ils vont rester sur la réserve
00:26:08Dans les petites écoles
00:26:09dans les écoles maternelles
00:26:10et élémentaires
00:26:11on avait une réaction
00:26:12ce matin
00:26:13chez Jean-Marc Morandini
00:26:14d'un professeur
00:26:18En général
00:26:19quand on parle de mouvement
00:26:20dans l'éducation
00:26:21c'est le secondaire
00:26:22c'est collège, lycée
00:26:23et le primaire solo
00:26:24c'est pas si souvent que ça
00:26:25parce que c'est des collègues
00:26:26qui savent
00:26:27qui sont utiles
00:26:28c'est des années déterminantes
00:26:29pour les enfants
00:26:30c'est très compliqué
00:26:31pour les parents aussi
00:26:32et donc en général
00:26:33on voit que la participation
00:26:34grève dans le primaire
00:26:35est plus basse
00:26:36alors si là
00:26:37il se passe quelque chose
00:26:38dans le primaire seulement
00:26:39alors que même dans le secondaire
00:26:40ou chez moi dans le supérieur
00:26:41on fait rien
00:26:42c'est qu'il se passe quelque chose
00:26:43je pense que beaucoup de parents
00:26:44sont très inquiets
00:26:45de ce que l'école est
00:26:46et ils savent aussi
00:26:47que ceux qui la font vivre
00:26:48c'est ceux qui s'y consacrent
00:26:49ça j'en suis absolument persuadé
00:26:50on veut faire mieux
00:26:51il ne s'agit pas de dire
00:26:52on ne sera jamais là
00:26:53c'est l'inverse
00:26:54il s'agit de dire aux parents
00:26:55nous faisons une meilleure école
00:26:56pour demain
00:26:57et là ceux qui prennent
00:26:58les décisions
00:26:59ont perdu tout
00:27:00tout lien
00:27:01avec ceux qui travaillent
00:27:02sur le terrain
00:27:03et qui tirent la sonnette d'alarme
00:27:04aujourd'hui
00:27:05et ce n'est pas en l'absence
00:27:06de ministres
00:27:07qu'on va s'en sortir
00:27:08c'est eux qui font grève
00:27:09il n'y a même pas de gouvernement
00:27:10il a totalement raison
00:27:12contre qui ils font grève ?
00:27:14Les professeurs
00:27:15qui ont été quand même
00:27:16trimballés de ministre
00:27:17en ministre
00:27:18depuis sept ans
00:27:19avec des orientations
00:27:20surtout très différentes
00:27:21il n'y avait aucune continuité
00:27:22vous ne prenez pas
00:27:23Pendiay, Jean-Michel Blanquer
00:27:24et Gabriel Attal
00:27:25vous avez trois orientations
00:27:26très différentes
00:27:27difficile pour les professeurs
00:27:28aussi d'y voir clair
00:27:29d'autant plus avec une ministre
00:27:30de l'éducation démissionnaire
00:27:31ils peuvent être inquiets
00:27:32ils peuvent s'interroger
00:27:33ils peuvent se réunir
00:27:34poser des questions
00:27:35la grève
00:27:36c'est la grève
00:27:37c'est la manifestation facile
00:27:40mais on ne peut malheureusement pas
00:27:4210 septembre
00:27:438 jours après la rentrée
00:27:45exactement
00:27:46d'un côté on revient
00:27:47à la réalité
00:27:48dont on parlait tous
00:27:49pendant les Jeux Olympiques
00:27:50en disant
00:27:51on espère que la trêve
00:27:52pourra continuer
00:27:53et qu'on restera dans la joie
00:27:54là la réalité
00:27:55nous rattrape durement
00:27:56et voilà
00:27:57on va se retrouver
00:27:58avec des gens dans la rue
00:27:59pour X raisons
00:28:00mais en même temps
00:28:01c'est normal
00:28:03quant à la tête du pays
00:28:04on n'a pas de leader
00:28:05qui incarne une vision
00:28:06qui donne un cap
00:28:07et qui rassure
00:28:08parce que c'est ce qu'on demande
00:28:09les gens ont besoin d'être rassurés
00:28:10quels que soient les ministères
00:28:11il ne faut pas s'étonner
00:28:12que derrière la colère monte
00:28:14c'est peut-être pour ça
00:28:15qu'elle a fait sa conférence de presse
00:28:16Madame Belloubet
00:28:17en essayant de rassurer
00:28:18en disant
00:28:19oui
00:28:20on n'est peut-être pas là
00:28:21pour toute l'année
00:28:22mais on est là
00:28:23pour vous accompagner
00:28:24l'éducation c'est le domaine
00:28:25réservé du président
00:28:26c'est ce qu'il avait dit
00:28:27dans une interview
00:28:28à nos confrères du Point à l'époque
00:28:29l'éducation c'est son domaine
00:28:30mais on ne l'entend pas trop
00:28:31sur l'éducation
00:28:32il y a Gabriel Attal
00:28:33il y a beaucoup d'autres choses à gérer
00:28:34Gabriel Attal à l'époque
00:28:35a été un ministre
00:28:36qui a pris des initiatives
00:28:37depuis
00:28:38on voit quand même moins
00:28:39l'orientation
00:28:40et la ligne de conduite
00:28:41du gouvernement en la matière
00:28:42de toute façon
00:28:43c'était son domaine réservé
00:28:44avant le cadre
00:28:45d'une cohabitation
00:28:46et quel que soit
00:28:47l'issue des négociations
00:28:48on a bien compris
00:28:49qu'il va s'installer
00:28:50de toute façon
00:28:51une coalition
00:28:52plus ou moins
00:28:53une cohabitation
00:28:54pardon
00:28:55plus ou moins douce
00:28:56mais Emmanuel Macron
00:28:57va devoir cohabiter
00:28:58avec lequel il s'est allié
00:28:59pour les élections législatives
00:29:00et donc à ce moment-là
00:29:01il va devoir bien partager
00:29:02une grande partie
00:29:03c'est tout le problème
00:29:04tout était le domaine réservé
00:29:05du président de la République
00:29:06jusque-là
00:29:07et là
00:29:08il va devoir partager
00:29:09peut-être même lâcher
00:29:10c'est pire que ça
00:29:11si on est dans
00:29:12le cadre d'une cohabitation
00:29:13ou l'inverse
00:29:14il va aussi décider
00:29:15de lui-même
00:29:16et justement
00:29:17d'avoir un gouvernement
00:29:18un peu technique
00:29:19qui gérera
00:29:20comme vous le disiez
00:29:214-5 mesures
00:29:22sur lesquelles il s'entend
00:29:23et le reste appartiendra
00:29:24au président
00:29:25bon
00:29:26dans un instant
00:29:27on va faire une pause
00:29:28et on parlera
00:29:29de la libération
00:29:30de cet otage israélien
00:29:31qui n'était pas
00:29:32attendu
00:29:33qui est une grande surprise
00:29:34en Israël
00:29:35ça a été à la suite
00:29:36d'une opération militaire
00:29:37compliquée
00:29:38on vous donnera
00:29:39toutes les informations
00:29:40puis on parlera aussi
00:29:41de cette manifestation
00:29:42contre l'antisémitisme
00:29:43qui s'est déroulée
00:29:44ce soir
00:29:45à Montpellier
00:29:46à tout de suite
00:29:47Je salue Harry Ebenseman
00:29:51bonsoir
00:29:52vous êtes directeur
00:29:53exécutif
00:29:54d'Elnet France
00:29:55et vous nous avez
00:29:56rejoint à la fois
00:29:57pour parler
00:29:58de l'antisémitisme
00:29:59à Montpellier
00:30:00une nouvelle manifestation
00:30:01qui arrive 3 jours après
00:30:02une attaque terrible
00:30:03contre la synagogue
00:30:04de la Grande Motte
00:30:05et puis
00:30:06également
00:30:07cette actualité
00:30:08la libération
00:30:09d'un otage
00:30:10en Israël
00:30:11il s'appelle
00:30:12Qaïd Farhan Al-Qadi
00:30:13c'est un homme
00:30:14de 52 ans
00:30:15père de
00:30:1611 enfants
00:30:17qui travaillait
00:30:18comme vigile
00:30:19dans un kibouz
00:30:20le kibouz de Magène
00:30:21qui est frontalier
00:30:22de la bande de Gaza
00:30:23il a été enlevé
00:30:24évidemment le 7 octobre
00:30:25par les terroristes
00:30:26du Hamas
00:30:27et emmené
00:30:28dans la bande de Gaza
00:30:29alors
00:30:30on va voir
00:30:31les photos
00:30:32le voilà
00:30:33vous le découvrez
00:30:34cet homme là
00:30:35qui a été conduit
00:30:36évidemment à l'hôpital
00:30:37qui est plutôt
00:30:38en bonne santé
00:30:39peut-être qu'on peut
00:30:40écouter ses premiers mots
00:30:41ses premiers mots
00:30:42c'était sur son lit
00:30:43d'hôpital
00:30:44il y a quelques heures
00:30:45seulement
00:30:46Je veux que vous sachiez
00:30:47que nous sommes
00:30:48profondément émus
00:30:49à la fois pour vous
00:30:50mais aussi
00:30:51pour les autres
00:30:52je veux que vous sachiez
00:30:53que nous sommes
00:30:54profondément émus
00:30:55à la fois pour vous
00:30:56et pour votre famille
00:30:59Je vous remercie
00:31:00pour ce travail
00:31:01pour avoir fait en sorte
00:31:02que je puisse voir ma famille
00:31:03et être ici
00:31:06Vous avez vraiment fait
00:31:07un sacré travail
00:31:08il y a encore des gens
00:31:09qui attendent
00:31:12Je veux que vous sachiez
00:31:13que nous n'oublions personne
00:31:14tout comme nous
00:31:15ne vous avons pas oublié
00:31:16nous nous engageons
00:31:17à ramener tout le monde
00:31:18sans exception
00:31:20Merci beaucoup
00:31:21Abou Yaïr
00:31:22je voudrais vous inviter
00:31:25Merci
00:31:26mais je veux surtout
00:31:27que vous serriez
00:31:28votre famille
00:31:29dans vos bras
00:31:30et je veux que vous sachiez
00:31:31que toute Israël
00:31:32vous embrasse
00:31:33ainsi que les autres
00:31:34nous les ramènerons
00:31:37Voilà donc
00:31:38ces premiers mots
00:31:39et cet échange
00:31:40avec Benjamin Netanyahou
00:31:41préciser qu'il y avait
00:31:42eu 251 personnes
00:31:43qui avaient été enlevées
00:31:44104 sont toujours
00:31:45retenues à Gaza
00:31:4734 sont déclarées
00:31:48mortes officiellement
00:31:49mais
00:31:50qui connaît
00:31:51réellement les chiffres ?
00:31:52Écoutez, personne
00:31:53peut-être même pas
00:31:54le Hamas
00:31:55qui a dispatché
00:31:56les différents otages
00:31:57dans différentes situations
00:31:58localités
00:31:59certains ont été placés
00:32:00dans des familles
00:32:01d'autres sont dans des tunnels
00:32:02d'autres servent
00:32:03de bouclier humain
00:32:04à quelques dirigeants
00:32:05Là il a été retrouvé
00:32:06dans un tunnel
00:32:07Il a été retrouvé
00:32:08dans un tunnel
00:32:09c'est la preuve que
00:32:10les Israéliens
00:32:11contrairement à ce qui a pu
00:32:12être dit
00:32:13ça et là
00:32:14ont toujours deux priorités
00:32:15bien sûr ramener
00:32:16tous les otages
00:32:17les vivants
00:32:18comme les morts
00:32:19parce que vous savez que
00:32:20le Hamas n'a pas
00:32:21beaucoup de compassion
00:32:22il fait aussi commerce
00:32:23des cadavres
00:32:24il fait aussi commerce
00:32:25des morceaux de corps
00:32:26qu'ils ont récupérés
00:32:27ou qu'ils ont eux-mêmes
00:32:28découpés
00:32:29pour pouvoir les négocier
00:32:30contre des prisonniers
00:32:31ou pour obtenir
00:32:32quelques avantages
00:32:33donc là
00:32:34Vous avez raison
00:32:35il y a une semaine
00:32:366 corps d'otages
00:32:37avaient été retrouvés
00:32:38dans le même tunnel
00:32:39alors
00:32:40ça n'a pas voulu
00:32:41donner beaucoup
00:32:42d'informations
00:32:43sur cette opération
00:32:44qui a été sans doute
00:32:45une opération
00:32:46très complexe
00:32:47très difficile
00:32:48qui a mobilisé
00:32:49énormément d'hommes
00:32:50il y a une discrétion
00:32:51absolue
00:32:52sans doute
00:32:53parce que peut-être
00:32:54il y a l'espoir
00:32:55de trouver
00:32:56d'autres vivants
00:32:57comme toujours
00:32:58Il y a l'espoir
00:32:59de trouver
00:33:00d'autres otages
00:33:01évidemment
00:33:02et de les libérer
00:33:03comme cela
00:33:04a déjà été le cas
00:33:05c'est aussi
00:33:06le fait qu'il y a
00:33:07beaucoup
00:33:08d'informateurs
00:33:09à l'intérieur
00:33:10de la bande de Gaza
00:33:11qui renseignent
00:33:12les services
00:33:13de renseignement
00:33:14israéliens
00:33:15et l'armée
00:33:16pour pouvoir accéder
00:33:17à ces otages
00:33:18donc il faut protéger
00:33:19aussi ces sources
00:33:20et c'est très important
00:33:21de continuer
00:33:22cette pression militaire
00:33:23parce que
00:33:24vous savez
00:33:25le Hamas n'a pas
00:33:26beaucoup de compassion
00:33:27là on voit bien
00:33:28un prisonnier
00:33:29otage
00:33:30qui est un bédouin
00:33:31musulman
00:33:32il n'a pas
00:33:33eu droit
00:33:34à un traitement
00:33:35particulier
00:33:36de la part du Hamas
00:33:37pourtant
00:33:38on pourrait considérer
00:33:39que
00:33:40frère de sang
00:33:41frère de religion
00:33:42mais
00:33:43le Hamas
00:33:44c'est une organisation
00:33:45ville
00:33:46qui fait
00:33:47commerce
00:33:48de toutes choses
00:33:49y compris
00:33:50des êtres humains
00:33:51quels qu'ils soient
00:33:52donc il faut
00:33:53continuer cette
00:33:54quête
00:33:55pour la libération
00:33:56des otages
00:33:57vous savez
00:33:58quand on
00:33:59rencontre
00:34:00les familles
00:34:01des otages
00:34:02quand on rencontre
00:34:03les otages
00:34:04qui ont été libérés
00:34:05et qu'on écoute
00:34:06leurs témoignages
00:34:07on est saisi
00:34:08par la dimension
00:34:09de l'horreur
00:34:10à laquelle
00:34:11ils ont été confrontés
00:34:12et vous savez
00:34:13qu'il y a encore
00:34:14en opposition
00:34:15je vous interromps
00:34:16avec
00:34:17les militaires
00:34:18de Tsaïral
00:34:19et là
00:34:20c'est le moment
00:34:21où son frère
00:34:22va le retrouver
00:34:23dans les couloirs
00:34:24de cet hôpital
00:34:25son arrivée
00:34:26à l'hôpital
00:34:27je vous ai dit
00:34:28c'est une grande famille
00:34:2911 enfants
00:34:30cet homme-là
00:34:31a 11 enfants
00:34:32alors on le présente
00:34:33comme un Bédouin
00:34:34qui travaillait
00:34:35dans un
00:34:36kiboutz
00:34:37comme un très grand
00:34:38nombre
00:34:39de Bédouins
00:34:40de Druze
00:34:41ou d'Arabes
00:34:42Israéliens
00:34:43qui font partie
00:34:44de ce groupe
00:34:45d'Israéliens
00:34:46qui font partie
00:34:47intégrante
00:34:48de la société
00:34:49israélienne
00:34:50beaucoup d'entre eux
00:34:51ont été tués
00:34:52le 7 octobre
00:34:53d'autres ont été
00:34:54pris en otage
00:34:55d'autres
00:34:56ont contribué
00:34:57de manière
00:34:58incroyablement
00:34:59héroïque
00:35:00à sauver
00:35:01la vie
00:35:02de centaines
00:35:03de personnes
00:35:04c'est probablement
00:35:05que c'est
00:35:06je sais pas
00:35:07je pose la question
00:35:08il est musulman
00:35:09c'est un Bédouin
00:35:10musulman
00:35:11israélien
00:35:12et bien écoutez
00:35:13il a été malheureusement
00:35:14pris en otage
00:35:15mais il faut écouter
00:35:16le témoignage
00:35:17de ces otages
00:35:18parce que
00:35:19on en parle comme ça
00:35:20250 otages
00:35:21il en reste
00:35:22104
00:35:23c'est des mots
00:35:24ça veut rien dire
00:35:25mais il faut écouter
00:35:26le témoignage
00:35:27des familles
00:35:28le témoignage
00:35:29de ceux qui ont été
00:35:30libérés
00:35:31de ceux qui ont réussi
00:35:32à se sauver
00:35:33ça aussi ça s'est produit
00:35:34mais c'est terrifiant
00:35:35c'est terrifiant
00:35:36c'est à dire que
00:35:37c'est un moment
00:35:38où l'humanité
00:35:39a déserté
00:35:40le monde
00:35:41et malheureusement
00:35:42on se rend compte
00:35:43que
00:35:44cette âme
00:35:45qui nous a quittés
00:35:46cette âme humaine
00:35:47qui nous a quittés
00:35:48n'est pas revenue
00:35:49n'est pas de retour
00:35:50et il y a encore
00:35:51beaucoup à faire
00:35:52pour que
00:35:53l'opinion publique
00:35:54prenne conscience
00:35:55de cette monstruosité
00:35:56de ce massacre
00:35:57qui a eu lieu
00:35:58le 7 octobre
00:35:59et
00:36:00qu'on sorte un peu
00:36:01des confusions
00:36:02dans lesquelles nous sommes
00:36:03parce qu'il y a même
00:36:04parmi vos confrères
00:36:05ou conseillers journalistes
00:36:06des gens
00:36:07qui sont prêts à dire
00:36:08oui mais quand même
00:36:09les massacres
00:36:10qui ont eu lieu
00:36:11aujourd'hui à Gaza
00:36:12une guerre
00:36:13c'est terrible
00:36:14une guerre
00:36:15c'est un acte
00:36:16qui n'a rien
00:36:17de glorieux
00:36:18ou de joli
00:36:19le massacre
00:36:20c'est ce qui a eu lieu
00:36:21le 7 octobre
00:36:22ce qui a eu lieu
00:36:23depuis le 7 octobre
00:36:24c'est simplement
00:36:25une guerre
00:36:26qui a été imposée
00:36:27par le Hamas
00:36:28et
00:36:29l'état d'Israël
00:36:30qui doit défendre
00:36:31sa population
00:36:32en attaquant
00:36:33non pas des civils
00:36:34comme cela est trop souvent dit
00:36:35mais des terroristes
00:36:36qui se cachent
00:36:37au milieu des populations civiles
00:36:38et qui ont transformé Gaza
00:36:39comme un champ militaire
00:36:40et non plus comme
00:36:41un territoire
00:36:42où devraient normalement
00:36:43vivre dans la paix
00:36:44et la sécurité
00:36:45des civils
00:36:46et comme tous les jours
00:36:47sur cette antenne
00:36:48vous savez
00:36:49on rappelle
00:36:50le nom
00:36:51et le visage
00:36:52de ces deux
00:36:53franco-israéliens
00:36:54qui sont en main
00:36:55des terroristes
00:36:56du Hamas
00:36:57depuis 326 jours
00:36:58326 jours
00:36:59le 7 octobre
00:37:00ça arrive très vite
00:37:01c'est très bientôt
00:37:02ça fera un an
00:37:03l'autre actualité
00:37:04évidemment
00:37:05et avec laquelle
00:37:06je voulais qu'on échange
00:37:07c'est ce rassemblement
00:37:08contre l'antisémitisme
00:37:09enfin
00:37:10c'est l'antisémitisme
00:37:11en réalité
00:37:12c'est pas le rassemblement
00:37:13c'est l'antisémitisme
00:37:14en France
00:37:15rassemblement
00:37:16donc ce soir
00:37:17à Montpellier
00:37:183 jours après l'attaque
00:37:19contre une synagogue
00:37:20à la grande mode
00:37:21par un Algérien
00:37:22radicalisé
00:37:23qui portait un keffiyeh
00:37:24un drapeau palestinien
00:37:25autour de la taille
00:37:26mais également
00:37:27une arme de poing
00:37:28et une hachette
00:37:29et c'est ce que disait
00:37:30Gérald Darmanin
00:37:31sans doute
00:37:32pour attendre
00:37:33à la sortie
00:37:34les juifs
00:37:35qui étaient à l'intérieur
00:37:36de la synagogue
00:37:37écoutez quelques réactions
00:37:38et
00:37:39quelques réactions
00:37:40recueillies
00:37:41par Mathilde Libanès
00:37:42au moment de cette
00:37:43tout à l'heure
00:37:44en fin d'après-midi
00:37:45au moment de ce rassemblement
00:37:46à Montpellier
00:37:47Il faut qu'il y ait
00:37:48des sanctions
00:37:49un peu plus fortes
00:37:50et des actes plus forts
00:37:51pour qu'on arrête
00:37:52ces attentats
00:37:53et qu'il n'y ait plus
00:37:54de nouveaux rassemblements
00:37:55on a besoin
00:37:56d'être protégés
00:37:57et on demande
00:37:58à être protégés
00:37:59C'est un soutien
00:38:00parce que
00:38:01j'estime que
00:38:02toute
00:38:03c'est un soutien
00:38:04parce que
00:38:05j'estime que
00:38:06toute
00:38:07toute la population
00:38:08doit soutenir
00:38:09les juifs
00:38:10et je pense
00:38:11que le gouvernement
00:38:12n'est pas assez rigoureux
00:38:13J'essaie de montrer
00:38:14ma solidarité
00:38:15envers la communauté juive
00:38:16quelle qu'elle soit
00:38:17et surtout
00:38:18arrêter ces abominations
00:38:19sous le seau
00:38:20de la haine
00:38:21surtout portée
00:38:22par beaucoup
00:38:23d'hommes politiques
00:38:24dont je tairai le nom
00:38:25malheureusement
00:38:26Il n'y a pas
00:38:27que des juifs
00:38:28évidemment
00:38:29qui sont allés
00:38:30manifester
00:38:31Il y a quelqu'un
00:38:32qui disait
00:38:33le gouvernement
00:38:34n'est pas assez rigoureux
00:38:35D'abord
00:38:36je l'ai déjà dit
00:38:37sur ce plateau
00:38:38je vais quand même le répéter
00:38:39on se trompe sur les mots
00:38:40Vous savez
00:38:41quand on pose
00:38:42une diagnostic
00:38:43il faut dire les choses
00:38:44pour pouvoir justement
00:38:45régler les problèmes
00:38:46Or
00:38:47en parlant d'antisémitisme
00:38:48on laisse penser
00:38:49à l'opinion publique
00:38:50que c'est une affaire
00:38:51qui concerne que les juifs
00:38:52finalement parce que
00:38:53l'antisémitisme
00:38:54c'est la volonté
00:38:55d'exclure les juifs
00:38:56de la société
00:38:57Or ce à quoi
00:38:58nous sommes confrontés
00:38:59aujourd'hui
00:39:00n'est pas à proprement
00:39:01parler un acte antisémitiste
00:39:02c'est un acte
00:39:03un attentat
00:39:04c'est une attaque
00:39:05c'est un Algérien
00:39:06arabe
00:39:07radicalisé
00:39:08qui porte
00:39:09en bandana sur la tête
00:39:10un keffieh palestinien
00:39:11qui a un pareo
00:39:12qui est le drapeau
00:39:13de la Palestine
00:39:14armé d'un pistolet
00:39:15et d'une hache
00:39:16pour tuer
00:39:17des juifs en l'occurrence
00:39:18mais pas que des juifs
00:39:19on sait très bien
00:39:20que les djihadistes
00:39:21c'est une menace globale
00:39:22contre la République
00:39:23contre la société française
00:39:24contre l'ensemble
00:39:25de nos démocraties
00:39:26Alors moi
00:39:27quand je vois
00:39:28des manifestations
00:39:29contre l'antisémitisme
00:39:30et quand je vois
00:39:31des réactions
00:39:32de responsables politiques
00:39:33qui disent
00:39:34il faut que les juifs
00:39:35soient protégés
00:39:36et que la religion juive
00:39:37soit protégée
00:39:38préservée
00:39:39mais on marche
00:39:40sur la tête
00:39:41on a affaire à des dingues
00:39:42il faudrait
00:39:43qu'il y ait
00:39:44une grande manifestation
00:39:45de tous les français
00:39:46contre l'islamisme
00:39:47contre le djihadisme
00:39:48et contre aujourd'hui
00:39:49ce qui se cache
00:39:50dans la cause palestinienne
00:39:51Pourquoi n'a-t-elle pas eu lieu ?
00:39:52Pourquoi n'a-t-elle pas eu lieu ?
00:39:53Ça fait quasiment un an
00:39:54Mais parce que
00:39:55ça fait le jeu
00:39:56de ceux qui veulent
00:39:57entre guillemets
00:39:58comme on dit
00:39:59noyer le poisson
00:40:00Si vous dites
00:40:01que vous êtes face
00:40:02à une attaque islamiste
00:40:03djihadiste
00:40:04et qu'aujourd'hui
00:40:05la cause palestinienne
00:40:06c'est le cheval de Troie
00:40:07de cette menace existentielle
00:40:08au-delà des juifs
00:40:09pour la République
00:40:10et pour la France
00:40:11alors vous êtes obligé
00:40:12d'en tirer les conséquences
00:40:13et les conséquences
00:40:14c'est quoi ?
00:40:15C'est que ce drapeau palestinien
00:40:16carburé
00:40:17ce criminel
00:40:18c'est le même
00:40:19que le député
00:40:20de la France Insoumise
00:40:21a amené à l'Assemblée Nationale
00:40:22c'est le même
00:40:23que celui qu'il y avait
00:40:24lors de l'université d'été
00:40:25de la France Insoumise
00:40:26là ces jours-ci
00:40:27où il y avait
00:40:28deux grands drapeaux palestiniens
00:40:29avec un immense keffié
00:40:30avec Salah Hamouri
00:40:31qui est un terroriste
00:40:32non-repentit
00:40:33condamné en Israël
00:40:34dont la France
00:40:35a demandé
00:40:36le rapatriement
00:40:37en France
00:40:38non pas pour qu'il tienne
00:40:39des mythiques
00:40:40pour haranguer les foules
00:40:41et jeter de l'huile sur le feu
00:40:42mais pour qu'il soit
00:40:43calme
00:40:44et qu'il reste de côté
00:40:45or on voit bien aujourd'hui
00:40:46que face à cette réalité-là
00:40:47le gouvernement
00:40:48agit effectivement
00:40:49contre l'antisémitisme
00:40:50mais pas contre
00:40:51les causes véritables
00:40:52qu'il offre
00:40:53non mais pointe quand même
00:40:54la responsabilité
00:40:55c'est-à-dire
00:40:56la responsabilité
00:40:57de la République
00:40:58mais pointe quand même
00:40:59la responsabilité
00:41:00des élus de l'examen
00:41:01mais on est les mesures
00:41:02qui s'imposent
00:41:03réécoutons Gérald Darmanin
00:41:04ce matin
00:41:05Ce qui s'est passé
00:41:06à la Grande-Motte
00:41:07encore une fois
00:41:08a été évidemment ignoble
00:41:09et je voudrais répéter
00:41:10l'augmentation
00:41:11de 200%
00:41:12des actes antisémites
00:41:13depuis ce 1er janvier
00:41:14c'est-à-dire
00:41:15que vous voyez bien
00:41:16que nos compatriotes
00:41:17juifs
00:41:18subissent
00:41:19des actes répétés
00:41:20contre les personnes
00:41:21contre les lieux
00:41:22contre les lieux de culte
00:41:23je ne suis pas là
00:41:24pour dénoncer
00:41:25les arguments-ci
00:41:26des uns ou des autres
00:41:27en tout cas ce qui est sûr
00:41:28c'est qu'il y a
00:41:29un discours politique
00:41:30qui peut rendre légitime
00:41:31sans doute
00:41:32des passages à l'acte
00:41:33pour des personnes
00:41:34comme ce monsieur
00:41:35je ne sais pas
00:41:36si c'est le cas précis
00:41:37pour ce monsieur
00:41:38mais c'est le cas
00:41:39en toute mise à l'intérieur
00:41:40je le vois tous les jours
00:41:41les propos de Mme Hassan
00:41:42les propos
00:41:43d'un certain dirigeant politique
00:41:44malheureusement
00:41:45poussent
00:41:46sans doute
00:41:47des personnes
00:41:48à faire ce genre
00:41:49d'acte ignoble
00:41:50On ne se cache pas
00:41:51derrière son petit doigt
00:41:52Gérald Darmanin
00:41:53en l'occurrence
00:41:54ne se cache pas
00:41:55derrière son petit doigt
00:41:56Si vous voulez
00:41:57alors on a dit
00:41:58par exemple
00:41:59lutter contre
00:42:00l'antisémitisme
00:42:01donc la haine des juifs
00:42:02qui est principalement
00:42:03motivée
00:42:04par la détestation
00:42:05d'Israël
00:42:06par des islamistes
00:42:07radicaux
00:42:08qui veulent
00:42:09non seulement
00:42:10évidemment
00:42:11détruire Israël
00:42:12et s'en prendre aux juifs
00:42:13symboliquement
00:42:14mais qui veulent aussi
00:42:15détruire la République
00:42:16ce sont les mêmes
00:42:17qui ont fait le Bataclan
00:42:18qui ont fait Charlie
00:42:19qui feront de même
00:42:20demain
00:42:21d'autres agressions
00:42:22contre l'ensemble
00:42:23de nos compatriotes
00:42:24sans se préoccuper
00:42:25du fait que
00:42:26les victimes
00:42:27des actes terroristes
00:42:28les attentats précédents
00:42:29que vous avez cités
00:42:30notamment le Bataclan
00:42:31ne sont pas
00:42:32tous les jours
00:42:33aux côtés
00:42:34des juifs de France
00:42:35à chaque fois
00:42:36qu'il se passe
00:42:37ce genre de choses
00:42:38ils ne se sont pas
00:42:39rendus peut-être compte
00:42:40je ne sais pas
00:42:41que c'était
00:42:42le même mal
00:42:43que c'était
00:42:44le même terrorisme
00:42:45Mais attendez
00:42:46tout le monde
00:42:47s'en rend compte
00:42:48regardez depuis
00:42:49le 7 octobre
00:42:50toutes les enquêtes
00:42:51d'opinions
00:42:52qui ont été publiées
00:42:53montrent qu'entre
00:42:5466 et 82%
00:42:55des français
00:42:56sont inquiets
00:42:57de la menace
00:42:58islamiste
00:42:59en France
00:43:00et considèrent
00:43:01que ce qui s'est passé
00:43:02le 7 octobre en Israël
00:43:03pourrait se passer
00:43:04demain en France
00:43:05Mais vous allez
00:43:06c'est comme si
00:43:07il y avait eu
00:43:08un appel qui a été lancé
00:43:09le 7 octobre
00:43:10pour dire
00:43:11c'est maintenant
00:43:12qu'il faut
00:43:13embraser
00:43:14non seulement
00:43:15le Moyen-Orient
00:43:16mais également le monde
00:43:17Vous voulez agir
00:43:18contre la haine des juifs
00:43:19vous voulez agir
00:43:20contre les islamistes
00:43:21attaquez-vous
00:43:22à la racine du mal
00:43:23qui est le drapeau
00:43:24de la révolte islamique
00:43:25pour reconstituer
00:43:26le califat
00:43:27Merci beaucoup
00:43:28Harry Benzema
00:43:29de passer nous voir
00:43:30Thomas Bonnet
00:43:31je vous salue
00:43:32A bientôt c'est demain
00:43:33Demain ouais
00:43:34Bon bah voilà
00:43:35Non c'est un premier ministre
00:43:36Vous m'avez dit dimanche
00:43:37Dimanche
00:43:38Tenez votre parole
00:43:39Thomas Bonnet
00:43:40Dimanche
00:43:41Ce sera dimanche
00:43:42Merci beaucoup
00:43:43on se retrouve
00:43:44dans un instant
00:43:45on parlera
00:43:46de ce gendarme
00:43:47qui a été tué
00:43:48de l'émotion
00:43:49que suscite
00:43:50cette mort
00:43:51et puis
00:43:52cette impunité
00:43:53qui semble
00:43:54concerner
00:43:55les chauffards
00:43:56c'est un débat
00:43:57très important
00:43:58qu'on aura dans un instant
00:43:59A tout de suite
00:44:00Merci
00:44:01La suite de 100% Paul
00:44:02Jean-Christophe Couville
00:44:03nous a rejoint
00:44:04Sarah Salman
00:44:05et Jean-Claude Dassier
00:44:06et je salue
00:44:07félicité Kittoucki
00:44:08qui à 22h
00:44:09va vous rappeler
00:44:10les principales infos
00:44:11de la journée
00:44:12Bonsoir Olivier
00:44:13Bonsoir à tous
00:44:14Les consultations
00:44:15se sont poursuivies
00:44:16à l'Elysée
00:44:17en ce moment
00:44:18il y a
00:44:19un débat
00:44:20très important
00:44:21qui a été
00:44:22suivi à l'Elysée
00:44:23en plus du groupe
00:44:24Liott
00:44:25Emmanuel Macron
00:44:26a reçu
00:44:27François Bayrou
00:44:28et Edouard Philippe
00:44:29séparément
00:44:30il s'est dit prêt
00:44:31à recevoir
00:44:32tous ceux
00:44:33qui valent le vrai
00:44:34pour l'intérêt
00:44:35supérieur du pays
00:44:36En réaction
00:44:37la France Insoumise
00:44:38et plusieurs organisations
00:44:39syndicales étudiantes
00:44:40appellent à une grande
00:44:41manifestation
00:44:42contre le coup de force
00:44:43du chef de l'Etat
00:44:44le 7 septembre prochain
00:44:45Un rassemblement
00:44:46citoyen
00:44:47contre l'antisémitisme
00:44:48a été organisé
00:44:49ce mardi
00:44:51La mobilisation pacifique
00:44:52a démarré à 18h
00:44:53de nombreuses personnes
00:44:54se sont déplacées
00:44:55en soutien
00:44:56à la communauté juive
00:44:57Et puis 15 ans
00:44:58après la séparation
00:44:59amère
00:45:00des frères Gallagher
00:45:01le groupe Oasis
00:45:02se reforme
00:45:03pour une grande
00:45:04tournée mondiale
00:45:05en 2025
00:45:06Le retour du duo
00:45:07qui avait renoncé
00:45:08à partager la scène
00:45:09à la suite
00:45:10d'une énième dispute
00:45:11avant un concert parisien
00:45:12en 2009
00:45:13a été annoncé
00:45:14sur les réseaux sociaux
00:45:15par un poste
00:45:16intitulé
00:45:17Hits Happening
00:45:18C'est confirmé
00:45:20Merci, félicités Jean-Claude
00:45:21Vous avez déjà pris vos billets
00:45:22pour Oasis
00:45:23à Wembley
00:45:24J'avoue que mes références
00:45:25concernant Oasis
00:45:26sont un peu lointaines
00:45:27La question que je me pose
00:45:28toute banale
00:45:29c'est de savoir
00:45:30si leurs sons
00:45:31qui avaient connu
00:45:32un succès extraordinaire
00:45:33il y a 20 ans
00:45:34est-ce que ça va être le même
00:45:35ou vont-ils s'adapter
00:45:36un peu à ce modernisé
00:45:37Non, non, ils ne s'adaptent
00:45:38à rien du tout
00:45:39Ils font les mêmes chansons
00:45:40Vous allez voir
00:45:41pour ça
00:45:42ils ne refont pas
00:45:43un album
00:45:44comme ça
00:45:45C'est le même
00:45:46C'est le même
00:45:47C'est le même
00:45:48Ils ne refont pas un album
00:45:49Ils ne refont pas un titre
00:45:50Ils ne refont rien
00:45:51Les frères Gallagher
00:45:52Ils ont
00:45:53C'est une histoire
00:45:54de famille
00:45:55Je vous rappelle
00:45:56que c'est en France
00:45:57que le divorce
00:45:58des frères Gallagher
00:45:59a eu lieu
00:46:00Donc vous n'irez pas les voir
00:46:01Peut-être
00:46:02Moi je n'ai pas compris
00:46:03que c'était un nom définitif
00:46:04Moi non plus
00:46:05On va revenir
00:46:06à l'actualité
00:46:07et l'émotion
00:46:08près de Mougins
00:46:09après la mort
00:46:10d'un gendarme
00:46:11tué après avoir été
00:46:12renversé par un chauffard
00:46:13Chauffard connu
00:46:14très largement
00:46:15des services de police
00:46:16Toute la journée
00:46:1854 ans
00:46:19marié
00:46:20père de 2 enfants
00:46:21Il était engagé
00:46:22depuis plus de 30 ans
00:46:23dans la gendarmerie
00:46:24Les faits
00:46:25et les hommages
00:46:26avec Audrey Bertheau
00:46:30Il faisait l'unanimité
00:46:31auprès de ses camarades
00:46:33Eric Comin
00:46:34gendarme de 54 ans
00:46:35marié
00:46:36père de 2 enfants
00:46:37a perdu la vie
00:46:38lundi soir
00:46:39dans l'exercice
00:46:40de ses fonctions
00:46:41Aux alentours
00:46:42de 20h30
00:46:43et alors que les effectifs
00:46:44se trouvent
00:46:45en mission
00:46:46un gendarme
00:46:47Eric Comin
00:46:48est violemment
00:46:49percuté
00:46:50par un véhicule
00:46:51qui prend la fuite
00:46:52selon ce communiqué
00:46:53du tribunal judiciaire
00:46:54de Grasse
00:46:55Au lendemain du drame
00:46:56ses collègues
00:46:57sont sous le choc
00:46:58Un mélange de tout
00:46:59de l'effroi
00:47:00de l'émotion
00:47:01de la colère
00:47:02du désarroi
00:47:03de la tristesse
00:47:04parce que je pense
00:47:05à ces 2 enfants
00:47:06de 12 et 16 ans
00:47:07qui vont rentrer à l'école
00:47:08et qui vont inscrire
00:47:09sur leur fiche
00:47:10de renseignement
00:47:11père décédé
00:47:12C'est effroyable
00:47:13parce que ce qui est arrivé
00:47:14en réalité
00:47:15ça aurait pu arriver
00:47:16à n'importe lequel
00:47:17d'entre nous
00:47:18Cet adjudant
00:47:19était engagé
00:47:20depuis plus de 30 ans
00:47:21dans la gendarmerie
00:47:22comme sous-officier
00:47:23Ses camarades
00:47:24décrivent un homme
00:47:25exceptionnel
00:47:26C'était vraiment
00:47:27un très bon camarade
00:47:28et je pense surtout
00:47:29c'était un excellent
00:47:30père de famille
00:47:31c'était quelqu'un de aimant
00:47:32quelqu'un qui était juste
00:47:33qui était intègre
00:47:34et aussi bien
00:47:35au niveau de son travail
00:47:36que dans sa famille
00:47:37c'était vraiment
00:47:38quelqu'un d'exceptionnel
00:47:39La mairie de Cannes
00:47:40organise un rassemblement
00:47:41mercredi soir
00:47:42à 17h
00:47:43sur le parvis
00:47:45Jean-Christophe Couville
00:47:46je commence
00:47:47par vous donner
00:47:48la parole
00:47:49gendarmes, policiers
00:47:50c'est la même chose
00:47:51de toute façon
00:47:52victimes
00:47:53on les voit
00:47:54on fonce
00:47:55maintenant
00:47:56il n'y a plus de...
00:47:57En fait
00:47:58quand on regarde
00:47:59depuis les dernières années
00:48:00on voit que les refus
00:48:01ont tempéré
00:48:02c'est le fléau
00:48:03de notre époque
00:48:04moi quand je suis rentré
00:48:05dans la police en 98
00:48:06on me disait
00:48:07attention aux différents
00:48:08familiales
00:48:09quand vous arrivez
00:48:10chez les gens
00:48:11vous ne savez pas
00:48:12ce qu'il y a derrière
00:48:13vous allez vous échapper
00:48:14vous allez finir
00:48:15sur le capot de la voiture
00:48:16ou pas
00:48:17c'est toutes les 20 minutes
00:48:18on le répète
00:48:19il faut le répéter
00:48:20toutes les 20 minutes
00:48:21il y a un refus d'obtempérer
00:48:22et en fait
00:48:23un refus d'obtempérer
00:48:24sur 5
00:48:25est aggravé
00:48:26c'est à dire
00:48:27qu'il met en péril
00:48:28soit des citoyens
00:48:29dans la rue
00:48:30soit des policiers
00:48:31ou des gendarmes
00:48:32et c'est augmenté
00:48:33en 10 ans
00:48:34de 95%
00:48:35je ne sais pas
00:48:36si on se rend compte
00:48:37dans ce coup
00:48:38il y a un pic
00:48:39d'aggravation
00:48:40de refus d'obtempérer
00:48:41dangereux
00:48:42vous n'arrêtez pas
00:48:43mais vous ne mettez personne
00:48:44en péril
00:48:45et la personne
00:48:46qui fonce
00:48:47comme on a vu
00:48:48en fait
00:48:49on a un système
00:48:50judiciaire
00:48:51comme je dis
00:48:52des fois
00:48:53on est un peu
00:48:54schizophrène
00:48:55c'est à dire
00:48:56d'un côté
00:48:57on durcit la loi
00:48:58parce que la loi
00:48:59a évolué
00:49:00sur le refus d'obtempérer
00:49:01et de l'autre côté
00:49:02effectivement
00:49:03on organise
00:49:04un aménagement de la peine
00:49:05d'un côté
00:49:06les politiques
00:49:07et les législateurs
00:49:08disent
00:49:09on a répondu aux attentes
00:49:10on va être très dur
00:49:11on a des magistrats
00:49:12à qui on demande
00:49:13parce qu'il y a des notes
00:49:14qui sont faites
00:49:15en ce sens
00:49:16d'aménager les peines
00:49:17parce que la prison
00:49:18c'est l'exception
00:49:19à un moment donné
00:49:20on a ce qu'on a là
00:49:21c'est à dire
00:49:22une société défaillante
00:49:23et la réponse pénale
00:49:24n'est pas au rendez-vous
00:49:25encore une fois
00:49:26on va en parler largement
00:49:27mais encore un mot
00:49:28sur Eric Comine
00:49:2954 ans
00:49:30père de deux enfants
00:49:31vous ne partez pas le matin
00:49:32en vous disant
00:49:33je vais tomber
00:49:34sur un chauffard
00:49:35sur un tueur en puissance
00:49:36qui va me rentrer dedans
00:49:37et va tenter à ma vie
00:49:38d'autant plus
00:49:39que
00:49:40on fait tous des transferts
00:49:41moi le premier
00:49:42à un an près
00:49:43j'ai son âge
00:49:44et j'ai des enfants
00:49:45qui ont le même âge
00:49:46et donc je ne m'imagine pas
00:49:47effectivement
00:49:48du jour au lendemain
00:49:49comme ça
00:49:50disparaître
00:49:51le matin on part
00:49:52moi j'ai fait
00:49:53l'enterrement d'un collègue
00:49:54qui s'appelle Eric Monroy
00:49:55en 2020
00:49:56qui est mort au Mans
00:49:57et j'ai encore
00:49:58cette vision effroyable
00:49:59en fait
00:50:00où une fois qu'il y a
00:50:01la cérémonie officielle
00:50:02avec le ministre
00:50:03la Marseillaise
00:50:04etc
00:50:05et qu'à la fin
00:50:06vous voyez le convoi mortuaire
00:50:07partir
00:50:08avec sa veuve
00:50:09les trois enfants derrière
00:50:10et toute la famille
00:50:11en train de pleurer
00:50:12et ils sont seuls
00:50:13en fait à la fin
00:50:14alors même si derrière
00:50:15il y a une communauté
00:50:16de police
00:50:17et de gendarmes
00:50:18qui est là
00:50:19pour les soutenir
00:50:20mais n'empêche
00:50:21que vous partez
00:50:22dans le froid comme ça
00:50:23et dans l'effroi même
00:50:24j'allais dire
00:50:25et tellement soudain
00:50:26vous avez juste fait
00:50:27votre boulot
00:50:28et en fait
00:50:29vous essayez tous les jours
00:50:30de sauver des vies
00:50:31et c'est vous qui mourrez
00:50:32en fait ce qui est insupportable
00:50:33c'est que là
00:50:34le chauffard
00:50:35donc l'auteur présumé
00:50:36parce qu'il faut dire présumé
00:50:37est très très connu
00:50:38des services de police
00:50:39c'est un archi
00:50:40multirécidiviste
00:50:41Cap Verdien
00:50:42dit condamnation
00:50:43très connu pour des affaires divers
00:50:44par les services de police
00:50:45permis
00:50:46alors il paraît
00:50:47qu'il avait un permis valide
00:50:48mais il a déjà commis
00:50:50des tas de délits
00:50:51conduite en état d'ivresse
00:50:52d'ailleurs ça pose question
00:50:53au moment où il est
00:50:54où il fonce sur ce gendarme
00:50:55conduite en état d'ivresse
00:50:56et effectivement
00:50:57comme vous dites
00:50:58dit condamnation
00:50:59condamnation pour violence
00:51:00outrage
00:51:01violence de nouveau
00:51:02délit de fuite
00:51:03déjà une première fois
00:51:04conduite sans permis
00:51:05depuis 2006
00:51:06il a été déjà pris au moins une fois
00:51:08sur personne
00:51:09dépositaire d'autorité publique
00:51:10vous dites dit condamnation
00:51:11le fait
00:51:12puisque vous avez posé la question
00:51:13M. Kouvid
00:51:14la question de
00:51:15la justice
00:51:16et notamment de sa sévérité
00:51:17c'est à dire que
00:51:18il y avait entre
00:51:19ce chauffard
00:51:20et le gendarme
00:51:21qui a perdu la vie
00:51:22dix juges
00:51:23qui se sont tenus
00:51:24qui auraient pu arrêter
00:51:25ce véhicule mortel
00:51:26dix juges
00:51:27qui à un moment donné
00:51:28auraient pu
00:51:29en étant plus sévère
00:51:30en faisant appliquer
00:51:31les lois pénales du pays
00:51:32empêcher peut-être
00:51:33ce qui s'est produit
00:51:34hier
00:51:35c'est là aussi
00:51:36qu'il faut se rendre compte
00:51:37que malheureusement
00:51:38la justice
00:51:39non seulement ne fait pas son travail
00:51:40mais met en danger
00:51:41des policiers
00:51:42tous les citoyens
00:51:43est-ce que c'est la justice
00:51:44ou c'est l'application des peines
00:51:45parce que c'est toujours la même chose
00:51:46vous avez raison de le dire
00:51:47il y a une loi du 24 janvier 2022
00:51:48qui est venue alourdir les peines
00:51:49à deux ans d'emprisonnement
00:51:50et 15 000 euros d'amende
00:51:51aujourd'hui on nous dit
00:51:52on voudrait encore alourdir
00:51:53mais pourquoi alourdir
00:51:54quelque chose qui n'est
00:51:55même pas appliqué
00:51:56dans les faits
00:51:57il n'est cope absolument pas
00:51:58de deux ans
00:51:59et 15 000 euros d'amende
00:52:00j'ai regardé quand même
00:52:01la jurisprudence
00:52:03prison avec sursis
00:52:04c'était le 7 avril dernier
00:52:09dans la tête de ces gens
00:52:10un sursis ça veut dire
00:52:11pas de peine
00:52:12ça veut dire je vais à la maison
00:52:13le soir
00:52:14ils s'en moquent complètement
00:52:15donc à partir du moment
00:52:16où la justice n'applique pas
00:52:17ça ne sert à rien
00:52:18d'augmenter des peines
00:52:19puisque les peines existantes
00:52:21ne sont pas appliquées
00:52:22si vous mettiez tout le monde
00:52:23en prison
00:52:24au moindre refus d'obtempéré
00:52:25vous n'auriez pas des casiers
00:52:26enfin des curriculum vitae judiciaire
00:52:29aussi chargés
00:52:30si dès le 1er
00:52:31on l'avait mis en prison
00:52:32on n'en serait pas là
00:52:33donc après si la justice
00:52:34par idéologie
00:52:35ou par laxisme
00:52:36fait ce choix
00:52:37on ne peut pas s'étonner
00:52:38c'est pour ça que je dis
00:52:39c'est pas forcément la justice
00:52:40qui a peut-être été condamnée
00:52:41l'application des peines
00:52:44quand on est condamné
00:52:45à du sursis
00:52:46dans la tête de ces personnes
00:52:47ça veut dire
00:52:48je suis à la maison
00:52:49je n'ai pas été sanctionné
00:52:50ça veut dire je peux recommencer
00:52:52Jean-Claude
00:52:53oui on a le résultat
00:52:54dans ce domaine
00:52:55comme hélas
00:52:56dans bien d'autres
00:52:57on a le résultat
00:52:58de la politique
00:52:59que l'on a mise en oeuvre
00:53:00c'est pas tout à fait un hasard
00:53:01combien il y a-t-il
00:53:02je ne sais pas si tu as pu
00:53:03avoir le chiffre
00:53:04moi je n'ai pas réussi
00:53:05combien il y a-t-il
00:53:06de gens qui ont fait
00:53:07des refus d'obtempérer
00:53:08graves
00:53:09mettant en danger
00:53:10soit des passants
00:53:11soit des policiers
00:53:12soit des gendarmes
00:53:13combien il y a-t-il
00:53:14de ces conducteurs fous
00:53:15alcoolisés
00:53:16ou sous drogue
00:53:17ou les deux
00:53:18en prison à l'heure actuelle
00:53:19alors je n'ai pas
00:53:20les statistiques
00:53:21des maisons d'arrêt
00:53:22très peu
00:53:23en prison
00:53:24prison ferme
00:53:25très peu
00:53:26bon
00:53:27alors il semble
00:53:28ce justice
00:53:29deux ans
00:53:30d'emprisonnement
00:53:31qui sont rarement donnés
00:53:32ou qui de toute façon
00:53:33ne permettent pas
00:53:34comme tu l'as dit
00:53:35très justement
00:53:36de mettre les gens
00:53:37en cachot
00:53:38en enfermement
00:53:39je pense que
00:53:40il se justifierait
00:53:41de passer
00:53:42à trois ans
00:53:43parce que ça
00:53:44ça obligerait
00:53:45la justice
00:53:46le juge d'application
00:53:47des peines
00:53:48à mettre
00:53:49sur une condamnation
00:53:50à trois ans
00:53:51à mettre au moins
00:53:52au moins un an
00:53:53ou deux ans
00:53:54alors dans ce cas-là
00:53:55il y a-t-il des
00:53:56gens qui sont
00:53:57en prison
00:53:58alors dans ce cas-là
00:53:59vous remettez les peines planchées
00:54:00ce sera plus intelligent
00:54:01pour augmenter le maximum
00:54:02oui
00:54:03en tout cas
00:54:04la politique pénale
00:54:05que l'on a
00:54:06voulu mettre en oeuvre
00:54:07qu'est-ce que vous voulez
00:54:08on a le résultat
00:54:09encore une fois
00:54:10c'est ce que je disais
00:54:11de ce que nous souhaitons
00:54:12de ce que nous voulons
00:54:13grosso modo
00:54:14l'enfermement
00:54:15est une très mauvaise chose
00:54:16c'est
00:54:17la philosophie
00:54:18qui règne
00:54:19dans la plupart
00:54:20de nos
00:54:21palais de justice
00:54:22la prison
00:54:23est criminogène
00:54:24elle est dangereuse
00:54:25en même temps
00:54:26la réalité
00:54:27l'origine sociale
00:54:28il n'y a pas de place
00:54:29dans les prisons
00:54:30oui mais il n'y a pas
00:54:31que la gestion
00:54:32carcérale
00:54:33la philosophie
00:54:34est aussi liée
00:54:35à la réalité
00:54:36de ce pays
00:54:37c'est aussi
00:54:38pas un hasard
00:54:39si on n'a pas construit
00:54:40de prison
00:54:41si monsieur
00:54:42Mélenchon
00:54:43n'en a pas construit
00:54:44on nous annonce
00:54:45qu'on va
00:54:46en inaugurer
00:54:47une ou deux
00:54:48j'attends avec impatience
00:54:49je ne suis pas un enfermiste
00:54:50mais il y a quand même
00:54:51dans cette
00:54:52j'ai noté les chiffres
00:54:53vous les avez tous
00:54:54il y a 22 000
00:54:55refus d'obtempérer
00:54:56dont 5 000
00:54:57sont l'objet
00:54:58de gens
00:54:59extrêmement dangereux
00:55:00cocaïnomanes
00:55:01alcooliques
00:55:02avec un CV
00:55:03long comme le bras
00:55:04dans le domaine
00:55:05de la délinquance
00:55:06en tout genre
00:55:07est-ce qu'on veut
00:55:08mettre un terme
00:55:09à ça ?
00:55:10je veux croire
00:55:11je suis naïf
00:55:12je veux croire
00:55:13que la mort
00:55:14de ce malheureux
00:55:15père de famille
00:55:1650 ans
00:55:17qui allait partir
00:55:18à la retraite
00:55:19qui a été
00:55:20quasiment visé
00:55:21par ce type
00:55:22mais c'est visé
00:55:23mais il faut le dire
00:55:24genre
00:55:25je veux espérer
00:55:26que peut-être
00:55:27le garde des Sceaux
00:55:28va-t-il se réveiller
00:55:29en vacances
00:55:30et nous dire
00:55:31deux mots
00:55:32sur la politique pénale
00:55:33qui serait temps
00:55:34d'appliquer
00:55:35est-ce qu'il faut qualifier
00:55:36ces refus d'obtempérer
00:55:37comme des homicides volontaires ?
00:55:38j'entendais
00:55:39un de vos collègues
00:55:40hier
00:55:41dire ça
00:55:42sur l'antenne
00:55:43de CNews
00:55:44est-ce que c'est
00:55:45l'une des manières
00:55:46de
00:55:47c'est requalifié
00:55:48par le procureur
00:55:49là c'est vraiment
00:55:50un meurtre
00:55:51en gros par
00:55:52allez
00:55:53je vais simplifier
00:55:54c'est une violence volontaire
00:55:55ayant entraîné la mort
00:55:56sans intention de la donner
00:55:57parce que c'est
00:55:58avec un véhicule
00:55:59sans intention de la donner
00:56:00je suppose
00:56:01là c'est une supputation
00:56:02de ma part
00:56:03de toute façon
00:56:04les affaires
00:56:05le problème c'est
00:56:06qu'elles peuvent être
00:56:07requalifiées aussi après
00:56:08bien sûr
00:56:09vous partez sur
00:56:10voilà vous partez
00:56:11sur un item
00:56:12et après au fur et à mesure
00:56:13des investigations
00:56:14vous requalifiez l'affaire
00:56:15ou pas
00:56:16et d'ailleurs
00:56:17c'est ce qui nous fait mal aussi
00:56:18parce qu'on a
00:56:19des fois
00:56:20souvent même
00:56:21des affaires
00:56:22par exemple
00:56:23on a un juge
00:56:24qui va faire
00:56:25des assises
00:56:26pour avoir
00:56:27enfin
00:56:28pour juger des gamins
00:56:29qui ont blessé
00:56:30des policiers
00:56:31etc.
00:56:32en bande organisée
00:56:33sur un guet-apens
00:56:34voilà
00:56:35ça c'est pas fait encore
00:56:36on n'ose pas le faire
00:56:37donc en fait
00:56:38si vous voulez
00:56:39on crée
00:56:40un arsenal juridique
00:56:41on acte
00:56:42mais derrière
00:56:43encore une fois
00:56:44on avait demandé aussi
00:56:45un observatoire
00:56:46de la réponse pénale
00:56:47ça a duré un an
00:56:48et bizarrement après
00:56:49hop
00:56:50on l'a mis
00:56:51sous le feu
00:56:52hop
00:56:53on l'a mis
00:56:54sous le tapis
00:56:55on n'en parle plus
00:56:56on ne sait pas
00:56:57quelles sont réellement
00:56:58les peines
00:56:59réalisées
00:57:00tout ça
00:57:01c'est opaque
00:57:02et quand dans une démocratie
00:57:03c'est opaque
00:57:04les citoyens ont besoin
00:57:05de savoir
00:57:06ce qu'on leur cache ou pas
00:57:07et le pompon
00:57:08cher ami
00:57:09c'est que
00:57:10le monsieur en question
00:57:11avait encore
00:57:129 points
00:57:13sur son permis
00:57:14oui mais ça
00:57:15c'est administratif
00:57:16il y a toujours
00:57:17de bonnes raisons
00:57:18entre la faiblesse
00:57:19de la sanction pénale
00:57:20les excuses en tous genres
00:57:21l'administration
00:57:22qui s'y perd
00:57:23et qui ne se coordonne pas
00:57:24avec le corps judiciaire
00:57:25je ne sais pas
00:57:26ce qui se passe
00:57:27comment vous pouvez expliquer
00:57:28ce gars aurait dû être
00:57:29expulsé depuis longtemps
00:57:30il est encore en France
00:57:31il commet délinquance
00:57:32sur délinquance
00:57:33il a 9 points
00:57:34sur son permis
00:57:35de conduire
00:57:36je ne suis pas sûr
00:57:37de les avoir encore
00:57:38etc.
00:57:39ça c'est un autre problème
00:57:40il tue un
00:57:41oui c'est un autre problème
00:57:42il tue un gendarme
00:57:43qu'est-ce qu'il va lui arriver
00:57:48on se le demande franchement
00:57:49il y a 60
00:57:50je répète 70
00:57:51refus d'obtempérer
00:57:52par jour
00:57:53c'est devenu
00:57:54un phénomène
00:57:55c'est un phénomène
00:57:56de société
00:57:57donc on fait quoi ?
00:57:58le problème
00:57:59c'est que vous avez
00:58:00aujourd'hui
00:58:01on parle de ça
00:58:02le refus d'obtempérer
00:58:03c'est juste un symptôme
00:58:04d'une société
00:58:05qui ne va pas bien
00:58:06aujourd'hui
00:58:07on a des sociopathes
00:58:08on a des gens
00:58:09qui vivent en dehors
00:58:10de la société
00:58:11dans leur société
00:58:12à eux
00:58:13qui refusent
00:58:14de se mélanger
00:58:15d'avoir les règles
00:58:16de respecter les règles
00:58:17d'une société
00:58:18dite moderne
00:58:19d'avoir des droits
00:58:20mais des devoirs aussi
00:58:21et donc ces gens-là
00:58:22vivent à côté
00:58:23et en fait
00:58:24ils ne comprennent pas
00:58:25et quand ils voient
00:58:26effectivement un policier
00:58:27ou vous l'arrêtez
00:58:28pour faire un contrôle
00:58:29ils s'en fichent complètement
00:58:30ils accélèrent
00:58:31ils foncent
00:58:32et adviennent ce qu'il pourra
00:58:33voilà
00:58:34et donc du coup
00:58:35il faut reprendre
00:58:36à mon avis
00:58:37oui à la racine
00:58:38il y a un truc
00:58:39qui ne va pas
00:58:40on a raté quelque chose
00:58:41depuis quelques années
00:58:42quand même
00:58:43et là vous voyez
00:58:44depuis 10 ans
00:58:45encore une fois
00:58:46c'est une personne
00:58:47qui n'est pas
00:58:49c'est sur quoi
00:58:50il a été condamné
00:58:51est-ce qu'il a réellement
00:58:52fait de la prison
00:58:53quelles ont été
00:58:54les peines alternatives
00:58:55et est-ce qu'il avait compris
00:58:56la sanction
00:58:57a priori non
00:58:58mais est-ce que la sanction
00:58:59est dissuasive ?
00:59:00vous avez des personnes
00:59:01vous les mettez en maison d'arrêt
00:59:02quand on voit les tiktoks
00:59:03de détenus le soir
00:59:04je ne suis pas sûr
00:59:05que ça envoie le signal
00:59:06que c'est difficile
00:59:07il y a des types
00:59:08qui font des directs
00:59:09tous les soirs
00:59:10ils sont en live
00:59:11sur tiktok
00:59:12ils ont leur téléphone
00:59:13alors évidemment
00:59:14on a été condamné
00:59:15par la cour européenne
00:59:16des droits de l'homme
00:59:17au moins ils ont leur portable
00:59:18Mohamed Amrouch
00:59:19avait tout à distance
00:59:20on l'a vu
00:59:21donc on voit ça aussi
00:59:22après vous parliez
00:59:23des circonstances aggravantes
00:59:24Jean-Claude
00:59:25mais pourquoi il y a
00:59:26des circonstances aggravantes ?
00:59:27si autour de ce plateau
00:59:28on nous dit de nous arrêter
00:59:29on va tous s'arrêter
00:59:30en revanche
00:59:31si vous êtes sous l'emprise
00:59:32de l'alcool
00:59:33sous cocaïne
00:59:34que vous n'avez pas
00:59:35votre permis
00:59:36ou un véhicule volé
00:59:37et bien oui
00:59:38vous avez peur de la police
00:59:39si vous n'avez pas peur
00:59:40de la police
00:59:41et que vous n'avez rien
00:59:42à vous reprocher
00:59:43je pense que ça a pesé lourd
00:59:44je ne veux pas mêler
00:59:45la politique à tout
00:59:46je ne veux pas mêler
00:59:47l'action du président
00:59:48de la république
00:59:49je pense qu'il n'est pas
00:59:50convaincu du tout
00:59:51que ça a quelque chose à voir
00:59:52ça a quelque chose à voir
00:59:53ça fait partie
00:59:54des ravages
00:59:55d'une immigration
00:59:56qui est totalement
00:59:57hors de contrôle
00:59:58avec un cortège
00:59:59de conséquences
01:00:00lourdes
01:00:01et qui
01:00:02lui sont évidemment
01:00:03portés à son débit
01:00:04tant qu'il ne se convaincra
01:00:05pas de cela
01:00:06il continuera
01:00:07d'avoir de graves
01:00:08problèmes politiques
01:00:09vous n'avez toujours
01:00:11pas répondu
01:00:12à cette question
01:00:13on fait quoi
01:00:14pour empêcher ?
01:00:15on a affaire
01:00:16à des sociopathes
01:00:17on a des types
01:00:18qui sont en dehors
01:00:19de la société
01:00:20qui n'écoutent pas
01:00:21qui vont foncer
01:00:22qui n'agissent pas
01:00:23comme chaque citoyen
01:00:24devrait
01:00:25on fait quoi ?
01:00:26on met un peu de fermeté
01:00:27mais construisez
01:00:28quelques prisons en plus
01:00:29mettez les gens
01:00:30fermement
01:00:31avec une sanction
01:00:32derrière les barreaux
01:00:33quand cela doit être fait
01:00:34et je vous assure
01:00:35que ça ira beaucoup mieux
01:00:36il faut du bon sens
01:00:37c'est à dire
01:00:38l'école du bon sens
01:00:39au lieu de faire
01:00:40des grandes écoles
01:00:41comme on voit souvent
01:00:42avec les IRA
01:00:43l'ENA
01:00:45la punition
01:00:46quand il fait une bêtise
01:00:47vous le punissez
01:00:48dans 6 mois ?
01:00:49vous prenez acte
01:00:50en disant
01:00:51tu sais chéri
01:00:52ce n'est pas bien ce que tu as fait
01:00:53mais dans 6 mois
01:00:54je vais te dire
01:00:55sur quoi tu vas être puni
01:00:56non vous le faites
01:00:57concomitamment à l'action
01:00:58c'est un contrat
01:00:59vous dites
01:01:00là tu as fait une bêtise
01:01:01forcément ça amène
01:01:02une punition
01:01:03là aujourd'hui
01:01:04par exemple
01:01:05on prend les mineurs
01:01:06et ça commence là aussi
01:01:07on prend les mineurs
01:01:08dont acte
01:01:09ils sont reconnus coupables
01:01:10et on dit
01:01:11on reviendra dans 6 mois
01:01:12entre 6 et 9 mois
01:01:13c'est sa loi
01:01:14ça a été pensé
01:01:15par madame Taubira
01:01:16il y a une gestation
01:01:17effectivement
01:01:18avec madame Belloubet
01:01:19et ça a couché
01:01:20avec monsieur Dupond-Méretti
01:01:21et donc du coup
01:01:22on a une césure
01:01:23entre l'action
01:01:24le jugement
01:01:25et le prononcer
01:01:26de la peine
01:01:27et moi je suis désolé
01:01:28il n'y a rien de concomitant
01:01:29et s'il y a un gamin
01:01:30qui revient à l'école
01:01:31dans ces 6 mois là
01:01:32on nous dit
01:01:33regardez
01:01:34vous avez vu
01:01:35il est re-scolarisé
01:01:36on va lui laisser
01:01:37une chance quand même
01:01:38mais au bout de 10 chances
01:01:39à un moment donné
01:01:40il faut bien que la sanction
01:01:41tombe
01:01:42et on a l'impression
01:01:43qu'elle ne tombe jamais
01:01:44c'est la pédagogie
01:01:45et non la sanction
01:01:46c'est la philosophie
01:01:47de l'ordinance de 45
01:01:48sauf que si on rate
01:01:49les mineurs
01:01:50dans la réalité
01:01:51quand vous êtes majeurs
01:01:52on aura des allocations
01:01:53mais la philosophie
01:01:54n'est pas placée
01:01:55sur la sanction
01:01:56parce que la sanction
01:01:57c'est le mal
01:01:58dans l'esprit de ces gens
01:01:59mais une politique
01:02:00ça se juge à ses résultats
01:02:01les résultats
01:02:02que nous avons sous les yeux
01:02:03depuis des années
01:02:04ne font que se dégrader
01:02:05est-ce que quelqu'un
01:02:06va dire
01:02:07il faudrait peut-être
01:02:08réfléchir
01:02:09décider
01:02:10avoir un peu de courage
01:02:11moi je n'ai pas la statistique
01:02:12mais j'imagine
01:02:13qu'il y a peu de mineurs
01:02:14dans les refus d'obtempérer
01:02:15à part peut-être
01:02:16avec les deux roues
01:02:17avec les deux roues
01:02:18normalement
01:02:19normalement
01:02:20ce sont des adultes
01:02:21qui en tout cas
01:02:22vous avez plus de 18 ans
01:02:23comme vous voulez
01:02:24il y a des mineurs
01:02:25avec de grosses voitures
01:02:26souvent immatriculés
01:02:27ou venus d'étrangers
01:02:28c'est déjà arrivé récemment
01:02:29Nahel ?
01:02:30Bah oui
01:02:31évidemment
01:02:32âgé de moins de 30 ans
01:02:3375% des personnes
01:02:34âgées de moins de 30 ans
01:02:35sont concernées
01:02:36par les refus d'obtempérer
01:02:3797% des faits
01:02:38sont commis par
01:02:39ça veut dire
01:02:40qu'ils se calment avec l'âge
01:02:41par des hommes
01:02:42oui
01:02:43Eric Ciotti
01:02:44groupe des députés à droite
01:02:45présidé par Eric Ciotti
01:02:46annonce le dépôt
01:02:47d'une proposition de loi
01:02:48pour davantage sanctionner
01:02:49les auteurs de refus
01:02:50d'obtempérer
01:02:51bon
01:02:52à chaque fois qu'il y a
01:02:53ce genre de drame
01:02:54il y a des
01:02:55il y a des propositions
01:02:56en fait
01:02:57on vient de le dire
01:02:58ce n'est pas
01:02:59mais appliquons déjà
01:03:00ce que nous avons
01:03:01avant d'ajouter
01:03:02ce qui existe
01:03:03il manque rien
01:03:04il manque rien
01:03:05non on peut mettre 3 ans
01:03:06on peut mettre 4 ans
01:03:07mais si déjà
01:03:08on appliquait les 2 ans
01:03:09c'est pas la même chose
01:03:10quand il passe au tribunal
01:03:11quand il passe au tribunal
01:03:12ils disent
01:03:13ok j'ai eu 1 sur 6
01:03:14j'ai eu ça
01:03:15ils s'en foutent
01:03:16en fait la sanction
01:03:17elle arrive trop tard
01:03:18dans le cursus délinquant
01:03:19c'est ce qu'on n'arrête pas
01:03:20de dire
01:03:21non comparé au surmédiate
01:03:22c'est rapide
01:03:23oui mais c'est tellement rare
01:03:24et donc en fait
01:03:25et du coup
01:03:26quand vous voyez un cursus
01:03:27où les gamins
01:03:28nous on les voit
01:03:29ils sont connus les gamins
01:03:30et après ils deviennent adultes
01:03:31ils sont connus
01:03:32comme par exemple
01:03:3310 fois otage
01:03:34au traitement des antécédents judiciaires
01:03:35donc ils ont commis
01:03:36des actes délinquants
01:03:37et ainsi de suite
01:03:38et un jour
01:03:39ils font tellement
01:03:40de grosses bêtises
01:03:41que la sanction elle tombe
01:03:42et là du coup
01:03:43elle est beaucoup plus importante
01:03:44et là c'est aussi pour ça
01:03:45qu'on surcharge
01:03:46les places de prison
01:03:47il faut être complet
01:03:48à la situation
01:03:49mais il fait la note aujourd'hui
01:03:50notamment le nombre
01:03:51de places de prison
01:03:52fait qu'on en a
01:03:53il y a beaucoup de prisonniers
01:03:54en France
01:03:55on dépasse
01:03:56on dépasse 100% je crois
01:03:57ah oui bien sûr
01:03:58donc on est bien confronté
01:03:59je crois qu'on est à 120
01:04:00on est confronté
01:04:01à une réalité
01:04:02qui est absolument terrifiante
01:04:03on dit que la justice
01:04:05est trop laxiste
01:04:06elle l'est souvent
01:04:07parfois
01:04:08mais c'est vrai qu'en plus
01:04:09elle fait de la gestion carcérale
01:04:1077 800 personnes
01:04:11sont incarcerated
01:04:12donc on est dans une situation
01:04:13dramatique
01:04:14et à ma connaissance
01:04:15j'attends être démenti
01:04:16le plus vite serait le mieux
01:04:18il n'y a pas de prison nouvelle
01:04:20de prison adaptée
01:04:21à la forme de criminalité
01:04:22que nous avons
01:04:23qui sont en train
01:04:24d'être construites
01:04:25et seront bientôt
01:04:26inaugurées
01:04:27une dernière chose
01:04:28la santé a été rénovée
01:04:29une dernière chose
01:04:30je voulais qu'on écoute
01:04:31simplement la réflexion
01:04:32que faisait ce matin
01:04:33Maxime Thibault
01:04:34qui est avocat
01:04:36qui disait
01:04:37parfois
01:04:38les types foncent
01:04:39parce qu'ils ont de l'alcool
01:04:40dans le sang
01:04:41beaucoup d'alcool
01:04:42et que la peine
01:04:43souvent est moins forte
01:04:44lorsque c'est un refus
01:04:45d'obtempérer
01:04:46que lorsqu'on est attrapé
01:04:47avec beaucoup d'alcool
01:04:48dans le sang
01:04:49c'était un exemple
01:04:50je vous propose
01:04:51de l'écouter
01:04:52et de commenter
01:04:53ce qu'il disait ce matin
01:04:56La très grande majorité
01:04:57des refus d'obtempérer
01:04:58c'est le monsieur
01:04:59au volant
01:05:00qui arrive sur un rond-point
01:05:01qui se dit
01:05:02zut
01:05:03j'ai picolé
01:05:04je vais me faire contrôler
01:05:05je vais perdre mon permis
01:05:06je préfère faire le tour
01:05:07du rond-point et partir
01:05:08plutôt que de m'arrêter
01:05:09vers les gendarmes
01:05:10c'est ça la très grande majorité
01:05:11qu'est-ce qu'il se passe
01:05:12globalement
01:05:13le gendarme
01:05:14il voit la voiture partir
01:05:15il prend du renseignement
01:05:16c'est-à-dire la plate d'immatriculation
01:05:17on le passe au fichier
01:05:18et on va le cueillir chez lui
01:05:19parce que très souvent
01:05:20il rentre à la maison
01:05:21en disant
01:05:22bonjour c'est la gendarmerie
01:05:23vous avez fait un refus d'obtempérer
01:05:24quand on vous a dit
01:05:25de vous arrêter
01:05:26bon
01:05:27ce qu'il faut
01:05:28c'est que dans l'esprit
01:05:29de ce monsieur
01:05:31manifestement supérieur
01:05:32et plus grave
01:05:33et plus sévère
01:05:34que l'infraction
01:05:35qui aura été relevée
01:05:36par le gendarme
01:05:37c'est-à-dire la consommation
01:05:38d'alcool
01:05:39de drogue
01:05:40ou je ne sais quoi
01:05:41tant qu'on ne changera pas
01:05:42le paradigme
01:05:43dans l'esprit du contrevenant
01:05:44ou du délinquant routier
01:05:45le problème c'est qu'on continuera
01:05:46de voir des refus d'obtempérer
01:05:49c'est du bon sens
01:05:50il a raison
01:05:51pourquoi ce n'est pas fait ?
01:05:52c'est parce qu'en fait
01:05:53le fait de se substituer
01:05:54au contrôle
01:05:55vous partez
01:05:56et vous allez vous cacher
01:05:57quelque part
01:05:58le temps entre guillemets
01:06:00vous redescendez un peu
01:06:01dans l'estupe
01:06:02et après vous allez vous livrer
01:06:03ou alors on vient
01:06:04vous interpeller
01:06:05en fait le taux d'alcoolémie
01:06:06a descendu
01:06:07donc effectivement
01:06:08vous risquez moins
01:06:09maintenant encore une fois
01:06:10c'est une démarche
01:06:11malhonnête
01:06:12mais on en est là
01:06:13c'est pour ça d'ailleurs
01:06:14qu'il y a des lois
01:06:15c'est pour respecter
01:06:16et pour faire respecter
01:06:17ces lois
01:06:18une fois que vous avez
01:06:19interpellé ces personnes
01:06:20la loi doit vraiment
01:06:21s'appliquer
01:06:22et en fait
01:06:23on a toujours
01:06:24je veux dire
01:06:25il faut que derrière
01:06:26on soit sûr que
01:06:27quand on fait un acte
01:06:28on soit puni
01:06:29voilà
01:06:30aujourd'hui
01:06:31nous on n'a pas ce sentiment là
01:06:32on attend justement
01:06:33d'avoir des chiffres
01:06:34on va nous sortir encore
01:06:35des beaux chiffres
01:06:36juste pour information
01:06:37un classement sans suite
01:06:38c'est une réponse pénale
01:06:39oui mais un sur 6
01:06:40pour le coup
01:06:41c'est vrai
01:06:42que c'est une vraie réponse pénale
01:06:43c'est juste que
01:06:44dans l'esprit des personnes concernées
01:06:45ce n'est pas une réponse
01:06:46mais je suis d'accord
01:06:47mais là c'est le rôle
01:06:48des avocats aussi
01:06:49d'expliquer ce que c'est
01:06:50alors je sais que vous faites
01:06:51votre boulot
01:06:52on fait ce qu'on peut
01:06:53mais lui ce que le délinquant
01:06:54se dit
01:06:55c'est que je suis à la maison
01:06:56je suis à la maison
01:06:57il est tombé
01:06:58on en a parlé à midi
01:06:59la même personne
01:07:00s'est fait interpeller
01:07:013 fois dans la même semaine
01:07:0217 ans
01:07:033 interpellations
01:07:04pour des vols
01:07:05voilà
01:07:06et donc du coup
01:07:07je veux dire
01:07:08il est déféré
01:07:09il va devant un juge
01:07:10il ressort
01:07:11il recommence dès qu'il sort
01:07:12qu'est-ce que vous voulez
01:07:13que nous policiers
01:07:14on fasse de ça ?
01:07:15ça veut dire aussi
01:07:16que la garde à vue
01:07:17n'est pas quelque chose
01:07:18c'est une mesure privative
01:07:19de liberté
01:07:20qui n'est pas dissuasive
01:07:21elle n'est pas là pour ça
01:07:22mais ce n'est pas un moment
01:07:23désagréable
01:07:24je voulais simplement
01:07:25terminer là-dessus
01:07:26c'est le cas
01:07:27mais violent
01:07:28pas simplement
01:07:29le gars qui fuit
01:07:30parce qu'il a de l'alcool
01:07:31il fait le tour de rampeau
01:07:32à l'envers
01:07:33et qu'on va cueillir chez lui
01:07:34le lendemain
01:07:35on sort l'arme
01:07:36on hésite à sortir l'arme
01:07:37on peut sortir l'arme
01:07:38ou la consigne
01:07:39c'est surtout
01:07:40quand ce n'est pas concomitant
01:07:41vous n'allez pas sortir l'arme
01:07:42c'est-à-dire
01:07:43vous allez chercher la personne
01:07:44vous demandez de vous suivre
01:07:45elle vous suit
01:07:46vous n'avez pas besoin
01:07:47de sortir une arme
01:07:48après on ne sait pas
01:07:49qui on a derrière la porte aussi
01:07:50donc effectivement
01:07:51quand on va rentrer
01:07:52chez la personne
01:07:53à 6h du matin
01:07:54j'ose espérer
01:07:56parce qu'on ne sait pas
01:07:57qui on a
01:07:58pareil
01:07:59on ne sait pas
01:08:00ce qu'il y a derrière la voiture
01:08:01je veux dire
01:08:02quand il accélère
01:08:03et malheureusement
01:08:04qu'il percute mon collègue
01:08:05gendarme
01:08:06pour quelle raison ?
01:08:07est-ce que c'est que pour l'alcool ?
01:08:08est-ce qu'il était ivre au volant ?
01:08:09est-ce qu'il a bu après ?
01:08:10tout ça on ne sait pas
01:08:11c'est encore une fois
01:08:12on va savoir dans les auditions
01:08:13et dans l'enquête
01:08:14et surtout
01:08:15est-ce qu'il y avait autre chose
01:08:16dans la voiture ?
01:08:17des produits stupéfiants ou pas ?
01:08:18tout ça on le saura aussi
01:08:19au fur et à mesure de l'enquête
01:08:20Bon l'enquête qui se poursuit
01:08:22Monsieur Paul Sujit
01:08:23on vous retrouve demain ?
01:08:24je crois
01:08:25avec plaisir
01:08:27et dans la matinale
01:08:28aussi de Romain Désart
01:08:30évidemment
01:08:31qu'est-ce qu'il y a ?
01:08:32oh là là
01:08:33ben oui
01:08:34c'est comme ça
01:08:35ça bosse à CNews
01:08:36Sarah et Jean-Claude
01:08:37restent avec nous
01:08:38dans un instant
01:08:39d'autres invités nous rejoignent
01:08:40100% politique la suite
01:08:4222h30
01:08:43à tout de suite
01:08:4822h30
01:08:49la suite de 100% politique
01:08:51nous ont rejoint
01:08:52Eric Tegner
01:08:53bonsoir
01:08:54bonsoir Olivier
01:08:55journaliste
01:08:56et Mathieu Hoque
01:08:57secrétaire général du Think Tank
01:08:58le millénaire
01:08:59soyez les bienvenus
01:09:00et nous sommes connectés
01:09:01avec Gilbert Collard
01:09:02que je salue
01:09:03bonsoir Gilbert Collard
01:09:04pour commenter
01:09:05l'actualité politique
01:09:06et ses consultations
01:09:08qui continuent
01:09:09ce working progress
01:09:10on en a parlé déjà tout à l'heure
01:09:11d'Emmanuel Macron
01:09:12les travaux continuent
01:09:13peut-être que vous n'avez pas entendu
01:09:14cette déclaration tout à l'heure
01:09:16sur le perron de l'Elysée
01:09:17d'Emmanuel Macron
01:09:18qui dit
01:09:19je vais bien sûr
01:09:20ma porte est ouverte
01:09:21à tous ceux qui veulent
01:09:22oeuvrer pour l'intérêt
01:09:23de la France
01:09:40voilà
01:09:41et 42 jours maintenant
01:09:43que son nouveau
01:09:44Premier Ministre
01:09:45Jean-Claude Dassier
01:09:48au-delà du fait
01:09:49que cette séquence
01:09:50était très mal sonorisée
01:09:52il n'y a plus de budget
01:09:53c'est quand même l'image
01:09:54d'un homme seul
01:09:55tout seul
01:09:56bon alors il attendait
01:09:57une visite officielle
01:10:00ce soir
01:10:01mais ces consultations
01:10:03vont mener à quoi ?
01:10:04ce deuxième rang
01:10:05de consultation
01:10:06ben j'aimerais bien
01:10:07il va falloir
01:10:08normalement vous êtes payé pour ça
01:10:09un oiseau rare
01:10:10c'est-à-dire
01:10:11personnalité
01:10:13technicienne de haut niveau
01:10:16politiquement peu marqué
01:10:18mais néanmoins
01:10:20très au fait
01:10:21de la politique
01:10:23et
01:10:25qui sera capable
01:10:26de réunir autour de lui
01:10:28une quinzaine de députés
01:10:30qui iront à la bataille
01:10:32ce que j'ai choisi
01:10:34pendant moins d'un an
01:10:35avec un pacte
01:10:36avec un pacte législatif
01:10:38qui a été proposé
01:10:39par Laurent Wauquiez
01:10:41qui a été semble-t-il
01:10:42accepté par d'autres
01:10:43mais encore faut-il mettre
01:10:45quelque chose dedans
01:10:46qu'est-ce qu'il y aura
01:10:48dans ce pacte législatif
01:10:50est-ce qu'on parlera de
01:10:52le budget
01:10:53c'est une évidence
01:10:54c'est obligatoire
01:10:55ou alors on part dans
01:10:57les douzièmes
01:10:58mois après mois
01:10:59mais je ne pense pas
01:11:00que ce soit tout à fait satisfaisant
01:11:02puisqu'il y a déjà des économies
01:11:03à faire
01:11:04donc c'est un travail
01:11:05qui de toute façon
01:11:06aurait été politiquement risqué
01:11:08compliqué
01:11:09et
01:11:10vraiment
01:11:13l'aborder
01:11:14dans une situation
01:11:15d'une telle faiblesse
01:11:17vous dites que le Président est seul
01:11:19je pense qu'il a pris conscience
01:11:20qu'il avait fait une énorme bêtise
01:11:21pour ne pas dire plus
01:11:22qu'est-ce qu'il vous fait dire ?
01:11:23il essaie de s'en sortir
01:11:24avec les honneurs
01:11:25je vais me répondre dans un instant
01:11:26parce que Gilbert Collard
01:11:27est avec nous
01:11:28son temps est limité
01:11:29il y a une dizaine de minutes
01:11:31je crois
01:11:32est-ce que vous êtes d'accord
01:11:33avec le portrait robot
01:11:35d'abord Gilbert Collard
01:11:36que vient de faire
01:11:37du futur Premier ministre
01:11:38si un jour il existe
01:11:39fait par Jean-Claude Dassier
01:11:43le futur
01:11:48c'est comme chez Emmanuel Macron
01:11:49il y a un problème
01:11:50alors on a perdu Gilbert Collard
01:11:51au moment où il allait
01:11:52je vous entends
01:11:53il est là Gilbert Collard ?
01:11:57non la liaison est très mauvaise
01:11:58la liaison est très mauvaise
01:11:59on va essayer de vous rappeler
01:12:01parce que c'est impossible
01:12:02de vous entendre
01:12:03dans ces conditions
01:12:04mais je vous reposerai la question
01:12:07oui le portrait robot
01:12:08que vous avez fait est assez juste
01:12:10on va peut-être organiser un casting
01:12:11parce que là
01:12:1242 jours après
01:12:13on n'a toujours rien
01:12:14les français ont voté
01:12:15ont manifesté leur mécontentement
01:12:16et ce qu'on note
01:12:17c'est que dans le quotidien
01:12:18des français
01:12:19rien n'a changé
01:12:20maintenant il va falloir
01:12:21voter le budget
01:12:22mais il aurait dû aussi
01:12:23je pense
01:12:24nommer Lucie Castex
01:12:25Premier ministre
01:12:26en 48 heures
01:12:27il y avait une motion de censure
01:12:28elle partait
01:12:29et la France Insoumise
01:12:30le NFP
01:12:31pouvait dire
01:12:32maintenant voilà
01:12:33on n'a plus à faire
01:12:34de manifestation
01:12:35de revendication
01:12:36si il avait dû faire ça
01:12:37il l'aurait fait immédiatement
01:12:38après sa dissolution
01:12:39il aurait nommé Jean-Luc Mélenchon
01:12:40Jean-Luc Mélenchon
01:12:41c'était terminé aussi
01:12:42en 72 heures
01:12:43puis il s'est passé autre chose
01:12:44elle aurait pu faire
01:12:45beaucoup de dégâts
01:12:46en termes de décret et autres
01:12:47en 48 heures ?
01:12:48pas en 48 heures
01:12:49parce qu'elle n'aurait pas été
01:12:50à l'Assemblée Nationale
01:12:51tout de suite
01:12:52elle serait restée
01:12:53quelques semaines à Matignon
01:12:54et elle aurait pu faire
01:12:55encore une fois
01:12:56au plan économique
01:12:57si on ne partage pas
01:12:58ses idées et ses choix
01:12:59beaucoup de dégâts
01:13:00Gilbert Collard est avec nous
01:13:01est-ce que ça fonctionne ?
01:13:02tout fonctionne ?
01:13:03ça bouge mais on vous entend
01:13:04donc le portrait robot
01:13:05qu'a fait Jean-Claude Dassier
01:13:06était-il correct ?
01:13:07l'oiseau rare
01:13:08existe-t-il ?
01:13:09Je ne crois pas
01:13:10Macron nous a mis
01:13:11dans une situation politique
01:13:12absolument inconcevable
01:13:13vous savez qu'on est
01:13:14en train de battre
01:13:15le record d'absence
01:13:16de gouvernement
01:13:17le dernier record
01:13:18c'était sous
01:13:19la quatrième république
01:13:20ça avait duré
01:13:21plus de 38 jours
01:13:22et là on bat le record
01:13:23non mais la réalité
01:13:24c'est qu'on n'a pas
01:13:25de solution politique
01:13:26quand on dit
01:13:27que Macron
01:13:28n'a pas de solution
01:13:29il n'y a pas de solution
01:13:30il n'y a pas de solution
01:13:31il n'y a pas de solution
01:13:32il n'y a pas de solution
01:13:33il n'y a pas de solution
01:13:34il n'y a pas de solution
01:13:35il n'y a pas de solution
01:13:36il n'y a pas de solution
01:13:37quand on dit
01:13:38que Macron
01:13:39consulte
01:13:40il ferait bien
01:13:41de consulter un psychiatre
01:13:42parce que la situation
01:13:43est complètement
01:13:44délirante
01:13:45insoluble
01:13:46moi je ne vois pas
01:13:47d'où pourrait venir
01:13:48l'issue
01:13:49on a l'impression
01:13:50que ce qu'il veut
01:13:51c'est continuer
01:13:52à gouverner
01:13:53comme il le faisait
01:13:54avant la dissolution
01:13:55c'est-à-dire
01:13:56qu'on est
01:13:57dans un univers
01:13:58complètement
01:13:59onirique
01:14:00on a l'impression
01:14:01que
01:14:02il ne se rend pas
01:14:03compte
01:14:04que l'histoire
01:14:05comme le disait
01:14:06Macron
01:14:07est tragique
01:14:08et les conséquences
01:14:09vont être terribles
01:14:10avec des manifestations
01:14:11syndicales
01:14:12l'extrême-gauche
01:14:13qui va amener
01:14:14les gens
01:14:15dans la rue
01:14:16quand même
01:14:17tout un peuple
01:14:18politique
01:14:19qui soit
01:14:20d'extrême-gauche
01:14:21ou dit
01:14:22d'extrême-droite
01:14:23qui est exclu
01:14:24de toutes les consultations
01:14:25donc on va
01:14:26vers un chaos
01:14:27moi je suis
01:14:28très très inquiet
01:14:29et je pense que
01:14:30Macron lui
01:14:31a un chaos
01:14:32dans sa tête
01:14:33je ne vois
01:14:34vraiment pas
01:14:35d'où pourrait
01:14:36venir
01:14:37la
01:14:38la
01:14:39la solution
01:14:40je termine
01:14:41je termine
01:14:42non mais
01:14:43je ne pense pas
01:14:44qu'Emmanuel Macron
01:14:45doive consulter
01:14:46un psychiatre
01:14:47je pense qu'il sait
01:14:48parfaitement ce qu'il fait
01:14:49et le but c'est que
01:14:50ce gouvernement
01:14:51démissionnaire
01:14:52tienne le plus longtemps
01:14:53possible pour en faire
01:14:54un gouvernement
01:14:55qui voilà
01:14:56qui s'inscrit
01:14:57dans le temps
01:14:58finalement
01:14:59vous pensez
01:15:00qu'un gouvernement
01:15:01démissionnaire
01:15:02peut s'inscrire
01:15:03dans le temps
01:15:04par exemple
01:15:05là même
01:15:06le conseil
01:15:07au conseil
01:15:08en France
01:15:09il y a des
01:15:09questions
01:15:10qui vous
01:15:11posent
01:15:12de la question
01:15:13de la solution
01:15:14ce que l'on voit
01:15:15quand même
01:15:16sur ce que
01:15:17ce que fait
01:15:17Emmanuel Macron
01:15:19c'est qu'en fait
01:15:20en réalité
01:15:21les consultations
01:15:22qu'il a menées
01:15:23ne servaient
01:15:24à rien
01:15:24c'est à dire
01:15:25que le jeu
01:15:26était pipé
01:15:27dès le départ
01:15:28il ne voulait pas
01:15:29de Lucie Castex
01:15:30à Matignon
01:15:31et l'objectif
01:15:32des consultations
01:15:33non pas par lui-même, lui seul, mais également le reste des autres partis politiques,
01:15:38notamment le Rassemblement National, pour qu'il s'exprime en disant qu'il ne veut pas de Lucie Castex.
01:15:42Très clairement, pareil pour les Républicains et pareil pour le reste de la majorité.
01:15:45Donc c'est ça l'objectif qu'il avait en tête, parce qu'Emmanuel Macron pratique depuis le 7 juillet
01:15:52un déni de réalité, c'est-à-dire qu'il n'a pas compris aujourd'hui le message que lui ont transmis les Français.
01:15:56Le message que lui ont transmis les Français à plusieurs reprises depuis juin 2022, c'est de partager le pouvoir.
01:16:02En juin 2022, ils ont réélu Emmanuel Macron sur sa figure d'autorité, sur sa figure d'ordre,
01:16:08face aux crises, face à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
01:16:11Mais lors des législatives, ils lui ont déjà dit qu'il faut partager le pouvoir.
01:16:13Il n'a pas entendu ce message-là.
01:16:15Ensuite, après, les Français ont revoté aux européennes de 2024, puis aux législatives,
01:16:19en infligeant les pires claques électorales à un parti président.
01:16:22Je vais faire tourner la parole, mais je suis très inquiet par la liaison avec Gilbert Collard,
01:16:25donc j'essaye de lui reposer en commun.
01:16:26Chez Emmanuel Macron, il y avait le même problème.
01:16:28Quand il a fait son allocution, on l'entendait mal.
01:16:30– Ah oui, c'est très mal, mais je préfère écouter ce soir Gilbert Collard.
01:16:33Gilbert, est-ce que, vous avez dit, il va y avoir…
01:16:38les syndicats vont mettre tout le monde dans la rue, LFI sans doute, la gauche également.
01:16:44On parlera tout à l'heure peut-être de l'implosion ou de l'explosion
01:16:48qui va sans doute arriver également à gauche, on sent déjà des dissensions.
01:16:51Mais Emmanuel Macron a-t-il peur de ça ?
01:16:54On a bien vu pendant les retraites qu'on pouvait avoir des manifestations tous les week-ends,
01:16:58ça ne lui faisait pas peur, il n'avait pas bougé d'un pouce.
01:17:02– Oui, mais il y a une dimension qu'il faut prendre en compte,
01:17:05c'est que les policiers ne seront pas aussi disponibles,
01:17:10parce qu'ils ont été massivement mobilisés pendant les Jeux olympiques
01:17:14et qu'ils vont être en période de rattrapage de congés.
01:17:17C'est donc que Macron, pendant le mois de septembre et d'octobre,
01:17:21n'aura pas forcément les mêmes troupes dont il voudrait pouvoir faire un usage
01:17:26si les choses dégénéraient.
01:17:28Or, tout indique que la rue va s'en occuper.
01:17:32Écoutez, M. Roussel du Parti communiste, avec toute la politesse dont il est capable,
01:17:39parce qu'il est raffiné cet homme pour un communiste,
01:17:41laisse entendre quand même que la rue va s'exprimer.
01:17:44Bon, Mélenchon ne se cache pas non plus,
01:17:47donc on va avoir forcément, avec la conjugaison des syndicats,
01:17:52on va forcément avoir des heurts,
01:17:55et avec derrière, comme d'habitude, les Black Blocs,
01:17:59tous ces mouvements qui existent encore et qui vont foutre un bordel monumental.
01:18:05Pour peu que là-dessus, les agriculteurs s'en mêlent et compagnie,
01:18:09Macron aura mis le pays en état de dislocation.
01:18:13D'abord, ce qui est grave, et moi je le vois autour de moi,
01:18:15c'est que les gens ne croient plus du tout dans la politique.
01:18:19Ils se disent, mais enfin, qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
01:18:21Les uns ont voté pour les autres,
01:18:24et maintenant les uns qui ont voté pour les autres et les autres qui ont voté pour les uns
01:18:28se disent infréquentables réciproquement.
01:18:31On nous prend pour des abrutis, on s'en fout de nous.
01:18:34C'est quoi cette espèce d'anathème lancée contre la France insoumise,
01:18:40alors qu'on a demandé à la France insoumise de voter pour Attal et de voter pour les autres ?
01:18:45Les gens ont un sentiment de dégoût de la politique.
01:18:48Ils ont vraiment l'impression que Macron est un joueur, un petit joueur de flûte politique.
01:18:55Et encore une fois, je m'excuse de le répéter,
01:18:57cet homme qui se prend pour Peter Pan n'a pas conscience que l'histoire est tragique.
01:19:03Il joue aux mécanos alors qu'on est dans quelque chose de dramatique.
01:19:07Et moi, j'ai très peur, franchement, j'ai très…
01:19:10Bon, ça coupe encore.
01:19:13Écoutez, Gilbert Collard, venez à Paris.
01:19:15Ça suffit, ces liaisons visuels.
01:19:18Je ne sais pas si on pourra vous poser une dernière question.
01:19:21Je voulais qu'on entende Éric Tegner et Jean-Claude Dacé ensuite.
01:19:24Ce qui est vrai, c'est qu'il faut être honnête.
01:19:26Aujourd'hui, ça se passe beaucoup moins bien que ce à quoi on s'attendait.
01:19:30Et encore, c'est un euphémisme.
01:19:31On pensait qu'au mois d'août, on commençait à entendre la petite musique
01:19:35qu'Emmanuel Macron savait ce qu'il ferait, qu'effectivement il consulterait les oppositions,
01:19:38qu'après il leur ferait tomber la responsabilité et que lundi soir, c'est-à-dire hier,
01:19:42il nommerait un Premier ministre.
01:19:43Aujourd'hui, il est seul en train de dire, s'il vous plaît, les Républicains,
01:19:46venez travailler avec moi.
01:19:48Et là où il se trompe, je le pense, c'est qu'il essaye de faire porter la responsabilité,
01:19:52justement, de l'échec, de la domination d'un gouvernement d'union nationale aux oppositions.
01:19:58Sauf qu'on n'est pas dans une période de crise.
01:19:59C'est-à-dire que c'est Emmanuel Macron qui a choisi lui-même de faire cette dissolution.
01:20:03On n'est pas au moment du Covid, au moment d'une guerre où, justement, il dirait,
01:20:07il faut justement avoir un incendiement supplémentaire, faire un gouvernement d'union nationale.
01:20:11C'est lui qui a voulu cela.
01:20:12Et là où je rejoins, justement, Jean-Claude Dassier, c'est sur le fait qu'on va être
01:20:16obligé d'aller sur un gouvernement technique parce qu'aujourd'hui, il se trompe.
01:20:19S'il nomme, justement, quelqu'un issu du Parti socialiste, aujourd'hui un Parti socialiste
01:20:23divisé, cette personne ne sera pas soutenue.
01:20:25Et on le voit également avec les Républicains.
01:20:26Et pour terminer, je dirais quelque chose, c'est qu'aujourd'hui, le problème, c'est
01:20:29qu'il est en train de personnaliser autour de lui.
01:20:31Et donc, le problème, c'est lui.
01:20:32Et va se poser, je le pense, la question, justement, de sa démission suite au mois de janvier.
01:20:37Non, lui, il ne se la posera pas.
01:20:38Il est possible que ça arrive.
01:20:40Mais ce qui me paraît clair, je suis d'accord, c'est que le Président fait comme s'il continuait
01:20:46de jouer, ce n'est peut-être pas une très bonne formule, mais au même jeu que celui
01:20:51qu'il a pratiqué depuis quelques années.
01:20:54Tout doit tourner autour de lui.
01:20:56Il y a une deuxième remarque que je voudrais faire, parce que ça, ça l'amène à mon
01:21:00avis dans le mur.
01:21:01La deuxième remarque, c'est que peut-être à vérifier que le Parti socialiste, une partie
01:21:08du Parti socialiste, réfléchit tout de même aux liens forts qu'il a noués avec les révolutionnaires
01:21:17de M. Mélenchon.
01:21:18Il n'y a pas de manifestation annoncée, le 7, de la part du Parti socialiste.
01:21:23Il fallait réfléchir avant.
01:21:24Non, mais je suis d'accord.
01:21:25Mais il y a peut-être un petit quelque chose là à surveiller.
01:21:29Ça suffira peut-être pas.
01:21:30C'est un peu tard.
01:21:31Un peu tard.
01:21:32Oui, mais ça peut peut-être aider quand même.
01:21:34Je veux dire que là, tant que ça tient encore, un dernier mot.
01:21:37Alors, on a entendu parler de démission.
01:21:40Quoi, ça vous fait rire ? C'est mon expression.
01:21:42Non, la liaison, c'est difficile, je vous ai dit, la liaison avec le sud de la France,
01:21:46le sud-est de la France.
01:21:47Donc, un dernier mot sur cette possibilité d'une démission, d'une destitution.
01:21:52C'est un scénario qui paraît fou, à mon avis, qui ne peut pas arriver.
01:21:56Allez, le son est encore.
01:22:01Et voilà.
01:22:02Qu'est-ce que je voulais que je vous dise ?
01:22:03Mais en fait, la démission, vous savez, la question, ce n'est pas tant qu'il démissionne
01:22:07un jour que le fait qu'on se pose cette question-là, donc ça le fragilise aujourd'hui.
01:22:11Vous savez, il avait une arme, justement, l'année dernière, alors que tout le monde
01:22:14savait qu'il n'allait pas se représenter en 2027, c'était la possibilité d'activer
01:22:17la dissolution.
01:22:18Cette arme, il l'a utilisée.
01:22:19Aujourd'hui, il n'en a plus.
01:22:20Donc, quand il y a un président, justement, où la question de la démission, de sa démission
01:22:24potentielle s'oppose, que les gens peuvent se dire que de toute façon, il y aura une
01:22:26dissolution dans un an, qui a envie de travailler pour lui ? Et c'est pour ça que je pense
01:22:30qu'il est hermétique.
01:22:31Ok, là, ça marche.
01:22:32Donc, on essaie de lui traverser.
01:22:33Allez-y.
01:22:34Oui, non, excusez-moi pour la liaison, mais on a des orages terribles.
01:22:40Moi, je pense que de toute façon, dans l'esprit des gens, Macron a déjà démissionné.
01:22:46C'est une illusion de président que nous avons et je peux me tromper, parce que vraiment,
01:22:52on est dans l'histoire qui se fait sous nos yeux, mais il sera amené dans les mois qui
01:22:58arrivent à démissionner.
01:22:59Parce qu'un gouvernement technique ne pourra satisfaire aucune des envies de politique
01:23:06des Français.
01:23:07La droite, la gauche, personne ne sera satisfait et il est usé, quoi.
01:23:13Il est tellement usé qu'il est frappé d'une espèce d'incapacité à communiquer, quoi.
01:23:21On n'a même plus envie de l'entendre, je veux dire que cet homme a réussi à être
01:23:27démissionnaire de lui-même, quoi.
01:23:29Parce qu'il y a quand même une fonction politique, il faut l'incarner, ça ne suffit pas d'avoir
01:23:35la légitimité légale, il faut aussi être légitime dans la fonction et j'ai l'impression
01:23:41que Macron, après tout ce qu'il a fait, cette dissolution, ses intervoiements, son
01:23:46incapacité à trouver un Premier ministre, a perdu toute tessiture politique, voilà.
01:23:52Et j'ai peur, non je n'ai pas peur, je pense qu'un de ces quatre matins qui ne sera
01:23:57pas lointain, la question de la démission se posera, elle viendra peut-être de lui-même
01:24:01du reste.
01:24:02– Ça c'est la grande question, à quel moment lui prendra la décision ou non, peut-être
01:24:06jamais d'ailleurs, de démissionner.
01:24:09Bon, merci Gilbert Collard puisque ça marche encore…
01:24:11– Excusez-moi pour la liaison, elle est dangereuse.
01:24:13– Je vous salue en tout cas, merci beaucoup d'avoir été en direct dans 100% politique
01:24:17mais on va continuer à commenter vos propos parce que c'est intéressant, mais je ne
01:24:20vois pas une seconde qu'il démissionne ou qu'il l'envisage à un moment donné.
01:24:26– En fait la question sur la démission ce n'est pas est-ce qu'il l'envisage,
01:24:28est-ce qu'il veut le faire ou pas, aucun président de la République qui n'a démissionné
01:24:31n'a voulu le faire, la question de la démission se pose en fonction de la contrainte et du
01:24:35rapport de force instauré avec d'une part l'opinion publique et d'autre part avec
01:24:39ce qui se passe au Parlement et notamment à l'Assemblée Nationale.
01:24:42Lorsqu'il y a un blocage entre l'Assemblée Nationale, donc le Parlement et le chef de
01:24:47l'État, quel que soit le régime en France, c'était le cas notamment sous la Première
01:24:52République, c'était le cas également sous la Troisième République avec Mac Mahon,
01:24:56l'Assemblée, le Parlement gagnera toujours face au chef de l'État, c'est-à-dire
01:24:59que le chef de l'État n'a pas le choix aujourd'hui de démissionner si la chambre
01:25:04est ingouvernable.
01:25:05Mac Mahon était donc le président qui était de tendance royaliste, avait été contraint
01:25:10de démissionner parce qu'il refusait de nommer un président du conseil, donc l'équivalent
01:25:15d'un Premier ministre, qui soit républicain.
01:25:17Et donc à ce titre-là, l'Assemblée a gagné et c'est ce qu'on appelle après la constitution
01:25:21grévie.
01:25:22Donc dès lors, le chef de l'État est peut-être contraint de démissionner si par cas à l'Assemblée
01:25:27Nationale, vous observez une ingouvernabilité et une succession de Premiers ministres qui
01:25:33se font balayer par démotion de censure.
01:25:35Parce qu'ensuite après, les responsables politiques pourront prendre à témoin les
01:25:38Français et dire dans l'opinion publique, vous voyez, le problème d'ingouvernabilité
01:25:43ce n'est pas l'Assemblée, si vous revotez dans un an l'Assemblée sera vraisemblablement
01:25:47de la même composition politique, le problème c'est le Président de la République et donc
01:25:53se posera la question à la démission.
01:25:54Moi je ne suis pas sûr que l'Assemblée soit de la même couleur politique, pas tout à
01:25:59fait d'ailleurs.
01:26:00Pour le coup, il n'y aura peut-être pas des accords de l'entre-deux-tours comme on en avait
01:26:04eu là.
01:26:05Donc il y aura beaucoup plus de députés du Rassemblement National, mais ce qui fait
01:26:07que ce sera encore plus ingouvernable pour eux, avec la donnée quand même supplémentaire
01:26:11qui n'est que 2027, sa majorité d'Emmanuel Macron aujourd'hui, elle est complètement
01:26:15divisée.
01:26:16Vous savez, jamais aucun Président n'a été élu en étant dans une continuité avec son
01:26:20prédécesseur.
01:26:21Nicolas Sarkozy, il a dû justement, alors qu'il venait du camp de Jacques Chirac, il
01:26:25a dû le critiquer.
01:26:26Emmanuel Macron, qui venait de chez François Hollande, a dû également le faire en opposition.
01:26:30Jamais personne de la majorité peut espérer gagner en 2027 s'il ne s'oppose pas d'une
01:26:35certaine façon à Emmanuel Macron, ce qui veut dire que jamais ils ne mourront pour
01:26:39lui aujourd'hui.
01:26:40Et puis d'où est De Gaulle ?
01:26:41De Gaulle a fini par démissionner, c'est une bonne chose et c'est intéressant.
01:26:44Non mais je suis d'accord avec tout ce qui a été dit, je crois que ce qui est difficile
01:26:48pour Emmanuel Macron, c'est d'accepter cette idée qu'il n'est plus, ou il ne sera plus
01:26:54très rapidement le maître d'oeuvre, le maître des horloges, l'organisateur, le patron de
01:27:01tout ça.
01:27:02Pour l'instant il l'est, indéniablement.
01:27:03Il a du mal à accepter cette idée qui est parfaitement fondée, que le pouvoir est en
01:27:07train de le quitter pour aller à l'Assemblée Nationale avec une escale à Matignon.
01:27:12Lorsqu'il aura désigné, même si c'est un de ses amis, même s'ils sont d'accord sur
01:27:19deux ou trois points essentiels, il n'en reste pas moins que l'homme qui sera nommé à Matignon
01:27:24sera d'une grande indépendance et libre de ses choix et de ses actions en fonction de
01:27:30ce que décidera l'Assemblée Nationale.
01:27:32Le pouvoir passera de l'Elysée à l'Assemblée Nationale.
01:27:36Qu'il ait du mal à l'accepter, Emmanuel Macron peut le comprendre.
01:27:39Pour l'instant, les discussions, les consultations se font avec LR, avec Lyot, mais sans l'ERN,
01:27:48sans LFI, sans Éric Ciotti.
01:27:49Écarté, vous le savez, Lucie Castet, l'option Lucie Castet et les espoirs du nouveau Front
01:27:57Populaire.
01:27:58Lucie Castet qui estimait ce matin sur France Inter que la démocratie ne signifiait rien
01:28:01aux yeux du Président.
01:28:02On va l'écouter.
01:28:04On a un Président de la République qui a annoncé une dissolution avant l'été, sans
01:28:11concertation manifestement, personne n'a compris le calendrier, ensuite les gens se
01:28:17sont déplacés massivement dans les urnes, ils ont désigné le nouveau Front Populaire
01:28:21en tête, certes sans majorité absolue mais avec une majorité relative, et ensuite on
01:28:26met des semaines, des semaines à discuter, le Président a attendu au moins un mois avant
01:28:31d'entamer ses consultations, et là on dit aux Français, en fait vous êtes déplacés
01:28:35mais ça ne vaut rien, vous avez mal voté, la démocratie ne signifie rien aux yeux du
01:28:40Président, et je trouve ça extrêmement dangereux.
01:28:42Là où quand même c'est assez scandaleux, et là où elle est hypocrite, c'est quand
01:28:46elle utilise ce terme « mal voté », mais c'est son camp qui passe son temps à insulter
01:28:51les classes populaires et les classes ouvrières qui votent aujourd'hui massivement pour
01:28:54le Rassemblement National, 10,5 millions de voix, et ils leur disent en permanence « vous
01:28:58votez mal, et on va faire en sorte justement de vous priver d'un choix demain parce
01:29:03que vous n'êtes pas assez intelligents pour choisir vous-même ».
01:29:04Ça a été le principal argument de cette campagne, « vous votez mal ».
01:29:07Vous avez vu, ils n'arrivent pas à s'entendre en six semaines, mais en 48 heures ils ont
01:29:10su s'entendre avec Emmanuel Macron qui conspuit depuis sept ans, et vous savez, la vérité
01:29:14c'est quoi ? C'est que cet accord entre justement le nouveau Front Populaire et la
01:29:18Macronie dans l'entre-deux-tours, elle a d'abord favorisé justement les députés
01:29:21macronistes qui ont sauvé justement des voix grâce à cet accord, donc il faut le répéter.
01:29:25Non, là où elle a un petit peu raison, c'est qu'Emmanuel Macron, moi je le trouve
01:29:28extrêmement dédaigneux à l'égard de Lucie Castex dans la mesure où il était bien content
01:29:33entre les deux-tours d'avoir LFI, d'avoir le nouveau Front Populaire.
01:29:36Oui, mais il ne pensait pas que ça fonctionnerait cette option, que ça se diluerait dans les
01:29:41Jeux Olympiques ou je ne sais quoi.
01:29:42Emmanuel Macron a réussi à s'entendre avec LFI contre le Rassemblement National, et bien
01:29:46maintenant il faut assumer aussi que Lucie Castex, bon après elle n'a pas été élue,
01:29:50elle est en campagne, on ne sait pas bien pourquoi, enfin on comprend l'objectif, mais
01:29:53elle n'a pas été élue.
01:29:54Elle tente sa carte, pourquoi pas ?
01:29:55Oui, elle tente sa carte, d'accord, mais on a bien compris que personne ne voulait.
01:29:58Ce n'est pas un problème de personnalité, elle est charmante, elle est aimable, elle
01:30:01est sans doute compétente, charmante, je ne sais pas, je risque l'idée, mais le programme
01:30:06est absolument impraticable.
01:30:08Mais vous avez une idée de la situation dans laquelle la France se trouve, et vous voulez
01:30:11rajouter le programme tel qu'il est, même si Mme Castex acceptait l'idée de passer
01:30:17quelques compromis.
01:30:18Vous mettez le SMIC à 1600 euros, vous supprimez les retraites, vous désarmez la police, mais
01:30:26enfin, c'est une folie furieuse, on n'est pas en Vénézuéla.
01:30:29Là-dessus, je vais juste les défendre, vous savez, si aujourd'hui justement les Français
01:30:34ne croient plus dans les politiques, c'est qu'en permanence les politiques, pendant
01:30:37la campagne, parlent d'un programme, et après le renie.
01:30:39Donc pour le coup, même si je suis d'accord avec vous sur le fond du programme du nouveau
01:30:42Front Populaire, je ne pense pas que ça améliorerait les choses, que pour avoir un petit poste
01:30:46et un petit gouvernement qui durerait neuf mois, ils trahissent absolument tout.
01:30:49Ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est justement de voir les blocs et de voir le
01:30:52type d'alliance qui a été faite pour les législatives.
01:30:54Alors on écoute François Bayrou parce qu'il donne un conseil, alors lui il a été entendu
01:30:59écouter déjeuner en tête-à-tête, vous avez des informations ? Qu'est-ce qu'ils
01:31:03ont mangé ? Ils ont mangé quoi ? Non mais je dis que c'est un des conseillers importants
01:31:11et écouter j'imagine.
01:31:12Et lui-même, effectivement, donne des conseils, il a dit ce matin sur France Info, il s'est
01:31:18dit qu'Emmanuel Macron peut et doit nommer qui il veut, parce que c'est lui le patron.
01:31:24Sans l'accord des partis en fait, il doit passer sans l'accord des partis.
01:31:27C'est ce que dit la Constitution en fait, c'est ce que l'État disait en son temps.
01:31:30François Bayrou.
01:31:31Il n'y a qu'une chose à faire à mes yeux, c'est le président de la République nomme
01:31:40une personnalité pour former le gouvernement, cette personnalité propose une équipe et
01:31:46cette équipe ne demande pas l'accord préalable des partis politiques, elle ne l'obtiendra
01:31:51jamais.
01:31:52La personnalité chargée de former le gouvernement, elle doit constituer une équipe de gens expérimentés
01:32:00qui ait non seulement la compétence mais la capacité à s'adresser à l'opinion
01:32:05publique et à comprendre le moment historique dans lequel nous sommes.
01:32:09Le président nomme un premier ministre qui fabrique un gouvernement et cet homme…
01:32:16L'Assemblée nationale.
01:32:18Vraiment cette intervention nous a beaucoup éclairé sur la suite.
01:32:22Je ne trouve pas que ce soit idiot.
01:32:23Ce n'est pas idiot.
01:32:24Je pense qu'en fait il faut regarder ce qu'il dit François Bayrou, ce qui est
01:32:28entre guillemets intéressant, c'est qu'il livre, en fait il dit la méthode.
01:32:31Il ne se positionne pas, il se positionne ou non ?
01:32:33Est-ce qu'il pourrait être un premier ministre ?
01:32:36Il a toujours rêvé d'être premier ministre, de revenir au gouvernement.
01:32:40Mais de toute façon, il ne pèse pas grand-chose au sein de la majorité présidentielle.
01:32:43Il a l'oreille attentive du président de la République mais il ne pèse pas grand-chose
01:32:47avec son groupe.
01:32:48C'est une figure chez les centristes.
01:32:49Mais en même temps, il vient de vous expliquer que de toute façon, peu importe les partis…
01:32:52Il nous a créé le mécanisme.
01:32:54Ce qui est contradictoire avec ce qu'il porte depuis des années, parce que c'est
01:32:57quelqu'un qui pense qu'il faut faire de la consultation, qui avec le modem n'a
01:33:00cessé justement de montrer son indépendance vis-à-vis d'Emmanuel Macron sur certains
01:33:03projets par exemple comme la suppression de l'IFSF.
01:33:05Donc d'un coup, quand même, c'est la même chose.
01:33:07Ça a doctriné une politique depuis 30 ans, vous savez, il votait pour la proportionnelle,
01:33:10justement représenter l'ensemble des Français, etc.
01:33:12C'est poubelle.
01:33:13Bien sûr.
01:33:14Mais là, il est en train de dire en fait, la vie justement, il y a eu une élection,
01:33:17cette élection, on fait comme si elle n'avait pas existé.
01:33:20Moi, je trouve que là-dessus, c'est incohérent.
01:33:22Ce qu'il dit en fait aussi, ce qui est intéressant, c'est qu'en fait, il donne
01:33:24le mode d'emploi pour Emmanuel Macron pour choisir le premier ministre.
01:33:26En fait, quand on regarde la composition de l'Assemblée nationale, il faut faire
01:33:31tout ce que ne fait pas justement le Nouveau Front populaire.
01:33:33Le Nouveau Front populaire, eux, ils comptent le nombre de députés qui sont pour eux.
01:33:35Or, la réalité, pour pouvoir choisir le premier ministre, il faut compter ceux qui
01:33:39ne voteront pas une motion de censure.
01:33:40Et donc en fait, ce qu'il dit aujourd'hui, c'est qu'en fait, avec l'état des forces,
01:33:44et je ne vais pas faire le calcul arithmétique pour ne pas ennuyer tout le monde, mais avec
01:33:47le rapport des forces actuelles, il faut que le premier ministre soit en dehors du bloc
01:33:51présidentiel, c'est une évidence, mais même du bloc central parce qu'il faut faire
01:33:55baisser, il faut obtenir la neutralité du Rassemblement national.
01:33:59Donc, nommer un premier ministre qui soit susceptible d'avoir l'assentiment, d'une
01:34:02certaine façon, du Rassemblement national, soit du Nouveau Front populaire.
01:34:05Pour le Rassemblement national, ça justifierait la nomination de quelqu'un comme Éric Ciotti
01:34:09ou peut-être Robert Ménard, le maire de Béziers.
01:34:12Or, la réalité, c'est que s'il fait un truc comme ça...
01:34:14Alors, vous êtes le premier à citer Robert Ménard comme potentiel revenu.
01:34:18Non, ce qu'il dit, c'est que c'est arithmétique.
01:34:20Si vous nommez une personne comme ça, vous n'avez pas la censure du RN et donc vous
01:34:23pouvez gouverner.
01:34:24Sauf que cette personne-là va faire exploser votre majorité.
01:34:27Alors, à gauche, ça serait qui ? Est-ce que Cazeneuve, par exemple ?
01:34:30C'est celui qui a été cité par Gérald Darmanin.
01:34:33Et donc, à gauche, en réalité, il faudrait une personnalité qui puisse justement ne
01:34:39pas avoir la motion de censure, juste des socialistes.
01:34:42Puisque si vous faites l'addition des voix des socialistes plus du Bloc central, vous
01:34:46arrivez à quelque chose qui tiendra à l'Assemblée nationale et qui résistera à une motion
01:34:51de censure.
01:34:52C'est pour cela que nous nous pensons qu'il nommera quelqu'un qui sera plutôt un ancien
01:34:56socialiste ou un proche socialiste, plutôt un profil expérimenté, éventuellement Bernard
01:34:59Cazeneuve ou un ancien ministre de Hollande ou Lionel Jospin.
01:35:02Je suis tout à fait d'accord avec ça.
01:35:05Mais il faut l'écouter avec attention, M.
01:35:09Bérou.
01:35:10Il dit en gros ce qu'il a dit au Président.
01:35:12Ça ne veut pas dire que le Président va le suivre au mot près.
01:35:15Néanmoins, sa posture n'est pas idiote.
01:35:17Il nomme quelqu'un et puis le gars, il prend ses responsabilités.
01:35:21Il essaie de consulter un gouvernement, 10-15 personnes qualifiées, et puis il va à l'Assemblée
01:35:25en disant « Messieurs, prenez donc vos responsabilités ». Il a essayé de discuter avec le RN, avec
01:35:30les Républicains et autres avant.
01:35:32Mais néanmoins, il faut aussi que l'Assemblée nationale se rende compte de l'importance
01:35:37qui sera son rôle dans les années qui viennent.
01:35:40On doit prendre quelqu'un de pas trop identifié.
01:35:42Exactement, je suis d'accord.
01:35:44Quelqu'un de technique, parce qu'un Cazeneuve, c'est pas aussi fixé.
01:35:48Non, vous, vous ne l'avez pas dit.
01:35:50Autrement qualifié, compétent.
01:35:52Je suis d'accord avec toi.
01:35:54Et il y a des personnalités très compétentes, très importantes qui, à mon avis,
01:35:58C'est comme Élisabeth.
01:35:59Bon, alors vous n'allez dire qui, mais d'abord, Darmanin qui dit Cazeneuve.
01:36:06Une fois que nous avons une discussion avec des socialistes, on parle aujourd'hui de M. Cazeneuve,
01:36:11par exemple, et pourquoi pas, M. Cazeneuve est un homme respectable, il ne fait pas partie
01:36:14de ma famille politique, je l'ai déjà dit ce qu'on m'a dit, mais je constate que c'est un grand républicain, laïc,
01:36:19on pourrait très bien discuter d'une coalition avec un socialiste comme M. Cazeneuve.
01:36:25Donc, vous m'avez dit, il y a d'autres personnalités.
01:36:28Oui.
01:36:29Quelle personnalité ?
01:36:30Il y en a, vous ne connaissez pas forcément ?
01:36:31Il y a des gens qui sont d'anciens...
01:36:32Jean-Claude Dossier connaissent tout le monde.
01:36:34Ah d'accord.
01:36:35De grandes institutions françaises, qui sont peut-être socialistes d'origine,
01:36:40mais qui connaissent la politique française depuis 40 ans et qui, à mon avis, peuvent, là, jouer un rôle utile.
01:36:46Mais donnez-moi un nom. Donnez-moi un nom, Jean-Claude.
01:36:49Par exemple, ça pourrait être quelqu'un comme Moscovici ou quelqu'un comme ça, mais la réalité...
01:36:53Peut-être Moscovici ou...
01:36:55Le problème, c'est que si vous citez un nom, Emmanuel Macron ne le nommera pas,
01:36:58puisque chaque fois, il nous sort quelqu'un du chapeau.
01:37:00On devrait citer tout le monde.
01:37:02Dans le profil de ce que dit Jean-Claude Dossier, ce qui est intéressant, c'est qu'on tombe...
01:37:07Alors, Jean-Claude, si un de ceux-là...
01:37:11Un de ceux-là, oui, mais il n'est pas complet, puisque Thomas Bonnet, du service politique, n'a pas fait tout son boulot.
01:37:16Est-ce qu'un de ceux-là peut rentrer dans votre...
01:37:21Vous me donnez un rôle, là.
01:37:23Oui, je sais.
01:37:24Une espèce d'éminence grise.
01:37:25Il y en a une qui est éliminée, déjà.
01:37:27Je ne crois pas, mais bon, voilà.
01:37:29Bon, ok.
01:37:30Je ne crois pas.
01:37:31François Villeroy de Gallo...
01:37:34C'est pas comme la Banque de France.
01:37:35Comme tous, d'ailleurs.
01:37:36Mais bon, je ne les vois pas.
01:37:38Honnêtement, là, je ne le sens pas trop, votre...
01:37:40Je ne la sens pas trop, votre...
01:37:41Nous non plus, on ne le sent pas.
01:37:43Pour tout vous dire, nous non plus, on ne le sent pas, le trombino.
01:37:47J'arrivais à cette conclusion que ce sera probablement un Premier ministre issu ou un ancien socialiste.
01:37:52Mais par contre, moi, ça me pose une question.
01:37:54Quand est-ce que va s'arrêter le braquage politique du Parti socialiste ?
01:37:57Parce que ce parti-là, aujourd'hui, ne pèse rien dans l'électorat.
01:38:01Il a fait 6 % à la présidentielle de 2017.
01:38:04Il a fait 2 % à la présidentielle de 2022.
01:38:07On va me dire qu'il a fait 14 % avec Raphaël Glucksmann.
01:38:10Mais la réalité, c'est que le vote de Glucksmann, ce n'est pas un vote d'adhésion vis-à-vis du Parti socialiste.
01:38:14C'est un double vote rejet.
01:38:15Un vote contre Mélenchon et contre Macron.
01:38:18Donc, le Parti socialiste ne pèse rien dans l'électorat.
01:38:20Et on est en train de discuter d'eux pour Matignon.
01:38:23Ils ont les plus grandes villes du pays.
01:38:24Ils ont la mairie de Paris.
01:38:25Ils ont l'île.
01:38:26Parce qu'ils ont un emploi local, on peut pas dire autre chose.
01:38:28Ils ont tous ces choses-là.
01:38:29Ils ont Nantes, etc.
01:38:30Et puis, ils ont toutes les grandes administrations du pays.
01:38:33Cours des comptes, conseil d'État, etc.
01:38:35Quand est-ce que cela va s'arrêter aujourd'hui ?
01:38:37C'est pour ça qu'il ne faudra pas nommer une personnalité, même si elle a été socialiste il y a longtemps,
01:38:43qui ne l'est plus par sa mission plus récente,
01:38:48obligée d'être un personnage équilibré,
01:38:52ayant des jugements sur le rôle de l'État acceptable par tous.
01:38:58Ce monsieur peut peut-être jouer un rôle dans les mois ou dans les semaines qui viennent.
01:39:03Nous verrons bien.
01:39:04Ça m'agace parce que vous avez un nom.
01:39:05Là, on discute aimablement.
01:39:06Ça m'agace.
01:39:07C'est très agaçant pour moi, pour ceux qui vous regardent,
01:39:09parce que vous avez un nom, vous ne l'avez pas balancé.
01:39:10Mais non.
01:39:11Ça, c'est pas bien.
01:39:12Félicités, Kindouki.
01:39:1323h nous rappellent les principales infos.
01:39:18En Israël, un otage a été libéré par l'armée israélienne.
01:39:22Il s'agit d'un homme âgé de 52 ans,
01:39:24originaire de Ra'at, une ville bédouine dans le sud d'Israël.
01:39:27Retrouvé dans un tunnel souterrain,
01:39:29sa libération s'est déroulée lors d'une opération complexe
01:39:32après de nouvelles frappes meurtrières dans le sud de la bande de Gaza.
01:39:35La ministre de l'Éducation nationale des missionnaires,
01:39:38Nicole Belloubet, a présenté les grands axes de la rentrée scolaire.
01:39:41Parmi eux, les nouvelles évaluations nationales en CE2 et CM2,
01:39:45désormais généralisées aux primaires en réaction.
01:39:48Trois syndicats enseignants appellent à la grève le 10 septembre prochain
01:39:52pour dénoncer cette généralisation.
01:39:54Et puis, à la veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024,
01:39:59le ministre des Transports, Patrice Vergriette,
01:40:01a fortement recommandé de ne pas se déplacer en voiture dans Paris ce mercredi.
01:40:06Une zone interdite à la circulation sauf dérogation sera mise en place dans la matinée,
01:40:10autour de la place de la Concorde et des Champs-Élysées,
01:40:13lieu de spectacle, et sera étendue à partir de 14h
01:40:16aux alentours de la place Charles de Gaulle.
01:40:19– Félicité Jean-Claude, vous avez entendu ce qu'il y a de félicité là ?
01:40:22Vous devez venir demain, vous devez vous déplacer,
01:40:25ça sera l'enfer demain, ça sera à nouveau l'enfer.
01:40:28– C'est demain soir là.
01:40:30– Oui, mais c'est bien qu'ils ne vont pas boucler une heure avant la cérémonie.
01:40:34– Non, moi je passe par le sud.
01:40:37– Peut-être qu'on peut dormir ici.
01:40:40– Ça va être très beau.
01:40:41– On verra, on verra si M. Néjar vous aménage des petits lits parapluies.
01:40:45– Moi je suis très attaché à ces Jeux paralympiques,
01:40:47je pense que ça va être un moment très émouvant et très fort.
01:40:51Ce qui a précédé n'était pas mal non plus, certes,
01:40:54mais je pense qu'on va vivre une grande période.
01:40:58– Si vous voulez bien on en reparle tout à l'heure.
01:41:00Donc LFI, on l'a dit, n'est plus dans la boucle des consultations
01:41:02et appelle à manifester samedi 7 septembre.
01:41:05On est dans un rapport de force, on l'a dit tout à l'heure.
01:41:08La rue contre Macron, est-ce que ça peut fonctionner selon vous ?
01:41:13– C'était son pari de 2017 déjà.
01:41:15Il avait essayé de mobiliser massivement contre Emmanuel Macron.
01:41:18Ça n'avait pas fonctionné.
01:41:19Moi je ne pense pas du tout dans ce que disait d'ailleurs Gilbert Collard.
01:41:22Vous savez, le peuple français n'est pas révolutionnaire.
01:41:24Même la révolution française, elle ne s'est pas faite avec le peuple français.
01:41:27Elle s'est faite avec quelques minorités qui étaient agissantes aujourd'hui.
01:41:31Surtout que ça fait deux mois que les gens entendent le Nouveau Front Populaire
01:41:34dire qu'ils ont gagné, etc.
01:41:35Et aujourd'hui, ils sont en train de réaliser que c'étaient les seuls
01:41:37à le penser, à penser qu'ils avaient gagné.
01:41:39Et surtout, ils vont vouloir essayer d'avoir un crédit populaire.
01:41:42Sauf qu'aujourd'hui, les classes ouvrières et populaires
01:41:45ont complètement quitté l'extrême-gauche
01:41:47et sont partis vers le Rassemblement National
01:41:49qui aujourd'hui est complètement mis de côté des négociations.
01:41:52Donc ça sera encore du bruit et de la flureur de la part de Jean-Luc Mélenchon.
01:41:55C'est un objectif, juste 2027.
01:41:57À mon avis, il n'y aura pas grand-chose qui va compter.
01:41:59C'est l'agriculteur.
01:42:00On va être aussi sur une explosion des mouvements sociaux.
01:42:02Pas uniquement justement maîtrisés par le Nouveau Front Populaire
01:42:05mais avec chacun qui va essayer de tirer son aiguille.
01:42:07– C'est ça ce qui va être essayé.
01:42:09C'est l'agrégation des mouvements sociaux.
01:42:12Ils bordélisent la société.
01:42:14On l'a vu pendant les européennes avec Rima Hassan.
01:42:17C'est leur stratégie, leur outil pour réussir à obtenir des voix.
01:42:21C'est de bordéliser le pays.
01:42:23Je pense que cette manifestation ne va absolument pas prendre.
01:42:25Ils ont invité des syndicats, des associations.
01:42:27Bon, ça ne changera rien mais encore une fois,
01:42:29on va parler d'eux, on va voir est-ce qu'il y aura des cas,
01:42:31est-ce qu'il y aura des choses.
01:42:32Dans le fond, Emmanuel Macron, je pense qu'il s'en moque.
01:42:35En revanche, qu'Emmanuel Macron s'en moque, moi ça me choque
01:42:37puisque encore une fois, entre les deux tours,
01:42:39il a fait alliance avec la France insoumise, avec le nouveau Front populaire
01:42:43et maintenant que tout le monde a eu ses petits postes,
01:42:45que tout le monde a sauvé sa place, eh bien il s'en fiche.
01:42:48– Je t'en prie, je t'en prie.
01:42:50– Ce qui est marquant quand même sur la France insoumise,
01:42:52c'est que la France insoumise est le premier parti à se mobiliser
01:42:55contre le fascisme mais ils importent et ils utilisent aujourd'hui
01:42:58des méthodes qui sont celles des groupements fascistes des années 30.
01:43:01C'est-à-dire qu'on manifeste dès qu'on conteste les résultats d'une élection.
01:43:04C'est quand même quelque chose qu'il faut souligner.
01:43:06Et puis surtout, moi ce qui m'interpelle,
01:43:08c'est que cette stratégie de manifester tout le temps,
01:43:10de bordéliser la société, ce qui vient d'être dit, ne fonctionne pas.
01:43:13Moi je prends un exemple souvent, c'est lorsqu'on a vu la manifestation
01:43:16contre la réforme des retraites en janvier 2023,
01:43:20ce que l'on a vu c'est qu'en fait la manifestation a très vite pris,
01:43:23on est très vite arrivé à un million de personnes
01:43:25et puis en fait quand la France insoumise est arrivée,
01:43:27on a diminué à 800 000, 700 000 et il a fallu que les syndicats reprennent en main…
01:43:31– Il y avait le mouvement d'usure ?
01:43:33– Non, sur les trois premières manifestations,
01:43:36il a fallu que justement les syndicats reprennent en main la manifestation
01:43:39pour qu'on ait au début février une augmentation de la participation…
01:43:42– J'insiste peut-être à tort que le fait que le parti socialiste,
01:43:47celui de M. Véran, celui du maire de Rouen et de quelques-uns de leurs amis
01:43:52qui ont parti lié avec M. Mélenchon et ses amis,
01:43:56leur refus, à l'heure qu'il est, de se joindre aux manifestations populaires,
01:44:02dites populaires du 7 septembre, c'est ça, je ne dis pas de bêtises,
01:44:06est un signal très intéressant.
01:44:09Je peux me raconter des histoires, je peux me tromper,
01:44:12je ne dis pas que la rupture va survenir,
01:44:15je dis quand même que les socialistes de M. Véran et de ses amis
01:44:18s'interrogent sur la stratégie qui a été menée
01:44:22ou que leur a fait mener M. Mélenchon
01:44:25et se demandent si au fond il n'aurait pas un intérêt
01:44:29à prendre un autre chemin.
01:44:32– Les socialistes sont complètement soumis à la croissance insoumise.
01:44:35– Non, non, tu as peut-être raison.
01:44:37Je pense sans doute qu'ils commencent à s'interroger,
01:44:41mais je peux me tromper.
01:44:43– Mais ils ont besoin d'eux, s'il y a une dissolution dans 8 mois,
01:44:45ils vont refaire le même boutique, nous ne commettons pas la même erreur que Macron.
01:44:48– C'est pour gagner des sièges, c'est un accord électoral
01:44:52qui a été présenté comme tel d'ailleurs.
01:44:54Néanmoins, entre ça…
01:44:58– Vous noterez que la seule façon d'agir en général,
01:45:01c'est de ne pas agir.
01:45:03– Je vais vous couper une seconde,
01:45:06parce qu'on a une image en direct de Buenos Aires,
01:45:09peut-être qu'on peut la voir.
01:45:11Ce sont les deux rugbymans français qui sont accusés de viol.
01:45:17Vous le savez, aujourd'hui, dont les avocats
01:45:20ont demandé la remise en liberté.
01:45:22Aujourd'hui, la plaignante a fait une tentative de suicide.
01:45:26Donc on est à Buenos Aires, et voilà l'image de ces deux rugbymans.
01:45:29Je n'ai pas beaucoup de contexte autour de ce qui s'est passé.
01:45:32Je ne sais pas si, maître Salmane, vous avez suivi cette affaire
01:45:35pour la recontextualiser.
01:45:37On sait que ces deux garçons, pour l'instant, sont libres,
01:45:40sont surveillis, n'ont pas le droit de quitter le territoire,
01:45:43mais leurs avocats ont demandé aujourd'hui leur libération.
01:45:46On fait juste cet insiste parce que cette image est en direct.
01:45:48– Oui, je vais quand même rappeler le principe de présomption d'innocence
01:45:51qui prévaut, tant qu'on n'a pas été jugé de façon définitive,
01:45:53on est présumé innocent.
01:45:55Quand bien même la plaignante fasse une tentative de suicide,
01:45:57quand bien même il y ait 10, 15, 30 plaignantes,
01:45:59en l'espèce, que mes confrères aient fait cette demande.
01:46:02Sans les éléments de contexte précis du dossier,
01:46:04c'est difficile d'avoir une position tranchée.
01:46:07Néanmoins, pour l'instant, en plus, le viol, c'est un crime
01:46:11et le doute bénéficie à l'accusé, ce qui est d'autant plus difficile
01:46:14à prouver. Effectivement, la demande des confrères,
01:46:18hors contexte, ne semble pas saugrenue.
01:46:21– Quelqu'un va rajouter quelque chose sur cette affaire très compliquée,
01:46:25parce qu'évidemment, la parole des femmes doit être entendue,
01:46:29c'est nécessaire, mais…
01:46:31– Oui, mais pour autant, ça se teurte à la présomption d'innocence
01:46:34qui est parfois, en principe, bafouée par le tribunal médiatique.
01:46:36Ce n'est pas parce que vous avez 10, 15, 30, on l'a vu dans certains dossiers,
01:46:40femmes qui parlent, je ne dis pas qu'elles mentent,
01:46:42loin de moi cette idée, mais la personne est présumée innocente.
01:46:45Vous pouvez le mettre à la télé où vous voulez,
01:46:48c'est un tribunal qui doit en décider.
01:46:49– C'est vrai que ce qui est très intéressant, c'est le traitement médiatique.
01:46:51Tous ceux qui ont suivi l'affaire de loin savent une chose,
01:46:53c'est qu'au début, ils avaient l'air absolument coupables.
01:46:55Tout le monde le pensait, s'est dit c'est une catastrophe, etc.
01:46:58pour le rugby français.
01:46:59– Exact.
01:47:00– Et progressivement, il a commencé à y avoir des enquêtes
01:47:02qui montraient que ce n'était pas véritablement ça.
01:47:05Donc, c'est le traitement médiatique qui est intéressant aussi sur cette affaire.
01:47:08A chaque fois, il y a un suivisme, où on va justement tendre
01:47:11à se sentir obligé de dire qu'ils sont coupables
01:47:13et à ne pas respecter la présomption d'innocence.
01:47:14– Oui, mais c'est le puritanisme exacerbé,
01:47:16où dès que vous avez une femme ou plusieurs qui dit
01:47:18« il m'a violé », d'emblée, il faut dire « elle a raison, il est coupable ».
01:47:21– Et la peur des médias de dire justement attention à l'innocence.
01:47:23– Mais la peur des médias, elle est réelle parce que
01:47:25quand vous êtes condamné par le tribunal médiatique pour viol,
01:47:28je vais vous dire que derrière, c'est difficile de s'en relever.
01:47:30– Je rappelle donc que les avocats d'Hugo Radeau et Oscar Gégou,
01:47:34deux joueurs de rugby français poursuivis pour viol en Argentine
01:47:38depuis début juillet, ont demandé aujourd'hui précisément,
01:47:41ont déposé une demande de non-lieu précisément.
01:47:45– Non-lieu, pas remise en liberté, non-lieu.
01:47:47– Et donc là, ils arrivaient à Buenos Aires et ils étaient en provenance de…
01:47:53– Parce qu'il y a beaucoup d'incohérence en fait,
01:47:55elle a dit certaines choses qui n'étaient pas vraies,
01:47:57ou les caméras l'ont montré, etc.
01:47:58– Pour autant, elle n'a pas forcément menti non plus,
01:48:00c'est pour ça que c'est toujours…
01:48:01il faut aussi respecter la libération de la parole des femmes
01:48:03et de l'autre côté, ne condamnons pas publiquement
01:48:05avant qu'un tribunal ne soit passé par là.
01:48:07– Voilà, et les joueurs n'ont toujours pas récupéré leur passeport
01:48:10mais demeurent interdits de partir d'Argentine pour le monde.
01:48:15– Les besoins de l'enquête.
01:48:16– Voilà, on en reste là pour l'instant,
01:48:18à moins d'avoir d'autres informations là-dessus.
01:48:21Je voulais qu'on écoute, et qu'on revienne à la politique,
01:48:23qu'on écoute Lucie Castex sur l'appel à la mobilisation
01:48:25et puis après on parlera de la gauche.
01:48:28Est-ce qu'elle est aussi divisée ça, ou simplement le PS en tout cas ?
01:48:33– Lucie Castex existe encore alors ?
01:48:35– Ce soir encore, cher Jean-Claude.
01:48:39– On l'écoute.
01:48:42– Je voudrais dire d'une manière assez solennelle
01:48:44que je suis très inquiète et très en colère.
01:48:46Je vous l'ai dit, on a fait campagne jour après jour
01:48:49à la suite de l'annonce de la dissolution par le président Emmanuel Macron.
01:48:52On a été voir les gens, on a fait du porte-à-porte,
01:48:54on leur a dit c'est extrêmement important de se mobiliser,
01:48:56y compris pour faire barrage au Rassemblement National.
01:48:59Les gens sont venus dans les urnes.
01:49:02Vous le savez, la démocratie est dans un état préoccupant
01:49:04puisqu'il y a des niveaux d'abstention qui ont été très élevés.
01:49:07Les gens se sont mobilisés massivement.
01:49:09Aujourd'hui, on leur dit quoi ?
01:49:10On leur dit votre vote ne sert à rien, on ne vous entend pas.
01:49:13Ça m'inquiète considérablement.
01:49:15Oui, j'appelle les gens à se mobiliser.
01:49:17Chacun de la manière dont ils le souhaitent.
01:49:21– Est-ce que toute la gauche participera ?
01:49:23On l'a dit tout à l'heure, Fabien Roussel appelle les Français à se mobiliser.
01:49:26Ce que l'on n'a pas obtenu dans les urnes, on l'aura par la mobilisation.
01:49:29J'appelle les Français à se mobiliser partout,
01:49:31là où ils sont, dans les centres-villes, dans les préfectures.
01:49:34Nous obtiendrons le changement.
01:49:36Olivier Faure aussi, lui, a appelé pour l'EPS à manifester.
01:49:41La colère ne va pas s'interrompre.
01:49:43Je participerai à ces manifestations s'il y en a.
01:49:46– Ce n'est pas le parti.
01:49:47– Je ne suis pas en train de dire qu'il faut mettre le pays à feu et à sang.
01:49:49Je ne cherche pas le chaos.
01:49:50Je dis que le chaos, c'est le chef de l'État qui est en train de l'installer.
01:49:52Mais effectivement, c'est le patron quand même de l'EPS.
01:49:56– Mais il ne dit pas que c'est le parti qui participera.
01:49:58– Pierre Jouvet, qui est le secrétaire général de l'EPS,
01:50:01qui a été élu député européen,
01:50:04lui estime que l'EPS ne doit pas participer à cette manifestation.
01:50:07– Oui, c'est très intéressant.
01:50:08Il n'y a même plus de cohérence dans ce parti de l'État.
01:50:10– Ah bon, alors vous êtes sur ma ligne, chère amie.
01:50:12– Comment ?
01:50:13– Je pense que c'est intéressant, en effet, de noter que pour l'instant,
01:50:16l'EPS, ou ce qu'il en reste, est saisi d'un certain trouble.
01:50:19– Il y a des universités d'été du PS qui vont se tenir à Blois.
01:50:22– Il n'y a rien d'autre.
01:50:23– 29 et trentaine. Vous allez y ?
01:50:26– J'allais y venir, mais allez-y.
01:50:27– Donc des socialistes appellent à battre Olivier Faure,
01:50:29à briser l'alliance avec les partenaires de la gauche.
01:50:31Et on va voir ce qui est publié ce soir dans l'EB.
01:50:33« Les derniers bâtiments du macronisme ne peuvent pas nous empêcher
01:50:36de trancher aujourd'hui la question existentielle qui nous traverse,
01:50:39s'arc-bouter dans une alliance vampirisée par une gauche infréquentable. »
01:50:43C'est exactement ce que dit Jean-Claude Dassier.
01:50:45« Ou prendre le pari, certes ambitieux, mais nécessaire,
01:50:51de sortir de cette alliance.
01:50:53Nous pouvons nous raisonner à ce que la gauche reste enfermée
01:50:55dans la radicalité et le transition. »
01:50:57– Et là, nous avons tous raison, c'est de rappeler, en effet,
01:50:59que c'est un accord d'abord électoral, parce que politiquement,
01:51:02franchement les socialistes, même ceux qui sont les plus radicaux,
01:51:05ne peuvent pas ratifier l'accord économique qui a été imposé par M. Mélenchon.
01:51:10Ça n'a aucun sens.
01:51:11En revanche, on a dit tout à l'heure et c'est vrai, et ça sera toujours vrai,
01:51:15les places sont chères, les accords électoraux sont importants
01:51:20pour le parti socialiste ou ce qu'il en reste.
01:51:22Donc on va voir, il y a une certaine incertitude
01:51:25qui plane encore sur la solidité de cet accord.
01:51:28– Le parti socialiste, c'est complètement soumis,
01:51:30ça veut dire que les positions qui ont été tenues pour le 7 octobre,
01:51:34par les uns et les autres, chez LFY, pour certains,
01:51:36hormis Jérôme Gage, qui a eu le courage de dire
01:51:39« Moi, je ne m'associerai pas à eux pour préserver mon petit poste. »
01:51:43Ben, il n'y en a aucun.
01:51:44Maintenant, ils ne sont pas contents.
01:51:45Ben oui, mais il fallait y penser avant.
01:51:46Et l'EPS n'avait pas forcément besoin du NFP pour avoir des sièges.
01:51:50– Si. – Non, ils en auraient eu moins.
01:51:51– Ils ont été sauvés.
01:51:52– Ils en auraient eu moins, ils en auraient eu quand même.
01:51:54– Ils ont été surreprésentés.
01:51:55– Je peux vous faire la démonstration très rapidement dessus.
01:51:57– Rapidement.
01:51:58– C'est qu'en fait, en réalité, la gauche a troqué la lutte des classes
01:52:01pour la lutte des places.
01:52:02Pourquoi ? Parce que l'accord électoral pour les partis socialistes
01:52:05était une option de survie.
01:52:08Comme je le disais, le parti socialiste, dans l'opinion des Français,
01:52:10est en pleine déshérence.
01:52:12– Non, parce qu'ils ont un ancrage local.
01:52:13– Non, ils n'ont plus d'ancrage local.
01:52:14– Ils ont un ancrage local.
01:52:15– Je vais expliquer juste pourquoi, parce qu'en fait,
01:52:16quand on regarde des circonscriptions, circonscriptions par circonscriptions,
01:52:19où sont élus les socialistes et où sont élus les gens du Nouveau Front Populaire,
01:52:22on s'aperçoit de deux choses.
01:52:24La première type de circonscription dans laquelle sont élus des socialistes également,
01:52:27c'est les circonscriptions dans les quartiers,
01:52:29dans les banlieues des grandes métropoles françaises,
01:52:33Lyon, Bordeaux, Paris, etc.
01:52:35Or, cette sociologie-là électorale est une sociologie profondément insoumise
01:52:39que l'EFI a conquis grâce à la ligne, justement, anti-sioniste,
01:52:43grâce aux outrances, etc.
01:52:45Ça, c'est la première type de circonscription.
01:52:47Et les deuxièmes types de circonscriptions dans lesquelles sont élus les élus socialistes,
01:52:50ce sont dans ce qu'on appelle le Grand Ouest, Bretagne, Pays de Loire et un peu Normandie.
01:52:55Et or, dans ces territoires-là, il y a un petit peu Nouvelle-Aquitaine,
01:52:58dans ces territoires-là, le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle en 2022 était massif.
01:53:04Donc, ce sont des gens qui votent aussi pour Mélenchon.
01:53:06Donc, les socialistes, s'il n'y a pas l'alliance électorale du Nouveau Front Populaire,
01:53:11ils auraient beaucoup moins de circonscriptions.
01:53:13Ils auraient presque un groupe comme les écologistes, voire inférieur aux écologistes.
01:53:16Est-ce qu'il y a une chance, on va terminer là-dessus,
01:53:18est-ce qu'il y a une petite chance que Olivier Faure soit renversé ce week-end à Blois, a priori ?
01:53:24Non, je ne pense pas.
01:53:25Il n'y aura tellement personne.
01:53:26Bien sûr.
01:53:27Je plaisante.
01:53:28Ils ont l'habitude de s'engueuler, de toute façon, ça n'a rien à voir.
01:53:31Mais ce qui est intéressant, c'est que la question des alliances,
01:53:33elle se pose à fond à gauche, ils sont capables de s'allier avec n'importe qui.
01:53:36À droite, il n'y a pas de questionnement aujourd'hui de savoir
01:53:38est-ce que les Républicains, ils devraient travailler avec le Rassemblement National.
01:53:40C'est intéressant quand même de souligner justement cette dichotomie.
01:53:44On s'arrête là, on s'arrête là-dessus.
01:53:46On va changer de sujet, si vous le voulez bien.
01:53:50L'émotion près de Mougin après la mort d'un gendarme tué,
01:53:53après avoir été renversé par un chauffard,
01:53:55chauffard connu des services de police.
01:53:57On est en ligne avec Marc Roland.
01:53:59Bonsoir.
01:54:00Vous êtes capitaine de gendarmerie et porte-parole de l'association Gendarmerie et Citoyens.
01:54:04Je rappelle que l'homme, votre collègue qui a été renversé, s'appelle Éric Comin,
01:54:11il avait 54 ans, il était marié, il était le père de deux enfants,
01:54:14il était engagé depuis plus de 30 ans dans la gendarmerie.
01:54:18Juste avant de vous passer le micro, je voudrais qu'on revoie à la fois les faits
01:54:23et puis les nombreuses réactions de tristesse de ses collègues,
01:54:28entre autres dans ce sujet d'Audrey Bartheau.
01:54:34Il faisait l'unanimité auprès de ses camarades.
01:54:37Éric Comin, gendarme de 54 ans, marié, père de deux enfants,
01:54:41a perdu la vie lundi soir dans l'exercice de ses fonctions.
01:54:45Aux alentours de 20h30, et alors que les effectifs se trouvent en mission de contrôle routier,
01:54:50un gendarme, Éric Comin, est violemment percuté par un véhicule qui prend la fuite,
01:54:55selon ce communiqué du tribunal judiciaire de Grasse.
01:54:58Au lendemain du drame, ses collègues sont sous le choc.
01:55:01Un mélange de tout finalement, de l'effroi, de l'émotion, de la colère, du désarroi, de la tristesse,
01:55:07parce que je pense à ces deux enfants de 12 et 16 ans qui vont rentrer à l'école
01:55:12et qui vont inscrire sur leur fiche de renseignement père décédé.
01:55:15C'est effroyable parce que ce qui est arrivé en réalité à notre collègue gendarme hier soir,
01:55:19ça aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous.
01:55:22Cet adjudant était engagé depuis plus de 30 ans dans la gendarmerie comme sous-officier.
01:55:27Ses camarades décrivent un homme exceptionnel.
01:55:30C'était vraiment un très bon camarade et je pense surtout que c'était un excellent père de famille.
01:55:34C'était quelqu'un de aimant, quelqu'un qui était juste, qui était intègre
01:55:38et aussi bien au niveau de son travail que dans sa famille, c'était vraiment quelqu'un d'exceptionnel.
01:55:43La mairie de Cannes organise un rassemblement mercredi soir à 17h
01:55:47sur le parvis de l'hôtel de ville pour les rendre hommage.
01:55:51Marc Roland, je voulais être en direct avec vous ce soir
01:55:55d'abord pour saluer la mémoire de votre collègue, 54 ans, père de deux enfants encore une fois,
01:56:01marié plus de 30 ans dans la gendarmerie et être comme ça pris pour cible,
01:56:07renversé, tué par un type, un chauffard, un assassin, un délinquant qui a pris la fuite
01:56:17et qui n'a pas pensé qu'il était en train peut-être de séparer les enfants, une mère de son mari.
01:56:27Tout à fait, on observera tout de même qu'on assiste à, entre guillemets,
01:56:32une bordélisation du contexte social en gendarmerie,
01:56:35quand bien même la délinquance a toujours existé, on se rend compte aujourd'hui quand même
01:56:40que les gardiens de la loi, les derniers remparts devant l'insécurité
01:56:44sont souvent ceux qui sont le moins armés juridiquement pour répondre à la menace du quotidien,
01:56:49celle qui peut nous impacter aussi brutalement telle qu'on l'a observée hier soir, bien malheureusement.
01:56:54Quelles sont les informations que vous avez sur l'auteur présumé des faits, puisqu'il faut le dire comme ça ?
01:57:02Le chauffard, on sait que c'est un Capverdien, mais il était très connu en réalité des services de police.
01:57:08Vous savez, lorsqu'on analyse les faits à froid, on se rend compte qu'ils sont d'une tristesse et d'une banalité extraordinaire.
01:57:15Un homme, 39 ans, étranger en situation régulière en France,
01:57:20bien connu selon la formule adaptée des services de police et de la justice,
01:57:25hostile à toute forme d'autorité vis-à-vis de l'autorité physique présente sur place
01:57:30et représentée par la gendarmerie, mais également une hostilité manifeste devant l'État,
01:57:36la France qui l'accueille sur son territoire, incapable de souffrir des règles sociales élémentaires,
01:57:41celles du vivre en commun, a décidé de manière unilatérale de s'affranchir de la règle,
01:57:47de forcer le passage au risque et avec le résultat de tuer un tiers en l'espèce de notre camarade Éric.
01:57:54Dix condamnations. Cet homme-là a eu dix condamnations.
01:57:59Néanmoins, pour une raison qu'on ne s'explique pas, il a encore tous ses points, il a encore un permis.
01:58:06Pourtant, il a été arrêté sans permis.
01:58:09On sait qu'il a été plusieurs fois arrêté en état d'ébriété, qu'il buvait de l'alcool,
01:58:14peut-être qu'il était alcoolisé. L'enquête est en cours.
01:58:18Donc, par dix fois, Paul Sugil disait tout à l'heure sur ce plateau,
01:58:22par dix fois, on aurait pu arrêter et empêcher ce qui s'est passé.
01:58:26Peut-être, si la justice avait fonctionné. C'est aussi votre sentiment ?
01:58:29Écoutez, la justice a plusieurs vocations.
01:58:32Elle a celle déjà de réprimer une infraction pénale, un trou à la République.
01:58:36Elle a celle de réparer les dommages, mais également d'assurer la publicité
01:58:41pour éviter la réitération des faits, voire leur récidive.
01:58:44Aujourd'hui, très clairement, c'est un effet complet sur ces trois chapitres majeurs
01:58:48que sont la répression, la réparation et la dissuasion, manifestement.
01:58:52Maître Salmane.
01:58:54Oui, alors c'est ce qu'on disait un petit peu tout à l'heure avec M. Kouvi.
01:58:57Malheureusement, on n'est pas étonné parce qu'il y a une peine qui est prévue
01:59:00de deux ans d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
01:59:02Il n'y a plus, on a eu la suppression des peines planchers.
01:59:05Ce maximal n'est jamais appliqué.
01:59:07Quand on regarde la jurisprudence, on voit, en tout cas j'ai regardé les faits divers,
01:59:10etc., on voit souvent du sursis.
01:59:12Dans la tête de ces gens, sursis, pourtant c'est quelque chose de grave,
01:59:15une peine d'emprisonnement avec sursis.
01:59:17C'est la maison.
01:59:19Il y a aussi une absence de dissuasion de la peine et de la sanction.
01:59:22Ça veut dire que pour ces personnes-là, aller en garde à vue, ce n'est pas grave.
01:59:25Aller devant le juge, ce n'est pas grave.
01:59:27Être sanctionné, ce n'est pas grave non plus.
01:59:29Six mois en prison, ce n'est pas grave.
01:59:31Donc à partir du moment où vous n'avez plus d'exemplarité de la peine,
01:59:36évidemment, il y a des récidives.
01:59:39Par exemple, on parlait aussi de la justice pénale des mineurs.
01:59:41L'ordonnance de 45 qui a été reprise en substance dans le code de justice pénale des mineurs de 2021.
01:59:46La philosophie, c'est la sanction, c'est l'exception.
01:59:49Donc on a une frilosité à la sanction.
01:59:51La sanction, c'est le mal. On ne veut pas sanctionner.
01:59:53On donne une première, deuxième, dixième, quinzième, trentième chance.
01:59:56Eh bien, ne nous tenons pas de main qu'il y ait d'autres personnes qui connaissent le même sort.
02:00:02Tentative de miscine.
02:00:05Après, la qualification donnée peut évoluer, effectivement.
02:00:08Mais ce qu'on peut aussi retenir, c'est qu'aujourd'hui, quand vous êtes policier,
02:00:11déjà, vous n'êtes pas toujours bien payé.
02:00:13Une partie de la classe politique dit que vous êtes là pour tuer des personnes.
02:00:16Vous êtes souvent ou parfois déconsidéré.
02:00:18Et en plus de cela, vous risquez votre vie tous les jours
02:00:21avec une reconnaissance moindre de la part de la société.
02:00:24Donc on peut quand même saluer les fausses de l'ordre.
02:00:26Je suis tout à fait d'accord avec vous.
02:00:27Aujourd'hui, les policiers, lorsqu'ils interviennent face à des refus d'obtempérer,
02:00:30ils ont deux choix.
02:00:31C'est soit la prison, soit malheureusement le cercle.
02:00:35Et là, en l'occurrence, c'est fort dommageable.
02:00:37Pourquoi ? Parce que quand on regarde aujourd'hui,
02:00:40la police est l'un des corps de l'administration française les plus contrôlés.
02:00:44Il y a trois enquêtes par jour contre des policiers aujourd'hui dans notre pays.
02:00:48Et donc c'est un travail qui est fait par l'administration.
02:00:50Deuxième élément, c'est qu'ils ont le choix avec justement la question du cercueil.
02:00:55Et pourquoi ? Parce qu'il y a 27 000 refus d'obtempérer aujourd'hui.
02:00:58C'est un véritable fléau par an.
02:01:00Et c'est 50 % de plus qu'il y a dix ans.
02:01:08Nous, on avait travaillé sur cette question-là et on avait produit un rapport dessus.
02:01:10C'est 50 % de plus qu'il y a dix ans.
02:01:12Or, ce que l'on voit, c'est que dans 20 % des cas de refus d'obtempérer,
02:01:16le policier normalement doit prendre son arme parce que justement sa vie est en danger.
02:01:21Or, ce que l'on regarde quand on analyse les chiffres du ministère de l'Intérieur,
02:01:25les chiffres du ministère de l'Intérieur,
02:01:27dans 1 % des cas, le policier use réellement de son arme.
02:01:30Pourquoi ? Parce que le policier ne le fait pas.
02:01:33Parce que justement, aujourd'hui, il va être contrôlé
02:01:37et il va y avoir effectivement un lynchage médiatique et un lynchage politique
02:01:41à l'encontre de cette administration.
02:01:43Je trouve cela fort dommageable.
02:01:45Si jamais c'était l'inverse, que c'était le délinquant qui avait été tué,
02:01:48là, je vais vous dire, parce que j'ai pas vu, il y a des gens qui n'ont pas réagi,
02:01:51j'ai vu aujourd'hui, là, il y aurait des manifestations.
02:01:53Ce soir, le policier serait lynché,
02:01:55mais lynché pendant une très longue période, dans l'affaire Nahel.
02:01:58Ça change rien, parce que c'est un gendarme.
02:02:00Comment ?
02:02:01Ça change rien, mais c'est un gendarme.
02:02:02Et évidemment, c'est la même chose, ça serait exactement la même chose.
02:02:04Oui, oui, bien sûr.
02:02:05Mais ce que je veux dire par là, c'est que quand c'est un policier qui est tué,
02:02:08on n'a pas la même réaction que quand c'est un délinquant qui est tué.
02:02:11Pour Nahel, j'ai vu énormément de soutien.
02:02:13Alors, évidemment, il est décédé, je suis la première à dire que c'est dramatique.
02:02:17Mais le policier, il a été lynché, lynché, lynché, avant d'être jugé.
02:02:21Marc Roland, vous êtes d'accord avec ce qui a été dit ?
02:02:25Tout à fait. Et d'ailleurs, le propos de Maître Salman est relativement pertinent,
02:02:28notamment au début de séquence, lorsqu'elle évoque qu'il y a des personnes
02:02:33qui sont plus ou moins insusceptibles à la réponse pénale.
02:02:38Et effectivement, je pense que dans ce pays, on a un problème pour identifier
02:02:42la personnalité du contrevenant, du délinquant, du criminel,
02:02:46puisque chaque peine doit faire résonance dans l'âme et la conscience du concerné.
02:02:52Et on se rend bien compte que c'est souvent le plus gentil, le citoyen qui a fait l'erreur,
02:02:56une erreur, qui subit de manière frontale les conséquences de son acte,
02:03:00et que la guérie, celui qui est le délinquant au quotidien, est complètement insensible
02:03:05parce que la réponse pénale n'est pas inexistante, elle n'est pas adaptée.
02:03:10Éric Tegner, on n'a même pas évoqué un point, Capverdien d'origine,
02:03:17dit condamnation, mais qu'est-ce qu'il fait en France ?
02:03:20Qu'est-ce que ce type-là fait en France, encore ?
02:03:22Il attend d'en avoir 30 ?
02:03:23Bien sûr, vous savez, sur les refus d'obtempérer, il y en a deux types.
02:03:26Il y a ceux qui ont un peu toujours existé, et il y a tous les refus d'obtempérer aussi,
02:03:30de jeunes de quartier, de jeunes issus de l'immigration, et on le sait,
02:03:34et j'invite vraiment les journalistes, les politiques à s'inscrire sur Snapchat pour le suivre.
02:03:38Parce que tous les jours, on voit ces jeunes justement, qui se filment dans leur voiture,
02:03:42en train de défier la police, ils sont en train de rire, en train d'écouter du rap,
02:03:46et justement, c'est ce qu'ils font en permanence, c'est devenu un jeu.
02:03:49Parce qu'aujourd'hui, le refus d'obtempérer, ce n'est pas un fait divers,
02:03:53c'est devenu justement un véritable fait de société.
02:03:55Tout à l'heure, vous citiez ces chiffres, justement, de 29 000 refus d'obtempérer.
02:03:59Dessus, il y en a 4 900 qui sont considérés graves,
02:04:03et 10 % de ces 4 900 représentent des faits, justement, des refus d'obtempérer,
02:04:08qui auraient pu tuer les policiers, c'est-à-dire 490 policiers ou gendarmes
02:04:13qui pourraient être tués chaque année, et à chaque fois, on évite le pire.
02:04:17C'est près de deux par jour, c'est immense.
02:04:19Et la solution, une des solutions, j'ai envie de dire simple, c'est-à-dire basique,
02:04:23dont on parle depuis des années, c'est de mettre en place, justement, une peine minimale.
02:04:27C'est-à-dire que pour tout refus d'obtempérer, aujourd'hui, demain,
02:04:31lorsque, justement, vous refusez de vous arrêter lorsqu'un policier vous le demande,
02:04:35vous devez avoir une peine exemplaire, parce que derrière, le prix à payer,
02:04:39il est extrêmement coûteux, pas seulement pour ces gendarmes,
02:04:42mais pour toute leur famille, encore une fois, c'était deux enfants qu'il avait.
02:04:46– On a supprimé les peines planchers, ça a existé.
02:04:49– Bien sûr, ça a existé sous le gouvernement Sarkozy,
02:04:52ça a fait ses preuves, ça a été mis en place,
02:04:54ça n'a pas été jugé anticonstitutionnel, donc bien sûr qu'on a l'élément,
02:04:58et à chaque fois, on fait semblant de s'étonner,
02:05:01mais on ne prend pas les mesures, justement, nécessaires pour le faire.
02:05:04– Non, je suis d'accord avec tout cela, je pense qu'il est temps,
02:05:07mais ce n'est peut-être pas la bonne période,
02:05:09il est temps de rétablir la sanction dans sa totale exemplarité.
02:05:14On ne peut pas accepter que des gens, à peu près 4 900 à 5 000,
02:05:20qui sont d'une gravité, avec des conducteurs qui sont alcoolisés,
02:05:23qui sont drogués ou autres, ceux-là devraient, sans discussion,
02:05:27avoir une peine de prison rapide et exemplaire, ce n'est pas le cas aujourd'hui.
02:05:33Pour ceux qui ont un défaut d'assurance, voire ont perdu leur permis,
02:05:38on a eu une politique d'excès de vitesse dans ce pays depuis 20 ans,
02:05:43qui n'a pas toujours été très aisée, très exemplaire,
02:05:46et qui a des conséquences qui sont parfois très lourdes.
02:05:50Néanmoins, on ne peut pas non plus laisser le français moyen
02:05:54refuser de s'arrêter parce que le gendarme ou le policier vous fait signe,
02:06:00parce qu'il n'a pas son permis, c'est une erreur et c'est une faute,
02:06:05il faudra là aussi rétablir un certain nombre de sanctions.
02:06:09– Mais ce n'est pas que le français moyen, moi je rebondis,
02:06:11vous disiez Olivier, il y a deux semaines, un migrant sous OQTF
02:06:14qui avait justement un faux permis a fait un refus d'obtempérer,
02:06:17c'est-à-dire qu'il y a le phénomène profond qui concerne les français,
02:06:21certains français effectivement qui refusent de se soumettre,
02:06:23et il y a un nouveau phénomène qui est en train d'arriver justement,
02:06:26avec des gens, on l'a vu, il n'y a pas que cela,
02:06:28on l'a vu justement sur les émeutes etc.,
02:06:30qui tout simplement se moquent de la police,
02:06:32parce que lorsqu'ils viennent en France, on leur dit,
02:06:34les associations leur disent, faites attention, ne parlez pas aux policiers,
02:06:37ils sont racistes justement, ils veulent vous tuer,
02:06:39donc à quel moment justement ces personnes-là vont se dire,
02:06:42je vais respecter cette autorité ?
02:06:44– Je voulais qu'on écoute la porte-parole de la gendarmerie
02:06:46qui a réagi aujourd'hui en direct.
02:06:52– On est extrêmement tristes et touchés d'avoir encore ce genre de comportement,
02:06:59il y a un peu de colère aussi, puisque c'est vrai qu'on fait preuve
02:07:03de beaucoup de pédagogie, on est au contact de la population,
02:07:08on fait de la prévention sur justement la sécurité routière,
02:07:12pour expliquer notre action,
02:07:14et on se dit que quand on est en infraction,
02:07:20déjà il faut avoir un comportement responsable,
02:07:22c'est la première chose à faire,
02:07:24et ensuite quand on est en infraction,
02:07:28rien ne justifie de forcer un barrage
02:07:33et de foncer délibérément dans les gendarmes
02:07:36qui ne sont là que pour faire leur travail
02:07:39et protéger les usagers de la route.
02:07:42– On va peut-être aussi réagir, ou réfléchir,
02:07:45mais encore une fois la période n'est pas très favorable à ce genre de débat,
02:07:49mais d'essayer de doter le corps de police,
02:07:53ça ne concerne pas la gendarmerie,
02:07:55mais les policiers d'une espèce de légitimité, de présomption.
02:08:01– Présomption de légitime défense.
02:08:03– Présomption de légitime défense,
02:08:05alors c'est vrai que c'est un débat délicat qui mérite,
02:08:07encore une fois la période n'est peut-être pas très favorable
02:08:10pour avoir ce genre de débat,
02:08:11mais encore une fois le phénomène de refus d'obtempérer
02:08:17est devenu tellement important,
02:08:20c'est devenu un phénomène de société,
02:08:22comme tu le disais, qui est absolument inacceptable,
02:08:25avec des conducteurs, des enfants,
02:08:28c'est aussi souvent le résultat d'une politique d'immigration
02:08:32totalement hors de contrôle,
02:08:34avec des jeunes qui font n'importe quoi.
02:08:36Il est, à mon avis, plus que temps de réfléchir
02:08:39et de prendre un certain nombre de décisions
02:08:41qui iront toutes dans le sens, je dirais,
02:08:44d'un rétablissement de la sanction.
02:08:46On ne peut pas continuer comme ça,
02:08:48ou sinon arrêtons d'en débattre,
02:08:50laissons donc les policiers et les gendarmes
02:08:52se faire dégommer sur les barrages et n'en parlons plus.
02:08:55– Ça fait combien de temps qu'on a ce débat ?
02:08:57Et ça n'évolue pas, ça ne change pas, c'est toujours le même débat.
02:09:00– C'est parce que nous avions regardé le show
02:09:02qu'il n'avait pas de courage, voilà.
02:09:04– Il a visité la prison, c'était sa première visite.
02:09:06– Marc Rolland, pour conclure sur ce thème,
02:09:10et on en reparlera évidemment,
02:09:12la disparition de votre collègue,
02:09:15des hommages vont être rendus ?
02:09:18Est-ce qu'aujourd'hui il y a des initiatives ?
02:09:21Je disais tout à l'heure qu'il y a une cagnotte en ligne
02:09:23qui allait être faite pour accompagner sa famille.
02:09:27De quelle manière la gendarmerie qui est un grand corps
02:09:30avec des professions,
02:09:34je pense que tous ceux qui étaient proches de cet homme
02:09:37l'entourent aujourd'hui,
02:09:39mais de quelle manière encore il peut être entouré par la gendarmerie ?
02:09:42– La gendarmerie, et vous faites bien de le dire,
02:09:44c'est un grand corps de l'État.
02:09:46Ce sont 130 000 hommes et femmes d'actifs, de réserves,
02:09:50mais également beaucoup de nos anciens, de nos retraités,
02:09:54qui constituent au sens éponyme du terme,
02:09:57possiblement une grande famille.
02:09:59Une grande famille qui se retrouve aujourd'hui rassemblée
02:10:03devant la souffrance et la douleur d'une mère, d'une épouse,
02:10:06d'enfants, de camarades, de familles,
02:10:08meurtrées dans leur chair, dans leur âme,
02:10:10par ce comportement inacceptable de la part d'un criminel de la route,
02:10:13présumé, restons juridiquement corrects.
02:10:16Et l'administration, l'institution, la gendarmerie,
02:10:21avec les différents services mutuels du Livre 2,
02:10:25je pense notamment à notre nouvelle mutuelle Uneo,
02:10:28je pense également à la caisse sociale des gendarmes,
02:10:30qui est une mutuelle sociale d'assistance aux gendarmes en détresse,
02:10:33mais également la fondation de la maison de gendarmerie,
02:10:35autant d'entités militaires, terrifériques,
02:10:38qui accompagnent au quotidien les gendarmes blessés, meurtris.
02:10:42– Merci beaucoup Marc Rolland.
02:10:43Est-ce qu'on sait quand se dérouleront les obsèques de votre collègue ?
02:10:48– Ce n'est pas encore annoncé,
02:10:49on laissera la primeur et la priorité à la famille,
02:10:52en ce qui concerne le choix de la date.
02:10:53– Merci beaucoup d'avoir été en direct avec nous.
02:10:56Je voudrais juste continuer un tout petit peu sur un sujet un peu différent,
02:10:59mais on l'a évoqué rapidement à Nantes,
02:11:02un garçon de 17 ans, multirécidiviste,
02:11:06démontre les failles absolues du système judiciaire.
02:11:1017 ans arrêté trois fois en une semaine,
02:11:12pour une série de cambriolages,
02:11:14il a été relâché à chaque fois à l'issue de sa garde à vue.
02:11:16On va regarder le sujet de Mathieu Devese.
02:11:21– Selon nos confrères du Figaro, à Nantes,
02:11:23un jeune cambrioleur de 17 ans a été arrêté trois fois en une semaine seulement.
02:11:28Entouré à chaque reprise de complices différents,
02:11:30le jeune homme avait été arrêté une première fois le week-end du 17 août
02:11:34pour un vol par effraction,
02:11:35puis quelques jours plus tard pour des faits similaires sur une péniche.
02:11:39À chaque fois, le suspect a été libéré de garde à vue,
02:11:42en écopant de convocation à une audience au tribunal correctionnel de Nantes.
02:11:46Pour ce syndicat policier, il y a urgence.
02:11:49– Quand vous avez 100% d'augmentation des mineurs mis en cause en 30 ans,
02:11:53c'est qu'il y a un réel problème sociétal,
02:11:56il y a une déresponsabilisation parentale.
02:12:00Que font les parents ?
02:12:01– Pour éviter les récidives de mineurs délinquants,
02:12:03le syndicat ne voit qu'une seule solution,
02:12:05l'abaissement de la responsabilité pénale à 16 ans,
02:12:08contre 18 actuellement.
02:12:11Parce qu'on considère à 16 ans qu'on est responsable de ces actes,
02:12:14on distingue bien ce qui est le mal et de ce qui est le bien.
02:12:20– En avril dernier, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal
02:12:23avait affirmé vouloir instaurer la comparution immédiate
02:12:26pour les mineurs délinquants,
02:12:27un projet qu'il souhaite introduire avant la fin de l'année.
02:12:33– Maître Salmane.
02:12:34– Oui, d'un point de vue constitutionnel,
02:12:35il faudrait voir si c'est possible d'abaisser la majorité pénale,
02:12:38ça c'est la première question,
02:12:39il y a des constitutionnalistes qui estiment que ce serait compliqué,
02:12:42et ils n'ont pas tous 16 ans, il y en a qui ont 10-12 ans,
02:12:44donc en fait ça ne résout pas le problème.
02:12:46Après c'était trois séries de vols,
02:12:48je suis allée regarder parce qu'en France
02:12:50il y a à peu près 210 000 cambriolages par an hors maillotte,
02:12:53et j'ai regardé une chose qui était quand même assez importante,
02:12:55c'était il n'y a pas si longtemps,
02:12:56un homme de 37 ans a été condamné à 6 ans de prison pour des cambriolages,
02:12:59donc quand même c'est une vraie peine, mais il y en avait 75.
02:13:02Donc vous voyez, il faut en arriver jusque là,
02:13:05et encore il y a un sursis probatoire.
02:13:07Donc je me suis dit, il faut en arriver jusque là
02:13:10pour qu'il y ait une réelle peine de prison,
02:13:1275 cambriolages entre 2020 et 2022.
02:13:14Le sujet dont on parle avant, le chauffard, il dit condamnation,
02:13:17il dit condamnation.
02:13:18Oui, donc trois condamnations, j'ai envie de vous dire,
02:13:21est-ce que je suis étonnée ?
02:13:23Il est passé en garde à vue, il n'a pas été condamné.
02:13:26Il n'a pas été condamné.
02:13:27Il passe en garde à vue, et pour lui il va en garde à vue.
02:13:29Il a été arrêté, non même pas, il a été arrêté trois fois.
02:13:31Oui mais arrêter trois fois, c'est comme si moi j'allais à la boulangerie,
02:13:34si vous voulez, pour ces personnes-là, c'est rien.
02:13:36Il a arrêté trois fois, mais il s'en fiche.
02:13:38Et ils se disent même, certains, parce qu'il y en a qui sont mineurs,
02:13:40ils se disent, de toute façon, je n'aurai rien.
02:13:42Et il y a un coût-bénéfice-risque.
02:13:44Parce que là, dans l'affaire dont je vous parle,
02:13:46le bénéfice, si on peut dire, ou le préjudice,
02:13:48selon l'angle que l'on adopte, c'était 365 000 euros.
02:13:52Donc en fait, les personnes qui cambriolent
02:13:54prennent en moyenne, c'était je crois entre 6 000 et 10 000 euros par logement.
02:13:57Ils se disent, si jamais, c'est comme les trafiquants de stup',
02:13:59si jamais je vais en prison, c'est un risque à prendre.
02:14:02Voilà, donc malheureusement, pas étonnée.
02:14:04Est-ce que notre société française aujourd'hui
02:14:08est gangrénée par la culture de l'excuse ?
02:14:10C'est-à-dire qu'on excuse tout aujourd'hui aux délinquants.
02:14:12Et cette culture de l'excuse,
02:14:14elle aboutit à une culture d'impunité.
02:14:16Puisque effectivement, les taux de récidive
02:14:18dans la délinquance de fait ordinaire
02:14:20explosent. Par exemple,
02:14:22je prends l'exemple, après un séjour en prison,
02:14:24notamment un séjour d'un an en général, ou de deux ans,
02:14:28après un séjour, c'est 30 % de taux de récidive.
02:14:32Dans l'année qui suit justement la remise en liberté.
02:14:36Cette culture de l'excuse, il faut y mettre fin.
02:14:39Et pour mettre fin à cette culture de l'excuse,
02:14:41c'est véritablement un changement politique
02:14:43et un changement de doctrine à employer.
02:14:45C'est-à-dire qu'il faut arrêter de dire
02:14:47c'est la pauvreté qui explique la délinquance.
02:14:49Est-ce qu'on le veut ?
02:14:51Quand est-ce qu'on le voudra ?
02:14:53Une grande partie du spectre politique reste...
02:14:55Parce qu'on achète la paix sociale.
02:14:57C'est comme pour les trafiquants de stupéfiants.
02:14:59On se dit, ils ont créé une contre-société parallèle.
02:15:02Une contre-économie qui rentre même dans le PIB,
02:15:04qui est calculée, etc.
02:15:06Oui, vous avez raison.
02:15:08Olivier, qu'est-ce qui s'est passé il y a un an ?
02:15:10Il y a eu le drame de Crépole.
02:15:12On sait que le jeune Thomas a été tué par un jeune
02:15:14potentiellement mineur à coups de couteau.
02:15:16Et on sait que parmi les agresseurs,
02:15:18il y en avait un qui quelques jours auparavant
02:15:20avait été arrêté par la police avec un couteau.
02:15:22On sait aussi que la loi a été adaptée
02:15:24par rapport à ce port de couteau.
02:15:26Au lieu d'arrêter les gens aujourd'hui,
02:15:28on leur donne de simples contraventions.
02:15:30Aujourd'hui, ce qu'il faudrait faire,
02:15:32c'est dans le cas également des mineurs,
02:15:34adapter la loi pour faire en sorte qu'en cas de récidive,
02:15:36ils fassent un séjour en prison.
02:15:38Au moins deux semaines, qu'ils puissent voir ce que c'est.
02:15:40Qu'ils comprennent cette réalité aujourd'hui.
02:15:42Et je pense que c'est ce qu'il faut faire.
02:15:44Parce que les jeunes, ils ont besoin de plus en plus
02:15:46de voir la sanction.
02:15:48Le problème, c'est qu'en fait, les jeunes,
02:15:50demain, ils vont devenir des parents.
02:15:52Et donc, ils vont éduquer leurs enfants
02:15:54de la même façon qu'ils se comportent aujourd'hui.
02:15:56Donc, on est en train de créer des générations
02:15:58Enfin, je pose la question.
02:16:00Ces enfants-là, ces mineurs dont vous parlez,
02:16:02leurs parents n'étaient pas comme ça.
02:16:04Les parents n'étaient pas comme eux.
02:16:06Olivier, les émeutiers de l'année dernière,
02:16:08leurs parents, 20 ans avant,
02:16:10c'était les émeutiers de 2005.
02:16:12Donc, cet argument, ça se fonctionnait avant.
02:16:14Mais aujourd'hui, on a sauté des générations.
02:16:16Je crois qu'il a plutôt raison.
02:16:18Parce que pour parler de temps en temps
02:16:20avec des mineurs concernés, ça a pu m'arriver en tant qu'avocate.
02:16:22Une fois, il y en a un, je lui demande
02:16:24alors, vos parents, ils sont, je ne sais pas,
02:16:26oui, cet argument marche, fonctionne
02:16:28de moins en moins et ne fonctionnera plus
02:16:30pour les décennies à venir.
02:16:32Je crois qu'il y a aussi des parents largués.
02:16:34Je crois qu'il y a des parents...
02:16:36Les mineurs délinquants, sur la question des mineurs délinquants,
02:16:38c'est une évolution de société.
02:16:40C'est une évolution de société puisque, effectivement,
02:16:42vous n'avez pas rappelé le rapport coût-bénéfice aujourd'hui.
02:16:44En fait, ce qui fait plonger les jeunes dans la délinquance,
02:16:46c'est le trafic de stupéfiants, bien souvent.
02:16:48Et c'est pour ça qu'on commence à avoir des délinquants
02:16:50qui ont 10, 11, 12, 13 ans, 14 ans
02:16:52et, bien évidemment, un peu plus.
02:16:54On le voit, effectivement, vous l'avez rappelé,
02:16:56les émeutes aujourd'hui, quand on regarde les interpellés,
02:16:58nous avons fait ce travail-là,
02:17:00les interpellés des émeutes de 2005,
02:17:02il y avait entre 20 % et 15 % de mineurs.
02:17:04Aujourd'hui, on est à plus de 50 %
02:17:06de mineurs qui sont interpellés
02:17:08dans le cas des émeutes de 2023.
02:17:10Ça démontre que la délinquance aujourd'hui évolue
02:17:12et elle est de plus en plus jeune parce qu'effectivement,
02:17:14les narcotrafiquants utilisent le droit des mineurs
02:17:16pour pouvoir prospérer leur pratique.
02:17:18Et donc, il faut poser la question,
02:17:20si la société évolue, pourquoi ne pas faire évoluer
02:17:22le droit à la garde
02:17:24en suivant les évolutions de la société
02:17:26et donc, effectivement, revenir sur l'emploi.
02:17:28L'ordonnance de 45, elle a été réformée 39 fois
02:17:30et maintenant, on a le code de justice pénale
02:17:32des mineurs. Donc, des réformes, on en a fait,
02:17:34on voit le résultat, rien n'a changé.
02:17:36Si vous ne changez pas la philosophie de l'ordonnance de 45
02:17:38qui est la pédagogie.
02:17:40Donc, en fait, si vous faites des réformes pour faire des réformes...
02:17:42Non, non, c'est faux.
02:17:44C'est une question idéologique et philosophique.
02:17:46Plus s'arrêter les arrivées
02:17:48de nouvelles populations problématiques.
02:17:50En fait, j'ai le sentiment d'avoir fait ce débat
02:17:52un millier de fois.
02:17:54Rien n'a changé ou rien ne change
02:17:56ou très peu de choses changent.
02:17:58On a parlé encore une fois de la politique
02:18:00à l'égard des mineurs délinquants
02:18:02qu'il faudrait peut-être quand même commencer
02:18:04à accepter de revoir,
02:18:06le principe d'une sanction et l'exemplarité
02:18:08de la sanction. Bref, c'est toute la politique
02:18:10pénale, c'est tout le rôle
02:18:12des juges d'application des peines,
02:18:14c'est toute la politique pénitentiaire
02:18:16qui consisterait à revoir.
02:18:18C'est un monument.
02:18:20Mais encore une fois,
02:18:22ceux qui ont défendu
02:18:24une philosophie, en gros,
02:18:26on met le moins de gens possible en prison
02:18:28parce que tout ça n'est pas bien,
02:18:30parce que c'est criminogène, parce qu'ils ressortent
02:18:32alors qu'ils sont quasiment innocents
02:18:34l'entrant, ils sont coupables à la sortie.
02:18:36Tous les tenants de cette politique-là
02:18:38ont occupé des postes de responsabilité
02:18:40depuis 30 ans, ils n'en sont pas encore
02:18:42très loin aujourd'hui, donc on parle,
02:18:44je le crains un peu pour ne rien dire,
02:18:46tant qu'on n'aura pas...
02:18:48Et je pense que ça aussi s'est porté
02:18:50au débit, au large et profond
02:18:52débit du président de la République.
02:18:54Je crois qu'il ne s'en rend pas compte.
02:18:56Il y a ça et il y a beaucoup d'autres choses, mais globalement
02:18:58toute cette famille de décisions
02:19:00qui auraient dû le toucher,
02:19:02l'obliger
02:19:04à réagir, fait en réalité
02:19:06qu'il a fait semblant
02:19:08et qu'aujourd'hui il le paye, et il le paye
02:19:10politiquement très cher, mais après tout,
02:19:12bien fait pour lui.
02:19:14Où sont les parents ? Parce qu'arrêtés trois fois,
02:19:16les parents ne sont pas au courant, ils n'ont pas dit.
02:19:18Il aurait fallu... Je ne sais pas.
02:19:20On le voit dans les problématiques
02:19:22avec les écoles. Lorsqu'on
02:19:24essaie de faire respecter la laïcité,
02:19:26aujourd'hui les parents ne viennent pas soutenir
02:19:28les profs, ils viennent justement agresser
02:19:30les profs. C'est ce qui est en train
02:19:32de se passer, ils ne pensent qu'à leur droit
02:19:34et aucunement à leur devoir. On a 20 ans pour sortir
02:19:36de ce problème et à condition de s'y mettre.
02:19:38Il faudrait un point de départ, déjà.
02:19:40Avec la question de l'excuse,
02:19:42c'est pas parce qu'on est pauvres ou qu'on a moins d'argent
02:19:44qu'on doit naturellement
02:19:46devenir des laïcs.
02:19:48Le rassemblement,
02:19:50on va terminer par deux petits
02:19:52sujets. D'abord, ce rassemblement contre l'antisémitisme
02:19:54à Montpellier,
02:19:56ce n'est pas un petit sujet, c'est un gros sujet.
02:19:58Trois jours après l'attaque contre une synagogue de la Grande-Botte
02:20:00par un Algérien radicalisé,
02:20:02qui porte un keffier, un drapeau palestinien,
02:20:04je le rappelle, autour de la taille,
02:20:06mais qui avait également une arme de poing
02:20:08et une hachette pour attendre les fidèles
02:20:10à la sortie
02:20:14de la synagogue.
02:20:16Le président du CRIF, tout à l'heure,
02:20:18était sur place. Il y avait du monde, quand même,
02:20:20pour ce rassemblement
02:20:22qui s'est passé dans l'Hérault.
02:20:24Il disait que la communauté juive
02:20:26est en colère. Mais la colère,
02:20:28ça va au-delà de la communauté juive,
02:20:30évidemment. On va écouter Yonatan Arfi
02:20:32qui est intervenu ce soir dans Punchline.
02:20:36Sur place, on sent qu'il y a eu une émotion
02:20:38partagée par l'ensemble des Héraultais,
02:20:40l'ensemble des Montpellierains,
02:20:42qui sentent que ce qui s'est passé à la Grande-Botte
02:20:44est évidemment une menace contre les Juifs,
02:20:46mais pas seulement. Comme souvent,
02:20:48l'antisémitisme est un marqueur des mots
02:20:50de la société française.
02:20:52Et ce qui s'est passé samedi matin,
02:20:54c'était la volonté de tuer des Juifs, certes,
02:20:56mais c'était aussi le marqueur
02:20:58d'une société qui va mal. Et il y a
02:21:00la volonté peut-être de se retrouver avec un message
02:21:02de fraternité, un message aussi de lucidité
02:21:04contre la haine d'Israël,
02:21:06contre l'islamisme, contre les dérives antisémites
02:21:08qui engrainent notre société.
02:21:10Le marqueur d'une société
02:21:12qui va mal, c'est surtout
02:21:14une société où on a
02:21:16des types radicalisés qui sont capables d'aller
02:21:18foutre le feu à une synagogue, qui mettent
02:21:20un keffier, qui mettent un drapeau palestinien,
02:21:22qui ont une arme.
02:21:24Tout le monde a vu la photo
02:21:26qu'on déhachète
02:21:28à la sortie des synagogues.
02:21:30Ils sont prêts à tuer.
02:21:32Au sein de notre société,
02:21:34on a produit ça, on a réalisé ça.
02:21:36Mais on le produit de jour en jour.
02:21:38Malheureusement, la haine des Juifs,
02:21:40l'antisémitisme ne fait que monter.
02:21:42On a une importation du conflit israélo-palestinien,
02:21:44qu'on le veuille ou non. Alors après, pour avoir
02:21:46fait quand même pas mal de manifestations,
02:21:48que ce soit avec le CRIF ou autre, quand vous êtes
02:21:50sur place, Yonatan Arfi a raison, vous n'avez
02:21:52quasiment que des personnes de la communauté
02:21:54juive et souvent les mêmes.
02:21:56Alors pas ce soir. Il avait l'air de dire que c'était un peu différent.
02:21:58Moi aussi, j'ai eu le même sentiment que vous.
02:22:00Chaque fois que je suis allé dans des manifestations,
02:22:02il n'y a que des gens de la communauté juive
02:22:04et c'est normal, et j'ai envie de dire
02:22:06qu'il y a même des gens de la communauté juive qui ne se bougent pas beaucoup
02:22:08pour le conflit israélo-palestinien, qui ne sont
02:22:10à mon sens pas assez israéles. Mais ça, c'est que mon avis.
02:22:12En revanche, pour les personnes non-juives,
02:22:14ça devrait aussi, au même titre
02:22:16que le racisme, l'antisémitisme,
02:22:18les concerner. Moi, je ne les vois pas bouger à chaque fois.
02:22:20C'est les personnes de la communauté juive.
02:22:22D'une façon générale, toutes les victimes du terrorisme
02:22:24en France devraient être là.
02:22:26Je me suis toujours étonné. Dans ces rassemblements,
02:22:28les grands rassemblements,
02:22:30il n'y avait pas les victimes, les familles des victimes
02:22:32du Bataclan et de tous ceux qui avaient été victimes
02:22:34du terrorisme en France. Où sont-ils ?
02:22:36Pourquoi ils ne prennent pas
02:22:38conscience que ces types sont des
02:22:40assassins, mais des terroristes avant tout ?
02:22:42Ce n'est pas simplement les Juifs qui vivent ?
02:22:44Parce que vous avez des personnes qui considèrent que l'antisémitisme,
02:22:46c'est l'affaire des Juifs, alors que l'antisémitisme, c'est l'affaire
02:22:48de notre pays, de la République,
02:22:50et on devrait tous s'alerter collectivement.
02:22:52Mais quand on voit que M. Emmanuel Macron
02:22:54a refusé de venir à la marche
02:22:56contre l'antisémitisme, est-ce qu'on peut
02:22:58reprocher aux autres de ne pas le faire ?
02:23:00C'est aussi la question que l'on peut se poser.
02:23:02De toute façon, c'est une guerre de civilisation.
02:23:04Face à un bloc, en fait, musulman
02:23:06qui, en fait, on ne voit plus trop
02:23:08la différence entre les pays musulmans
02:23:10et les pays radicalisés, islamistes, lorsqu'on voit
02:23:12que, de toute façon, le secte octobre a fait
02:23:14qu'ils se sont tous rangés derrière le Hamas.
02:23:16Lorsque vous parlez, par exemple, d'un Algérien radicalisé,
02:23:18aujourd'hui, je suis désolé,
02:23:20qu'est-ce qui différencie, en fait, les choses ? C'est tout simplement
02:23:22qu'on a un Algérien qui, effectivement, passe à l'acte.
02:23:24C'est ça, la problématique. Mais vous savez, l'Algérie,
02:23:26on a apporté énormément d'Algériens en France.
02:23:28Eh bien, l'Algérie, aujourd'hui, ne considère
02:23:30absolument pas que le Hamas, justement,
02:23:32est terroriste. Donc,
02:23:34on ne peut pas être étonné de se dire qu'on va faire venir
02:23:36des millions d'Algériens en France, qu'on a une population
02:23:38extrêmement algérienne ici, en France,
02:23:40et de ne pas voir, tout simplement, que
02:23:42dans leur pays, c'est tout à fait normal, aujourd'hui,
02:23:44d'être antisémite. Donc, aujourd'hui,
02:23:46en fait, on se retrouve obligés à faire la différence
02:23:48entre ceux qui sont antisémites, mais qui restent sympas,
02:23:50qui n'agressent pas les gens, qui se contentent
02:23:52de tout simplement dire que c'est de la faute des Juifs,
02:23:54qu'il y a un grand complot, etc., et ceux
02:23:56qui vont faire du terrorisme, qui vont
02:23:58passer à l'acte. La vérité, c'est qu'il y a
02:24:00un antisémitisme d'atmosphère
02:24:02absolument partout dans
02:24:04ces différents pays du monde, aujourd'hui.
02:24:06On le voit très bien. Moi, j'ai beaucoup voyagé, par exemple,
02:24:08en Mauritanie. Aujourd'hui, il y a justement
02:24:10ce bloc arabo-musulman.
02:24:12Et c'est ligué, vous savez, on l'a vu avec les accords d'Abraham,
02:24:14il y avait plutôt une divergence entre
02:24:16les élites et le peuple. Et si les élites,
02:24:18si, justement, les différents dirigeants
02:24:20de ces pays arabes, qui voulaient s'entendre
02:24:22avec Israël, ont tourné le dos, justement,
02:24:24à cette politique, c'est parce qu'ils
02:24:26savent que les populations, aujourd'hui, sont
02:24:28complètement alignées derrière le Hamas.
02:24:30Elle l'a renouvelée totalement. Elle a
02:24:32contraint les gouvernements. Mais tous les
02:24:34pays arabes ne sont pas alignés.
02:24:36Oui, c'est ce que je crois. Non, on ne peut pas
02:24:38initialiser comme ça. Tous les pays
02:24:40ne sont pas, on ne peut pas...
02:24:42Non, au contraire, il y a beaucoup
02:24:44de pays arabes qui ont peur de ce Hamas. Et dans les populations,
02:24:46il y en a certains qui se lèvent et qui disent, justement,
02:24:48qu'ils ne sont pas d'accord.
02:24:50Effectivement, on était sur un processus, aujourd'hui,
02:24:52de rapprochement entre les pays, les puissances
02:24:54musulmanes sunnites, comme vous disiez,
02:24:56avec Israël. On a eu
02:24:58l'Égypte avec les accords de Camp David,
02:25:00la Jordanie lors du processus d'Oslo,
02:25:02et puis les accords d'Abraham avec
02:25:04les pays, les pétromonarchies,
02:25:06et puis l'Arabie saoudite devait en faire partie.
02:25:08Mais la difficulté qui a été rappelée,
02:25:10je te souscris, c'est que la rue
02:25:12de ces pays, les opinions publiques
02:25:14de ces pays-là, aujourd'hui,
02:25:16sont pro-Hamas,
02:25:18parce qu'elles sont anti-sionistes. Or, il faut dire
02:25:20ce que c'est, aujourd'hui, que l'anti-sionisme,
02:25:22c'est vouloir deux choses. Soit vous êtes
02:25:24contre l'État d'Israël,
02:25:26soit vous êtes contre l'État d'Israël.
02:25:28Il y a un visage qui me fait peur, celui qu'on a vu,
02:25:30c'est celui qui porte des keffiers,
02:25:32qui porte des armes,
02:25:34qui a des drapeaux palestiniens.
02:25:36Est-ce que des personnalités comme Mme Rima Hassan
02:25:38n'auraient pas, c'est une supputation,
02:25:40une part de responsabilité aussi ? C'est une hypothèse.
02:25:42Une hypothèse, voilà.
02:25:44Ce n'est pas une affirmation, c'est une hypothèse.
02:25:46On voit des choses dans la rue depuis neuf mois qu'on n'imaginait pas voir
02:25:48il y a seulement deux ans.
02:25:50On ne peut pas dire que c'est elle qui a armé
02:25:52le bras de Somme, là, ça c'est évident.
02:25:54On ne peut pas dire non plus qu'elle est...
02:25:56Je ne l'ai pas dit, je dis que c'est une hypothèse.
02:25:58Et dans certains de ses tweets,
02:26:00voilà, moi je trouve qu'il y a certains de ses tweets
02:26:02qui sont extrêmement problématiques.
02:26:04Quand ils expliquent que c'est une guerre, vous savez,
02:26:06ces personnes-là qui sont terroristes, ils ne pensent pas être terroristes,
02:26:08ils ne vont pas revendiquer être terroristes.
02:26:10Ils pensent tout simplement mener une guerre.
02:26:12Mais eux, ils rentrent dans la rhétorique
02:26:14de ce sont des résistants.
02:26:16Non mais moi je veux croire, je suis défenseur d'une France
02:26:18qui ne veut pas être antisémite.
02:26:20J'espère ne pas me tromper.
02:26:22C'est pour ça que ça me fait plaisir de voir des manifestations
02:26:24comme à Montpellier aujourd'hui.
02:26:26Je ne sais pas s'ils étaient 10 000, 15 000,
02:26:28je ne sais pas quelle est la composition
02:26:30de tous ces manifestants, mais enfin il s'est passé
02:26:32quelque chose.
02:26:34Quand on commence à toucher
02:26:36aux instruments de culte
02:26:38et aux monuments du culte,
02:26:40ça devient très très préoccupant.
02:26:42Oui, la rue Copernic,
02:26:44c'est encore une autre affaire.
02:26:46Bon, là où tu as raison,
02:26:48c'est qu'il y a aussi une part d'importation
02:26:50du conflit
02:26:52entre Israël
02:26:54et un certain nombre
02:26:56de pays arabes, et notamment ce qui se passe
02:26:58à Gaza et en Cisjordanie.
02:27:00Israël, moi c'est ce que
02:27:02je rêve un peu, je suis peut-être un peu naïf,
02:27:04mais je rêve d'un retour
02:27:06au dialogue, il y a une possibilité
02:27:08de se parler entre modérés
02:27:10pour essayer de bâtir quelque chose.
02:27:12Sinon on va vers un combat
02:27:14qui ne va pas s'arrêter ce soir,
02:27:16ni demain, ni dans les mois
02:27:18et les années qui viennent.
02:27:20Et j'espère encore une fois
02:27:22qu'on va trouver les voies
02:27:24d'une entente et d'un accord.
02:27:26Je reconnais que ce n'est pas facile.
02:27:28Les paralympiques, je les termine par ça, parce qu'il reste 3 minutes.
02:27:30Donc demain, vous faites attention
02:27:32si vous devez venir, prenez vos précautions.
02:27:34Je ne viens pas demain.
02:27:36Prenez le métro, prenez un vélo,
02:27:38prenez une trottinette.
02:27:40Mais faites attention.
02:27:42Cérémonie d'ouverture, donc demain soir.
02:27:44Parisiens, ne prenez pas
02:27:46votre véhicule, c'est un peu le message du ministre
02:27:48des Transports. Il est fortement recommandé
02:27:50de ne pas venir en voiture, la circulation va être difficile.
02:27:52Au centre de la capitale,
02:27:54le choix a été fait
02:27:56de faire ces paralympiques
02:27:58en pleine rentrée scolaire, ce qui a été
02:28:00prévisible, mais aussi audacieux,
02:28:02prévisible, mais intéressant, parce que
02:28:04les scolaires vont peut-être être amenés
02:28:06à voir
02:28:08certaines écoles,
02:28:10vont aller voir ces Jeux,
02:28:12mais en pleine crise politique, ça,
02:28:14ce n'était pas attendu. Malgré tout,
02:28:16Tommy Estanguet croit à la poursuite du miracle olympique.
02:28:22On avait aussi à dessein
02:28:24décidé d'avoir le positionnement
02:28:26de ces Jeux paralympiques
02:28:28à ce moment-là, en pleine rentrée.
02:28:30Donc nous, on est prêts à s'adapter.
02:28:32Pour reprendre
02:28:34votre question, une rentrée politique.
02:28:36Mais je pense que
02:28:38les Français vont savoir faire la part des choses
02:28:40et vont
02:28:42s'autoriser, comme ils l'ont fait pendant
02:28:44les Jeux olympiques, à vraiment s'approprier
02:28:46ces Jeux paralympiques,
02:28:48à les faire peut-être même
02:28:50aller au-delà de ce que nous, on avait rêvé
02:28:52pour les Jeux olympiques.
02:28:54Il y a eu une vraie ferveur populaire.
02:28:56On espère vraiment que ce sera le cas aussi
02:28:58pour ces Jeux paralympiques.
02:29:00Estanguet
02:29:02aurait sa place dans un gouvernement.
02:29:04C'est ça le nom secret.
02:29:06C'est lui le nom.
02:29:08Le public cherche en obscurité
02:29:10à bâtir quelque chose.
02:29:12Peut-être que M. Estanguet
02:29:14pourrait participer.
02:29:16Et vous savez ce qui se passe à chaque fois qu'il y a des Jeux olympiques
02:29:18à Paris ?
02:29:20Il n'y en a pas tout le temps.
02:29:22Il y a la police partout.
02:29:24Elle s'est baignée aujourd'hui.
02:29:26Elle s'est baignée.
02:29:28Elle rentabilise les 1,4 milliards.
02:29:30Regardez les images.
02:29:321,4 milliards, c'était pour purifier.
02:29:34Pour assainir l'eau de la Seine.
02:29:36Résultat,
02:29:38le triathlon n'a pas eu lieu.
02:29:40Je le rappelle.
02:29:42La musique n'y va bien.
02:29:44Le triathlon n'a pas eu lieu, masculin.
02:29:46Le triathlon féminin, je crois qu'il y a eu
02:29:48une athlète en Belgique qui a été hospitalisée.
02:29:50On n'est pas sûr que ce soit ça.
02:29:54Mais la maire de Paris
02:29:56s'est refait une santé.
02:29:58La maire de Paris s'est refait une santé.
02:30:00Politiquement, elle est clean.
02:30:02Qu'est-ce qui va se passer
02:30:04au journée
02:30:06des socialistes ?
02:30:08Il y aura une reprise de pouvoir.
02:30:10Déjà, elle a été sauvée par la dissolution
02:30:12parce que le projet de réformer
02:30:14la loi Lyon-Marseille-Paris
02:30:16qui aurait pu la faire perdre, la faire gagner à droite,
02:30:18a été mis à la poubelle.
02:30:20C'est fini pour ce soir.
02:30:22Merci à tous les cas d'avoir été avec moi.
02:30:24Merci de nous accompagner pour le journal de la nuit.
02:30:26On se retrouve demain soir
02:30:28pour une nouvelle soirée 100% politique.
02:30:30Il n'y a pas que de la politique.
02:30:32Il y a d'autres sujets, évidemment, mais c'est comme ça.
02:30:34Il y a beaucoup, beaucoup de politique.
02:30:36Ça nous passionne. C'est un feuilleton qu'on suit tous les soirs avec vous.
02:30:38On est ravis de vous retrouver pour une nouvelle saison.
02:30:40Bye bye, à demain.