• il y a 6 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour 100% politique. On est avec Julien pendant trois heures.
00:00:06Bonsoir à tous, merci.
00:00:07On va retrouver tout à l'heure Johan et Gauthier, comme tous les soirs, pour commenter l'actualité politique.
00:00:11Mais vous avez un quart d'heure de silence. Roi du silence ce soir pendant un quart d'heure, pendant qu'on va interroger Yann Brossard.
00:00:17Bonsoir. Vous aurez des questions évidemment.
00:00:20Pour répondre à quelques questions qu'on a à se poser avant. On a quoi ? 48 heures. Vous avez 48 heures pour convaincre encore.
00:00:28Il y en a à la ligne droite avant cette campagne. J-4 avant le premier tour.
00:00:31Merci M. Brossard et Yann Brossard d'être là ce soir.
00:00:34Membre du parti communiste français, sénateur de Paris, porte-parole du Nouveau Front Populaire dans cette campagne.
00:00:38On a du temps, Olivier l'a rappelé. On a une bonne demi-heure ensemble.
00:00:41C'est un plaisir de vous avoir avec nous. On va passer en vue les différents enjeux de ces élections.
00:00:46On a chapitré un petit peu cette interview ensemble ce soir.
00:00:49On aimerait commencer par une ou deux questions d'actualité.
00:00:52Pour commencer, si vous le verrez bien, parce que c'est vrai que cette vidéo a fait beaucoup de bruit aujourd'hui.
00:00:56On voulait avoir votre avis.
00:00:57Pour commencer, vidéo-promotion de LFI, postée par le député sortant Sébastien Delogu.
00:01:03Aujourd'hui, dans cette séquence qu'on va revoir dans une seconde, assez abjecte, il faut le dire.
00:01:07Le député franco-israélien Meir Habib y est présenté comme une créature tentaculaire,
00:01:12achevée par la candidate des européennes Rima Hassan, désormais députée européenne d'ailleurs.
00:01:18Mais surtout, on peut voir un emballage de pizza qui apparaît soudain à l'écran,
00:01:22sur lequel le mot « four » est inscrit de façon assez visible.
00:01:25Regardez ou redécouvrez cette séquence avec nous.
00:01:27Monsieur Brossard, vous allez donner votre avis.
00:02:25Yann Brossard, question simple.
00:02:32Vos alliés ont-ils de nouveau dépassé les bornes à travers cette vidéo ?
00:02:35Je ne sais pas bien ce que vous voulez me faire dire sur cette vidéo, je vous avoue.
00:02:38Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:02:39Je vous avoue que je n'avais pas vu cette vidéo, que tout cela ne m'intéresse peu.
00:02:42Ce n'est pas ce que j'ai retenu de cette journée.
00:02:44Ce que j'ai retenu de cette journée, par exemple, c'est qu'il y a eu Athié, un chauffeur de bus,
00:02:48qui a été agressé par un électeur du Rassemblement national pour la seule et unique raison qu'il est maghrébin.
00:02:54Vous voyez, moi j'ai retenu ça de cette journée.
00:02:56Vous me présentez des images, moi je vous parle de faits réels.
00:02:59En l'occurrence, cette personne est blessée, elle exerçait simplement son métier,
00:03:03et elle a été agressée simplement parce qu'elle est d'origine maghrébine.
00:03:06Et moi, c'est ça qui m'inquiète.
00:03:08C'est le contexte dans lequel nous sommes aujourd'hui, avec une multiplication des violences racistes
00:03:12depuis le score réalisé par le Rassemblement national à l'occasion des élections européennes.
00:03:16Vous ne pensez pas que ça synthèse l'antisémitisme, la référence au four ?
00:03:20Excusez-moi, ça n'a aucun rapport.
00:03:23Mélangez absolument tout.
00:03:25Et si vous voulez que je parle ici de la question de l'antisémitisme, je le ferai bien volontiers,
00:03:29parce que la lutte contre l'antisémitisme est quelque chose qui me tient à cœur,
00:03:33et sur lequel je serai absolument intransigeant, comme l'ont d'ailleurs toujours été les communistes.
00:03:38Je vous rappelle quand même que ce sont les communistes qui ont fait voter une loi dans notre pays
00:03:42qui permet de condamner les propos racistes, antisémites et négationnistes.
00:03:46Et vous avez raison, M. Brossard.
00:03:49Simplement, vous savez tous, et on sait tous, que ce sont vos alliés, là, aujourd'hui,
00:03:53dans une alliance qui s'enclentre la tour.
00:03:56En l'occurrence, je ne vois absolument pas ce qu'il y a d'antisémite dans cette vidéo.
00:03:59Et pour le reste, si vous cherchez des antisémites, je vais vous dire où les chercher.
00:04:05Par exemple, c'est un député du Rassemblement national, M. Bocaliti,
00:04:08qui a tenu pendant des années une librairie qui vendait des ouvrages négationnistes.
00:04:12Par ailleurs, ce sont les communistes, avec Fabien Roussel à l'Assemblée nationale et moi au Sénat,
00:04:16qui ont déposé une proposition de loi visant à rendre inéligibles
00:04:20les personnes condamnées pour antisémitisme et racisme.
00:04:23Qui s'est opposé à cette loi ? Les macronistes et le Rassemblement national.
00:04:27Eh bien, je le dis, si nous sommes de main majoritaire, nous ferons adopter cette loi
00:04:31parce qu'il n'est pas acceptable que des personnes condamnées pour racisme, antisémitisme ou négationnisme
00:04:36siègent à l'Assemblée nationale ou dans un conseil municipal.
00:04:39C'est tout à votre honneur de dénoncer ceux qui enfreignent la loi
00:04:42et ceux qui peuvent passer, selon vous, pour des antisémites.
00:04:45Mais il n'y a aucun antisémite au NFP ? À LFI, plus précisément ?
00:04:49En tout cas, vous savez, grâce à nous, l'antisémitisme est un délit.
00:04:54Et donc, dès lors qu'on prononce des propos antisémites, on est condamné.
00:05:01À ma connaissance, et donc je réponds très directement à votre question,
00:05:04si vous me permettez de faire une réponse de plus de deux mots,
00:05:06à ma connaissance, il n'y a pas, du côté de la France insoumise,
00:05:09de personnes condamnées pour antisémitisme.
00:05:11Ce qui n'est pas le cas du Front national et du RN.
00:05:14Je vous le redis, M. Boccaletti, député du Var, du RN, a tenu une librairie négationniste.
00:05:20Il a été condamné pour fait de violence en réunion, violence avec arme.
00:05:25En l'occurrence, cette personne est réinvestie par le RN.
00:05:28Et je constate que tout à l'heure, vous receviez M. Bardella
00:05:31et jamais vous ne lui demandez de compte.
00:05:33Enfin, ce n'était pas vous, c'était d'autres.
00:05:34Enfin, c'était la même chaîne.
00:05:35En l'occurrence, jamais aucune question ne leur est posée sur leur tripotée de candidats.
00:05:39Parce qu'il n'y en a pas qu'un, il y en a 45 qui sont ciblés
00:05:43parce qu'ils ont prononcé des propos racistes, antisémites ou négationnistes.
00:05:47Je vois par exemple Mme Sophie Dumont, qui est candidate du RN
00:05:51et qui explique que le parti de M. Zemmour est financé par les Juifs.
00:05:55Vous trouvez ça normal ? Vous trouvez qu'il est sain ?
00:05:58Tout aussi anormal que de brimer un maillard aveugle dans une créature tentaculaire
00:06:03à se finir par l'ex-candidate aux Européennes.
00:06:06C'est la même chose.
00:06:07Et comment se fait-il que sur cette chaîne, jamais, absolument jamais,
00:06:11absolument jamais, les candidats du RN ne sont interrogés sur cela ?
00:06:16Eh bien, je vous le dis, il y a une forme étrange d'injustice.
00:06:20Et pour ce qui concerne la France Insoumise, je le redis,
00:06:23aucun membre de la France Insoumise n'a été condamné pour conclure peut-être sur ce sujet.
00:06:27Il y a quand même un certain nombre de poursuites.
00:06:29Ça sera instruit, on verra effectivement.
00:06:31Vous avez raison de le dire et c'est la justice qui se prononce.
00:06:33Et si on veut conclure peut-être sur ce sujet,
00:06:35on peut rappeler que la très grande majorité des Juifs français aujourd'hui,
00:06:38ou des Français juifs dans ce pays, ont peur de l'extrême gauche
00:06:42dans les temps qui sont les nôtres actuellement.
00:06:44Je ne voudrais pas finir sur ce sujet comme ça.
00:06:47Je voudrais le dire très clairement.
00:06:50Trois de mes arrière-grands-parents sont morts dans les camps, vous voyez.
00:06:53Donc ce ne sont pas des sujets que je prends à la légère.
00:06:55Personne ici ne les prend à la légère.
00:06:56Trois de mes arrière-grands-parents sont morts dans les camps
00:06:58et mes deux grands-parents sont des rescapés de la Shoah.
00:07:01Ils étaient Juifs d'origine polonaise.
00:07:04Croyez bien que je ne soutiendrai pas le Nouveau Front Populaire
00:07:07si j'avais le moindre doute sur le fait qu'il y ait une forme d'antisémitisme de ce côté-là.
00:07:11L'antisémitisme, il n'est pas de notre côté.
00:07:13Il a de tout temps été du côté de l'extrême droite.
00:07:16Et c'est la raison pour laquelle je pense qu'il est urgent de battre l'extrême droite
00:07:20pour éviter que ces idées racistes, ces idées antisémites,
00:07:23ces idées négationnistes ne l'emportent dans notre pays.
00:07:26C'est ce qui a fait mon engagement politique.
00:07:28Et de ce point de vue, c'est ce qui a fait mon engagement politique.
00:07:31Et je reste cohérent. Et je le reste.
00:07:33Et vous ne voyez pas la référence à Durafour Clématoire, etc.
00:07:36Celui qui a fait une blague sur Durafour Clématoire, ce n'était pas chez nous.
00:07:40C'était Jean-Marie Le Pen.
00:07:42C'était Jean-Marie Le Pen qui était le père de Marine Le Pen
00:07:46et dont elle a été la directrice de campagne.
00:07:48Monsieur Delegue aussi, ce soir, pour nous, fait ça.
00:07:50Mais on va changer de sujet.
00:07:52Anne Hidalgo, attaque Jordan Bardella aujourd'hui.
00:07:56C'est le dernier élément d'actualité.
00:07:58Ensuite, on va parler des questions un petit peu plus fondamentales à gauche.
00:08:01Monsieur Brossat, interview publiée dans Ouest France.
00:08:03La maire de Paris a manifesté son refus de voir le président du RN à ses côtés
00:08:09lors des Jeux Olympiques s'il devenait éventuel Premier ministre.
00:08:12Je n'ai absolument rien à voir avec lui.
00:08:14Il n'a rien à voir avec les Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:08:17Je pourrais me retrouver dans les enceintes où il sera.
00:08:19Mais je ne prendrais aucune photo avec lui.
00:08:22Est-ce que vous feriez pareil ?
00:08:24En l'occurrence, je ne suis pas dans cette situation.
00:08:26Oui, je ferais pareil.
00:08:27Pour le reste, elle a encore le droit de décider.
00:08:30Ça veut dire qu'elle ne respecterait pas le choix des Français ?
00:08:32Ça ne veut pas dire qu'elle ne respecte pas le choix des Français.
00:08:34S'il est Premier ministre, il est Premier ministre.
00:08:36Je ferais tout pour qu'il soit battu.
00:08:38Je crois qu'Anne Hidalgo fait de même et soutient le nouveau Front populaire.
00:08:41Pour le reste, elle a quand même le droit de décider où elle s'assoit
00:08:44quand elle va à une cérémonie.
00:08:47La question, c'est de refuser de faire une photo avec le Premier ministre des Jeux Olympiques.
00:08:50Il me semble que même avec M. Bardella, Premier ministre,
00:08:52on aura encore le droit, si tant est que nos libertés sont préservées,
00:08:55de décider à côté de qui on souhaite être pris en photo ou pas.
00:08:59Rassurez-moi, on aura encore le droit de choisir ou pas ?
00:09:01Je ne suis pas là pour vous dire ce que vous aurez le droit de faire ou pas, M. Brossard.
00:09:04Tout ira bien.
00:09:06Je n'imite personne, en l'occurrence,
00:09:10mais je ne prendrais pas la même décision qu'elle.
00:09:13Ça ne me paraît pas fondamental.
00:09:15Vous prenez la même décision qu'elle.
00:09:17On a un homme qui sera peut-être demain Premier ministre.
00:09:21J'ai bien compris que c'est ce que vous souhaitez.
00:09:23Ce n'est pas du tout ce que je souhaite.
00:09:25Je vous pose la question très franchement.
00:09:27Je n'ai pas d'avis là-dessus.
00:09:29Qu'est-ce que vous voulez savoir ?
00:09:31Je veux savoir s'il n'y a pas un manque de respect républicain.
00:09:34Depuis des jours, on a des syndicats qui disent « désobéissance ».
00:09:38On a une maire de Paris qui dit « désobéissance ».
00:09:41Elle dit la même chose d'une manière ou d'une autre.
00:09:44Il y a 45 candidats du RN qui ont prononcé des propos racistes,
00:09:48antisémites et négationnistes.
00:09:50Ne me parlez pas de respect au sujet de ces gens-là.
00:09:52Ce ne sont pas des gens respectueux.
00:09:54Quand on prononce des propos racistes, des antisémites,
00:09:57on n'est pas respectueux.
00:09:59Je veux bien que ces gens osent nous faire des leçons de respect.
00:10:02Ils sont très mal placés pour le faire.
00:10:04Le respect, c'est d'abord le respect des valeurs de la République.
00:10:06Liberté, égalité, fraternité, le refus du racisme.
00:10:09Riffifi à gauche, Yann Brossat.
00:10:12François Ruffin a sorti les griffes contre Jean-Luc Mélenchon hier.
00:10:15Puis Picardie l'a expliqué que le leader de la France insoumise
00:10:18faisait office un peu d'épouvantail à gauche.
00:10:20Je rappelle ce qu'a dit François Ruffin.
00:10:22Ce n'est pas un appui Jean-Luc Mélenchon ici.
00:10:24C'est plutôt quelque chose qui repousse les électeurs.
00:10:26Je pense que c'est un obstacle à la victoire du Front populaire.
00:10:28Adrien Quatennens a sauté à la gorge sur les réseaux sociaux,
00:10:32par réseaux sociaux interposés, par réseaux sociaux interposés.
00:10:35Ce n'est plus un melon, là, a-t-il dit.
00:10:37C'est une pastèque, attention.
00:10:38À force de gonfler, ça va exploser.
00:10:40Si Mélenchon et la France insoumise ne t'avaient pas investi,
00:10:42tu n'existerais pas.
00:10:44Et aujourd'hui, tirer contre lui et ton assurance-vie,
00:10:46si belle soit-elle, la Picardie n'est pas le pays,
00:10:48rejoint l'ERN direct.
00:10:49On gagnera du temps et de l'énergie.
00:10:51Très bonne ambiance à gauche.
00:10:53À ce rythme, on va avoir des affrontements de plus en plus intenses.
00:10:56Vous savez, tout ça n'a strictement aucune importance.
00:10:59Après, qu'on ait des gens qui s'en portent sur les réseaux sociaux,
00:11:02c'est tout à fait classique.
00:11:04Mais enfin, il me semble que l'enjeu auquel nous sommes confrontés,
00:11:06le vote historique qui aura lieu les 30 juin et 7 juillet prochains,
00:11:10vaut beaucoup mieux que quelques engueulades sur les réseaux sociaux.
00:11:14Pour le reste, j'ai de la sympathie, de l'affection pour François Ruffin.
00:11:17Je souhaite qu'il reste éduqué.
00:11:19Moins pour Jean-Luc Mélenchon.
00:11:20Mais vous savez, pour ce qui est de Jean-Luc Mélenchon,
00:11:22c'est un non-sujet.
00:11:23Il n'est pas candidat aux élections législatives.
00:11:25Ça ne nous a pas échappé.
00:11:26Il a dit lui-même d'ailleurs qu'il n'était pas candidat à être Premier ministre.
00:11:30Il a même dit qu'il n'est candidat à rien.
00:11:32Moi, je crois à ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
00:11:35Je pense qu'il est grand temps qu'on puisse débattre
00:11:38des orientations qu'on veut pour notre pays
00:11:40sur le pouvoir d'achat, sur l'écologie.
00:11:42C'est exclu pour vous que Jean-Luc Mélenchon,
00:11:44en cas de majorité de la gauche, devienne Premier ministre ?
00:11:47C'est exclu ?
00:11:48J'ai bu les paroles de Jean-Luc Mélenchon.
00:11:50En l'occurrence, il a dit qu'il n'était pas candidat au poste de Premier ministre.
00:11:54Je le crois.
00:11:55Je le crois parce que je fais confiance à ses propos.
00:11:58Pour le reste, je vous donne mon avis plus personnel.
00:12:00Est-ce qu'on peut entendre Jean-Luc Mélenchon
00:12:02et vous me donnez votre avis derrière ?
00:12:03Parce qu'il y a quelques minutes, il a répondu à cette question.
00:12:05Écoutez-le, Yann Brossard.
00:12:09Je ne dis ni oui ni non.
00:12:10Je suis obligé, tout le monde peut le comprendre,
00:12:12de tenir compte de deux aspects.
00:12:14Ou de trois.
00:12:15Le premier, c'est que je m'en sens capable.
00:12:16Vous ne m'en voulez pas trop.
00:12:17J'ai déjà été candidat à ça.
00:12:19Le deuxième, c'est que les partis de gauche,
00:12:21pour une raison qui leur appartient
00:12:23et qui me paraît assez surprenante,
00:12:25décident que non, ce n'est pas moi.
00:12:27Les dirigeants.
00:12:28Parce qu'après, c'est une autre affaire.
00:12:30Et puis, le troisième élément, c'est que moi,
00:12:32je souhaite que ça marche.
00:12:33C'est le paramètre fondamental.
00:12:35La grande force de gauche aujourd'hui dans ce pays,
00:12:37c'est le mouvement insoumis.
00:12:38Il doit donc faire preuve de responsabilité.
00:12:42Je m'en sens capable.
00:12:43Je ne suis pas candidat, mais je m'en sens capable.
00:12:44Je vous ai vu sourire pendant qu'on l'entendait.
00:12:46Pourquoi ?
00:12:47Parce que j'ai trouvé son raisonnement parfait.
00:12:48Et je suis d'accord avec ce qu'il dit d'un bout à l'autre.
00:12:50Il en est capable.
00:12:51Je ne suis pas surpris du fait qu'il s'en estime capable.
00:12:53Pour le reste, il dit qu'il faudra tenir compte
00:12:55de l'avis des autres composantes du mouvement populaire.
00:12:57Le Parti communiste, le Parti socialiste,
00:12:59les écologistes ont donné leur avis sur le sujet.
00:13:02Et je pense qu'il en a tiré les conclusions.
00:13:04Il ne faut pas lui faire dire ce qu'il ne dit pas.
00:13:06En l'occurrence, ce qu'il dit, c'est qu'il y a des obstacles
00:13:08au fait qu'il soit demain Premier ministre
00:13:10et qu'il tiendra compte de l'avis de tout le monde.
00:13:12D'ailleurs, de toute façon, on sait comment ça fonctionne.
00:13:14Chacun ici connaît la Constitution de la Ve République.
00:13:17C'est le Président de la République qui nommera le Premier ministre
00:13:19sur la base de ce qu'auront proposé les députés du nouveau Front populaire
00:13:22dès lors que nous avons obtenu une majorité.
00:13:24Pour le reste, je voudrais donner mon avis plus personnel sur le sujet.
00:13:27Je pense que nous sommes dans un pays qui est très fracturé, très divisé.
00:13:31Emmanuel Macron y a puissamment contribué.
00:13:33Et donc, je pense que demain, si le nouveau Front populaire l'emporte,
00:13:36nous aurons besoin d'apaisement.
00:13:38Nous aurons besoin de réconcilier les Français.
00:13:40Ce serait le candidat idéal.
00:13:41Et donc, je pense que nous avons un certain nombre de personnalités
00:13:43qui seraient capables d'assumer cette tâche.
00:13:45Je pense que c'est le cas de Fabien Roussel.
00:13:47C'est le cas de François Ruffin, de Valéry Rabault, de Boris Vallaud.
00:13:52Il y en a plusieurs.
00:13:53Et je pense que nous avons largement de quoi constituer un gouvernement.
00:13:56Parmi ces quatre noms, vous avez le futur Premier ministre
00:13:58si le NFP est en tête des élections ?
00:14:00Je le pense, en tout cas.
00:14:01Moi, je suis très attaché à l'idée que nous avons besoin d'apaisement
00:14:04et de réconciliation dans un moment où, quand même,
00:14:06on sent beaucoup de violence dans notre société.
00:14:09Et je pense que si on a envie de sortir de ça,
00:14:11on a besoin de gens apaisants.
00:14:13Vous pensez que juste après le second tour,
00:14:16on risque de voir une certaine forme de violence dans la rue également ?
00:14:21Je le redis, la violence, elle est aujourd'hui.
00:14:24Il y a eu ce chauffeur de bus qui a été agressé à Thiers.
00:14:29Il y a eu, vous l'avez peut-être vu également,
00:14:32les images de cette aide-soignante à Montargis
00:14:35qui, à chaque fois qu'elle sort de chez elle,
00:14:37est insultée par un couple de militants du RN
00:14:40qui font des cris de singes.
00:14:42Et je pense que ce n'est pas la société dans laquelle je veux vivre.
00:14:45La violence, elle est aujourd'hui.
00:14:47La violence, elle est là.
00:14:48Et donc, je pense qu'il faut combattre cette logique-là.
00:14:50Et je le redis, de l'apaisement.
00:14:52Et si on veut de l'apaisement dans notre société,
00:14:54mais peut-être qu'on en parlera, il faut de la justice,
00:14:56de la justice sociale.
00:14:58Aujourd'hui, nous avons une société qui est terriblement inégalitaire
00:15:01et la responsabilité d'Emmanuel Macron est écrasante dans cette situation.
00:15:05Et je pense que c'est ça qu'il faut traiter
00:15:07si on a envie de vivre mieux dans la société française.
00:15:09Marine Le Pen redoute tout de même la réaction de l'extrême-gauche
00:15:12en cas de victoire de son parti au législatif.
00:15:14Écoutez, la patronne du RN,
00:15:16enfin l'ex-chef du groupe RN à l'Assemblée nationale,
00:15:19pour être beaucoup plus précis, et vous donnerait votre avis.
00:15:24L'extrême-gauche, depuis toujours, agit par la violence.
00:15:28Voilà, ils attaquent les meetings,
00:15:30ils attaquent les manifestations,
00:15:32ils pourrissent les manifestations sociales
00:15:34et maintenant ils se mettent à manifester
00:15:36contre les résultats des élections.
00:15:38Ils vont faire quoi demain ? Ils vont prendre le Capitole ?
00:15:40Si, pour notre plus grand malheur,
00:15:42l'extrême-gauche gagnait ses élections législatives,
00:15:44il n'y aurait pas une manifestation dans les rues.
00:15:47Si nous gagnons les élections législatives,
00:15:50alors oui, probablement, il y aura des manifestations dans les rues.
00:15:55Vous appelleriez également Yann Brossat
00:15:58ou le parti communiste français ou le NFP
00:16:00à la résistance, et je le mets entre guillemets,
00:16:02en cas de victoire du RN.
00:16:04Ça se traduirait comment ?
00:16:05Je ne me place absolument pas dans cette perspective.
00:16:07On est, vous l'avez dit, à quelques jours du premier tour.
00:16:10Moi, mon objectif, c'est la victoire de la gauche rassemblée,
00:16:13c'est la victoire du Nouveau Front populaire.
00:16:14Si je peux me permettre de vous proposer ce scénario fictif
00:16:16pour avoir votre réponse ?
00:16:17Je ne veux pas me situer dans cette perspective-là.
00:16:19Parce que certains de vos alliés ont répondu à cette question.
00:16:20Oui, mais moi, non.
00:16:21En l'occurrence, je me bats pour la victoire.
00:16:23Je me bats pour faire en sorte que le Nouveau Front populaire soit gagnant.
00:16:25Et je voudrais le redire,
00:16:26y compris en ayant entendu Mme Le Pen à l'instant,
00:16:29les violents, ils sont à regarder du côté de l'extrême-droite.
00:16:32Vous savez, moi, tous les premiers mai...
00:16:34Les antifas ne sont pas violents.
00:16:36Tous les premiers mai, j'ai eu une pensée très forte
00:16:39pour Brahim Bouram, qui a été assassiné par trois spinel.
00:16:43Et les black-off, les antifas, ça n'existe pas.
00:16:45Trois skinheads en marge d'une manifestation organisée par le père de Mme Le Pen.
00:16:51Elle était d'ailleurs déjà membre du Front National.
00:16:53Il va falloir qu'on n'ait pas un personnage violent.
00:16:55Mais en l'occurrence, il n'a tué personne.
00:16:57Il faut être un meurtrier pour être violent.
00:16:59Là, en l'occurrence, je vous parle de trois skinheads
00:17:02qui ont tué un homme qui s'appelait Brahim Bouram,
00:17:05dont le fils d'ailleurs, Saïd, est toujours vivant.
00:17:07Mais vous vous rendez compte de quoi on parle ?
00:17:10On ne parle pas de la même chose.
00:17:11On ne parle pas de la même chose.
00:17:12Et donc, je le redis, l'extrême-droite, elle est violente.
00:17:14Et Mme Le Pen porte ça dans ses gènes.
00:17:16Parce qu'elle est la fille de son père.
00:17:18C'est dans les gènes.
00:17:20La violence, c'est dans les gènes.
00:17:22Elle a été élevée à ça, bien sûr.
00:17:25Elle a été, je le redis, à plusieurs reprises, sa directrice de campagne.
00:17:28Les assassins font des enfants qui sont des assassins.
00:17:30C'est comme ça que vous voyez les choses.
00:17:32Je vous ai parlé de son père.
00:17:33Son père n'est pas un assassin.
00:17:35Mais en l'occurrence, encore que le sujet pourrait être débattu.
00:17:39Mais enfin, pour ce qui la concerne elle,
00:17:41elle a été élevée avec cette haine raciste par son père, bien sûr.
00:17:45Mais bien sûr.
00:17:46Et elle porte la même idéologie d'extrême-droite.
00:17:49Mais je le dis sans problème.
00:17:50Je vous rappelle qu'elle a viré son père de son parti.
00:17:51Je le redis sans problème.
00:17:52C'est un acte assez fort, tout de même.
00:17:53C'est une forme de ripollinage.
00:17:55Mais je le redis, 45 candidats du Rassemblement National
00:17:58qui ont tenu des propos racistes, antisémites et négationnistes.
00:18:02Des candidats qui rendent hommage au maréchal Pétain.
00:18:04Au maréchal Pétain à Vichy.
00:18:06C'est cette France-là qu'on a envie de voir gagner.
00:18:08Moi, je n'ai pas envie d'avoir à l'occasion de ces élections législatives
00:18:12la victoire de Vichy sur la résistance.
00:18:14Vous voyez ?
00:18:15Yohann Huzaï et Gauthier Lebret, vous l'aurez noté,
00:18:17du service politique de CNews,
00:18:18sont à nos côtés autour de cette table
00:18:20et vous écoutent religieusement depuis un très gros quart d'heure maintenant.
00:18:24Si, si.
00:18:25Ils sont très, très disciplinés.
00:18:27Avec beaucoup d'attention.
00:18:28Et vous écoutent très attentivement, si ce n'est religieusement.
00:18:30Yohann Huzaï, avant Gauthier, une première réaction,
00:18:32une question peut-être à Yann Brossard.
00:18:34Vous parlez de candidats du Rassemblement National
00:18:37qui rendent hommage au maréchal Pétain.
00:18:39Peut-être. Je n'en sais rien.
00:18:41Moi, je sais.
00:18:43D'ailleurs, vous pouvez vérifier si vous faites votre travail de journaliste.
00:18:46Il s'agit de Mme Françoise Billot,
00:18:48qui est candidate dans les Côtes d'Armor.
00:18:50Et non seulement elle rend hommage au maréchal Pétain,
00:18:52mais elle rend aussi hommage à un prêtre collaborationniste
00:18:55qui s'appelait Jean-Marie Perrault.
00:18:57Vous voyez ? Donc deux pour le prix d'un.
00:18:59Mais vous nous dites que du côté de la France insoumise,
00:19:01il n'y a aucune violence,
00:19:03il n'y a aucune forme d'antisémitisme.
00:19:05Alors du côté de la France insoumise,
00:19:07en revanche, on rend hommage à M. Corbine.
00:19:09On aime beaucoup M. Corbine,
00:19:11qui est un antisémite notoire, outre-manche,
00:19:13et qui est accueilli en grande pompe en France,
00:19:15qui vient soutenir le député de la France insoumise.
00:19:17Ça, ça ne vous choque pas ?
00:19:19Je n'ai pas vu la trace de Jérémie Corbine dans cette campagne.
00:19:22Et par ailleurs...
00:19:23Il est déjà venu soutenir des candidats.
00:19:25Ça ne vous choque pas ?
00:19:27Ça, ça ne vous choque pas ?
00:19:29Je le redis, quand vous lisez notre programme,
00:19:31la condamnation de l'antisémitisme, elle est totale.
00:19:33Il n'y a pas, je le redis,
00:19:35il n'y a pas, à l'intérieur de la France insoumise,
00:19:37même si je ne suis pas leur porte-parole,
00:19:39il n'y a aucune personne qui a été condamnée
00:19:41pour ces faits-là.
00:19:43Donnez-moi des exemples.
00:19:45Ce n'est pas une question d'accord, c'est une question de fait.
00:19:47On va s'arrêter là.
00:19:49Personne n'a été condamné.
00:19:51Personne n'a été condamné pour le moment.
00:19:53Ça n'est pas mon avis.
00:19:55Il y a eu des propos...
00:19:57C'est un fait.
00:19:59Supposons qu'il n'y ait pas d'antisémite à la France insoumise.
00:20:01Nous serons au moins d'accord sur un point.
00:20:03Il y a à la France insoumise un négationniste.
00:20:05Il s'agit de M. Guirault,
00:20:07qui est allé dire en Tunisie que les bébés retrouvés dans le four
00:20:09le 7 octobre avaient été placés là
00:20:11par l'armée israélienne et non pas par le Hamas.
00:20:13C'est un négationniste.
00:20:15Donc, vous soutenez, votre coalition
00:20:17soutient un négationniste.
00:20:19Ça, ça ne vous pose pas de problème.
00:20:21Il est revenu, en l'occurrence, sur ses propos et il a bien fait.
00:20:23Il les a tenus.
00:20:25Il est revenu sur ses propos ou pas, M. Usaïs ?
00:20:27Est-ce qu'il les a tenus, ses propos ?
00:20:29En définition, M. Usaïs, si on revient sur un propos,
00:20:31c'est qu'on l'a tenu.
00:20:33J'essaye d'être logique.
00:20:35Et en l'occurrence,
00:20:37il est revenu sur ses propos et il a eu raison.
00:20:39Et il a eu raison.
00:20:41En l'occurrence, il répondait
00:20:43exactement à la même insulte de la personne
00:20:45qui les a tenus.
00:20:47Puisque M. Habib a dit
00:20:49exactement la même chose.
00:20:51M. Habib lui a dit qu'on n'a pas élevé les cochons ensemble.
00:20:53Je sais que sur cette chaîne, vous passez votre temps
00:20:55à expliquer qu'il y a des problèmes avec la France insoumise.
00:20:57Nous sommes un rassemblement.
00:20:59Nous avons en face de nous...
00:21:01Vous avez répondu à ma question.
00:21:03Je suis très heureux, mais je termine ma réponse.
00:21:05Nous avons en face de nous l'extrême droite.
00:21:07Et j'assume, j'assume,
00:21:09de faire le choix du rassemblement face à l'extrême droite.
00:21:11Et nous avons toujours, au Parti communiste,
00:21:13pris nos responsabilités face à l'extrême droite
00:21:15en nous rassemblant dans ce rassemblement.
00:21:17Vous en parlez moins, mais il y a aussi
00:21:19François Hollande, nous sommes soutenus par
00:21:21des tas de gens, par Jean-Marc Ayrault.
00:21:23Et je suis très heureux que nous ayons construit
00:21:25ce rassemblement qui, je le redis,
00:21:27veut l'apaisement et la réconciliation des Français.
00:21:29Monsieur le Sénateur, vous dites que vous n'avez aucun problème
00:21:31avec la France insoumise. Mais quand une élue
00:21:33de la France insoumise compare votre leader,
00:21:35Fabien Roussel, à un collabo...
00:21:37Est-ce qu'un jour on parlera
00:21:39pouvoir d'achat ?
00:21:41Si vous voulez juste terminer ma question...
00:21:43Je comprends bien que ce n'est pas votre problème.
00:21:45Vous dites que vous n'avez aucun problème
00:21:47avec la France insoumise. Quand la France insoumise,
00:21:49une élue, une députée en l'occurrence, compare
00:21:51votre leader, Fabien Roussel,
00:21:53à un collabo, à Doriot, est-ce que ça,
00:21:55ça vous pose un problème ?
00:21:57Ils se sont expliqués. Vous savez, ce n'est pas mon sujet.
00:21:59Et qu'est-ce qu'il faut qu'ils disent pour que vous arrêtiez
00:22:01d'être alliés avec eux ? Vous êtes tellement
00:22:03obsédé par des polémiques
00:22:05politiciennes à deux bases.
00:22:07Ça n'a rien à voir avec
00:22:09de l'antisémitisme en l'occurrence.
00:22:11Là, ça n'a rien à voir. Vous êtes tellement obsédé.
00:22:13Ça avait fait réagir Fabien Roussel. Bien sûr.
00:22:15Mais tout ça,
00:22:17aujourd'hui...
00:22:19Quand on est confronté, je vous le redis,
00:22:21je sais que vous avez du mal avec ça,
00:22:23mais quand on est confronté à la menace
00:22:25de l'extrême droite, quand on est confronté
00:22:27à cette menace-là, quand on sait ce que c'est,
00:22:29des racistes, des antisémites,
00:22:31des négationnistes, on prend ses responsabilités
00:22:33et nous avons fait le choix
00:22:35de prendre nos responsabilités.
00:22:37Et peut-être qu'un jour...
00:22:39Et c'est aussi plus ce qu'a dit Ginette Colinka.
00:22:41Ne balayez pas comme ça ce qu'a dit Serge Klarsfeld.
00:22:43Vous voyez que Serge Klarsfeld dit
00:22:45qu'il fait le choix du RN plutôt que de la France insoumise
00:22:47et que l'antisémitisme est passé
00:22:49à la France insoumise et parti de l'extrême droite
00:22:51vers l'extrême gauche. Ça ne vous fait pas réfléchir.
00:22:53Et d'autres ont tenu d'autres propos.
00:22:55Il y a peu de personnes qui font
00:22:57aussi référence que Serge Klarsfeld.
00:22:59Ça fait 20 minutes que vous essayez
00:23:01de me faire dire des choses que je ne dirai pas.
00:23:03Donc n'essayez pas. Pour le reste, je le redis.
00:23:05J'aimerais qu'on puisse quand même dire un jour un mot.
00:23:07Vous ne voulez pas le dire parce que ça n'est pas dans l'intérêt
00:23:09de votre coalition ou parce que vous ne les pensez pas ?
00:23:11Parce que je vous ai redit quelle était mon histoire.
00:23:13Quelle est l'histoire de ma famille.
00:23:15Mais justement, c'est d'autant plus étonnant.
00:23:17Je n'ai pas besoin de vos brevets de respectabilité.
00:23:19Mais nous non plus, nous n'avons pas besoin de votre.
00:23:21Ce n'est pas la question, monsieur Brossard.
00:23:23J'ai mes idées et je suis là pour les défendre.
00:23:25Et je les défends fermement.
00:23:27Et pour le reste, j'aimerais quand même qu'un jour
00:23:29on puisse parler, dire quelques mots
00:23:31des sujets qui concernent les Français tous les jours.
00:23:33Quelle est la première mesure à faire voter
00:23:35pour redonner du pouvoir d'achat aux Français ?
00:23:37C'était la question qui suivait sur ma fiche
00:23:39juste après la prise de parole de Gauthier Lebret.
00:23:41Je peux même vous la montrer si vous ne me croyez pas.
00:23:43Parce que vous faites des procès d'intention
00:23:45depuis plus de 20 minutes.
00:23:47Donc j'ai tendance à vouloir me justifier.
00:23:49Dieu m'en préserve.
00:23:51Pour ce qui concerne la question que vous posez,
00:23:53le pouvoir d'achat, je pense qu'il est grand temps
00:23:55de redonner du pouvoir d'achat aux Français.
00:23:57Et surtout, de faire en sorte que le travail paye.
00:23:59Parce que dans notre société,
00:24:01dans la France d'Emmanuel Macron,
00:24:03nous avons de plus en plus de travailleurs
00:24:05qui n'ont pas la possibilité de boucler leur fin de mois
00:24:07alors qu'ils se lèvent tôt, qu'ils travaillent tard
00:24:09et qu'ils produisent les richesses de notre pays.
00:24:11Nous allons prendre deux décisions immédiates.
00:24:13C'est l'augmentation du SMIC.
00:24:15Nous souhaitons augmenter le SMIC de 200 euros net.
00:24:17Ce qui le mettra à 1600 euros,
00:24:19soit 2000 euros brut.
00:24:21Je dis le brut parce que,
00:24:23nous nous sommes attachés au fait
00:24:25que le salaire aille de pair
00:24:27avec des cotisations sociales.
00:24:29Parce que c'est ce qui finance la sécurité sociale.
00:24:31Et deuxièmement, l'indexation des salaires sur les prix.
00:24:33Parce que nous avons aujourd'hui
00:24:35des salariés dont le niveau de vie
00:24:37baisse du fait du niveau de l'inflation.
00:24:39Si je m'arrête 30 secondes sur le SMIC,
00:24:41je voudrais juste vous rappeler
00:24:43ce que disait Bruno Le Maire il y a quelques jours encore
00:24:45à propos de cette augmentation à 1600 euros.
00:24:47Augmenter brutalement le SMIC serait une catastrophe économique
00:24:49qui déstabiliserait nos PME et nos artisans,
00:24:51provoquerait des licenciements
00:24:53et donc un chômage de masse comme on n'en a pas connu depuis 40 ans.
00:24:55500 000 emplois seraient détruits.
00:24:57Vous savez,
00:24:59nous ne sommes pas une île
00:25:01et donc d'autres pays en Europe ont fait le choix d'augmenter le SMIC.
00:25:03Par exemple, l'Espagne depuis 5 ans
00:25:05avec un gouvernement de gauche,
00:25:07certes en partant de plus bas que nous,
00:25:09a augmenté le SMIC de plus de 40%.
00:25:11Il n'y a pas de catastrophe économique en Espagne.
00:25:13Il y a aujourd'hui, sur l'année 2024,
00:25:15une croissance en Espagne
00:25:17qui est supérieure à celle de la France.
00:25:19Mais vous avez raison de dire que
00:25:21l'augmentation du SMIC doit être
00:25:23accompagnée. On ne peut pas
00:25:25augmenter le SMIC sans
00:25:27accompagner notamment les petites et moyennes entreprises.
00:25:29Nous faisons une proposition très simple.
00:25:31Chaque année aujourd'hui en France,
00:25:33vous avez 200 milliards d'euros d'aides publiques
00:25:35qui sont versées aux entreprises.
00:25:37Je le redis pour que vos téléspectateurs
00:25:39l'entendent. Chaque année, l'État verse
00:25:41200 milliards d'euros d'aides publiques aux entreprises.
00:25:43Nous nous disons que nous
00:25:45concentrerons ces aides sur les petites
00:25:47et moyennes entreprises. Il n'est pas normal
00:25:49qu'aujourd'hui l'État verse des aides
00:25:51sans contrepartie à des entreprises
00:25:53du CAC 40 qui versent des dividendes à leurs
00:25:55actionnaires, qui parfois licencient,
00:25:57qui souvent font de l'optimisation fiscale.
00:25:59C'est de l'argent jeté par les fenêtres, c'est de la Gabgi.
00:26:01Donc, l'augmentation du SMIC et le
00:26:03soutien au PME pour leur permettre de faire face
00:26:05à ce qui sera de fait une contrainte
00:26:07nouvelle pour elles.
00:26:09La question des retraites est importante.
00:26:11Je voulais juste rajouter un mot sur les entreprises
00:26:13parce que vous leur demandez d'augmenter
00:26:15les salaires, notamment le SMIC,
00:26:17mais en même temps vous voulez leur bloquer
00:26:19les prix et leur augmenter les impôts.
00:26:21Comment fait une entreprise pour tenir dans ces conditions ?
00:26:23Vous avez raison de dire que
00:26:25nous sommes favorables à titre
00:26:27transitoire, puisque le code du commerce
00:26:29ne le permet qu'à titre transitoire,
00:26:31le blocage des prix d'un certain nombre de
00:26:33produits de première nécessité.
00:26:35Nous ne disons absolument pas que nous allons
00:26:37ad vitam aeternam bloquer les prix.
00:26:39Mais même augmenter les salaires pour certaines petites entreprises,
00:26:41ça ne sera pas facile.
00:26:43Vous savez qu'à La Réunion, par exemple,
00:26:45est pratiqué un blocage des prix qui ne pose pas
00:26:47de difficultés particulières et qui permet quand même
00:26:49à ces entreprises-là d'augmenter les salaires dans le même temps
00:26:51et d'augmenter leurs impôts.
00:26:53C'est bien la raison pour laquelle je dis qu'il faut mettre le paquet
00:26:55par le biais d'aides publiques sur
00:26:57les entreprises qui seraient confrontées
00:26:59à des difficultés du fait de cette décision.
00:27:01Il faut mettre des prêts avec des aides publiques.
00:27:03Juste, taxer les riches au-delà
00:27:05de 400 000 euros par an
00:27:07et prendre 90%,
00:27:09ça fait un peu peur.
00:27:11Ça fait peur énormément.
00:27:13Ce qui leur fait peur,
00:27:15c'est la multiplication
00:27:17des tranches d'imposition.
00:27:19Ça, ça leur fait davantage peur.
00:27:21Non, ça ne devrait pas leur faire peur
00:27:23dès lors qu'on leur donne la bonne information.
00:27:25De quoi s'agit-il ? Il s'agit d'une proposition
00:27:27que nous faisons qui est une proposition de réforme
00:27:29de l'impôt sur le revenu pour le rendre
00:27:31plus juste. La réforme que nous proposons,
00:27:33il y a d'ailleurs un simulateur qui est
00:27:35à disposition de chacune et de chacun
00:27:37sur notre site internet, permet de vérifier
00:27:39combien vous payerez d'impôt demain avec nous.
00:27:41Ce que nous souhaitons, c'est que toutes les personnes
00:27:43– je parle d'une personne seule – qui gagne
00:27:45moins de 4 000 euros de salaire
00:27:47voient son impôt
00:27:49stabilisé ou baissé.
00:27:51Net. Stabilisé
00:27:53ou baissé. Et je le redis, je parle d'une personne
00:27:55seule. Ça représente 92%
00:27:57de la population.
00:27:59Ceux qui verront leur impôt augmenter
00:28:01sont ceux qui, je le redis, pour une personne
00:28:03seule et en net, gagnent
00:28:05plus de 4 000 euros net. Mais pour le reste,
00:28:07passer à 14 tranches d'imposition,
00:28:09ça ne veut pas dire que globalement l'impôt augmente.
00:28:11Ce n'est pas le nombre de tranches
00:28:13qui fait qu'on paye plus cher.
00:28:15C'est juste qu'on a des tranches qui sont plus précises
00:28:17et qui du même coup
00:28:19rendent l'impôt plus progressif qu'il ne l'est
00:28:21aujourd'hui. Est-ce que dans votre nouveau programme, il est juste de dire
00:28:23comme vient de le faire Olivier, qu'au-delà de 400 000 euros
00:28:25par an, vous êtes imposé à 90% ?
00:28:27Je me permets juste
00:28:29de rappeler que c'est une mesure
00:28:31qui paraît quand même assez confiscatoire, que le Conseil
00:28:33constitutionnel avait censuré
00:28:35François Hollande. À l'époque, il voulait
00:28:37taxer à 75%.
00:28:39Est-ce qu'on n'est pas dans une mesure un peu démago
00:28:41et surtout non constitutionnelle ?
00:28:43D'abord, si nous prenons cette mesure,
00:28:45le Conseil constitutionnel se prononcera.
00:28:47Mais vous savez, comme moi,
00:28:49qu'en l'occurrence,
00:28:51ce qui sera taxé à 90%,
00:28:53c'est la part de vos revenus
00:28:55qui dépasse 400 000 euros. Ce n'est pas la totalité
00:28:57de vos revenus. C'est le principe.
00:28:59Vous avez comme moi
00:29:01déjà rempli
00:29:03une fiche d'imposition.
00:29:05Je voudrais insister sur un point.
00:29:07Quel est le point de départ
00:29:09de ce raisonnement ? Le point de départ de ce raisonnement,
00:29:11je voudrais y insister, c'est l'explosion
00:29:13des inégalités sociales dans notre pays.
00:29:15On parlait des travailleurs qui n'arrivent pas
00:29:17à vivre leur travail. Dans le même temps, les marges
00:29:19des entreprises du CAC 40, en l'espace
00:29:21de 7 ans, depuis que Macron est président de la République,
00:29:23sont passées de 100 milliards d'euros
00:29:25à 200 milliards d'euros.
00:29:27Pour ce qui concerne les dividendes versés aux actionnaires,
00:29:29toujours pour les entreprises du CAC 40,
00:29:31on est passé de 50 milliards d'euros à
00:29:33100 milliards d'euros. Pour ce qui concerne le patrimoine
00:29:35des 500 plus grosses fortunes de France,
00:29:37on est passé de 500 milliards d'euros
00:29:39à 1 200 milliards d'euros.
00:29:41C'est pourtant le pays qui redistribue le plus. Mais non. Mais si.
00:29:43Mais non. Mais bien sûr que si. Je vous le redis.
00:29:45La France est l'un des pays qui redistribue le plus.
00:29:47Nous l'avons longtemps été. Et nous avons
00:29:49longtemps eu un modèle social qui faisait notre
00:29:51fierté. Avec des services publics qui nous rendaient
00:29:53fiers. Y compris quand on se rendait
00:29:55à l'étranger. L'hôpital public. L'école
00:29:57publique. Et tout cela s'est dégradé
00:29:59sur fond d'explosion des inégalités sociales.
00:30:01Lisez le rapport de la Cour des Comptes
00:30:03qui dit que la France, avec
00:30:05Emmanuel Macron, s'est désarmée fiscalement.
00:30:07Parce que nous avons, parce qu'ils ont
00:30:09baissé les impôts des plus riches
00:30:11et qu'ils l'ont fait en pure perte, puisque
00:30:13je le redis, nous versons par exemple
00:30:15des aides à de très très grosses entreprises
00:30:17qui n'ont pas besoin d'être aidées.
00:30:19Qu'on aide les petites entreprises, oui. Qu'on aide de très
00:30:21grosses boîtes, non. En l'occurrence, et sûrement pas
00:30:23sans contrepartie. On dit un mot de
00:30:25de la suppression de la loi anti-squat ?
00:30:27Vous êtes très attaché au
00:30:29au logement. Pas au squat mais au logement.
00:30:31Et s'il y en a de gens au logement d'ailleurs à la mairie de Paris ?
00:30:33Beaucoup de Français s'interrogent. Si cette loi
00:30:35est abrogée, les squatteurs pourront
00:30:37entrer, je vais faire court,
00:30:39dans un domicile sans que l'on puisse
00:30:41les juger. Parce que cette loi aide
00:30:43en l'occurrence
00:30:45à agir plus vite
00:30:47les propriétaires dans un
00:30:49logement qui est squatté. Pourquoi
00:30:51supprimer cette loi ? En l'occurrence, cette loi
00:30:53ne concerne pas que les logements. Elle concerne y compris
00:30:55des bâtiments de bureaux. Je
00:30:57j'assume de trouver absurde, parce que
00:30:59je l'ai vécu à Paris, d'avoir des immeubles
00:31:01de bureaux parfois vides
00:31:03pendant des années, alors qu'on a des personnes
00:31:05qui dorment dehors. Et donc, le meilleur
00:31:07remède au squat,
00:31:09c'est que l'Etat assume ses responsabilités
00:31:11et applique la loi de réquisition. Je le dis.
00:31:13On ne parle pas d'habitation, on ne parle pas de logement privé.
00:31:15Non, dans la loi.
00:31:17Oui, mais je connais bien
00:31:19la loi Casbarian. La loi Casbarian,
00:31:21ce qu'elle prévoit, c'est notamment
00:31:23d'empêcher les squats d'immeubles de bureaux. Je vous le dis,
00:31:25je ne vais pas choquer que des gens occupent
00:31:27un immeuble de bureau, pas de logement.
00:31:29Je parle d'un immeuble de bureau, lorsqu'il
00:31:31est parfois vide depuis des années. Mais je le redis.
00:31:33Mais évidemment que non.
00:31:35Et en l'occurrence,
00:31:37la loi permettait déjà,
00:31:39quand on se faisait squatter son logement...
00:31:41On a vu ces familles et ces couples âgés
00:31:43parfois qui dorment dans leur voiture pendant des mois et des mois.
00:31:45Excusez-moi de vous le dire.
00:31:47Le phénomène de masse dans notre pays, c'est la crise du logement.
00:31:49Le phénomène de masse, c'est l'incapacité
00:31:51qu'a eue le gouvernement d'agir
00:31:53sur ce sujet qui est fondamental. Moi, je suis favorable
00:31:55à l'application de la loi de réquisition,
00:31:57pas sur des logements isolés, mais quand
00:31:59vous avez des bâtiments vides,
00:32:01et qu'à côté vous avez des gens
00:32:03qui dorment dehors, personne ne peut...
00:32:05Non, mais tout le monde est d'accord avec ça.
00:32:07Oui, mais pourquoi personne ne le fait ?
00:32:09Pourquoi est-ce que les préfets
00:32:11n'appliquent pas la loi ?
00:32:13La question, c'est pour les...
00:32:15Et on en a parlé, ici, souvent,
00:32:17quand vous avez un couple qui a un logement
00:32:19qui n'est pas occupé pour une raison ou pour une autre,
00:32:21qui vit l'enfer...
00:32:23Je vous le redis, nous ne permettrons pas ça.
00:32:25Cette loi permettait de changer un tout petit peu les choses.
00:32:27Nous ne permettrons pas qu'une personne
00:32:29vienne squatter un logement dans une copropriété
00:32:31de manière illégale.
00:32:33Merci beaucoup d'avoir passé ces 35 minutes
00:32:35entre compagnes, c'était plutôt désagréable, n'est-ce pas ?
00:32:37Mais un plaisir !
00:32:39Moi, en tout cas, j'étais très heureux.
00:32:41L'invitation est renouvelée.
00:32:43Vous pouvez dire à tous vos amis
00:32:45du Nouveau Front Populaire qu'ils seront bien reçus
00:32:47sur le plateau de CNU.
00:32:49Ça rééquilibrera un peu les plateaux.
00:32:51Vous dites que ça rééquilibrera les plateaux.
00:32:53Ils sont très équilibrés, les plateaux.
00:32:55On vous invite, vous ne venez pas.
00:32:57Les communistes viennent ce l'hiver.
00:32:59Il y a des débats, des échanges,
00:33:01de l'humanité.
00:33:03Un plaisir.
00:33:05Merci à vous.
00:33:07C'était une joie.
00:33:09On va quitter ce plateau pour une petite minute,
00:33:11se retrouver avec
00:33:13Yohann et Gauthier.
00:33:15On va continuer à débriefer l'actualité politique,
00:33:17peut-être reprendre quelques extraits de ce que nous disait Yann Brossat ce soir.
00:33:19Et puis on va dérouler évidemment tout ce qui s'est passé
00:33:21dans ce feuilleton qui va nous tenir en haleine
00:33:23au moins jusqu'au premier tour.
00:33:25Dimanche prochain, à tout de suite.
00:33:31Allez, la suite de 100% politique.
00:33:33Merci Yann pour zapper.
00:33:35Pour rester sur CNews, mais zapper l'actualité.
00:33:37Ne zappez pas, c'est le meilleur moment.
00:33:41Il y a eu quand même beaucoup d'invités aujourd'hui.
00:33:43Jordan Bardella, on écoutera plusieurs séquences tout à l'heure.
00:33:45Mais on va commencer par Eric Chiotti.
00:33:47Alors, qui répondait à Aurélien Pradié ?
00:33:49Il s'en va.
00:33:51Qui annonce aujourd'hui qu'il quitte
00:33:53les Républicains.
00:33:55Un parti qu'il décrit comme mort,
00:33:57qui n'est plus capable de parler au français.
00:33:59Le gaullisme n'est pas mort, il est plus vivant que jamais.
00:34:01Je le dis avec une douleur personnelle,
00:34:03car la fidélité est une de mes valeurs cardinales.
00:34:05Mais il est temps que je reprenne ma liberté.
00:34:07Que répond Eric Chiotti ?
00:34:09Il dit, oui, pas loin d'être mort.
00:34:11Ça bouge encore, mais il va falloir
00:34:13changer les choses.
00:34:17J'ai vu qu'aujourd'hui, M. Pradié est parti.
00:34:21D'autres, non, ça ne me surprend pas.
00:34:23Il dit que les LR sont morts.
00:34:25C'était souvent une source d'incohérence.
00:34:27En tout cas, les LR
00:34:29qui veulent s'allier à la Macronie,
00:34:31oui, je crois qu'ils n'ont pas d'avenir.
00:34:33Leur avenir, c'est dans la Macronie.
00:34:35Mais la Macronie elle-même est morte.
00:34:37En tout cas, je pense qu'il faudra
00:34:39demain refonder
00:34:41une grande famille de droite républicaine
00:34:43et je m'y attellerai.
00:34:47Le constat d'Orien Pradié
00:34:49est assez juste.
00:34:51Il a participé lui-même à l'éclatement
00:34:53de son parti, notamment au moment des retraites
00:34:55où il demandait toujours plus de concessions
00:34:57après avoir soutenu une candidate Valérie Pécresse
00:34:59qui allait plus loin que la réforme des retraites
00:35:01à 64 ans d'Emmanuel Macron.
00:35:03Mais oui, l'éclatement,
00:35:05l'écartèlement des Républicains est fait
00:35:07et après le scrutin
00:35:09des législatives, il est clair que les Républicains
00:35:11la marque, en tout cas un énorme conflit,
00:35:13la marque LR sera morte
00:35:15le 8 juillet au matin. Il y a ceux qui vont partir
00:35:17vers le Rassemblement National.
00:35:19On est un peu dans le coup de couteau dans le dos
00:35:21encore une fois d'Aurélien Pradié.
00:35:23On est à quatre jours du scrutin.
00:35:25On ne pourra évidemment pas présenter le candidat contre lui.
00:35:27La manœuvre est habile.
00:35:29Je vais le dire comme ça.
00:35:31Encore faut-il qu'il y ait un dos pour donner un coup de couteau dans le dos
00:35:33parce qu'il n'y a plus personne aux Républicains.
00:35:35Il y a ceux qui sont en train de partir vers le Rassemblement National
00:35:37avec Eric Ciotti.
00:35:39Il y a ceux qui ont fait des deals locaux
00:35:41avec Renaissance et qui feraient bien de clarifier
00:35:43la situation et de partir définitivement
00:35:45vers Emmanuel Macron. Remarque que ce n'est plus
00:35:47trop le moment. Il fallait faire ça avant
00:35:49puisque le macronisme va fondre comme neige
00:35:51au soleil. Mais la marque LR,
00:35:53telle qu'on la connaît, le parti tel qu'on le connaît,
00:35:55et je voulais juste dire, Nadine Morano,
00:35:57vous avez vu, elle ne dit pas un mot sur
00:35:59l'action d'Eric Ciotti et son pacte
00:36:01avec Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:36:03Peut-être attend-elle le 8 juillet.
00:36:05Elle n'a pas dit un mot, mais pas un mot.
00:36:07Elle attend le 8 juillet sûrement
00:36:09pour voir dans quel camp elle va se ranger.
00:36:11Jordan Bardella était là tout à l'heure. Je ne sais pas s'il compte vraiment
00:36:13sur l'apport
00:36:15de candidats,
00:36:17de députés, d'élus de LR
00:36:19en réalité.
00:36:21Je ne sais plus de quel LR on parle.
00:36:23Il y a une coalition
00:36:25qui est en train de se mettre en place.
00:36:27Je n'ai pas eu l'impression.
00:36:29Jordan Bardella a dit tout à l'heure sur le plateau de Pascal Praud
00:36:31qu'Eric Ciotti aurait très
00:36:33vraisemblablement sa place dans un gouvernement
00:36:35ORRA.
00:36:37C'est écrit. C'est une évidence.
00:36:39C'est bien de l'avoir entendu de la part de Jordan Bardella.
00:36:41Ça confirme les choses.
00:36:43Il est évident qu'il allait entrer au gouvernement. Il n'y a aucun suspense.
00:36:45Il y a effectivement l'alliance LR
00:36:47Ciotti compatible
00:36:49qui effectivement seront dans la coalition
00:36:51avec le RN. Et ceux qui se présentent
00:36:53sous l'étiquette LR
00:36:55c'est-à-dire l'ensemble des cadres du parti
00:36:57eux, que vont-ils faire ?
00:36:59Qu'ils vont rester
00:37:01dans un groupe indépendant ?
00:37:03Est-ce qu'une partie de ceux qui ont été élus
00:37:05rejoindront le RN ?
00:37:07D'autres qui
00:37:09peut-être rejoindront une grande coalition
00:37:11si celle-ci est en mesure de former un gouvernement ?
00:37:13Tout cela va dépendre des résultats des urnes.
00:37:15Tout dépendra si le RN
00:37:17a une majorité absolue ou non
00:37:19ou si quelqu'un d'autre est en mesure de former
00:37:21une coalition. Donc les choses ne sont pas écrites
00:37:23à l'avance.
00:37:25Autre extrait
00:37:27d'actualité politique ce soir. Vous l'avez noté,
00:37:29Jordan Bardella était sur le plateau de Pascal Praud
00:37:31tout à l'heure. Beaucoup de questions ont été posées
00:37:33au candidat Matignon
00:37:35puisque c'est comme ça qu'il faut le déterminer
00:37:37désormais. Il a été question
00:37:39de cette phrase prononcée par le chef de l'État
00:37:41si l'un des extrêmes passe,
00:37:43à savoir le Front populaire ou le RN,
00:37:45il y aura un parfum de guerre civile
00:37:47dans notre pays. Un président ne devrait pas dire ça,
00:37:49dit Jordan Bardella.
00:37:53Je pense qu'un président de la République
00:37:55ne devrait pas dire cela.
00:37:57Et la légèreté avec laquelle
00:37:59il traite
00:38:01de l'ordre et du désordre
00:38:03dans le pays m'apparaît
00:38:05très symptomatique de la déconnexion
00:38:07qu'il a avec le pays et avec les Français.
00:38:09Je n'étais pas à la tête
00:38:11du gouvernement lorsqu'il y a eu les Gilets jaunes.
00:38:13Je n'étais pas à la tête du gouvernement
00:38:15lorsqu'il y a eu le désordre
00:38:17provoqué par l'extrême-gauche
00:38:19dans les mobilisations sociales de la réforme des retraites.
00:38:23Il aurait pu raconter les émeutes de juin dernier aussi.
00:38:25Petite parenthèse,
00:38:27il dit je pense que je vais avoir une majorité.
00:38:29Je pense que je vais avoir la majorité absolue.
00:38:31Oui, c'est son pari à Jordan Bardella.
00:38:33Mais c'est vrai que quand on regarde
00:38:35les sondages, il y a encore une progression du Rassemblement
00:38:37national et la majorité actuelle
00:38:39chute encore. Simplement sur
00:38:41la guerre civile. En 2007,
00:38:43Nicolas Sarkozy est candidat à l'élection présidentielle.
00:38:45Il gagne. Jean-Marie Le Pen
00:38:47fait un score absolument ridicule.
00:38:49Nous sommes quasiment 20 ans plus tard.
00:38:51Le RN est aux portes du pouvoir.
00:38:53Qu'est-ce qui s'est passé ? Il y a Emmanuel Macron
00:38:55qui a voulu affaiblir les Républicains, qui les a tués,
00:38:57qui a asséché les Républicains et qui a pris
00:38:59Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin.
00:39:01Ensuite, il a fait la même chose avec le Parti socialiste.
00:39:03Résultat, LFI a pris le contrôle
00:39:05de la gauche et le Rassemblement national
00:39:07de la droite, même si Marine Le Pen n'aime pas
00:39:09qu'on dise qu'elle est à droite. Et face
00:39:11à ces deux blocs, il y avait un bloc macronien
00:39:13fort, un bloc central. Et là,
00:39:15qu'est-ce qu'il a fait Emmanuel Macron ? Il a appuyé sur le bouton
00:39:17de la dissolution et il a tué le bloc central.
00:39:19Ce qui fait qu'on a une campagne
00:39:21entre la France insoumise et le Rassemblement
00:39:23national, ce que Emmanuel Macron qualifie
00:39:25des extrêmes. C'est de sa
00:39:27faute et de sa faute à lui seulement
00:39:29si aujourd'hui, c'est le Rassemblement
00:39:31national ou Jean-Luc Mélenchon
00:39:33qui peuvent arriver à Matignon.
00:39:35L'Assemblée, on lui aurait dit qu'il
00:39:37n'avait pas agi et n'avait pas entendu les Français.
00:39:39Non, pas forcément. Il n'était pas obligé de
00:39:41dissoudre l'Assemblée, il y avait d'autres possibilités.
00:39:43Très rapidement, j'aimerais qu'on écoute ensuite un son. Allez-y Yoann.
00:39:45Jordan Bardella dit qu'il
00:39:47aura une majorité absolue.
00:39:49Mais toi de quoi ? Peut-être le pense-t-il
00:39:51mais en tout cas, il est obligé de le dire.
00:39:53Il ne va pas dire le contraire parce qu'il est
00:39:55obligé de rassembler et de
00:39:57motiver ses électeurs, de leur dire
00:39:59nous avons une chance historique d'accéder au pouvoir
00:40:01donc déplacez-vous. C'est évidemment
00:40:03stratégique. Il dit qu'il va
00:40:05gagner pour inciter les électeurs
00:40:07qui le soutiennent à aller voter.
00:40:09En même temps, il a commencé en disant si je n'ai pas
00:40:11la majorité absolue, je n'y vais pas.
00:40:13Mais c'est logique.
00:40:15S'il n'a pas de majorité absolue, il ne va
00:40:17pas y aller au risque de prendre une motion de censure
00:40:19dans les deux premières semaines qui suivraient
00:40:21son arrivée à Matignon.
00:40:23Je le comprends tout à fait
00:40:25de ce point de vue-là, de refuser de gouverner
00:40:27sans avoir de majorité absolue.
00:40:29Dernière petite séquence qu'on vous montrait avec Zemmour sur les terres de François Hollande
00:40:31c'était à Tulle, agacé de ne pas avoir été
00:40:33autorisé à aller sur un marché.
00:40:35Il dit que la violence existe.
00:40:37C'est la violence de l'extrême-gauche.
00:40:41Vous avez vu sur le marché
00:40:43les femmes voilées,
00:40:45cette islamisation. Je n'irai pas sur le marché
00:40:47parce que la police qui me protège
00:40:49m'a interdit d'aller sur le marché
00:40:51à cause des antifas, à cause de la violence
00:40:53d'extrême-gauche.
00:40:55Il est vrai que la violence
00:40:57d'extrême-droite aujourd'hui
00:40:59est quand même très marginale.
00:41:01J'allais y venir.
00:41:03La violence d'extrême-droite,
00:41:05elle existe. Et quand l'extrême-droite
00:41:07est violente, elle est particulièrement
00:41:09violente. Ça c'est indéniable.
00:41:11Mais ça reste quelque chose de très marginal,
00:41:13de très très localisé,
00:41:15de résiduel, si vous voulez.
00:41:17Mais la violence d'extrême-gauche
00:41:19en revanche, elle ne cesse de gagner du terrain
00:41:21dans ce pays. Et on le voit
00:41:23de manière plus que régulière.
00:41:25La violence d'extrême-gauche s'installe partout.
00:41:27Et l'extrême-gauche, quand elle veut être violente,
00:41:29elle l'est, elle aussi, particulièrement.
00:41:31Mais pour M. Brossat, qui était sur ce plateau
00:41:33il y a quelques minutes, ça n'existe pas.
00:41:35Il n'y a aucun problème à l'extrême-gauche.
00:41:37Pas de violence, pas d'antisémitisme.
00:41:39L'extrême-gauche est prête à gouverner ce pays.
00:41:41Vraiment, le discours
00:41:43de M. Brossat était tout à l'heure
00:41:45particulièrement choquant et inquiétant.
00:41:47On va y revenir tout à l'heure.
00:41:49Les amis,
00:41:51on est ensemble, je le rappelle comme chaque soir
00:41:53dans 100% politique, aux côtés d'Olivier,
00:41:55jusqu'à minuit. D'autres invités vont nous rejoindre.
00:41:57On va être question d'économie.
00:41:59Vous avez compris quelque chose à la retraite ?
00:42:01Pas grand-chose. C'est pour ça qu'on a proposé
00:42:03à Marc et Eric d'être avec nous pour éclairer
00:42:05nos lanternes. Plein de choses à dire,
00:42:07notamment sur les retraites, dans la prochaine demi-heure.
00:42:09À qui faire confiance ? Quel programme
00:42:11est le plus crédible ? Quand est-ce que vous partirez
00:42:13à la retraite ? On va essayer de répondre à tout ça.
00:42:15A mon avis, d'ici là,
00:42:17il y aura eu cinq autres réformes.
00:42:19Qu'est-ce que tu fais pour les vacances ?
00:42:21A tout de suite.
00:42:23C'est l'heure.
00:42:25De retour, c'est l'heure. En effet, sur le plateau
00:42:27de 100% politique, quasiment à 22h,
00:42:29le temps de saluer de nouveau Gauthier Lebray,
00:42:31Yohann Huysai, Eric Derritte. Mathen est avec nous pour l'écho.
00:42:33On va parler des retraites dans un instant
00:42:35avec Marc Twaty, spécialiste éco, évidemment aussi.
00:42:37Le président est parmi nous, comme chaque
00:42:39mercredi, Jean-Claude Tassier.
00:42:41De bonne humeur, comme chaque mercredi.
00:42:4322h, donc quasiment.
00:42:45Maureen Vidal et on se penche
00:42:47sur ce sacré dossier qui est celui des retraites.
00:42:49Vous n'y comprenez rien. Restez avec nous dans une demi-heure.
00:42:51Vous comprendrez tout. Maureen Vidal.
00:42:53Bonsoir, Julien. Bonsoir, Olivier.
00:42:55Bonsoir à tous. À la une de l'actualité,
00:42:57la France insoumise demandera
00:42:59explicitement à ses électeurs de ne pas voter
00:43:01RN au second tour des législatives
00:43:03dans les circonscriptions où les candidats de gauche
00:43:05ne seront plus présents. Jean-Luc Mélenchon
00:43:07a déclaré, nous leur dirons que personne
00:43:09n'a affaire à cette bêtise, quel que soit
00:43:11son motif. Les consignes de vote
00:43:13seront données dimanche soir après les résultats
00:43:15du premier tour. Marine Le Pen
00:43:17s'attend à des manifestations de l'extrême-gauche
00:43:19si le RN remporte les élections
00:43:21législatives. La patronne
00:43:23du RN qui accuse
00:43:25par avance l'extrême-gauche d'en être responsable
00:43:27a également affirmé que si à contrario
00:43:29l'extrême-gauche l'emportait le 7
00:43:31juillet prochain, il n'y aurait personne
00:43:33dans la rue. 1,8
00:43:35millions, c'est le nombre de
00:43:37procurations effectuées en vue du scrutin
00:43:39ce dimanche. Les chiffres communiqués
00:43:41par le ministère de l'Intérieur atteignent
00:43:43pratiquement ceux du second tour de la
00:43:45présidentielle de 2022. Le ministère
00:43:47note également une augmentation. Le nombre de
00:43:49procurations étant 5,8
00:43:51fois supérieur par rapport aux précédentes
00:43:53élections législatives.
00:43:55Merci Maureen.
00:43:57Le débat sur les retraites.
00:43:59On ne va pas poser la question...
00:44:01On ne va pas poser la question à Jean-Claude
00:44:03Dacier. On ne va pas poser la question à Jean-Claude
00:44:05Dacier qui ne sera jamais à l'enfer.
00:44:07Je sais. Alors,
00:44:09hier soir, ceux qui ont regardé
00:44:11le débat, ils ont eu tort parce qu'on était là,
00:44:13mais ceux qui ont regardé le débat
00:44:15n'ont rien compris. Mais rien
00:44:17Eric. C'est vrai. C'est pour ça que je suis
00:44:19là. Si vous voulez,
00:44:21regardez CNews hier soir. Moi, ce que j'ai
00:44:23pris, c'est la vidéo sur TF1
00:44:25tout à l'heure. Eh bien, écoutez, on ne retient
00:44:27rien. On ne retient rien. C'est vraiment la
00:44:29confusion totale, caprouillage complet
00:44:31et on revit un petit peu ce qu'on a vécu
00:44:33avant 2023, en avril 2023,
00:44:35c'est-à-dire au moment où, si vous voulez,
00:44:37on essayait de vous expliquer comment cette réforme des retraites
00:44:39allait se mettre en place et personne ne comprenait rien.
00:44:41On est toujours au point de départ, sauf que là,
00:44:43on est dans des promesses. Vous comprenez ?
00:44:45Alors, que dit Manuel Bompard ? On commence par
00:44:47Manuel Bompard ? Ça vous tente ?
00:44:49Nouveau front populaire, il dit d'emblée
00:44:51on abroge la réforme dès l'été qui vient.
00:44:53Ah, quel cadeau ! Départ
00:44:55à 62 ans pour tous.
00:44:57Vous voulez de 64, je vous le rappelle.
00:44:59Et puis, vers 2027,
00:45:01il va jusque là. Là, ce sera le départ à 60.
00:45:03Vous voyez ? Mais vraiment,
00:45:05franchement, c'est un mensonge complet. Parce que si
00:45:07vous réécoutez ses propos, c'est simple, vous prenez
00:45:09la vidéo, vous allez à 30 minutes du début.
00:45:11Vous avez travaillé à partir de 17 ans,
00:45:13vous partirez à 60.
00:45:15Quel cadeau ! Vous vous rendez compte ? 43 ans
00:45:17de cotisation. Parce que pour avoir
00:45:19la retraite, il faut le taux
00:45:21plein. Donc, 43 ans de
00:45:23cotisation. 17 plus 43, ça fait 60.
00:45:25Alors, franchement, je n'ai pas trouvé que c'était un cadeau.
00:45:27Cas numéro 2, vous avez
00:45:29démarré à 24 ans.
00:45:31Ça, c'est la réforme du NFP. Oui, bien sûr. C'est le plus grand nombre,
00:45:3324 ans, parce que c'est rare, à moins d'être dans
00:45:35des métiers d'apprentissage, etc.
00:45:3724 ans, vous faites un peu d'études. Avec la réforme
00:45:39du NFP, vous n'aurez
00:45:41que 40 ans de cotisation au lieu de 42.
00:45:43Donc, vous me suivez bien. C'est ça, le cadeau.
00:45:4540 ans d'annuité.
00:45:47Il faut avoir travaillé 40 ans.
00:45:49Ce sont les annuités qui comptent. Et non pas 42.
00:45:51Et donc, un départ à 64 ans.
00:45:5364 ans, ce n'est pas ce qu'a promis Emmanuel Macron.
00:45:55D'ailleurs, le journaliste Gilles Boulot
00:45:57l'a même dit. C'est la réforme
00:45:59Macron, 64 ans. Et puis là,
00:46:01brouillard total. Pas de réponse.
00:46:03Plus de son, plus d'image. Non, mais on est vraiment
00:46:05dans le mensonge et le cafouillage le plus complet.
00:46:07Je m'arrête là, avant de passer
00:46:09à Jordan Barter. Effectivement. Et on va passer
00:46:11la parole, évidemment.
00:46:13Mais, là,
00:46:15ce que nous a dit Eric,
00:46:17ce qui a été annoncé par le
00:46:19Nouveau Front Populaire, c'est la réforme actuelle.
00:46:21C'est formidable. En fait, si vous voulez,
00:46:23moi, ça fait 30 ans de carrière. Je crois que
00:46:25je suis à ma cinquième ou sixième réforme des retraites.
00:46:27Et à chaque fois, on nous sert le même discours.
00:46:29C'est-à-dire, on nous dit, oui, ça y est,
00:46:31c'est bon, c'est la bonne, il n'y aura plus de réforme des retraites.
00:46:33Tout est financé. Et ce n'est jamais le cas.
00:46:35Pour une raison simple, c'est que, malheureusement,
00:46:37on met toujours des hypothèses de croissance
00:46:39extrêmement fortes, un taux de chômage de plein emploi
00:46:41que nous n'avons toujours pas. Et donc, finalement, il faut
00:46:43constamment faire une réforme des retraites.
00:46:45Pourquoi faut-il faire cette réforme ? C'est très simple.
00:46:47Juste, Marc, pardon, je suis désolé de vous interrompre.
00:46:49Moi, j'ai vraiment éclairé ma lanterne.
00:46:51J'ai compris que le
00:46:53NFP voulait revenir à 62 ans
00:46:55dès le mois de juillet.
00:46:57Encore une fois, le problème, c'est que...
00:46:59Donc, revenir à 62 ans.
00:47:01Oui, mais ce n'est absolument pas financé.
00:47:03C'est ça, le vrai enjeu.
00:47:05Une année, ce n'est qu'un milliard.
00:47:07Pour que tout le monde comprenne, parce qu'il faut partir de la base.
00:47:09On a, en France, une retraite par répartition.
00:47:11Ça veut dire que, quand nous, nous cotisons à la retraite,
00:47:13ce n'est pas pour notre retraite.
00:47:15C'est pour payer les actuels retraités.
00:47:17En espérant que, quand nous, nous serons à la retraite,
00:47:19il y aura au moins assez d'actifs pour payer nos retraites.
00:47:21Et ça, on n'en est pas sûr. Pourquoi ?
00:47:23C'est très simple. Dans les années 60-70,
00:47:25il y avait, à l'époque, 3,4 actifs
00:47:27pour un retraité.
00:47:29Là, on comprend, c'est facile, on finance.
00:47:31Aujourd'hui, on en a combien ? Il y a 1,4 actifs
00:47:33et bientôt 1,3 pour un retraité.
00:47:35On comprend bien qu'on ne peut pas financer.
00:47:37Dans la fonction publique, c'est même l'inverse.
00:47:39Il y a plus de retraités que d'actifs.
00:47:41Vous vous rendez compte ?
00:47:43Pourtant, la fonction publique n'a pas été concernée
00:47:45par la réforme des retraites.
00:47:47Ça ne fonctionne pas.
00:47:49Mais même la réforme actuelle est à perte.
00:47:51Évidemment. C'est ça le problème.
00:47:53Je l'ai dit dès la réforme.
00:47:55Cette réforme, c'est une réformette.
00:47:57Il faut faire une réforme beaucoup plus profonde,
00:47:59annuler complètement tous les régimes spéciaux,
00:48:01vous allez mettre toute la France dans la rue.
00:48:03Non, pas du tout.
00:48:05Encore une fois, c'est un problème
00:48:07de sécurité nationale.
00:48:09Si vous mettez tout le monde dans la rue,
00:48:11c'est un problème de sécurité nationale.
00:48:13Globalement, si on explique...
00:48:15Le problème, c'est que Macron,
00:48:17dans sa réforme qui a été annoncée,
00:48:19il n'a pas expliqué et il a justement
00:48:21levé une fronte contre lui.
00:48:23Par contre, le vrai enjeu
00:48:25aujourd'hui, il est là, c'est que
00:48:27si nous voulons sauver notre retraite
00:48:29par répartition, il va falloir l'aider.
00:48:31Avec une réforme, peut-être un peu
00:48:33de retraite par capitalisation,
00:48:35qui existe déjà pour les fonctionnaires,
00:48:37qu'on appelle la préfond.
00:48:39Ça fait peur à tout le monde, cette capitalisation,
00:48:41mais néanmoins, c'est possible.
00:48:43Juste une chose, parce que maintenant, tout le monde a compris.
00:48:45On écoute Jean-Luc Mélenchon pour ne plus rien comprendre.
00:48:50C'est l'abrogation de la retraite
00:48:52à 64 ans.
00:48:54Nous sommes en majorité le 8.
00:48:56Il faut une semaine pour faire
00:48:58un gouvernement, mettons 10 jours.
00:49:00Et au bout de 10 jours,
00:49:02tous les décrets de passage
00:49:04de la retraite à 64 ans sont annulés.
00:49:06Nous revenons à la situation hantée
00:49:08et on met en route, c'est-à-dire,
00:49:10tous ceux qui ont 62 ans là,
00:49:12partent en retraite au mois de juillet.
00:49:28Ce n'est pas la même chose.
00:49:40Ce qu'il dit quand il parle à 62 ans
00:49:42ou à 64 ans, ça veut dire que vous ne partirez pas
00:49:44avec une retraite complète.
00:49:46Parce que vous n'avez pas vos annuités complètes.
00:49:48Donc là aussi, il y a une sorte d'arnaque.
00:49:50On ne dit pas la vérité aux Français
00:49:52parce que justement, on n'aura pas les moyens
00:49:54de financer si on n'a pas toutes ses annuités.
00:49:56C'est exactement ça ce qui compte,
00:49:58c'est le nombre d'années.
00:50:00Mais vous avez une décote.
00:50:02Il faut vraiment le taux plein
00:50:04pour avoir sa retraite,
00:50:06qui déjà n'est pas énorme.
00:50:08Je rappelle que c'est autour de 1000 euros.
00:50:10Vous allez perdre votre voix là.
00:50:12On va quand même essayer de faire la relance.
00:50:16Vous savez pourquoi je dis ça ?
00:50:18C'est parce que l'an dernier,
00:50:20on a énormément parlé des retraites.
00:50:22C'était dingue. Personne ne comprenait rien.
00:50:24On a eu d'abord le premier projet de réforme de Levoy.
00:50:26C'était une réforme à points.
00:50:28Aujourd'hui, on reviendrait au point de départ
00:50:30après tout ce qu'on a dépensé
00:50:32et les émeutes qu'on a eues.
00:50:34On a oublié quand même les émeutes
00:50:36qu'on a eues dans Paris avec les manifestations.
00:50:38Vous avez entendu ?
00:50:40M. Dacier veut mettre tout le monde dans la rue.
00:50:42Ce n'est pas grave.
00:50:44C'est la question de savoir
00:50:46si on fait des réformes indispensables ou pas.
00:50:48C'est tout.
00:50:50Et si les hommes politiques qui nous dirigent
00:50:52que vous ayez trois mois de...
00:50:54On a eu au mois de juin
00:50:56quelques violences, ça ne vous a pas échappé.
00:50:58C'était à cause de quoi ?
00:51:00Il n'y avait pas de motifs.
00:51:02On a vu le programme du NFP.
00:51:04J'ai décidé de faire ce qu'il faut.
00:51:06Est-ce que souhaitait faire le Nouveau Front Populaire
00:51:08sur ces retraites ?
00:51:10La question du RN maintenant.
00:51:12Le RN parle des jeunes.
00:51:14Il les protège.
00:51:16Si on démarre à 17 ans,
00:51:18il aura 40 ans d'unité.
00:51:20Si vous cotisez 40 ans, vous partirez à 57 ans.
00:51:22Là, c'était assez clair.
00:51:24Sauf que ça coûtera
00:51:261,6 milliard d'euros.
00:51:28Celui qui démarre à 20 ans
00:51:30cotise 40 ans.
00:51:32Au lieu de 42, il partira à 60.
00:51:34Là, on comprend un peu mieux pour les jeunes.
00:51:36Mais ça se corse
00:51:38quand on parle des plus anciens.
00:51:40Ceux qui vont démarrer à 24 ans,
00:51:42vous n'allez pas me croire.
00:51:44On ne s'est pas trompé sur le chiffre.
00:51:46Il devra cotiser 42 ans, dit le RN.
00:51:4842 ans.
00:51:5024 plus 42, ça fait combien ?
00:51:5266 ans.
00:51:54Le journaliste Gilles Boulot a dit 66 ans.
00:51:56C'est plus tard qu'avec la réforme de Macron ?
00:51:58Oui, a dit Jordan Bardella.
00:52:00Il dit qu'aujourd'hui, c'est 67 ans.
00:52:02Non, il dit non.
00:52:04Répondons, Eric.
00:52:06C'est moins tard qu'avec la réforme d'Emmanuel Macron.
00:52:08Peut-être.
00:52:10C'est ça.
00:52:12C'est 67 ans aujourd'hui.
00:52:14Le juge te paie.
00:52:16C'est fou.
00:52:18Encore une fois,
00:52:20le problème est simple.
00:52:22Il faut donner le choix aux Français.
00:52:24Je pense que le problème, c'est qu'on n'est pas transparent.
00:52:26C'est là que vous ne souhaitez pas un dérèglement sur la retraite ?
00:52:28Non, pas du tout.
00:52:30Il faut laisser choisir les Français
00:52:32leur départ à la retraite.
00:52:34Si vous voulez partir plus tôt, ça peut se justifier.
00:52:36Les personnes qui en ont marre de travailler.
00:52:38Vous êtes contraints de partir plus tard
00:52:40si vous voulez votre retraite.
00:52:42Ils auront moins de retraite.
00:52:44Le problème, c'est que
00:52:46si on fait un nage légal
00:52:48de la retraite,
00:52:50vous décalez.
00:52:52Sauf que vous restez au chômage.
00:52:54C'est l'assurance.
00:52:56Il y a tout le problème du financement
00:52:58qui est essentiel.
00:53:00On croit que cet argent tombe du ciel.
00:53:02Comme je l'évoquais, ce n'est pas le cas.
00:53:04Mais surtout,
00:53:06toutes les réformes des retraites
00:53:08tablaient sur une croissance de 2% par an en France.
00:53:10Ce qui fait les recettes.
00:53:12On a une croissance de 0,9% par an depuis 10 ans.
00:53:14On est très loin.
00:53:16On ne va pas faire mieux demain.
00:53:18Surtout si on a un marasme sociétal.
00:53:20Parallèlement, ils tablent sur un taux de chômage
00:53:22à 6%.
00:53:24Quand vous êtes au chômage, vous cotisez moins pour la retraite.
00:53:26Le problème est là.
00:53:28S'il y a un taux de chômage qui remonte
00:53:30à 6% ou 7% ou 8% ou 9%,
00:53:32on n'y sera pas.
00:53:34On ne financera pas cette retraite.
00:53:36C'est mon dernier point.
00:53:38Il faudra le dire aussi aux Français.
00:53:40La retraite par répartition
00:53:42ne sera malheureusement bientôt plus financée.
00:53:44Qu'est-ce qu'on fera alors ?
00:53:46Un peu de capitalisation.
00:53:48Expliquez la capitalisation.
00:53:50Aujourd'hui,
00:53:52la retraite par répartition
00:53:54ne saute pas.
00:53:56Les caisses de retraite
00:53:58ont accumulé un sort de trésor de guerre
00:54:00quand il y avait plus d'actifs que de retraités.
00:54:02Ils l'utilisent aujourd'hui.
00:54:04Vous avez vu l'année dernière,
00:54:06Macron a même voulu prendre le trésor de l'Agir Carco
00:54:08pour l'ensemble de la retraite.
00:54:10Finalement, ce n'est pas passé.
00:54:12Mais c'est un trésor de guerre.
00:54:14Ce trésor va disparaître car on l'utilise tous les ans.
00:54:16C'est ce qui fait que dans quelques années,
00:54:18il n'y aura plus d'excédents.
00:54:20Il faut combien de temps de cette réserve ?
00:54:224 ou 5 ans maximum.
00:54:24Dans 4 ou 5 ans,
00:54:26on va avoir un énorme capital
00:54:28qui est placé en or n'immobilier
00:54:30pour financer leurs traités.
00:54:32Si demain,
00:54:34on a les taux d'intérêt qui augmentent,
00:54:36les taxes obligataires vont baisser.
00:54:38Le capital va également baisser.
00:54:40Pareil sur l'immobilier.
00:54:42La valeur n'est pas garantie dans l'OTAN.
00:54:44Il y a autre chose
00:54:46qu'on se garde bien de dire.
00:54:48C'est comment ça se passe pour les fonctionnaires.
00:54:50Vous savez que les fonctionnaires
00:54:52ne paient pas suffisamment
00:54:54pour leur retraite.
00:54:56Combien l'Etat donne-t-il chaque année
00:54:58pour financer la réforme des fonctionnaires ?
00:55:00Combien ? 35 milliards.
00:55:02Globalement,
00:55:04il y a un trou
00:55:06des retraites des fonctionnaires.
00:55:08De 30 à 35 milliards chaque année.
00:55:10L'Etat paye. C'est une dette supplémentaire.
00:55:12Quand on parle de la dette publique,
00:55:14je vais vous donner un scoop.
00:55:16La dette publique est à 3100 milliards d'euros.
00:55:18Vous connaissez le chiffre.
00:55:20Ce n'est pas la vraie dette publique.
00:55:22On ne met pas la dette
00:55:24qu'on appelle du hors-bilan
00:55:26qui comprend les retraites des fonctionnaires.
00:55:28C'est une dette future
00:55:30qui n'apparaît pas dans les comptes aujourd'hui.
00:55:32Aujourd'hui, on est à combien ?
00:55:346500 milliards d'euros
00:55:36de dette publique.
00:55:38C'est peut-être pour ça
00:55:40qu'il y a la demande
00:55:42d'un audit réel
00:55:44de la part du RN.
00:55:46Ça, ils savent.
00:55:48Tout le monde le sait, mais on ne veut pas en parler.
00:55:50C'est juste pour ne pas annoncer
00:55:52que certains points de leur programme
00:55:54sont définitivement abandonnés,
00:55:56comme la fin de la TVA sur les produits de première nécessité.
00:55:58On verra en fonction de l'audit.
00:56:003 000 milliards de dette,
00:56:021 000 milliards de plus à cause d'Emmanuel Macron.
00:56:04Vous verrez que la TVA sur les produits de première nécessité,
00:56:06ça ne se fera pas.
00:56:08L'abrogation totale de la réforme des retraites,
00:56:10j'ai même un doute.
00:56:12Il fera les 40 annuités pour ceux qui ont commencé avant 20 ans.
00:56:14Mais ça m'étonnerait qu'il abroge totalement
00:56:16la réforme des retraites,
00:56:18parce qu'il demande là aussi un audit.
00:56:20Ça permet juste, dans une campagne,
00:56:22à ne pas annoncer à ses électeurs
00:56:24qu'on va refuser, malheureusement,
00:56:26plusieurs points de ce programme.
00:56:28C'est une communication.
00:56:30Ça fait bien de dire qu'on va repartir à 60 ans.
00:56:32Mais au final, ça ne se fera pas.
00:56:34Et comme il n'y a pas d'autre...
00:56:36Mais il n'y a plus d'autre angle d'analyse.
00:56:38C'est quoi ? C'est effectivement le pouvoir d'achat.
00:56:40Il n'y a pas beaucoup de levier d'action.
00:56:42La fiscalité, la gauche est ravie.
00:56:44Elle sait comment faire.
00:56:46C'est regretter l'impôt sur la fortune,
00:56:48augmenter les impôts, les 14 tranches fiscales supplémentaires.
00:56:50Et puis à l'extrême droite,
00:56:52il n'y a pas de recette liée à tous ces cadeaux.
00:56:54Ils ont bien dit qu'il y aurait
00:56:56une liquidité totale sur le plan fiscal.
00:56:58Il n'y a pas d'impôt supplémentaire.
00:57:00Il y aura peut-être un impôt sur les transactions.
00:57:02Mais ça se finance comment ?
00:57:04Que ce soit la réforme actuelle,
00:57:06que ce soit ce que propose le Nouveau Front Populaire,
00:57:08personne n'est raisonnable, personne n'a la formule idéale.
00:57:10Du courage et faire une vraie réforme.
00:57:12C'est quoi la réforme idéale dans ce pays ?
00:57:14Pour terminer, après le 8 juillet,
00:57:16que ce soit sur la recette ou autre,
00:57:18vous savez qu'aujourd'hui,
00:57:2052% de notre dette publique
00:57:22est détenue par des étrangers.
00:57:24On a vu après la dissolution,
00:57:26les taux d'intérêt de notre dette publique
00:57:28ont très fortement augmenté.
00:57:30La Banque Centrale Européenne est intervenue pour calmer le jeu.
00:57:32Mais si jamais demain,
00:57:34quelle que soit la couleur politique,
00:57:36on a un gouvernement qui nous dit
00:57:38qu'il veut encore augmenter les déficits publics,
00:57:40là, évidemment, ça va exploser.
00:57:42Les taux d'intérêt vont exploser.
00:57:44Si nous sommes tous concernés,
00:57:46si les taux d'intérêt augmentent,
00:57:48tous les taux d'intérêt de nos crédits,
00:57:50la consommation sur l'immobilier,
00:57:52va casser l'activité économique
00:57:54et faire une augmentation du chômage.
00:57:56C'est ce qui est très dangereux.
00:57:58Voilà pourquoi on n'a plus le choix aujourd'hui.
00:58:00Grâce notamment au dernier gouvernement
00:58:02qui a augmenté sa dette
00:58:04de 1 000 milliards.
00:58:06Quand on me dit qu'on a sauvé la France,
00:58:08on a un boulet qui est énorme.
00:58:10On est devenu dépendant
00:58:12de ce financement de la dette.
00:58:14Si demain, effectivement,
00:58:16on a...
00:58:18Rappelez-vous, l'année dernière,
00:58:20le déficit public a augmenté,
00:58:22comme vous le savez.
00:58:24Si on a un gouvernement qui nous dit
00:58:26qu'il va encore augmenter le déficit,
00:58:28ça ne va pas passer.
00:58:30Je rappelle que la crise grecque
00:58:32a commencé comme ça, très vite.
00:58:34Papandréou, en 2010, a dit
00:58:36que les caisses ne sont pas vides.
00:58:38Je vais encore augmenter les déficits.
00:58:40Le salut de notre pays passera
00:58:42forcément par la retraite par capitalisation ?
00:58:44Il faudra l'aider.
00:58:46Ce serait un des moyens d'aider
00:58:48les déficits.
00:58:50Je ne sais même plus quelle année ça se termine.
00:58:52La retraite, aujourd'hui,
00:58:54ne finance pas.
00:58:56C'est extrêmement simple.
00:58:58On ne travaille pas assez dans ce pays.
00:59:00On aura de plus en plus de retraités
00:59:02puisque beaucoup partent de bonheur.
00:59:04Je ne veux pas m'acharner sur les fonctionnaires.
00:59:06Ils partent quand même
00:59:08assez fréquemment de bonheur
00:59:10et ils ne sont pas les seuls.
00:59:12Vous avez de moins en moins d'actifs.
00:59:14Comment on va faire ? On ne peut plus.
00:59:16Ce n'est pas le seul domaine.
00:59:18C'est quoi la réforme idéale pour vous ?
00:59:20Je ne suis pas expert
00:59:22sur les problèmes de retraite.
00:59:24La réforme idéale, c'est
00:59:26d'augmenter l'équitance
00:59:28ou de baisser
00:59:30le niveau des retraites.
00:59:32À chaque fois, on appelait
00:59:34à l'État pour financer ce qui manque.
00:59:36Ça ne va pas durer longtemps.
00:59:38Vous allez chercher de la main d'œuvre en recourant à l'immigration.
00:59:40C'est sûr qu'au moins du côté du RN,
00:59:42ce n'est pas une option.
00:59:44Pourquoi vous me regardez comme ça, Gauthier ?
00:59:46C'est sûr que ce n'est pas une option du côté du RN.
00:59:48Mais c'est une option pour réformer les retraites.
00:59:50Pour rebondir sur ce que disait Jean-Claude,
00:59:52je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:59:54On ne travaille pas assez dans ce pays.
00:59:56Mais quand la gauche, ou l'extrême-gauche,
00:59:58mais la gauche en règle générale,
01:00:00bourre le crâne des Français en leur disant
01:00:02« vous travaillez trop », je vous rappelle quand même
01:00:04qu'il y a certains programmes qui proposent de passer
01:00:06aux 32 heures par semaine.
01:00:08Alors qu'on sait déjà que les 35 heures,
01:00:10c'est un programme écrit sur un coin de table,
01:00:12sont déjà une catastrophe pour le pays.
01:00:14Merci M. Strauss-Kahn.
01:00:16C'était pour gagner les élections, je ne sais plus quelle année.
01:00:18Exactement, écrit sur un coin de table,
01:00:20c'est bien ce que je viens de vous dire.
01:00:2232 heures par semaine, certains programmes.
01:00:24Maintenant, on vous dit la retraite à 60 ans,
01:00:26c'est quelque chose qui est tout à fait possible.
01:00:28La gauche dit aux Français « vous travaillez trop ».
01:00:30Alors que c'est un mensonge, effectivement.
01:00:32Nous sommes parmi ceux en Europe qui travaillons.
01:00:34Mais nous avons le droit à la paresse, M. Issaël.
01:00:36Je vous le rappelle.
01:00:38Oui, mais alors ne vous demandez pas une pension.
01:00:40La richesse, ça se crée.
01:00:42La richesse, ça ne s'invente pas, ça se crée.
01:00:44Et la richesse, ça se crée.
01:00:46Ça se crée par le travail.
01:00:48Et ça, la gauche fait semblant de ne pas comprendre.
01:00:50Eric et Gauthier.
01:00:52Eric, il a perdu sa voix.
01:00:54Je ne dis rien.
01:00:56Je suis quoi ?
01:00:58La voix, je l'entretiens.
01:01:00La recette, c'est que je pense qu'il faudrait
01:01:02augmenter les cotisations pour financer les retraites
01:01:04et baisser les autres, par exemple,
01:01:06sur la Sécurité Sociale.
01:01:08Parce qu'on ne cotise pas assez dans ce pays.
01:01:10Pourquoi vous pensez qu'on cotise beaucoup ?
01:01:12Vous voulez un chiffre très simple ?
01:01:14Vous avez 2 000 euros.
01:01:16Vous savez combien le patron a décaissé ?
01:01:184 000.
01:01:20Parce qu'en France, c'est le seul pays au monde
01:01:22où il n'y a que le patron et le salarié qui payent
01:01:24son système social, sauf peut-être les fonctionnaires
01:01:26qui bénéficient de l'aide de l'État.
01:01:28Vous trouvez ça normal ?
01:01:30La solution, c'est effectivement d'éponger
01:01:32cette histoire de retraite avec le déficit
01:01:34et par ailleurs, abaisser tout de suite
01:01:36les charges sur la santé et sur le chômage.
01:01:38Et c'est pour ça que la réforme d'assurance-chômage
01:01:40est une bonne chose et qu'il faut la faire.
01:01:42Et plus de gens au travail.
01:01:44Il n'y a pas assez de seniors au travail.
01:01:46Je pense que Bardella a raison
01:01:48quand il dit qu'on va faire travailler les gens plus longtemps.
01:01:50Le chômage, ce n'est pas normal.
01:01:52Pour 60 ans, vous ne soyez plus
01:01:54soit rejeté des entreprises,
01:01:56mais parfois un mauvais rôle.
01:01:58Et que deuxièmement, il y a quand même
01:02:00des souffles d'emplois à 65 ans.
01:02:02On n'est quand même pas fichus.
01:02:04On ne touchera jamais au montant
01:02:06des retraites et des pensions pour une raison simple.
01:02:08C'est les retraités et les pensionnés
01:02:10qui font les élections.
01:02:12C'est eux qui votent le plus, c'est eux qui se déplacent en masse.
01:02:14Emmanuel Macron n'aura jamais fait ce choix.
01:02:16C'est son corps électoral.
01:02:18Son cœur d'électorat.
01:02:20On verra avec d'autres gouvernements
01:02:22qui sont moins...
01:02:24Même Jordan Bardella est en train de progresser chez les retraités.
01:02:26Ils font l'élection à chaque fois.
01:02:28C'est pour ça que personne ne touchera jamais
01:02:30à leur montant.
01:02:32Malheureusement, quelques mois après,
01:02:34on a dû réduire...
01:02:36Sauf si on est complètement en faillite, évidemment.
01:02:38Encore une fois, le problème est ça.
01:02:40C'est ce qu'on appelle un aléa moral.
01:02:42On dit qu'il ne peut rien nous arriver parce qu'on est la France.
01:02:44Je l'avouais tout à l'heure.
01:02:46Même si on vend tous les actifs de la puissance publique,
01:02:48on ne rembourse pas notre dette.
01:02:50Soyons quand même prudents avec ça.
01:02:52Il faut arrêter de dire qu'il ne peut rien nous arriver.
01:02:54Rien de ce qui nous arrive aujourd'hui.
01:02:56Alors qu'on avait un président à Mozart de la Finance qui devait nous sauver.
01:02:58On se rend bien compte où nous en sommes aujourd'hui.
01:03:00Je pense qu'aujourd'hui, il faut réduire
01:03:02les cotisations,
01:03:04les impositions.
01:03:06Juste un dernier point.
01:03:08Parce que l'emploi ne tombe pas du ciel.
01:03:10Et la France en difficulté.
01:03:12C'est un mot
01:03:14qui est un peu faible.
01:03:16C'est toute l'Europe qui va souffrir.
01:03:18Ça veut dire qu'on est quand même à la veille
01:03:20d'une situation qui est plus que préoccupante.
01:03:22On ne sait même pas si l'Europe ne va pas exploser
01:03:24à cause de nous.
01:03:26Il faut quand même se rendre compte de la situation dans laquelle on est.
01:03:28La République a cru en allant très vite.
01:03:30En créant la dissolution.
01:03:32Alors que personne n'y attendait.
01:03:34Que la gauche n'aurait pas le temps de se mettre d'accord.
01:03:36Que le RN
01:03:38allait en faire son affaire comme d'habitude.
01:03:40Et qu'au centre, on allait se balader.
01:03:42Ce n'est pas tout à fait ce qui s'est produit.
01:03:44Conclusion, vivement la retraite.
01:03:46Que vous n'aurez pas.
01:03:48C'est ça le problème.
01:03:50Je ne l'attends pas.
01:03:52Vous avez 200 000 jeunes français
01:03:54qui partent tous les ans.
01:03:56Ailleurs dans le monde.
01:03:58C'est assez préoccupant.
01:04:00Il y a un système de retraite qui marche très bien aux Pays-Bas.
01:04:02Et on pourrait peut-être s'en retirer.
01:04:04Les jeunes ne partent pas pour aller prendre leur retraite ailleurs.
01:04:06Ils partent pour aller travailler ailleurs.
01:04:08Pour être moins taxés.
01:04:10Pour être un peu moins taxés.
01:04:12Et avoir le fruit de leur travail.
01:04:14On marque une pause.
01:04:16C'est la pub et on se retrouve juste après.
01:04:22La suite de 100% politique.
01:04:24Monsieur Dacien.
01:04:26Vous êtes content de retrouver un nouveau camarade.
01:04:28C'est normal.
01:04:30Vous avez de nouveaux partenaires.
01:04:32Amine El Khadpi.
01:04:34CIS nous a rejoint.
01:04:36Marc Toitier.
01:04:38Reste quelques minutes avec nous.
01:04:40Je voulais que vous commentiez.
01:04:42Cette vidéo qui est signée.
01:04:44Qui fait scandale.
01:04:46Qui a été mise en ligne par Sébastien Delogu.
01:04:48Dont on peut rappeler peut-être qui il est.
01:04:50Très proche de Jean-Luc Mélenchon.
01:04:52Il a été son chauffeur.
01:04:54Avant de devenir député des Bouches du Rhône.
01:04:56Il est candidat à sa réélection.
01:04:58Il a été exclu de l'Assemblée nationale.
01:05:00Pour avoir brandi un drapeau palestinien.
01:05:02Il doit être jugé pour violence volontaire.
01:05:04Contre un CPE et un proviseur.
01:05:06D'un lycée marseillais.
01:05:08Le procès a été reporté en raison des élections.
01:05:10Il devait se tenir ce mardi.
01:05:12C'est quelques faits d'armes.
01:05:14Il a aussi dit à des jeunes de quartier marseillais.
01:05:16Aller prendre pour cible la mairie.
01:05:18Un appel à l'insurrection.
01:05:20C'est la bonne ligne de la France Insoumise.
01:05:22Il cache toutes les cases.
01:05:24Pour être un protégé de Jean-Luc Mélenchon.
01:05:26Il nous fait un Durafour Crématoire.
01:05:282.0
01:05:30Durafour Crématoire.
01:05:32C'était un dérapage antisémite.
01:05:34De Jean-Marie Le Pen.
01:05:36Il visait un ministre Michel Durafour.
01:05:38Qui n'était pas juif.
01:05:40Il avait fait la fournée avec Patrick Bruel.
01:05:42Il met un four.
01:05:44Sur une pizza.
01:05:46Dans un clip.
01:05:48Le meilleur Habib est représenté.
01:05:50Député LR qui représente les Français vivant en Israël.
01:05:52En pieuvre.
01:05:54On y va pour la séquence.
01:06:18C'est parti pour la séquence.
01:06:48Au-delà de l'artistique.
01:07:00Qui est tout à fait contestable.
01:07:02Je vous vois sourire.
01:07:04On peut juste donner parole à la Défense.
01:07:06Sébastien Deleuze s'est expliqué ce soir.
01:07:08Il a supprimé.
01:07:10La vidéo a été supprimée.
01:07:12Dans un premier temps.
01:07:14La boîte de pizza au four a été remplacée par un kebab.
01:07:16Le niveau.
01:07:18La vidéo a été retirée.
01:07:20Est-ce que justifie Sébastien Deleuze.
01:07:22Pour la boîte de pizza.
01:07:24Pour illustrer le fait que pendant les négociations.
01:07:26Les négociations autour de l'alliance de la gauche.
01:07:28Ils se sont fait livrer énormément de pizzas.
01:07:30Surgelées.
01:07:32Ils illustrent un peu cette négociation.
01:07:34Par la boîte de pizza.
01:07:36Voilà la lecture que nous donne Sébastien Deleuze.
01:07:38Quelle est la vôtre ?
01:07:40Vous vous rendez compte du niveau ?
01:07:42Vous vous rendez compte de ce dont nous sommes en train de discuter ?
01:07:44Hélas oui.
01:07:46Il n'est pas juste candidat.
01:07:48Il est parlementaire sortant.
01:07:50La France Insoumise.
01:07:52Est devenue spécialiste.
01:07:56Vous entendez leur argument.
01:07:58Si nous sommes antisémites.
01:08:00Portez plainte.
01:08:02Ils vont toujours.
01:08:04Très près de la limite.
01:08:06Ils envoient des signes.
01:08:08Qui ne peuvent pas être répréhensibles sur le plan pénal.
01:08:10C'était la sortie de David Guiraud.
01:08:12Le dragon céleste.
01:08:14Ce sont des signes.
01:08:16Clairement.
01:08:18Outrageusement antisémites.
01:08:20Qui ne peuvent pas faire l'objet de procédures.
01:08:22Ou de plaintes.
01:08:24Mais qui envoient un signal.
01:08:26A des gens qui les comprennent parfaitement.
01:08:28Et donc les gens qui entendent David Guiraud.
01:08:30C'est pour les initier si je puis dire.
01:08:32Exactement.
01:08:34Ca porte d'ailleurs un nom qui m'échappe.
01:08:36Mais c'est une technique qui a été documentée.
01:08:38On ne franchit pas la ligne rouge.
01:08:40Mais on envoie le signal.
01:08:42A un public précis.
01:08:44Qui va comprendre à la portée du signal.
01:08:46C'est très précisément ce qui est fait ici.
01:08:48Marc Thottier.
01:08:50C'est complètement grotesque.
01:08:52On se dit où on en est arrivé.
01:08:54D'ailleurs le niveau de la politique française.
01:08:56Même hier le débat.
01:08:58Sans être méchant.
01:09:00On se croyait que c'était question pour un champion.
01:09:02Mais là.
01:09:04C'est quand même horrible.
01:09:06Et puis il y a une haine.
01:09:08Est-ce que vous voyez la haine ?
01:09:10Bien oui.
01:09:12Quand elle lance son...
01:09:14Le symbole est terrible.
01:09:16C'est Mme Rima Hassan qui vient porter le coup de grâce.
01:09:18Ali Arabi brimé dans une espèce de créature tentaculaire.
01:09:20Pareil.
01:09:22C'est l'image.
01:09:24Les images des nazis à l'époque.
01:09:26Le juif huileux.
01:09:28C'est une catastrophe.
01:09:30Comment on a pu en arriver là aujourd'hui.
01:09:32Dans notre belle France.
01:09:34C'est extraordinaire.
01:09:36Il n'y a rien là-dessus.
01:09:38Ils trouvent ça complètement ridicule de l'interroger là-dessus.
01:09:40C'était des spectacles quoi.
01:09:42À la campagne électorale.
01:09:44À la télé.
01:09:46Les réseaux sociaux.
01:09:48On ne va pas diffuser ça.
01:09:50Ce n'est pas leur clip de campagne.
01:09:52Ils en étaient peut-être capables.
01:09:54Heureusement ils sont capables du pire.
01:09:56Yann Brossat s'il vous plaît.
01:09:58Vous pouvez tout mettre dans un clip de campagne.
01:10:00Free Palestine fait l'apologie du terrorisme.
01:10:02Ca a été diffusé sur France 2.
01:10:04C'est moi.
01:10:06Je ne vois absolument pas ce qu'il y a d'antisémite dans cette vidéo.
01:10:08Pour le reste.
01:10:10Si vous cherchez des antisémites.
01:10:12Je vais vous dire où les chercher.
01:10:14Par exemple.
01:10:16C'est un député du Rassemblement National.
01:10:18Monsieur Bocaliti qui a tenu pendant des années.
01:10:20Une librairie qui vendait des ouvrages négationnistes.
01:10:22Par ailleurs ce sont les communistes.
01:10:24Avec Fabien Roussel à l'Assemblée Nationale.
01:10:26Et moi au Sénat.
01:10:28Qui ont déposé une proposition de loi visant à rendre inéligible.
01:10:30Les personnes condamnées pour antisémitisme et racisme.
01:10:32Qui s'est opposé à cette loi ?
01:10:34Les macronistes et le Rassemblement National.
01:10:36Et bien je le dis.
01:10:38Si nous sommes de main majoritaire.
01:10:40Nous ferons adopter cette loi.
01:10:42Parce qu'il n'est pas acceptable.
01:10:44Que des personnes condamnées pour racisme.
01:10:46Antisémitisme ou négationnisme.
01:10:48Siège à l'Assemblée Nationale ou dans un conseil municipal.
01:10:50A ma connaissance.
01:10:52Il n'y a pas du côté de la France Insoumise.
01:10:54De personnes condamnées pour antisémitisme.
01:10:56Ce qui n'est pas le cas du Front National.
01:10:58Et du Rassemblement National.
01:11:00C'est exactement ce que disait Amine Elkater.
01:11:02Ils vont toujours à la limite.
01:11:04Mais il y a des procédures qui sont engagées.
01:11:06Nous verrons bien jusqu'où elles vont.
01:11:08Mais il est incontestable.
01:11:10Qu'il y a de l'antisémitisme à l'extrême gauche.
01:11:12Il y a de l'antisémitisme à l'extrême droite.
01:11:14Il ne faut pas le nier.
01:11:16Il est résiduel.
01:11:18Mais le véritable antisémitisme.
01:11:20Celui dont sont victimes nos compatriotes juifs depuis le 7 octobre.
01:11:22Mais pas seulement.
01:11:24Il est du fait de l'extrême gauche.
01:11:26Et de l'islamisme dans ce pays.
01:11:28Ce n'est pas grotesque.
01:11:30Ce clip montre à quel point l'extrême gauche.
01:11:32Les parlementaires d'extrême gauche.
01:11:34Sont capables de bêtises.
01:11:36Et de haine.
01:11:38Parce qu'il y a beaucoup de haine.
01:11:40C'est même un appel au meurtre.
01:11:42Quand vous avez Manon Aubry.
01:11:44Qui prend une sorte de fusil à pompe.
01:11:46Et qui tire.
01:11:48Droit dessus.
01:11:50Sur Meyer Habib.
01:11:52C'est un appel au meurtre.
01:11:54Tout comme le député Thomas Porte.
01:11:56Qui avait écrasé avec son pied.
01:11:58Un ballon représentant.
01:12:00La tête du ministre Olivier Dussopt.
01:12:02Excusez-moi.
01:12:04C'est un appel à la violence.
01:12:06Si ce n'est au meurtre.
01:12:08Je vous redonne la parole.
01:12:10Rachida Dati, vous étiez avec elle.
01:12:12Elle a réagi sur Europe 1.
01:12:14Ça ne doit pas choquer.
01:12:16Uniquement nos compatriotes juifs.
01:12:18Quand ils retirent la vidéo.
01:12:20Il peut y avoir des maladresses.
01:12:22J'ai vu des gamins.
01:12:24J'ai pas pensé comme ça.
01:12:26Est-ce qu'il y a eu une explication ?
01:12:28S'il n'y a eu que retrait.
01:12:30C'est qu'il savait très bien ce qu'il faisait.
01:12:32Il est député de la République.
01:12:34Il voit dans quel contexte et quelle ambiance on est.
01:12:36Tous les jours, on dit.
01:12:38Est-ce que dans ce nouveau front populaire.
01:12:40Certains se sont levés en disant.
01:12:42Maintenant on va saisir la justice.
01:12:44Parce que vous nous accusez d'antisémitisme.
01:12:46Alors que ça n'existe pas chez nous.
01:12:50Déjà on voit.
01:12:52Par hasard, ils ont pris Meyrabib pour faire la pieuvre.
01:12:54Ils auraient pu prendre Jordan Bardella.
01:12:56C'est Jordan Bardella leur adversaire dans cette campagne.
01:12:58Il est dans le clip.
01:13:00Mais la pieuvre.
01:13:02Le grand méchant c'est Meyrabib.
01:13:04Et on le grime en pieuvre.
01:13:06Après lui avoir dit à l'Assemblée nationale.
01:13:08On l'a traité à plusieurs reprises de porc.
01:13:10C'est ce qu'a dit David Guiraud.
01:13:12La pire insulte antisémite possible.
01:13:14Et encore une fois.
01:13:16On a dit depuis le 7 octobre.
01:13:18Que le nouveau Jean-Marie Le Pen.
01:13:20Et que l'antisémitisme était passé.
01:13:22Du Front National à l'époque.
01:13:24A la France Insoumise.
01:13:26Mais ils reprennent même le lexique de Jean-Marie Le Pen.
01:13:28Résiduel c'était le point de détail.
01:13:30Et donc là.
01:13:32Le four avec la pizza.
01:13:34C'est la fournée sur Patrick Bruel.
01:13:36Ce qui a valu à Jean-Marie Le Pen d'être exclu.
01:13:38C'est du rap pour Crématoire.
01:13:40Ils reprennent même le lexique.
01:13:42Rachida Dati dit quelque chose d'extrêmement intéressant.
01:13:44Et d'extrêmement juste.
01:13:46Elle dit.
01:13:48C'est la France Insoumise d'antisémitisme.
01:13:50S'ils considèrent qu'ils ne sont pas antisémites.
01:13:52Bien qu'ils portent plainte.
01:13:54Contre ceux qui les accusent d'antisémitisme.
01:13:56J'ai affirmé que Rima Hassan était antisémite.
01:13:58Elle a annoncé porter plainte contre moi.
01:14:00C'était il y a 3 mois.
01:14:02Elle n'a pas déposé plainte contre moi.
01:14:04Pourquoi est-ce qu'elle ne l'a pas fait ?
01:14:06Si elle est certaine de ne pas être antisémite.
01:14:08Si elle est certaine de ne pas avoir tenu des propos antisémites.
01:14:10Pourquoi n'a-t-elle pas porté plainte contre moi.
01:14:12Qui l'accuse d'antisémitisme.
01:14:14Précisément parce qu'elle sait bien.
01:14:16Que les propos qu'elle a tenus.
01:14:18Sont antisémites.
01:14:20Ce que dit Rachida Dati est extrêmement juste.
01:14:22Juste pour terminer.
01:14:24Ce qui me rend quand même assez fou et en colère.
01:14:26C'est quand je vois ça.
01:14:28Et quand j'entends François Hollande.
01:14:30Qui fait partie finalement de ce parti là.
01:14:32Quand j'entends aujourd'hui DSK.
01:14:34Qui dit il faut voter la France Insoumise.
01:14:36C'est quand même assez incroyable.
01:14:38Monsieur Glucksmann encore une fois.
01:14:40DSK dit entre le pire et le pire du pire.
01:14:42Je choisis le pire.
01:14:44C'est ça moi qui m'inquiète au juste.
01:14:46C'est que finalement l'antisémitisme.
01:14:48C'est devenu presque normal.
01:14:50C'est fun entre guillemets.
01:14:52Vous avez vu la tribune du monde.
01:14:54Il y a le bon et le mauvais antisémitisme.
01:14:56L'antisémitisme de gauche.
01:14:58Il est même quasiment à la mode.
01:15:00C'est comme dans les salons au 19ème siècle.
01:15:02Quand c'était à la mode d'être antisémite.
01:15:04Au moment de l'affaire Dreyfus.
01:15:06C'est exactement pareil.
01:15:08Autre sujet sur lequel nous voulions vous faire réagir.
01:15:10C'est que les révélations sont de plus en plus inquiétantes.
01:15:12Nous avons suspecté de ce viol cette agression antisémite.
01:15:14Sur cet enfant de 12 ans à Courbevoie.
01:15:16Nos équipes se sont rendues à Rueil-Malmaison.
01:15:18Où sont originaires deux des principaux mises en cause.
01:15:20Pour aller à la rencontre de ceux qui connaissent ces mineurs en question.
01:15:22Et tenter d'en savoir un peu plus sur eux.
01:15:24Regardez ce sujet extrêmement instructif.
01:15:26Et on va en débattre quelques instants.
01:15:32Après le viol et l'agression antisémite de l'enfant de 12 ans survenu à Courbevoie.
01:15:36Une question est sur toutes les lèvres.
01:15:38Pourquoi un tel déchaînement de violence ?
01:15:40Un des éléments de réponse se trouve sans doute à Rueil-Malmaison.
01:15:42D'où sont originaires deux des principaux mises en cause.
01:15:44Et notamment le mineur de 12 ans.
01:15:46Suspecté d'être l'instigateur du viol.
01:15:48Cette jeune fille était scolarisée au sein du même collège que ce dernier.
01:15:50Elle décrit un jeune garçon violent.
01:15:52Il insultait des personnes.
01:15:54Il faisait beaucoup de cris.
01:15:56Aussi par les profs.
01:15:58Et un moment il a même tapé ma meilleure amie.
01:16:00Il a même tapé ma meilleure amie.
01:16:02Il a même tapé ma meilleure amie.
01:16:04Il a même tapé ma meilleure amie.
01:16:06Il a même tapé ma meilleure amie.
01:16:08Il a même tapé ma meilleure amie.
01:16:10Du côté des connaissances d'un des autres mineurs de 13 ans.
01:16:12Suspecté d'avoir participé au viol.
01:16:14On dépeint un garçon à problème.
01:16:16Mais on ne s'imaginait pas qu'il aurait été capable de commettre une telle ignominie.
01:16:18Il est sorti du cadre familial.
01:16:20Il a déjà fugué auparavant.
01:16:22Il a déjà été viré plusieurs fois de son collège.
01:16:24C'est le truc de trop qu'il a fait.
01:16:26Je ne pensais pas qu'il allait cela là.
01:16:28Je savais que c'était une personne assez chipée.
01:16:30Mais d'aller faire cela.
01:16:32Non, jamais.
01:16:34Je n'aurais pas su.
01:16:36Je n'aurais pas su.
01:16:38De jeunes de 13 ans ont été mis en examen pour viol en réunion.
01:16:40Quant au mineur de 12 ans.
01:16:42Il a été placé sous le statut de témoin assisté.
01:16:44Concernant l'effet de viol.
01:16:46Et fait l'objet d'une mesure éducative provisoire.
01:16:48Avec placement au foyer.
01:16:50On va évidemment tous vous donner la parole.
01:16:52Mais le fait que les voix soient modifiées.
01:16:54Que personne n'ait voulu être...
01:16:56Évidemment.
01:16:58Évidemment pour cela.
01:17:00Il y a évidemment un lien logique.
01:17:02Une transition qui a été faite.
01:17:04Entre ce qu'on vient d'évoquer autour de la France insoumise.
01:17:06Et ce sujet.
01:17:08Le climat politique.
01:17:10Les discours de haine.
01:17:12Ont une conséquence directe dans le réel.
01:17:14C'est le constat qu'on peut faire à travers cette terrible affaire.
01:17:16Mais bien sûr.
01:17:18J'écoutais Muriel.
01:17:20Wakin Melki qui disait.
01:17:22Avocate de la famille.
01:17:24Qui expliquait que.
01:17:26Ils ont essayé.
01:17:28De lui brûler les cheveux.
01:17:30Des femmes.
01:17:32Des femmes violées.
01:17:34Et brûlées parce que juives.
01:17:36Ça s'est produit le 7 octobre.
01:17:38Dans le sud d'Israël.
01:17:40Donc nous avons vécu.
01:17:42Une réplique en miniature.
01:17:44À l'échelle d'une ville.
01:17:46Et d'une personne.
01:17:48Du pogrom du 7 octobre.
01:17:50D'une enfant.
01:17:52D'un bébé.
01:17:54Et ce qui est fascinant.
01:17:56Au delà de la cruauté.
01:17:58Invraisemblable de l'acte.
01:18:00C'est une forme de passivité.
01:18:02Du pays face à ça.
01:18:04Parce que normalement.
01:18:06Face à une telle abjection.
01:18:08Les français.
01:18:10Auraient dû sortir par millions dans les rues.
01:18:12On aurait dû voir.
01:18:14Des manifestations monstres.
01:18:16Il se trouve que j'ai été à Courbevoie.
01:18:18Vendredi matin.
01:18:20A la manifestation organisée par monsieur le maire.
01:18:22Et dimanche matin.
01:18:24Nous nous sommes vus.
01:18:26Avec Olivier Benkemoun.
01:18:28Il y avait 500 personnes.
01:18:30Tout au plus.
01:18:32Qu'on viole.
01:18:34Une enfant de 12 ans.
01:18:36En raison de sa religion.
01:18:38Ça devrait pousser les français.
01:18:40Dans les rues.
01:18:42Et là que se passe-t-il ?
01:18:44Presque rien.
01:18:46Et dans les 500 dont je vous parle.
01:18:48À 95% des français de confession juive.
01:18:50Et qui viennent dire à ceux qui ne sont pas juifs.
01:18:52Merci d'être là.
01:18:54Ça nous réchauffe le coeur.
01:18:56C'est une forme de miracle.
01:18:58Ou quelque chose d'exceptionnel.
01:19:00Alors que ça devrait être la norme.
01:19:02Et c'est ça qui est terrible.
01:19:04A qui la faute ?
01:19:06Je l'ai répété 100 fois.
01:19:08La faute à ceux qui par leur mot.
01:19:10A qui la faute s'il y a seulement 500 personnes.
01:19:12Dans ce rassemblement.
01:19:14Je vous pose la question.
01:19:16Quand il y a une marche contre l'antisémitisme.
01:19:18Le président de la république ne vient pas.
01:19:20Quand il y a une marche contre l'antisémitisme.
01:19:22Le président de la république ne vient pas.
01:19:24Il y a 6 bellatars.
01:19:26Humoristes de profession.
01:19:28À l'Elysée.
01:19:30Qui conseillent aux conseillers.
01:19:32Que le président ne s'y rende pas.
01:19:34Pour quelle raison ?
01:19:36Pour ne pas fracturer.
01:19:38Fracturer avec qui ?
01:19:40Ça aurait choqué qui ?
01:19:42Que le président se rende à une marche
01:19:44contre l'antisémitisme.
01:19:46Les antisémites ?
01:19:48C'est pour ne pas fracturer avec les antisémites.
01:19:50Et après, l'entourage du président nous dit.
01:19:52C'est là le drame d'Emmanuel Macron.
01:19:54Et on va plus loin.
01:19:5620 heures de TF1 et de France 2.
01:19:58Antisémitisme.
01:20:00Explosion de 300% sur un an.
01:20:02C'est inexplicable.
01:20:04Il explique que c'est inexplicable.
01:20:06Il ne fait aucun lien avec l'extrême gauche.
01:20:08Il ne fait aucun lien avec l'islamisme.
01:20:10Il ne fait aucun lien avec une certaine immigration.
01:20:12C'est inexplicable.
01:20:14Et quand il y a une marche.
01:20:16Il ne s'y rend pas.
01:20:18Ça restera sans doute comme une tâche.
01:20:20Il a donné une précision.
01:20:22Sur cette fillette juive.
01:20:24On lui aurait dit.
01:20:26Convertis-toi à l'islam.
01:20:28Ecoutez.
01:20:30Cette petite fille.
01:20:32Après avoir subi son martyre.
01:20:34S'est vue proposer.
01:20:36Imposer.
01:20:38De se convertir.
01:20:40Et s'est vue demander de jurer sur Allah.
01:20:42De ne pas révéler ce qui s'était passé.
01:20:44Voilà la réalité.
01:20:46Depuis le 7 octobre.
01:20:48L'injonction.
01:20:50Ce n'était pas une injonction.
01:20:52Contre ceux qui ont commis ce massacre.
01:20:54C'était une injonction.
01:20:56Contre les juifs.
01:20:58Et cette petite fille.
01:21:00L'avait subie au sein de son collège.
01:21:02C'est ça la vérité.
01:21:04C'est ça l'antisémitisme en France.
01:21:06J'ai envie de dire évidemment.
01:21:08Pardon de le dire comme ça.
01:21:10Ces barbares en culottes courtes.
01:21:12Ne sont pas nés antisémites.
01:21:14Personne ne naît antisémite.
01:21:16Ils sont bourrés.
01:21:18Par ces idées nauséabondées.
01:21:20C'est là le fond du problème.
01:21:22J'ai l'impression.
01:21:24Ce qui me glace.
01:21:26J'ai grandi dans une cité HLM.
01:21:28On était juifs, musulmans, chrétiens.
01:21:30Et on vivait ensemble finalement.
01:21:32Certes il y a plus de 40 ans.
01:21:34Mais comment on en est arrivé là ?
01:21:36C'est parce qu'on a laissé faire.
01:21:38On a laissé faire.
01:21:40On a laissé justement.
01:21:42Les bourreurs de crâne.
01:21:44Réopérer.
01:21:46Et parallèlement ça qui est extrêmement dangereux.
01:21:48Je reprends ma casquette d'économiste.
01:21:50Quand il se passe ça.
01:21:52Ce qu'on voit aujourd'hui.
01:21:54Ça remet en cause la stabilité sociale.
01:21:56Sociétale.
01:21:58Sécuritaire de notre pays.
01:22:00Et quand il n'y a pas de sécurité.
01:22:02Un minimum de sécurité.
01:22:04Aujourd'hui quand on prend le métro.
01:22:06Même si ce n'est pas une montre qui coûte cher.
01:22:08On a peur finalement de l'autre.
01:22:10C'est extrêmement dangereux.
01:22:12L'économie n'avance pas.
01:22:14Donc ça veut dire qu'il y aura encore moins d'activité économique.
01:22:16Moins de croissance.
01:22:18Peut-être même une récession.
01:22:20Et du chômage qui va augmenter.
01:22:22Donc ça va alimenter encore une fois cette haine.
01:22:24C'est ça qui est très dangereux.
01:22:26Et parallèlement.
01:22:28Que disent nos politiques ?
01:22:30Je pense que ça a été une grave erreur de M.Macron.
01:22:32De ne pas avoir été à cette marche contre l'antisémitisme.
01:22:34Et sachez qu'aujourd'hui.
01:22:36Il y a beaucoup de membres de la communauté juive.
01:22:38Qui sont prêts à partir.
01:22:40Qui ont envie de partir.
01:22:42Alors que la France...
01:22:44Est-ce qu'on est encore capable de vivre ensemble ?
01:22:46Je pense que oui.
01:22:48Mais il faut arrêter ces personnes.
01:22:50Comme on l'a vu tout à l'heure.
01:22:52Qui alimentent la haine.
01:22:54Mais vivre ensemble.
01:22:56Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:22:58Est-ce que ça veut dire que nous sommes capables de vivre avec les islamistes ?
01:23:00La réponse est non.
01:23:02Les islamistes n'ont pas vocation à vivre dans ce pays.
01:23:04Mais ils sont là.
01:23:06Mais ils n'ont pas vocation à l'être.
01:23:08Est-ce qu'il faut chasser les islamistes de ce pays pour vivre ensemble ?
01:23:10La réponse, nous l'avons tous.
01:23:12Mais qui pensait qu'ils pouvaient avoir 14 ans ?
01:23:14Ou 13 ans ?
01:23:16Qui pouvait penser que ces islamistes avaient 13 ans ?
01:23:18La réalité, c'est que les islamistes.
01:23:20Ils sont là.
01:23:22Il y a un gamin de 12 ans qui a violé cette jeune fille.
01:23:24Qu'il a à moitié massacré.
01:23:26Il s'est converti.
01:23:28On ne se réveille pas un matin à 12 ans.
01:23:30En se disant je vais me convertir à l'islam.
01:23:32S'il s'est converti.
01:23:34C'est probablement que sur les réseaux sociaux.
01:23:36Il a été embrigadé par des islamistes.
01:23:38Les frères musulmans.
01:23:40Les salafistes.
01:23:42Qui sont extrêmement présents.
01:23:44Première chose, il a été embrigadé.
01:23:46Par ces islamistes sur les réseaux sociaux.
01:23:48Il s'est converti.
01:23:50L'antisémitisme, il vient d'où dans ce pays ?
01:23:52Il vient principalement de l'islamisme.
01:23:54Je vais encore le répéter ce soir.
01:23:56Mais c'est une évidence.
01:23:58L'antisémitisme est consubstantiel à l'islamisme.
01:24:00C'est évident.
01:24:02Tout cela est évident.
01:24:04Si on ne fait pas la chasse à l'islamisme.
01:24:06Il est évident que nous ne pourrons pas vivre ensemble.
01:24:08Et sereinement dans ce pays.
01:24:10La preuve en est.
01:24:12Ce gamin de 12 ans converti.
01:24:14S'est livré à l'acte antisémite.
01:24:16Le plus abject et le plus abominable.
01:24:18J'aimerais bien savoir ce qu'il y a dans la crotte des parents.
01:24:20De ces jeunes là.
01:24:22C'est pour cela qu'il faudrait que l'enquête nous apprenne.
01:24:24Un certain nombre de choses.
01:24:26Pour le moment on n'en sait pas beaucoup plus.
01:24:28On sait qu'ils sont intoxiqués à la pornographie.
01:24:30Et à l'antisémitisme.
01:24:32La France n'est pas fondamentalement antisémite.
01:24:36Je ne le crois pas.
01:24:38Simplement nous avons accueilli des millions de musulmans.
01:24:40Dont certains.
01:24:42Pas tous, heureusement.
01:24:44Sinon où serait-on ?
01:24:46Dont certains sont des radicaux.
01:24:48Des islamistes exigeants.
01:24:50Qui font et qui baignent.
01:24:52Qui font baigner dans ce pays.
01:24:54Dans certains quartiers.
01:24:56Dans certaines villes.
01:24:58Une atmosphère qui est extrêmement dangereuse.
01:25:00Et qu'est-ce qu'on va faire
01:25:02de ces enfants de 12-13 ans.
01:25:04Alors tu me dis qu'ils étaient convertis.
01:25:06Je ne sais pas si c'est vrai.
01:25:08Mais voilà.
01:25:10L'atmosphère dans laquelle ces enfants.
01:25:12Ces gamins.
01:25:14N'ont pas grand chose dans la tête.
01:25:16Baignent.
01:25:18J'espère qu'il n'y en a pas des milliers.
01:25:20Qui sont sur ce mode.
01:25:22Et qui sont prêts.
01:25:24Sans même avoir conscience.
01:25:26J'espère qu'ils n'ont pas trop conscience.
01:25:28Dans l'extraordinaire gravité
01:25:30de leur posture.
01:25:32Mais comment on va s'en sortir ?
01:25:34Qu'est-ce qu'on fait ?
01:25:36On n'a pas de moyens.
01:25:38On n'en a mis deux en prison.
01:25:40Ou dans un centre fermé.
01:25:42Fermé si on veut.
01:25:44On n'a pas de moyens.
01:25:46On n'a pas de moyens.
01:25:48Les centres fermés sont insuffisants.
01:25:50Je ne parle même pas des prisons.
01:25:52Dont aucune n'est réellement adoptée.
01:25:54Pour recevoir ces gamins.
01:25:56Il y a quand même des prisons qui sont adaptées.
01:25:58Les adolescents.
01:26:00Les enfants à 12-13 ans.
01:26:02J'en suis moins sûr.
01:26:04Il faut du personnel.
01:26:06Des gens qui sachent leur parler.
01:26:08Essayer de leur mettre dans la tête
01:26:10un minimum de vérité.
01:26:12D'évidence.
01:26:14Dont ils ont été ou complètement privés.
01:26:16Ou dont ils ont été
01:26:18vaccinés par des propagateurs de haine.
01:26:20Je ne sais même pas si des enfants comme ça.
01:26:22J'en sais rien.
01:26:24Est-ce qu'on peut les sauver encore ?
01:26:26Il faut espérer.
01:26:28On a eu autant de bourrages de crânes.
01:26:30Qu'est-ce qu'on va en faire alors ?
01:26:32Amine, juste un mot de conclusion.
01:26:34Quand on prend les victimes
01:26:36de l'antisémitisme sur ces 10 dernières années
01:26:38dans notre pays.
01:26:40Les Kolotsaratoras de Toulouse.
01:26:42L'hyper-Kachar de la Porte de Vincennes.
01:26:44Ilan Halimi.
01:26:46Sarah Halimi.
01:26:48Mireille Knoll.
01:26:50A chaque fois, les bourreaux
01:26:52qui ont été assassinés parce que juifs
01:26:54étaient islamistes.
01:26:56Ou liés à l'islamisme.
01:26:58On peut déblatérer pendant des heures
01:27:00sur l'antisémitisme
01:27:02d'extrême droite, etc.
01:27:04Qui est résiduel
01:27:06et réduit à quelques torchons
01:27:08comme Rivarol, que fort heureusement, plus personne
01:27:10ne lit dans ce pays.
01:27:12La réalité, c'est que l'antisémitisme qui tue,
01:27:14il vient de l'islamisme.
01:27:16Pourquoi ? Parce qu'il y a,
01:27:18je l'ai déjà dit, je le répète,
01:27:20une partie de nos compatriotes
01:27:22de confession musulmane.
01:27:24Un antisémitisme structurel.
01:27:26Lorsque vous êtes élevé gamin
01:27:28dans des familles où vous entendez le mot
01:27:30El Yahoudi, qui signifie
01:27:32juif en arabe, être utilisé comme
01:27:34la pire des injures dans les disputes
01:27:36familiales, vous finissez par devenir
01:27:38antisémitiste.
01:27:40Rivarol a soutenu Jean-Luc Mélenchon.
01:27:42Comme quoi, la boucle est bien.
01:27:44Jordan Bardella.
01:27:46Jordan Bardella.
01:27:48Marc, merci beaucoup.
01:27:50Si vous avez besoin d'économie, vous me dites.
01:27:52On aura toujours besoin de vous,
01:27:54je pense, cher Marc.
01:27:56Grâce à vous, vraiment, les retraites se sont éclairées.
01:27:58On a tout compris, c'est clair.
01:28:00On s'est émulégés pour poursuivre
01:28:02ce 100% politique.
01:28:04Parce que là, on va faire un peu de politique fiction.
01:28:06On va jouer sérieusement.
01:28:08Parce que les pistes que vous allez nous dévoiler
01:28:10sont quand même assez sérieuses, cher Gauthier Lebray.
01:28:12Jordan Bardella, d'ailleurs.
01:28:14On va parler du gouvernement RN.
01:28:16Je vous écoute d'abord, Jordan Bardella.
01:28:18C'est vous qui décidez, vous n'êtes pas d'accord entre vous.
01:28:20Je plantais juste le décor.
01:28:22Quel gouvernement, si jamais le RN
01:28:24remporte ses élections ?
01:28:26Jordan Bardella a des idées.
01:28:30Je suis en train de composer
01:28:32un gouvernement
01:28:34qui est un gouvernement d'union nationale
01:28:36qui dépasse le cadre du
01:28:38Rassemblement National et qui inclura en son sein
01:28:40des personnalités qui viennent
01:28:42évidemment du mouvement que je préside,
01:28:44les Républicains, mais qui viendront aussi de la société civile.
01:28:46Monsieur Ciotti,
01:28:48forcément, sera
01:28:50dans ce gouvernement.
01:28:52Je ne crois pas trahir de secret
01:28:54en disant qu'Eric Ciotti,
01:28:56que je salue, aura évidemment
01:28:58des responsabilités au sein du gouvernement.
01:29:02Vous avez des infos ou pas ?
01:29:04Eric Ciotti ne devrait pas être ministre de l'Intérieur pour une raison simple.
01:29:06Quand vous êtes au ministre de l'Intérieur,
01:29:08tout remonte. Toutes les informations
01:29:10remontent, vraiment toutes.
01:29:12Il faut un homme dans lequel vous avez
01:29:14pleinement confiance. Non pas que Jordan Bardella
01:29:16n'ait pas confiance en Eric Ciotti, mais il faut
01:29:18un proche, quelqu'un qui vous doit quelque chose.
01:29:20Quelqu'un même que vous avez fait.
01:29:22J'ai mis Fabrice Leggeri, ancien patron
01:29:24de Frontex, qui a eu l'habitude de gérer
01:29:26une administration, et tout le monde au RN
01:29:28n'a pas été au fonctionnaire
01:29:30et n'a pas géré l'administration.
01:29:32Pour l'Intérieur,
01:29:34quelqu'un qui doit sa carrière politique
01:29:36à Jordan Bardella ces dernières semaines.
01:29:38Vous mettez fictif, mais on va dire
01:29:40potentiel gouvernement de Jordan Bardella.
01:29:42Si on met dans la fiction, je peux mettre ma mère dans le gouvernement.
01:29:44Là, on est de sérieux quand même.
01:29:46Vous voyez, les cinq que j'ai mis là,
01:29:48sans vouloir insulter votre maman,
01:29:50ont plus de chances de se retrouver
01:29:52dans un ministère d'ici deux semaines,
01:29:54si Jordan Bardella arrive à Matignon, que votre mère.
01:29:56Sauf si je ne connais pas votre mère
01:29:58et que votre mère est lors de la valette.
01:30:00Mais pour des raisons d'âge, ça paraît
01:30:02légèrement improbable.
01:30:04Ensuite, on va peut-être revoir le carton
01:30:06sur lequel je pourrais m'appuyer.
01:30:08Monsieur Chudon, on en a déjà parlé en début de semaine.
01:30:10C'est un des HORAS,
01:30:12conseiller de l'ombre de Marine Le Pen,
01:30:14qui a fait chaque HORAS à son domaine
01:30:16de prédilection. Lui, c'est
01:30:18l'éducation nationale.
01:30:20C'est lui qui a fait le programme
01:30:22éducation de Marine Le Pen et c'est lui
01:30:24qui pourrait succéder à
01:30:26Nicole Belloubet. Il a travaillé avec François Fillon
01:30:28comme Premier ministre et il a déjà connu
01:30:30ce ministère de l'éducation nationale en qualité
01:30:32de conseiller. C'est lui qui, par exemple,
01:30:34est pour l'interdiction des portables, le vouvoiement
01:30:36obligatoire, pour ceux qui ne le pratiqueraient
01:30:38pas, et surtout, pour sortir
01:30:40les élèves d'écrocheurs et les placer
01:30:42dans des centres spécialisés. Là, c'est là
01:30:44où il y a une interrogation. Certains à l'éducation
01:30:46nationale trouvent ça trop sévère, puisque
01:30:48vous, quelque part, vous déscolarisez ces enfants
01:30:50et vous les mettez face à des éducateurs.
01:30:52Ce n'est pas sur le carton, mais j'avais mis à la justice
01:30:54Jean-Paul Garraud, qui est aussi des HORAS
01:30:56et qui est le conseiller de justice, qui a fait le programme
01:30:58justice, qui a créé un syndicat avec
01:31:00Georges Fenech, qu'on connaît bien, syndicat de magistrats,
01:31:02plutôt classé à droite,
01:31:04qui a été républicain, et maintenant qui est passé
01:31:06au Rassemblement National.
01:31:08Une petite précision. Je n'ai pas vu Mme Maréchal
01:31:10sur votre organigramme. Parce que je pense qu'elle ne sera pas
01:31:12ministre du gouvernement. J'en parlais avec elle
01:31:14il n'y a pas si longtemps que ça, en off.
01:31:16Elle me disait qu'elle n'a été approchée pour rien
01:31:18et Jordan Bardella
01:31:20n'a pas forcément envie qu'elle revienne
01:31:22parce que ça pourrait lui faire une concurrence
01:31:24en raison de l'âge, etc. Et il y a
01:31:26une levée de boucliers XXL
01:31:28au moment où elle est arrivée, vous savez,
01:31:30juste après les élections législatives,
01:31:32pour tenter de topper avec
01:31:34Marine Le Pen et Jordan Bardella, et alors qu'ils étaient
01:31:36plutôt ouverts, tout le bureau exécutif
01:31:38du Rassemblement National a dit « il est hors de question,
01:31:40ça va nous rediaboliser, on ne doit pas
01:31:42reprendre des personnes qui nous ont quittés
01:31:44parce qu'on n'était pas assez radicaux ». Donc pour
01:31:46Éric Ciotti, j'ai mis défense aux affaires étrangères
01:31:48parce qu'il ne sera pas ministre
01:31:50de l'Intérieur. Porte-parole pour Laure Lavalette,
01:31:52d'ailleurs on a un son là-dessus, et Jean-Philippe Tanguy,
01:31:54Jean-Philippe Tanguy pour le budget
01:31:56potentiellement. Bercy, ça paraît
01:31:58quand même très important, donc plutôt
01:32:00ministre délégué au budget et au compte
01:32:02public, c'est Thomas Cazenave actuellement.
01:32:04Et donc j'ai demandé à Laure Lavalette si elle allait être
01:32:06porte-parole. On écoute, c'est ça que vous me dites.
01:32:08Très bien, écoutons.
01:32:12Laure Lavalette, est-ce que c'est vrai que vous serez
01:32:14porte-parole du gouvernement si Jordan Bardella arrive à Matignon ?
01:32:16Ce n'est pas une bonne question, Gauthier Lebret. Je serai
01:32:18évidemment là où Jordan Bardella pense
01:32:20que je serai la plus utile, et si c'est à l'Assemblée,
01:32:22je serai à l'Assemblée. Je réfléchirai,
01:32:24mais si c'est à l'Assemblée, je serai aussi à l'Assemblée.
01:32:27Si c'est à l'Assemblée, j'irai à l'Assemblée.
01:32:29J'irai là où, effectivement,
01:32:31Jordan Bardella pense que je serai la plus utile.
01:32:33On n'est pas là pour enfiler des perles,
01:32:35on est là pour changer le quotidien des Français.
01:32:39On va saluer Céline Pinard qui vient de nous rejoindre sur ce plateau.
01:32:41Bonsoir, chère Céline, politologue, journaliste.
01:32:43Vous avez écouté avec beaucoup d'intérêt
01:32:45ce gouvernement fictif, potentiel,
01:32:47en fonction des forces en présence
01:32:49par Gauthier Lebret ici présents.
01:32:51Ça a de la gueule pour vous ?
01:32:53Non.
01:32:56Il n'en sait rien.
01:33:04Ce n'est pas sur le travail de Gauthier.
01:33:12Comme c'est en train de nous arriver
01:33:14le 8 juillet, dans une situation
01:33:16malgré tout de crise politique,
01:33:18parce que ce qu'on voit, c'est que même
01:33:20quand les gens anticipent une victoire potentielle,
01:33:22et quand ils anticipent une victoire potentielle,
01:33:24c'est plutôt celle du RN
01:33:26que celle du Front Populaire,
01:33:28ils anticipent aussi la possibilité
01:33:30d'une réaction du pays qui soit un peu compliquée
01:33:32à gérer, pour être poli.
01:33:34Et là, ce qu'on voit,
01:33:36c'est que finalement, dans ce cas-là,
01:33:38vous avez deux choix. Soit vous arrivez,
01:33:40vous avez le pouvoir, vous avez la majorité absolue,
01:33:42mais vous dites, écoutez,
01:33:44le pays est trop divisé,
01:33:46et je vais prendre un certain nombre de personnes
01:33:48dans mon gouvernement,
01:33:50faire une forme de gouvernement d'union nationale
01:33:52pour montrer, et pour montrer aussi
01:33:54votre équilibre et le fait que vous n'êtes pas
01:33:56trop radical. Si vous faites ça,
01:33:58à ce moment-là, vous avez un impact
01:34:00sur la France et sur les Français.
01:34:02Si vous faites un gouvernement
01:34:04avec uniquement vos copains,
01:34:06qui sont peut-être très compétents, mais pas forcément
01:34:08extrêmement connus de tous les Français,
01:34:10vous semblez vous replier sur vos bases
01:34:12à un moment où la société est dans un état
01:34:14de tension très très fort.
01:34:16Est-ce que c'est la meilleure stratégie ? Voilà.
01:34:18M. Bardella annonce un gouvernement
01:34:20d'union nationale.
01:34:22Il l'a dit, je crois,
01:34:24par la première fois.
01:34:26Avec des gens d'une société civile.
01:34:28Dans ce cadre-là, c'est d'autres visages que j'aurais peut-être
01:34:30aimé voir apparaître, mais là, pour le coup,
01:34:32l'exercice devient très difficile et Gauthier
01:34:34ne...
01:34:36Et mon ami Ballard, tu n'as rien pour lui ?
01:34:38Philippe Ballard ?
01:34:40Il faut dire, attention, il était à LCI,
01:34:42il était journaliste à LCI,
01:34:44vous allez travailler avec lui.
01:34:46Mon ami Ballard.
01:34:48Peut-être ministre...
01:34:50Peut-être ministre de la Culture.
01:34:52C'est bien.
01:34:54Tiens, Gauthier, j'ai une info pour vous,
01:34:56ma mère vient de m'envoyer un message.
01:34:58Moi, Premier ministre, elle me dit ça.
01:35:00Mais en cas
01:35:02de quelle majorité ?
01:35:04Oui.
01:35:06Bien joué.
01:35:08Il est très bon.
01:35:10Ça me confond dans l'idée que vous nous ayez rejoints
01:35:12dans cette équipe, parce que ça, c'est de la qualité.
01:35:14On m'a dit que c'était un CDD.
01:35:16Elle est comme vous, elle a beaucoup d'ambition, votre maman.
01:35:18C'est moins bon, mais...
01:35:20C'est vrai.
01:35:22Ça y est, on a fait le tour de la famille, on peut y aller ?
01:35:24Après le bal des ambitieux, mais on y reviendra.
01:35:26Comptez sur nous. Le 23h de Maureen Vidal.
01:35:28Salut Maureen.
01:35:30Gérald Darmanin a réuni
01:35:32les responsables de la police
01:35:34et de la gendarmerie à Beauvau ce matin.
01:35:36Objectif, évoquer la question de la sécurité
01:35:38les soirs du premier et second tour
01:35:40des législatives. Jusque-là, plutôt calme.
01:35:42La situation risque de s'embraser
01:35:44selon les résultats des élections.
01:35:46Selon nos informations, la vigilance des autorités
01:35:48sera de mise dans plusieurs villes,
01:35:50notamment dans celles où les mouvances ultra
01:35:52sont les plus implantées.
01:35:54Nouveau rebondissement chez les Républicains.
01:35:56À quatre jours du premier tour, Aurélien Pradié
01:35:58quitte le parti.
01:36:00LR est mort et n'est plus capable de parler au français.
01:36:02A-t-il affirmé ? Il se présentera le 30 juin
01:36:04prochain sous l'étiquette de son parti
01:36:06intitulée « Du Courage ».
01:36:08Déjà 250 000 Français
01:36:10résidents à l'étranger
01:36:12ont voté en ligne ces dernières 24 heures.
01:36:14Soit autant qu'en cinq jours
01:36:16lors du même scrutin en 2022
01:36:18selon le ministère des Affaires étrangères.
01:36:20Une affluence qui a provoqué des problèmes d'accès au site.
01:36:22Le vote en ligne s'est ouvert hier
01:36:24et se terminera demain à midi.
01:36:2623 heures sur CNews,
01:36:28merci beaucoup Maureen.
01:36:30On est encore ensemble pendant une heure
01:36:32pour évoquer toute l'actualité, faire tout le tour
01:36:34de l'actualité politique. Il y a des choses à dire.
01:36:36Après les appels à la désobéissance
01:36:38de certains syndicats,
01:36:40en particulier,
01:36:42j'y arrive, des syndicats fonctionnaires
01:36:44d'enseignants en cas de victoire du RN.
01:36:46Maintenant c'est la maire de Paris qui pique
01:36:48une petite crise contre
01:36:50Jordan Bardella. Lisez avec moi l'interview
01:36:52de la maire de Paris, Anne Hidalgo, dans
01:36:54West France. Je n'ai absolument rien à voir
01:36:56avec Jordan Bardella. Il n'a rien à voir avec
01:36:58les Jeux olympiques puisqu'elle évoque les Jeux qui arrivent dans un mois
01:37:00tout pile d'ailleurs et paralympiques.
01:37:02Je pourrais me retrouver dans des
01:37:04enceintes où il sera mais je ne prendrai
01:37:06aucune photo avec lui.
01:37:08Voilà une déclaration qui risque
01:37:10de chambouler totalement les intentions de vote.
01:37:12J'ai fait rire à Céline Pinard.
01:37:14Elle vient d'envoyer un pavé
01:37:16dans la marre, Anne Hidalgo.
01:37:18On pourrait commencer les JO
01:37:20avec un gouvernement et les terminer avec un autre.
01:37:22Ah non, même pas les commencer.
01:37:24Ça aura lieu avant le remaniement. 8 juillet.
01:37:267 juillet.
01:37:288 juillet est la fin des législatives.
01:37:30Si il y a une majorité absolue,
01:37:32c'est réglé dans les 24 heures.
01:37:34Gérald Darmanin a dit
01:37:36même si je suis réélu à Tourcoing,
01:37:38je veux repartir à l'Assemblée Nationale. Je ne suis plus ministre de l'Intérieur.
01:37:40C'est une sorte d'appel à la désobéissance.
01:37:42D'accord.
01:37:44Non, non, non.
01:37:46C'est plus un manque de respect
01:37:48à la vie démocratique de notre pays
01:37:50qu'autre chose.
01:37:52Privée de photo, Gérald Darmanin.
01:37:54C'est un ridicule de plus qu'elle se donne
01:37:56parce que ces derniers temps, c'est un festival.
01:37:58Mais sincèrement,
01:38:00la réalité de l'appel
01:38:02à la désobéissance civile, c'est bien plus grave
01:38:04parce que quand on est un démocrate,
01:38:06on n'appelle pas au refus
01:38:08d'accepter la sanction des urnes.
01:38:10Je suis moi très choquée
01:38:12de ce qu'il se passe.
01:38:14Ce qu'on sous-estime sans doute,
01:38:16c'est qu'une victoire
01:38:18du Rassemblement National, d'abord ce sera la première fois
01:38:20à ce niveau, si c'est vraiment
01:38:22la majorité absolue,
01:38:24c'est pas une victoire, c'est un triomphe,
01:38:26c'est un raz-de-marée, c'est une vague.
01:38:28Ça voudrait dire que le président de la République
01:38:30sera fortement affaibli
01:38:32et qu'il y aura
01:38:34à gauche,
01:38:36non seulement ceux qui disent,
01:38:38on n'appliquera pas les délibérations
01:38:40de tel ou tel ou les ordres de tel ou tel
01:38:42dans le domaine de la santé,
01:38:44ça durera ce que ça durera,
01:38:46en revanche, on risque d'avoir,
01:38:48en effet, ou tout de suite,
01:38:50un peu et beaucoup à la rentrée,
01:38:52une bataille politique qui va,
01:38:54je le crains, s'exprimer dans la rue
01:38:56et qui peut durer. C'est pas rien.
01:38:58Le Rassemblement National, il faut bien
01:39:00mettre ça dans la tête, c'est que c'est
01:39:02le seul thème,
01:39:04la seule capacité, possibilité
01:39:06qui rend les partis
01:39:08de gauche solidaires et très forts.
01:39:10C'est pour ça qu'ils se sont mis d'accord
01:39:12en deux jours et demi.
01:39:14Anne Hidalgo, pour revenir.
01:39:16Anne Hidalgo, c'est la photo.
01:39:18Elle est pas encore dans la scène.
01:39:20Emmanuel Macron aussi.
01:39:22Elle a reporté...
01:39:24On va écouter Yann Brossat.
01:39:26On écoute Yann Brossat qui dit...
01:39:28Je suis d'accord avec elle.
01:39:30Yann Brossat.
01:39:34En l'occurrence, je ne suis pas dans cette situation.
01:39:36Oui, je ferais pareil. Pour le reste,
01:39:38elle a encore le droit de décider.
01:39:40Elle ne respecterait pas les choix des Français ?
01:39:42Ça ne veut pas dire qu'elle ne respecte pas le choix des Français.
01:39:44S'il est Premier ministre, il est Premier ministre.
01:39:46Je ferais tout pour qu'il soit battu.
01:39:48Je crois qu'Anne Hidalgo fait de même
01:39:50et soutient le Nouveau Front Populaire.
01:39:52Pour le reste, elle a quand même le droit de décider
01:39:54où elle s'assoit quand elle va à une cérémonie.
01:39:56La question, c'est de refuser de faire une photo
01:39:58avec le Premier ministre aux Jeux Olympiques.
01:40:00Il me semble que même avec M. Bardella, Premier ministre,
01:40:02on aura encore le droit,
01:40:04si tant est que nos libertés sont préservées,
01:40:06de décider à côté de qui on souhaite être pris en photo.
01:40:10Si tant est que nos libertés soient préservées.
01:40:14Je pense que les Français se remettront
01:40:16du fait que Mme Hidalgo
01:40:18ne veuille pas prendre de photos avec M. Bardella.
01:40:20C'est de la petite popole.
01:40:22Ça les regarde.
01:40:24Ça peut se défendre.
01:40:26Ils ont le droit de prendre des photos avec qui ils veulent.
01:40:28Ce qui est beaucoup plus grave,
01:40:30ce n'est pas Mme Hidalgo et M. Brossat.
01:40:32C'est par exemple Mme Aubry
01:40:34qui dit sur une radio
01:40:36ce matin
01:40:38« Si le résultat de l'élection
01:40:40ne nous convient pas,
01:40:42nous appellerons à une grève générale. »
01:40:44Parce que là,
01:40:46il y a une contradiction profonde
01:40:48dans le fait de s'inscrire
01:40:50dans le jeu démocratique
01:40:52avec les candidats aux élections,
01:40:54en présentant un programme,
01:40:56en disant qu'il faudra envoyer un Premier ministre à Matignon.
01:40:58Et de dire « On s'inscrit dans le jeu démocratique,
01:41:00mais attention,
01:41:02si le résultat ne nous convient pas,
01:41:04on n'acceptera pas le jeu démocratique.
01:41:06Et donc, on bloquera le pays. »
01:41:08C'est un peu l'effet Capitole
01:41:10qu'a décrit Marine Le Pen aujourd'hui.
01:41:12Exactement. Et ça, quoi qu'on pense
01:41:14de M. Bardella et de ses amis.
01:41:16Le sujet, ce n'est pas d'être d'accord
01:41:18avec M. Bardella ou pas.
01:41:20Je peux vous dire que je le vivrai mal
01:41:22à titre très personnel,
01:41:24mais je n'irai pas participer
01:41:26à des blocages
01:41:28si une majorité de Français a décidé
01:41:30que M. Mélenchon devait devenir Premier ministre.
01:41:32Donc, si demain, une majorité de Français
01:41:34décide que M. Bardella
01:41:36ou Mme Tartampion devient Premier ministre,
01:41:38eh bien, il faudra l'accepter.
01:41:40Ça s'appelle le jeu démocratique.
01:41:42Sinon, on se met hors du jeu démocratique.
01:41:44C'est sans doute pourquoi le Président a parlé
01:41:46de son potentialité de guerre civile,
01:41:48même s'il a, à l'évidence, eu tort
01:41:50d'utiliser
01:41:52ce genre d'argument ultime
01:41:54pour essayer d'éviter la catastrophe.
01:41:56Mais bon, ce n'était pas
01:41:58malin de le dire maintenant.
01:42:00Il faudra qu'il est responsable de la situation
01:42:02qui se déroule. Bien sûr, évidemment.
01:42:04Yann Brossat
01:42:06dit « Je ferai tout
01:42:08pour que Jordan Bardella
01:42:10ne soit pas Premier ministre. »
01:42:12Excusez-moi, mais l'alliance à laquelle
01:42:14il appartient, c'est-à-dire le Nouveau Front Populaire,
01:42:16est le meilleur tract
01:42:18du Rassemblement National.
01:42:20Ils ont bordélisé, pour reprendre le terme
01:42:22qu'utilise l'Assemblée Nationale
01:42:24depuis 2022. Ça a servi
01:42:26Marine Le Pen pour se normaliser, pour se
01:42:28crédibiliser, pour se rendre respectable
01:42:30et effectivement apparaître à côté
01:42:32d'eux comme quelqu'un de très modéré.
01:42:34Les sondages ne sont pas si mauvais que ça
01:42:36pour le Nouveau Front Populaire.
01:42:38Il n'empêche
01:42:40que leur cirque à l'Assemblée Nationale
01:42:42a sacrément servi Marine Le Pen.
01:42:44Leur cirque dans la rue,
01:42:46les violences qu'ils ont contribué à engendrer
01:42:48dans la rue depuis des années.
01:42:50Évidemment, ce désordre-là
01:42:52appelle les Français.
01:42:54Les Français disent « Mais nous voulons de l'ordre.
01:42:56Ils ont créé du désordre, nous voulons de l'ordre. »
01:42:58Emmanuel Macron a une responsabilité,
01:43:00bien sûr, mais la gauche et l'extrême-gauche
01:43:02en ont également une très grande.
01:43:04Pour aller dans le sens de ce qu'Amine disait, de ce que vous dites également,
01:43:06Yohann, Marine Le Pen a dit « craindre
01:43:08justement, en cas de victoire de majorité
01:43:10absolue du Rassemblement National, craindre
01:43:12des appels à la violence, de la désobéissance
01:43:14et peut-être pire, de la part de l'extrême-gauche.
01:43:16Écoutez-la aujourd'hui.
01:43:20L'extrême-gauche, depuis toujours,
01:43:22agit par la violence.
01:43:24Ils attaquent les meetings,
01:43:26ils attaquent les manifestations,
01:43:28ils pourrissent les manifestations sociales
01:43:30et maintenant, ils se mettent à manifester
01:43:32contre les résultats des élections. Ils vont faire quoi demain ?
01:43:34Ils vont prendre le Capitole ?
01:43:36Si, pour notre plus grand malheur,
01:43:38l'extrême-gauche gagnait ses élections législatives,
01:43:40il n'y aurait pas une manifestation dans les rues.
01:43:42Si nous gagnons
01:43:44les élections législatives,
01:43:46alors oui, probablement, il y aura des manifestations
01:43:48dans les rues.
01:43:56Il y a une vraie angoisse qu'on voit sur les réseaux.
01:43:58Vous avez Arie Halimi, par exemple, qui a expliqué
01:44:00que si l'URN passait,
01:44:02il pensait qu'il allait y avoir des assassinats
01:44:04de musulmans. De l'autre côté,
01:44:06vous avez des gens qui disent...
01:44:08Avocats proches de LFI.
01:44:10Oui, avocats très proches de LFI.
01:44:12De l'autre côté, vous avez des juifs qui craignent
01:44:14des mini 7 octobre ou des agressions
01:44:16dans les banlieues.
01:44:18Vous avez des gens qui ont peur
01:44:20d'émotes qui seraient ingérables.
01:44:22On voit bien qu'il y a une atmosphère de peur
01:44:24et personne ne fait rien pour faire redescendre
01:44:26la pression, parce que plus
01:44:28vous inquiétez les gens en leur disant
01:44:30on peut vous attaquer, plus vous les rendez
01:44:32capables d'un passage à l'acte
01:44:34ou d'une peur qui les amène à
01:44:36s'affronter communauté contre communauté.
01:44:38Donc là, je pense qu'il faudrait que tout le monde
01:44:40se calme, parce que tout ça
01:44:42n'est vraiment pas ça.
01:44:44Mais non, parce que Macron espère que ça va lui faire gagner
01:44:46et peut-être éviter le désastre.
01:44:48Le coeur d'une partie
01:44:50de la stratégie de Jean-Luc Mélenchon,
01:44:52ce n'est pas la conquête du pouvoir.
01:44:54C'est la bordélisation du pays
01:44:56pour qu'il puisse, sur cette
01:44:58bordélisation, et qu'est-ce que c'est
01:45:00dans ce cas-là, la bordélisation du pays ?
01:45:02C'est ce qu'ils appellent la convergence des luttes.
01:45:04C'est-à-dire la convergence des bobos
01:45:06des centres-villes, en gros,
01:45:08nuit debout, puissance 10, qui se recréeraient,
01:45:10et des habitants
01:45:12des quartiers populaires, et notamment
01:45:14d'un certain nombre d'émetiers.
01:45:16C'est une convergence des haines qui est dans une logique de vengeance politique.
01:45:18On n'est pas dans une convergence
01:45:20d'entrepreneurs qui voudraient créer un projet.
01:45:22Non, bien sûr, et sur ce
01:45:24brasier-là, Jean-Luc Mélenchon
01:45:26espère mener...
01:45:28La peur des autorités publiques,
01:45:30la sécurité, les policiers,
01:45:32ils ont une trouille absolue. Ils observent ça
01:45:34avec attention. Tout à l'heure, il y avait Linda Kebab, qui était
01:45:36dans Punchline, qui répondait aux questions
01:45:38de Laurence Ferrari, qui a été interrogée,
01:45:40évidemment, là-dessus. Je vous propose de l'écouter, avant de donner
01:45:42évidemment le micro à Gauthier Lebret.
01:45:44Le micro est là, c'est la parole qui me manque.
01:45:46Moi, je pense que
01:45:48le mot guerre civile, à ce jour, il est assez...
01:45:50Je ne dirais pas irresponsable,
01:45:52mais il faut faire attention avec
01:45:54les mots. Du trouble en ordre public, c'est
01:45:56évident. Des tentatives...
01:45:58Il faut s'y attendre. Oui, il faut s'y attendre.
01:46:00C'est évident. Vous savez,
01:46:02lorsqu'il y a eu l'affaire Nahé, l'année dernière,
01:46:04pendant les émeutes, très peu l'ont évoquée,
01:46:06parce qu'il n'y avait pas d'éléments de preuve, mais nous, on a des remontées
01:46:08de terrain, c'est qu'il y avait des élus politiques
01:46:10qui chauffaient les esprits et qui encourageaient les jeunes
01:46:12à aller cramer, parce qu'il y avait un message
01:46:14politique derrière. Evidemment,
01:46:16sans conteste, vous ne pouvez pas, quand vous avez
01:46:18des velléités politiques, en utilisant la violence,
01:46:20laisser faire. C'est-à-dire que si le résultat
01:46:22ne leur convient pas demain, eh bien,
01:46:24ils ont tout à gagner à ce qu'il y ait des émeutes pour démontrer que,
01:46:26finalement, le résultat ne serait pas normal.
01:46:28Et de facto, s'il ne se passe rien derrière,
01:46:30ça voudrait dire qu'il y aurait une forme d'acceptation
01:46:32dans la société, ce que l'opposant politique
01:46:34ne peut pas accepter. Et malheureusement, c'est ce qui risque
01:46:36d'arriver.
01:46:38Voilà. Analyse assez juste, je trouve, de Linda Kebab.
01:46:40Non, mais oui, il y a une vraie crainte, après,
01:46:42pas forcément le premier tour, mais le deuxième
01:46:44tour, s'il y a une majorité pour le
01:46:46Rassemblement National.
01:46:48Évidemment, surtout le deuxième tour. Mais je voulais revenir sur ce que disait
01:46:50Johan, parce qu'effectivement, le meilleur marchepied
01:46:52du Rassemblement National, ça a été
01:46:54la France Insoumise et la
01:46:56NUPES, qui est devenue le Front Populaire.
01:46:58Quand Marine Le Pen faisait le choix
01:47:00de tenir ses troupes, de leur mettre une cravate
01:47:02et d'accélérer la normalisation,
01:47:04eux, ils étaient dans une stratégie qui a eu
01:47:06un nom. D'un côté, la normalisation,
01:47:08de l'autre, la bordélisation. Donc, si vous voulez,
01:47:10c'est un miroir inversé de ce que
01:47:12n'était plus le Rassemblement National
01:47:14et de ce qu'était en train de devenir cette alliance de gauche.
01:47:16Donc, évidemment qu'ils ont servi
01:47:18Marine Le Pen. Et aujourd'hui, vous voyez
01:47:20dans toutes les études que le mouvement
01:47:22qui fait le plus peur aux Français, c'est pas
01:47:24le RN, c'est la France Insoumise. En
01:47:262022, quand il y a eu des seconds tours,
01:47:28RN, NUPES.
01:47:30Soixantaines de seconds tours. Une quarantaine
01:47:32gagnée par le Rassemblement National. Il y a deux
01:47:34ans, en 2022. Donc, imaginez
01:47:36ce que peuvent donner ces seconds tours
01:47:38s'ils existent dimanche
01:47:40prochain. Et imaginez même,
01:47:42en cas de triangulaire, ça aussi
01:47:44affaiblirait les votes de barrage
01:47:46entre la gauche et Renaissance.
01:47:48Et donc, ça profiterait aussi au Rassemblement
01:47:50National. C'est pourquoi
01:47:52la possibilité d'une majorité absolue
01:47:54n'est pas un scénario absolument
01:47:56fou. C'est même un scénario de plus en plus crédible.
01:47:58Une majorité absolue pour le RN.
01:48:00Gauthier, vous êtes venu tout à l'heure avec
01:48:02le gouvernement presque complet.
01:48:04Il y en avait six ou cinq.
01:48:06Et là, ça serait vraiment...
01:48:08Vous n'avez pas parlé
01:48:10du gouvernement de Jean-Luc Mélenchon.
01:48:12On peut imaginer.
01:48:14Louis Boyard à l'Éducation Nationale.
01:48:16Sophia Chikirou à l'intérieur.
01:48:18Hugo Bernalicis.
01:48:20Yersilia Soudé.
01:48:22Vous auriez dû me répondre non.
01:48:24Jean-Luc Mélenchon.
01:48:26La lutte contre le racisme, Yersilia Soudé,
01:48:28et l'antisémitisme.
01:48:30C'est Hugo Bernalicis à Beauvau.
01:48:32Est-ce qu'il sera Premier ministre ?
01:48:34Qui veut de Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre
01:48:36à part lui-même ? En tout cas, il l'a répété ce soir.
01:48:38Il est placé.
01:48:40Pas classé, mais placé.
01:48:42Je ne dis ni oui ni non.
01:48:44Je suis obligé,
01:48:46tout le monde peut le comprendre,
01:48:48de tenir compte de deux aspects.
01:48:50Ou de trois.
01:48:52Le premier, c'est que je m'en sens capable.
01:48:54Vous ne m'en voulez pas trop.
01:48:56J'ai déjà été candidat à ça.
01:48:58Le deuxième, c'est que les partis de gauche,
01:49:00pour une raison qui leur appartient
01:49:02et qui me paraît assez surprenante,
01:49:04décident que non, ce n'est pas moi.
01:49:06Les dirigeants.
01:49:08Parce qu'après, c'est une autre affaire.
01:49:10C'est le paramètre fondamental.
01:49:12La grande force de gauche aujourd'hui dans ce pays,
01:49:14c'est le mouvement insoumis.
01:49:16Il doit donc faire preuve de responsabilité.
01:49:18Donc il s'en sent capable.
01:49:20Et vous allez commenter, évidemment.
01:49:22Mais simplement, M. Ford a été interrogé
01:49:24à la même heure sur une autre chaîne.
01:49:26Et voilà ce qu'il disait.
01:49:30Ça ne peut pas être Jean-Luc Mélenchon.
01:49:32Pourquoi donc ?
01:49:34Je vous dis pourquoi.
01:49:36D'abord parce que lui-même a expliqué
01:49:38qu'il allait passer le relais à une nouvelle génération.
01:49:40Ensuite, parce que notre pays
01:49:42est un pays fracturé, divisé comme jamais.
01:49:44Et que nous avons besoin d'un profil
01:49:46qui permette d'apaiser,
01:49:48de fédérer, de rassembler
01:49:50et qui soit aussi un profil déterminé.
01:49:54Si on met notre cynisme de côté,
01:49:56très franchement, très objectivement,
01:49:58quelle personnalité peut porter cette gauche aujourd'hui ?
01:50:00Amine.
01:50:02En parlant de cynisme,
01:50:04voir Olivier Ford,
01:50:06aujourd'hui,
01:50:08c'est insupportable.
01:50:10Ils se sont assis
01:50:12sur des décennies
01:50:14de combats historiques de la gauche.
01:50:16Ils ont renié toutes leurs convictions.
01:50:18Ils sont même revenus.
01:50:20Olivier Ford n'a pas eu de mots assez durs
01:50:22ces deux, trois dernières années
01:50:24à propos de Jean-Luc Mélenchon.
01:50:26Dans la nuit de dimanche à lundi,
01:50:28dans la nuit de dimanche à lundi,
01:50:30après les élections européennes,
01:50:32M. Ford
01:50:34est rentré tête baissée
01:50:36auprès de M. Mélenchon.
01:50:38Pourquoi ? Parce qu'il fallait
01:50:40qu'il sauve son siège de député
01:50:42de Seine-et-Marne.
01:50:44Et maintenant que cette investiture lui est acquise
01:50:46et qu'il sait pertinemment que Jean-Luc Mélenchon
01:50:48ne peut plus l'y retirer
01:50:50puisque c'est enregistré en préfecture
01:50:52et que maintenant c'est trop tard,
01:50:54il est le candidat du Front Populaire.
01:50:56Maintenant que tout ça est fait,
01:50:58il nous explique de nouveau que M. Mélenchon est dangereux,
01:51:00que M. Mélenchon divise,
01:51:02que M. Mélenchon ne peut pas être Premier ministre.
01:51:04Tout ça est lamentable.
01:51:06C'est lamentable.
01:51:08Il se moque éperdument
01:51:10de cette question du Premier ministre.
01:51:12Aujourd'hui, ce que tout le monde a en tête...
01:51:14Il se moque éperdument des Français, j'ai envie de dire.
01:51:16Pas tant que ça, parce que eux,
01:51:18ils les élisent.
01:51:20Mais en fait, ce qu'ils ont en tête, c'est la présidentielle.
01:51:22Pourquoi ? Parce qu'Emmanuel Macron
01:51:24a grillé toutes ses cartouches.
01:51:26La dernière arme politique qui lui reste,
01:51:28c'est la démission.
01:51:30Si Jean-Luc Mélenchon bordélise
01:51:32à ce point-là la gauche,
01:51:34c'est que lui a tout intérêt que le RN passe
01:51:36et que la crise politique
01:51:38devienne tellement énorme
01:51:40qu'à la fin, ce soit à des présidentielles
01:51:42anticipées que nous soyons appelés
01:51:44le plus rapidement possible.
01:51:46Et dans ce cadre-là,
01:51:48le seul électorat sur lequel Jean-Luc Mélenchon
01:51:50compte, c'est l'électorat
01:51:52musulman, parce qu'il sait
01:51:54qu'en 2022, les musulmans
01:51:56se sont mobilisés plus
01:51:58que la moyenne des Français en général.
01:52:0077% sont allés voter
01:52:02contre 74% pour
01:52:04les Français et ils ont voté
01:52:06à 69% pour
01:52:08Jean-Luc Mélenchon. Et Jean-Luc Mélenchon
01:52:10est persuadé que dans un autre
01:52:12vote, avec tout ce qu'il a fait
01:52:14avec Rima Hassan, etc.,
01:52:16il pourrait faire la bascule pour être
01:52:18au second tour d'une présidentielle.
01:52:20C'est son fantasme, c'est son délire
01:52:22et il va tout faire pour créer
01:52:24les conditions pour y arriver.
01:52:26Dans un second tour face à Marine Le Pen,
01:52:28il est évident que Jean-Luc Mélenchon serait
01:52:30balayé d'un revers de main, parce que
01:52:32le front républicain aujourd'hui, ce serait un front républicain
01:52:34contre l'extrême gauche.
01:52:36Il n'y a dans ce pays aujourd'hui
01:52:38plus de gauche de gouvernement, en réalité.
01:52:40C'est ça. La gauche aujourd'hui
01:52:42n'est plus en capacité de gouverner.
01:52:44La gauche social-démocrate, la gauche républicaine
01:52:46n'existent plus.
01:52:48Il n'y a pas de couloir pour François Ruffin ?
01:52:50Non, mais il n'y a pas de couloir
01:52:52pour François Ruffin dans le sens...
01:52:54C'est peut-être celui qui s'intéresse
01:52:56à la France populaire rurale,
01:52:58là où Jean-Luc Mélenchon a choisi
01:53:00la France populaire des quartiers et des tours.
01:53:02Peut-être qu'il y a un couloir à prendre
01:53:04qui a été déserté.
01:53:06Le programme de la France insoumise
01:53:08aujourd'hui, ou le programme de François Ruffin
01:53:10n'est pas en capacité
01:53:12de rassembler 50% des électeurs
01:53:14dans un second tour de l'élection présidentielle.
01:53:16Le programme de la France insoumise,
01:53:18le programme du Nouveau Front Populaire
01:53:20aujourd'hui, ce n'est pas un programme
01:53:22de rassemblement. C'est un programme
01:53:24d'extrême-gauche qui a été fait
01:53:26pour aller chercher des voix
01:53:28dans certains quartiers, pour faire
01:53:30réélire les députés, pour s'assurer
01:53:32d'avoir des sièges à l'Assemblée nationale.
01:53:34Mais ce n'est pas un programme de gouvernement.
01:53:36Ils savent pertinemment
01:53:38qu'ils ne vont pas gagner cette élection.
01:53:40Ils répondent aux questions du...
01:53:42Quel sera le Premier ministre ? Ils répondent parce que les journalistes
01:53:44posent les questions, mais c'est une question
01:53:46qui ne les intéresse absolument pas.
01:53:48Ils savent qu'ils ne vont pas gagner.
01:53:50La gauche, aujourd'hui,
01:53:52n'est plus en capacité de gouverner ce pays.
01:53:54Juste sur François Ruffin, vous avez vu ce qui est en train de se passer
01:53:56autour de François Ruffin. Vous avez vu surtout apparaître
01:53:58sur l'écran ce qu'il a dit ces dernières heures.
01:54:00Mélenchon est un obstacle, un obstacle
01:54:02à la victoire. Il propose François Ruffin
01:54:04qui parle du leader des insoumis comme d'un repoussoir.
01:54:06Oui. Il dit qu'il faut
01:54:08réconcilier les tours
01:54:10et les bourgs. Et c'est très intéressant
01:54:12cette phrase. Parce que François Ruffin...
01:54:14Je disais ça. Mais vous aviez raison, Julien.
01:54:16Parce que le président d'Assier vous contestait que...
01:54:18Non, non. Mais c'est une phrase.
01:54:20C'est une phrase très profonde.
01:54:22Je suis d'accord. Attendez.
01:54:24C'est une phrase stratégiquement très intéressante.
01:54:26Oui. Parce qu'il y en a un,
01:54:28Jean-Luc Mélenchon, qui se désintéresse complètement
01:54:30des ouvriers et de la classe moyenne.
01:54:32Il ne pense plus qu'à la France des tours
01:54:34comme dirait François Ruffin.
01:54:36Parce que quand on voit cette colombe
01:54:38qui est bénévole au Restos du Coeur aujourd'hui,
01:54:40elle est dans les meetings du Rassemblement national.
01:54:42Elle manque de se faire exclure par les restos.
01:54:44Il y a une polémique. Elle est rattrapée
01:54:46par le col et elle finit à la mairie de Perpignan
01:54:48à travailler avec Louis Alliot.
01:54:50Elle ne vote plus pour la France insoumise
01:54:52ou même pour les communistes.
01:54:54Ça, c'est un électorat qui intéresse François Ruffin.
01:54:56Alors que Jean-Luc Mélenchon,
01:54:58il n'en a plus rien à faire. Il ne s'intéresse
01:55:00qu'à la France des tours et c'est la stratégie
01:55:02d'Éric Coquerel. Donc c'est pour ça que c'est intéressant.
01:55:04Et François Ruffin, vous l'avez vu, quand il a dit
01:55:06Mélenchon est un obstacle,
01:55:08Adrien Quatennens, qui visiblement parle encore...
01:55:10Tu es bien placé pour donner des leçons de morale.
01:55:12Exactement. Il a dit
01:55:14directement au Rassemblement national.
01:55:16C'est pour ça que François Ruffin
01:55:18aurait tout le mal du monde à s'imposer à Matignon
01:55:20puisque les Mélenchonistes
01:55:22le torpillent en ce moment.
01:55:24C'est plus une melon, c'est une pastèque. Attention, à force de gonfler,
01:55:26ça va exploser. Si Mélenchon et la France insoumise
01:55:28ne t'avaient pas investi, tu n'existerais pas.
01:55:30Et aujourd'hui, tirer contre lui, c'est ton assurance-vie.
01:55:32Si belle soit
01:55:34la Picardie, n'est pas le pays. Rejoins le
01:55:36RN direct, on gagnera du temps et de l'énergie.
01:55:38En l'occurrence, il n'a peut-être pas eu besoin de Jean-Luc Mélenchon,
01:55:40François Ruffin, pour se faire connaître.
01:55:42Parce que s'il y a quelqu'un à gauche dans cette
01:55:44famille politique qui avait déjà une notoriété,
01:55:46c'est bien François Ruffin. Ou Adrien Quatennens
01:55:48qui, effectivement, devrait faire le choix
01:55:50parce qu'il a décidé de retirer sa candidature
01:55:52et pourrait décider de se retirer totalement
01:55:54de la vie politique.
01:55:56On en est à un point où s'adresser
01:55:58aux classes populaires, c'est
01:56:00vouloir rejoindre tout de suite le RN.
01:56:02Donc, d'être d'extrême droite, puisque c'est ça que
01:56:04dit Adrien Quatennens.
01:56:06Éric Zemmour, lui, affirme que cette gauche
01:56:08est incapable de gouverner sans l'islamo-gauchisme.
01:56:10Il était sur les terres de François Hollande.
01:56:12Aujourd'hui, il n'a pas pu aller, même,
01:56:14sur le marché. Vous me raconterez
01:56:16cette séquence ou pas. En tout cas, on va écouter
01:56:18Éric Zemmour.
01:56:20Monsieur Hollande a rendu
01:56:22les armes face à monsieur Mélenchon.
01:56:24Il sait, aujourd'hui, qu'on ne peut plus
01:56:26avoir de gauche sans le peuple
01:56:28islamo-gauchiste. Aujourd'hui, le
01:56:30môle de la gauche, comme l'a très bien défini
01:56:32monsieur Mélenchon, c'est le nouveau peuple.
01:56:34C'est ce qu'il appelle la nouvelle France. C'est le peuple
01:56:36arabo-musulman.
01:56:38La France périurbaine et
01:56:40rurale a été
01:56:42abandonnée par la gauche.
01:56:44Ça a été théorisé, on l'a dit 18 fois
01:56:46sur ce plateau, par Terranova,
01:56:48qui a expliqué que les gens qui
01:56:50vivaient là étaient...
01:56:52Les Blancs, en gros,
01:56:54qui vivaient là, étaient de toute façon perdus.
01:56:56Les ouvriers Blancs étaient
01:56:58votés d'extrême droite, donc il ne fallait plus leur parler.
01:57:00Et donc, cette France périurbaine
01:57:02et rurale,
01:57:04son insécurité culturelle,
01:57:06sa peur de voir le pays changer,
01:57:08sa peur face à l'islamisme,
01:57:10c'est l'extrême droite.
01:57:12Et donc, on ne leur parle plus, on les traite
01:57:14de ploucs, on les traite de fachos,
01:57:16on ne veut
01:57:18plus entendre leurs craintes, et donc
01:57:20on se concentre effectivement sur une coalition électorale
01:57:22qui comprend les
01:57:24habitants des métropoles et les minorités,
01:57:26notamment les minorités dans les quartiers populaires.
01:57:28Ça s'appelle une trahison.
01:57:30Un mot d'accord de Céline,
01:57:32et puis on passe au LR.
01:57:34J'ai beaucoup discuté avec Stéphane Rosès,
01:57:36et j'ai trouvé que son analyse de la situation
01:57:38était très juste. Lui, il dit, en fait,
01:57:40le grand succès du RN, c'est qu'ils arrivent
01:57:42à lier la question nationale et la question
01:57:44sociale, là où la gauche les
01:57:46oppose. Et comme les Français
01:57:48ont le sentiment qu'une partie de leurs
01:57:50ennuis est exogène
01:57:52sur le pouvoir d'achat,
01:57:54c'est l'Europe qui ne les
01:57:56protège plus, les frontières qui sont tombées,
01:57:58et que l'autre partie de leurs ennuis
01:58:00est liée à l'immigration, le fait
01:58:02d'évacuer complètement la question
01:58:04nationale de la part des autres parties
01:58:06les rend, en fait, inconsistants
01:58:08quant aux réponses qu'ils pourraient amener au
01:58:10pays, parce qu'ils semblent
01:58:12cautionner l'impuissance publique.
01:58:16Un mot sur Eric Zemmour. Evidemment qu'il a toujours
01:58:18été victime des antifas.
01:58:20Moi qui ai suivi sa campagne présidentielle,
01:58:22les antifas ont parsemé
01:58:24sa campagne, donc empêcher un candidat
01:58:26de se déplacer, de tenir un meeting,
01:58:28c'est tout à fait insupportable.
01:58:30Il n'a pas pu aller accéder, je crois, tout à l'heure,
01:58:32au marché à Tulle.
01:58:34C'est garde du corps, l'ont embêché d'accéder au marché,
01:58:36il n'y a pas de risque, les antifas l'y attendent.
01:58:38Finalement, il a accédé à ce parti.
01:58:40Il les a eus à Marseille, il les a eus à Nantes, etc.
01:58:42Après, il fait le choix de présenter des candidats,
01:58:44c'est pour ça qu'il était à Tulle, il en présente
01:58:46330, c'est pour cette raison que Marion Maréchal
01:58:48a fait le choix de dénoncer
01:58:50cette volonté d'Eric Zemmour.
01:58:52Elle n'a pas quitté le parti, elle s'est fait exclure.
01:58:54Mais de fait, elle a acté
01:58:56la rupture. C'est un choix,
01:58:58il est vrai, étonnant au moment où
01:59:00il y a une union entre une partie
01:59:02de DLR et du RN. Quelque part,
01:59:04l'union des droites se fait sans Eric Zemmour,
01:59:06alors que c'était son grand thème de campagne.
01:59:08Et résultat, il est crédité
01:59:10d'un à deux pour cent dans les sondages.
01:59:12Et donc, Reconquête pourrait passer un
01:59:14mauvais dimanche et avoir un nouvel échec
01:59:16assez important aux prochaines législatives.
01:59:18Allez, après le
01:59:20psychodrame de la gauche, le psychodrame de la droite.
01:59:22Aurélien Pradié a quitté le navire.
01:59:24Exactement, on l'a appris aujourd'hui.
01:59:26Il quitte Le Républicain, un parti auquel j'appartenais,
01:59:28est mort, n'est plus capable de parler au français.
01:59:30Aurélien Pradié qui annonce à La Dépêche
01:59:32du midi qu'il a reçu
01:59:34un renfort de 30 autres candidats en France
01:59:36et veut reconstruire la droite républicaine.
01:59:38Regardez ce qu'il dit à La Dépêche.
01:59:40Le gaullisme n'est pas mort, il est plus vivant que jamais.
01:59:42Mais LR est mort, je le dis avec une douleur personnelle
01:59:44car la fidélité est une de mes valeurs cardinales.
01:59:46Il l'approuve aujourd'hui. Mais il est temps
01:59:48que je reprenne ma liberté. C'est une étape de construction
01:59:50y compris une ambition politique personnelle, nouvelle
01:59:52car le parti auquel j'appartenais
01:59:54n'est plus capable de parler au français.
01:59:56Eric Ciotti était tout à l'heure
01:59:58sur le plateau de Laurence.
02:00:00Un mot simple, Aurélien Pradié, peut-être
02:00:02qu'il faut le resituer dans la galaxie.
02:00:04Il faut peut-être dire qu'il en est fait.
02:00:06Les gens ne connaissent pas Aurélien Pradié.
02:00:08Député LR qui était vice-président du parti.
02:00:10Pardon président.
02:00:12Député LR,
02:00:14ancien député LR,
02:00:16qui a été exclu par Eric Ciotti
02:00:18de la vice-présidence du parti au moment des retraites
02:00:20parce que c'était un dissident au moment des retraites.
02:00:22Il demandait toujours plus de concessions
02:00:24au gouvernement.
02:00:26Souvent à contre-courant.
02:00:28Il aimait bien faire cavalier seul pour se démarquer.
02:00:30C'est aussi une entreprise médiatique.
02:00:32Vous êtes toujours invité dans les médias
02:00:34quand vous décidez de torpiller votre propre parti.
02:00:36Voilà, ça marchait bien.
02:00:38C'est assez logique qu'il quitte LR.
02:00:40La marque est morte, éclatée.
02:00:42Il y a les pro-Macron qui ne s'assument pas
02:00:44et les pro-RN qui s'assument enfin.
02:00:46À la fin, ça donne une cohabitation impossible.
02:00:48Après avoir recontextualisé,
02:00:50merci chers amis,
02:00:52Eric Ciotti,
02:00:54ex-futur président LR,
02:00:56désormais allié avec le RN,
02:00:58a commenté cette démission.
02:01:02J'ai vu qu'aujourd'hui,
02:01:04M. Pradié est parti.
02:01:06D'autres, non, ça ne me surprend pas.
02:01:08Il dit que les LR sont morts.
02:01:10C'était souvent une source d'incohérence.
02:01:12En tout cas,
02:01:14les LR qui veulent s'allier à la Macronie,
02:01:16oui, je crois qu'ils n'ont pas d'avenir.
02:01:18Leur avenir, c'est dans la Macronie.
02:01:20Mais la Macronie elle-même est morte.
02:01:22Mais la marque, elle est morte. La marque LR.
02:01:24En tout cas, moi, je pense qu'il faudra demain
02:01:26refonder une grande famille
02:01:28de droite républicaine et je m'y attellerai.
02:01:32Il admet, c'est intéressant,
02:01:34que lui aussi, la marque est morte.
02:01:36Mais c'est sûr.
02:01:38Ce qui est sûr aussi, c'est qu'il n'ira pas
02:01:40avec Aurélien Pradié pour faire la suite.
02:01:42Aurélien Pradié n'a pas eu de mots
02:01:44assez durs sur Éric Ciotti.
02:01:46Il a créé son micro-parti, d'ailleurs.
02:01:48Mais quasiment tout le monde aujourd'hui
02:01:50a son micro-parti. C'est quelque chose
02:01:52qui est devenu indispensable en politique
02:01:54dès lors que vous avez un peu d'ambition.
02:01:56Que vous briguez une élection nationale,
02:01:58vous avez votre micro-parti.
02:02:00Mais effectivement, les Républicains sont morts.
02:02:02C'est quand même très malin, M. Pradié,
02:02:04parce qu'on est à quatre jours du scrutin.
02:02:06Comme le rappelait Amine tout à l'heure
02:02:08les candidatures sont enregistrées en préfecture.
02:02:10On ne peut évidemment plus revenir dessus.
02:02:12Donc, LR ne peut pas présenter de candidat
02:02:14contre Aurélien Pradié.
02:02:16C'est quand même très habile.
02:02:18C'est de la bonne trahison politique.
02:02:20Ce n'est pas une trahison politique.
02:02:22Les Républicains sont morts.
02:02:24Tout le monde fait ce constat-là.
02:02:26C'est une évidence qui est le patron des Républicains.
02:02:28C'est bien de dire que LR est mort
02:02:30et d'aller tracter avec le logo LR sur son tract.
02:02:32Si je peux terminer, ce qu'il veut dire,
02:02:34ce n'est pas que la droite républicaine est morte.
02:02:36Ce n'est pas ça qu'il veut dire.
02:02:38Il dit LR.
02:02:40Il annonce qu'il va refonder un parti.
02:02:42Là, tous ceux qui ont résisté...
02:02:44C'est quoi l'espace politique aujourd'hui
02:02:46entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ?
02:02:48Où est-ce qu'il peut se placer ?
02:02:50Après la démission de Macron,
02:02:52quelque chose va s'ouvrir.
02:02:54Vous verrez bien.
02:02:56Emmanuel Macron,
02:02:58dans le meilleur des scénarios,
02:03:00il est parti dans trois ans.
02:03:02Marine Le Pen,
02:03:04on ne sait pas où elle sera dans trois ans.
02:03:06Elle va gagner, elle va perdre en 2027.
02:03:08On n'en sait rien.
02:03:10Mais il y aura nécessairement un espace pour la droite.
02:03:12C'est une évidence.
02:03:14Maintenant, ils sont tous en train d'essayer
02:03:16d'être celui qui aura le parti
02:03:18qui incarnera cette droite.
02:03:20Là où Jean-Claude Dassier...
02:03:22Pardon, j'ai coupé.
02:03:24J'ai rien de plus que ce que je voulais dire.
02:03:26Là où Jean-Claude Dassier a raison,
02:03:28c'est qu'effectivement,
02:03:30le macronisme a étouffé
02:03:32d'un côté une bonne partie
02:03:34du Parti Socialiste
02:03:36et de l'autre une partie des Républicains.
02:03:38En même temps, ils sont allés piocher
02:03:40les uns et les autres.
02:03:42Et que le macronisme
02:03:44étant plutôt vers sa fin
02:03:46qu'à son début,
02:03:48sans doute que l'après-Macron
02:03:50peut... Ce n'est pas une certitude,
02:03:52c'est une hypothèse, une option.
02:03:54L'après-Macron
02:03:56peut libérer un espace
02:03:58pour le retour d'une droite qui,
02:04:00je le rajoute, c'est vrai pour le Parti Socialiste aussi,
02:04:02est peut-être en difficulté
02:04:04sur le plan national, mais garde
02:04:06un réseau d'élus locaux assez important.
02:04:08Il ne faut pas balayer d'un revers de la main
02:04:10les maires, présidents de départements,
02:04:12de régions, ELR et socialistes.
02:04:14Le Parti des Territoires,
02:04:16c'est important d'avoir...
02:04:18On voulait vous faire commenter deux petites choses.
02:04:20Les propos d'abord de Gérard Larcher.
02:04:22Après les élections, une crise de régime structurelle
02:04:24est possible, dit Gérard Larcher,
02:04:26qui est quand même le deuxième personnage de l'État,
02:04:28donc une crise de régime
02:04:30structurelle et fustige
02:04:32le choix brutal d'Emmanuel Macron
02:04:34d'issue de l'Assemblée.
02:04:36Je crois qu'il était très vexé d'apprendre
02:04:38une minute trente avant que ce soit annoncé,
02:04:40moins d'une heure, pardon,
02:04:42en une minute trente, pardon, et à moins d'une heure
02:04:44l'annonce du chef de l'État depuis l'Élysée.
02:04:46Ça l'a gassé, Gérard Larcher, je crois,
02:04:48de ne pas savoir, de ne pas être dans...
02:04:50De ne pas être au courant de la décision du président,
02:04:52ça n'a pas de sens.
02:04:54Ça s'est même jamais vu.
02:04:56Le premier ministre, qui a raison, ne le savait pas non plus.
02:04:58Donc on est dans...
02:05:00Pascal Praud, ça va être.
02:05:06Céline Pinard, les alliés historiques
02:05:08du chef de l'État qui se détournent les uns après les autres
02:05:10de ce dernier ?
02:05:12Personne n'a envie d'être entraîné
02:05:14dans une chute, c'est-à-dire que vous n'avez
02:05:16aucun argument pour le défendre.
02:05:18Même quelqu'un qui ne s'intéresse
02:05:20pas à la politique regarde l'état
02:05:22du pays et la situation
02:05:24et vous dit, mais on a élu
02:05:26un enfant gâté qui vient de nous faire son plus
02:05:28énorme caprice. Donc c'est
02:05:30absolument indéfendable.
02:05:32Vous ne pouvez pas rester avec cet homme.
02:05:34Et le deuxième problème, on a
02:05:36un petit exemple avec le malheureux Gilles Legendre
02:05:38qui n'était pas le pingouin qui glissait le plus
02:05:40loin sur la banquise, mais qui au moins avait
02:05:42une certaine fidélité.
02:05:44Il s'est fait
02:05:46exécuter, vous avez Marianne qui a un
02:05:48titre magnifique, qui dit
02:05:50il s'est pris une balle dans la tête, en gros.
02:05:52Alors, métaphorique,
02:05:54mais en tout cas ce qui est intéressant, c'est qu'on voit
02:05:56un homme qui est vraiment complètement
02:05:58narcissique. Autrement dit, il n'y a que lui
02:06:00qui existe, il n'y a que lui qui l'intéresse.
02:06:02Il ne sait pas tisser de liens, il ne sait pas
02:06:04avoir des alliés, il ne sait pas avoir des amis.
02:06:06Et il trahit tout le monde, les uns
02:06:08après les autres. Aujourd'hui, il est seul
02:06:10mais c'est avant tout à lui-même
02:06:12qu'il le doit. Amine, vous confirmez,
02:06:14mais c'est basé sur une expérience
02:06:16précise. La politique
02:06:18n'est pas un repère de
02:06:20socialistes distingués, on le sait, c'est vrai
02:06:22de lui toujours. Mais il y a
02:06:24chez Emmanuel Macron une
02:06:26inélégance
02:06:28et un manque
02:06:30de considération pour les autres
02:06:32qu'à titre personnel,
02:06:34j'ai rarement rencontré à ce niveau-là.
02:06:36C'est-à-dire qu'il y a une forme de froideur,
02:06:38une forme de jouissance
02:06:40dans le fait d'humilier les autres,
02:06:42d'humilier son Premier ministre en ne l'informant
02:06:44pas de la dissolution,
02:06:46de faire apprendre
02:06:48aux candidats,
02:06:50aux législatives, leur investiture
02:06:52ou non, par un mail qui est envoyé
02:06:54à tout le monde en même temps, à la presse, aux militants
02:06:56et donc vous ouvrez le mail, vous découvrez, c'est comme ça
02:06:58que le malheureux Gilles Legendre a appris
02:07:00qu'il n'était pas
02:07:02investi.
02:07:04Juste, il y a,
02:07:06je sais que ce n'est pas un monde de
02:07:08bisounours, mais on n'est pas obligé de se comporter
02:07:10comme des monstres tout le temps.
02:07:12En fait, c'est ce que dit Gérard Marché.
02:07:14La réponse pour nos téléspectateurs a été
02:07:16du président du groupe
02:07:18lors de la précédente mandature du groupe à l'époque
02:07:20La République En Marche.
02:07:22Il est donc candidat, mais il n'a pas été investi
02:07:24par la majorité présidentielle.
02:07:26Il a face à lui, un candidat investi par la majorité,
02:07:28un proche de Rachida Dati,
02:07:30maire également du 7e arrondissement
02:07:32et les anciennes
02:07:34gloires du macronisme
02:07:36sont donc venues le soutenir. Richard Ferrand
02:07:38est venu le soutenir, Florence Parly
02:07:40est venu le soutenir, il a reçu aussi le soutien
02:07:42de Bernard Guetta, de l'ancien Premier ministre
02:07:44de Valse, mais quelque part il a été débranché
02:07:46par la majorité présidentielle au profit d'un proche
02:07:48de Rachida Dati.
02:07:50La colère de Madame Tondelier
02:07:52est très en colère.
02:07:54Oui, parce que la Macronie est face à un dilemme
02:07:56également, en cas de
02:07:58triangulaire ou d'élimination au premier tour
02:08:00vers qui reporter les voix ?
02:08:02Faut-il faire barrage au
02:08:04rassemblement national ?
02:08:06C'est vrai que selon les cas, on a l'impression
02:08:08qu'il y a des accords.
02:08:10Certains se décideront.
02:08:12Est-ce qu'il faut se désister ?
02:08:14Marine Tondelier
02:08:16des Verts
02:08:18a évidemment
02:08:20une injonction à faire
02:08:22à cette majorité.
02:08:24Elle a l'intime conviction
02:08:26qu'il faut absolument faire barrage au rassemblement national.
02:08:28Elle le fait savoir aujourd'hui. Écoutez-le.
02:08:32J'écrirai à Horizons,
02:08:34à Renaissance, au Modem,
02:08:36à l'UDI. Je demanderai même à les voir
02:08:38parce que je veux qu'ils m'expliquent les yeux dans les yeux.
02:08:40Ce qu'ils n'ont pas compris. Je veux qu'ils m'expliquent
02:08:42les yeux dans les yeux. Pourquoi ils ne font pas la différence
02:08:44entre l'extrême droite et la gauche ?
02:08:46Je veux qu'ils m'expliquent les yeux dans les yeux ce qu'ils sont en train de faire
02:08:48parce que ce qu'il faut que les gens sachent,
02:08:50c'est que les sondages montrent que
02:08:52ce désistement républicain
02:08:54pourrait faire basculer
02:08:56des dizaines de circonscriptions à l'extrême droite
02:08:58ou pas, selon que la consigne est tenue ou pas,
02:09:00par tous les partis de ce pays.
02:09:02Vous avez entendu, elle n'est pas contente parce qu'en fait,
02:09:04elle n'est pas entendue par UDI, par Horizons
02:09:06ou par Renaissance.
02:09:08Curieusement,
02:09:10il n'y a pas de quoi s'étonner en réalité.
02:09:12Il y a des gens qui ne veulent pas appeler à voter pour la France insoumise
02:09:14et ils ont des raisons
02:09:16et des arguments pour le faire.
02:09:18Là, ce qui tient la corde
02:09:20du côté de l'Elysée,
02:09:22mais encore, est-ce que le Président sera écouté
02:09:24par tous ses députés sortants ?
02:09:26Ce n'est pas sûr du tout, puisque Clément Beaune
02:09:28qui est candidat, Agnès Pannier-Runacher
02:09:30qui est encore au gouvernement,
02:09:32ont signé une pétition
02:09:34pour se désister
02:09:36en faveur d'un candidat
02:09:38de gauche,
02:09:40s'il est face au Rassemblement National.
02:09:42C'est le jour de la tribune, parce que vous avez vu
02:09:44que vous avez des anciens ministres de gauche également.
02:09:46Peu importe l'étiquette.
02:09:48Tandis qu'Emmanuel Macron n'est plutôt sur une ligne ni LFI ni RN.
02:09:50Par contre,
02:09:52si Renaissance arrive troisième dans une triangulaire
02:09:54où le candidat de gauche est socialiste ou écologiste,
02:09:56là, il pourrait y avoir désistement.
02:09:58Je me permets de lire l'exergue
02:10:00qu'on a pris de ces anciens ministres
02:10:02d'Emmanuel Macron,
02:10:04qui ont signé cette tribune dans Le Monde.
02:10:06L'extrême droite n'a pas changé.
02:10:08Derrière un programme sans cesse mouvant,
02:10:10se cache la même obsession identitaire,
02:10:12la même volonté d'en finir avec l'État de droit
02:10:14au nom d'une illusion nationaliste.
02:10:16Juste un mot, Johan ?
02:10:18Traduction politique, le barrage républicain
02:10:20est clairement encore établi.
02:10:22Ça a encore un sens aujourd'hui ?
02:10:24Le barrage républicain, aujourd'hui,
02:10:26n'existe quasiment plus, à part quelques signataires
02:10:28que Gauthier vient de citer.
02:10:30Pour l'instant, qui est-ce qui appelle à faire barrage
02:10:32à l'Assemblée nationale en votant massivement
02:10:34pour la France insoumise ? Absolument personne.
02:10:36Ce barrage républicain, il n'existe plus,
02:10:38à part quelques députés
02:10:40ou ministres macronistes
02:10:42qui appartiennent à l'aile gauche.
02:10:44Il est évident que ce barrage,
02:10:46me semble-t-il, n'aura pas lieu.
02:10:48Mais là, on entend, la démocratie
02:10:50est en jeu. Je n'ai plus les mots
02:10:52de la tribune que vous avez citée.
02:10:54Nous, ministres et anciens ministres d'Emmanuel Macron,
02:10:56appelons la gauche républicaine
02:10:58à être à la hauteur de son histoire.
02:11:00Il est écrit encore,
02:11:02l'extrême-droite n'a pas changé, derrière un programme sans cesse
02:11:04foulevant, se cache la même obsession identitaire
02:11:06et la même volonté d'en finir
02:11:08avec l'État de droit.
02:11:10C'est intéressant, l'obsession identitaire.
02:11:12S'il y a bien une obsession identitaire,
02:11:14excusez-moi, elle est clairement du côté de la France insoumise.
02:11:16L'obsession identitaire,
02:11:18chez Jean-Luc Mélenchon, elle est partout.
02:11:20Identitaire et communautaire, naturellement.
02:11:22L'un va avec l'autre. Mais le plus grand
02:11:24communautariste de la République,
02:11:26c'est Jean-Luc Mélenchon
02:11:28en tant que responsable politique.
02:11:30Il fait du clientélisme, en veux-tu,
02:11:32en voilà. Il va draguer
02:11:34l'électorat, jusqu'à
02:11:36graguer l'électorat islamiste.
02:11:38Je ne parle pas de l'électorat musulman, il va draguer l'électorat
02:11:40islamiste.
02:11:42C'est aberrant d'entendre ça.
02:11:44Aminel Ketmi ? J'aimerais poser une question
02:11:46si j'avais un des signataires de ce texte,
02:11:48puisque leur thèse
02:11:50c'est de dire, on se rassemble,
02:11:52on fait front avec le candidat de gauche
02:11:54qui est présent, quel qu'il soit.
02:11:56Contre le Rassemblement National.
02:11:58Est-ce que dans la septième
02:12:00circonscription de Seine-et-Marne,
02:12:02on fait front avec Hercilia Soudé,
02:12:04qui a invité la patronne d'une
02:12:06organisation terroriste à l'Assemblée nationale ?
02:12:08Est-ce qu'on fait front à Paris
02:12:10avec M. Caron,
02:12:12qui le jour, le lendemain
02:12:14du viol de cet enfant à Courbevoie
02:12:16n'a rien trouvé de mieux que d'aller chercher
02:12:18un fait divers datant d'il y a six mois
02:12:20pour expliquer qu'on en fait peut-être
02:12:22un peu trop avec les juifs ? Est-ce qu'on fait
02:12:24front républicain
02:12:26dans l'hypothèse où il serait au second tour
02:12:28avec M. Poutou, qu'ils ont eu
02:12:30l'élégance d'envoyer se présenter
02:12:32à Trèbes ? Est-ce que c'est
02:12:34avec ces gens-là qu'on fait front républicain
02:12:36face au Rassemblement National ?
02:12:38Est-ce que tous les écolos
02:12:40et communistes sont fréquentables ?
02:12:42Est-ce que tous les LFIs sont des bêtes immondes ?
02:12:44C'est pas aussi simple que ça.
02:12:46Et c'est signé, on l'a dit par
02:12:48Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation,
02:12:50qui a su, on le sait tous, organiser avec talent
02:12:52l'heure d'échange sur l'antisémitisme
02:12:54cette semaine,
02:12:56dont on a tous parlé, mais qui n'a pas eu lieu.
02:12:58Elle n'a pas eu lieu l'heure d'échange ?
02:13:00Pas encore.
02:13:02La demande a été faite.
02:13:04Après, c'est établissement par établissement.
02:13:06Là, ce sera pour la rentrée.
02:13:08Nicole Belloubet ne sera plus
02:13:10ministre de l'Éducation nationale.
02:13:12On va terminer, peut-être, en parlant
02:13:14de la sécurité, qui finalement
02:13:16est à la fois la priorité, après le pouvoir
02:13:18d'achat, la priorité des Français,
02:13:20et l'absence, finalement, de cette campagne.
02:13:22Tout à l'heure, Éric Ciotti,
02:13:24dans Punchline, était interrogé sur
02:13:26la première mesure, par exemple, qu'il prendrait en arrivant au pouvoir
02:13:28pour restaurer l'ordre.
02:13:32Ce qu'il faudrait faire pour restaurer l'ordre
02:13:34immédiatement, c'est d'abord
02:13:36s'attaquer à l'immigration,
02:13:38créer des places de
02:13:40centres de rétention pour les étrangers
02:13:42en situation irrégulière, et
02:13:44notamment ceux qui font l'objet des OQTF,
02:13:46avec des taux d'exécution des OQTF
02:13:48ridicules. Ça, on peut le faire.
02:13:50Il ne suffit pas de changer la loi.
02:13:54La sécurité dans la campagne, un peu trop
02:13:56négligée ces derniers jours, selon vous ?
02:13:58Je pense que le Rassemblement national
02:14:00fait son beurre sur cette question
02:14:02avec l'immigration et
02:14:04tout son cortège, en effet, de conséquences
02:14:06désastreuses. Je pense que
02:14:08les Français, on le verra encore une fois
02:14:10cette nuit au soir,
02:14:12mais que les Français font maintenant,
02:14:14désormais, confiance au Rassemblement national
02:14:16pour traiter, bien ou mal,
02:14:18on verra bien, ce genre de
02:14:20problème qui, pour eux,
02:14:22alors il y a le pouvoir d'achat, il y en a
02:14:24beaucoup à dire sur le pouvoir d'achat, mais néanmoins
02:14:26c'est une des grandes préoccupations des Français
02:14:28tout de suite après. Il y a tout à fait
02:14:30ces problèmes de sécurité
02:14:32qui sont, on le voit bien, on en parle
02:14:34tous les jours. Je ne pense pas
02:14:36que ce soit, je pense que l'affaire est
02:14:38entendue. Je pense que pour
02:14:40une immense majorité de Français,
02:14:42c'est le Rassemblement national
02:14:44qui le paraît. Il ne risque pas d'échanger.
02:14:46Ah ben peut-être, parce que quelle que soit
02:14:48la meilleure volonté que pourrait avoir
02:14:50le programme d'écriture
02:14:52du Rassemblement national,
02:14:54on verra. Ce n'est pas d'un claquement de doigts
02:14:56qu'on rétablit l'ordre dans un pays comme la France.
02:14:58Non, mais la
02:15:00politique, c'est ce qui se passe après que vous ayez
02:15:02déçu. C'est à ce moment-là que tout se joue.
02:15:04Mais la réalité,
02:15:06c'est qu'aujourd'hui, les Français n'attendent plus rien
02:15:08en termes de sécurité de la gauche.
02:15:10Parce que tous les messages qu'on voit à la gauche,
02:15:12c'est un laxisme absolument
02:15:14total et complet. Il va d'ailleurs falloir que la gauche
02:15:16retravaille ces questions-là. On ne peut pas
02:15:18être à ce point-là dans le
02:15:20laisser faire et le laisser y aller.
02:15:22De l'autre côté,
02:15:24Macron a perdu là-dessus
02:15:26toute confiance et toute crédibilité.
02:15:28Il ne leur reste plus que le Rassemblement
02:15:30national. En fait, les Français sont
02:15:32très pragmatiques. Ce n'est pas une
02:15:34adhésion idéologique qu'ils ont avec le Front national.
02:15:36Il lui demande
02:15:38la même chose
02:15:40qu'ils ont demandé aux autres parties.
02:15:42Et ils vont le voir sur pièce.
02:15:44Aujourd'hui, ils payent pour voir.
02:15:46Et le Front national a intérêt
02:15:48de leur montrer
02:15:50qu'il a quelque chose en boutique.
02:15:52Sinon, ça se détournera très vite.
02:15:54Le Rassemblement n'ira qu'à coup sûr.
02:15:56C'est-à-dire avec une majorité absolue
02:15:58qui lui permettra d'essayer
02:16:00de jouer un rôle important.
02:16:02Dans les pays, justement, qui nous envoient
02:16:04des migrants par dizaines ou par centaines
02:16:06ou par milliers, etc.
02:16:08Ils vont jouer une partie très compliquée
02:16:10dans la perspective de 2027.
02:16:12Donc, il n'ira qu'à coup sûr,
02:16:14le camarade Bardella.
02:16:16Et ce n'est pas complètement idiot.
02:16:18C'est pour ça qu'on risque, si non pas
02:16:20la majorité absolue,
02:16:22on va avoir une Chambre quasiment
02:16:24ingouvernable. Et là, il va bien falloir
02:16:26qu'il se passe quelque chose du côté
02:16:28de l'Elysée, me semble-t-il.
02:16:30– Une chose importante, et la parole
02:16:32à Gauthier, pour rebondir sur ce que disait
02:16:34Céline Pinard, c'est plus que
02:16:36le banc d'essai, c'est la réalité.
02:16:38On va les tester sur une promesse.
02:16:40Est-ce que vous allez vraiment faire ce que
02:16:42vous dit Thibaud de Montbréal, qui préside
02:16:44le CERF de réflexion sur la sécurité, faisait une remarque
02:16:46tout à fait juste. On est dans une société
02:16:48où on dit aux gens, on n'est pas le droit de faire quelque chose
02:16:50et quand vous le faites,
02:16:52on ne vous condamne pas, on ne vous dit rien.
02:16:54Thibaud de Montbréal.
02:16:59– On dit aux gens, il y a des choses
02:17:01qu'on n'a pas le droit de faire, c'est interdit.
02:17:03Et si vous le faites, vous allez être sanctionné.
02:17:05La moindre des choses, c'est que s'ils commettent
02:17:07les actes qui sont interdits, il y a une sanction.
02:17:09Il ne s'agit pas qu'elle soit excessive.
02:17:11Il faut qu'elle soit mesurée et proportionnée, bien sûr.
02:17:13Mais il faut qu'elle ait lieu.
02:17:15Sinon les délinquants, et en particulier les primo-délinquants
02:17:17et en particulier les jeunes délinquants,
02:17:19ils testent l'autorité de l'État
02:17:21comme des enfants testent l'autorité des parents.
02:17:23Et s'ils sentent qu'il n'y a pas de réponse
02:17:25d'autorité, ils continuent.
02:17:27Notre système pénal est entièrement fondé
02:17:29sur une logique de bienveillance initiale
02:17:31qui se comprend dans un monde idéal.
02:17:33C'est-à-dire qu'on commence par donner une première chance,
02:17:35une deuxième chance, une troisième chance.
02:17:37Mais cette bienveillance aujourd'hui n'est plus perçue
02:17:39comme de la faiblesse par les délinquants
02:17:41et en particulier les plus jeunes.
02:17:43Donc il faut rétablir
02:17:45des peines courtes, notamment pour
02:17:47les auteurs de violences physiques,
02:17:49y compris les plus jeunes.
02:17:51Voilà ce qu'on pouvait dire
02:17:53sur ces questions de sécurité.
02:17:55Ce n'est peut-être pas assez abordé
02:17:57par certains partis
02:17:59dans cette campagne.
02:18:01La dernière minute qui nous reste dans cette émission
02:18:03pour évoquer également cette info importante.
02:18:05La mission d'information du Sénat qui a rendu
02:18:07aujourd'hui ses conclusions sur l'antisémitisme
02:18:09dans l'enseignement supérieur.
02:18:11C'est vrai qu'on en a beaucoup parlé ces derniers temps.
02:18:13Phénomène qui est apparu aux Etats-Unis
02:18:15notamment et qui a contaminé les universités
02:18:17françaises et beaucoup de Sciences Po.
02:18:19Pareil, on en a souvent parlé.
02:18:21Le constat est sans appel. Depuis le 7 octobre,
02:18:23les actes antisémites dans les universités ont nettement augmenté.
02:18:2567 actes recensés par France Université
02:18:27depuis cette date, soit le double
02:18:29de ceux enregistrés sur l'année universitaire
02:18:312022-2023. Je propose juste d'écouter
02:18:33l'un des sénateurs qui a rendu ce rapport
02:18:35avant de faire un tour de table.
02:18:39Nous relevons tout d'abord une importante sous-évaluation
02:18:41de la réalité de l'antisémitisme dans le supérieur.
02:18:43Si le nombre des actes antisémites
02:18:45recensés reste faible en valeur absolue,
02:18:47le phénomène ne saurait pour autant
02:18:49être considéré comme résiduel.
02:18:51La commission nationale consultative
02:18:53des droits de l'homme évoque à ce propos
02:18:55un chiffre noir de l'antisémitisme.
02:18:57Tandis que la DILCRA a estimé devant nous
02:18:59que ces chiffres sont probablement sous-estimés.
02:19:01Plusieurs facteurs contribuent
02:19:03à cette sous-estimation.
02:19:05Au silence des victimes et des témoins,
02:19:07souvent par peur de représailles,
02:19:09s'ajoute la tentation du pas de vague.
02:19:11Le constat est sans appel,
02:19:13cher Yoann.
02:19:15Il s'agit sans doute
02:19:17dans les universités d'un antisémitisme
02:19:19d'extrême droite, ça semble assez manifeste.
02:19:21Oui, puisque l'islamo-gauchisme
02:19:23n'existe pas, le CNRS l'avait expliqué.
02:19:25C'est ce que dit le Nouveau Front Populaire.
02:19:27Donc voilà, si on se fie à eux,
02:19:29il n'y a pas de problème.
02:19:31Mais évidemment, c'est de l'antisémitisme
02:19:33d'extrême gauche, puisque les universités
02:19:35sont gangrénées par cette idéologie.
02:19:37On l'a vu depuis le 7 octobre,
02:19:39avec des étudiants qui avaient peur
02:19:41d'aller en cours, qui refusaient
02:19:43d'aller en cours.
02:19:45Les sénateurs disent aussi
02:19:47qu'il y a un problème
02:19:49avec l'islamo-gauchisme,
02:19:51c'est-à-dire que l'islamo-gauchisme
02:19:53disent aussi qu'il y a
02:19:55un nouvel antisémitisme, parce qu'il y a plein de nouveaux antisémitismes.
02:19:57Vous avez remarqué,
02:19:59antisémitisme d'atmosphère, antisémitisme...
02:20:01Et là, ils parlent d'un antisémitisme d'ignorance.
02:20:03Moi, je ne suis pas d'accord avec
02:20:05cet antisémitisme qui est défini.
02:20:07Ils parlent vraiment d'antisémitisme dans leurs rapports,
02:20:09d'antisémitisme d'ignorance.
02:20:11Je ne sais pas ce que ça veut dire, cet antisémitisme d'ignorance.
02:20:13Si on a le son, on l'écoute.
02:20:15Si on l'a, on fait comme ça,
02:20:17vous voyez de quoi je parle.
02:20:19Moi, je suis très étonné de cette...
02:20:21Ce qui est plus grave,
02:20:23c'est, à la limite, cet antisémitisme
02:20:25d'ignorance
02:20:27qui devient
02:20:29complaisant
02:20:31et complice,
02:20:33parfois par ignorance
02:20:35et parfois par, justement,
02:20:37une insuffisance d'approfondissement.
02:20:41Alors, ça fait agir beaucoup en plateau.
02:20:43Céline Pinard, Minute 4 Mi.
02:20:45Vous savez, vous avez toujours cette chose qui dit
02:20:47que les gens ne sont pas méchants et ne sont pas informés.
02:20:49C'est faux. En fait, la méchanceté,
02:20:51ça existe parfaitement.
02:20:53Et normalement, si vous êtes ignorant,
02:20:55vous allez où ? A l'école, puis à la faculté
02:20:57pour vous former. Donc, si vous arrivez
02:20:59à un état d'antisémitisme
02:21:01d'ignorance quand vous faites des sciences
02:21:03politiques, c'est que vous êtes soit
02:21:05un crétin, que vous n'avez pas votre place ici,
02:21:07soit que vous êtes un fainéant et que vous
02:21:09auriez dû être sanctionné par de mauvaises notes
02:21:11lors de vos études et que vous n'avez pas
02:21:13non plus votre place ici. Et sinon,
02:21:15peut-on penser que ce sont peut-être des gens
02:21:17qui y croient, qui sont simplement
02:21:19des fanatiques ? Parce que pour le coup,
02:21:21un fanatique éduqué,
02:21:23ça existe. C'est pas ce que disent les sénateurs.
02:21:25C'est ça qui m'interroge,
02:21:27m'interpelle en tout cas. Qui veut réagir ?
02:21:29Amine. Allez-y, allez-y.
02:21:31Est-ce qu'il faut relativiser
02:21:33cet activisme ? Parce qu'évidemment,
02:21:35qu'il ne reflète pas la majorité silencieuse.
02:21:37On l'a beaucoup dit. Parce que là, il faut quand même
02:21:39expliquer et rappeler à nos téléspectateurs
02:21:41ce qui s'était passé à Sciences Po. Une élève
02:21:43de l'UEJF n'avait pas pu rentrer dans un
02:21:45amphi parce qu'elle était juive. Et on avait
02:21:47dit non, on ne laisse pas rentrer, je cite
02:21:49la sioniste. Et au moment
02:21:51où cette affaire a éclaté,
02:21:53la France Insoumise n'a eu de cesse
02:21:55avec notamment Aymeric Caron, de nier
02:21:57l'existence de cette affaire. Et de s'en
02:21:59prendre à tous les journalistes qui
02:22:01rapportaient cette affaire. Et quand
02:22:03celui qui a été nommé pour
02:22:05gérer Sciences Po, après la
02:22:07démission de l'ancien patron de Sciences Po,
02:22:09a dit dans les colonnes du Parisien, il y a bien eu
02:22:11ce cri, ne laissez pas rentrer
02:22:13cette sioniste. Là, on n'a pas entendu les
02:22:15Insoumis faire de mea culpa et dire
02:22:17pardon, on s'est trompé, pardon, on a dit que c'était
02:22:19faux, alors que tout cela était vrai.
02:22:21Et Aymeric Caron, c'est toujours pareil.
02:22:23Relativiser l'antisémitisme
02:22:25toujours et en même temps. Le dernier problème, c'est juste
02:22:27la question du génocide, parce que c'est ça
02:22:29qui sème la haine partout. Or ça a
02:22:31une définition stricte, il n'y a pas de génocide.
02:22:33Et les professeurs pourraient quand même
02:22:35au moins le dire, c'est leur boulot.
02:22:37On va terminer. Amine,
02:22:39vous avez fait, vous êtes allée à Courbevoie,
02:22:41vous avez fait plusieurs manifestations.
02:22:43Vous avez vu des élus de gauche, à part
02:22:45Jean Guedj. Vous avez vu des élus
02:22:47du nouveau front populaire ?
02:22:49Guedj ?
02:22:51Oui, Guedj, mais il n'est pas à part.
02:22:53Mais il n'est pas à part.
02:22:55Mais c'est très important de dire ça.
02:22:57C'est très important.
02:22:59C'est vrai. C'est l'heure de
02:23:01refermer 100%
02:23:03politique. Je vais y arriver,
02:23:05avant le 8 juillet. Je ne sais pas pourquoi
02:23:07on fait ce lapsus.
02:23:09Merci les amis.
02:23:11Merci beaucoup de nous avoir suivis.
02:23:13Merci aux équipes en régie et en rédaction.
02:23:15Olivier, à demain ?
02:23:17On est encore là pour 3 heures demain.