100% Politique (Émission du 26/08/2024)

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A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous. Ravis de vous retrouver pour 100% politique sans mon camarade Julien Pasquet, mais il reviendra dès la semaine prochaine.
00:00:08Trois heures d'info, trois heures de politique et on va pas s'ennuyer, croyez-moi, ça a commencé dès aujourd'hui.
00:00:13Vous savez, on avait fait un conducteur avec beaucoup de jolis sons, de belles réactions, tout ça est parti en fumée à partir de 18h à peu près.
00:00:23Le communiqué de l'Elysée. Alors, la France n'a toujours pas de gouvernement, on est à 41 jours précisément.
00:00:30Ce matin donc, Emmanuel Macron, vous le savez, a reçu Yelle Brune-Puvet, il a reçu Éric Ciotti, Gérard Larcher a été reçu en fin de journée,
00:00:38il peut y avoir en 13h, le RN, Jordan Bardella et Marine Le Pen. Et ce soir, après toutes ces consultations qui avaient commencé déjà la semaine dernière,
00:00:47Emmanuel Macron a écarté l'option NFP, on prend tout, on recommence, ce sera mardi prochain.
00:00:54Ce sera même demain, dès demain.
00:00:56C'est-à-dire mardi prochain, c'est-à-dire dès demain.
00:00:58Non mais il a acté, c'était ce qui semblait paraître des premières consultations qu'il avait menées déjà vendredi, acté le fait qu'il y avait une majorité
00:01:06qui se dessinait, qui se dégageait pour voter une motion de censure contre un gouvernement qui serait mené par Lucie Castex.
00:01:12C'était l'acte ce soir, cela, ce qui écarte donc cette hypothèse.
00:01:16On voit déjà des réactions à gauche qui vont peut-être participer, en tout cas espèrent-ils, à dissocier les différents partis du NFP.
00:01:23Alors, au nom de la stabilité institutionnelle, vous allez voir ce qui est dans ce communiqué qu'on a reçu en fin d'après-midi.
00:01:30Vous ne savez pas exactement quelle sera la manière dont Emmanuel Macron prendrait la parole.
00:01:35Je n'ai pas salué Paul Sujit, bonsoir, journaliste. Je n'ai pas salué non plus Judith Vendreau, reporter.
00:01:41Et dans un instant, on sera avec le porte-parole du PC pour réagir à ce communiqué d'Emmanuel Macron commenté par Augustin Donadieu.
00:01:53Au terme de cette nouvelle journée de consultation, Emmanuel Macron écarte finalement l'option d'un gouvernement front populaire au nom de la stabilité institutionnelle.
00:02:02Lucie Castex, pressentie au poste, ne sera donc pas première ministre.
00:02:07Le président de la République a constaté qu'un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l'alliance regroupant le plus de députés,
00:02:16le Nouveau Front Populaire, serait immédiatement censuré par l'ensemble des autres groupes représentés à l'Assemblée Nationale.
00:02:22La stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option.
00:02:27Reçu plus tôt dans la journée par le chef de l'État, Jordan Bardella et Marine Le Pen s'étaient en effet dits prêts à censurer un gouvernement de gauche.
00:02:34Mais malgré cela, le président de la République appelle ce soir les partis de gauche, sans citer la France Insoumise, à coopérer entre eux.
00:02:42Les échanges avec le groupe Liott et les partis EPR, Modem, Horizon, Les Radicaux et UDI ont dessiné des voies de coalition et de travail communs possibles entre différentes sensibilités politiques.
00:02:52Le parti socialiste, les écologistes et les communistes n'ont à ce stade pas proposé de chemin pour coopérer avec les autres forces politiques.
00:02:58Il leur appartient désormais de le faire.
00:03:01L'Elysée annonce ce soir que les consultations reprendront dès demain pour tenter de sortir le pays de l'impasse politique dans laquelle il est entré il y a plus de 40 jours.
00:03:11Macron exhorte le PS, les écologistes et le PC à coopérer avec les autres forces politiques.
00:03:17En gros, il leur dit arrêtez de regarder à votre gauche, regardez au centre et à droite.
00:03:21Oui, il distingue, il fait clairement le distinguo maintenant entre la France Insoumise et les autres formations du Nouveau Front Populaire.
00:03:27Il parle même de ceux qui ont exercé au service de l'État.
00:03:30Il ouvre donc la porte à ceux qui ont jadis participé à la coalition menée par François Hollande, le président de la République de l'époque.
00:03:37La question maintenant, c'est de savoir est-ce que ces partis-là vont répondre à cette main tendue du président de la République ?
00:03:42On va poser tout de suite la question à Guillaume Roubaud-Kouachi.
00:03:45Bonsoir, vous êtes porte-parole du Parti Communiste et porte-parole aussi du NSP.
00:03:51Votre réaction à ce communiqué ?
00:03:54Oui, il est complètement agressant.
00:03:56C'est-à-dire que là, on est face à un président qui nous demande de soutenir la souveraineté populaire.
00:04:01Et de donner une choix déjà, ne serait-ce que par cette espèce de promulgation infinie de ce gouvernement.
00:04:07Guillaume Roubaud-Kouachi, on vous entend très très mal.
00:04:11On va essayer de vous reconnecter.
00:04:13Vous voulez refaire peut-être un essai avec le son parce que c'est assez incompréhensible.
00:04:19Redites-moi quelques mots.
00:04:21Si je vous parle comme ça, vous m'entendez mieux ? C'est mieux ?
00:04:24Oui, c'est un peu mieux.
00:04:25C'est un peu mieux.
00:04:27Ce que je vous disais simplement, c'est qu'on est vraiment ici parce qu'il y a quelque chose de complètement ahurissant.
00:04:32Parce que le président de la République piétine la souveraineté populaire.
00:04:36Pourquoi ? D'abord, il fait durer le plaisir infini par rapport à son gouvernement démissionnaire.
00:04:42Parce que là, en l'occurrence, les consultations qu'il a faites, il aurait très bien pu les faire en juillet.
00:04:46Deuxièmement, parce que la coalition arrivée en tête, il ne faut quand même pas l'oublier, il dit qu'on ne la nomme pas.
00:04:52Et troisièmement, parce qu'il dit maintenant aux électeurs qu'en votant pour le Front populaire, on votait contre lui quand même.
00:04:58On votait contre le RN, mais on votait quand même contre lui.
00:05:01Et on votait pour l'abrogation de la réforme des retraites.
00:05:04On votait pour l'augmentation des salaires.
00:05:06Il vous appartient à vous, qui avez été élu sur cette base-là, de faire tout le contraire en reconduisant le bloc macroniste.
00:05:12C'est extrêmement dangereux et c'est fou.
00:05:14– Vous dites déni de démocratie ce soir, d'autres dans votre camp l'ont dit.
00:05:19– Mais complètement, c'est un déni le plus absolu de démocratie.
00:05:22C'est complètement ahurissant la situation dans laquelle nous sommes.
00:05:25On ne peut pas comme ça s'asseoir sur toutes les règles démocratiques.
00:05:29– Est-ce qu'il faut dégager Macron ?
00:05:32Alors ça, c'est le terme qui a été utilisé ce soir par Louis Boyard.
00:05:36– Écoutez, je ne sais pas si c'est ça le sujet.
00:05:39Moi, mon objectif, ce n'est pas tellement de dégager des gens, c'est plutôt d'en installer de nouveaux.
00:05:43C'est-à-dire d'installer un gouvernement du nouveau Front populaire
00:05:46qui va commencer à mettre en œuvre une politique qui répond aux aspirations des Français.
00:05:50Et texte par texte, nous irons aller chercher des majorités.
00:05:53Nous pouvons le faire.
00:05:55– Dans ce que dit Emmanuel Macron, après je ferai circuler la parole,
00:05:59il s'adresse au PC, il s'adresse au Vert.
00:06:02Notamment, il dit arrêtez de regarder sur votre gauche.
00:06:05Est-ce qu'il est possible de construire une majorité avec le centre et plus à droite ?
00:06:09Est-ce que c'est quelque chose, c'est une option impossible pour vous ?
00:06:12– Vous voyez bien que ça n'a aucun sens.
00:06:14Vous avez entendu bien aussi ce matin Patrick Martin pour le Medef
00:06:18qui est très proche sur l'occurrence sur le plan économique de ce que peut défendre Macron.
00:06:22Il dit, réforme des retraites, pas touche.
00:06:24Augmentation des salaires, à condition que ce soit l'État qui prenne en charge
00:06:27ou qu'on baisse encore les cotisations sociales.
00:06:29C'est-à-dire, ils disent comme l'extrême droite,
00:06:31pas d'augmentation des salaires à la charge des grandes entreprises.
00:06:34Et bien non, nous ne sommes pas d'accord.
00:06:36Nous ne pourrons pas aller au gouvernement pour mener une politique de droite
00:06:39ou pour mener une politique qui irait dans la stabilité et la continuité
00:06:42par rapport à ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:06:44– Bon, dernière chose, et je vous remercie encore de réagir sur ces news.
00:06:48Il n'y aura pas de nouvelles rencontres,
00:06:51puisqu'il y a un nouveau round de négociations qui se fera avec Emmanuel Macron.
00:06:55J'imagine que l'EPC ne participera pas à un nouveau round de négociations à l'Élysée.
00:07:01Et conséquence, quelle forme prendra la colère dans votre camp ?
00:07:10– Pour notre part, nous ne fermerons aucune porte.
00:07:13S'il faut prendre le chemin des mobilisations, nous le prendrons à un moment.
00:07:17Je le dis, c'est quand même une chose sérieuse.
00:07:19Nous ne pouvons pas, après un cycle de plusieurs années de mobilisation sociale
00:07:24et récemment de mobilisation électorale,
00:07:27qui ont marqué un rejet clair et net de la politique d'Emmanuel Macron,
00:07:31nous ne pouvons pas reconduire le pouvoir macroniste tel quel.
00:07:35C'est impossible.
00:07:37– Judith.
00:07:38– Oui, bonjour Monsieur.
00:07:40Manuel Bompard a dit que pour sa part, il ne participerait pas,
00:07:43au nom de la France Insoumise, à un nouveau round de négociations.
00:07:46Donc vous, vous n'excluez pas l'idée de vous rendre à nouveau à l'Élysée,
00:07:51si j'ai bien compris ?
00:07:52– Ce n'est pas du tout ce que je dis.
00:07:53Non, non, c'est moi qui n'ai pas été clair.
00:07:55– Oui, je n'ai pas bien compris.
00:07:57– Ce que je dis pour être très très net, c'est que d'abord,
00:08:00vous dites négociations, ce n'est pas une négociation,
00:08:02c'est des négociations à la Macron, c'est à peine des consultations.
00:08:05Non, là en l'occurrence, on n'a rien négocié du tout.
00:08:08Non, ce que je vous dis clairement, c'est que là, la situation qui est devant nous,
00:08:12c'est qu'Emmanuel Macron dit, la coalition qui est arrivée en tête,
00:08:15c'est nous, et maintenant, il faut qu'il décide que le Front Populaire,
00:08:19il y en a trois qui sont fréquentables sur quatre, très bien,
00:08:21et ces trois-là, il faut qu'ils se mettent d'accord avec le pouvoir macroniste
00:08:26qui a l'air bien dit, moi j'ai écouté quand même ce qu'il dit.
00:08:28– Oui, ça c'est ce qu'il dit lui, on avait bien compris,
00:08:30mais ce que vous dites vous ?
00:08:32– Oui.
00:08:33– Ça c'est ce qu'il dit lui, mais on a tous compris ce qu'il disait,
00:08:36Emmanuel Macron.
00:08:37Vous, est-ce que vous êtes prêts à retourner à l'Élysée ou pas ?
00:08:42– À ce stade, il faut qu'on se concerte précisément
00:08:45avec l'ensemble de la direction du Parti Communiste,
00:08:47parce qu'on a une discussion, une direction collective,
00:08:50mais je ne vois pas beaucoup l'intérêt et le sens qu'il y aurait
00:08:53à retourner dans ce genre de rencontres, puisque rien n'en aboutit.
00:08:58Nous, ce qui nous intéresse maintenant,
00:09:00c'est que l'expression démocratique des Français soit respectée,
00:09:03et pour cela, nous prendrons toutes les mesures qui sont envisageables.
00:09:07– Allez, une dernière question de Thomas Bollier.
00:09:09– Deux petites questions, si vous le permettez, bonsoir d'abord.
00:09:11Est-ce que vous voterez aussi la motion de destitution
00:09:14qui, visiblement, va être déposée par la France Insoumise ?
00:09:17Et si, par exemple, il y avait une autre personnalité de gauche
00:09:19qui était choisie par le Président de la République pour Matignon,
00:09:21est-ce que vous voteriez la censure ?
00:09:23Ou alors c'est Lucie Castex et personne d'autre ?
00:09:26– Écoutez, si c'est Emmanuel Macron qui propose une personnalité de gauche,
00:09:30ça veut dire quoi ?
00:09:31Ça veut dire que c'est pour mener quelle politique ?
00:09:33C'est pour mener une politique qui sera celle du bloc parlementaire
00:09:36qui le soutiendrait, donc un bloc parlementaire
00:09:39composé pour l'essentiel du bloc macroniste.
00:09:41Donc ce serait pour mener une politique macroniste.
00:09:43Nous ne faisons pas une politique de casting,
00:09:45nous nous mobilisons par rapport à des lignes politiques.
00:09:48Et la ligne politique qui est celle du bloc macroniste,
00:09:51nous la connaissons, elle a été re-votée par le pays.
00:09:54Nous n'irons pas, quelle que soit la personne qu'on mettra devant
00:09:56pour se faire joli sur la photo, c'est pas ça la question.
00:09:59– Merci beaucoup Guillaume Roubaud-Aquachide
00:10:01d'avoir été avec nous en direct sur ces news.
00:10:04D'autres réactions évidemment ce soir,
00:10:07peut-être le message sur X de la députée Danielle Obono,
00:10:11censure, Mathilde Panot d'abord, je le dis et répète
00:10:15de la façon la plus ferme et solennelle qui soit,
00:10:17nous censurons la nomination de tout autre Premier ministre.
00:10:20– C'est ce que vient d'indiquer un communiqué
00:10:22de la France Insoumise publié à l'instant,
00:10:24ils disent également qu'ils vont déposer cette fameuse
00:10:26motion de destitution à l'Assemblée nationale.
00:10:29– Jean-Luc Mélenchon a réagi également il y a quelques minutes sur X,
00:10:32le Président de la République vient de créer une situation
00:10:34d'une exceptionnelle gravité, la réplique populaire et politique
00:10:37doit être rapide et ferme, la motion de destitution sera déposée
00:10:42mais les organisations attachées à la défense de la démocratie
00:10:44devraient engager une réplique commune, donc concertation, Paul Sujit.
00:10:49– Ce qu'il y a c'est qu'Emmanuel Macron essaie de prouver
00:10:52à tout le monde et peut-être contre la vie aussi de tous
00:10:54qu'il a réussi un double pari, il a réussi à rassembler,
00:10:57en fait il avait une petite majorité relative jusqu'à maintenant,
00:11:00il essaie maintenant de prouver qu'il a deux majorités absolues,
00:11:03une première qu'il a obtenue dans les urnes,
00:11:05le second tour des élections législatives, c'est une majorité absolue
00:11:07contre l'ORN, c'est le Front Républicain.
00:11:10Et ensuite il essaie de montrer, via les consultations qu'il a faites
00:11:13avec les différents responsables de partis et de groupes parlementaires
00:11:15à l'Assemblée nationale, qu'il dispose également d'une majorité absolue
00:11:18contre la France Insoumise et donc fort de ces deux majorités
00:11:22qui finalement s'annulent l'une l'autre, il ne reste qu'au fond
00:11:25le bloc présidentiel élargi mais dans la continuité des efforts
00:11:28qu'il demandait déjà auparavant à Elisabeth Borne de Fer
00:11:31pour essayer d'élargir cette majorité rabougrie auparavant,
00:11:34il essaie donc de ramener la tension sur ce bloc central ou républicain
00:11:37ou peu importe le mot raisonnable qu'il essaie de constituer
00:11:40et dont il se croit encore le maître.
00:11:43Et ce pari-là ne convainc personne pour une raison très simple
00:11:46qui est arithmétique, c'est que ces deux majorités s'annulent l'une l'autre
00:11:49dans la mesure où la gauche, aujourd'hui refusant, et on l'a entendu d'ailleurs
00:11:52avec le porte-parole du Parti Communiste, de se désolidariser,
00:11:55donc d'abandonner les insoumis pour s'allier dans une majorité de circonstances
00:12:00avec le pouvoir, la gauche refusant donc de se désolidariser,
00:12:03et bien le bloc de gauche et le rassemblement national
00:12:06continuent de former à eux deux une majorité absolue,
00:12:09cette fois-ci contre le président de la République, menaçant donc de censure
00:12:12tout gouvernement raisonnable ou républicain.
00:12:14La situation est en réalité, même si Emmanuel Macron dit qu'il a gagné,
00:12:17toujours aussi inextricable.
00:12:19Marine Tendulier, votre réaction sur X, le communiqué d'Emmanuel Macron,
00:12:22est une honte.
00:12:25Est-ce que la situation va changer, je le disais, à 41 jours,
00:12:3041 jours sans gouvernement, ce sera sans doute 42, 43, peut-être 50,
00:12:34on va atteindre les 50, parce que là on n'est pas dans une situation,
00:12:37on va trouver un Premier ministre demain.
00:12:40Je ne pense pas, je ne pense pas non plus prendre de risques
00:12:43en disant que si ça arrive, ça ne sera pas pour demain.
00:12:47Mais il faut vraiment lire le communiqué, qui est exceptionnellement long d'ailleurs,
00:12:51d'Emmanuel Macron, de l'Elysée, qui répond à ce que disait
00:12:57le porte-parole du parti communiste en parlant de déni de démocratie.
00:13:01Tout à la fin, il a une phrase où il appelle les partis politiques
00:13:05à ne pas oublier les circonstances exceptionnelles
00:13:08d'élection des députés au second tour.
00:13:11En clair, ceux qui ont été élus au nouveau front populaire
00:13:18l'ont été pour faire barrage au Rassemblement national.
00:13:21On va lui retourner la phrase d'ailleurs.
00:13:22Le Président de la République déclare ma responsabilité
00:13:24que le pays ne soit ni bloqué ni affaibli.
00:13:26Les partis politiques de gouvernement ne doivent pas oublier
00:13:28les circonstances exceptionnelles d'élection de leurs députés
00:13:31au second tour des législatives. Ce vote les oblige.
00:13:34Ce n'est pas votre programme qui a été plébiscité,
00:13:38qui a été choisi par les Français.
00:13:40D'ailleurs, le calcul selon lequel il y a deux majorités contre,
00:13:44une contre le Rassemblement national
00:13:47et une contre le nouveau front populaire est exact.
00:13:50Il est mathématiquement exact.
00:13:52Et que dit aussi le communiqué ?
00:13:54Que les groupes qui constituent la majorité relative macroniste
00:13:58plus le petit groupe liote sont d'accord pour soutenir
00:14:03une personnalité qui ne serait pas issue de leur rang.
00:14:06Ce qui est extrêmement intéressant.
00:14:08Sauf que le communiqué dit aussi que la droite, elle,
00:14:12ne s'est engagée à soutenir personne et ne veut participer
00:14:16à aucun gouvernement. D'où cet appel à la gauche.
00:14:20Mais mathématiquement, ça ne suffira pas non plus.
00:14:23La mesure de destitution, c'est important.
00:14:25C'est peut-être l'étape suivante.
00:14:28Et si vous voulez bien, on peut écouter Sandrine Rousseau.
00:14:30Alors, c'était évidemment avant le communiqué d'Emmanuel Macron.
00:14:33C'était ce matin. Elle a été interrogée dans une matinale.
00:14:36Mais elle disait, si on n'essaye même pas l'option Lucie Castex,
00:14:41et il faut, ça serait l'esprit de la démocratie,
00:14:44si on ne le fait pas, automatiquement, elle appuiera,
00:14:47elle et son parti appuiera la mesure de destitution
00:14:51qui, à mon avis, n'a aucune chance d'aboutir.
00:14:54Mais enfin, on va en parler.
00:14:58Je veux qu'il y ait Lucie Castex, Premier ministre,
00:15:01face à un président qui ne veut pas jouer le jeu.
00:15:03La seule arme que nous avons, c'est la destitution.
00:15:05Je pense qu'elle a été mise dans le débat politique
00:15:08bien trop tôt, compte tenu de la situation politique.
00:15:10Dans la mesure où c'est la seule carte que nous avons en main,
00:15:13il faut l'utiliser au moment précis
00:15:15où la crise devient telle que la destitution s'impose.
00:15:20Est-ce qu'Emmanuel Macron crispe la démocratie ?
00:15:23En tout cas, cette motion de destitution, précisons-le,
00:15:26a très peu, voire aucune chance d'aboutir.
00:15:28Il faudrait que le rassemblement national s'associe au nouveau front populaire,
00:15:32ce qui paraît là hautement improbable.
00:15:35Mais le fait qu'elle soit sur la table,
00:15:37directement après le communiqué de l'Elysée,
00:15:39la conséquence presque logique et prévisible
00:15:41de ce communiqué qui ferme la porte aux espoirs de la gauche,
00:15:44montre que l'objectif que s'est fixé le président de la République,
00:15:47c'est-à-dire de garantir la stabilité institutionnelle,
00:15:49on ne sait pas très bien d'ailleurs d'où est-ce qu'il sort l'expression
00:15:51parce que ce n'est pas l'expression du texte de la Constitution de 1958,
00:15:54mais cette stabilité institutionnelle,
00:15:56le président de la République, qui s'en croit le garant,
00:15:58est incapable de la maintenir.
00:16:00Le fait même qu'on pense à le destituer
00:16:02ou que l'on veuille jouer la carte du peuple,
00:16:04c'est ce que disent les mélenchonistes ce soir,
00:16:06la carte du peuple contre le roi,
00:16:08parce que c'est une situation qu'ils décrivent
00:16:10comme comparable à celle au fond de 1789,
00:16:12c'est leur rhétorique,
00:16:13montre que nous sommes moins que jamais
00:16:15dans une situation de stabilité institutionnelle.
00:16:17Mais la seule façon de la garantir
00:16:19aurait été rétrospectivement de ne pas dissoudre
00:16:21cette Assemblée nationale.
00:16:23Mais ça c'était avant ce sujet.
00:16:25Le président de la République,
00:16:27une capacité d'action quand même plus grande que celle de Jean-Guy.
00:16:29Je ne crois même pas qu'Emmanuel Macron
00:16:31s'illusionne sur sa capacité
00:16:33à trouver une solution
00:16:35qui garantisse comme il dit
00:16:37la stabilité.
00:16:39Il pratique ce qu'on appelle
00:16:41l'inversion de la charge de la preuve.
00:16:43Ce n'est pas de ma faute si on n'arrive pas à sortir
00:16:45de la pagaille dans laquelle j'ai mis le pays,
00:16:47c'est celle des partis politiques
00:16:49qui refusent d'être raisonnables
00:16:51et s'entendent, c'est tout.
00:16:53Vous dites pagaille, Marine Le Pen a dit tout à l'heure
00:16:55en sortant de l'Elysée, chaos.
00:16:57C'est poli aussi.
00:17:01Nous sommes le parti de la vérité,
00:17:03nous avons dit cela avant même les élections,
00:17:05soit il y aura une majorité
00:17:07stable, Rassemblement National,
00:17:09soit ce sera le chaos.
00:17:11Emmanuel Macron a choisi le chaos,
00:17:13on a quand même le sentiment qu'il laisse perdurer
00:17:15ce chaos au mois
00:17:17de septembre
00:17:19et ça a été le cas également
00:17:21tout l'été.
00:17:23Je ne vous apporterai pas ça, c'est le chaos.
00:17:25Je ne peux pas vous apporter une solution, c'est le chaos.
00:17:27C'est le chaos que nous redoutions
00:17:29et c'est le chaos au moment
00:17:31où les problèmes de logement
00:17:33n'ont jamais été aussi importants,
00:17:35où l'accès à la santé n'a jamais été aussi dégradé,
00:17:37où l'immigration est hors contrôle,
00:17:39où l'insécurité et la délinquance
00:17:41sont hors contrôle
00:17:43et où le pouvoir d'achat
00:17:45est toujours grignoté par l'inflation.
00:17:47C'est vraiment le moment, il ne fallait pas
00:17:49que cela arrive
00:17:51et c'est arrivé.
00:17:53Vous pensez que les Français sont passionnés
00:17:55par ce feuilleton
00:17:57de Matignon ? Non.
00:17:59Parce qu'on parle beaucoup de casting, de noms,
00:18:01de personnalités que les Français ne connaissent pas ou très peu
00:18:03et finalement on parle assez peu de leurs préoccupations.
00:18:05Il y a malheureusement une garantie
00:18:07dans l'avenir politique qui nous attend ces prochaines semaines,
00:18:09c'est qu'on ne va pas répondre
00:18:11de manière précise et à la hauteur
00:18:13de leurs espérances sur un certain nombre de sujets
00:18:15parce qu'il n'y aura pas, quoi qu'il arrive,
00:18:17aucune coalition qui sera en mesure
00:18:19d'avoir une marge de manœuvre suffisante pour répondre
00:18:21aux sujets de préoccupations.
00:18:23Cela dure depuis les Européennes, cette affaire.
00:18:25Pendant les Européennes, on n'a absolument pas parlé,
00:18:27on a cru qu'on allait parler des problèmes des Français,
00:18:29des agriculteurs.
00:18:31Il n'en a plus été question.
00:18:33Les législatives, évidemment, ça a été balayé
00:18:35et aujourd'hui on ne parle absolument pas
00:18:37du pouvoir d'achat notamment.
00:18:39Emmanuel Macron prononce la dissolution
00:18:41le soir des résultats des élections européennes,
00:18:43on ne le répète pas assez, mais c'est par rapport
00:18:45à la lumière de ces résultats
00:18:47qui placent le Rassemblement national largement en tête
00:18:49et la gauche au sens large
00:18:51elle aussi assez haute.
00:18:53Il s'étonne ensuite d'avoir des résultats
00:18:55aux élections législatives qui ne donnent pas de majorité.
00:18:57C'est finalement le fruit de sa décision.
00:18:59La France fonctionne quand même.
00:19:01Ah, c'est la grande question.
00:19:03Est-ce que ce n'est pas mieux sans Premier ministre
00:19:05et sans gouvernement ?
00:19:07Je vous vois venir, Olivier de Killemoune.
00:19:09Est-ce que ce n'est pas mieux, une situation à la Belge
00:19:11où les affaires courantes continuent d'être gérées ?
00:19:13Je ne suis pas d'accord.
00:19:15On a parlé d'intérêt, mais je crois qu'il y a aussi
00:19:17une inquiétude de la part des Français,
00:19:19une inquiétude qu'ils ont exprimée successivement
00:19:21aux élections européennes, puis à chacun des deux tours
00:19:23des élections législatives, qui sont des inquiétudes
00:19:25au moins de deux façons. Justice sociale,
00:19:27ça, ça a été exprimé de manière très forte.
00:19:29D'ailleurs, le président de la République était assez habile
00:19:31pour synthétiser ces revendications politiques de l'opinion.
00:19:33Même contradictoire, on voit très bien qu'il y a une inquiétude
00:19:35sur la justice sociale et sur le régalien.
00:19:37Mais les questions régaliennes, justement,
00:19:39elles nécessitent un gouvernement d'action
00:19:41et pas simplement un gouvernement des missionnaires
00:19:43qui signe les arrêtés permettant la vie courante
00:19:45et permettant le maintien de l'administration.
00:19:47Et on voit bien qu'aujourd'hui, effectivement,
00:19:49la situation ne permet pas au président de la République
00:19:51de garantir sur des sujets pour lesquels,
00:19:53puisqu'il s'est lui-même engagé, et notamment très fortement
00:19:55lors de sa réélection en 2022,
00:19:57de garantir aux Français que les mesures qu'ils attendent
00:19:59face aux problèmes, encore une fois, régaliens
00:20:01qui nécessitent une intervention de la puissance publique,
00:20:03seront prises en compte.
00:20:04Les affaires de casting, on s'en boque.
00:20:05Moi, j'aime bien les castings, quand même.
00:20:07On va montrer le tableau. Remis à jour.
00:20:09Des prétendants, hop !
00:20:11On a une petite croix sur Lucie Cassé.
00:20:13Xavier Bertrand,
00:20:15Bernard Cazeneuve,
00:20:17François Villeroy de Gallo.
00:20:19Mais ça sort d'où ? C'est vous qui les avez.
00:20:21Vous n'avez pas entendu parler de François Villeroy,
00:20:23de Gallo dans les prétendants ?
00:20:25C'est le patron de la Banque de France.
00:20:27La partie qu'il quittait tout à l'heure du communiqué de l'Elysée,
00:20:29disant que la majorité relative s'entendent plus,
00:20:33le petit groupe Lyotte était d'accord pour soutenir
00:20:35une personnalité qui ne soit pas issue de leur rang,
00:20:38fait penser à un profil non-partisan,
00:20:41non-politique comme celui-là.
00:20:43Mais votre question sur est-ce qu'on n'est pas mieux,
00:20:46ou en tout cas aussi bien sans gouvernement,
00:20:48au-delà des enjeux majeurs qui nécessitent
00:20:52des engagements et des politiques de long terme,
00:20:54tout simplement demander aux entrepreneurs,
00:20:57aux petits entrepreneurs, tout est bloqué.
00:21:00Mais il y a une inquiétude aussi chez les entrepreneurs,
00:21:04c'est-à-dire qu'ils ne savent pas si demain on aura un premier ministre.
00:21:07Je parle de choses très simples, je parle de chantiers,
00:21:09de petits chantiers, même pas d'énormes trucs
00:21:12qui demandent l'accord des collectivités locales
00:21:15ou de l'État, vraiment tout est bloqué.
00:21:17– Bon, attendez, on va parler avec un petit entrepreneur,
00:21:20enfin un petit entrepreneur, le floc présent,
00:21:22c'est un patron de PME, disons, il sera là dans un instant,
00:21:25s'il est par là, il peut venir immédiatement sur le plateau.
00:21:28– C'est intéressant, dans la liste que vous avez diffusée,
00:21:31on pourrait en citer d'autres, il y a encore d'autres noms qui circulent,
00:21:34c'est d'avoir une personnalité qui soit à la fois politique,
00:21:37parce qu'il va falloir quand même manœuvrer dans cet environnement
00:21:40qui est très politique, qui ne soit en même temps pas
00:21:43un épouvantail ni pour la droite ni pour la gauche.
00:21:45C'est très compliqué à trouver.
00:21:47Je pense que ce qui fera la différence,
00:21:49je n'ai pas de nom à proposer ce soir malheureusement,
00:21:51mais ce qui fera sans doute la différence,
00:21:53c'est quelqu'un qui est en mesure de gérer le budget,
00:21:56parce que c'est le budget finalement qui va faire la différence,
00:21:58les dépenses publiques, c'est peut-être sur cette notion-là…
00:22:01– Oui mais Thomas, à budget c'est politique, c'est toujours politique.
00:22:04– Bien sûr, mais quelqu'un qui serait sur la question des dépenses publiques,
00:22:06sur une sorte d'austérité qui ne dit pas son nom,
00:22:09c'est évidemment politique, mais ça pourrait faire partie d'un…
00:22:12créer une coalition autour de…
00:22:14– Gabriel Attal a fait un long communiqué aujourd'hui,
00:22:17également Premier ministre démissionnaire,
00:22:19réclame un nouveau rang de négociation,
00:22:21alors sans l'URN et sans LFI, si j'ai bien compris,
00:22:24est-ce que c'est ce qui va se passer ?
00:22:26– En fait ce qui est intéressant, c'est qu'il court-circuit d'une certaine manière
00:22:29l'initiative d'Emmanuel Macron qui, on l'a bien compris,
00:22:31va relancer des consultations à partir de demain,
00:22:34et d'ailleurs quand vous citiez la dernière phrase du communiqué de l'Élysée,
00:22:37je pense qu'elle s'adresse aussi au groupe de l'ancien bloc présidentiel,
00:22:42ce vote vous oblige, n'oubliez pas les conditions dans lesquelles vous avez été élu,
00:22:45c'est aussi un message, je pense, pour Gabriel Attal et pour l'ensemble de Macron.
00:22:50– On baie les bouchées de voix LFI et de désistement LFI.
00:22:52– Absolument, le barrage, et Gabriel Attal,
00:22:54qui on le sait, dont les relations avec Emmanuel Macron sont plus que compliquées.
00:22:57– Oui, ce que propose Jean-Luc Mélenchon,
00:22:59c'est enlever un nom sur la devanture de la boutique,
00:23:01mais rien ne changerait ce qu'il y a à l'intérieur,
00:23:05en fait il parle comme ça de Lucie Castex,
00:23:07il dit évidemment c'est bonnet blanc, blanc bonnet,
00:23:11c'est la même chose.
00:23:13Et Jean-Luc Mélenchon lui a répondu d'ailleurs ce soir.
00:23:15– Sans assoumis, c'est pareil.
00:23:17– Ce qui est très surprenant, c'est l'absence totale
00:23:19de discipline au sein du camp présidentiel,
00:23:21chacun dit ce qu'il veut, François Bayrou et Gabriel Attal
00:23:23sont à peu près sur la même ligne, c'est-à-dire qu'effectivement
00:23:25avec ou sans les Mélenchonistes, on n'en veut pas,
00:23:27Sacha Houllier dit quasiment l'inverse en disant au fond
00:23:29la seule ligne rouge pour nous c'est la France insoumise,
00:23:31c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron est absolument seul du haut de son château
00:23:34pour essayer de faire ses consultations,
00:23:36mais pendant ce temps, son propre camp n'a plus de mot d'or,
00:23:38n'a plus d'élément de langage, ne sait plus quoi dire
00:23:40et finalement chacun dit au fond ce qu'il pense,
00:23:42c'est devenu le business.
00:23:44– Le même Gabriel Attal qui a appelé à voter la France insoumise
00:23:46dans l'entre-deux-tours des élections législatives
00:23:48et qui aujourd'hui nous dit on ne veut pas du programme
00:23:50du Nouveau Front Populaire.
00:23:51– Hans-Olivier Gisberg était ce matin à l'invité de la matinale
00:23:54et il disait lui aussi entre Lucie Castex et Jean-Luc Mélenchon,
00:23:58il n'y a pas un trait de plume, écoutez.
00:24:03République des partis, ce sont les partis qui décident.
00:24:06D'ailleurs il y a un grand moment comique dans la séquence qu'on vient de vivre,
00:24:09là on est vraiment dans la comédie Adèle Arte,
00:24:11c'est Lucie Castex, la candidate désignée par l'EFI,
00:24:15attention parce qu'elle est soi-disant socialiste,
00:24:18mais enfin vous avez remarqué qu'elle était socialiste,
00:24:21oui, jusqu'à ce que Hollande soit élue,
00:24:23mais elle était frandeuse puisqu'elle est revenue au parti socialiste
00:24:27qu'après le départ de François Hollande de l'Élysée.
00:24:30Donc vous voyez, c'est une élaphiste en fait, de tête, de cerveau.
00:24:36Elle n'est pas revenue au parti socialiste,
00:24:39elle a fait pire que ça quand elle a quitté le PS en 2011
00:24:42parce que Hollande était trop à droite pour elle.
00:24:44Elle s'est associée avec Thomas Portes,
00:24:46ce qui est à peu près ce qu'on fait de pire à la France insoumise
00:24:51dans le genre anti-sioniste déchaîné.
00:24:54Dans le cadre de l'observatoire contre l'extrême droite.
00:24:59Loïc Le Floch-Prigent, bonsoir.
00:25:01Bonsoir.
00:25:02Il regarde depuis sa tour de Bretagne les événements.
00:25:06Oui.
00:25:07Il y a des choses quand même plus terre à terre
00:25:09parce que je rappelle que vous êtes ancien grand patron,
00:25:12mais aujourd'hui vous êtes patron de PME.
00:25:14Et c'était une inquiétude absolue.
00:25:16L'arrivée possible aujourd'hui, même dès demain,
00:25:19d'un gouvernement emmené par Lucie Castex
00:25:22avec des ministres Israël et FI,
00:25:24c'est ce que beaucoup de patrons redoutaient.
00:25:28Vous en faites partie.
00:25:30Je pense que d'abord,
00:25:31parce que tout à l'heure vous avez eu un représentant du Parti communiste
00:25:34qui a tout de suite dit la réforme de la retraite est mauvaise.
00:25:38Et d'ailleurs les grandes entreprises disent que...
00:25:41Je crois qu'il faut bien comprendre et bien faire comprendre
00:25:44qu'il y a 2,5 millions de patrons en France.
00:25:46Et que ceux dont on parle,
00:25:49ce sont des patrons qui, d'une façon générale,
00:25:52ont des installations dans tous les pays du monde,
00:25:55mais ce n'est pas nous.
00:25:57Nous qui avons choisi la France,
00:25:59nous sommes plus de 2 millions
00:26:02et nous sommes là, les pieds dans la boue.
00:26:04Et qu'est-ce dont nous avons besoin ?
00:26:06C'est une visibilité
00:26:08et le fait de ne pas avoir sans arrêt,
00:26:12du point de vue fiscal, du point de vue réglementaire,
00:26:15des choses qui changent sans qu'on comprenne pourquoi.
00:26:17C'est ça le sujet que nous essayons de traiter.
00:26:20Et là, il est clair que
00:26:23on vit avec ce qu'on a aujourd'hui comme règlement.
00:26:26On aurait envie qu'au moins il y ait une stabilité
00:26:29tout en vous précisant
00:26:32que nous payons aujourd'hui 30 milliards d'euros
00:26:37d'impôts de production
00:26:39que nul pays en Europe ne paye.
00:26:41C'est-à-dire que dès que nous produisons, nous payons.
00:26:44Or, nous essayons de revenir sur ce cas particulier
00:26:48et nous n'y arrivons pas.
00:26:50Donc si jamais le projet c'est d'alourdir
00:26:53notre problème actuel,
00:26:56c'est immédiatement la compétitivité qui s'en va.
00:26:59On a bien compris, je vous propose d'évoquer ce sujet dans un instant
00:27:02parce que je voulais dire un mot ce soir du rassemblement qui s'est déroulé
00:27:05à la Grande Motte, après l'attaque de la synagogue par un islamiste radicalisé.
00:27:09Rassemblement citoyen, immense inquiétude
00:27:12de la communauté juive sur place et partout en France
00:27:15et on en parlera à 22h avec le grand rabbin de France, Rahim Korsia.
00:27:19Vous savez que samedi jour du Shabbat,
00:27:22cet homme de 33 ans devenu français après la naissance d'un enfant
00:27:25est venu armer à la synagogue de la Grande Motte
00:27:28avec des bidons d'essence et une arme de poing à la stature
00:27:31et une hache ou une hachette pour attendre les fidèles
00:27:37et peut-être frapper les fidèles sur place.
00:27:40Donc rassemblement ce soir, il y avait le préfet notamment,
00:27:43il y avait le maire, d'autres personnalités, des citoyens,
00:27:46beaucoup de citoyens, on va en écouter quelques-uns.
00:27:50Je ne comprends pas que ça puisse arriver de nos jours en France
00:27:54et n'importe où dans le monde ça ne devrait pas arriver,
00:27:57ça ne devrait plus arriver.
00:27:59J'espère qu'il n'y a pas que les juifs ce soir,
00:28:02si ce sont les juifs ça ne suffit pas, il faut montrer,
00:28:05et toute religion confondue.
00:28:07Il faut soutenir ces gens qui sont attaqués,
00:28:11il faut arrêter.
00:28:13Catholiques ou pas catholiques, on est tous concernés
00:28:16par ce qui se passe.
00:28:18On attend que tout le monde se montre pour essayer
00:28:23de faire stopper tous ces attentats et de se faire protéger.
00:28:28Vous vous rendez compte, aujourd'hui en France,
00:28:30les juifs qui disent qu'on a besoin d'être protégés,
00:28:33on a peur, on a la trouille, et la Grande Motte
00:28:35c'est une toute petite communauté, c'est rien du tout.
00:28:38Il y a eu beaucoup de pieds noirs qui se sont installés,
00:28:40il y a des années de ça.
00:28:42Je ne connais pas un juif qui n'ait pas peur en France aujourd'hui.
00:28:45Moi je ne connais pas un juif qui ne pense pas,
00:28:47qui ne s'interroge pas sur le fait de partir ou non.
00:28:50Oui c'est ça, c'est des français qui ont peur d'être en France.
00:28:53C'est terrible, ce qui est en train d'arriver est honteux.
00:28:57Il y a des français, qu'on dit juifs, pas très bien,
00:29:02qui ont peur et qui se disent, mais qu'est-ce que je fais ici
00:29:06alors qu'ils sont français ?
00:29:07Vous vous rendez compte de la situation complètement folle
00:29:10dans laquelle nous sommes ?
00:29:11Et qui, bon, ça ne traite plus, mais on est là,
00:29:14on parle de qui va être Premier ministre,
00:29:16qui va être ci, qui va être ça.
00:29:18C'est un sujet fondamental, fondamental,
00:29:20que des français aient peur d'être en France.
00:29:22C'est ça le sujet.
00:29:23Et moi je ne m'interroge pas.
00:29:25En tant que juif, je ne m'interroge pas,
00:29:27je ne partirai pas de mon pays, du pays où je suis née.
00:29:31Je parle de la peur.
00:29:33Non parce qu'Olivier disait je ne connais pas un juif qui…
00:29:35Qui s'interroge, qui s'interroge.
00:29:37Je ne connais pas de juif qui ne s'interroge pas
00:29:39et qui ne céderont pas.
00:29:41Parce qu'en fait, c'est leur but.
00:29:43Le but des islamistes, le but des terroristes,
00:29:46le but des djihadistes, c'est de faire partir les juifs.
00:29:49Vous savez combien il y a eu d'alias, de demandes d'alias ?
00:29:51Je sais.
00:29:527000.
00:29:53C'est un chiffre, je n'ai jamais vu.
00:29:54Énorme.
00:29:55Record.
00:29:567000.
00:29:57C'est du jamais vu.
00:29:58C'est 3000 d'habitude par an.
00:29:59Et encore, c'est des demandes, c'est pas des…
00:30:02Une alia, je rappelle, c'est le fait de partir en Israël.
00:30:05J'ai demandé à passer une année…
00:30:06Je ne juge pas.
00:30:07Une première année pour un juif.
00:30:08Je ne juge pas, mais en ce qui me concerne,
00:30:10et je connais…
00:30:11J'ai beaucoup d'amis juifs qui ne s'interrogent pas non plus.
00:30:14Paul.
00:30:15Non mais c'est terrible.
00:30:16Je crois que quand vous dites, vous vous rendez compte,
00:30:19ça se passe aujourd'hui,
00:30:20on a tous conscience autour de cette table
00:30:22que ça ne se passe pas qu'aujourd'hui,
00:30:23que ça se passe depuis de nombreuses années
00:30:25et que ce qui rend d'autant plus insupportable cette situation,
00:30:29c'est qu'elle était à ce point niée
00:30:31jusqu'à maintenant.
00:30:32Et ce qui nous fait peut-être plus trembler encore,
00:30:35c'est de penser que demain,
00:30:36et c'est déjà le cas je vois dans les réactions
00:30:38ou l'absence de réaction politique aussi
00:30:40dans certaines sphères de la vie politique,
00:30:42de se dire que demain, ça ne suffira pas encore
00:30:45à mettre devant la terrible évidence
00:30:48tous les responsables de ce pays,
00:30:50à savoir que la communauté juive en France
00:30:52est une communauté en sursis
00:30:53et qu'elle est la cible d'une menace
00:30:56qui dépasse malheureusement la seule communauté juive
00:30:59qui est une menace contre toute la communauté nationale.
00:31:01Et je crois que là, c'est aussi le message
00:31:03que beaucoup de personnes,
00:31:04que votre reporter a interrogé,
00:31:06quelqu'un disait,
00:31:07j'espère qu'il n'y a pas que les juifs ce soir.
00:31:09Évidemment qu'il n'y a pas que les juifs.
00:31:10Le terrorisme islamiste est une menace contre la France
00:31:13et parce qu'il menace en particulier la communauté juive,
00:31:15il est d'autant plus encore une menace
00:31:17contre la cohésion même de ce pays.
00:31:18On en parlera à nouveau tout à l'heure
00:31:20avec Raïm Korsia, grand rabbin de France
00:31:22qui nous rejoindra aux alentours de 22h.
00:31:25Vous savez ce que c'est la REF ?
00:31:27Vous avez la REF de la REF ?
00:31:28Vous savez pas ce que c'est la REF ?
00:31:29Allez-y alors.
00:31:31C'est le rassemblement des patrons.
00:31:33C'était le grand rassemblement des patrons.
00:31:35Vous étiez à la REF ?
00:31:36Non, non.
00:31:37Je ne suis pas au rassemblement des grands patrons.
00:31:42Parce que vous êtes un petit patron.
00:31:44Vous êtes un patron de PME.
00:31:45Mais même avant.
00:31:46Je considère qu'aujourd'hui,
00:31:49le MEDEF a des problèmes de représentation.
00:31:52C'est-à-dire que les patrons de France
00:31:55ne se sentent pas représentés
00:31:57par les grands débats qui ont lieu.
00:32:00Vous vous rendez compte qu'il y a des gens
00:32:02qui vont t'inviter ?
00:32:04On en parle dans un instant.
00:32:05Absolument, je vous en prie.
00:32:06Mais je vous dis que vous n'avez pas la REF.
00:32:07A tout de suite.
00:32:08Excusez-moi.
00:32:12À la suite de 100% politique,
00:32:14on va parler d'économie.
00:32:16Donc avec la REF qui veut dire,
00:32:18Thomas, le rassemblement...
00:32:21Les deux m'échappent.
00:32:22Le rassemblement...
00:32:23Les entreprises de France.
00:32:24Les entreprises de France.
00:32:25Bon.
00:32:26Donc c'est le MEDEF, en quelque sorte,
00:32:28qui fait ses journées d'été,
00:32:31qui invite d'habitude
00:32:33tous les ministres qui veulent venir.
00:32:36Ils lui ont invité...
00:32:37Là, il peut venir, mais pas si...
00:32:39Il n'avait pas le droit de prendre la parole.
00:32:41Bruno Le Maire, paraît-il,
00:32:42était au premier rang,
00:32:43était à Polody.
00:32:44Alors c'est Yael Brun-Pivet,
00:32:45Gérard Larcher qui ont pris la parole.
00:32:48On va écouter Patrick Martin.
00:32:50C'est le grand patron du MEDEF.
00:32:52C'était cet après-midi.
00:32:53Il avait une trouille, une crainte.
00:32:55L'arrivée d'un gouvernement,
00:32:58d'un premier ministre du Nouveau Front Populaire.
00:33:02Il l'a déjà dit ce matin sur France Inter.
00:33:05Je vous propose d'écouter un premier extrait.
00:33:10Ils sont inquiets.
00:33:11Ils sont inquiets parce que, d'abord,
00:33:14la situation du monde est un peu préoccupante.
00:33:16Un peu préoccupante, mais enfin,
00:33:17quand on voit la dureté de la concurrence internationale,
00:33:20les Chinois qui nous submergent
00:33:21de panneaux photovoltaïques,
00:33:22de voitures électriques, d'acier.
00:33:24Les Américains qui montent en puissance
00:33:26et puis il y a les élections américaines qui vont arriver.
00:33:29Et puis en France même,
00:33:30voilà, on est dans l'indécision.
00:33:32Et l'économie, d'une manière générale,
00:33:35je le redis, c'est vrai pour les particuliers
00:33:36comme pour les entreprises,
00:33:37l'économie n'aime pas l'indécision.
00:33:39Elle aime encore moins les menaces.
00:33:41Donc les chefs d'entreprise sont inquiets.
00:33:43Il ne faudrait pas les rendre fébriles
00:33:44avec un flou politique qui dure trop longtemps.
00:33:47Et puis surtout, une offre politique,
00:33:49des décisions politiques inappropriées
00:33:51au regard de nos intérêts économiques.
00:33:55Donc l'instabilité politique inquiète les grands patrons,
00:33:59mais aussi les petits patrons.
00:34:01C'est sûr que les petits patrons,
00:34:03parce que les grands patrons n'ont pas trop de problèmes
00:34:05parce qu'il suffit qu'ils déménagent
00:34:07ou qu'ils aillent produire ailleurs.
00:34:09M. Martin, par exemple, c'est un grand patron.
00:34:11Si on veut, c'est un commerçant d'acier.
00:34:14Ce n'est pas un industriel.
00:34:17Je ne dis rien contre les commerçants
00:34:19en disant que ce n'est pas industriel.
00:34:21Et là, en l'occurrence, lorsqu'on parle des entreprises,
00:34:24on a le sentiment qu'on parle des grands groupes qui produisent.
00:34:31Alors moi je dis que derrière ces grands groupes qui produisent,
00:34:34il y a des sous-traitants divers et variés
00:34:36et que la plupart de ces sous-traitants
00:34:38dépendent de la manière dont la politique se fait.
00:34:42Et là, à quel point ?
00:34:44C'est-à-dire, tu n'es pas dans le business,
00:34:47tu n'es pas dans l'économie.
00:34:49C'est simple, si jamais vous changez la réglementation
00:34:52d'un petit quelque chose,
00:34:54ça paraît absolument extraordinaire
00:34:56pour l'ensemble de la population.
00:34:57Simplement, le type dépose le bilan
00:34:59parce qu'il n'a pas l'investissement,
00:35:01la possibilité de financer,
00:35:03l'investissement qui va lui permettre
00:35:05de répondre à la réglementation.
00:35:07Aujourd'hui, à chaque fois qu'il y a transformation,
00:35:10changement, les grands patrons s'en fichent un peu.
00:35:14Et j'ai été grand patron pendant plusieurs années,
00:35:16donc je peux en parler.
00:35:17Mais les petits patrons, c'est-à-dire ceux qui sont en dessous,
00:35:20eux ils prennent ça de plein fouet
00:35:22et souvent ils mettent la clé sous la porte.
00:35:23Or aujourd'hui...
00:35:24Ce qui est formidable, c'est qu'il n'y a pas eu de changement là.
00:35:26Non.
00:35:27Depuis l'année 2020, il n'y a pas eu.
00:35:29Mais l'incertitude, l'incertitude gagne.
00:35:32Et donc c'est pour ça que je vous disais tout à l'heure,
00:35:34allez chez votre boulanger, allez chez votre boucher, etc.
00:35:37Vous apercevez que les types disent
00:35:39si jamais ça change un peu et qu'il faut que j'investisse,
00:35:42je ne suis pas capable parce que je n'ai pas encore terminé mon PGE.
00:35:46Les banquiers sont en train de tousser dès qu'ils me voient arriver.
00:35:50Par conséquent, s'il faut que je mette 50 000 balles ou 100 000 balles au pot,
00:35:54je ne peux pas le faire.
00:35:55Il faut que je dépose ou que je m'en aille.
00:35:56Et c'est ça l'incertitude qu'il y a.
00:35:59Et disons qu'elle a été augmentée de façon importante.
00:36:02Et en cela, Patrick Martin, c'est la seule chose
00:36:05sur laquelle je reviens avec accord,
00:36:09c'est que le fait de dire c'est possible qu'ils viennent
00:36:13a conduit les gens à dire alors s'il manquait plus que ça,
00:36:16alors maintenant qu'est-ce qu'on fait dans ce pays ?
00:36:19Et c'est l'inquiétude de l'ensemble des patrons.
00:36:23Alors il y a des patrons qui mettent la clé sous la porte
00:36:25parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement parce que les banquiers les y mettent.
00:36:28Mais il y a également des patrons qui disent
00:36:30si jamais ils arrivent, est-ce que je vais investir ?
00:36:32Non, je n'investis pas.
00:36:33Et qui d'une certaine façon sont prêts à vendre leur entreprise.
00:36:37Et moi qui suis patron d'un certain nombre de sociétés
00:36:42mais qui est encore la tête hors de l'eau,
00:36:45je vois le nombre de patrons qui viennent me voir en disant
00:36:48j'ai pas envie de continuer, j'ai pas envie de continuer, continuer,
00:36:51a augmenté de façon considérable cette dernière année,
00:36:54mais en particulier ces derniers mois.
00:36:56Pendant tout l'été, malgré ma nécessité d'aller à la pêche,
00:37:01j'ai été en contact avec des gens qui étaient absolument catastrophés
00:37:06à l'idée qu'il puisse y avoir des changements
00:37:08et qu'il fallait absolument qu'ils partent le plus tôt possible.
00:37:10Et qu'ils vendent.
00:37:12– Par ailleurs, Macron en écartant un gouvernement
00:37:16en configuration Nouveau Front Populaire,
00:37:20certes dit au pays que le programme du Nouveau Front Populaire
00:37:25tel qu'il a été gravé dans le marbre de toute éternité
00:37:28et que Jean-Luc Mélenchon voulait l'appliquer tout le programme,
00:37:31avec le programme, vous vous souvenez,
00:37:33ce danger-là est écarté, mais les autres, les socialistes,
00:37:36les communistes, les écologistes,
00:37:39en fait ce qu'ils veulent faire n'est pas tellement différent.
00:37:43La différence réside dans les délais.
00:37:45Vous vous rappelez, Lucie Castex avait dit
00:37:47oui, alors le SMIC à 1600 euros…
00:37:49– Pas tout de suite.
00:37:50– C'est un horizon.
00:37:51Mais en fait c'est la même politique.
00:37:53– Mais la philosophie reste la même,
00:37:55la philosophie, je vous la rappelle, je suis désolé de revenir là-dessus,
00:37:58lorsque, au-delà du SMIC,
00:38:00vous voulez donner 100 euros de plus à votre salarié,
00:38:04votre patron, votre employeur dépense 426 euros.
00:38:09C'est ça le sujet de notre pays.
00:38:12C'est que ce n'est pas le SMIC,
00:38:14contrairement à ce que un certain nombre de journaux disent
00:38:18et en particulier un certain nombre de politiques dont Mme Lucie Castex.
00:38:22Ce n'est pas le sujet.
00:38:23– Alors, sur les 1600 euros, Olivier Faure réagissait ce matin.
00:38:31– Nous voulons augmenter les salaires.
00:38:33Parce qu'il faut se rendre compte de ces chiffres qui parlent d'eux-mêmes.
00:38:37En quelques années, depuis 2017,
00:38:40le salaire horaire réel dans le secteur marchand,
00:38:44il a baissé de 4,8%.
00:38:47Pendant ce temps-là, les dividendes ont explosé, ont augmenté de 85%.
00:38:52Après le Covid, on avait parlé de ces salariés de la première ligne,
00:38:55ceux dont vient de parler Patrick Martin.
00:38:57Ces salariés dont on dit toujours qu'ils font tenir le pays debout.
00:39:01Mais quand est-ce qu'on leur rend la monnaie de leur pièce ?
00:39:03Quand est-ce qu'on fait en sorte que ces gens-là puissent vivre dignement ?
00:39:06Est-ce que vous avez essayé de vivre, vous, avec le SMIC ?
00:39:09Franchement, aujourd'hui, c'est impossible.
00:39:11Donc il y a des problèmes qui sont devant nous
00:39:14et il est logique qu'on cherche aujourd'hui à relancer aussi l'économie
00:39:19par la demande et non pas seulement par une politique de l'offre.
00:39:25On peut au moins s'interroger sur cette question.
00:39:27Est-ce qu'on peut, dans ce pays, vivre avec le SMIC ?
00:39:29C'est vrai, on peut se poser la question.
00:39:31On a le droit de s'interroger là-dessus.
00:39:33Mais on a le droit aussi de considérer que la plupart des entreprises,
00:39:37et en particulier de l'industrie, il n'y a personne qui est payé au SMIC.
00:39:40Donc tout ça, c'est du rêve et c'est de mauvaise connaissance
00:39:44de M. Olivier Faure de ce qu'est l'industrie.
00:39:46Il va à un moment voir Duralex prendre son habit,
00:39:50mais c'est la première fois qu'il va dans l'industrie depuis 20 ou 30 ans.
00:39:53Donc ce n'est pas ça le sujet.
00:39:55Le sujet, c'est qu'effectivement, nous, patrons,
00:39:57on a intérêt à donner les plus grands salaires à nos salariés
00:40:01pour qu'ils restent avec nous et pour qu'ils soient contents.
00:40:04Donc nous, on aimerait...
00:40:05Mais il ne faut pas être taxé derrière.
00:40:07Il ne faut pas payer double le salaire.
00:40:09Si jamais on est taxé de manière épouvantable sur les salaires en augmentation,
00:40:14on dit comment on fait.
00:40:15D'où le fait qu'à un moment, nous avons, avec le mouvement éthique de Sophie de Menton,
00:40:20dit qu'il faut une prime.
00:40:22Cette prime, qui était une prime éthique, est devenue une prime Macron, n'est-ce pas ?
00:40:26Et Macron a dit oui, c'est vrai, on peut faire une prime qui est défiscalisée,
00:40:30parce qu'il voit bien que le problème est là.
00:40:32Mais est-ce qu'il l'a fait ?
00:40:33Il l'a fait d'une certaine façon, mais ça ne résout pas le problème.
00:40:37Le problème, c'est que notre salarié,
00:40:40il a envie de savoir ce qu'il touche vraiment tous les mois.
00:40:43Et ce qu'il touche vraiment tous les mois,
00:40:45il faut lui expliquer que si jamais je l'augmente, je mets en difficulté la société.
00:40:49Et c'est ça qui est en train de se passer.
00:40:51Et c'est ça qu'il faut résoudre,
00:40:52plutôt que de raconter des balivernes comme le fait M. Olivier Faure,
00:40:56avec des chiffres qui sont complètement faux.
00:40:58Complètement faux, on ne sait pas d'où ça sort.
00:41:01Le problème numéro un en France du pouvoir d'achat, c'est la dépense publique.
00:41:07On est au-dessus de la quasi-totalité de nos voisins,
00:41:11qui font que même si les salaires nominaux sont à peu près équivalents,
00:41:16et encore, ce n'est pas vrai dans toutes les branches,
00:41:18les médecins sont moins payés, les profs sont moins payés.
00:41:21Globalement, je suis d'accord avec vous.
00:41:23Devant les autres pays européens.
00:41:24La différence, c'est dans la dépense publique.
00:41:26Et le premier poste de gaspillage de la dépense publique,
00:41:30ce sont les doublons administratifs.
00:41:32Regardez toutes les études sérieuses,
00:41:34et pas les sources d'Olivier Faure,
00:41:36qui ont été menées sur ce sujet-là,
00:41:38rien qu'en lutte.
00:41:40Quand quelqu'un de gauche vous dit toujours,
00:41:42ah oui c'est ça, vous voulez moins de policiers, moins d'infirmières,
00:41:45non, ce n'est pas du tout le sujet.
00:41:47Je veux moins d'agences, et ces agences...
00:41:49Moins d'administrations, et moins de doublons.
00:41:51Les agences, c'est les doublons.
00:41:52Il y a mille agences aujourd'hui dites indépendantes,
00:41:55dont la plupart sont complètement inutiles,
00:41:58et sont doublées par des fonctionnaires.
00:42:00Je n'ai pas entendu Lucie Cassette dire qu'il faut plus de fonctionnaires.
00:42:03Non, je pense qu'elle veut parler des services publics.
00:42:06Plus de fonctionnaires, plus de régulations.
00:42:08Plus de régulations, c'est plus d'agences,
00:42:10comme Loïc et Judith sont en train de le dire.
00:42:12Plus de régulations, plus de puissance publique,
00:42:14parce que Lucie Cassette énumère le catéchisme de la gauche,
00:42:17à savoir qu'il existe une crise dont seul l'État est la solution miracle.
00:42:20Crise écologique, crise sociale, crise juridique.
00:42:22Je peux faire l'avocat de la gauche deux secondes ?
00:42:24Il n'y a pas aussi la souveraineté du peuple.
00:42:26Essayez pour voir.
00:42:28Par exemple, tout à l'heure on parlait de la réforme des retraites.
00:42:32Vous parlez de la réforme des retraites tout à l'heure.
00:42:35Si vous prenez les résultats des élections législatives,
00:42:38vous avez une majorité de Français qui se sont prononcés
00:42:40contre la réforme des retraites,
00:42:41parce qu'elle a été faite par Emmanuel Macron.
00:42:43Non, parce que c'était une fausse réforme.
00:42:45Parce qu'on aurait dû faire de la capitalisation.
00:42:47Bien sûr, mais c'est ça.
00:42:48Ça fait 40 ans que je dis qu'il n'y a pas d'autre solution.
00:42:51On était 4 travailleurs pour 1 retraité.
00:42:55Maintenant on est à 5.
00:42:57Demain on sera à 0,5 pour 1 retraité.
00:42:59Donc la seule manière de résoudre le problème des retraites,
00:43:02c'est la capitalisation.
00:43:04Dernière petite chose.
00:43:05Ils n'ont même pas évoqué le sujet.
00:43:08Ce week-end, Lucie Castex a dit qu'elle était prête
00:43:10à sortir la tondeuse pour taxer les milliardaires.
00:43:12Et surtout elle a affirmé que les Français étaient d'accord
00:43:14pour payer plus d'impôts.
00:43:16Je ne sais pas où est-ce qu'elle est allée chercher
00:43:18les Français qui servent plus d'impôts.
00:43:19Pas en tous les cas dans les entreprises et dans les TPE.
00:43:22Peut-être dans les grandes entreprises avec qui elle est.
00:43:25Mais en tous les cas, ce n'est pas le vrai.
00:43:27Les Français n'ont jamais demandé ça.
00:43:28J'ai une exclue.
00:43:30Dès qu'on a fait passer ce quartier,
00:43:32les Français sont prêts à payer plus d'impôts
00:43:34à condition que ça permette une amélioration des services publics.
00:43:36Voilà.
00:43:37J'ai une exclue.
00:43:391997.
00:43:40C'est votre livre qui sortira en octobre.
00:43:44Année zéro du déclin de la France.
00:43:46Ce n'est pas 2014.
00:43:47C'est 1997.
00:43:48Pourquoi 1997 ?
00:43:49Parce que vous avez eu un ensemble de mesures
00:43:52qui ont été prises complètement orthogonal à la réalité.
00:43:56C'est-à-dire en dénigme de l'année des 35 heures.
00:43:58Les 35 heures.
00:44:01On ne fait plus de nucléaire.
00:44:05Or, on était sur une traîne où on avait l'énergie la moins chère du monde
00:44:09et la plus performante.
00:44:11Et puis, tout le reste s'y est allé.
00:44:13Sur l'ensemble, éducation, justice, etc.,
00:44:16on s'aperçoit qu'on a pris les décisions exactement contraires,
00:44:20philosophiquement, idéologiquement contraires à l'intérêt du pays.
00:44:23Année de dissolution aussi, 1997.
00:44:25Oui, oui.
00:44:26Arrivée au pouvoir de Lionel Jospin, la gauche plurielle et 35.
00:44:29Et votre année de naissance.
00:44:30Non, non, non.
00:44:32Non, cumul des mandats.
00:44:33Celle de Paul Suji, en tout cas.
00:44:34Non, cumul des mandats,
00:44:35qui apparaît être une horreur aujourd'hui,
00:44:38septennat devenu quinquennat...
00:44:41C'est 1997, et c'est suite.
00:44:45C'est deux ou trois années qui suivent.
00:44:46Pour moi, c'est l'horreur absolue
00:44:49et c'est surtout le fait que la gauche se fourvoie
00:44:53dans un mauvais chemin.
00:44:56Il n'est plus la gauche à ce moment-là.
00:44:58Bon, 1997, je ne l'ai pas encore lu parce que vous venez de me l'offrir.
00:45:02Année zéro du déclin de la France, ça sortira au mois d'octobre, on aura l'occasion évidemment d'en reparler.
00:45:08Merci beaucoup, Thomas Bonnet, je vous laisse partir.
00:45:11Si vous voulez rester dans un instant...
00:45:12Je vais rester avec Raïm, si jamais je m'en vais...
00:45:14Raïm Korsia, mais non, mais je veux rester.
00:45:16Grand rabbin de France sera avec nous, à tout de suite dans 100% Politique.
00:45:2322h sur CNews, merci d'être avec nous à la suite de 100% Politique.
00:45:26Raïm Korsia, grand rabbin de France, nous a rejoints.
00:45:28Ainsi que Noémie Allua, bonsoir journalistes et séistes.
00:45:32Mais pour l'heure, le rappel des titres.
00:45:34Félicité Kindouki, bonsoir, félicité.
00:45:37Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:45:39À l'issue d'une nouvelle série de consultations avec les partis politiques ce lundi,
00:45:43Emmanuel Macron écarte formellement l'option d'un gouvernement du Nouveau Front Populaire
00:45:47au nom de la stabilité institutionnelle.
00:45:50Il lancera dès demain d'autres entretiens,
00:45:53élargis cette fois à des personnalités qui ont, dit-il, l'expérience du service de l'Etat.
00:45:58Et face à cette incertitude politique, le patron du Medef, Patrick Martin,
00:46:02a exprimé la préoccupation des patrons en dénonçant le panorama inédit,
00:46:06fracturé et inquiétant du pays.
00:46:08Il appelle le Parlement à retrouver un rôle central en ajoutant, je cite,
00:46:12« Ce qui nous inquiète, ce n'est pas la personne ni la composition du gouvernement, mais le programme. »
00:46:17Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est rendu à Solingen trois jours après l'attaque au couteau
00:46:22perpétrée par un demandeur d'asile syrien.
00:46:24Il a rendu hommage aux trois victimes tuées avant de qualifier ce drame d'acte terroriste contre tous.
00:46:29Il promet de durcir très rapidement la législation sur le port des armes
00:46:33et sur la politique migratoire du pays.
00:46:36Merci, félicité. On vous retrouve tout à l'heure dans une heure.
00:46:39Il y a ce qui s'est passé en Allemagne, évidemment,
00:46:41et ce qui s'est passé à la Grande Motte, l'attaque de la synagogue par un islamiste radicalisé.
00:46:46Il y avait ce soir un rassemblement citoyen qui s'est déroulé.
00:46:49On va parler dans un instant avec vous de l'inquiétude de la communauté juive.
00:46:537000 alias depuis le 7 octobre, 7000 alias.
00:46:57La communauté juive, les Juifs de France sont préoccupés d'une manière inédite, me semble-t-il.
00:47:05Mais d'abord, on regarde quelques images de ce rassemblement
00:47:08auquel a assisté Mathilde Ibanez à la Grande Motte.
00:47:13Un rassemblement rempli d'émotions devant cette synagogue
00:47:18où beaucoup de personnes sont venues pour y apporter leur soutien.
00:47:23Pour beaucoup d'entre eux, cette présence était essentielle.
00:47:26Je vous propose de les écouter.
00:47:28Je ne comprends pas que ça puisse arriver de nos jours en France.
00:47:32Et n'importe où dans le monde, ça ne devrait pas arriver.
00:47:35Ça ne devrait plus arriver.
00:47:37J'espère qu'il n'y a pas que les Juifs ce soir.
00:47:40Seuls les Juifs, ça ne suffit pas.
00:47:42Il faut montrer et toute religion confondue.
00:47:45Il faut soutenir ces gens qui sont attaqués.
00:47:50Il faut arrêter.
00:47:51Catholiques ou pas catholiques, on est tous concernés par ce qui se passe.
00:47:56Une émotion forte partagée entre de la tristesse et de la colère
00:48:01où plusieurs prises de parole ont eu lieu,
00:48:03à commencer par la présidente de la communauté israélite de la Grande Motte,
00:48:07la Grande Motte suivie du maire, puis du préfet de l'Hérault.
00:48:11Ils ont tous salué le travail et le courage des forces de l'ordre,
00:48:15exprimé également l'importance d'être présents
00:48:18pour apporter un soutien entier à la communauté juive.
00:48:22Le rassemblement s'est ensuite terminé
00:48:25avec la réouverture des premiers offices depuis l'attaque de samedi matin.
00:48:32Raïm Korsia, il y a une immense peur, j'ai le sentiment.
00:48:36Il y a plus de colère que de peur.
00:48:38La peur, c'est avant que les choses se passent.
00:48:40Une fois que les choses se passent, il y a un enjeu d'ampleur de résistance.
00:48:43Et vous remarquez que la conférence qui devait avoir lieu ce soir a eu lieu.
00:48:48Ce n'est pas évident.
00:48:49Après le Shabbat, donc c'est le samedi matin,
00:48:52moi je ne peux pas utiliser un téléphone tout le samedi.
00:48:54Donc samedi soir vers 21h30, je parle à la présidente de la communauté de la Grande Motte,
00:48:59qui est une fille formidable, qui a repris le synagogue qu'avait fondé son oncle.
00:49:05Et elle me dit, on va annuler la conférence qui est prévue lundi soir.
00:49:08Je n'ai pas question.
00:49:10Annuler, c'est abdiquer.
00:49:12Et on parlait avec le folk-légende tout à l'heure d'une BD sur la résistance.
00:49:18Je pense que la colère pousse à une forme de résistance.
00:49:22Résistance, ça veut dire que cette conférence devait avoir lieu.
00:49:26Et je me suis exprimé là-dessus avec le préfet.
00:49:29On était sur la même ligne.
00:49:31Si on arrête, c'est un jour où il n'y aura plus d'office.
00:49:35Parce que pendant les offices du 15 août pour l'Assomption,
00:49:38il y a eu des protections des lieux de culte catholiques.
00:49:40À Noël, il y a des protections des lieux de culte catholiques,
00:49:42il y a des protections des lieux de culte musulmans.
00:49:44Il y a un moment où il faut juste remettre l'évidence qu'on doit tous vivre.
00:49:50Se dire qu'en France, il y a des synagogues qui peuvent être attaqués et qui peuvent brûler,
00:49:55c'est quelque chose d'absolument insupportable.
00:49:58Mais inédit depuis combien d'années ?
00:50:00Des synagogues qui brûlent ?
00:50:022014, Sarcelles.
00:50:04Pardon, 3 mois.
00:50:06Rouen, 3 mois.
00:50:082014, Sarcelles est attaqué.
00:50:10La synagogue, une semaine après,
00:50:13la synagogue à côté de la rue des Tournelles,
00:50:18c'est la rue de la Roquette qui est aussi attaquée parce qu'ils détournent.
00:50:22Ils veulent aller dans la ménifestation vers la rue des Tournelles.
00:50:25Ils détournent et ils vont vers la Roquette.
00:50:27Je pourrais vous donner des exemples de synagogues...
00:50:29Pardon, j'ai mal posé ma question.
00:50:31Comment se fait-il qu'on continue à brûler des synagogues dans ce pays ?
00:50:33Les églises, elles sont attaquées, les églises.
00:50:35Au fond, si on laisse ces synagogues en se disant
00:50:39bon, c'est les juifs qui sont un peu le paratonnerre de la société,
00:50:42la réalité, c'est que tout le monde est attaqué.
00:50:44Et là, je parle plus de colère.
00:50:46C'est-à-dire qu'à un moment, oui, ça suffit.
00:50:48Vous avez entendu les témoignages que vous avez recueillis
00:50:51qui sont à la fois magnifiques parce que c'est une forme de solidarité extraordinaire,
00:50:55mais ils sont attaqués, c'est nous qui sommes attaqués.
00:50:57Et c'est ce que m'ont dit des amis.
00:50:59Si vous êtes attaqués, alors nous sommes aussi attaqués,
00:51:01donc on doit tous faire front ensemble.
00:51:03Pour faire front, il y a le moteur de la volonté de respecter ce qu'est la République.
00:51:08Et puis, il y a aussi, je parlais de colère, parce que c'est pas la peur.
00:51:12La peur, elle est déjà au quotidien, au quotidien.
00:51:15Il n'y a pas un juif, une juive, un enfant,
00:51:18une personne âgée installée ici ou ailleurs
00:51:21qui peut se dire je suis serein.
00:51:23Ça n'existe plus.
00:51:25Très important ce que vous dites.
00:51:27Je rappelle que ça s'est passé samedi.
00:51:30C'est le jour du Shabbat.
00:51:32Que cet homme de 33 ans est devenu français après la naissance d'un enfant.
00:51:36Il est venu armé à la synagogue de la Grande Motte.
00:51:39On l'a vu sur la photo, il avait un pistolet à la ceinture.
00:51:42Il avait visiblement, ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur, une hache ou une hachette.
00:51:46Vous avez vu ces images, il a un keffier, évidemment,
00:51:49et un drapeau palestinien autour de la taille.
00:51:52Il est suspect, évidemment, il va être interrogé,
00:51:55ou il est en cours d'interrogatoire.
00:51:57Mais est-ce qu'on a prononcé le mot de terrorisme ?
00:52:00Est-ce qu'à un moment on va prononcer le mot de terrorisme ?
00:52:03Oui, pardon, oui.
00:52:05Le parquet national antiterroriste est saisi de l'affaire.
00:52:08C'est-à-dire que d'emblée, la justice a considéré l'affaire
00:52:11comme une affaire terroriste, et de fait ça n'a pas été critiqué.
00:52:14Je n'ai pas entendu personne dire qu'il ne fallait pas que ce soit comme ça.
00:52:17C'est pour ça qu'il est ramené à Paris.
00:52:19C'est le parquet national antiterroriste qui est saisi.
00:52:21Donc ça, c'est évident.
00:52:23En revanche, il y en a certains qui ont eu des pudeurs de jeunes filles
00:52:26à nous parler d'antisémitisme, c'est-à-dire que ce sont des fidèles juifs.
00:52:29Vous avez raison sur une chose, c'est que pour lutter contre cet antisémitisme,
00:52:32il faut commencer par le qualifier.
00:52:34C'est un antisémitisme aujourd'hui qu'on appelle le nouvel antisémitisme,
00:52:37qui est un antisémitisme d'inspiration islamiste.
00:52:40Il faut commencer déjà par mettre les noms, vous avez raison,
00:52:43par le qualifier.
00:52:45Cet antisémitisme, vous savez, c'est Georges Bensoufan, l'historien,
00:52:48qui en 2002, avec l'apparition des territoires de la République,
00:52:51utilisait déjà ce terme de nouvel antisémitisme
00:52:54en expliquant qu'il se distinguait de l'ancien antisémitisme
00:52:57qui avait des racines beaucoup plus occidentales,
00:53:00beaucoup plus européennes, qui s'inspirait du déicide
00:53:03à l'époque sur l'idée que les Juifs avaient été responsables de la mort de Jésus.
00:53:06Aujourd'hui, c'est un nouvel antisémitisme parce qu'il est complètement différent.
00:53:10Pas parce qu'il date d'aujourd'hui, on sait qu'il date déjà au moins
00:53:13depuis le second intifada, c'est-à-dire qu'on fait payer aux Juifs
00:53:17ce qu'il se passe en Israël.
00:53:20Et d'ailleurs, aujourd'hui, vous avez sûrement vu l'image
00:53:23de celui qui a essayé d'incendier la synagogue.
00:53:26Voilà, il porte un keffieh, il porte un drapeau palestinien, il signe son acte.
00:53:29Il faut l'entendre, il faut comprendre quelles sont ses motivations.
00:53:32Et ses motivations, elles sont très claires.
00:53:35Là, il agit pour ce qu'il considère comme étant la défense du peuple palestinien.
00:53:39Et donc, tous ceux qui, aujourd'hui, mettent de l'huile sur le feu
00:53:42sur cette question-là, sont responsables de ces actes-là
00:53:45qui, ensuite, attaquent nos compatriotes.
00:53:48Il faut être clair, il faut savoir nommer le mal.
00:53:51Je ne sais pas si vous avez entendu, ce matin, sur notre antenne,
00:53:54Joanne Mergui, présidente du Conseil d'Histoire d'Île-de-France,
00:53:57qui a dit que si on nommait pas les choses, et en particulier là,
00:54:00on faisait erreur, l'islamisme radical.
00:54:06Tout ça, ça nous évoque des attaques qui ont eu lieu
00:54:09pendant de très nombreuses années sous le silence du monde en Israël
00:54:13et qui sont en train de se développer maintenant un petit peu partout
00:54:16en France et en Europe.
00:54:18C'était un nouveau mode de meurtre et il avait la volonté de tuer.
00:54:23Et on a évité un drame absolu en France, aujourd'hui, à la grande mode.
00:54:27On le sait dans notre histoire, quand on a une montée de l'antisémitisme aussi forte,
00:54:32ça traduit une montée d'un radicalisme et il faut nommer le mal.
00:54:37Il vient de l'islamisme radical qui n'a pas été assez nommé
00:54:41et sur lequel on essaie des fois d'oublier d'où vient le mal.
00:54:45Il est clairement défini par l'islamisme qui s'attaque à Israël,
00:54:49qui s'attaque à l'hécate, à Juifs, qui s'attaque aux Juifs,
00:54:51qui s'attaque à l'humanité.
00:54:54– Faire circuler la parole, l'islamisme radical, est-ce qu'on nomme mal les choses ?
00:54:57– Déjà, c'est appelé honnêtement.
00:54:59L'islamisme radical, c'est l'islamisme.
00:55:05– Est-ce qu'on nomme mal les choses ?
00:55:07– Non, il y a une forme de déni, c'était plus simple.
00:55:11Vous comprenez, avant, l'extrême droite amenait l'antisémitisme,
00:55:15mais il a muté cet antisémitisme.
00:55:17– C'est plus le cas pour vous, l'extrême droite l'amène…
00:55:19– L'extrême droite porte aussi une forme d'antisémitisme,
00:55:22mais ça passe au quotidien, s'il vous plaît.
00:55:25Il y a un antisémitisme qui est de l'antisionisme
00:55:29et qui maintenant a une sorte de légitimation dans une certaine population,
00:55:33et pas que les musulmans.
00:55:35C'est fou parce qu'il y a des musulmans qui se trouvent
00:55:37scandalisés par ce qui est fait.
00:55:39Mais il y a une population qui se dit,
00:55:41puisqu'on a des leaders politiques qu'on voit à la télé,
00:55:45on les voit, on les entend,
00:55:47et qui disent que c'est un combat légitime et que finalement…
00:55:50– Vous parlez de Jean-Luc Mélenchon, vous parlez de Alephi,
00:55:53vous parlez de Thomas Porte, vous parlez d'Oguima Hassan.
00:55:55– Je parle de tous ceux dont Fabien Roussel,
00:55:58le secrétaire général du parti communiste, ce matin a pu dire
00:56:01qu'il faut que Jean-Luc Mélenchon et certains députés Alephi,
00:56:04moi je vous dis tous, rectifient leur position,
00:56:07– Clarifient.
00:56:08– Clarifient leur position, clarifient.
00:56:10– C'était pas clair.
00:56:11– Oui, clarifient.
00:56:12Quand on dit clarifient, c'est que c'est déjà la…
00:56:13j'allais dire la messe édite, mais pardon de le dire comme ça.
00:56:15Mais clarifient leur position sur l'antisémitisme.
00:56:18Parce qu'à l'intérieur même de ce qu'ils voient et ce qu'ils perçoivent,
00:56:22ils sentent bien qu'il y a un problème qui est lourd.
00:56:24Le parti communiste, on peut dire ce qu'on veut,
00:56:26je ne parle pas politiquement de ça,
00:56:27mais le parti communiste a une tradition d'avoir accueilli,
00:56:29après la guerre, les enfants dont les parents avaient été déportés
00:56:33et qui étaient orphelins.
00:56:34Il a accueilli ces orphelins dans des maisons.
00:56:36Il y a une sorte de tradition pour le parti communiste.
00:56:39C'est insupportable.
00:56:40Mais je suis sidéré en réalité qu'on ait pu faire des accords
00:56:44avec des gens qui portaient cette antisémitisme.
00:56:46Et je vais vous dire pourquoi j'en suis sidéré.
00:56:48Parce que c'est comme si on disait,
00:56:50parce qu'en même temps je dis Fabien Roussel a raison ce matin de dire ça,
00:56:53enfin ils le découvrent depuis hier soir,
00:56:55donc ils ne l'ont pas découvert depuis hier soir.
00:56:57Donc en fait, ils sont en train de dire,
00:56:59on sait qu'il y a un problème avec l'antisémitisme chez eux,
00:57:02mais comme ça nous arrange politiquement de faire des accords,
00:57:05on se bouche le nez, on ferme les yeux et on avance.
00:57:07Ça devient insupportable.
00:57:08Juste un mot sur le parti communiste, pardon.
00:57:10Le parti communiste a déposé à l'Assemblée nationale
00:57:13un projet de résolution pour décréter Israël,
00:57:17état pratiquant l'apartheid.
00:57:20Oui, vous avez raison, vous avez absolument raison.
00:57:22Fabien Roussel l'a signé.
00:57:23Non, Fabien Roussel l'a signé,
00:57:25Mathildi Parmégarde, et il l'a fait retirer.
00:57:27Parmégarde !
00:57:29Je m'étais aussi offusqué de ça, il l'a fait retirer.
00:57:33Vous avez vu que, semble-t-il, le suspect dont on parle
00:57:38vient du quartier Pis-Vin, à Nîmes.
00:57:40Êtes-vous allé dans le quartier Pis-Vin, à Nîmes ?
00:57:44On en a beaucoup parlé.
00:57:46Moi je connais, j'ai étudié à Nîmes,
00:57:48j'ai fait des études à Nîmes, je connais ce quartier.
00:57:50Êtes-vous allé récemment dans le quartier Pis-Vin ?
00:57:52Récemment, non.
00:57:53Là, il y a quelques mois, j'étais à Nîmes,
00:57:55et j'ai essayé de rentrer dans le quartier Pis-Vin,
00:58:00et je n'ai pas pu rentrer.
00:58:03Je suis breton, hein.
00:58:05Je n'ai pas pu rentrer.
00:58:07Vous vouliez voir quoi ?
00:58:09On m'avait parlé du quartier Pis-Vin,
00:58:11en disant, grossièrement, c'est la communauté,
00:58:14c'est des pro-palestiniens complètement acharnés.
00:58:17C'est surtout des dealers, c'est surtout des points de deal, là-bas.
00:58:21Avec des points de deal, mais pas seulement.
00:58:23Vous parlez de racisme anti-blanc.
00:58:25Il y a des femmes en Abaya, mais complètement cachées,
00:58:28comme si on était en Arabie Saoudite, etc.
00:58:31Vous parlez de racisme anti-blanc.
00:58:33Un racisme anti-blanc.
00:58:34Voilà.
00:58:35Clairement.
00:58:36Clairement, je n'avais pas le droit de rentrer dans ce quartier.
00:58:39Des quartiers comme ça, il y en a un petit peu partout en France,
00:58:41on appelle ça les territoires perdus de la République.
00:58:43Ce sont des territoires dans lesquels l'État a reculé,
00:58:46dans lesquels la police a du mal à entrer.
00:58:48Je ne sais pas si vous avez vu le film Bac Nord,
00:58:50où vous voyez très bien la difficulté de certains policiers
00:58:52d'entrer dans certains quartiers qui sont gouvernés par les délinquants,
00:58:56par les dealers qui font plus ou moins leurs lois.
00:58:59La police essaye...
00:59:00Oui, mais parce qu'il y a une alliance entre ces petits califs
00:59:03de petits quartiers qui ne connaissent rien à l'islam,
00:59:06et les délinquants, si vous voulez,
00:59:08ils essayent de se...
00:59:10Il y a quand même le sujet.
00:59:11Ils se bataillent pour le pouvoir en place.
00:59:13Jean-Luc Mélenchon s'applaude.
00:59:15Une réaction, parce qu'elle est importante.
00:59:17Vous l'avez citée sans le nommer tout à l'heure.
00:59:20Jean-Luc Mélenchon, il a réagi ce week-end à ce qui s'était passé.
00:59:23Il est incapable de dire le mot antisémitisme.
00:59:25Incendie criminel contre la synagogue de la Grande-Motte.
00:59:27Intolérable.
00:59:28Crime.
00:59:29Pensée pour les fidèles et les croyants à s'y agresser.
00:59:30La laïcité et les libertés de conscience.
00:59:32Et fille de la liberté des cultes.
00:59:33Nous ne l'oublions jamais.
00:59:36Il est où le terme antisémitisme ?
00:59:39Je ne vous parle même pas...
00:59:40Que vient faire la liberté de conscience dans cette histoire ?
00:59:42Vraiment, ça n'a aucun rapport.
00:59:44Non mais, attention.
00:59:46Que LFI, en général, Jean-Luc Mélenchon en particulier,
00:59:49ait une lourde responsabilité dans la propagation de l'antisémitisme,
00:59:54notamment dans la jeunesse.
00:59:56Ça me paraît tout à fait évident.
00:59:58Ils en ont fait un instrument de manœuvre électorale.
01:00:01Mais, attention aussi à ne pas réduire l'antisémitisme
01:00:07à une création de la France insoumise.
01:00:10Je pense à un sondage très intéressant qu'avait mené l'IPSOS en décembre 2023,
01:00:16en interrogeant, c'était déclaratif évidemment,
01:00:18puisqu'on n'a pas le droit de faire de sondage ethnique en France, d'enquête ethnique,
01:00:23en interrogeant les Français qui se déclaraient musulmans
01:00:26sur leur position vis-à-vis du Hamas.
01:00:29Il y a 45% disaient que le Hamas est un mouvement de résistance.
01:00:3319% disaient qu'on a de la sympathie pour le Hamas.
01:00:37Ce ne sont pas tous des électeurs de Jean-Luc Mélenchon.
01:00:39En tout cas, il est évident.
01:00:42Je ne sais pas si c'est ce que vous avez pensé de Jean-Luc Mélenchon.
01:00:45Pour quelle raison il n'utilise pas ce mot d'antisémitisme ?
01:00:49Ça lui brûle tellement les doigts.
01:00:52Oui, rappelez-vous qu'il avait refusé de faire participer à la marche
01:00:57contre l'antisémitisme et pour la République.
01:01:00Parce que je crois que c'est un calcul purement, honteusement,
01:01:05bassement électoral.
01:01:07Et qu'il a fait un choix, je ne dis pas ethnique,
01:01:10mais disons communautariste.
01:01:12Et qu'il est cohérent avec ce choix communautariste.
01:01:15L'antisémitisme, la haine et l'antisémitisme,
01:01:18vous parlez de juifs, c'est envoyer un signal négatif
01:01:22dans ce qu'il veut, c'est-à-dire expliquer à ceux
01:01:26dont il voudrait faire les damnés de la Terre,
01:01:28il n'y a que moi qui m'occupe de vous.
01:01:30La haine, l'antisémitisme ont été un levier électoral.
01:01:35Ce qui est fascinant, c'est qu'il y a une espèce de croyance
01:01:38que la haine serait au fond le résultat d'une génération spontanée.
01:01:41C'est-à-dire que dans une population donnée,
01:01:44il arriverait que par accident, on ne sait pas exactement comment,
01:01:47des personnes soient tout d'un coup prises de sentiments haineux.
01:01:50Il y a une incompréhension totale du phénomène
01:01:53que l'on a approché avec plusieurs termes.
01:01:55Terrorisme, c'est vrai, islamisme, islamisme radical, c'est vrai aussi.
01:01:59Mais comment est-ce que ce phénomène se produit en France ?
01:02:02Il faut peut-être rappeler aussi que c'est un phénomène d'importation
01:02:05de façon relativement pudique.
01:02:07On a évoqué ce phénomène quand on parle de mutation d'antisémitisme.
01:02:10Mais l'antisémitisme actuel n'est pas le résultat d'une mutation d'antisémitisme
01:02:14parce que ça n'a rien à voir avec le vieil antisémitisme rance
01:02:17de l'extrême droite française.
01:02:19C'est un antisémitisme que nous avons importé.
01:02:21Est-ce que ça a commencé le 7 octobre ?
01:02:23Non, d'après Paul Sujit, on l'a importé bien avant.
01:02:26On voit ça en 2000.
01:02:28On voit ça, la première intifada, on voit les courbes de l'antisémitisme,
01:02:33des actes antisémites, on le voit.
01:02:36Et à chaque fois qu'il y a un phénomène de Palestine...
01:02:41Ça n'a pas du tout commencé en 2002.
01:02:43En 2002, quand Georges Bensoussan écrit son bouquin
01:02:46« Les territoires perdus de la République », ça fait des années déjà
01:02:49que dans les écoles, les enfants juifs peuvent être persécutés
01:02:53parce qu'ils sont juifs pour mal à l'aise.
01:02:55Des années, ça n'a pas commencé là.
01:02:57Quelle date vous dites ?
01:02:59La première intifada, c'est 87.
01:03:0287, 87.
01:03:04On voit les courbes.
01:03:07Je dis ce que dit Paul, ça a été aussi un antisémitisme
01:03:12d'importation d'une population immigrée musulmane.
01:03:16Ce qui ne veut pas dire que tous les musulmans sont antisémites.
01:03:19Jamais je ne dirais ça pour la bonne et simple raison
01:03:22que je ne le pense pas, déjà.
01:03:24Mais évidemment, il y a une proportion d'antisémites
01:03:28dans cette immigration-là qui est supérieure à la proportion...
01:03:31Rémi Corsea, qui n'est pas d'accord avec Judith ?
01:03:34Non, je ne suis pas d'accord.
01:03:36Elle fait attention de bien dire qu'on ne peut pas dire
01:03:38que les musulmans sont antisémites.
01:03:40Par exemple, là, vous avez reçu...
01:03:42Est-ce que vous avez reçu des coups de fil ?
01:03:45Des messages de soutien ?
01:03:47J'ai eu des messages de toutes les autorités catholiques de France.
01:03:50J'ai eu des messages des autorités musulmanes,
01:03:52des amis imams qui m'ont appelé
01:03:55et qui savent que le combat que nous menons tous
01:03:58est un combat...
01:03:59De la France.
01:04:00De la République.
01:04:01De la France.
01:04:02Oui, et que si l'un le perd, il est perdu pour tous.
01:04:04Absolument.
01:04:05Vous vous rendez compte ?
01:04:06Ce sont des Français juifs, mais c'est des Français d'abord.
01:04:08Si on avait des offices juifs ou des offices catholiques
01:04:10ou protestants ou musulmans, il n'y aurait plus de France.
01:04:13Est-ce qu'on veut avoir ce qu'on a pu voir en Angleterre
01:04:15avec les uns contre les autres ?
01:04:17Mais c'est impensable dans une République.
01:04:19Donc il faut d'urgence que l'État reprenne la capacité à mettre des limites.
01:04:24Et notamment, vous avez raison,
01:04:26quand on voit cette forme de glorification
01:04:33de ceux qui, en faisant quelque chose,
01:04:36y compris en molestant ou tuant des gens,
01:04:38parce que là, il y avait une volonté de tuer.
01:04:40Quand vous mettez le feu, vous voulez tuer.
01:04:42Quand vous êtes armé avec une hache.
01:04:44Et en faisant ça, finalement, vous participez à un combat
01:04:48qu'on vous présente comme héroïque.
01:04:50Mais il faut juste mesurer ce que ça veut dire
01:04:53comme permis de tuer,
01:04:55donner à des gens qui n'arrivent pas à mesurer ce que ça veut dire.
01:04:58Ce qui est terrible, c'est qu'on est incapable d'empêcher.
01:05:01Parce que là, on est dans une idéologie
01:05:03qui se propage par les réseaux sociaux,
01:05:05par les TikToks, etc.
01:05:07C'est au-delà des mosquées.
01:05:11Quand vous voyez dans les institutions européennes,
01:05:15dans l'Union européenne, une organisation comme la FEMISO,
01:05:18qui est une fédération d'organisations de jeunesse,
01:05:22est un véhicule pour une conception fondamentaliste de l'islam,
01:05:28qui promeut le voilement des femmes,
01:05:32et même des femmes mineures,
01:05:35et que tout ça est payé avec l'argent de l'Europe,
01:05:38c'est-à-dire avec l'argent des citoyens
01:05:40de tous les pays qui composent l'Europe,
01:05:42vous dites que le combat à mener est extrêmement vaste.
01:05:46Certaines de nos institutions sont gangrénées par l'islamisme.
01:05:49Et c'est par le truchement de la victimisation
01:05:51que la FEMISO, que c'est Judith,
01:05:53reçoit des subventions européennes,
01:05:55c'est-à-dire que ce sont des associations musulmanes fondamentalistes
01:05:58qui invoquent une prétendue islamophobie
01:06:01dont nous serions d'ailleurs tous comptables
01:06:03parce que nous avons évoqué l'islamisme.
01:06:05Notamment qui vient des frères musulmans.
01:06:07Bien sûr, et nous serions comptables de cette islamophobie
01:06:09parce que nous avons évoqué l'islamisme
01:06:11et de l'attentat, heureusement manqué,
01:06:13contre les juifs de la Grande Motte.
01:06:15Donc, vous voyez, ces associations utilisent ce sentiment victimaire
01:06:17pour ensuite obtenir des crédits qui leur sont alloués.
01:06:19De fait, on avait tout à l'heure une discussion
01:06:21sur le périmètre de la puissance publique et de la dépense publique.
01:06:23Déjà, toutes ces dépenses automatiques
01:06:25que l'on accorde à qui sera capable de geindre le plus fort
01:06:28auprès des institutions qui donnent des enveloppes pour ça,
01:06:30là déjà on aura fait un grand plan d'avance
01:06:32pour couper des dépenses publiques.
01:06:34On avait des discriminations anti-Bretonne
01:06:36et jamais l'Europe n'a financé les Bretons.
01:06:40– Je crois qu'elle s'y est mise récemment
01:06:42sur les minorités régionales.
01:06:44– Quand je suis arrivé à Paris, j'ai été traité de plouc,
01:06:46je ne suis pas parti, je continue d'être un plouc.
01:06:50Et quand je suis devenu président de la République,
01:06:52pas de la République, excusez-moi,
01:06:54président de Ronde-Poulain,
01:06:56– C'est presque président de la République.
01:06:59– On m'appelait Loïc le plouc.
01:07:01Et après, je n'ai pas dit, mais c'est terrible,
01:07:04mais c'est bien ça.
01:07:06– On est dans une idéologie aujourd'hui, Woop,
01:07:08qui permet, juste dès qu'on est victime de quelque chose,
01:07:10on est brusquement héroïsé.
01:07:12Et je crois que c'est l'inverse.
01:07:14C'est pour ça que quand vous dites on a peur, non.
01:07:16On a maintenant un sentiment de colère qui fait que…
01:07:19– Il y a la peur aussi.
01:07:21– Je considère juste ce chiffre, 7000 alias.
01:07:24– Quand vous avez ce chiffre,
01:07:26je vois qu'il y a une demande,
01:07:29qu'il y a des gens qui s'intéressent.
01:07:31Et je crois que le principe,
01:07:33pardon de faire ce petit raccourci là,
01:07:35le principe de alias, c'est-à-dire partir en Israël,
01:07:37ça n'est pas le même que celui qu'on pouvait avoir il y a 20 ans,
01:07:39ou même 10 ans.
01:07:41Les allers-retours sont plus rapides, plus évidents,
01:07:44il y a moins de ruptures.
01:07:46Mais c'est sûr que c'est une question quand même dure,
01:07:48posée à la France, pas à la communauté juive.
01:07:51À la France, est-ce que vous êtes capable d'accueillir des Juifs ?
01:07:55C'est-à-dire des gens qui portent une altérité,
01:07:57un temps le même ou pas ?
01:07:58– Non mais les Français…
01:08:00– Oui ou non ?
01:08:01Les Français dont vous parlez,
01:08:02ou les quartiers, les territoires perdus de la République,
01:08:04est-ce que oui ou non, il y a des endroits,
01:08:06comme les Gonesse par exemple,
01:08:07où les gens sont obligés d'aller habiter à Sarcelles,
01:08:09parce que ce n'est plus possible,
01:08:10à Garges ou ailleurs dans d'autres endroits.
01:08:12Dans le 93, en 2002,
01:08:14Luc Ferry qui était ministre de l'Éducation me disait en 2002,
01:08:18en dehors, si je me rappelle bien, en 93,
01:08:20il me disait, en 2003,
01:08:23en dehors de Pavillon-sous-Bois et Laurinci,
01:08:27il n'y a pratiquement plus un Juif dans le public,
01:08:30dans le 93, en dehors de ces deux villes.
01:08:32Ça pose question quand même.
01:08:33– Oui, et c'est ce que Georges Bensoussin utilise,
01:08:35un terme qui est un peu fort,
01:08:36mais celui d'épuration ethnique,
01:08:37parce que vous avez effectivement…
01:08:38– Le genre d'épuration ethnique a raison.
01:08:40– Oui tout à fait, il utilise ce terme qui est assez fort,
01:08:42mais qui est très juste,
01:08:43parce qu'il y a des territoires entiers
01:08:44dans lesquels il y avait des grandes communautés,
01:08:45qui s'épanouissaient avec des enfants
01:08:47qui allaient dans l'école publique,
01:08:49et qui aujourd'hui ne peuvent plus continuer à le faire,
01:08:51parce que l'antisémitisme est trop violent,
01:08:52ce n'est plus possible pour eux.
01:08:54– Merci Raïm Korsia, grand rabbin de France d'être venu.
01:08:57– Malgré tout on espère.
01:08:58– Mais bien sûr, évidemment.
01:09:00On fait face.
01:09:01– Et on est français, on restera.
01:09:02– Et on fait face.
01:09:03– Ce n'est pas les juifs de France,
01:09:05c'est les Français juifs.
01:09:07– Il faut penser à tous ceux qui n'ont pas l'Israël aussi.
01:09:09– Merci Loïc Leflocq-Brigent d'être venu nous voir.
01:09:11– On veut aussi à la France.
01:09:12– 97, année zéro du déclin de la France,
01:09:14il y a beaucoup de chiffres à retenir ce soir,
01:09:1897 vous nous avez expliqué pourquoi ça sort en octobre,
01:09:20c'était en avant-première ce soir,
01:09:21merci beaucoup de nous l'avoir montré.
01:09:24Dans un instant on se retrouve,
01:09:26on va revenir sur la situation politique ce soir.
01:09:30Nouveau blocage, nouvelle consultation à suivre
01:09:33à partir de demain autour d'Emmanuel Macron à l'Élysée,
01:09:36on en reparle dans un instant.
01:09:37– À l'Élysée.
01:09:40– La suite de 100% politique,
01:09:42Martin Garagnon nous a rejoint à porte-parole d'Ensemble pour la République
01:09:46qui vient fraîchement du Québec, il faut le dire.
01:09:49C'était bien Québec ?
01:09:50C'était de belles vacances ?
01:09:51– C'était toujours très agréable de voir nos cousins outre-Atlantique.
01:09:53– Régis Le Semier, bonsoir.
01:09:55– Bonsoir Olivier.
01:09:56– Qui vient du sud de la France.
01:09:57– Pas du tout, j'étais en Normandie ce week-end.
01:09:59– Moi aussi et Noemi, et ça c'est une information.
01:10:03– C'est très valide.
01:10:04– Et Noemi s'en reste avec nous,
01:10:06évidemment on va parler de la rentrée politique.
01:10:08Quelle rentrée ?
01:10:10On pourrait s'y titrer l'impasse, l'impasse infinie.
01:10:1441 jours maintenant sans gouvernement,
01:10:17des comptes très précis.
01:10:19Je rappelle que ce matin Emmanuel Macron a reçu pour consultation
01:10:23Yael Brone-Pivet, Éric Ciotti, Gérard Larcher, Jordan Bardella et Marine Le Pen.
01:10:29Et ce soir Emmanuel Macron, après consultation,
01:10:32a décidé d'écarter l'option NFP Lucie Castex.
01:10:36On va voir exactement ce que dit le communiqué
01:10:41qui a été envoyé par l'Élysée, puisque Emmanuel Macron a indiqué
01:10:45écarter l'option d'un gouvernement du NFP
01:10:48au nom de la stabilité institutionnelle.
01:10:50Au terme de cette nouvelle journée de consultation,
01:10:55Emmanuel Macron écarte finalement l'option d'un gouvernement Front Populaire
01:10:59au nom de la stabilité institutionnelle.
01:11:02Lucie Castex, pressentie au poste, ne sera donc pas Première Ministre.
01:11:07– Le Président de la République a constaté qu'un gouvernement
01:11:10sur la base du seul programme et des seuls partis proposés
01:11:13par l'alliance regroupant le plus de députés, le nouveau Front Populaire,
01:11:17serait immédiatement censuré par l'ensemble des autres groupes
01:11:20représentés à l'Assemblée Nationale.
01:11:22La stabilité institutionnelle de notre pays impose donc
01:11:25de ne pas retenir cette option.
01:11:27– Reçu plus tôt dans la journée par le chef de l'État,
01:11:29Jordan Bardella et Marine Le Pen s'étaient en effet dits prêts
01:11:32à censurer un gouvernement de gauche, mais malgré cela,
01:11:35le Président de la République appelle ce soir les partis de gauche,
01:11:38sans citer la France Insoumise, à coopérer entre eux.
01:11:41– Les échanges avec le groupe Liott et les partis EPR,
01:11:44Modem, Horizons, Les Radicaux et UDI ont dessiné des voies
01:11:47de coalition et de travail communs possibles
01:11:49entre différentes sensibilités politiques.
01:11:51Le parti socialiste, les écologistes et les communistes
01:11:54n'ont à ce stade pas proposé de chemin pour coopérer
01:11:56avec les autres forces politiques.
01:11:58Il leur appartient désormais de le faire.
01:12:00– L'Élysée annonce ce soir que les consultations reprendront dès demain
01:12:03pour tenter de sortir le pays de l'impasse politique
01:12:06dans laquelle il est entré il y a plus de 40 jours.
01:12:09– Alors l'impasse politique, qui a mis ce pays dans l'impasse politique ?
01:12:13Régis Le Semier.
01:12:14– C'est Emmanuel Macron, c'est évident.
01:12:16C'est Emmanuel Macron, pourquoi ?
01:12:18– Qui va réussir à sortir de l'impasse politique ce pays ?
01:12:21– Il faut revenir au 9 juin, souvenez-vous,
01:12:24victoire du RN aux élections européennes,
01:12:26Jordan Bardella arrive en tête,
01:12:28décision immédiate presque d'Emmanuel Macron,
01:12:31on le sait depuis, sans consulter Gabriel Attal,
01:12:34ou en consultant des ministres dans son dos,
01:12:36puisque c'est ce qu'il a dit,
01:12:38et on se rend compte que là-dessus, le chaos s'installe,
01:12:42c'est-à-dire le chaos s'installe,
01:12:44c'est-à-dire ce qui devait se passer avant les Jeux Olympiques
01:12:47se passe maintenant, on arrive au bout d'un processus,
01:12:50et moi ce que je note dans ce communiqué de l'Elysée,
01:12:52ce qui est quand même très intéressant,
01:12:54c'est qu'on écarte l'option LFI
01:12:56au nom probablement des pressions faites par Marine Le Pen
01:12:59qui dit qu'on censurera même le programme NPF.
01:13:02– Le renvoi aussi, Gabriel Attal,
01:13:04enfin absolument tout le monde en réalité.
01:13:06– Bien sûr, mais…
01:13:07– À part le PC, les verts…
01:13:08– Tout le monde est cité dans le communiqué sauf le RN,
01:13:11c'est-à-dire que le RN n'existe pas,
01:13:13ou alors c'est cette espèce d'entité qui est là
01:13:16et qui plane sur ce qui se passe.
01:13:18En fait, ce communiqué veut dire que tout est possible encore,
01:13:22sauf évidemment un gouvernement, nouveau Front Populaire.
01:13:26– Martin Gargnon, c'est écrit d'avance
01:13:27que l'option NFP, l'Usti-Caste, allait être écartée ?
01:13:31– Mais c'était un peu écrit d'avance pour une raison simple,
01:13:33c'est que depuis le soir du second tour des élections législatives,
01:13:37la gauche, et notamment la personne de Jean-Luc Mélenchon,
01:13:41triturent un peu les mots et le vocabulaire.
01:13:43C'est-à-dire qu'ils nous ont dit dès 20h03,
01:13:45M. Mélenchon en l'occurrence une fois de plus,
01:13:47sur tous les plateaux télé,
01:13:48nous avons gagné et nous sommes là pour appliquer tout le programme,
01:13:51rien que le programme du NFP.
01:13:53Ça aurait été le cas, ça aurait été parfaitement légitime
01:13:55si ce bloc politique, cette alliance électoraliste,
01:13:59avait obtenu une majorité absolue.
01:14:01Ce qui, loin s'en faut, n'est pas le cas.
01:14:03Ils n'ont même pas une majorité relative
01:14:05telle que celle que le bloc central avait à la présente législature.
01:14:10Mais en revanche, ce n'est pas Emmanuel Macron
01:14:12qui provoque une impasse politique.
01:14:14Ce sont les Français qui ont voté au soir du second tour
01:14:17et qui ont voté massivement.
01:14:18Ce sont les Français qui ont voulu cette situation
01:14:20et ce nouvel équilibre inédit, il est vrai, à l'Assemblée nationale.
01:14:24– Permettez-moi de préciser ma pensée.
01:14:25Quand je dis « il provoque »,
01:14:27il n'avait personne de l'obligé à dissoudre.
01:14:30Il s'agissait d'élections européennes.
01:14:31Je pense que sa défaite, il aurait pu la digérer.
01:14:34Et continuer avec la majorité qu'il avait.
01:14:37Continuer plutôt que de provoquer cette dissolution.
01:14:40– Je suis honnête, c'est qui avait vu arriver la solution ?
01:14:42– Qui avait vu arriver la solution ?
01:14:44C'est toute sa responsabilité, elle est là.
01:14:46– Cette dissolution, elle a été demandée depuis des mois et des mois
01:14:49par toutes les oppositions.
01:14:50Donc il est bien beau maintenant de s'insurger contre cette décision
01:14:54que les oppositions de gauche comme de droite…
01:14:56– C'est lui qui la décide, ce n'est pas les oppositions de droite ou de gauche.
01:14:59– Évidemment, il la décide en responsabilité.
01:15:00Mais qu'est-ce qu'il y a de plus démocratique
01:15:01que de redonner la parole aux Français ?
01:15:03– Il est désavoué dans une élection européenne,
01:15:05sur des thématiques européennes.
01:15:07Ça concerne la France certes, mais il n'y avait aucune obligation
01:15:11de dissoudre l'Assemblée nationale à la suite.
01:15:13– Tout le monde savait bien qu'une situation de blocage allait voir le jour
01:15:16et qu'il fallait au contraire trancher ce nœud gorbien dès le soir.
01:15:20– Là on n'est pas dans une situation de blocage ?
01:15:23Noémie, encore pire.
01:15:24– Qu'ont dit les Français au cours des deux dernières élections,
01:15:27aux élections européennes et aux élections législatives ?
01:15:30– Ils ont dit qu'ils rejetaient malgré tout.
01:15:32Le message qui est sorti de ces élections,
01:15:34c'est que nous rejetons la politique d'Emmanuel Macron.
01:15:36Nous voulons une forme d'alternance.
01:15:38Nous voulons autre chose que la politique qui a été menée depuis sept ans.
01:15:41C'est ça qui est sorti de ces élections.
01:15:44Quant à cette décision de la part du Président de la République
01:15:46de rejeter le nom de Lucie Castex,
01:15:49on peut considérer que c'est un grand cadeau
01:15:51qui est fait au Nouveau Front Populaire,
01:15:53parce qu'ils vont pouvoir rejeter la patate chaude
01:15:55et considérer que s'ils n'arrivent pas au pouvoir,
01:15:59s'ils ne font pas en sorte que leur programme est appliqué,
01:16:01c'est de la faute du Président de la République.
01:16:03Or, on sait très bien que la France Insoumise,
01:16:05notamment Jean-Luc Mélenchon, vise les élections présidentielles de 2020.
01:16:09– Paul, est-ce qu'il n'aurait pas fallu purger la situation
01:16:14en nommant précisément quelqu'un du NFP ?
01:16:18– Qui ? – Lucie Castex, quelqu'un d'autre.
01:16:22– Pour tenir quelques semaines et se retrouver dans la même situation d'impasse.
01:16:25– Quitte à dire, on a essayé, on ne l'a pas fait.
01:16:27– Oui, il y a une motion de censure immédiate.
01:16:29– C'est de dire, en gros c'est reculer pour mieux sauter,
01:16:31de dire, on vous laisse vous débrouiller jusqu'au vote du budget,
01:16:33de toute façon vous vous senterez là en trois semaines
01:16:35et à ce moment-là la situation sera la même.
01:16:37En réalité, là où Emmanuel Macron a partiellement raison,
01:16:40c'est que peu de propositions politiques aujourd'hui qui sont sur la table
01:16:44permettent de sortir de la crise.
01:16:46Il y en a une qui se distingue, et étonnamment,
01:16:48elle vient de la force politique qui n'a pas été nommée
01:16:50par le Président de la République dans son communiqué,
01:16:52c'est le rationnement national qui arrive en disant
01:16:54on sait très bien qu'on a perdu,
01:16:56et c'est peut-être les seuls qui le disent d'ailleurs,
01:16:58avec les Républicains, mais les Républicains qui font planer
01:17:00l'ambiguïté d'un accord sans participation au gouvernement.
01:17:03C'est les seuls qui disent, on sait qu'on n'a pas gagné cette élection
01:17:06et qu'on ne gouvernera pas demain.
01:17:07– Au poste de Premier ministre, il n'y a pas d'ambiguïté,
01:17:09pour les raisons dites tout de suite, on ne peut pas y aller,
01:17:11on n'ira pas, on n'aura pas de candidat.
01:17:12– Mais on pose nos conditions, le RND, retourner au peuple
01:17:14sur des sujets thématiques, et peut-être que la solution de crise à ça,
01:17:17ce sera de nommer la personnalité la plus insipide,
01:17:20c'est-à-dire la plus consensuelle possible à Matignon,
01:17:22parce qu'au fond, personne n'acceptera quelqu'un de clivant.
01:17:25Les exemples me viennent, mais je pense un peu méchant de les nommer.
01:17:28Ils sont à peu près tous dans la liste du trombinoscope
01:17:32que vous nous avez sorti il y a quelques minutes.
01:17:34– Le trombinoscope, voilà, Xavier Bertrand, insipide Xavier Bertrand,
01:17:41Bernard Cazeneuve, il est aussi ambitieux qu'Emmanuel Macron,
01:17:46Xavier Bertrand est sur votre liste parce qu'il est…
01:17:48– Jean Castex, insipide, Franck Louvrier, insipide.
01:17:52– Vous voyez très bien ce que je veux dire.
01:17:54Les Français s'écharperont toujours si quelqu'un est nommé à Matignon
01:17:57qui est clivant, c'est-à-dire qui va trop fortement dans l'indécence
01:18:01des formations politiques qui sont aujourd'hui opposées au camp présidentiel.
01:18:04Les Français, et c'est quand même aussi le résultat de ces élections législatives
01:18:07qui n'ont rien clarifié du tout, si ce n'est peut-être cela,
01:18:09sont pratiquement irréconciliables sur des questions fondamentales.
01:18:12Est-ce que vous voulez plus ou moins d'impôts ?
01:18:13Est-ce que vous voulez augmenter le SMIC ou non à 1600 euros ?
01:18:16Ou au contraire libérer les entrepreneurs de toutes les contraintes
01:18:18que le floc président a évoquées il y a une heure sur ce plateau ?
01:18:21Est-ce que vous voulez mieux maîtriser l'immigration ?
01:18:23Ou au contraire, comme le prône toute la gauche rassemblée sur cette question,
01:18:27est-ce que vous voulez augmenter l'événement migratoire ?
01:18:28Il n'y a quasiment pas de consensus.
01:18:30Donc de toute façon, il faudra peut-être à un moment accepter
01:18:33de revenir à des questions thématiques précises, c'est-à-dire des référendums
01:18:36sur des sujets où la question est une question fermée
01:18:38et avec effectivement le gouvernement qui fait le job.
01:18:40– La Suisse, la Suisse.
01:18:41– Et bien pourquoi pas ?
01:18:42– Alors les réactions, quelques réactions, il y en a eu beaucoup ce soir,
01:18:45peut-être qu'on va pouvoir en lire quelques-unes.
01:18:47Celle de monsieur Ruffin, François Ruffin, le forcené de l'Élysée,
01:18:52il a déjà utilisé ce terme, le forcené de l'Élysée,
01:18:55dissout sur un coup de tête l'Assemblée puis s'assoit sur le résultat des élections,
01:18:58le peuple doit écarter Macron au nom de la démocratie, le chaos, l'instabilité.
01:19:01C'est lui, donc, on va avoir un jeu pour essayer de faire,
01:19:07de renverser Emmanuel Macron qui sera intéressant,
01:19:10d'évoquer dans un instant, en France nous avons pour tradition
01:19:13de défaire les rois de France, le roi ce serait Macron,
01:19:16Macron pense que c'est allé trop vite, nous devons le destituer,
01:19:21nous devons le destituer, dégager le président,
01:19:25nous avons besoin du peuple français pour dégager,
01:19:27le terme de l'Élysée, dégager.
01:19:30– Quand vous lisez ce type de réaction,
01:19:33vous comprenez bien pourquoi il est absolument impossible
01:19:35d'envisager LFI parmi une option de gouvernement,
01:19:39c'est un appel à la violence systématique,
01:19:42ça me fait penser le tweet que vous venez de citer de M. Boyard
01:19:45à l'appel insurrectionnel de Gatnins lorsqu'il avait demandé au peuple
01:19:50de prendre le pont menant à l'Assemblée, c'est quand même hallucinant,
01:19:55on file toujours cette métaphore d'ailleurs de régicide,
01:19:59je trouve ça incroyable de retrouver encore des appels,
01:20:05c'est le fumier de la France insoumise qui brûlait des effigies d'Emmanuel Macron,
01:20:09qui mimait des scènes de décapitation d'Emmanuel Macron,
01:20:12on se souvient de Thomas Porte qui foulait à ses pieds
01:20:14un ballon de football à l'effigie d'Olivier Dussopt,
01:20:16enfin voilà, on est dans ce climat de violence insurrectionnelle constant
01:20:20et tout en se victimisant en permanence.
01:20:22– C'est une négation de la démocratie parce qu'Emmanuel Macron
01:20:24malgré tout a été élu, donc ce n'est pas un droit.
01:20:26– On a besoin de clarté, Gabriel Attal il a dit ce soir,
01:20:30consultation 2e ronde, c'est lui qui en a parlé,
01:20:33mais il a dit sans RN, j'imagine sur les associés de Ciotis,
01:20:39et sans LFI, vous me confirmez ça ou pas ?
01:20:42– Mais posez la question aussi aux représentants du RN…
01:20:45– Non mais vous me confirmez cette information,
01:20:47attendez, vous me confirmez cette information,
01:20:49demain ils ne viendront pas…
01:20:51– Gabriel Attal était très clair, je pense que les échanges
01:20:53qui ont eu lieu aujourd'hui entre les représentants du RN
01:20:56et le Président de la République n'ont pas abouti à d'autres conclusions,
01:21:00je rappelle, parce que vous l'avez dit, que le RN n'est pas le seul
01:21:03à avoir dit qu'on n'est pas là pour gouverner,
01:21:06Gabriel Attal n'a pas dit autre chose, il a dit
01:21:08le prochain Premier ministre ne devrait pas être issu du bloc central,
01:21:11donc il a aussi acté qu'il n'était pas en situation
01:21:14que lui-même ne souhaitait pas prolonger son mandat
01:21:16quelle que soit la configuration d'une éventuelle majorité
01:21:19présidentielle à l'Assemblée.
01:21:20– Ça serait un peu compliqué de le faire quand on vient de perdre
01:21:22une action administrative.
01:21:23– Si il arrive à constituer une majorité absolue à l'Assemblée,
01:21:25ou même relative, ça aurait pu être une option,
01:21:27il a clairement aussi évacué cette option-là,
01:21:29donc on est aussi en responsabilité avec ce discours-là,
01:21:31on ne cherche pas à tendre le bras d'un résultat qui est acté,
01:21:34que tout le monde a parfaitement assumé,
01:21:36on est simplement en responsabilité, moi je ne suis pas habitué
01:21:38à lire les communiqués de l'Élysée en diagonale,
01:21:40donc j'ai bien lu quand même les termes exacts utilisés dans ce communiqué,
01:21:43mais il est rappelé que le Président est à la fois arbitre,
01:21:46mais il est également garant de la stabilité
01:21:48et de l'indépendance de la nation.
01:21:50L'indépendance de la nation, ça cible à mon sens aussi
01:21:53une certaine opposition politique qui passe son temps
01:21:55à taper sur les institutions.
01:21:56– Emmanuel Macron est conscient que ce n'est pas lui
01:21:58qui devrait faire le prochain gouvernement ?
01:22:00– Mais en fait, le Premier ministre en France,
01:22:02il a une double légitimité, il est nommé par le Président,
01:22:04mais après il défend du sort de l'Assemblée.
01:22:06– Le Président de la République a toujours fait,
01:22:08jusque-là je ne me trompe pas, il a toujours fait les gouvernements.
01:22:10Est-ce qu'il est prêt aujourd'hui à accepter
01:22:12que ce ne soit pas lui qui fasse le gouvernement,
01:22:14le prochain gouvernement ?
01:22:16Et je le précise, LFI, RN et Ciotis ne sont pas confiés à l'Élysée
01:22:19pour les nouvelles consultations, c'est officiel.
01:22:22– Oui, écoutez, je pense qu'Emmanuel Macron
01:22:24devrait tenir compte du chaos qui a été créé.
01:22:27Je reviens sur cet épisode de cette législative avancée
01:22:32qui a mené la France finalement dans une espèce de partage en trois blocs.
01:22:37Alors on peut dire, oui, il y a des véritables groupes
01:22:40et puis il y en a qui ne le sont pas,
01:22:42puisqu'on le voit même, la vraie question,
01:22:44c'est au niveau du Nouveau Front Populaire,
01:22:46depuis la nomination, même avant la nomination de Lucie Castex,
01:22:51ils n'ont pas arrêté de se déchirer,
01:22:53au point qu'on se demande si ce Nouveau Front Populaire
01:22:55a jamais véritablement existé,
01:22:57avec Mélenchon en embuscade, derrière qui tire les ficelles
01:23:01et on essaye de présenter quelqu'un avec un visage acceptable.
01:23:07Donc on a sorti Lucie Castex qui tout l'été s'est débattue
01:23:11pour exister au milieu de la liesse olympique
01:23:14et essayer de rappeler régulièrement,
01:23:16Emmanuel Macron ne l'a même pas reçu au début.
01:23:18Alors la vraie question c'est,
01:23:20est-ce qu'il aurait fallu qu'Emmanuel Macron
01:23:22laisse le Nouveau Front Populaire
01:23:24en considérant qu'ils étaient les plus nombreux
01:23:27et puis que ce qui devait arriver arriva,
01:23:32c'est-à-dire que ce gouvernement soit sanctionné.
01:23:35Là ça aurait peut-être eu un sens,
01:23:37mais le problème c'est que dans toutes les équations,
01:23:40la censure elle est là
01:23:42et elle peut intervenir au bout de trois jours.
01:23:44Guillaume Roubeau-Quachy est le porte-parole du parti communiste,
01:23:47porte-parole également du NFP.
01:23:49Il était sur notre antenne tout à l'heure, en direct,
01:23:52pour réagir à ce communiqué d'Emmanuel Macron.
01:23:57C'est un déni le plus absolu que démocratie.
01:23:59C'est complètement ahurissant la situation dans laquelle nous sommes.
01:24:01On ne peut pas comme ça s'asseoir sur toutes les règles démocratiques.
01:24:05Ce qu'il faut, c'est que moi mon objectif
01:24:07ce n'est pas tellement de dégager des gens,
01:24:08c'est plutôt d'en installer de nouveaux.
01:24:10C'est d'installer un gouvernement du Nouveau Front Populaire
01:24:12qui va commencer à mettre en œuvre une politique
01:24:15qui répond aux aspirations des Français.
01:24:17Et texte par texte, nous irons aller chercher des majorités.
01:24:20Nous pouvons le faire.
01:24:22Déni de démocratie,
01:24:24donc jusqu'aux invitations à l'Élysée demain,
01:24:27parce que je le rappelle, il n'y aura pas de LFI, de RN et de CETI.
01:24:33J'ai peut-être une différence d'appréciation avec Régis
01:24:35sur la capacité du Nouveau Front Populaire à tenir.
01:24:37Je comprends évidemment ce que vous voulez dire
01:24:39que c'est un rassemblement composite
01:24:40qui au fond est presque une tromperie pour les électeurs.
01:24:42Les élections européennes ont été remportées
01:24:44haut la main à gauche par Raphaël Glucksmann
01:24:46qui a fait toute sa campagne pour dire
01:24:48je ne suis pas dans le même camp que Jean-Luc Mélenchon.
01:24:50L'instant d'après, il était dans le même camp que Jean-Luc Mélenchon.
01:24:52Et l'instant d'après, il a disparu.
01:24:54Il a dit à nouveau qu'il n'était plus là.
01:24:56Mais malgré tout, je crois qu'il ne faut pas sous-estimer
01:25:01la force la plus importante qui tient, solidifie ensemble
01:25:05ces atomes qui pourtant devraient naturellement
01:25:07sont les forces de la nature se repousser les uns les autres.
01:25:10C'est l'hostilité au Président de la République
01:25:12et qui fait qu'à la question de savoir
01:25:14si Emmanuel Macron est responsable ou non de cette situation,
01:25:16la réponse est de toute évidence oui pour une raison très simple.
01:25:18Aucun des partis de l'opposition ne veut gouverner avec lui.
01:25:21Alors on pourrait toujours dire
01:25:23ils n'ont les yeux que sur leurs petites ambitions pour 2027.
01:25:26Et c'est peut-être vrai en étant malgré tout dans une situation
01:25:30Le problème c'est que c'est loin de 2027.
01:25:34En attendant, comment on fait un budget ?
01:25:36En attendant, comment on fait des lois ?
01:25:38Est-ce qu'on en est capable ?
01:25:39Est-ce qu'on est capable de s'unir au nom de la nation ?
01:25:42La réponse est non.
01:25:43De toute façon, quand vous avez trois blocs, c'est mathématique.
01:25:45Il y en a toujours deux qui sont contre le troisième.
01:25:47On ne sait pas peut-être qu'on va trouver
01:25:49qu'Emmanuel Macron va sortir de son chapeau.
01:25:51En effet, une personne moins polarisante,
01:25:54quelqu'un venant du monde de l'entreprise.
01:25:56Et qui sera le plus petit dénominateur commun
01:26:01qui permettra peut-être pas de faire passer des lois
01:26:03mais en tout cas de tenir un gouvernement jusqu'à peut-être...
01:26:08Après, il va y avoir des péripéties.
01:26:10On sait que le RN a la première niche parlementaire en octobre
01:26:14et qu'il va proposer l'abrogation de la réforme des retraites.
01:26:18Est-ce que LFI va la voter ?
01:26:20Si le LFI vote avec le RN, l'abrogation aura lieu.
01:26:24Donc il va y avoir un risque de détricotage
01:26:28de tout ce qui a été fait par l'équipe Macron depuis le début.
01:26:31LFI et RN, ça ne fait pas une majorité.
01:26:33Simplement, quand vous parlez de trois blocs,
01:26:35il faut bien quand même distinguer deux types de blocs.
01:26:39Sur les trois blocs, il y en a deux qui font preuve
01:26:41d'une certaine homogénéité.
01:26:42Le bloc droite nationaliste, RN et Ciotti,
01:26:45et le bloc central.
01:26:46Et en revanche, vous avez ce bloc qui n'est pas un bloc à gauche
01:26:49qui en fait est une alliance électoraliste depuis le début.
01:26:52On l'a bien vu au moment des élections européennes.
01:26:54Donc la veille...
01:26:55Mais il n'empêche que ça fait un bloc.
01:26:57Il n'empêche que ça fait un bloc.
01:26:59Et aujourd'hui encore, vous avez...
01:27:01Mais il n'empêche que ça fait un bloc.
01:27:03Et c'est le seul bloc qui a donné un nom
01:27:06et avancé une candidature.
01:27:08Je pense que l'option peut être là.
01:27:11Mais ce n'est pas l'espérer en fait.
01:27:13C'est dans le cours normal des choses.
01:27:16Aujourd'hui encore, vous avez au sein du PS,
01:27:18sans rentrer dans les complications internes
01:27:21de courant au sein du PS,
01:27:22mais vous avez deux courants au sein du PS
01:27:24qui représentent la majorité des adhérents du PS
01:27:26qui ont demandé, exigé même à Olivier Faure,
01:27:28une réunion en urgence.
01:27:31Qui n'ont pas encore obtenu.
01:27:33Parce qu'ils lui demandent une clarification
01:27:35sur la position officielle du PS.
01:27:37Donc vous avez en interne,
01:27:38vous avez la poutre, comme on dit,
01:27:40qui travaille fortement.
01:27:41Et tant mieux parce que c'est dans l'ordre des choses.
01:27:43Cette gauche-là n'a rien à voir avec Jean-Luc Mélenchon.
01:27:46Vous vous consolez de ça parce que
01:27:47Jean-Luc Mélenchon a fait office à gauche
01:27:48de figure de repoussoir.
01:27:49Mais c'est oublié très vite.
01:27:50Au sein même de la gauche.
01:27:51Mais c'est oublié très vite que ce qui fait
01:27:52que la gauche a coagulé
01:27:53sous l'étiquette du Nouveau Front Populaire,
01:27:55c'est le rejet absolument...
01:27:56Oui mais ça ne fait pas un programme.
01:27:57Le rejet d'un homme, ça ne fait pas un programme.
01:27:59Les personnes qui votent pour le PS sont contre
01:28:00la politique que vous avez conduite.
01:28:01Et ils ne soutiendront jamais un gouvernement
01:28:03qui continuera, qui prolongera
01:28:05la politique qui a été conduite.
01:28:06Mais c'est pour ça qu'on a déjà tendu
01:28:07un certain nombre de mains.
01:28:08Quand vous avez eu, il y a déjà quelques temps
01:28:10de cela, M. Darmanin,
01:28:11qui évoque l'option de réfléchir
01:28:13à un SMIC à 1600 euros,
01:28:14à condition que ça n'affaiblisse pas
01:28:16la capacité des entreprises à se financer.
01:28:19Nous, on a toujours été en capacité
01:28:20de tendre des mains.
01:28:21C'est ce qui fait même l'ADN
01:28:23du dépassement macronien.
01:28:25C'est cette capacité à aller chercher
01:28:26aussi des majorités extérieures.
01:28:28Vous allez gouverner avec des personnes
01:28:29qui aujourd'hui vous disent qu'il faut
01:28:30ouvrir grand les robinets migratoires ?
01:28:32Non mais parce qu'on adressait
01:28:33un certain nombre de lignes rouges.
01:28:34Gabriel Attal était extrêmement clair
01:28:35sur les lignes rouges sur lesquelles
01:28:36il n'y aurait pas de transactions possibles.
01:28:38Comme la droite républicaine
01:28:39l'a fait aussi.
01:28:40Vous avez des personnalités
01:28:41comme Raphaël Arnaud,
01:28:42vous êtes désistés quand même,
01:28:44qui eux-mêmes se sont désistés.
01:28:45Pour vous, M. Darmanin,
01:28:46premier flic de France,
01:28:48élu quand même par des gens
01:28:49qui pensent que la police tue.
01:28:51Non mais il fait comme ça.
01:28:53Je passe sur Elisabeth Borne et autres
01:28:55élus par des désistements quand même.
01:28:58Quand vous prenez l'exemple du texte
01:29:00sur la réforme des retraites.
01:29:02Effectivement vous êtes clairs
01:29:03avec vos valeurs,
01:29:04mais en fait vous ne l'êtes pas tant que ça.
01:29:06Si on prend un exemple,
01:29:07puisque vous en parliez
01:29:08sur la proposition d'abrogation
01:29:10de la réforme des retraites.
01:29:11C'est une proposition de Lucie Cassé,
01:29:13du NFP,
01:29:14qui a dit dans un entretien,
01:29:15dans un quotidien,
01:29:16qu'elle était prête à faire
01:29:17beaucoup de compromis
01:29:18sauf avec le RN.
01:29:19Or il se trouve que
01:29:20ce projet d'abrogation
01:29:21de ce texte-là,
01:29:22il n'est possible qu'avec
01:29:23les voix du RN
01:29:24qui ont déjà dit
01:29:25oui nous on votera cette abrogation.
01:29:26Donc vous voyez bien
01:29:27qu'il y a quand même
01:29:28un jeu de dupes de déclarer
01:29:29on est prêt à faire des compromis
01:29:30avec tout le monde
01:29:31sauf avec le RN.
01:29:32Et en réalité
01:29:33les seuls avec lesquels
01:29:34vous allez voter
01:29:35c'est avec le RN.
01:29:36Donc il y a aussi cette qualité
01:29:37qui est indispensable.
01:29:38Mais le RN ne semble pas exister
01:29:39pour Emmanuel Macron
01:29:40puisqu'il n'est même pas cité
01:29:41dans le communiqué.
01:29:42Mais le RN n'a de toute façon pas...
01:29:43Donc le RN est à l'extérieur.
01:29:45Donc vous avez des gens
01:29:46qui sont dans ce que
01:29:47Emmanuel Macron appelle
01:29:48l'arc républicain
01:29:49et les filles en fait partie.
01:29:51Effectivement vous parlez
01:29:52de jeu de dupes
01:29:53mais effectivement lorsque
01:29:54Gabriel Attal
01:29:55au lendemain du premier tour
01:29:56des élections législatives
01:29:57explique qu'il faut voter
01:29:58pour le Nouveau Front Populaire
01:29:59en tout cas il faut
01:30:00que certains candidats
01:30:01se désistent
01:30:02pour cet attelage
01:30:03des partis de gauche
01:30:04etc.
01:30:05Et qu'ensuite
01:30:06il nous explique que
01:30:07le mal et le diable
01:30:08c'est le Nouveau Front Populaire
01:30:09on peut comprendre
01:30:10que soit il n'était pas très sincère
01:30:11lorsqu'il l'a dit
01:30:12avant le second tour
01:30:13soit il n'est pas sincère aujourd'hui
01:30:14mais en tout cas
01:30:15il y a un problème aujourd'hui
01:30:16dans ce positionnement
01:30:17et c'est de l'hypocrisie
01:30:18manifeste de la part
01:30:19du premier ministre.
01:30:20Marine Le Pen a été reçue
01:30:21avec Jordan Bardet
01:30:22là aujourd'hui
01:30:23à l'Elysée
01:30:24on va l'écouter
01:30:25elle a parlé de chaos
01:30:26elle a été reçue aujourd'hui
01:30:27elle ne sera pas demain
01:30:28pour la suite des négociations.
01:30:33Nous sommes le parti
01:30:34de la vérité
01:30:35nous avons dit cela
01:30:36avant même les élections
01:30:37nous avons dit
01:30:38soit il y aura une majorité
01:30:39stable
01:30:40Rassemblement National
01:30:41soit ce sera le chaos.
01:30:43Emmanuel Macron
01:30:44a choisi le chaos
01:30:45on a quand même
01:30:46le sentiment
01:30:47qu'il laisse perdurer
01:30:48ce chaos
01:30:49au mois de septembre
01:30:50et ça a été le cas
01:30:51également
01:30:52tout l'été
01:30:53donc je ne vous apporterai pas ça
01:30:54c'est le chaos
01:30:55je ne peux pas vous apporter
01:30:56de solution
01:30:57c'est le chaos
01:30:58c'est le chaos
01:30:59que nous redoutions
01:31:00et c'est le chaos
01:31:01au moment
01:31:02où les problèmes
01:31:03de logement
01:31:04n'ont jamais été
01:31:05aussi importants
01:31:06où l'accès à la santé
01:31:07n'a jamais été aussi dégradé
01:31:08où l'immigration
01:31:09est hors contrôle
01:31:10où l'insécurité
01:31:11et la délinquance
01:31:12sont hors contrôle
01:31:13et où le pouvoir d'achat
01:31:14est toujours grignoté
01:31:15par l'inflation
01:31:16donc c'est vraiment
01:31:17le moment
01:31:18où il ne fallait pas
01:31:19que cela arrive
01:31:20et c'est arrivé
01:31:21Est-ce qu'il est normal
01:31:22ce soir vous parliez
01:31:23de trois blocs
01:31:24tout à l'heure
01:31:25dont un n'était pas
01:31:26comme les autres
01:31:27n'était pas constitué
01:31:28de la même manière
01:31:29en fait
01:31:30les deux vrais blocs
01:31:31solides
01:31:32le premier est sans doute
01:31:33constitué par l'ORN
01:31:34me semble-t-il
01:31:35parce que
01:31:36c'est un bloc
01:31:37qui n'est pas
01:31:38constitué
01:31:39de la même manière
01:31:41Le RN n'est pas convié
01:31:42demain
01:31:43au nouveau rang
01:31:44de consultation
01:31:45est-ce que c'est normal ?
01:31:46Pour une raison simple
01:31:47c'est que
01:31:48la première phase
01:31:49de consultation
01:31:50elle était institutionnelle
01:31:51le président consulte
01:31:52l'ensemble
01:31:53des chefs de parti
01:31:54des représentants
01:31:55des principaux groupes
01:31:56à l'Assemblée
01:31:57de cette consultation
01:31:58il en a tiré
01:31:59un certain nombre
01:32:00de conséquences
01:32:01que personne ne conteste
01:32:02que les deux tiers
01:32:03des députés
01:32:04à l'heure actuelle
01:32:05voteraient une motion
01:32:06de censure
01:32:07si un gouvernement
01:32:08n'avait pas
01:32:09voté une motion
01:32:10de censure
01:32:11si un gouvernement
01:32:12LFP était demain
01:32:13désigné
01:32:14donc il en tire
01:32:15des conclusions
01:32:16il voit
01:32:17qui est prêt
01:32:18à travailler
01:32:19avec qui
01:32:20il se trouve que
01:32:21LFI et le RN
01:32:22ne souhaitent pas
01:32:23travailler avec
01:32:24qui que ce soit
01:32:25donc on passe
01:32:26à une deuxième
01:32:27phase de consultation
01:32:28une fois de plus
01:32:29pour trouver une solution
01:32:30et avancer
01:32:31pour une fois de plus
01:32:32recentrer le sujet
01:32:33sur les français
01:32:34parce que vous l'avez dit
01:32:35il y a un budget
01:32:36à voter
01:32:37il y a quand même
01:32:38des forces politiques
01:32:39qui sont en capacité
01:32:40de travailler
01:32:41les unes avec les autres
01:32:42malgré des divergences
01:32:43parce qu'il ne s'agit pas
01:32:44de diluer son identité
01:32:45et son ADN
01:32:46et de renoncer
01:32:47à ce qui fait
01:32:48l'identité politique
01:32:49le cœur
01:32:50des principes
01:32:51et des valeurs
01:32:52de chacun
01:32:53mais simplement
01:32:54de se dire
01:32:55eux sont capables
01:32:56de diluter
01:32:57vous avez lu le communiqué
01:32:58on l'a tous lu
01:32:59Emmanuel Macron
01:33:00exhorte PS
01:33:01écologiste
01:33:02et PC
01:33:03à coopérer
01:33:04avec les autres
01:33:05forces politiques
01:33:06réponse immédiate
01:33:07parce que
01:33:08les verts
01:33:09et le PS
01:33:10lorguent
01:33:11le centre-droite
01:33:12Emmanuel Macron
01:33:13depuis le départ
01:33:14il compte sur la dislocation
01:33:15du nouveau front populaire
01:33:16pour pouvoir justement
01:33:17créer une sorte de coalition
01:33:18de centres-gouts
01:33:19qui allierait
01:33:20une sorte
01:33:21de droite républicaine
01:33:22jusqu'au parti socialiste
01:33:23certains élus
01:33:24qui pourraient
01:33:25rejoindre
01:33:26cette coalition-là
01:33:27nous verrons
01:33:28dans les jours
01:33:29qui viennent
01:33:30qui se positionnera
01:33:31je ne sais pas
01:33:32si vous avez entendu ce matin
01:33:33François-Olivier Gilbert
01:33:34peut-être qu'il va vous donner
01:33:35une clé
01:33:36sur Lucie Castet
01:33:37il dit
01:33:38de toute façon
01:33:39elle est
01:33:40même si elle a
01:33:41l'étiquette
01:33:42de la gauche
01:33:43elle est affiliée
01:33:44directement
01:33:45à LFI
01:33:46c'est une marionnette
01:33:47de Jean-Luc Mélenchon
01:33:48c'est l'idée
01:33:49de François-Olivier Gilbert
01:33:50République des partis
01:33:51ce sont les partis
01:33:52qui décident
01:33:53d'ailleurs
01:33:54il y a un grand moment
01:33:55comique
01:33:56dans la séquence
01:33:57qu'on vient de vivre
01:33:58là on est vraiment
01:33:59dans la comédie à la LRT
01:34:00c'est Lucie Castet
01:34:01la candidate
01:34:02désignée
01:34:03par LFI
01:34:04attention
01:34:06elle est soi-disant socialiste
01:34:07mais enfin
01:34:08vous avez remarqué
01:34:09qu'elle était socialiste
01:34:10oui
01:34:11jusqu'à ce que Hollande
01:34:12soit élue
01:34:13mais elle était frandeuse
01:34:14puisqu'elle est revenue
01:34:15au parti socialiste
01:34:16qu'après le départ
01:34:17de François Hollande
01:34:18de l'Elysée
01:34:19donc voyez
01:34:20c'est une éléphiste
01:34:21en fait
01:34:22de tête
01:34:23de cerveau
01:34:24voilà donc
01:34:25Paul Fugy
01:34:26me faisait amicalement remarquer
01:34:27que c'était déjà le passé
01:34:28c'était la préhistoire
01:34:29quasiment
01:34:30c'est fini Lucie Castet
01:34:31les choses vont très vite
01:34:32alors la plupart du temps
01:34:33quand des candidats
01:34:34sont désignés à gauche
01:34:35ils se flinguent eux-mêmes
01:34:36les uns les autres
01:34:37là ça a été flingué directement
01:34:38par le président de la République
01:34:39on a passé peut-être
01:34:40à un camp supplémentaire
01:34:41mais effectivement
01:34:42chaque fois qu'on parle
01:34:43de quelqu'un
01:34:44pour emmener la gauche
01:34:45à Matignon
01:34:46ça ne fait pas long feu
01:34:47Lucie Castet
01:34:48a au moins un mérite
01:34:49de montrer que d'une part
01:34:50lorsqu'il s'agit
01:34:51de vouloir véritablement
01:34:52prendre le pouvoir
01:34:53c'est quand même
01:34:54l'ambition de la gauche
01:34:55de toute la gauche rassemblée
01:34:56dans ce nouveau front populaire
01:34:57ce dont nous parlons
01:34:58c'est-à-dire
01:34:59les partis de gauche
01:35:00sont capables
01:35:01d'oublier leur division
01:35:02d'oublier
01:35:04qu'hier encore
01:35:05un certain nombre d'entre eux
01:35:06faisaient campagne
01:35:07contre Jean-Luc Mélenchon
01:35:08et qu'il était même
01:35:09l'homme à abattre
01:35:10celui par qui le scandale
01:35:11était arrivé
01:35:12qu'une partie même
01:35:13de son propre camp
01:35:14a fait sécession
01:35:15pour rejoindre
01:35:16le groupe écologiste
01:35:17à l'Association Nationale
01:35:18donc pour eux
01:35:19l'opposition à Emmanuel Macron
01:35:20est plus importante
01:35:21plus fondamentale
01:35:22dans la position de la gauche
01:35:23que ces querelles
01:35:24entre partis
01:35:25et sur des sujets
01:35:26très polémiques
01:35:27notamment la question
01:35:28de l'antisémitisme
01:35:29dont on a bien vu
01:35:30qu'elle était le ferment
01:35:31de la division à gauche
01:35:32la dislocation de la gauche
01:35:33c'est un pari perdant
01:35:34Emmanuel Macron
01:35:35a essayé tout l'été
01:35:36sans succès
01:35:37il n'y est pas davantage
01:35:38parvenu ce soir
01:35:39donc à moins d'une
01:35:40immense surprise
01:35:41aujourd'hui ce n'est pas
01:35:42ce qui va permettre
01:35:43de débloquer la situation
01:35:44résultat des courses
01:35:45Emmanuel Macron
01:35:46n'a maintenant
01:35:47plus que deux choix
01:35:48s'il veut éviter
01:35:49la censure
01:35:50qui est mathématiquement
01:35:51inévitable
01:35:52avec la coalition
01:35:53des députés de gauche
01:35:54et des députés
01:35:55du racisme national
01:35:56il doit donner des gages
01:35:57aux uns aux autres
01:35:58c'est à dire
01:35:59former un gouvernement
01:36:00effectivement que
01:36:01les députés de droite
01:36:02seront plus ou moins contents
01:36:03soit que les députés de gauche
01:36:04seront plus ou moins contents
01:36:05le problème c'est qu'à vous entendre
01:36:06vous avez parlé tout à l'heure
01:36:07des réformes à faire
01:36:08des réformes urgentes
01:36:09tellement urgentes
01:36:10que vous ne les nommez pas
01:36:11parce que vous n'osez pas
01:36:12aujourd'hui dire
01:36:13si ceux que vous voulez
01:36:14mécontenter le moins
01:36:15ce sont les députés
01:36:16du racisme national
01:36:17ou les députés de gauche
01:36:18parce qu'on ne sait pas
01:36:19dans lequel des deux caps
01:36:20vous allez vous engager
01:36:21pour la très simple
01:36:22et bonne raison
01:36:23que cette question
01:36:24n'a pas été abordée
01:36:25nous avons fait
01:36:26un été politique
01:36:27épouvantablement polémique
01:36:28sur les questions de personnes
01:36:29les questions de casting
01:36:30mais on adore
01:36:31mais pas le sujet
01:36:32on adore
01:36:33regardez
01:36:34on a remis le casting
01:36:35je ne sais pas pourquoi
01:36:36il n'y a pas François Bayrou
01:36:37d'ailleurs dans cette liste
01:36:38oui c'est vrai
01:36:39le maire de Saint-Ouen
01:36:40aussi
01:36:41il est peut-être implicite
01:36:42on a parlé du maire de Saint-Ouen
01:36:43il pourrait y avoir aussi
01:36:44quelques femmes de plus
01:36:45parce qu'il a aussi évoqué
01:36:46le nom de Valérie Pécresse
01:36:47c'est vrai
01:36:48c'est un casting très masculin
01:36:49c'est un casting
01:36:50qui a été fait par
01:36:51Pascal Brault ce matin
01:36:52qu'est-ce que vous dîtes
01:36:53qu'il s'agit d'hommes ?
01:36:54Lucie Casté
01:36:55officiellement n'y est plus
01:36:56c'est pour ça
01:36:57qu'on a mis une petite croix
01:36:58c'est un peu le loup-garou
01:36:59chaque soir on raye un nom
01:37:00exactement
01:37:01chaque soir de l'Assemblée
01:37:02on rayera un nom
01:37:03sérieusement
01:37:04le profil
01:37:05visiblement
01:37:06le profil parfait
01:37:07n'existe pas
01:37:08alors ?
01:37:09on doit inventer
01:37:10dans notre pays
01:37:11la culture du compromis
01:37:12là on est face
01:37:13à une situation
01:37:14qui est relativement nouvelle
01:37:15on a affaire
01:37:16à une tripartition
01:37:17de la politique
01:37:18à laquelle
01:37:19on n'était pas habitué
01:37:20la 5ème république
01:37:21elle est faite
01:37:22sur une monarchie présidentielle
01:37:23un homme
01:37:24qui n'est pas
01:37:25un homme
01:37:26présidentiel
01:37:27un homme
01:37:28qui trace le cap
01:37:29et tout le monde suit
01:37:30c'est relativement nouveau
01:37:31on doit s'habituer à ça
01:37:32les partis doivent aussi
01:37:33s'habituer à mettre de l'eau
01:37:34dans leur vin
01:37:35et cette culture du compromis
01:37:36elle ne va pas se faire
01:37:37en deux jours
01:37:38mais comment voulez-vous
01:37:39avoir une culture
01:37:40du compromis
01:37:41quand l'ensemble
01:37:42de la classe politique
01:37:43se ligue entre
01:37:44les deux tours
01:37:45d'une élection
01:37:46pour exclure
01:37:4711 millions de votants
01:37:48et le parti
01:37:49qui les représente
01:37:50quand vous regardez
01:37:51ce qui se passe
01:37:52dans le reste de l'Europe
01:37:53que vous alliez
01:37:54aux Pays-Bas
01:37:55c'est la droite nationale
01:37:56qui est dedans
01:37:57vous avez d'autres partis
01:37:58c'est pas le même système
01:37:59c'est pas le même système
01:38:00il y a 23 pays
01:38:01sur 27 dans l'Europe
01:38:02qui fonctionnent
01:38:03avec des coalitions
01:38:04et qui ont l'habitude
01:38:05de ces coalitions
01:38:06ça existe en Italie aussi
01:38:07c'est arrivé en Autriche
01:38:08c'est l'expression
01:38:09d'un courant politique
01:38:10qu'on le veuille ou non
01:38:11en Europe
01:38:12aujourd'hui
01:38:13il y a un courant
01:38:14de droite nationale
01:38:15qui est porté
01:38:16sur des thématiques
01:38:17de l'immigration
01:38:18de l'identité etc
01:38:19en France
01:38:20on a l'impression
01:38:21qu'on va pouvoir continuer
01:38:22à refuser que ce parti
01:38:23accède à une parcelle
01:38:24si ce n'est
01:38:25la représentation locale
01:38:26en disant
01:38:27on va faire des digues
01:38:28on va continuer
01:38:29à faire des digues
01:38:30je voudrais juste
01:38:31me permettre de vous répondre
01:38:32je pense qu'on est
01:38:33complètement archaïque
01:38:34là ce que vous dites
01:38:35excusez-moi
01:38:36mais c'est relativement
01:38:37inexact
01:38:38parce que
01:38:39vous utilisez
01:38:40des termes assez impropres
01:38:41de dire
01:38:42on a exclu 11 millions
01:38:43de Français
01:38:44je rappelle juste
01:38:45à nos téléspectateurs
01:38:46qu'au deuxième tour
01:38:47des élections législatives
01:38:48le RN était présent
01:38:49dans encore plus de
01:38:50500 circonscriptions
01:38:51sur 577
01:38:52ce qui veut dire que
01:38:53les Français avaient le choix
01:38:54dans plus de 500 circonscriptions
01:38:55de voter pour un candidat du RN
01:38:56ils ne l'ont pas fait
01:38:57c'est leur liberté
01:38:58et ils ne l'ont pas fait
01:38:59avec une participation exceptionnelle
01:39:00donc c'est un scrutin
01:39:01qui est parfaitement légitime
01:39:02les règles du jeu
01:39:03de ce scrutin là
01:39:04sont connues
01:39:05on n'est pas dans un système
01:39:06comme les pays que vous évoquiez
01:39:07l'Italie
01:39:08ou les Pays-Bas
01:39:09ou autres
01:39:10qui ont des scrutins différents
01:39:11alors peut-être après
01:39:12on peut mettre sur la table
01:39:13la proposition de réforme
01:39:14du scrutin
01:39:15passer à une proportionnelle intégrale
01:39:16on peut en débattre
01:39:17il n'y a aucun problème
01:39:18mais sur cette élection là
01:39:19les règles étaient identifiées
01:39:20il n'y a pas eu de trucage
01:39:21il n'y a pas eu de magouille
01:39:22les Français avaient un choix clair
01:39:23au deuxième tour à faire
01:39:24ils l'ont fait
01:39:25avec une participation exceptionnelle
01:39:26cette assemblée
01:39:27elle est parfaitement légitime
01:39:28donc cette tripartition
01:39:29elle a été voulue
01:39:30par les Français
01:39:31elle est inédite
01:39:32à nous d'y trouver
01:39:33des solutions
01:39:34à nous d'y apporter
01:39:35des réponses concrètes
01:39:36c'est inédit
01:39:37ça implique aussi
01:39:38de sortir peut-être
01:39:39de sa zone de confort
01:39:40d'arrêter de réfléchir
01:39:41avec un angle très partisan
01:39:42moi mon parti veut que
01:39:43moi mon parti veut que
01:39:44et penser peut-être davantage
01:39:45aux pays qu'aux partis
01:39:46aux Français qu'aux militants
01:39:47c'est aussi ça
01:39:48la culture du compromis
01:39:49qu'il faut construire en France
01:39:50qu'il faut qu'on arrive à développer
01:39:51qui n'existe pas
01:39:52et qui est quand même
01:39:53peut-être aussi
01:39:54une des pistes d'avenir
01:39:55de notre pays
01:39:5623h01
01:39:57je salue
01:39:58Jean-Christophe Gallien
01:39:59qui nous a rejoint
01:40:00à Politologue
01:40:01vous partez tout de suite ?
01:40:02Je pars quand vous me le dites
01:40:03ben alors on attend un peu
01:40:04et je salue
01:40:05Félicité Kindouki
01:40:06puisqu'il est 23h01
01:40:07qui nous rappelle
01:40:08les principaux titres
01:40:09de l'actu
01:40:10Bonsoir Olivier
01:40:11bonsoir à tous
01:40:12après le refus
01:40:13du chef de l'État
01:40:14d'installer à Matignon
01:40:15Lucie Casté
01:40:16la candidate choisie
01:40:17par le Nouveau Front Populaire
01:40:18le coordinateur
01:40:19de la France Insoumise
01:40:20Manuel Bompard
01:40:21a dénoncé
01:40:22un coup de force
01:40:23antidémocratique
01:40:24inacceptable
01:40:25et menace d'engager
01:40:26une procédure
01:40:27de destitution
01:40:28d'Emmanuel Macron
01:40:29un rassemblement
01:40:30contre l'antisémitisme
01:40:31a eu lieu ce lundi
01:40:32en fin de journée
01:40:33devant la synagogue
01:40:34de la Grande Motte
01:40:35après l'attaque
01:40:36de l'incendie criminel
01:40:37de nombreuses personnes
01:40:38se sont réunies
01:40:39en soutien
01:40:40à la communauté juive
01:40:41et israélite
01:40:42une autre manifestation
01:40:43est prévue demain
01:40:44à Montpellier
01:40:45place de la Comédie
01:40:46près d'une discothèque
01:40:47de la Grande Motte
01:40:48un homme a été tué
01:40:49et un autre
01:40:50grièvement blessé
01:40:51les personnes visées
01:40:52étaient des proches
01:40:53du rappeur masséien
01:40:54SSCH
01:40:55l'artiste venait
01:40:56de se produire
01:40:57dans cette boîte de nuit
01:40:58quatre hommes
01:40:59sont activement recherchés
01:41:00évidemment on reparlera
01:41:02tout à l'heure
01:41:03merci beaucoup
01:41:04félicité
01:41:05on parlera tout à l'heure
01:41:06de la Grande Motte
01:41:07de cette attaque
01:41:08contre une mosquée
01:41:09Jean-Christophe Guélin
01:41:10vous venez d'arriver
01:41:11vous n'avez pas encore salué
01:41:13Martin Garagnon
01:41:14qui va rester
01:41:15une minute en plus
01:41:16encore une fois
01:41:17l'info de la soirée
01:41:18il y en a plusieurs
01:41:19mais la principale info
01:41:20ce soir
01:41:21c'est la suite
01:41:22du rang de consultations
01:41:23non pas de négociations
01:41:24mais de consultations
01:41:25duquel sont exclus
01:41:27LFI
01:41:28l'URN
01:41:29et son allié
01:41:30Éric Ciotti
01:41:31normal, pas normal ?
01:41:33ça dit surtout
01:41:35ça dit surtout
01:41:36je suis assez d'accord
01:41:37avec le sujet
01:41:38que l'étau se resserre
01:41:39autour d'Emmanuel Macron
01:41:40c'est-à-dire qu'on est face
01:41:41à une situation
01:41:42qui est aujourd'hui
01:41:43devenue très compliquée
01:41:44il y a eu des problèmes
01:41:45de difficultés
01:41:46il a expliqué qu'il y a
01:41:47trois blocs
01:41:48il n'y a pas trois blocs
01:41:49ça n'existe pas
01:41:50on a quasiment une
01:41:51non pas une tripartition
01:41:52mais une partition presque
01:41:53d'un résultat proportionnel
01:41:54à cette Assemblée Nationale
01:41:55c'est Noemi qui parlait
01:41:56de tripartition
01:41:57les groupes politiques
01:41:58sont tellement nombreux
01:41:59tellement nombreux
01:42:00enfin les partis politiques
01:42:01et donc les groupes politiques
01:42:02représentés à l'Assemblée Nationale
01:42:03sont très nombreux
01:42:04et très faibles
01:42:05à part le Front National
01:42:06l'Assemblée Nationale
01:42:07ils sont tous entre
01:42:0835-80 députés
01:42:09ce qui veut dire très faibles
01:42:10et surtout
01:42:11en science politique
01:42:12quand on parle de coalition
01:42:13le président de la République
01:42:14recherche une coalition
01:42:15et là c'est
01:42:16de la politique comparée
01:42:17on peut se balader
01:42:18partout à travers la planète
01:42:19il y a on va dire
01:42:20trois grands critères
01:42:21qui favorisent
01:42:22et qui expliquent
01:42:23qu'on peut ou qu'on peut pas
01:42:24qu'il y a un résultat positif
01:42:25ou pas positif
01:42:26le premier c'est de dire
01:42:27de combien de partis
01:42:28est constituée cette coalition
01:42:29plus il y en a
01:42:30plus c'est compliqué
01:42:31plus c'est instable
01:42:32plus ça va être difficile
01:42:33là on voit bien
01:42:34que même avec le Bloc Central
01:42:35et ses alliés
01:42:36c'est un truc à 7-8
01:42:37injouable
01:42:38deuxième affaire
01:42:39c'est est-ce qu'il y a
01:42:40une élection qui vient
01:42:41très vite derrière
01:42:42c'est une question générale
01:42:43là en l'occurrence
01:42:44la prochaine elle est programmée
01:42:45à moins d'un an
01:42:46on le sait déjà
01:42:47donc à moins d'un an
01:42:48ça veut dire que
01:42:49quand vous avez cette situation-là
01:42:50personne n'a intérêt
01:42:51personne n'a intérêt
01:42:52on voit bien
01:42:53mais personne n'a envie
01:42:54d'aller gouverner
01:42:55personne n'a envie d'aller gouverner
01:42:56vous avez envie d'aller gouverner ?
01:42:57non du tout
01:42:58vous avez envie d'être ministre ?
01:42:59Gabriel Attal a dit
01:43:00que c'était plus lui
01:43:01ça c'est l'information
01:43:02du week-end entre parents
01:43:03Gabriel Attal a dit
01:43:04mais c'est plus nous
01:43:05on a été défait
01:43:06c'est pas dans notre espace
01:43:07Laurent Wauquiez a dit
01:43:08ça sera pas nous
01:43:09l'ERN
01:43:10ils savent que ça sera pas eux
01:43:11LFI
01:43:12personne n'en veut
01:43:13et Lucie Casté
01:43:14l'espoir de la gauche
01:43:15a été écarté
01:43:16c'est ça
01:43:17Emmanuel Macron a fait un cadeau
01:43:18au Nouveau Front Popular
01:43:19en refusant lui
01:43:20de Lucie Casté
01:43:21c'est un cadeau
01:43:22c'est surtout Jean-Luc Mélenchon
01:43:23qui décrit
01:43:24ce qui est en train
01:43:25de se passer aujourd'hui
01:43:26c'est ça qui est intéressant
01:43:27on a eu quelqu'un
01:43:28qui est le Président de la République
01:43:29qui appuyait sur un bouton
01:43:30qui avait eu l'occasion
01:43:31tout de suite après
01:43:32on leur l'a parlé
01:43:33au mois de juillet
01:43:34de créer les conditions
01:43:35d'une reprise en main
01:43:36par lui quasiment
01:43:37et notamment à travers
01:43:38ce week-end
01:43:39et ce qui se passe aujourd'hui
01:43:40c'est Jean-Luc Mélenchon
01:43:41qui a la main
01:43:42sur
01:43:43l'instant politique
01:43:44on verra bien
01:43:45combien de temps ça dure
01:43:46mais aujourd'hui
01:43:47c'est lui qui écrit
01:43:48la partition Gettalov
01:43:49c'est-à-dire que
01:43:50l'ANFP
01:43:51le NFP pardon
01:43:52contraint moins
01:43:53de ce qu'on aurait pu penser
01:43:54ce qu'on a tous dit
01:43:55d'ailleurs moi je pense
01:43:56c'est le premier
01:43:57que ça allait pas tenir l'été
01:43:58c'est-à-dire que les socialistes
01:43:59allaient sortir
01:44:00comme ils se détestent
01:44:01ça a été très bien dit tout à l'heure
01:44:02en coulisses
01:44:03ils ne s'aiment pas
01:44:04mais en réalité
01:44:05ils ont une envie
01:44:07c'était l'élection
01:44:08pour se défendre
01:44:09c'est devenu l'élection
01:44:10pour essayer de gouverner
01:44:11donc en fait en réalité
01:44:12ils ont été tellement surpris
01:44:13que maintenant ils y sont
01:44:14ils n'ont pas lâché
01:44:15ils n'ont pas lâché
01:44:16la preuve c'est que
01:44:17aujourd'hui
01:44:18c'est les seuls
01:44:19qui ont une envie
01:44:20exprimer
01:44:21monsieur Attal
01:44:22dit c'est pas à nous
01:44:23monsieur Philippe
01:44:24on sait plus ce qu'il dit
01:44:25l'UDI
01:44:26on sait pas ce qu'il raconte
01:44:27les républicains
01:44:28vous l'avez dit
01:44:29surtout pas
01:44:30on ira pas mettre
01:44:31les pieds là-dedans
01:44:32le rassemblement national
01:44:33est sur son inventaire
01:44:34tranquille
01:44:35à attendre
01:44:36c'est la difficulté
01:44:37dans laquelle
01:44:38s'est mis Emmanuel Macron
01:44:39c'est que
01:44:40d'ailleurs
01:44:41ce que lui disait Attal
01:44:42sans lui dire tout à fait
01:44:43complètement ce week-end
01:44:44le vendredi dernier pardon
01:44:45il lui a dit
01:44:46retire
01:44:47non pas
01:44:48j'imagine qu'il se tue
01:44:49toi
01:44:50retire-toi
01:44:51et mets-toi sur
01:44:52non pas un inventaire
01:44:53mais mets-toi à l'Elysée
01:44:54et laisse la classe politique
01:44:55décider
01:44:56mets quelqu'un à Matignon
01:44:57et ce quelqu'un à Matignon
01:44:58ou cette quelqu'une
01:44:59fabriquera potentiellement
01:45:00quelque chose
01:45:01qui est une coalition potentielle
01:45:02mais je vous le dis
01:45:03concrètement aujourd'hui
01:45:04aux règles
01:45:05il n'y a aucune coalition
01:45:06dans ce pays
01:45:07qui peut faire face
01:45:08à une solution
01:45:09qui fasse émerger
01:45:10un gouvernement stable
01:45:11ça ne peut pas exister
01:45:12les groupes
01:45:13sont trop petits
01:45:14et hormis le rassemblement national
01:45:15vous l'avez dit
01:45:16qui pourrait
01:45:17qui aurait pu avoir
01:45:18des alliés
01:45:19s'il avait pu être considéré
01:45:20il n'y en a pas
01:45:21et bien bon courage
01:45:22pour en trouver
01:45:23je crois que là pour le coup
01:45:24c'est quasiment la messe édite
01:45:25donc le message
01:45:26est à Emmanuel Macron
01:45:27avant d'ailleurs
01:45:28quand vous regardez
01:45:29les réseaux sociaux aujourd'hui
01:45:30tout de suite là maintenant
01:45:31depuis qu'il a fait ça
01:45:32même ses amis
01:45:33même des gens
01:45:34qui sont dans des groupes
01:45:35qu'on peut considérer
01:45:36comme intéressants pour lui
01:45:37disent mais il veut
01:45:38se faire couper la tête
01:45:39ou qu'est-ce qu'il cherche
01:45:40donc on en est là
01:45:41j'ai très tendance
01:45:42à couper la tête
01:45:43non mais quand je dis
01:45:44couper la tête
01:45:45évidemment c'est chez lui
01:45:46donc c'est une image
01:45:47évidemment
01:45:48Martin Garand
01:45:49on le souhaite surtout pas
01:45:50brièvement
01:45:51deux points de réponse
01:45:52le premier sur
01:45:53brillante analyse
01:45:54comme souvent
01:45:55on ne partage pas
01:45:56les conclusions
01:45:57mais après l'analyse
01:45:58reste jolie
01:45:59intellectuellement parlant
01:46:00mais deux points de réponse
01:46:01le premier sur
01:46:02le soi-disant discours
01:46:03entre échanges
01:46:04conversations
01:46:05entre Gabriel Attal
01:46:06et Emmanuel Macron
01:46:07Emmanuel Macron
01:46:08il est président
01:46:09de la cinquième
01:46:10pas de la quatrième
01:46:11donc il n'est pas
01:46:12président de la quatrième
01:46:13république
01:46:14auquel cas
01:46:15il aurait pu avoir
01:46:16un rôle honorifique
01:46:17ce n'est pas le cas
01:46:18de la cinquième
01:46:19il ne peut pas se retirer
01:46:20et dire débrouillez-vous
01:46:21moi ce n'est pas mon rôle
01:46:22non non
01:46:23constitutionnellement
01:46:24il a une fonction
01:46:25qui est extrêmement claire
01:46:26qui est très bien définie
01:46:27qui d'ailleurs est rappelée
01:46:28dans le communiqué de l'Elysée
01:46:29quand on parle de
01:46:30Garand des institutions
01:46:31Garand de l'indépendance
01:46:32Garand des institutions
01:46:33par exemple
01:46:34quand vous reprenez
01:46:35c'est très clairement édicté
01:46:36dans un certain nombre
01:46:37d'articles de la constitution
01:46:38le président de la quatrième
01:46:39de la cinquième
01:46:40ce n'est pas la quatrième
01:46:41il a un rôle à jouer
01:46:42qui n'est pas juste
01:46:43celui d'aller fleurir
01:46:44les tombes
01:46:45au jour des morts
01:46:46il s'agit qu'il y ait
01:46:47un espace de gouvernement
01:46:48la cinquième prévoit
01:46:49qu'Amatignon
01:46:50ce n'est pas
01:46:51un serviteur
01:46:52du président
01:46:53de la république
01:46:54le premier ministre
01:46:55il a une double légitimité
01:46:56c'est ce que je disais
01:46:57tout à l'heure
01:46:58il est nommé
01:46:59par le président
01:47:00uniquement par le président
01:47:01on ne s'autonome pas
01:47:02Amatignon
01:47:03et deuxièmement
01:47:04il tire une légitimité
01:47:05de l'assemblée
01:47:06mais même dans les régimes
01:47:07dont vous parlez
01:47:08le président de la république
01:47:09ou le roi
01:47:10ou la reine
01:47:11nomment le premier ministre
01:47:12ou le président du conseil
01:47:13donc ça passe toujours par là
01:47:14et donc la cinquième république
01:47:15elle est hybride
01:47:16et dans le temps qui est là
01:47:17dans le temps qui est là
01:47:18malheureusement
01:47:19je le regrette moi
01:47:20parce que j'aime
01:47:21la cinquième république
01:47:22c'est un moment particulier
01:47:23assez hybride
01:47:24où on va devoir inventer
01:47:25dans la cinquième république
01:47:26et dans cette cinquième république
01:47:27rien n'interdit
01:47:28que quelqu'un Amatignon
01:47:29encore une fois
01:47:30qui est opposé
01:47:31par le président de la république
01:47:32et il ne peut pas le faire
01:47:33contre un environnement
01:47:34contre une situation politique
01:47:35contre lui-même
01:47:36à la limite aujourd'hui
01:47:37c'est ce que je voulais vous dire
01:47:38quand les gens aujourd'hui
01:47:39autour de lui réagissent
01:47:40et disent
01:47:41contre lui-même
01:47:42parce que la question
01:47:43qui est posée derrière tout
01:47:44ce qui est dit depuis quelques jours
01:47:45c'est dire
01:47:46mais où est le problème
01:47:47s'il n'est pas à l'Elysée
01:47:48s'il voulait
01:47:49et quand Attal dit
01:47:50il faudrait peut-être se retirer
01:47:51c'est en gros
01:47:52c'est pas dire
01:47:53qu'il se retire de l'espace politique
01:47:54bien évidemment
01:47:55il a une légitimité personnelle
01:47:56il s'en va en Serbie cette semaine
01:47:57il y a d'autres choses à faire
01:47:58et heureusement
01:47:59on espère qu'il sera toujours aussi actif
01:48:00sur le plan international
01:48:01voire plus
01:48:02voire davantage
01:48:03et mieux peut-être
01:48:04et bien ça veut dire quoi ?
01:48:05ça veut dire que
01:48:06à Matignon
01:48:07il y a la légitimité
01:48:08aussi gouvernementale
01:48:09la légitimité gouvernementale
01:48:10c'est une légitimité hybride
01:48:11qui vient d'abord
01:48:12de l'Assemblée Nationale
01:48:13et qui ensuite
01:48:14passe par un circuit
01:48:15mais comme dans n'importe quel régime
01:48:16par un circuit de validation
01:48:17nomination
01:48:18du président de la république
01:48:19qu'il soit
01:48:20le président d'Hérysanthème
01:48:21ou celui de la 5ème
01:48:22qui est un être puissant
01:48:23et donc c'est le deuxième point de réponse
01:48:24que je voulais vous apporter
01:48:25lorsque vous analysez
01:48:26la situation
01:48:27en considérant
01:48:28que finalement
01:48:29la taille critique des partis
01:48:30n'est pas suffisante
01:48:31pour garantir la possibilité
01:48:32d'une coalition
01:48:33c'est une analyse
01:48:34qui s'entend
01:48:35mais qui s'inscrit
01:48:36en fait
01:48:37dans le fonctionnement
01:48:38actuel
01:48:39de notre vie politique
01:48:40en France
01:48:41et c'est justement là
01:48:42on en revient
01:48:43à cette création
01:48:44à ce développement
01:48:45d'une culture du compromis
01:48:46qui n'existe pas
01:48:47dans notre pays
01:48:48on peut le déplorer
01:48:49parce qu'on voit la situation
01:48:50dans laquelle maintenant
01:48:51on se retrouve
01:48:52mais qui potentiellement
01:48:54dans l'ancien monde
01:48:55mais si on se projette aussi
01:48:56dans le développement
01:48:57d'une culture du compromis
01:48:58et de coalitions
01:48:59comme ça se fait en Allemagne
01:49:00quand ça se fait
01:49:01dans beaucoup de campagnes
01:49:02on peut aussi imaginer
01:49:03que ces parties-là
01:49:04une fois de plus
01:49:05j'en reviens à cette notion
01:49:06de bloc hétérogène
01:49:07ou homogène
01:49:08pour moi le nouveau front populaire
01:49:09et ça a été démontré
01:49:10très largement
01:49:11n'est pas un bloc homogène
01:49:12parce qu'il n'est constitué
01:49:13et vous l'avez dit
01:49:14que par l'opposition
01:49:15à un homme
01:49:16Emmanuel Macron
01:49:17mais ça ne fait pas un programme
01:49:18enfin
01:49:19faut-il le destituer
01:49:2081
01:49:21la gauche plurielle
01:49:22le front populaire
01:49:23les vraies victoires
01:49:24de la gauche
01:49:25c'était un programme
01:49:26qui était construit
01:49:27sur des années
01:49:28il ne s'opposait pas
01:49:29juste sur l'opposition
01:49:30à un homme
01:49:31moi je voulais
01:49:32il y a quand même
01:49:33on vient de dépasser
01:49:34le record
01:49:35qui appartenait
01:49:36à la 4ème république
01:49:37de l'absence de gouvernement
01:49:3841 jours
01:49:39des 38
01:49:40donc ça en dit quand même
01:49:41long
01:49:42sur une 5ème
01:49:43qui est censée apporter
01:49:44la stabilité
01:49:45qui bat le record
01:49:46d'une période
01:49:47de notre histoire
01:49:48qui a été quand même
01:49:49marquée par des changements
01:49:50et est-ce que ça augure
01:49:51justement
01:49:52qu'on revienne vers
01:49:53une situation
01:49:54où chaque gouvernement
01:49:55successivement
01:49:56s'en sont
01:49:57désavoués quoi
01:49:58c'est un texte
01:49:59qui est très plastique
01:50:00la constitution
01:50:01de la 5ème
01:50:02qui a su
01:50:03qui a été créée
01:50:04dans des conditions
01:50:05historiques dramatiques
01:50:06qui a toujours su trouver
01:50:07des solutions
01:50:08y compris la cohabitation
01:50:09la cohabitation
01:50:10c'était un exoténomène
01:50:11oui mais ce n'était pas
01:50:12dans l'esprit de Michel Debré
01:50:13à la base
01:50:14non mais c'est un texte
01:50:15qui a su à chaque fois
01:50:16trouver des solutions
01:50:17j'aimerais qu'on écoute
01:50:18un homme de gauche
01:50:19Guillaume Roubaud-Quachy
01:50:20tout à l'heure pour parler
01:50:21du parti communiste
01:50:22il dit
01:50:23ça n'empêchera pas
01:50:24tout ça
01:50:25d'abord il dit
01:50:26il a déni de démocratie
01:50:27mais ça n'empêchera pas
01:50:28les problèmes sociaux
01:50:29et des mobilisations
01:50:30dans la rue
01:50:31écoutez
01:50:32Pour notre part
01:50:33nous ne fermerons
01:50:34aucune porte
01:50:35s'il faut
01:50:36prendre le chemin
01:50:37des mobilisations
01:50:38nous le prendrons
01:50:39à un moment
01:50:40je le dis
01:50:41c'est quand même
01:50:42une chose sérieuse
01:50:43nous ne pouvons pas
01:50:44après un cycle
01:50:45de plusieurs années
01:50:46de mobilisation sociale
01:50:47et récemment
01:50:48de mobilisation électorale
01:50:49qui ont marqué
01:50:50un rejet
01:50:51clair et net
01:50:52de la politique
01:50:53d'Emmanuel Macron
01:50:54nous ne pouvons pas
01:50:55reconduire
01:50:56le pouvoir macroniste
01:50:57tel quel
01:50:58c'est impossible
01:50:59Judith
01:51:00Voilà donc
01:51:01il n'a jamais été question
01:51:02de reconduire
01:51:03le pouvoir macroniste
01:51:04comme le porte parole
01:51:05du parti communiste
01:51:06vient de le dire
01:51:07puisque Gabriel Attal
01:51:08en attendant
01:51:09actait que
01:51:10la solution
01:51:11ne se trouvait pas
01:51:12en tout cas
01:51:13la solution d'un non
01:51:14à Matillon
01:51:15ne se trouvait pas
01:51:16au sein de l'élection
01:51:17même Gabriel Attal
01:51:18n'est pas
01:51:19dans l'histoire
01:51:20si Emmanuel Macron
01:51:21a envie de faire durer
01:51:22les choses encore deux semaines
01:51:23deux mois
01:51:24il a le droit
01:51:25il peut
01:51:26il va peut-être dire
01:51:27après les Jeux Olympiques
01:51:28un peu
01:51:29Les Jeux Olympiques
01:51:30commencent mercredi
01:51:31il y a peu de chance
01:51:32que d'ici mercredi
01:51:33déjà on est
01:51:34en Premier ministre
01:51:35Déjà parce que
01:51:36comme vous l'avez dit
01:51:37il y a un déplacement
01:51:38officiel en Serbie
01:51:39à la fin de semaine
01:51:40On en arrive
01:51:41à des discussions
01:51:42institutionnelles
01:51:43qui sont passionnantes
01:51:44parce que quand j'écoute
01:51:45Jean-Christophe Gaillard
01:51:46nous parler des institutions
01:51:47à des milliers
01:51:48de kilomètres
01:51:49des préoccupations
01:51:50concrètes
01:51:51qu'ont exprimé
01:51:52les électeurs
01:51:53lors des élections
01:51:54à la fois européennes
01:51:55puis dans la foulée législative
01:51:56qui ont été des élections
01:51:57marquées d'abord
01:51:58et avant tout
01:51:59c'est un consensus
01:52:00je crois sur lequel
01:52:01on peut au moins
01:52:02se mettre d'accord
01:52:03par un rejet
01:52:04de la personnalité
01:52:05et du système
01:52:06de gouvernement
01:52:07un rejet très fort
01:52:08et qui s'est confirmé
01:52:09tout au long
01:52:10des élections
01:52:11qui ont émaillé
01:52:12le mandat ennemi
01:52:13d'Emmanuel Macron
01:52:14et un rejet qui
01:52:15je crois
01:52:16c'est un rejet
01:52:17dans lequel
01:52:18à deux reprises
01:52:19le président de la République
01:52:20a été élu
01:52:21sur la foi de ce front républicain
01:52:22qui dit
01:52:23c'est moi
01:52:24ou c'est eux
01:52:25si vous en venez
01:52:26à délégitimer
01:52:27l'élection d'Emmanuel Macron
01:52:28aux deux tours
01:52:29je crois que c'est une critique
01:52:30qu'Emmanuel Macron
01:52:31doit entendre
01:52:32parce qu'il fait la morale
01:52:33en disant
01:52:34rappelez-vous
01:52:35comment est-ce que vous avez été élu
01:52:36c'est la fin de son communiqué
01:52:37de l'Elysée
01:52:38est-ce que lui
01:52:39se souvient
01:52:40des conditions
01:52:41dans lesquelles il a été élu
01:52:42est-ce qu'il comprend
01:52:43aussi
01:52:44l'insatisfaction slaginaire
01:52:46Martin Gagnon
01:52:47on en reste là
01:52:48merci beaucoup
01:52:49d'avoir terminé
01:52:50vos vacances avec nous
01:52:51en quelque sorte
01:52:52d'avoir sauté de l'avion
01:52:53de Québec
01:52:54pour être venu nous voir
01:52:55merci beaucoup
01:52:56avant de reparler
01:52:57de politique
01:52:58cette information
01:52:59le gendarme
01:53:00qui avait été
01:53:01grièvement blessé
01:53:02à la suite
01:53:03d'un refus
01:53:04d'obtempérer
01:53:05à la sortie
01:53:06de l'autoroute A8
01:53:07auteur de Mougin
01:53:08est décédé
01:53:09vient-on d'apprendre
01:53:10le conducteur
01:53:11avait refusé
01:53:12le contrôle routier
01:53:13il avait percuté violemment
01:53:14un important dispositif
01:53:15est déployé
01:53:16avec un hélicoptère
01:53:17pour tenter de retrouver
01:53:18ce chauffard
01:53:19qui est en fuite
01:53:20Eric Ciotti
01:53:21vient de poster
01:53:22un message
01:53:23à l'instant
01:53:24immense émotion
01:53:25et colère
01:53:26en apprenant
01:53:27le décès
01:53:28d'un gendarme à Mougin
01:53:29ce soir tué par un criminel
01:53:30en fuite
01:53:31après un refus
01:53:32d'obtempérer
01:53:33ce drame
01:53:34rappelle l'immense courage
01:53:35de ceux qui
01:53:36ont fait la profession
01:53:37de protéger
01:53:38les français
01:53:39vous parliez tout à l'heure
01:53:40et soutien à sa famille
01:53:41et ses camarades
01:53:42de la gendarmerie
01:53:43vous parliez tout à l'heure
01:53:44de la parenthèse
01:53:45olympique
01:53:46peut-être que
01:53:47ce qui s'est passé
01:53:48ce calme
01:53:49olympique
01:53:50est lié
01:53:51à la mobilisation
01:53:52aussi
01:53:53des forces de l'ordre
01:53:54des gendarmes
01:53:55dont on n'a
01:53:56pas assez salué
01:53:57partout
01:53:58la mobilisation
01:53:59il me semble
01:54:00ce soir
01:54:01ce qui est
01:54:02terrible
01:54:03c'est que
01:54:04un gendarme
01:54:05est décédé
01:54:06je voulais
01:54:07qu'on écoute
01:54:08peut-être
01:54:09le représentant
01:54:10de la gendarmerie
01:54:11peut-être
01:54:12le représentant
01:54:13de la police
01:54:14d'un syndicat
01:54:15de police
01:54:16uniqué
01:54:17zone sud
01:54:18Bruno Bartocchetti
01:54:19ça s'est passé
01:54:20sur la commune
01:54:21de Mougins
01:54:22ça touche
01:54:23ça touche
01:54:24Cannes
01:54:25c'est l'immigration
01:54:26à Cannes
01:54:27et on a un chauffard
01:54:28qui a pris la fuite
01:54:29qui a percuté
01:54:30un gendarme
01:54:31violemment
01:54:32et qui est activement
01:54:33recherché
01:54:34on refuse
01:54:35d'obtempérer
01:54:36que je qualifierais
01:54:37encore une fois
01:54:38de tentative
01:54:39d'assassinat
01:54:40ou de meurtre
01:54:41on fonce
01:54:42comme ça
01:54:43délibérément
01:54:44sur un policier
01:54:45ou un gendarme
01:54:46c'est qu'on a une arme
01:54:47par destination
01:54:48avec sa voiture
01:54:49et on met en péril
01:54:50la vie de ces policiers
01:54:51de ces gendarmes
01:54:52nous en avons
01:54:53toutes les 20 minutes
01:54:54en France
01:54:55des refus d'obtempérer
01:54:56ça fait 25 000 par an
01:54:57et ça devient
01:54:58vraiment insupportable
01:54:59voilà
01:55:00la victime
01:55:01donc le gendarme
01:55:02était un gradé
01:55:03membre du peloton
01:55:04motorisé
01:55:05de gendarmerie
01:55:06et donc il a été percuté
01:55:07lors d'un contrôle
01:55:08on a presque oublié
01:55:09qu'il y avait
01:55:10des refus d'obtempérer
01:55:11ça existait
01:55:12il y en a tout le temps
01:55:13il y en a partout
01:55:14il y en a toutes les 20 minutes
01:55:15en réalité
01:55:16oui c'est une
01:55:17effectivement
01:55:18vous avez raison
01:55:19de souligner
01:55:20qu'on a vécu un été
01:55:21de quiétude
01:55:22on dira
01:55:23parce qu'il y avait
01:55:24justement
01:55:25précisément
01:55:26cette mobilisation
01:55:27autour des sites olympiques
01:55:28en tout cas
01:55:29ça a joué
01:55:30maintenant
01:55:31on a vraiment l'impression
01:55:32que c'est terrible
01:55:33parce que la rentrée
01:55:34c'est la rentrée
01:55:35et là qu'est-ce qu'on voit
01:55:36refus d'obtempérer
01:55:37et on a vraiment
01:55:38l'impression
01:55:39qu'on a recommencé
01:55:40avec des histoires
01:55:41d'OQTF
01:55:42avec des histoires
01:55:43de
01:55:44c'est comme si
01:55:45voilà
01:55:46on se remettait
01:55:47et on était face
01:55:48Grenoble
01:55:49une quinzaine de fusils
01:55:50bien sûr
01:55:51oui
01:55:52le nombre de
01:55:53le trafic de drogue
01:55:54ne s'est pas arrêté
01:55:55pendant l'été
01:55:56le trafic de drogue
01:55:57ne s'est pas arrêté
01:55:58pendant l'été
01:55:59mais on a vu par exemple
01:56:00que pour ce qui est de Paris
01:56:01un certain nombre de trafic
01:56:02qui s'était calmé
01:56:03on va dire
01:56:04en tout cas
01:56:05qui avait pris des formes
01:56:06plus souterraines
01:56:07sont réapparus
01:56:08dans le 18ème arrondissement
01:56:09voilà
01:56:10donc quelque part
01:56:11il y a eu
01:56:12une sorte de parenthèse
01:56:13on l'a tous apprécié
01:56:14qu'aujourd'hui
01:56:15on doit faire face
01:56:16à cette réalité
01:56:17de la rentrée
01:56:18oui ça dit bien
01:56:19que les Jeux Olympiques
01:56:20c'est une image merveilleuse
01:56:21c'est une manifestation
01:56:22exceptionnelle
01:56:23ça s'est super bien déroulé
01:56:24les athlètes français
01:56:25ont été extraordinaires
01:56:26mais c'est pas
01:56:27le réel du pays
01:56:28et c'est surtout ça
01:56:29qui est un peu ennuyeux
01:56:30c'est-à-dire que finalement
01:56:31on a nettoyé la ville
01:56:32parler de Paris
01:56:33pourquoi ça s'est passé
01:56:34comme ça ?
01:56:35parce qu'on a nettoyé
01:56:36la ville
01:56:37c'est très clair
01:56:38vous consultiez
01:56:39des images aériennes
01:56:40de la ville
01:56:41pendant les Jeux Olympiques
01:56:42il n'y avait pratiquement personne
01:56:43en dehors des sites olympiques
01:56:44vous reveniez d'un aéroport
01:56:46on ne va pas le citer
01:56:47Charles de Gaulle
01:56:48comme par hasard
01:56:49les entrées étaient
01:56:50on aurait dit
01:56:51que c'était constitué
01:56:52dans une autre ville d'Europe
01:56:53je ne sais pas laquelle
01:56:54mais Helsinki par exemple
01:56:55et pas Paris
01:56:56et très vite
01:56:57il suffit de revenir
01:56:58à la semaine dernière
01:56:59par exemple
01:57:00les quelques zombies
01:57:01que vous avez là-bas
01:57:02des gens qui trafiquent
01:57:03qui dealent
01:57:04les affaires qui remontent
01:57:05la grande mode
01:57:06c'est pas de l'actualité
01:57:07c'est finalement
01:57:08malheureusement
01:57:09le vrai état
01:57:10de ce que nous vivons
01:57:12de notre expérience de vie
01:57:14et ce n'est pas seulement en France
01:57:15regardez en Allemagne
01:57:16et ailleurs
01:57:17mais je crois que c'était
01:57:18une période sanctuaire
01:57:19ça porte bien
01:57:20ces Jeux Olympiques
01:57:21c'est clair
01:57:22ça a été très bien organisé
01:57:23très bien sécurisé
01:57:24malheureusement
01:57:25continuer sur ce mode
01:57:26de sécurité
01:57:27tous les jours
01:57:28toutes les semaines
01:57:29et tous les mois de l'année
01:57:30ça paraît compliqué
01:57:31et le réel nous revient
01:57:32toujours à la figure
01:57:33et ça serait invivable
01:57:34surtout
01:57:35et heureusement
01:57:36et heureusement
01:57:37une société
01:57:38est obligée de mettre
01:57:39un policier
01:57:40exactement
01:57:41une caméra partout
01:57:42pour faire le lien
01:57:43avec le sujet précédent
01:57:44c'est la raison pour laquelle
01:57:45aussi on ne peut pas
01:57:46rester indéfiniment
01:57:47dans cette paralysie
01:57:48du système politique
01:57:49dans laquelle on est
01:57:50vous savez certains disent
01:57:51oh ce n'est pas grave
01:57:52d'avoir un gouvernement
01:57:53démissionnaire
01:57:54puisque les affaires courantes
01:57:55fonctionnent
01:57:56et bien non
01:57:57il y a des problèmes
01:57:58qui restent sur la table
01:57:59qu'il va falloir prendre
01:58:00à bas le corps
01:58:01et donc il y a des politiques
01:58:02qui vont devoir être mis en place
01:58:03on sait que les Français
01:58:04c'est un problème
01:58:05fondamental pour eux
01:58:06et donc il va falloir
01:58:07trouver des solutions
01:58:08et il va falloir
01:58:09que les politiques s'activent
01:58:10à la grande botte
01:58:11Gabriel Attal
01:58:12et Gérald Darmanin
01:58:13se sont rendus immédiatement
01:58:14sur place
01:58:15bon
01:58:16ça a fonctionné
01:58:17oui
01:58:18il s'est rendu sur place
01:58:19mais c'est symbolique
01:58:20évidemment
01:58:21il faut noter
01:58:22à propos des Jeux Olympiques
01:58:23c'est qu'on a quand même
01:58:24prouvé que
01:58:25notamment la sécurité
01:58:26dans les transports
01:58:27que quand on voulait
01:58:28on pouvait
01:58:29c'est-à-dire que
01:58:30c'est un petit peu
01:58:31on se disait
01:58:32non non mais ce n'est pas possible
01:58:33quand on prend
01:58:34les forces de l'ordre
01:58:35nécessaires
01:58:36quand on prend
01:58:37des mesures
01:58:38finalement
01:58:39on peut arriver
01:58:40à faire en sorte que
01:58:41la vie redevienne
01:58:42normale
01:58:43en tout cas
01:58:44quand il y a
01:58:45un refus d'obtempérer
01:58:46c'est justement
01:58:47la présence
01:58:48des forces de l'ordre
01:58:49qui n'est pas respectée
01:58:50et c'est aussi
01:58:51je crois
01:58:52un appel justement
01:58:53à penser autrement
01:58:54que dans le cadre
01:58:55purement sécuritaire
01:58:56c'est-à-dire
01:58:57quels moyens
01:58:58quels effectifs
01:58:59quel budget
01:59:00mais aussi en fait
01:59:01quel modèle de société
01:59:02parce qu'on éduque
01:59:03une société
01:59:04parce qu'une société
01:59:05ça s'éduque par exemple
01:59:06dès l'école
01:59:07je crois que c'est des questions
01:59:08beaucoup plus fondamentales
01:59:09qui ne se résolvent pas
01:59:10en six mois
01:59:11en un an
01:59:12et je crois que
01:59:13on paye aussi le prix
01:59:14d'une instabilité politique
01:59:15qui ne permet pas
01:59:16peut-être de reconstruire
01:59:17ou de réparer la société
01:59:18Ce n'est pas seulement
01:59:19une instabilité
01:59:20c'est une volonté
01:59:21à un moment donné
01:59:22c'est ça aussi
01:59:23la difficulté
01:59:24Emmanuel Macron
01:59:25il a eu sept ans
01:59:26jusqu'à présent
01:59:27donc il a le temps
01:59:28là il n'y a pas d'instabilité
01:59:29et après il a
01:59:30les textes de loi
01:59:31il n'y a pas de soucis
01:59:32donc c'est à un moment donné
01:59:33une volonté politique
01:59:34d'affirmer dans l'école
01:59:35des contenus
01:59:36un contexte
01:59:37ainsi de suite
01:59:38il a eu le temps
01:59:39les autres ont eu cinq ans
01:59:40cinq ans dans d'autres pays
01:59:41c'est long
01:59:42il y a des gens qui gouvernent
01:59:43quatre ans
01:59:44qui font des choses
01:59:45donc je pense qu'il y a
01:59:46un problème de volonté
01:59:47aujourd'hui ça dit bien aussi
01:59:48la nécessité
01:59:49d'avoir une clarification
01:59:50c'est quoi une période
01:59:51d'instabilité comme celle
01:59:52qu'on a eu effectivement
01:59:53il y a eu trois
01:59:54quatre jours de réflexion
01:59:55les Jeux Olympiques
01:59:56l'été
01:59:57tout le monde est parti à la plage
01:59:58même le Président de la République
01:59:59il a le droit
02:00:00d'avoir un souci
02:00:01mais il rentre
02:00:02à la veille des consultations
02:00:03à la veille des consultations
02:00:04alors c'est un bel exemple
02:00:05profitez bien
02:00:06détendez-vous
02:00:07mais je ne suis pas certain
02:00:08que ce soit la ligne
02:00:09dont on a besoin
02:00:10au moment où effectivement
02:00:11on doit tout vite
02:00:12trouver une solution
02:00:13pour que le pays ait
02:00:14une ligne directrice
02:00:15qu'on ne soit pas à la Belgique
02:00:16qu'on n'attende pas deux mois
02:00:17trois mois
02:00:18je ne sais combien
02:00:19pour trouver une solution
02:00:20qui va être difficile
02:00:21quoi qu'il arrive
02:00:22donc c'est pour ça que
02:00:23je disais tout à l'heure
02:00:24ça se resserre autour de lui
02:00:25ça se resserre autour de lui
02:00:26aujourd'hui
02:00:27parce que quoi qu'il arrive
02:00:28à un moment donné
02:00:29il ne l'a pas aux autres
02:00:30parce qu'il ne l'a pas
02:00:31aux autres aujourd'hui
02:00:32les autres ils sont le fruit
02:00:33d'un résultat d'une élection
02:00:34mais lui aussi finalement
02:00:35il est dans ce contexte
02:00:36il ne peut pas s'en sortir
02:00:37comme ça en disant
02:00:38c'est la faute des autres
02:00:39ou c'est à cause des autres
02:00:40ou c'est votre responsabilité
02:00:41avec une lettre
02:00:42deuxième lettre
02:00:43troisième lettre
02:00:44peut-être une intervention
02:00:45et après c'est comme ça
02:00:46que ça marche
02:00:47il n'est pas uniquement
02:00:48passif puisque lorsque vous voyez
02:00:49le communiqué qu'il a publié
02:00:50il commence à poser les jalons
02:00:51il commence à expliquer
02:00:52qui il va rencontrer
02:00:53etc.
02:00:54pas LFI
02:00:55pas l'URL
02:00:56donc il n'est pas seulement
02:00:57tout à fait
02:00:58il se dirige vers ce que
02:00:59vous parliez
02:01:00le centre mou
02:01:01qui n'en veut pas
02:01:02il demande même
02:01:03il demande même
02:01:04au OVR
02:01:05au PS
02:01:06au PC
02:01:07de prendre responsabilité
02:01:08pour travailler
02:01:09et d'arrêter de regarder
02:01:10à gauche
02:01:11en quelque sorte
02:01:12je voulais qu'on revienne
02:01:13quand même sur la mort
02:01:14de ce gendarme
02:01:15parce que c'est
02:01:16l'une des informations
02:01:17importantes
02:01:18très importantes
02:01:19de cette soirée
02:01:20percutée lors d'un contrôle
02:01:21routier dans les Alpes-Maritimes
02:01:22selon nos informations
02:01:23et des informations
02:01:25qui sont proches
02:01:26de la mort
02:01:27du dossier
02:01:28ce gendarme
02:01:29qui appartenait
02:01:30au peloton motorisé
02:01:31d'une gendarmerie
02:01:32était père
02:01:33de deux enfants
02:01:34et était
02:01:35marié
02:01:36est-ce que
02:01:37l'absence
02:01:38d'un aujourd'hui
02:01:39un ministre
02:01:40de l'intérieur
02:01:41c'est bien
02:01:42de la gendarmerie
02:01:43les gendarmes
02:01:44ne sont pas
02:01:45sous la responsabilité
02:01:46mais ça donne
02:01:47quand même
02:01:48une politique
02:01:49une direction
02:01:50est-ce que
02:01:51l'absence
02:01:52ou un premier
02:01:53ministre
02:01:54de l'intérieur
02:01:56un ministre
02:01:57de l'intérieur
02:01:58démissionnaire
02:01:59a aujourd'hui
02:02:00la même autorité
02:02:01que
02:02:02un ministre
02:02:03de l'intérieur
02:02:04de plein exercice
02:02:05Olivier quand on percute
02:02:06un gendarme
02:02:07on ne percute pas
02:02:08le représentant
02:02:09de Gérald Darmanin
02:02:10on percute un gendarme
02:02:11c'est-à-dire
02:02:12le représentant
02:02:13de l'autorité
02:02:14de l'État
02:02:15c'est-à-dire que
02:02:16ce n'est pas en quelques jours
02:02:17en quelques semaines
02:02:18que cette autorité
02:02:19s'est délitée
02:02:20c'est en réalité
02:02:21en des années
02:02:22vous parlez du gouvernement
02:02:23démissionnaire
02:02:24ou en tout cas
02:02:25dans la démission
02:02:26de fait
02:02:27elle est dans la démission
02:02:28par passivité
02:02:29qui s'était installée
02:02:30comme l'a très bien dit
02:02:31Jean-Christophe Galli
02:02:32au moment où Emmanuel Macron
02:02:33était en mesure
02:02:34de prendre des réformes
02:02:35et que par exemple
02:02:36lorsqu'il nomme
02:02:37un garde des Sceaux
02:02:38le message qu'il envoie
02:02:39dans les quelques jours
02:02:40qui suivent sa nomination
02:02:41c'est de dire
02:02:42la France n'est pas
02:02:43un coupe-gorge
02:02:44c'est de dire finalement
02:02:45d'avaliser cette méchante réflexion
02:02:46que la droite prêtait à la gauche
02:02:47de dire
02:02:48il n'y a pas d'insécurité
02:02:49mais seulement un sentiment
02:02:50d'insécurité
02:02:51vous aviez à la tête
02:02:52de la justice française
02:02:53un message exactement
02:02:54et presque mot pour mot
02:02:55donc c'est au moment
02:02:56où justement
02:02:57Emmanuel Macron
02:02:58et son gouvernement
02:02:59et ses amis
02:03:00et ses proches
02:03:01et le parti
02:03:02qui l'a convéné
02:03:03avait les moyens
02:03:04et avait toute l'attitude
02:03:05pour justement
02:03:06rehausser l'autorité de l'État
02:03:07le chef de l'État
02:03:08a fait campagne là-dessus
02:03:09il a fait une campagne
02:03:10en 2022 rappelez-vous
02:03:11très ferme
02:03:12sur l'autorité
02:03:13le régalien
02:03:14la sécurité
02:03:15il avait dit dans le Figaro
02:03:16c'est à ce moment-là
02:03:17qu'on dit les phrases
02:03:18les plus inspirées
02:03:19il avait dit qu'il voulait
02:03:20un droit à la vie paisible
02:03:21et c'était une forme
02:03:22de conclusion
02:03:23est-ce que les Français
02:03:24ont une vie paisible aujourd'hui ?
02:03:25Est-ce que les habitants
02:03:26du quartier de Pisse 20
02:03:27ont une vie paisible ?
02:03:28Est-ce qu'à la Grande-Motte
02:03:29aujourd'hui à Carnon-Plage
02:03:30il y a une boîte de nuit
02:03:31où il y a des jeunes
02:03:32qui étaient là
02:03:33pour faire la fête
02:03:34ont une vie paisible
02:03:35quand il y a
02:03:36une fusillade
02:03:37qui se déroule
02:03:38à quelques mètres d'eux ?
02:03:39Est-ce que c'est ça
02:03:40l'objectif a été atteint ?
02:03:41Je crois que la vie paisible aussi
02:03:42j'évoquais la question
02:03:43des transports
02:03:44et prenait la question
02:03:45des femmes aujourd'hui
02:03:46quand on est obligé
02:03:47de faire des stratagèmes
02:03:48pour se dire
02:03:49à quelle heure je vais rentrer
02:03:50il faut que je fasse attention
02:03:51ou que je me fasse raccompagner
02:03:52parce que c'est de plus en plus
02:03:53le cas dans des zones urbaines
02:03:54justement
02:03:55où je pense que les femmes
02:03:56sont menacées
02:03:57dans nos sociétés
02:03:58beaucoup plus
02:03:59qu'elles l'ont été
02:04:00dans notre histoire
02:04:01ou en tout cas
02:04:02dans l'histoire récente
02:04:03et je crois qu'aujourd'hui
02:04:04on a une dégradation
02:04:05alors on évoquait
02:04:06une période heureuse
02:04:07qui vient
02:04:08d'arriver
02:04:09et qui a été
02:04:10une période
02:04:11qui a été
02:04:12une période
02:04:13qui a été
02:04:14une période
02:04:15qui a été
02:04:16une période
02:04:17qui a été
02:04:18une période
02:04:19une période
02:04:20une période
02:04:21heureuse
02:04:22qui vient de s'achever
02:04:23mais on a
02:04:24globalement
02:04:25une dégradation
02:04:26de notre société
02:04:27à tous les niveaux
02:04:28tous les paramètres
02:04:29sont rouge.
02:04:30Ce qui est terrible
02:04:31c'est que
02:04:32quand on projectait
02:04:33dans les stades
02:04:34ou dans les lieux sportifs
02:04:35il n'y avait pas
02:04:36que des Français
02:04:37mais il y avait
02:04:38une atmosphère
02:04:39incroyablement
02:04:40hyper festive
02:04:41hyper joyeuse
02:04:42hyper bienveillante
02:04:43il n'y avait
02:04:44aucune menace
02:04:45donc il faut bien
02:04:46comprendre
02:04:47face à une réalité qui est celle de quelque chose qui, évidemment, s'est délitée, vous l'avez très bien dit, qui ne s'est pas délitée d'aujourd'hui,
02:04:54qui vient d'une base éducation, qui vient d'une base aussi de population, qui vient d'une réalité de confrontation aujourd'hui très claire entre
02:05:02des valeurs et d'autres, qui vient aussi d'une confrontation entre un système économique et un autre. Vous voyez ce qui se passe à la Grande Motte,
02:05:09personne n'aurait pu croire parler de la vie paisible. Moi, j'aurais pu croire avant qu'il y ait l'affaire de la synagogue ou de la boîte de nuit,
02:05:15à la Grande Motte, même la nuit, et dans toute cette zone-là, même si on sait qu'à Béziers ça se fricote un peu, à Montpellier ça peut arriver,
02:05:22et on peut se dire qu'on n'est pas...
02:05:23C'est la Grande Ville.
02:05:24Exactement.
02:05:25À la Grande Motte, on est protégés.
02:05:26Exactement, ou dans cette zone-là, vous voyez. Ce n'est pas vrai. Il s'est toujours passé des choses. Ça peut arriver qu'il y ait eu des rixes, évidemment,
02:05:33dans cette zone-là.
02:05:34Ça vous faisait penser aux vacances.
02:05:35Exactement.
02:05:36Ça ne vous faisait pas penser à autre chose aujourd'hui.
02:05:37Exactement. Il y avait des rixes, il y avait des bagarres, il y a eu des fleurus dans cette zone-là, des choses comme ça.
02:05:39On est passé dans une autre dimension.
02:05:46La synagogue, évidemment, ça se relie à quelque chose qui n'est évidemment pas érolté, mais qui va beaucoup plus loin et beaucoup plus profondément à la société française,
02:05:55mais on sait d'où ça vient.
02:05:56Et donc aujourd'hui, il faut regarder les choses en face et les nommer.
02:05:59Quand on dit « oui, alors il y a un problème d'éducation », ce n'est pas partout, ce n'est pas tout le temps, ce n'est pas auprès de tout le monde.
02:06:06Donc, à un moment donné, quand on est face à cette situation, il faut que le pouvoir politique, et si, par exemple, le NFP fabrique son gouvernement,
02:06:16dans leur programme, pour une raison que j'ignore, mais peut-être parce que le PS a laissé tomber, il n'y a pas la sécurité, il n'y a pas l'immigration.
02:06:23C'est beaucoup d'autres sujets.
02:06:25Quand M. Béroud, hier, raconte qu'il faut trouver une solution très forte, M. Béroud, modem, il égrène les sujets d'importance.
02:06:32Il parle de l'éducation, il parle de l'environnement.
02:06:35Et puis, à un moment donné, il dit qu'il faut répondre aux sentiments d'insécurité des Français.
02:06:39M. Béroud.
02:06:40Donc, vous voyez, c'est quelque chose qui va au-delà du NFP.
02:06:43Ça va assez loin, même dans le bloc central dont on parlait tout à l'heure, qui n'est pas très homogène là-dessus.
02:06:47Et ça, c'est un point essentiel.
02:06:49C'est-à-dire qu'il y a des sujets, vous l'avez très bien dit, toutes les élections européennes, partout en Europe, sur l'élection européenne,
02:06:54les trois grands sujets, c'était sécurité, immigration, pouvoir d'achat.
02:06:57Que vous alliez en Tchéquie, en Finlande, je le disais tout à l'heure, en Espagne, en Italie, au Portugal, en France.
02:07:03Les trois grands sujets étaient ceux-là.
02:07:05C'est ce qui décidait du vote de chacun des Européens.
02:07:08Il faut faire face à ça, il faut le nommer, il faut le chercher, il faut le traquer, millimètre après millimètre.
02:07:13L'école est un sujet, le sport est un autre sujet, malgré la formidable réussite aux Jeux olympiques.
02:07:17Ça cache des monstruosités de radicalisme et de choses de ce type qu'on ne cite jamais.
02:07:22Eh bien, ça, il faut faire face.
02:07:23Les femmes dont vous parliez, pourquoi ? Comment c'est possible ?
02:07:25On sait pourquoi c'est possible, comme ça.
02:07:27Comme certaines qui disaient qu'il faut élargir les trottoirs.
02:07:29Défenseuses des femmes, à une certaine époque, on ne voit plus, heureusement, nulle part aujourd'hui.
02:07:32Parce qu'on vendait de la formation dans ce type pour les collectivités territoriales et les entreprises.
02:07:37Eh bien, vous voyez, ce n'est pas juste.
02:07:38Il faut dire les choses aujourd'hui, sinon, pour le coup, ce n'est pas l'affaire des 40 jours, des 50 jours,
02:07:42et puis, l'année prochaine, une dissolution.
02:07:44C'est un système qui est beaucoup plus profondément touché.
02:07:47Il est presque 23h30 sur CNews.
02:07:49Je vous rappelle cette importante information.
02:07:51La mort d'un gendarme percuté lors d'un contrôle routier dans les Alpes-Maritimes.
02:07:54C'est ce qu'annonce le parquet.
02:07:56Le gendarme a perdu la vie.
02:07:58Ce soir, percuté par un véhicule lors d'une opération de contrôle routier.
02:08:01La victime, gradée, membre du peloton motorisé de gendarmerie, a été percutée
02:08:06lors d'un contrôle sur la commune de Mougins.
02:08:08Selon nos informations, ce motard était le père de deux enfants.
02:08:13Il était marié.
02:08:14Tout le groupement de gendarmerie est mobilisé dans la recherche du fuyard.
02:08:17Les groupements voisins sont aussi mobilisés.
02:08:19Les pays voisins sont avisés.
02:08:21L'hélicoptère aide aux recherches.
02:08:24Vous avez peut-être vu les réactions qui, ce soir, sont assez nombreuses.
02:08:31Peut-être qu'on peut regarder celle de Christian Estrosi.
02:08:36Profonde tristesse et immense colère après la mort d'un gendarme
02:08:38suite à un refus d'obtempérer à Mougins.
02:08:40Mes pensées vont vers sa famille, ses proches et tous ses collègues de la gendarmerie.
02:08:43L'assassin qui a forcé le barrage est en fuite.
02:08:46Tout doit être fait pour l'interpeller.
02:08:48Peut-être une autre réaction, celle de Gérald Darmanin.
02:08:50Ce soir, un gendarme a été mortellement percuté par un véhicule sur l'autoroute A8.
02:08:54L'auteur de Mougins, l'auteur de ce refus d'obtempérer en fuite,
02:08:57est activement recherché.
02:09:00Enfin, Marine Le Pen.
02:09:01Ce drame vient, une fois encore, endeuiller les forces de l'ordre.
02:09:04Cible vivante depuis de très longues années de délinquants qui violent la loi en toute impunité.
02:09:0925 700 délits de refus d'obtempérer en moyenne par an depuis 2016.
02:09:1426 000, quasiment 26 000 délits de refus d'obtempérer en moyenne par an.
02:09:20Oui, ça en dit long sur le rapport, en tout cas des criminels,
02:09:24ou des criminels potentiels, avec la police.
02:09:27C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a clairement une conviction
02:09:31que l'autorité peut être transgressée,
02:09:35avec l'idée que soit on peut foncer dans un gendarme.
02:09:40Pour quelle raison ?
02:09:41C'est toujours la vraie question.
02:09:43C'est-à-dire qu'à une époque, un policier, quand on tuait un policier,
02:09:47on devenait une cible.
02:09:49On devenait, dans le grand banditisme, c'était on tue un flic.
02:09:52Le tueur de flics avait une...
02:09:54Vous parlez d'une époque qui n'existe plus.
02:09:56Oui, qui n'existe plus, justement, pour montrer...
02:09:58Vous allez aux Etats-Unis, vous inquiétez pas que les forces de l'ordre sont respectées.
02:10:01Oui, c'est clair.
02:10:02Tu n'obéis pas, tu prends une balle.
02:10:04Quelque part, ça veut dire que l'autorité est respectée
02:10:06et qu'on craint les forces de l'ordre
02:10:08et que quand on nous demande de nous arrêter, on s'arrête.
02:10:10Je pense que peut-être qu'on peut prendre certaines leçons de ce qui se passe aux étrangers
02:10:14parce qu'en France, manifestement,
02:10:16avec cette augmentation des cas de refus d'obtempérer,
02:10:18ce n'est pas compris.
02:10:20C'est comme si l'autorité n'est pas respectée.
02:10:22L'autorité n'est pas respectée et je pense aussi
02:10:24qu'il y a la futilité parfois de certains gestes.
02:10:27C'est-à-dire qu'on est prêt à tuer quelqu'un
02:10:29ou à mettre la vie en danger d'un policier
02:10:31parfois tout simplement parce qu'on n'a pas de permis sur soi
02:10:34et qu'est-ce qu'on va faire ?
02:10:37On va foncer dans les forces de l'ordre.
02:10:39Je suis d'une génération, on est tous d'une génération
02:10:41où on ne prend pas le volant quand on n'a pas de permis.
02:10:45A quel moment ça vous prend ?
02:10:47Souvenez-vous du témoignage de la mère de Donaël
02:10:49qui disait qu'il n'a pas conduit sans permis
02:10:51ou qui n'a pas fait de refus d'obtempérer.
02:10:55C'est ça qu'elle disait.
02:10:57Faut-il faire évoluer la législation
02:10:59concernant les refus d'obtempérer ?
02:11:01Je voulais vous poser la question, Général Cavallier,
02:11:03parce que vous m'avez envoyé un petit message
02:11:05il y a quelques minutes, profondément attristé.
02:11:07Je vous remercie d'être avec nous en direct.
02:11:09Vraiment, encore une fois,
02:11:11ce drame pose la question de l'évolution nécessaire
02:11:15de la législation sur le refus d'obtempérer.
02:11:21Oui, je crois qu'on est dans une situation maintenant
02:11:23qui se caractérise par une désinhibition totale.
02:11:27On fonce dans les gendarmes, on fonce dans les policiers.
02:11:30Regardez depuis quelques années
02:11:32le nombre de policiers et gendarmes
02:11:34qui ont été tués dans telle telle circonstance.
02:11:36Et ces gendarmes et les policiers sont, eux,
02:11:38dans une forme de dilemme,
02:11:40n'osent plus tirer.
02:11:42Cette qualification du délit
02:11:44de refus d'obtempérer
02:11:46reste quand même, à mon avis,
02:11:48pas assez sévère.
02:11:50Et ça renvoie, je vous dis,
02:11:52à la capacité des gendarmes
02:11:54qui sont mis en situation,
02:11:56ils sont mis en danger,
02:11:58d'oser faire usage de leurs armes.
02:12:00Donc là, c'est une fois de plus un gendarme
02:12:02et là, j'ai une pensée pour cette famille,
02:12:04le prix de cette vie donnée.
02:12:08Pourquoi ?
02:12:10Jusqu'à quand va-t-on admettre
02:12:12de tels dérives, de tels comportements ?
02:12:14Et comme je vous le disais également,
02:12:16il y a un décalage total
02:12:18entre ces jeux politiques que vous évoquiez,
02:12:20une situation sécuritaire sur le terrain
02:12:22qui s'aggrave chaque jour.
02:12:24Je pense à ce qui s'est passé à la Grande-Botte.
02:12:26Je salue d'ailleurs l'engagement des gendarmes
02:12:28qui en 48 heures
02:12:30ont dû gérer deux situations
02:12:32particulièrement difficiles
02:12:34face à des individus armés
02:12:36et extrêmement dangereux.
02:12:38Donc la question doit être posée
02:12:40sur qu'est-ce qu'on veut faire.
02:12:42Je suis tout à fait d'accord, j'ai écouté les débats,
02:12:44j'étais en train de rouler vers Genève,
02:12:46mais je suis tout à fait d'accord pour dire
02:12:48qu'au-delà de l'aspect sécuritaire,
02:12:50c'est quelle société voulons-nous.
02:12:52À entendre tous ces montages,
02:12:54ces hypothèses
02:12:56sur les jeux politiques,
02:12:58alliance contre alliance,
02:13:00on est vraiment dans une situation surréaliste
02:13:02par rapport à la réalité de la France
02:13:04et de ce qu'adamte maintenant
02:13:06la majorité des Français.
02:13:08Encore une fois, jusqu'à quand va-t-on admettre
02:13:10que des gendarmes et des policiers
02:13:12puissent être mis dans de telles situations ?
02:13:14Il y a un instant,
02:13:16Noemi évoquait les Etats-Unis,
02:13:18il faisait une comparaison.
02:13:20C'est une société violente,
02:13:22attention, c'est une société armée,
02:13:24l'Amérique.
02:13:26Mais il y a une autre forme de respect
02:13:28du policier.
02:13:30On sait que si on essaie d'y échapper,
02:13:32on peut prendre une balle.
02:13:34Combien de vidéos,
02:13:36on a tous vu,
02:13:38où ça tire.
02:13:40Pour autant, tu n'as pas
02:13:42d'éviter non plus des scènes de confrontation
02:13:44peut-être même plus violentes encore que chez nous,
02:13:46entre les forces de l'ordre et la population.
02:13:48Mais je crois que
02:13:50évidemment, les débats techniques,
02:13:52les questions qu'on a abordées en général
02:13:54sont très techniques. Jusqu'où est-ce qu'on est capable
02:13:56d'avoir des précurseurs sur la réponse admissible
02:13:58du policier. Ces débats, on les a à chaque fois
02:14:00qu'il y a une mort
02:14:02tragique, que ça soit celle du délinquant
02:14:04ou du criminel, l'affaire Nahel.
02:14:06On s'est demandé, tiens, pourquoi est-ce que le policier a dégainé
02:14:08son arme et s'est positionné comme ça devant le véhicule ?
02:14:10On a analysé chaque image de vidéo-surveillance.
02:14:12Là, à l'inverse, c'est le gendarme qui est mort.
02:14:14On a le même débat. Est-ce qu'il aurait pu
02:14:16par exemple dégainer plus vite ?
02:14:18Mais je crois qu'il y a quand même
02:14:20une question de fond, presque une question de civilisation
02:14:22que le débat technique ne pourra pas
02:14:24épuiser, même s'il est peut-être nécessaire,
02:14:26c'est de savoir si, au fond,
02:14:28on est encore capable d'admettre
02:14:30les règles qui valent pour tous
02:14:32et qui sont la condition de la vie en communauté,
02:14:34de la vie en société.
02:14:36Ça, c'est ce qui fait la différence avec les Etats-Unis. Les Etats-Unis, c'est un pays
02:14:38multiculturel, multiracial, et on ne peut pas...
02:14:40C'est pour ça que c'est dur.
02:14:42C'est pour ça qu'il y a besoin d'avoir de la fermeté, une matrice
02:14:44relativement ferme. Ça n'évite pas les enjeux
02:14:46et les ennuis, les confrontations.
02:14:48Mais s'il n'y avait pas cette matrice-là, pour bien
02:14:50le connaître et pour y avoir vécu longtemps,
02:14:52ça ne tiendrait pas, parce que c'est trop différent.
02:14:54Et sur des espaces qui sont parfois compartimentés,
02:14:56où on est de quartier à quartier,
02:14:58de zone à zone. Chez nous, nous n'avons pas ça.
02:15:00On n'a pas le même espace et c'est beaucoup plus intermédiaire.
02:15:02Et on découvre, de manière
02:15:04très forte,
02:15:06une dimension multiculturelle très affirmée
02:15:08qui est aujourd'hui difficile
02:15:10et difficilement organisée, compatible.
02:15:12Quand je dis ça, je n'accuse personne.
02:15:14Je dis simplement que, quand vous parlez
02:15:16des tendances qu'on voit apparaître
02:15:18par rapport aux chiffres qui étaient décrites,
02:15:20rien ne justifie que ce garçon décède.
02:15:22Pour un contrôle
02:15:24de police,
02:15:26pour qu'une voiture s'arrête, ainsi de suite.
02:15:28Comme les 25 000, il n'y en a pas qui se justifient.
02:15:30Parce qu'on a perdu son permis.
02:15:32Ça dit bien qu'à un moment donné, on a basculé
02:15:34non pas dans un... C'est un problème de civilisation peut-être,
02:15:36mais c'est un peu avant la civilisation quand même.
02:15:38C'est simplement un problème d'éducation, de culture,
02:15:40de rapport à l'autorité, de rapport à l'État,
02:15:42de rapport à un pays dans lequel on est,
02:15:44à sa manière de vivre, à sa manière de s'organiser.
02:15:46Et ça, aujourd'hui, encore une fois, je vous le redis,
02:15:48tant qu'on ne le voit pas en face, tant qu'on ne le regarde pas,
02:15:50qu'on ne le regarde pas trop d'en haut, c'est-à-dire de manière académique,
02:15:52universitaire, civilisationnelle,
02:15:54ou de manière trop technique,
02:15:56effectivement, est-ce que c'est langue, est-ce que c'est pas langue,
02:15:58est-ce qu'on a le droit de le faire juste avant, il y a des faits
02:16:00clairs. C'est-à-dire qu'on le voit
02:16:02autour d'une voiture, mais c'est dans certains
02:16:04quartiers dans lesquels les policiers ou les gendarmes
02:16:06ne peuvent plus rentrer. On découvre
02:16:08rien, si vous voulez. On ne découvre rien.
02:16:10La trêve olympique, elle est à 15 jours, mais on ne découvre rien.
02:16:12Ça remonte à des années bien avant Macron.
02:16:14Aujourd'hui, il faut, là aussi,
02:16:16du politique. C'est du politique qu'il faut.
02:16:18C'est pas de l'administratif.
02:16:20C'est du politique qu'il faut en face de ça.
02:16:22Je voulais juste rajouter sur la question des États-Unis,
02:16:24il y a quand même une chose, un détail
02:16:26qui change du tout au tout par rapport à nous.
02:16:28C'est que le policier,
02:16:30quel qu'il soit, quelle que soit la juridiction,
02:16:32c'est souvent des polices locales
02:16:34qui, d'ailleurs, sont sous la responsabilité
02:16:36des maires, et beaucoup plus
02:16:38que chez nous, et qui sont élus, d'ailleurs.
02:16:40Donc le système, il n'est pas du tout
02:16:42le même, mais le policier aux États-Unis,
02:16:44quand il intervient, quel que soit
02:16:46le type d'intervention, s'attend
02:16:48à ce que la personne qu'il appréhende ait une arme.
02:16:50Donc c'est pas du tout la même
02:16:52philosophie qu'ici.
02:16:54Chez nous, il y a des gens qui ont des armes,
02:16:56oui, mais
02:16:58l'omniprésence des armes
02:17:00change complètement le rapport
02:17:02dans l'intervention. Vous avez des polices,
02:17:04par exemple celle de Los Angeles, qui sont
02:17:06véritablement militarisées.
02:17:08Parce que l'usage de l'arme
02:17:10est quasiment systématique.
02:17:12Vous entendez nos échanges ?
02:17:14Je crois qu'une voiture, c'est une arme.
02:17:16Oui, mais je parle d'arme à feu.
02:17:18Général.
02:17:22Bon, j'évoquais les aspects techniques,
02:17:24mais évidemment, je souscris à une réflexion
02:17:26qui porte sur un débat beaucoup plus large.
02:17:28Maintenant, si on évoque cette approche
02:17:30beaucoup plus large, force est de constater
02:17:32que nous sommes sur un pays qui s'américanise,
02:17:34qui se sud-américanise.
02:17:36Il y a eu, bien entendu,
02:17:38l'attentat antisémite à la Grande Botte.
02:17:40Le lendemain, une attaque
02:17:42par quatre individus
02:17:44qui mitraillent un véhicule.
02:17:46Maintenant, vous avez une banalisation des attaques
02:17:48à la Kalachnikov.
02:17:50D'ailleurs, quand je discute avec des gendarmes
02:17:52et des policiers de terrain,
02:17:54ils prennent en compte l'évolution
02:17:56de ce contexte opérationnel qui est en train
02:17:58de muter très rapidement.
02:18:00Il était inimaginable, il y a encore dix ans,
02:18:02qu'il y ait une telle occurrence
02:18:04de l'utilisation de la Kalachnikov,
02:18:06qui devient maintenant banalisée.
02:18:08Donc, quelle est la réflexion
02:18:10du politique face à cela ?
02:18:12Est-ce que l'on va laisser faire ?
02:18:14Est-ce que ça va être encore une forme de fatalité ?
02:18:16Parce que les chiffres sont très préoccupants
02:18:18et pour l'instant, les tendances ne sont pas
02:18:20du tout à l'inversion de ces phénomènes.
02:18:22Donc, vous voyez, au-delà
02:18:24de ce refus d'obtempérer, sachant que
02:18:26un véhicule est une arme par destination,
02:18:28il faut le rappeler. Dans ces cas-là,
02:18:30il faut que la hiérarchie, la juridicature
02:18:32soutiennent les gendarmes et les policiers.
02:18:34Lorsque les conditions sont réunies
02:18:36pour qu'ils fassent l'usage des armes,
02:18:38c'est leur droit premier de se protéger.
02:18:40Mais au-delà, on se pose vraiment
02:18:42cette question de l'évolution
02:18:44de notre société. Les choses sont
02:18:46de plus en plus graves, les choses sont
02:18:48de plus en plus préoccupantes.
02:18:50Quelle sera la réponse ?
02:18:52Merci beaucoup en tout cas pour votre intervention,
02:18:54Général Bertrand Cavallier. Merci, vous êtes en voiture.
02:18:56Merci de vous être arrêté quelques
02:18:58minutes pour répondre
02:19:00et pour soulever cette question
02:19:02qui est importante.
02:19:04La Gendarmerie nationale
02:19:06vient également de poster un message
02:19:08douleur et vive émotion à la suite
02:19:10du décès de notre camarade de
02:19:12Peloton motorisé de Montlieu, Lanapoul
02:19:14mort têmement percuté par un véhicule en fuite.
02:19:16Nos sincères condoléances et tout notre soutien
02:19:18à sa famille, à ses proches
02:19:20et à ses camarades.
02:19:22Évidemment, la Gendarmerie nationale
02:19:24c'est un corps,
02:19:26c'est l'armée.
02:19:28Il y a 30 ans de carrière derrière lui.
02:19:3012 et 16 ans, les enfants,
02:19:32qu'est-ce qu'on va être capable d'expliquer
02:19:34à ces enfants, son enfant de 12 ans ?
02:19:36Pourquoi est-ce que son papa est mort ?
02:19:38C'est fou
02:19:40de se représenter
02:19:42l'inanité du geste.
02:19:44On ne sait même pas encore pourquoi ce chauffard
02:19:46n'a pas voulu s'arrêter, qu'est-ce qu'il avait à cacher.
02:19:48Et de fait, la taille
02:19:50impressionnante du chiffre que vous avez
02:19:52cité, qui a été donné
02:19:54par Marine Le Pen dans son tweet,
02:19:56c'est-à-dire quasiment 25 000 refus d'obtempérer,
02:19:58on est bien loin du seul grand banditiste,
02:20:00du seul grand trafiquant, du seul grand criminel.
02:20:02On est vraiment sur le tout venant.
02:20:04Et ça veut dire effectivement que
02:20:06lorsque, et je crois qu'au moins on se rejoint là-dessus,
02:20:08vous évoquez une question véritablement
02:20:10d'éducation, je crois que le sujet
02:20:12est vraiment, c'est le cœur de toute la discussion
02:20:14que l'on a.
02:20:16Oui, puis vous savez, regardez notre quotidien, nous tous,
02:20:18une société ça se construit aussi autour
02:20:20de nous-mêmes, et comment on intervient aujourd'hui ?
02:20:22Moi j'intervenais avant dans des situations où je pouvais
02:20:24aider quelqu'un qui était en difficulté par rapport à des acteurs
02:20:26dans la rue, en bas de chez moi,
02:20:28autour, dans les transports en commun.
02:20:30Aujourd'hui,
02:20:32il ne faut pas que je ne le fasse pas, mais je réfléchis à deux fois.
02:20:34Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui il y a des couteaux.
02:20:36Aujourd'hui il y a des lames. Alors ce n'est pas encore
02:20:38des armes à feu partout, mais c'est des lames.
02:20:40Donc si vous voulez, aujourd'hui un policier lui va faire face
02:20:42ou à des lames ou à une voiture,
02:20:44et très vite, et de plus en plus, à des armes à feu.
02:20:46Et donc on est sud-américanisé.
02:20:48Oui, davantage même qu'aux Etats-Unis,
02:20:50parce qu'on n'a pas en face le rapport de force
02:20:52et qu'en plus tout le monde ne peut pas avoir une arme,
02:20:54heureusement d'ailleurs, bien heureusement.
02:20:56Donc on n'est pas américanisé, mais aux Amériques du Sud,
02:20:58parfois vous êtes dans cette situation-là.
02:21:00Moi je crois que la manière, et quand on parle de quelqu'un
02:21:02qui est censé avoir le permis, il a au moins 18 ans,
02:21:04mais regardez le même refus
02:21:06d'obtempérer quand quelqu'un a 12-13 ans,
02:21:08et je ne parle pas
02:21:10de géographies qui sont à la une
02:21:12dont on parlait plus récemment,
02:21:14mais je parle de Paris par exemple,
02:21:16un policier qui veut interpeller des jeunes garçons,
02:21:18des jeunes filles de 12-13 ans aujourd'hui, c'est compliqué.
02:21:20C'est compliqué. C'est un refus d'obtempérer différent.
02:21:22Il n'y a pas de couteau, bien heureusement,
02:21:24mais l'autorité, si vous voulez...
02:21:26Sur les mineurs.
02:21:28C'est la question spécifique des mineurs.
02:21:30C'est majeur. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
02:21:32quand vous fabriquez un contexte...
02:21:34Oui, mais en même temps, quand vous savez que la justice
02:21:36ne va pas agir, ne va rien faire, 12-13 ans,
02:21:38non.
02:21:40C'est-à-dire quoi ?
02:21:42Le contexte de parents, le contexte d'amis,
02:21:44le contexte de géographie, le contexte d'école,
02:21:46mais c'est un enjeu
02:21:48qui est décisif,
02:21:50parce que ce rapport à l'autorité,
02:21:52une autorité juste, pas une autorité, effectivement,
02:21:54qui viendrait avec des caméras partout,
02:21:56à la chinoise, qui vous épique,
02:21:58qui sait ce que vous racontez, si vous êtes un bon ou un mauvais Chinois,
02:22:00non, il ne s'agit pas de ça. Et on ne veut surtout pas que ça devienne ça.
02:22:02On ne veut pas de privatisation de la sécurité
02:22:04et on ne veut pas une surveillance généralisée
02:22:06de tous nos actes. Mais le chemin
02:22:08qu'on prend, c'est davantage ça que la réalité
02:22:10du travail sur l'éducation,
02:22:12sur l'anticipation
02:22:14et donc sur la fermeté qui est nécessaire
02:22:16dès ces âges-là et sur tous les actes
02:22:18qui concernent des problèmes
02:22:20qui sont parfois des mineurs, mais qui ne sont pas mineurs
02:22:22parce que cumulés et ajoutés dans le temps
02:22:24deviennent très importants.
02:22:26D'après les dernières informations qu'on a,
02:22:28c'est une voiture de grosse cylindrée, une BMW
02:22:30qui a eu le contrôle, qui a foncé.
02:22:32Direct.
02:22:34Il n'y a pas eu de...
02:22:36J'essaye de m'arrêter,
02:22:38de discuter,
02:22:40mais ça rappelle évidemment
02:22:42tous ces actes,
02:22:44même on a des enfants, des gamins
02:22:46qui n'hésitent pas à sortir une lame
02:22:48et qui sont d'une violence
02:22:50absolue. Là, on fonce,
02:22:52on est prêt à tuer,
02:22:54c'est du gendarme, c'est bleu,
02:22:56on peut rouler dessus,
02:22:58ça n'a pas de conséquences.
02:23:00Ça dit leur sentiment d'impunité,
02:23:02c'est-à-dire qu'ils considèrent
02:23:04en attaquant les forces de l'ordre
02:23:06qu'ils ne risquent pas grand-chose.
02:23:08On parlait de la réponse pénale, ils savent que la réponse
02:23:10pénale ne va pas être suffisamment dure
02:23:12pour véritablement
02:23:14leur pourrir la vie
02:23:16et donc ils considèrent que ce n'est pas grave et ils le font.
02:23:18Ils le font de plus en plus.
02:23:20C'est un sentiment d'impunité aussi que ça traduit
02:23:22toutes ces affaires de refus
02:23:24d'obtempérer.
02:23:26Vous avez compris que ce soir, on avait bousculé
02:23:28nos programmes et la fin
02:23:30de notre émission, il nous reste encore quelques minutes,
02:23:32mais c'est vrai que la mort
02:23:34de ce gendarme
02:23:36percuté lors d'un contrôle routier dans les apes méritimes
02:23:38nous a
02:23:40tous évidemment
02:23:42énormément émus. Je vous redis
02:23:44les réactions immenses,
02:23:46émotions et colères en apprenant
02:23:48le décès d'un gendarme à Mougins ce soir tué par un criminel
02:23:50en fuite après un refus d'obtempérer.
02:23:52Commentaire d'Eric Ciotti.
02:23:54Il y a eu des réactions également de
02:23:56Gérald Darmanin et de Christian Estrosi.
02:24:00Nous sommes en ligne
02:24:02Gérald Darmanin, ce soir un gendarme
02:24:04a été mortellement percuté
02:24:06par un véhicule. Voilà, l'auteur de ce
02:24:08refus d'obtempérer en fuite est activement
02:24:10recherché. Bruno Bartocetti
02:24:12est en ligne avec nous.
02:24:14Bonsoir Bruno Bartocetti.
02:24:16Sur les faits précisément,
02:24:18je disais il y a quelques minutes que c'était une voiture
02:24:20de gros cylindrée,
02:24:22une BMW qui n'a pas hésité
02:24:24et qui a foncé en fait,
02:24:26qui n'a pas un instant
02:24:28essayé de s'arrêter.
02:24:30Elle a renversé ce
02:24:32moteur de la gendarmerie.
02:24:36Oui, comme vous le dites, il n'a pas hésité
02:24:38à vouloir tuer
02:24:40un gendarme parce qu'on parle beaucoup de refus
02:24:42d'obtempérer et nous sommes dans des
02:24:44tentatives d'homicide et quand on
02:24:46est dans des tentatives d'homicide,
02:24:48malheureusement, ça nous arrive
02:24:50d'avoir des homicides et c'est le cas.
02:24:52C'est le cas, encore une fois,
02:24:54on a un gendarme qui perd la vie sur
02:24:56un contrôle, un père de famille très certainement,
02:24:58je n'ai pas les retours, mais peu importe
02:25:00qu'il soit père de famille ou pas, il y a toute une famille
02:25:02endeuillée autour de cet homme
02:25:04qui a perdu la vie parce qu'on a un chauffard qui a
02:25:06fait foncer sur des policiers, peut-être
02:25:08pour un défaut de permis de conduire,
02:25:10peut-être pour un défaut d'assurance ou peut-être pour bien plus,
02:25:12mais en attendant, on déplore
02:25:14encore un mort dans nos rangs.
02:25:16C'est insupportable et la qualification de refus
02:25:18d'obtempérer, je crois qu'il va falloir l'écarter
02:25:20très sérieusement et parler de tentatives
02:25:22d'homicide de chaque fois
02:25:24qu'on force un barrage parce que vous en avez
02:25:265000 par an, c'est toutes les 20 minutes
02:25:28que vous avez des refus d'obtempérer
02:25:30et ça devient vraiment insupportable.
02:25:32C'est intenable et il y a
02:25:34beaucoup d'émotions, vous l'entendez
02:25:36dans mes propos, beaucoup de tristesse,
02:25:38beaucoup de colère aussi et j'espère
02:25:40parce qu'il va être très rapidement
02:25:42interpellé, ce conducteur, ça fait
02:25:44aucun doute, qu'il va être
02:25:46très sévèrement sanctionné
02:25:48mais il faut parler
02:25:50régulièrement, c'est ce que vous faites
02:25:52et je vous remercie de tous ces refus d'obtempérer
02:25:54qui sont des tentatives d'homicide.
02:25:56C'est pas supportable aujourd'hui dans notre
02:25:58pays d'avoir des policiers
02:26:00ou des gendarmes qui finalement sont des
02:26:02cibles, des cibles à tuer et c'est ce qui se
02:26:04passe aujourd'hui dans notre pays.
02:26:06– Sur les faits, peut-être, apportez-vous
02:26:08vos précisions, quelles sont vos informations
02:26:10ce soir ?
02:26:12– J'ai pas plus d'informations
02:26:14sinon qu'on est sur la commune de Mougènes,
02:26:16c'est Limitrophes à Cannes
02:26:18et dans un contrôle habituel
02:26:20même si j'ai pas les informations, les précisions
02:26:22et bien l'individu, parce qu'il a
02:26:24vu les gendarmes qui
02:26:26contrôlaient les véhicules qui rentraient
02:26:28dans ce rond-point, très certainement
02:26:30qu'ils étaient passés d'un rond-point
02:26:32à préférer foncer. Maintenant,
02:26:34il a tué ce gendarme,
02:26:36il y a bien sûr tout le travail
02:26:38qui est fait autour de la famille, puis vous avez
02:26:40tout le travail de recherche qui est effectué
02:26:42pour localiser
02:26:44le conducteur, pour identifier
02:26:46le véhicule, pour
02:26:48faire la part des choses entre
02:26:50est-ce que le conducteur est le propriétaire
02:26:52du véhicule ?
02:26:54Où est-il domicilié ?
02:26:56Bon ben voilà, il y a toutes ces recherches
02:26:58qui vont très très vite et on travaille
02:27:00quand c'est ainsi, on va
02:27:02très très vite dans les identifications
02:27:04il va être vite repéré
02:27:06c'est évident qu'il l'est déjà.
02:27:08Dans un communiqué
02:27:10il y a quelques minutes
02:27:12communiqué de presse
02:27:14le nom de cet
02:27:16adjugent est donné
02:27:18il s'agit d'Eric Comin, il était âgé
02:27:20de 54 ans, marié et père de
02:27:22deux enfants de 16 et
02:27:2412 ans
02:27:26le général d'Armana a présenté ses plus sincères
02:27:28condoléances à sa famille, ses proches
02:27:30ainsi qu'à l'ensemble de ses camarades
02:27:32de la gendarmerie nationale
02:27:34saluer la mémoire, ce que disait tout à l'heure
02:27:36Paul Segy, d'un
02:27:38militaire engagé depuis plus de 30 ans
02:27:40depuis plus de 30 ans comme sous-officier
02:27:42au sein de la
02:27:44gendarmerie et qui servait au peloton
02:27:46motorisé de Mont-de-Lune à Lannapoule
02:27:48depuis 2006
02:27:50c'est pas un petit jeune qui n'était pas expérimenté
02:27:52en plus
02:27:54c'est abominable ce soir, Bonobo
02:27:56oui voilà, vous le
02:27:58soulignez, c'est un homme d'expérience
02:28:00qui s'est certainement placé là où il
02:28:02fallait
02:28:04à un moment donné, comment voulez-vous lutter
02:28:06devant un chauffard qui se sert de son véhicule
02:28:08comme une arme par destination
02:28:10on heurte délibérément
02:28:12un homme
02:28:14on est vraiment
02:28:16très triste, mais croyez-moi
02:28:18quand on parle de tristesse, ce ne sont pas
02:28:20des mots, on est
02:28:22en colère également
02:28:24c'est terrible parce que ce qui s'est passé ce soir
02:28:26ça peut arriver à n'importe quel policier
02:28:28n'importe quel gendarme, c'est notre quotidien
02:28:30on prend des risques en permanence
02:28:32vous savez en France, la police intervient toutes les 10 secondes
02:28:34on est exposé en permanence
02:28:36un simple différent familial
02:28:38un simple tapage nocturne, ça peut se retourner
02:28:40contre nous, on peut nous tirer dessus
02:28:42et c'est notre quotidien
02:28:44on doit travailler avec ce courage
02:28:46avec ce professionnalisme
02:28:48on doit rassurer nos familles
02:28:50qui ont de plus en plus peur
02:28:52parce qu'on se demande à tout moment
02:28:54est-ce que mon père, est-ce que mon mari
02:28:56est-ce que ma femme va rentrer ce soir
02:28:58et bien ce soir on a une veuve
02:29:00qui ne voit pas rentrer son arme d'armes
02:29:02ça sera ma dernière question
02:29:04mais j'ai l'impression d'abord
02:29:06qu'on se répète, on dit toujours la même chose
02:29:08depuis des mois, depuis des années
02:29:10mais une chose qui revient à chaque fois c'est la justice
02:29:12est-ce que la justice est assez ferme
02:29:14pour condamner
02:29:16les auteurs, les tueurs
02:29:18c'est comme ça que vous les avez
02:29:20qualifiés les auteurs de ces homicides
02:29:24à partir du moment où la justice va qualifier
02:29:26la sanction
02:29:28comme un homicide
02:29:30volontaire, on pourra considérer qu'elle est très
02:29:32ferme, mais le sujet va même au-delà
02:29:34de la justice
02:29:36qui parfois peut-être n'est pas assez
02:29:38sévère, peut-être on n'a pas les moyens de sanctionner sévèrement
02:29:40mais je crois que c'est sociétal
02:29:42aujourd'hui le policier
02:29:44doit se justifier dans son travail
02:29:46il y a toujours un doute
02:29:48on passe notre temps, nous
02:29:50à nous justifier dans notre travail
02:29:52pour certains hommes politiques
02:29:54également, il n'y a pas que la justice
02:29:56pour certains hommes politiques
02:29:58nous sommes des policiers qui tuons
02:30:00on l'a entendu, la police tue
02:30:02vous imaginez alors que dans nos rangs
02:30:04tous les trois jours vous avez
02:30:06un gendarme, un policier qui perd la vie
02:30:08c'est quand même quelque chose
02:30:10en tout cas blessé très sérieusement
02:30:12ça devient insupportable
02:30:14je crois que c'est vraiment sociétal
02:30:16ça va au-delà du regard de la justice
02:30:18j'entends votre émotion, merci beaucoup
02:30:20merci beaucoup d'avoir été en direct avec nous
02:30:22Bruno Bartocchetti
02:30:24une réaction de Jordan Bardella
02:30:26me dit-on
02:30:28le pays poursuit sa plongée dans le chaos
02:30:30un gendarme est mort ce soir dans les appareils
02:30:32percuté par un véhicule lors d'un énième refus d'obtempérer
02:30:34pensé pour ses proches et ses collègues
02:30:36il y a un truc qui ne tourne pas rond quand même
02:30:38on a une minute pour conclure
02:30:40je dirais j'espère
02:30:42que ce que nous dit ce policier
02:30:44que les auteurs
02:30:46de ce meurtre sont interpellés
02:30:48moi je me rappelle qu'il n'y a pas
02:30:50si longtemps que ça, une affaire qui avait
02:30:52défrayé la chronique
02:30:54c'est l'affaire de Mohamed Amra
02:30:56où quatre types
02:30:58prennent un détenu dans un fourgon
02:31:00tuent deux surveillants
02:31:02disparaissent ensuite dans une voiture
02:31:04et ne les a toujours pas retrouvés
02:31:06donc ça arrive aussi
02:31:08qu'ils s'échappent
02:31:10il y a un rapport parlementaire
02:31:12de mai de cette année
02:31:14qui dit que la loi l'a changé en 2004
02:31:16en 2017, intensifiant la possibilité
02:31:18pour les policiers, les gendarmes
02:31:20d'intervenir dans ce cas là
02:31:22et donc libérant la possibilité de tirer
02:31:24si il y a une proportion nette
02:31:26on se rend compte qu'avant 2017 il y avait plus de tirs
02:31:28et depuis 2017, contrairement à ce qu'il racontait
02:31:30il y a une augmentation très forte du nombre de refus d'obtempérer
02:31:32mais il y a une baisse très forte aussi
02:31:34parce qu'il y a la peur
02:31:36parce que ce que disait le policier très juste
02:31:38c'est vraiment une décision de justification
02:31:40on demande presque l'autorisation avant d'intervenir
02:31:42Merci beaucoup
02:31:44Demain, suite des consultations
02:31:46retour des consultations, c'est ça Noémie ?
02:31:48Ecoutez, on va
02:31:50continuer à entendre parler
02:31:52un certain temps à mon avis
02:31:54Sauf qu'il n'y aura pas LFI
02:31:56Sauf qu'il n'y aura pas l'ORL
02:31:58et les amides
02:32:00La paralysie va continuer
02:32:02Mais en revanche vous n'aurez pas le sujet dès demain matin dans la matinale ?
02:32:04Ça c'est vrai, mais on ne m'a pas encore consulté à l'Elysée
02:32:06Merci en tout cas à tous les quatre
02:32:08On se retrouve demain soir
02:32:10pour un nouveau numéro de 200% politique
02:32:12qui a été évidemment bousculé ce soir
02:32:14en raison de cette information
02:32:16percutée lors d'un contrôle de police
02:32:18Je vous dis à demain soir
02:32:20Bye bye, dans un instant, votre édition de la nuit