• il y a 5 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour ce 100% politique qui va durer ce soir 3 heures avec Julien Pasquet.
00:00:07Merci beaucoup, bonsoir cher Olivier.
00:00:09Avec Yoann Uzaï, bonsoir, avec Gauthier Lebret, joyeux anniversaire, encore une fois.
00:00:14C'est quelqu'un qui est né le même jour que vous, qui m'a rappelé que c'était votre anniversaire.
00:00:18Ah qui donc ?
00:00:19C'est ma belle-mère, il n'a pas le même âge.
00:00:21Je vais vous embrasser votre belle-mère.
00:00:23C'est une femme très bien.
00:00:25Beaucoup de chiffres à vous donner parce que l'information du jour, évidemment, c'est le compteur des désistements.
00:00:30Des désistements, désistements massifs.
00:00:33Exactement, J-5, donc avant ce deuxième tour, l'heure des comptes a sonné.
00:00:36On connaît depuis 18 heures la liste précise des candidats pour le deuxième tour et surtout les noms de ceux qui ont donc choisi de se désister
00:00:41pour empêcher le Rassemblement National d'accéder au pouvoir.
00:00:44Le barrage en Tirenne a fait le plein, 214 désistements dans toute la France et des renoncements en pagaille comme au centre, à droite également.
00:00:54Les chiffres avec 127 désistements et c'est la coalition qui note le plus de désistements.
00:01:01127 désistements pour la gauche, 81 pour la majorité présidentielle, 3 pour LR, 3 pour le Rassemblement National.
00:01:07Ce qui nous donne pour les duels, un peu plus de 300 duels après désistement.
00:01:13390 exactement, 108 triangulaires et 2 quadrangulaires exactement.
00:01:22Premier commentaire peut-être sur ces chiffres.
00:01:25Je me permets juste de préciser que la majorité des duels se feront entre le RN et le NFP et ensuite entre le RN et Ensemble, la majorité présidentielle.
00:01:34Alors le premier commentaire que je pourrais faire, c'est cuit pour le Rassemblement National.
00:01:40Il n'y aura pas de majorité absolue, les désistements auront la peau de la majorité absolue pour le RN.
00:01:46Moi je pense que ce n'est pas cuit pour le RN.
00:01:48Je ne dis pas qu'ils auront la majorité absolue dimanche soir, je dis que ça reste une possibilité.
00:01:53Et je vais m'expliquer.
00:01:54Si le RN n'a pas la majorité absolue dimanche soir, ça serait la première fois de l'histoire des élections législatives de la Ve République
00:02:02qu'un parti qui a fait plus de 30% au premier tour n'aurait pas la majorité absolue au second.
00:02:08On note que c'est quand même la première fois qu'il y a une telle alliance générale pour faire barrage au parti qui est arrivé en tête.
00:02:15Les fronts républicains ont toujours existé.
00:02:19Là, ce qui change, c'est que c'est un front républicain envers le favori de l'élection ou celui qui est arrivé au premier tour.
00:02:26Ensuite, je prends un exemple très concret.
00:02:28Pensez que de manière automatique, les voix du nouveau Front Populaire vont se porter sur le candidat Renaissance
00:02:34si c'est le candidat du NFP qui s'est retiré ou l'inverse.
00:02:37Pensez qu'un candidat Renaissance va automatiquement voter pour un candidat NFP.
00:02:44Ça ne se fait pas comme ça.
00:02:45Pensez qu'Alma Dufour, la candidate de la France Insoumise, alors que le candidat Horizon s'est désisté,
00:02:51va avoir automatiquement les électeurs Horizon plutôt classés à droite qui vont aller voter pour une députée LFI sortante
00:02:56qui a dit au moment des émeutes « la fin justifie les moyens ».
00:02:59Selon moi, c'est se leurrer.
00:03:00Et pareil pour LFI en ce qui concerne Elisabeth Borne ou Gérald Darmanin.
00:03:04On verra dans le détail tout à l'heure les désistements.
00:03:07Ce n'est quand même pas la meilleure nouvelle de la semaine pour le RN.
00:03:09Je voulais juste dire qu'il y a cinq ministres qui se sont désistés.
00:03:12Et vous remarquerez que ce ne sont que des femmes.
00:03:15Pour une raison que j'ignore.
00:03:16Mais Dominique Faure, Patricia Miralles ont rejoint la liste des ministres qui avaient déjà annoncé qu'elles se désistaient.
00:03:23Sabrina Agresti-Rubach, Marie Guévenot, Fadila Katabi.
00:03:27C'est en raison de la circonscription, ce n'est pas en raison d'hommes ou femmes.
00:03:31Oui, c'est-à-dire que ce sont celles qui sont arrivées troisième manifestement dans leur circonscription.
00:03:35Le hasard a voulu qu'il s'agisse de femmes.
00:03:37Alors je pense moi, et on en a beaucoup parlé avec Gauthier, nous avons un désaccord de ce point de vue-là.
00:03:42Je crois que le RN effectivement n'aura pas la majorité absolue parce que c'est 290 désistements.
00:03:48C'est cela dont vous avez parlé ?
00:03:50On est à combien ?
00:03:52Exactement.
00:03:53Ce que vous imaginez, c'est que les candidats qui se désistent mènent leurs électeurs à la baguette ?
00:03:58Non, mais je crois que dans la gauche, par exemple, il y a un réflexe.
00:04:02On a bien vu, la gauche a été capable de s'allier en 48 heures malgré des désaccords, des propos antisémites, abjects.
00:04:10Ils ont été capables de s'allier pour sauver leur siège, certes, mais aussi pour faire barrage au RN.
00:04:15Les électeurs auront également ce réflexe, je crois.
00:04:18C'est dans leur ADN.
00:04:19Ils iront massivement voter pour le candidat qui sera en capacité de battre le RN.
00:04:24Ces désistements, vous l'avez dit Julien, c'est vraiment la mauvaise nouvelle de la semaine.
00:04:27Pour le parti de Jordan Bardella et de Marine Le Pen.
00:04:30Je crois que vraiment, ça va compliquer véritablement la table pour eux d'avoir cette majorité absolue.
00:04:37Je vous propose qu'on écoute quelques réactions.
00:04:39D'abord, rappelez que la consigne de vote du gouvernement était très claire.
00:04:42Évitez que le RN obtienne la majorité absolue.
00:04:46L'objectif en tout cas était clair.
00:04:49Évitez que le RN ait la majorité absolue.
00:04:51C'est tout ce qu'il y avait de clair.
00:04:52Et après, il y a la table.
00:04:55Désistement ne veut pas dire ralliement.
00:04:58Simplement, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est que ni la France insoumise, ni le Front populaire,
00:05:03le nouveau Front populaire comme il s'appelle, ne peuvent avoir une majorité absolue.
00:05:07Quoi qu'il se passe, hélas, les seuls en capacité d'avoir une majorité absolue aujourd'hui,
00:05:13c'est le RN.
00:05:14Il faut empêcher ça.
00:05:15Ça veut dire que dans certaines circonscriptions, il faut voter, non pas pour un candidat,
00:05:20mais contre le RN.
00:05:24Yohann, avant qu'on essaie de tirer un petit peu le bilan et les scénarios les plus probables,
00:05:30la vérité, c'est que bien malin celui qui peut dire le résultat de dimanche prochain.
00:05:35Parce qu'en effet, ces consignes, elles ont un rôle et elles changent la donne pour le RN.
00:05:40Mais il y a un moment où les électeurs ont leur libre arbitre
00:05:42et décideront d'eux-mêmes ce qu'ils iront faire dimanche.
00:05:45Naturellement, il est impossible de prévoir le résultat.
00:05:48Est-ce que le RN aura 250 sièges, 260, 270, 289 ?
00:05:54Est-ce qu'ils y parviendront ?
00:05:55Je viens de vous le dire, je n'y crois pas.
00:05:57Mais s'ils en ont 270, 275 ou 250, ça n'est évidemment pas la même chose.
00:06:02Donc il y a une incertitude qui aura des conséquences, naturellement.
00:06:06Mais il y a aussi une possibilité qu'aucune coalition ne soit en mesure de former un gouvernement.
00:06:11Et c'est là qu'Emmanuel Macron, évidemment, a pris un grand risque.
00:06:14Parce qu'il peut mener le pays, non pas à une crise politique.
00:06:17Nous en avons déjà connu dans le passé des crises politiques dans ce pays.
00:06:20Mais il peut mener le pays, pour la première fois sous la Ve République,
00:06:23à une véritable crise de régime.
00:06:25Si ce pays est ingouvernable pendant au moins un an, ce sera une crise de régime.
00:06:30Un an pas douté.
00:06:31Prenons un exemple concret.
00:06:32En 2022, Kevin Feiffer, qui est député, qui a été député,
00:06:36qui est donc candidat à sa réélection à Moselle.
00:06:38De quel parti ?
00:06:39Du RN.
00:06:40Il fait 30 % au premier tour.
00:06:43Il est face à un candidat Renaissance.
00:06:45Il sera élu avec les voix de la NUPES.
00:06:48Il sera élu avec les voix de la NUPES.
00:06:50Donc je ne pense pas au report automatique à l'addition NUPES-Renaissance-Renaissance-NUPES.
00:06:56Quand on sait que certains déçus de RN ont décidé de voter LFI,
00:06:59que certains déçus de LFI ont décidé de voter RN, il y a une porosité.
00:07:03Non mais il y a une chose qui change beaucoup par rapport à 2022.
00:07:06C'est que nous sommes en 2024 et que pour la première fois,
00:07:09le Rassemblement National est en capacité de gouverner la France.
00:07:13Ça n'était pas le cas en 2022.
00:07:15Donc les électeurs naturellement, surtout de gauche,
00:07:17ne vont pas se comporter de la même manière.
00:07:19Parce que pour eux, le risque n'est pas le même.
00:07:21Toujours sur cette politique du barrage par le désistement,
00:07:24Marine Le Pen dénonce un mépris des électeurs.
00:07:27C'était ce matin sur France Inter.
00:07:31Le désistement et les consignes de vote sont le pire des mépris en réalité à l'égard des électeurs.
00:07:40Moi je suis désolée de vous dire, mais je considère que mes électeurs sont intelligents et qu'ils sont libres.
00:07:48Et s'il y a un isoloir, c'est précisément parce que les électeurs doivent pouvoir faire ce qu'ils souhaitent,
00:07:54en leur âme et conscience, déterminer eux-mêmes ce qui leur apparaît le meilleur vote dans un second tour.
00:08:03Mépris pour les électeurs dit Marine Le Pen.
00:08:07Si on traduit ce qu'elle dit, en gros pour les Français, il y a vraiment cette impression d'un système qui s'auto-verrouille.
00:08:13Et c'est ça qu'elle décrit Marine Le Pen.
00:08:15C'est vrai que pour certains Français, il y a l'image d'une petite tambouille politique.
00:08:19On dit le lundi, la France insoumise dit un programme immigrationniste, c'est ce que disait Emmanuel Macron.
00:08:26C'est de la petite combinaison avec le reste de la gauche.
00:08:29Il dénonçait les combinaisons avec le Parti socialiste, le Parti communiste, Europe Écologie-Les Verts.
00:08:34Et finalement, on décide quasiment d'appeler à voter LFI plutôt que Rassemblement national.
00:08:40On a un candidat qui se désiste pour Alma Dufour, une candidate assez disruptive de la France insoumise,
00:08:47qui a eu des propos choquants au moment des émeutes.
00:08:49On a un candidat de la majorité présidentielle qui appelle à voter pour David Guiraud, même si Renaissance s'est désolidarisé.
00:08:56Moi, je voulais juste répondre à Johans par rapport à 2022.
00:08:59Il est vrai que par rapport à 2022, le RN peut arriver à Matignon.
00:09:03Mais par rapport à 2022, si je regarde le comportement du Nouveau Front populaire avec les émeutes, le refus d'appeler au calme,
00:09:09la bordélisation de l'Assemblée nationale, il n'y avait pas eu tout ça il y a deux ans.
00:09:12Et évidemment, les ambiguïtés antisémites depuis le 7 octobre.
00:09:16Ça, c'est aussi des critères à prendre en compte dans le choix des électeurs.
00:09:19Ce n'est pas Yoann qui dira le contraire.
00:09:22J'ai rarement soutenu la France insoumise, notamment depuis le 7 octobre.
00:09:25J'ai été le premier à relever, non pas leurs ambiguïtés, mais le fait qu'ils flirtent très massivement avec l'antisémitisme pour ne pas employer d'autres mots.
00:09:36J'en suis témoin.
00:09:37Donc, il est évident que je peux difficilement soutenir une alliance ou des désistements en faveur de M. Guiraud,
00:09:45qui est un négationniste affirmé, convaincu.
00:09:48Donc, qu'un candidat se retire pour faire élire M. Guiraud...
00:09:51Il ne s'est pas retiré. Il appelle à voter pour lui.
00:09:53Qu'un candidat fasse ce qu'il veut pour faire élire M. Guiraud ou qui que ce soit à la France insoumise qui a tenu le même genre de propos que lui,
00:10:01c'est quelque chose qui ne me semble pas être une bonne idée.
00:10:05C'est quelque chose qui me semble être contraire au principe républicain même.
00:10:08Mais je crois qu'un certain nombre d'électeurs, effectivement, auront un choix extrêmement cornelien à faire
00:10:14parce que pour les électeurs de gauche, le Rassemblement national représente toujours la principale menace.
00:10:21Malgré les propos qu'a pu tenir, encore une fois, la France insoumise.
00:10:25On l'a beaucoup répété depuis le début de cette semaine.
00:10:27On rappelle que trois quarts des Français affirment ne pas suivre les différentes consignes de vote.
00:10:31On est allé vous poser la question dans la rue.
00:10:36Je considère que je ne me laisse pas dicter par autrui, par l'extérieur, quelconque consigne de vote.
00:10:42Ça n'a jamais été le cas, ça ne sera jamais le cas.
00:10:45Je vais écouter, mais ce n'est pas eux qui vont choisir pour moi.
00:10:47Je ne pense pas que ce soit une influence particulière.
00:10:50Donc oui, je vais écouter ce qu'ils vont dire, mais je ne vais pas choisir forcément s'ils vont choisir un camp.
00:10:56Je crois que chacun est libre de penser ce qu'il souhaite.
00:10:58On est un vrai tournant dans notre politique.
00:11:02Je crois que chacun a son libre arbitre et chacun doit voter en pleine conscience.
00:11:08Je pense qu'il n'y a pas que ces fameuses consignes politiques à suivre.
00:11:11Il faut vraiment penser à lire les différents programmes, etc.
00:11:17Et faire ce qui est au mieux pour la société.
00:11:22Gabriel Attal continue d'être en campagne.
00:11:25Il était à deux endroits l'un après l'autre, à Paris et à Chartres.
00:11:30Aujourd'hui, comme à chaque fois les gens l'interpellent dans la rue,
00:11:33comme à chaque fois ils lui disent qu'ils ne comprennent pas les décisions du chef de l'État,
00:11:37celle de Dissoudre en particulier.
00:11:39Ça, c'était plutôt la semaine dernière.
00:11:41Cette semaine, ils ne comprennent pas les consignes de vote.
00:11:43C'est incompréhensible.
00:11:45Ils lui ont dit en particulier faire voter pour des candidats LFI dans le cadre de désistement.
00:11:49Vous allez écouter cet échange avec un étudiant.
00:11:55Vous n'êtes pas capable de donner une consigne de vote claire.
00:11:57Si, on a donné la consigne de vote claire.
00:11:58Non, monsieur, vous n'êtes pas clair.
00:11:59Monsieur, vous pouvez prononcer beaucoup de choses, mais pour le coup, j'ai été très clair.
00:12:02Non, non, monsieur, vous n'avez pas été clair.
00:12:03Si, j'ai été clair.
00:12:04Vous n'avez pas été clair dans cette consigne de vote.
00:12:05Si, j'ai été clair.
00:12:06Et franchement, il y a un vrai danger.
00:12:08Je me suis exprimé dès dimanche soir.
00:12:09Je vais continuer à m'exprimer à plusieurs reprises.
00:12:12Aujourd'hui sur le terrain, on a des candidats qui se sont exprimés comme...
00:12:14Non, monsieur, à 22 ans, vous n'avez pas le droit de laisser le monde à l'extrême droite à des gens qui débutent dans la vie comme moi, monsieur.
00:12:19Vous n'avez pas le droit.
00:12:20La réalité, c'est que là, tout le monde est très responsable dans ce deuxième tour.
00:12:23Encore une fois, ce n'est jamais facile pour des candidats qui se sont battus avec leurs équipes,
00:12:26parfois dans des conditions difficiles au premier tour.
00:12:28Et c'est vrai d'ailleurs pour des candidats que vous soutenez, des partis que vous soutenez,
00:12:31et des candidats que je soutiens moi.
00:12:32Ils le font et on va se battre pour éviter que l'extrême droite ait la majorité absolue.
00:12:37Je vous fais confiance parce que vraiment, c'est très très grave ce qui se passe.
00:12:42J'ai noté une phrase importante.
00:12:43Ça illustre peut-être aussi cette séquence avec ce monsieur, le Premier ministre, un député sortant.
00:12:48D'ailleurs, c'est Patrick Vignal qui disait ça ces dernières heures.
00:12:50On a perdu un député de la majorité sortante.
00:12:52On a perdu les Français.
00:12:54C'est désisté.
00:12:55Ils ne nous suivront pas.
00:12:57C'est exactement ce qu'il a fait remonter à Emmanuel Macron.
00:12:59Il a fait fuiter dans la presse son coup de téléphone avec Emmanuel Macron.
00:13:02Que je me désiste ou que je reste, les carottes sont cuites.
00:13:05Le Rassemblement national l'emportera.
00:13:07Il ne croit pas non plus au report de voix automatique entre Renaissance et le nouveau Front populaire.
00:13:11Moi, je suis d'accord avec cet étudiant sur la partie où il dit au Premier ministre.
00:13:14Vous n'avez pas été clair.
00:13:15Le soir du premier tour, il était flou, Gabriel Attal.
00:13:18Il dit barrage au Rassemblement national.
00:13:20Il ne dit pas précisément on va se désister parce qu'il parle de candidats républicains.
00:13:24Il a dit la même chose hier aux 20 heures de TF1.
00:13:26Il ne dit pas clairement et pourtant, quand on regarde, c'est évidemment ce qui s'est passé.
00:13:30Nous, nous désisterons même face à la France insoumise.
00:13:34Il ne l'a pas formulé comme ça.
00:13:36Et pourquoi ce n'est pas clair ?
00:13:37Parce qu'il n'y a pas qu'une seule voix au sein du gouvernement.
00:13:40Il y a aussi les tenants du Nini, ni RN, ni LFI.
00:13:43Et ça n'a pas été la position du Premier ministre et du président de la République.
00:13:46On a bien compris qu'il y avait un arc républicain qui avait du mal à être définique et variable.
00:13:51Oui, évidemment, parce que ça touche aussi à l'intime, naturellement.
00:13:54Il est vrai que suivre une consigne et une seule consigne qui serait une consigne nationale donnée par une personne,
00:13:59c'est très difficile dans ce genre de cas parce que vous allez voter en votre âme et conscience.
00:14:03Mais j'ai du mal quand même à concevoir qu'on puisse appeler à voter pour des députés de la France insoumise
00:14:11quand on est un parti républicain.
00:14:13Pardonnez-moi, mais qu'on puisse mettre un bulletin David Guiraut dans une urne
00:14:17quand on a été un électeur d'Emmanuel Macron, j'ai du mal à le concevoir.
00:14:21L'idée pour ceux qui appellent à se retrouver vers la gauche, c'est de dire
00:14:26à gauche, c'est une infime partie de candidats qui sont placés du mauvais côté de l'histoire,
00:14:31alors que le RN, dans ses gènes intrinsèquement, est un parti xénophobe, etc.
00:14:36Mais vous allez quand même contribuer à faire élire des députés d'un parti
00:14:42qui est main dans la main avec les islamistes, d'un parti qui a très largement flirté avec l'antisémitisme
00:14:50et qui est un parti anti-républicain, disons les choses clairement,
00:14:53qui est un parti qui dit que la police tue, qui veut désarmer la police.
00:14:58On ne va pas refaire tout l'historique.
00:14:59Ce n'est pas que quelques candidats.
00:15:00Là je rejoins Yohann.
00:15:01C'est le programme du Nouveau Front Populaire.
00:15:03Dans le programme du Nouveau Front Populaire, on refuse de qualifier le Hamas de groupe terroriste.
00:15:08Ce n'est pas quelques députés.
00:15:09C'est inscrit dans le programme.
00:15:10Ils parlent de massacre terroriste parce qu'ils ont essayé de se mettre d'accord.
00:15:14Ceux de la France Insoumise ont refusé de dire que le Hamas était un groupe terroriste.
00:15:18Donc ce n'est pas quelques individus.
00:15:19Le programme sur la police, c'est aussi le leur.
00:15:22C'était le point de tension principal avec M. Glucksmann.
00:15:24Il s'est couché, M. Glucksmann.
00:15:26Babette de Rosières, candidate LRN dans les Yvelines.
00:15:29Elle accuse l'entourage d'Emmanuel Macron de lui avoir proposé un poste de ministre contre son retrait au second tour.
00:15:36Depuis dimanche, je reçois des appels d'Emmanuel Macron, Thierry Solaire, le chef de cabinet de Gabriel Attal
00:15:42et bien d'autres qui me demandent de me désister en faveur de Nadia Haye en échange d'un poste de ministre ou de préfet.
00:15:50Je ressens cela comme une injure.
00:15:52Si c'est vrai, c'est très grave.
00:15:53Information confirmée par nos confrères de L'Express qui sortent un grand papier ce soir sur cette affaire.
00:15:57Vous savez pourquoi l'entourage d'Emmanuel Macron veut faire cela ?
00:16:00Parce que le troisième candidat entre Nadia Haye et Babette de Rosières, c'est l'ancien ministre de la Santé Aurélien Rousseau
00:16:05qui a quelque part trahi le président, qui a démissionné au moment de la loi immigration
00:16:09et qui s'est présenté non pas sous la bannière de la majorité assez législative anticipée,
00:16:13mais sous la bannière du nouveau Front populaire alors que ça a été l'un des artisans de la réforme des retraites.
00:16:18On parle de cohérence.
00:16:19Voilà ce que les Français ne supportent plus.
00:16:20Il est complètement incohérent.
00:16:22Et donc, le président met un point d'honneur à le faire battre.
00:16:25C'est pour ça qu'il y a ces manœuvres.
00:16:26D'ailleurs, pour conclure sur ce tweet de Babette de Rosières,
00:16:30cette idée que les gens ne supportent plus les tambouilles,
00:16:32vous avez certainement vu passer cette proposition d'un sénateur LR qui dit vouloir interdire les désistements.
00:16:37Ce n'est pas bien.
00:16:38Non, mais c'est ridicule.
00:16:39Ce serait complètement antidémocratique.
00:16:41C'est mon point de vue.
00:16:42Mais vous dites que ce sont des magouilles.
00:16:45Il est vrai que ça fait un peu tambouille, mais ça a toujours existé en politique.
00:16:49Ça fait partie de la politique.
00:16:50On peut le regretter, mais néanmoins, qui est-ce qui aura le choix au final ?
00:16:54Ce sont les Français.
00:16:55Les Français ne sont pas privés de leur vote.
00:16:57On ne leur confisque pas le vote.
00:16:58J'entends dire qu'on est en train de voler le vote des Français avec ces désistements.
00:17:01Moi, je ne suis pas d'accord avec cela.
00:17:03Les Français vont voter dimanche prochain.
00:17:05Ils vont s'exprimer.
00:17:06Oui, mais il y a cette idée que la parole des Français, en fait, on ne veut pas l'entendre.
00:17:10Et qu'on fait tout pour orienter le vote des électeurs.
00:17:15Entre deux tours des élections législatives, il y a toujours eu des ralliements, des désistements.
00:17:20Ça s'est produit de tout temps.
00:17:22C'est massif cette fois-ci, mais ça existe depuis la nuit de temps.
00:17:25Ça existe depuis que la politique existe en réalité.
00:17:28Mais là, je comprends tout à fait que ça puisse choquer.
00:17:30Mais les Français, encore une fois, on ne va pas leur voler leur vote.
00:17:33Ils s'expriment dimanche.
00:17:34S'ils veulent que le Rassemblement national ait une majorité absolue,
00:17:37qu'ils aillent voter massivement pour le Rassemblement national.
00:17:39S'ils ne le veulent pas, ils font le choix inverse.
00:17:42Mais ils vont décider.
00:17:43Je peux dire un mot ?
00:17:44La journée.
00:17:45On a le temps.
00:17:46On a trois heures, Gauthier.
00:17:47Trois heures.
00:17:48Juste un mot, parce que là, j'aurais eu le temps de le dire.
00:17:51Je rejoins complètement Yoann.
00:17:52Comme on a dit au moment où Emmanuel Macron n'a pas eu la majorité absolue,
00:17:56il a une majorité relative.
00:17:57Il ne l'a jamais acté.
00:17:58Il ne l'a jamais pris en compte.
00:17:59Ça a été le choix des Français de ne pas lui donner une majorité absolue.
00:18:03Même chose le week-end prochain.
00:18:05Ça sera le choix des Français de donner ou non une majorité absolue au RN.
00:18:09Ils n'ont pas voté à 50 % pour le RN au premier tour.
00:18:12Un commentaire sur ce projet.
00:18:14Dépôt d'une loi pour arrêter ou mettre fin au désistement.
00:18:19On l'a dit, oui.
00:18:20Mais vous allez écouter le sénateur qui fait cette proposition.
00:18:23Comme ça, on verra de quoi on parle.
00:18:29On assiste depuis 48 heures à un spectacle qui est vraiment un déni de démocratie.
00:18:35On a balayé les programmes.
00:18:37On a balayé les mesures.
00:18:39On ne débat plus sur le fond.
00:18:41Mais on a une combinaison d'appareils politiques qui se font dans les arrières-cuisines parisiennes.
00:18:47Et on va déterminer le rapport de force dans 577 circonscriptions.
00:18:52Je pense que les Français sont las de tout ça.
00:18:55J'ai bien peur qu'avec ces 214 désistements,
00:18:58on assiste au retour d'un niveau d'abstention très élevé.
00:19:03Parce que les Français n'y croient plus.
00:19:05Et nous sanctionnerons dans les mois, voire les années à venir.
00:19:11La journée a également été marquée par un duel à distance entre l'Elysée et Marine Le Pen.
00:19:15Selon les informations du JDD,
00:19:17le chef de l'Etat prépare un grand chambardement dans les administrations et les préfectures
00:19:21pour tenter de paralyser un éventuel gouvernement Bardella.
00:19:25Coup de nomination de préfet, par exemple.
00:19:27Marine Le Pen qui a dénoncé aujourd'hui un coup d'Etat administratif.
00:19:33Quand je lis encore une fois qu'il existe des rumeurs
00:19:36comme quoi le président de la République envisagerait demain.
00:19:39C'est-à-dire à quatre jours du second tour,
00:19:41de nommer le directeur général de la police nationale
00:19:45alors qu'il devait rester jusqu'à la fin des JO
00:19:47et le directeur de la gendarmerie nationale.
00:19:51C'est-à-dire, et des dizaines de préfets
00:19:54et toute une série de gens dont l'objectif serait de bloquer,
00:19:58d'empêcher en réalité Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite.
00:20:03Je me dis que c'est une forme de coup d'Etat administratif.
00:20:06Quand vous voulez contrer le vote des électeurs,
00:20:09le résultat des élections,
00:20:11en nommant des gens à vous
00:20:13pour qu'ils vous empêchent à l'intérieur de l'Etat
00:20:16de pouvoir mener la politique que les Français veulent,
00:20:18je suis désolée, je ne sais pas comment vous appelez ça,
00:20:20moi j'appelle ça un coup d'Etat administratif.
00:20:22On va écouter ce qu'a répondu Gabriel Attal.
00:20:25D'abord il y a eu un communiqué de l'Elysée
00:20:27appelant sans froid et à la mesure Marine Le Pen.
00:20:29Et Gabriel Attal a également pris la parole aujourd'hui.
00:20:33Marine Le Pen voit bien que la majorité de Français
00:20:37n'a pas souhaité donner une majorité au RN au premier tour de ses élections.
00:20:42Elle fait des grands gestes, des grandes paroles
00:20:45pour essayer de masquer la panique qui est la sienne.
00:20:49Je suis très serein, surtout quand j'échange avec les Français.
00:20:54C'est quand même assez étonnant et surtout de plus en plus flou.
00:20:57Au départ on pensait qu'il y avait une volonté,
00:20:59je ne sais pas si vous vous souvenez ce soir de la dissolution,
00:21:01les esprits les plus tordus diraient,
00:21:04je pensais qu'Emmanuel Macron fomentait tout cela
00:21:06pour justement entraîner l'arrivée du Rassemblement national
00:21:10et puis prévoir des procès en incompétence.
00:21:12Mais on ne voit pas ça à l'arrivée.
00:21:14Ce n'est pas du tout ce qui est en train de se passer
00:21:15puisque tout est fait pour empêcher le RN de prendre le pouvoir.
00:21:19Quelle est la stratégie ?
00:21:20Je vous rappelle qu'il y a des propos qui ont été rapportés
00:21:23et pas démentis par l'Elysée dans lesquels on pouvait lire
00:21:26qu'Emmanuel Macron avait dit à ses proches
00:21:27mieux vaut donner les clés à Jordan Bardella maintenant
00:21:31que les clés de l'Elysée à Marine Le Pen en 2027.
00:21:33Pourquoi est-ce qu'ils font tout cette semaine pour ne pas les donner ?
00:21:35Et moi je me suis entretenu avec l'une des têtes pensantes de la dissolution
00:21:39qui me disait on donne les clés du camion à Jordan Bardella
00:21:41comme ça il va foncer dans le mur et les Français vont voir qu'il n'est pas prêt.
00:21:44Donc ce n'était pas des esprits tordus, ça a été aussi mis sur la table.
00:21:46Donc ça a évolué cette semaine.
00:21:47Après ils peuvent vouloir l'empêcher jusqu'au dernier moment
00:21:50si c'est le choix des Français très bien
00:21:52mais ils font tout pour l'empêcher jusqu'au dernier moment.
00:21:54Simplement sur le directeur général de la gendarmerie nationale
00:21:57parce que c'est important.
00:21:58Pourquoi Jordan Bardella voulait plutôt nommer quelqu'un à lui
00:22:02s'il arrivait à Matignon et donc s'il désignait le ministre de l'Intérieur ?
00:22:05Il faut savoir qu'il est très fâché avec celui qui a le poste actuellement.
00:22:11Ils se sont écharpés au moment des européennes
00:22:13puisque le RN avait fait un visuel avec un gendarme de dos
00:22:18les gendarmes votent rassemblement national.
00:22:21Le directeur de la gendarmerie nationale avait réagi à la demande de Gérald Darmanin
00:22:25et Jordan Bardella avait surenchéri
00:22:27et il y a eu un échange très musclé entre les deux hommes.
00:22:29Donc c'est aussi important à comprendre dans le contexte
00:22:32où Emmanuel Macron va peut-être changer les postes demain, les fonctions demain.
00:22:35Parler de coup d'État administratif, ça me semble légèrement exagéré quand même.
00:22:39Je pense qu'il faut que chacun...
00:22:40C'est la campagne.
00:22:41Oui, un coup d'État.
00:22:43Je pense que Marine Le Pen aurait pu utiliser une autre expression.
00:22:46Je vous rappelle qu'il y a une semaine, il y a un président qui parlait de guerre civile.
00:22:49Non mais là c'est autre chose.
00:22:51C'est tout aussi excessif.
00:22:53Que chacun garde quand même un peu son calme et choisisse les mots et les expressions qu'il utilise.
00:22:58Néanmoins, il est vrai qu'Emmanuel Macron aurait pu attendre le Conseil des ministres
00:23:03post-élection législative pour faire ces nominations qu'il s'apprête à faire.
00:23:07Quand on est à quatre jours des élections législatives, ça peut attendre.
00:23:11On n'est pas à une semaine près, me semble-t-il.
00:23:13Donc je crois qu'Emmanuel Macron, de ce point de vue-là, aurait quand même pu attendre.
00:23:18Ça aurait évité quelques soupçons et ça aurait évité à Marine Le Pen de s'emporter.
00:23:25Quelle absence de cohérence quand même.
00:23:28C'est ce qui ressort de toutes nos histoires.
00:23:30Tout ce qu'on peut regarder depuis le début de l'émission, c'est l'incohérence totale pour des manoeuvres politiciennes.
00:23:36Comment le président de la République peut dire une chose d'une semaine à l'autre et son contraire
00:23:41et s'étonner ensuite que les Français le rejettent à ce point-là ?
00:23:45Ça restera une énigme, je pense, dans l'histoire de la Macronie.
00:23:48Olivier.
00:23:49Il y a quelques anciens ministres qui font leur mea culpa.
00:23:52On en a entendu un, Clément Beaune.
00:23:55Il reconnaît sa responsabilité.
00:23:57Le week-end dernier, il est sorti.
00:23:59Il s'est fait sortir.
00:24:00Mais l'ancien ministre des Transports, qui était député sortant Renaissance,
00:24:03a été battu à Paris par le premier adjoint socialiste, Daniel Galeau.
00:24:07On va l'écouter.
00:24:10On a tous une responsabilité.
00:24:12Le président de la République, nous, moi j'ai été ministre.
00:24:14Je ne veux pas dire que c'est les autres.
00:24:15J'ai été ministre pendant presque quatre ans.
00:24:17J'ai été engagé dans ce combat politique auprès d'Emmanuel Macron et d'autres pendant sept ans.
00:24:21Donc on a une responsabilité, tous, quand on a été au pouvoir.
00:24:24C'est clair.
00:24:25Thomas Sotéo.
00:24:26Je l'ai toujours dit.
00:24:29Je l'ai dit 15 jours avant le premier tour.
00:24:32Il ne faudrait pas avoir le nid.
00:24:34Il ne faudrait pas avoir un langage compliqué.
00:24:36Il faudrait dire très clairement, avant, le soir même, encore maintenant,
00:24:40pas une voix, pas un député Rassemblement national.
00:24:44Tu as perdu beaucoup.
00:24:45Et c'est intéressant de voir que depuis trois jours,
00:24:47également, chacun revient à ses vieux réflexes idéologiques.
00:24:50Les macronistes issus de la gauche ont des réflexes de gauche.
00:24:53Les macronistes issus de la droite, Bruno Le Maire,
00:24:55ont quand même la droite honteuse.
00:24:57Oui, un petit peu, mais c'est marrant de voir quand même
00:24:59ce retour au comportement originel des uns et des autres.
00:25:02Ceux qui viennent du Parti Socialiste qui appellent à voter pour le nouveau Front Populaire
00:25:07et ceux qui viennent de la droite à faire le ni-ni, ni RN ni LFI.
00:25:11Mais ils ont quand même la droite honteuse
00:25:13parce qu'Edouard Philippe et Bruno Le Maire, pour ne citer qu'eux,
00:25:16préfèrent voter communiste que Rassemblement national.
00:25:19Edouard Philippe avait expliqué ça à la fête de l'Huma, en plus,
00:25:21face à Fabien Roussel, en disant, moi, au Havre,
00:25:24quand il y a des élections locales, je vote communiste plutôt que RN.
00:25:28Et Bruno Le Maire a fait pareil pour un ministre de l'Économie et des Finances.
00:25:31Alors, je sais qu'il a creusé la dette de 1 000 milliards depuis sept ans.
00:25:33Mais enfin, quand même, ça ne manque pas de celle de préférer voter communiste
00:25:36plutôt que RN quand on vient de la droite.
00:25:39Le clip de la honte.
00:25:40On parle de rappeurs, en tout cas contre le RN,
00:25:42dans un clip de 9 minutes et 43 secondes intitulé « Non pas Sarah Anne ».
00:25:46Des artistes très connus du jeune public se sont rassemblés.
00:25:49Pas seulement du jeune public, on les connaît aussi.
00:25:51Et de vous.
00:25:52Akhenaton.
00:25:53Akhenaton.
00:25:54Akhenaton.
00:25:55Fianso.
00:25:56On connaît Akhenaton.
00:25:57Zola.
00:25:58Somanès.
00:25:59Seth Gueko.
00:26:00Ou encore Al Capote.
00:26:01Moi, je ne connaissais pas.
00:26:02Al Capote.
00:26:03Ils sont une vingtaine, donc, sous l'impulsion de DJ Cor.
00:26:06Un titre a été mis en ligne la nuit dernière.
00:26:08C'est surtout des paroles qui se disent de résistance
00:26:10mais qui sont une litanie de paroles crues, de termes et de…
00:26:14Paroles crues, vous êtes gentil.
00:26:15Je vous laisse les citations Olivier.
00:26:16C'est totalement déclamatoire contre le RN.
00:26:19La menace, quelques exemples.
00:26:21La menace vient droit des cités.
00:26:22Ma gueule, on vote contre les porcs.
00:26:24Jordan, t'es mort.
00:26:25Marine et Marion, les putes.
00:26:28Coup de bâton sur ces chiennes en rute.
00:26:30Voilà.
00:26:31C'est l'extrait de ces…
00:26:33Très élégant.
00:26:34De ces paroles.
00:26:35Réaction peut-être de Sébastien Chenu
00:26:37puisque le RN va porter plainte, évidemment,
00:26:39contre ces propos infâmes.
00:26:41On va l'écouter.
00:26:44Il y a une procédure judiciaire qui est en cours.
00:26:46Donc, on va voir un petit peu comment ça aboutit.
00:26:48Mais c'est totalement scandaleux.
00:26:49Les propos sont des appels à la violence,
00:26:52des appels au meurtre
00:26:53et mettent des cibles dans le dos des élus du RN,
00:26:57de Jordan, de Marine et du RN.
00:27:00Donc, évidemment, il y a urgence à ce que la justice intervienne.
00:27:05Donc oui, le RN prévoit de porter plainte.
00:27:08Discours sans détour.
00:27:09Brutal, choquant.
00:27:10Vous avez noté aussi peut-être au long de l'après-midi,
00:27:13de la journée même,
00:27:14le traitement médiatique,
00:27:15notamment de l'Agence France Presse,
00:27:16qui est assez saisissant.
00:27:17On parle dans différents médias.
00:27:19J'ai noté d'un clip incisif, engagé.
00:27:22Il est question de courage.
00:27:23On nous explique que c'est un clip citoyen.
00:27:26On est exactement dans ce que certains appellent,
00:27:28Johan, l'inversion des valeurs.
00:27:30C'est exactement ça.
00:27:31Mais ça ne m'étonne pas de l'Agence France Presse
00:27:33qui, de toute façon, vous savez,
00:27:34a refusé de qualifier le Hamas aussi de groupe terroriste.
00:27:37Évidemment que les féministes n'ont rien dit.
00:27:39Non, mais naturellement.
00:27:40On attend la réaction de Mme Rousseau.
00:27:41M. Mélenchon, qui tweet énormément,
00:27:43il tweet très, très souvent.
00:27:44Jean-Luc Mélenchon, il tweet contre la police.
00:27:46Il tweet contre Israël.
00:27:47Il a des tweets qui ont flirté avec l'antisémitisme.
00:27:50Pour dire que Mme Brogne-Pivet part camper à Tel Aviv.
00:27:53Là, il a le tweet facile.
00:27:54J'aimerais que M. Mélenchon condamne,
00:27:56effectivement cela condamne,
00:27:57un appel au meurtre d'une personnalité,
00:28:00d'un responsable politique
00:28:01qui est en capacité dimanche prochain
00:28:03de prendre le pouvoir en France,
00:28:05d'aller à Matignon et de devenir chef du gouvernement.
00:28:07Pas un mot de la gauche.
00:28:08Pas un mot de l'extrême gauche.
00:28:10Pas un mot des féministes.
00:28:11Rien.
00:28:12Ce clip, il est antisémite.
00:28:13Ce clip, c'est un appel au meurtre.
00:28:15Il est dit d'ailleurs,
00:28:16la Palestine de la Seine au Jourdain.
00:28:19C'est antisémite, je vous le dis.
00:28:21Encore une fois, d'où vient la violence ?
00:28:23Mais la violence, elle vient de l'extrême gauche.
00:28:24Elle vient quasi systématiquement désormais
00:28:26dans ce pays de l'extrême gauche.
00:28:28Je ne dis pas qu'il n'y a pas de violence à l'extrême droite.
00:28:30Mais cette violence à l'extrême droite,
00:28:32elle est maintenant marginale.
00:28:35Si vous la comparez à celle de l'extrême gauche
00:28:37qui est systématique.
00:28:38Je veux juste dire que c'est l'imam Chalgoumi aussi
00:28:41qui est détesté.
00:28:42Il le cible à chaque fois.
00:28:43L'imam Chalgoumi et ceux qui suivent le chétan,
00:28:45à tout prix, l'imam Chalgoumi,
00:28:47qui porte plainte.
00:28:48Et puis, il y a une réaction de Marion Maréchal.
00:28:50Marion Maréchal qui a tweeté également,
00:28:52qui est citée, vous l'avez fait,
00:28:53qui est largement insultée,
00:28:54tout comme Marine Le Pen,
00:28:55dans cette chanson.
00:28:57Elle prend un peu de cynisme.
00:28:59Ringuard pour les milliers de voix
00:29:01que leur clip de la honte et de haine
00:29:04va apporter aux candidats de l'Union Nationale.
00:29:06C'est quoi la limite de l'expression artistique ?
00:29:08C'est une question qui est difficile à trancher
00:29:10d'un point de vue judiciaire.
00:29:12Ce n'est pas artistique,
00:29:14c'est votre point de vue.
00:29:15Mais ils ont fait une chanson,
00:29:16donc c'est censé être une expression artistique.
00:29:19Et en plus, c'est complètement contre-productif.
00:29:21C'est un tract pour le Rassemblement National.
00:29:23Parce qu'on ne l'a pas encore dit.
00:29:24En plus, il y a des théories du complot,
00:29:26notamment contre les francs-maçons,
00:29:27qui en plus ont appelé à voter
00:29:28contre le Rassemblement National.
00:29:30Mais en plus, ils font l'apologie du trafic de drogue.
00:29:32Et ils disent à la fin,
00:29:34il ne faut pas que Jordan Bardet la passe,
00:29:36parce que sinon, mon pote sous OQTF
00:29:38va devoir quitter la France.
00:29:39Les Français veulent que les OQTF,
00:29:41les décisions de justice,
00:29:42soient appliquées dans ce pays.
00:29:43Donc c'est totalement contre-productif en plus.
00:29:45On va marquer une courte pause à 21h37.
00:29:49Bernard-Henri Lévy va nous rejoindre dans 3 minutes
00:29:52pour évoquer cette actualité.
00:29:54Il serait intéressant d'entendre
00:29:55ce que pense le philosophe
00:29:57de tout ce qui se passe en ce moment
00:30:00dans notre hexagone.
00:30:01A cinq jours de ce deuxième tour d'élection.
00:30:02A tout de suite.
00:30:03Est-ce que c'est un manque de sérénité, ce pays ?
00:30:05C'est pas vrai.
00:30:09De retour sur le plateau de 100% politique
00:30:11avec Olivier, comme chaque soir, jusqu'à minuit.
00:30:13Merci à ceux qui nous rejoignent
00:30:14d'être avec nous en direct sur CNews.
00:30:16Invité exceptionnel à 21h42.
00:30:18Maintenant, Bernard-Henri Lévy est avec nous.
00:30:20Philosophe, bien sûr.
00:30:21Merci d'être là, cher Bernard-Henri Lévy.
00:30:23On est à cinq jours, bien sûr,
00:30:24de ce deuxième tour de scrutin.
00:30:26Il y a beaucoup de choses à dire.
00:30:27Oui. D'abord, on vous redonne le compteur,
00:30:30si vous ne l'avez vu,
00:30:31des désistements et des appels au report de voix
00:30:34puisque tout s'est arrêté à 18h.
00:30:36C'est l'information du jour, évidemment.
00:30:38Le dépôt officiel des listes.
00:30:39Et on compte 214 désistements.
00:30:42Il y aura 390 duels après désistement.
00:30:46Donc, un barrage a lieu en ce moment.
00:30:49Un barrage anti-Rennes.
00:30:51Mais d'abord, est-ce que les candidats, selon vous,
00:30:54ont un réel poids sur les votes ?
00:30:56Est-ce qu'on peut contrôler comme ça ?
00:30:58Est-ce que les états-majors ont un réel poids
00:31:00sur les candidats ?
00:31:01Les candidats, j'espère qu'ils ont encore un poids
00:31:03sur les votes.
00:31:04J'espère que les votants se décident encore
00:31:06pour la personnalité et le programme des candidats.
00:31:11Écoutez, moi, je suis partisan.
00:31:13Ce n'est pas un mystère, vous le savez,
00:31:14qu'il y ait le moins possible
00:31:16de députés Rassemblement National à l'Assemblée.
00:31:20Je pense qu'il faut qu'il y en ait le moins possible.
00:31:22Donc, barrage, je ne sais pas si barrage est le bon mot,
00:31:25mais qu'il y ait le maximum de coalitions,
00:31:28de démocrates et de républicains,
00:31:30de probités, comme je dis toujours,
00:31:32qui entrent à l'Assemblée,
00:31:34à la place des Rassemblements Nationals et des LFI,
00:31:37je trouve ça formidable.
00:31:39Sauf que, pardon Bernard-Henri Lévy,
00:31:41ça ne va pas dans le sens de ce que les Français
00:31:43ont demandé dimanche soir.
00:31:45C'est ça le paradoxe.
00:31:46C'est pour ça que Marine Le Pen parle de mépris
00:31:48quand on évoque ces très nombreux désistements.
00:31:50Les Français ont dit quelque chose,
00:31:52mais le système essaie de leur faire dire autre chose.
00:31:54Est-ce que Marine Le Pen découvre les lois
00:31:56de la démocratie représentative
00:31:58et d'un vote à deux tours ?
00:32:00Un vote à deux tours, c'est que les Français
00:32:02s'expriment une première fois,
00:32:03et puis qu'ils s'expriment une deuxième fois.
00:32:05S'ils sont choqués par ces désistements,
00:32:07ils ont une manière de le dire.
00:32:09C'est de voter massivement pour ceux
00:32:11contre lesquels on se sera désistés.
00:32:13On va bien voir.
00:32:14Tout ça, c'est le fonctionnement normal
00:32:16de la démocratie.
00:32:17Et c'est extrêmement sain.
00:32:19C'est un système qui fonctionne
00:32:21depuis les Girondins,
00:32:24Benjamin Constant, Tocqueville,
00:32:26les constitutionnalistes français.
00:32:28C'est un bon système.
00:32:30Et ce qui se passe en ce moment, c'est bien.
00:32:32C'est des candidats qui regardent
00:32:34la situation de terrain,
00:32:36les programmes, et qui, en fonction de ça,
00:32:38en leur âme et conscience,
00:32:40pas tellement en fonction des États-majors,
00:32:42mais en leur âme et conscience,
00:32:44ils regardent ce qu'ils veulent faire.
00:32:46– Et il y a certains Français qui disent,
00:32:48mais attention, c'est ce qu'on appelle
00:32:50la stratégie de la tambouille.
00:32:52C'est des alliances entre les États-majors.
00:32:54Et ça se fait sur le dos des électeurs.
00:32:56Et on se retrouve face à une situation
00:32:58qui peut être parfois très très lointaine.
00:33:00– Il n'y a pas de stratégie de la tambouille.
00:33:02Les électeurs, dimanche prochain,
00:33:04ils voteront tous en leur âme et conscience.
00:33:06Il n'y aura pas une main visible
00:33:08derrière chaque électeur qui entrera
00:33:10et qui votera. Après, qu'il y ait
00:33:12des partis politiques en France ?
00:33:14Heureusement qu'il y en a.
00:33:16Heureusement qu'on n'est pas dans
00:33:18une démocratie césariste,
00:33:20où il y aurait des grands leaders.
00:33:22Alors le grand leader Bardella,
00:33:24le grand leader Mélenchon,
00:33:26qui serait seul à pouvoir donner des consignes de vote.
00:33:28Non, il y a des partis.
00:33:30Ça, c'est la santé de notre démocratie.
00:33:32Il y a des sensibilités, il y a des démocrates chrétiens,
00:33:34il y a des gaullistes, il y a des sociodémocrates.
00:33:36C'est le terreau fécond de notre pays.
00:33:38Ce qui se passe en ce moment est bon.
00:33:40Il y a surtout une désaffiliation politique
00:33:42de plus en plus grande, également,
00:33:44qui va de facto entraîner un choix individuel
00:33:46en dehors des partis,
00:33:48comme vous le commentez depuis quelques instants maintenant.
00:33:50Oui, mais d'abord que les choix soient individuels
00:33:52et pas enrégimentés,
00:33:54ça c'est très bien.
00:33:56C'est aussi ça la démocratie.
00:33:58Et puis on assiste en ce moment
00:34:00à la fois à une décomposition
00:34:02et une recomposition du paysage politique.
00:34:04Bien sûr que les partis anciens
00:34:06sont en train de mourir.
00:34:08Les partis, vous savez, c'est comme les humains,
00:34:10ils ont un acte de naissance,
00:34:12ils ont un acte de décès,
00:34:14ils disparaissent du champ politique,
00:34:16ils sont remplacés par d'autres.
00:34:18Donc on est à un moment de fracture en ce moment,
00:34:20dans toutes les démocraties,
00:34:22en particulier dans ce pays,
00:34:24où ça se recompose et on verra.
00:34:26J'entends tout le monde dire
00:34:28champ de ruines, décombre et tout ça.
00:34:30Ce n'est pas vrai.
00:34:32Il y a quelque chose qui est en train de prendre forme.
00:34:34Les alliances qui interpellent,
00:34:36quand des candidats de la majorité horizon
00:34:38ou ensemble se disissent pour des candidats
00:34:40qui sont LFI,
00:34:42des idées parfois qu'ils ont combattues,
00:34:44le discours a frôlé, parfois l'antisémitisme,
00:34:46la révision d'histoire
00:34:48sur Israël en particulier.
00:34:50N'est-ce pas complètement insupportable ?
00:34:52Ils n'ont pas frôlé.
00:34:54Les gens d'LFI n'ont pas frôlé.
00:34:56Ils ont barboté, ils ont plongé
00:34:58dans l'antisémitisme.
00:35:00Ce n'est pas une question de frôler.
00:35:02Faire alliance avec ceux-là...
00:35:04D'ailleurs, les pires,
00:35:06en général, ont été élus au premier tour.
00:35:08M. Caron,
00:35:10Mme Obono, il y en a quelques-uns.
00:35:12Delegue.
00:35:14Celui qui présentait
00:35:16le député Meyer Habib à côté d'un four.
00:35:18David Guiraud.
00:35:20Tous ceux-là sont passés au premier tour.
00:35:22Je me corrige, David Guiraud n'est pas passé au premier tour.
00:35:24Delegueu, oui,
00:35:26mais pas David Guiraud.
00:35:28Il est parti tout de suite chercher son drapeau palestinien.
00:35:30Rima Hassan à côté de Jean-Luc Mélenchon.
00:35:32Place de la Bastille.
00:35:34Bien sûr que tout ça est insupportable.
00:35:36Comment pouvez-vous dire ça
00:35:38et ensuite dire surtout pas le RN ?
00:35:40Parce que c'est le RN aujourd'hui
00:35:42qui est en passe de former une majorité,
00:35:44de former un gouvernement.
00:35:46Si c'était LFI qui était en passe de former ce gouvernement,
00:35:48vous diriez la même chose peut-être ?
00:35:50Si LFI était en passe de...
00:35:52Vous rigolez ou quoi ?
00:35:54J'ai passé ma vie et ma carrière d'intellectuel
00:35:56à me battre contre le fascisme rouge,
00:35:58contre les staliniens autrefois
00:36:00et aujourd'hui contre les radicaux.
00:36:02Mais la question aujourd'hui,
00:36:04c'est Bardella, Premier ministre.
00:36:06Je pense que c'est une grave erreur
00:36:08pour ce pays.
00:36:10Je pense que ce ne serait pas bon
00:36:12pour notre vieille démocratie,
00:36:14notre vieille république gaulliste.
00:36:16Parce que ça va contre le sens de l'histoire ?
00:36:18Pas du tout.
00:36:20Pour plusieurs raisons.
00:36:22D'abord parce que je n'ai pas envie de voir
00:36:24ce vieux pays
00:36:26incroyablement intelligent
00:36:28et cultivé, dirigé par cet homme-là.
00:36:30Je le regarde, je l'observe,
00:36:32je lis tout ce qu'on écrit sur lui.
00:36:34Ce jeune homme-là qui est M. Bardella,
00:36:36dont on sait qu'une grande partie de sa culture
00:36:38il a prise sur TikTok.
00:36:40Le voir
00:36:42à la place
00:36:44des grands premiers ministres
00:36:46qu'on a eus dans l'histoire de France,
00:36:48honnêtement, moi qui suis
00:36:50un patriote français,
00:36:52je suis un patriote européen et un patriote français.
00:36:54J'ai envie, moi, d'aller dire
00:36:56la gloire de la France
00:36:58partout où je le pouvais.
00:37:02Voir ce gars-là
00:37:04à la tête du gouvernement,
00:37:06c'est vrai que ça me chagrine.
00:37:08Et puis je pense surtout
00:37:10que j'écoute, comme tous les citoyens,
00:37:12je ne suis pas économiste,
00:37:14mais j'écoute le programme,
00:37:16j'écoute les propositions.
00:37:18Bardella, premier ministre,
00:37:20c'est comme Varoufakis en Grèce.
00:37:22Ses propositions
00:37:24sur la TVA,
00:37:26l'idée
00:37:28qu'un startupeur
00:37:30de 29 ans ne paye pas d'impôts
00:37:32et qu'un ouvrier de 31 ans
00:37:34va en payer. Ses propositions
00:37:36sur la retraite. Moi j'étais pour
00:37:38la réforme de Macron sur les retraites.
00:37:40Je trouvais que c'était logique, que c'était bon
00:37:42et qu'en effet, dans un pays où on vit
00:37:44de plus en plus longtemps, il est normal qu'on travaille
00:37:46un peu plus tard. Bon, tout ça,
00:37:48il y a des économistes de bonne qualité
00:37:50qui ne sont pas de gauche, tous,
00:37:52qui ont fait les comptes.
00:37:54Ça veut dire une France
00:37:56en cessation de paiement
00:37:58dans quelques mois.
00:38:00Je n'ai pas envie de ça pour mon pays.
00:38:02Donc c'est ça le sujet aujourd'hui.
00:38:04Mais le sujet c'est aussi les mots.
00:38:06Vous porchez sur les mots, vous les connaissez
00:38:08et on a une fâcheuse tendance en ce moment à simplifier
00:38:10les choses. Quand on dit RN égale
00:38:12fagiste, qu'on renvoie le RN
00:38:14à de lointaines racines, on ne fait que ça.
00:38:16Renvoyer le RN à ses racines
00:38:18du passé, au FN, à Jean-Marie Le Pen,
00:38:20etc., parfois à la garde d'Algérie.
00:38:22Est-ce que les raccourcis de l'histoire
00:38:24ne font pas l'effet inverse ?
00:38:26Il n'y a pas de raccourcis.
00:38:28Que le RN ait ses racines là,
00:38:30c'est évident, c'est vrai. C'est vrai qu'il a été
00:38:32fondé par des FNSS, c'est vrai qu'il a été
00:38:34fondé par des collabos, etc.
00:38:36Mais ce n'est pas ça qu'il faut regarder aujourd'hui.
00:38:38Ça, c'est le débat de fond aujourd'hui.
00:38:40Ce qu'il faut regarder, c'est par exemple
00:38:42des trucs tout bêtes.
00:38:44Les gens de Le Pen
00:38:46et M. Bardella
00:38:48nous annoncent
00:38:50par exemple qu'ils renégocieront une fois au pouvoir
00:38:52la contribution de la France au budget de l'Europe.
00:38:54Ok ?
00:38:56Vous croyez que l'Europe va se laisser faire ?
00:38:58Vous croyez qu'elle va dire « bravo les gars, c'est très bien ».
00:39:00Ça va provoquer une crise profonde
00:39:02du Conseil des ministres européens,
00:39:06de notre place dans l'Europe, etc.
00:39:08Là, ce n'est pas Varoufakis,
00:39:10c'est le Hongrois, c'est Victor Orban.
00:39:12À quoi ça sert ? À quoi bon ?
00:39:14Pourquoi la France se lancerait
00:39:16dans cette aventure absurde ?
00:39:18Avec des gars qui, par ailleurs, ne sont pas préparés,
00:39:20qui ont un programme
00:39:22et qui en changent toutes les trois minutes,
00:39:24avec une Marine Le Pen derrière qui tire les ficelles
00:39:26et qui le marionnettise,
00:39:28je pense que pour le pays, ce n'est pas bien.
00:39:30Bernard-Henri Lévy, on sait que vous aimez
00:39:32bien sûr beaucoup les artistes.
00:39:34Vous n'avez pas pu échapper
00:39:36à ce clip polémique
00:39:38aujourd'hui, nommé « No Passaran »,
00:39:40dévoilé la nuit dernière précisément
00:39:42par une vingtaine de rappeurs qui prennent position
00:39:44contre la montée de l'extrême droite en France.
00:39:46Une nouvelle chanson qui suscite l'indignation
00:39:48du Rassemblement national. Il faut dire que
00:39:50ils ont choisi la manière forte et c'est assez
00:39:52choquant. On peut vous proposer
00:39:54une ou deux citations et on comprendra
00:39:56très vite la teneur de ce qui est dit.
00:39:58On va les afficher. Au fil des paroles,
00:40:00le discours est absolument sans appel.
00:40:02Quelle est la limite de l'expression artistique ?
00:40:04C'est une question à laquelle
00:40:06le philosophe que vous êtes peut répondre.
00:40:08La limite, c'est l'appel au meurtre.
00:40:10La limite est franchie.
00:40:12Quoi qu'on pense, et
00:40:14Dieu sait,
00:40:16je suis prêt,
00:40:18ça fait 40 ans
00:40:20que je combats idéologiquement
00:40:22par les idées
00:40:24les gens
00:40:26du Front national
00:40:28et les gens les ont en tête
00:40:30dès les filles. Mais jamais comme ça.
00:40:32Jamais en mettant des cibles sur la tête des gens.
00:40:34La limite, elle est là. De manière générale, la diabolisation
00:40:36est contre-productive aujourd'hui ou pas ?
00:40:38L'appel au meurtre, c'est pas qu'il est
00:40:40contre-productif, c'est qu'il est
00:40:42scandaleux.
00:40:44C'est comme pour les religions.
00:40:46On a le droit de dire du mal d'une religion,
00:40:48on n'a pas le droit de dire du mal des fidèles.
00:40:50On n'a pas le droit d'attaquer les personnes.
00:40:52On a le droit d'attaquer les idées.
00:40:54Là, c'est pareil. On a le droit de combattre un programme,
00:40:56on a le droit de dire tout le mal qu'on pense
00:40:58et je pense énormément de mal
00:41:00de Mme Le Pen
00:41:02et de Jordane Berdella
00:41:04mais pas naturellement
00:41:06de leur mettre une cible en dos.
00:41:08Là, la limite est franchie.
00:41:10Ce texte est honteux.
00:41:12À l'origine de la crise
00:41:14qu'on traverse aujourd'hui, parce qu'on peut parler
00:41:16d'une crise, il y a Emmanuel Macron
00:41:18qui a pris
00:41:20cette décision et
00:41:22ça sera ma dernière question. Faut-il, à votre avis,
00:41:24penser une nouvelle république ?
00:41:26Une autre république ? Peut-être pas une sixième
00:41:28république mais une république différente
00:41:30qui se passerait d'un président
00:41:32qui ordonne et dont
00:41:34tous sont aux autres.
00:41:36Une sixième république, là, vous parlez comme
00:41:38M. Mélenchon. J'ai pas dit.
00:41:40J'ai dit M. Mondebourg, une sixième république.
00:41:42Moi, je trouve que la cinquième république
00:41:44est une bonne république, que la constitution
00:41:46écrite par Michel Debré et
00:41:48voulue par le général de Gaulle est une bonne constitution
00:41:50et je ne pense pas
00:41:52qu'il
00:41:54fallait en changer. Vous n'avez pas le sentiment qu'on est en train
00:41:56de toucher les limites de ce système ?
00:41:58On verra.
00:42:00On verra dans quelques jours. On verra
00:42:02le résultat de ces élections. J'en sais rien.
00:42:04Moi, je pense que
00:42:06il serait bon, il serait juste,
00:42:08c'est mon désir au plus profond,
00:42:10que le président de la République,
00:42:12qui est un président qui a été élu démocratiquement
00:42:14il y a deux ans,
00:42:16qui a sa pleine légitimité pendant
00:42:18encore trois ans, parce qu'il y en a marre
00:42:20de dire que... Ça va être long. Comment ?
00:42:22Ça va être long. Mais c'est comme ça
00:42:24l'élection. Il a été élu pour cinq ans.
00:42:26Donc, mon vœu,
00:42:28c'est qu'il ait les moyens de gouverner.
00:42:30Et quand je vois Mme Le Pen,
00:42:32qui déjà, deux-trois jours avant,
00:42:34s'y croit à une tête grosse comme ça,
00:42:36et commence à réécrire la Constitution en disant
00:42:38le domaine réservé, c'est pas ceci,
00:42:40le chef des armées, c'est honorifique.
00:42:42Est-ce qu'une femme d'État
00:42:44parle ainsi
00:42:46de la Constitution du peuple français ?
00:42:48Est-ce qu'un président de la République,
00:42:50il y a une semaine, est dans son rôle
00:42:52lorsqu'il dit que si l'un des deux extrêmes
00:42:54passe, nous sommes en proie à une guerre civile ?
00:42:56Est-ce qu'il est dans son rôle également ?
00:42:58Ça n'a rien à voir, il n'est pas en train de réécrire.
00:43:00Ce sont des excès.
00:43:02La Constitution, c'est la Bible
00:43:04des démocrates et des républicains.
00:43:06Les Américains, par exemple,
00:43:08leur patriotisme,
00:43:10c'est un patriotisme de la Constitution.
00:43:12Les Allemands, nos voisins allemands,
00:43:14pareil, c'est très important une Constitution.
00:43:16On n'a pas le droit,
00:43:18quand on aspire aux fonctions suprêmes,
00:43:20de réécrire comme ça, sur un coin de plateau
00:43:22ou sur un coin de table,
00:43:24tel ou tel article essentiel
00:43:26de la Constitution. On ne joue pas
00:43:28avec cela. Donc,
00:43:30commencer à nous parler du rôle des chefs...
00:43:32Enfin, d'ailleurs, pardon,
00:43:34mais je peux vous dire, je crois,
00:43:36que ça, ou la proposition
00:43:38sur les binationaux de
00:43:40Jordan Bardella, a créé
00:43:42un trouble chez les fonctionnaires
00:43:44de notre pays,
00:43:46chez les fonctionnaires de toute catégorie
00:43:48extrême. D'un seul coup, il y a
00:43:50un espèce de vacillement
00:43:52des certitudes et des repères.
00:43:54Est-ce qu'un vieux peuple
00:43:56qui traverse un moment de crise, a besoin
00:43:58de vaciller sur ses bases ? Je ne crois pas.
00:44:00Toute dernière chose, est-ce qu'un vieux peuple
00:44:02comme le nôtre va pouvoir continuer
00:44:04à vivre ensemble sereinement, sans que
00:44:06demain, on ait
00:44:08des barricades, des gens qui se détestent,
00:44:10qui se tapent sur la figure ?
00:44:12Bien sûr qu'il faut lutter
00:44:14contre cela. Il faut lutter
00:44:16contre cette pulsion
00:44:18de haine, cette pulsion
00:44:20de mort, ce ressentiment
00:44:22qui est en train de devenir la passion principale
00:44:24de notre vie politique.
00:44:26Il y a un homme providentiel pour ça ? Pour éviter ça ?
00:44:28Il n'y a jamais d'homme providentiel.
00:44:30Il y a un homme providentiel, c'est le peuple
00:44:32français. Et il y a
00:44:34un sage, dans une république,
00:44:36il y a un sage, c'est le peuple français
00:44:38qui, dimanche, va donner
00:44:40son équilibre et sa position
00:44:42d'équilibre. Il faudra le respecter.
00:44:44Merci Bernard-Henri Lévy pour cette quinzaine de minutes passées
00:44:46ensemble. On va marquer une
00:44:48nouvelle pause et se retrouver sans interruption
00:44:50jusqu'à minuit. Richard Ramos
00:44:52du MoDem, Laure Lavallette, porte-parole du RN,
00:44:54nous rejoignent. Évidemment que Gauthier et
00:44:56Yohann vont retrouver leur place. Voici le
00:44:58programme pour la suite. A tout de suite.
00:45:00Merci beaucoup.
00:45:04Je ne sais pas, c'est vous ? C'est moi ?
00:45:06Allez, c'est moi. De retour. Merci
00:45:08beaucoup. A 22h02, on est un tout petit peu en retard.
00:45:10100% politique. Yohann, Gauthier,
00:45:12ils sont là. Philippe Guibert nous a rejoint.
00:45:14On vous entendra dans un instant, Philippe. D'abord,
00:45:16c'est l'heure de Maureen Vidal. 22h02. Pardon pour le retard
00:45:18Maureen, l'essentiel de l'actu.
00:45:20Bonsoir à tous. A la une de l'actualité,
00:45:22le dépôt des candidatures a pris fin
00:45:24à 18h pour le second tour des élections
00:45:26législatives. Au total,
00:45:28214 désistements ont été enregistrés,
00:45:30majoritairement de gauche, avec 127
00:45:32retraits. Dimanche, le second tour
00:45:34donnera donc lieu à 390
00:45:36duels, 108 triangulaires
00:45:38et 2 quadrangulaires. C'est
00:45:40au tour des rappeurs de se mobiliser contre
00:45:42le Rassemblement National dans un titre
00:45:44intitulé Nos Passaranes. Un collectif d'une
00:45:46moyenne d'artistes dénonce la montée de l'extrême-droite
00:45:48en France. Ils appellent la jeunesse à aller
00:45:50voter pour ce second tour des élections législatives.
00:45:52Jordan Bardella et Marine Le Pen
00:45:54ont immédiatement dénoncé ce titre
00:45:56qu'ils ont qualifié d'abjection et de
00:45:58toxique. Le CRIF
00:46:00adopte une ligne Ni RN,
00:46:02Ni LFI. Pour le second tour des
00:46:04législatives, face à la menace d'une majorité
00:46:06absolue du RN, LFI ne fait
00:46:08pas partie de la solution, mais du problème
00:46:10estime l'institution, rappelant la
00:46:12stratégie communautariste et clientéliste de
00:46:14France Insoumise. Côté RN, le CRIF
00:46:16a rappelé que les projets populistes
00:46:18ou nationalistes n'ont jamais été un rempart
00:46:20face à la montée de l'antisémitisme et de la
00:46:22haine.
00:46:24Merci
00:46:26Maureen, décidément.
00:46:28Philippe Guybert, on a peut-être...
00:46:30Vous êtes spécialiste des chiffres, les gens le
00:46:32ne savent pas, mais oui, c'est vrai.
00:46:34C'est vrai.
00:46:36J'espère ne pas me tromper là.
00:46:38Non, mais vous avez beaucoup étudié
00:46:40les chiffres pendant votre carrière
00:46:42et là, que disent les
00:46:44désistements ? 214 désistements.
00:46:46On va
00:46:48revoir des duels,
00:46:50plus de 300 duels, des triangulaires,
00:46:52etc. Est-ce que ces désistements
00:46:54qui s'affichent ici
00:46:56sont de nature à changer
00:46:58quelque chose dimanche dans la projection
00:47:00des sièges, à votre avis ? Ou grosso
00:47:02modo, est-ce que le barrage anti-RN
00:47:04ça fait partie de la stratégie
00:47:06fonctionne ce soir ?
00:47:08A mon avis, ça va freiner
00:47:10la vague
00:47:12RN.
00:47:14Je ne suis pas sûr que ça la stoppe complètement
00:47:16parce que c'est une chose d'avoir
00:47:18des désistements et des duels à la place des triangulaires
00:47:20puisqu'effectivement, on est passé de...
00:47:22On a 200 triangulaires en moins
00:47:24et objectivement, les triangulaires
00:47:26bénéficiaient
00:47:28toujours, enfin, ou favorisaient
00:47:30toujours le parti
00:47:32qui est en tête et c'était
00:47:34le RN dans la grande majorité des cas.
00:47:36Mais de là à dire
00:47:38que des duels sont
00:47:40en quelque sorte pliés
00:47:42avant que les gens aient voté,
00:47:44je serais beaucoup plus prudent que ça.
00:47:46D'abord parce que les législatives
00:47:482022 ont montré que le RN
00:47:50pouvait gagner des duels puisqu'ils avaient déjà
00:47:52gagné pas mal de députés
00:47:54pas loin de 90, 89 sauf
00:47:56de ma part, en
00:47:582022 et c'était principalement sur des duels.
00:48:0089 puis 88.
00:48:02Il y en a eu un qui a été éliminé.
00:48:04Et d'autre part, il faut bien comprendre que le
00:48:06désistement, ça ne veut pas dire que
00:48:08quand vous avez un candidat qui a fait 20,
00:48:1025% et qu'il se désiste,
00:48:12ça ne veut pas dire que les 20 ou 25%
00:48:14vont aller comme
00:48:16un seul homme.
00:48:18Est-ce qu'on a une idée, une proportion ?
00:48:20Il y a souvent une part d'abstention. D'abord, il y aurait quelque chose à regarder
00:48:22de très près. Dimanche, c'est le
00:48:24taux d'abstention parce que forcément
00:48:26tous les électeurs des
00:48:283e des triangulaires, si vous me permettez
00:48:30l'expression, et ailleurs dans les duels
00:48:32des candidats qui ne sont pas
00:48:34qualifiés, n'auront pas forcément envie de choisir.
00:48:36Oui, mais vous ne comptez pas ceux qui n'ont pas participé
00:48:38au premier tour aussi, donc ça peut s'équilibrer.
00:48:40C'est pour ça que le scénario, on se dit à l'heure
00:48:42où l'on se parle que, franchement, celui
00:48:44qui arrive à écrire
00:48:46le scénario de dimanche soir
00:48:48est bien malin. Je trouve que les choses ne sont pas du tout
00:48:50arrêtées. Je trouve l'analyse de ce livre très bonne.
00:48:52Merci Gautier. Il va prendre votre place. J'ajoute
00:48:54juste une phrase. Vous avez
00:48:56raison, ça peut susciter aussi un mouvement de mobilisation
00:48:58en faveur du RN.
00:49:00Et en général, c'est pas loin de
00:49:0240-50% sur un troisième candidat.
00:49:04C'est 40-50% qui ne vont
00:49:06pas voter. Donc si
00:49:08vous en avez la moitié et que l'écart
00:49:10du RN est déjà très important
00:49:12dans la circonscription,
00:49:14ça ne suffira pas forcément pour
00:49:16battre le RN. Ce sont les électeurs
00:49:18qui décident. Moi, j'ai beaucoup entendu cet après-midi
00:49:20que c'était de la
00:49:22tambour, que c'était... Oui, bien sûr, il y a une
00:49:24part de politique aérie là-dedans, évidemment.
00:49:26Mais à l'arrivée, dans l'isoloir, ce sont
00:49:28les électeurs qui décident
00:49:30en conscience ou qui ne vont pas voter.
00:49:32Et trois quarts d'entre eux, on le rappelle,
00:49:34disent ne pas suivre les consignes de vote.
00:49:36Et Gabriel Attal, en campagne à
00:49:38Paris, aujourd'hui, il veut rappeler
00:49:40que désistement ne veut pas dire ralliement.
00:49:44Désistement ne veut pas dire
00:49:46ralliement. Simplement, ce qu'on voit aujourd'hui,
00:49:48c'est que ni la France insoumise
00:49:50ni le Front populaire,
00:49:52le nouveau Front populaire, comme il s'appelle,
00:49:54ne peuvent avoir une majorité absolue.
00:49:56Quoi qu'il se passe, hélas,
00:49:58les seuls en capacité d'avoir
00:50:00une majorité absolue aujourd'hui, c'est le Rassemblement
00:50:02national. Il faut empêcher ça.
00:50:04Ça veut dire que dans certaines circonscriptions,
00:50:06il faut voter, non pas pour
00:50:08un candidat, mais contre le Rassemblement
00:50:10national.
00:50:12Voilà. Donc, lignes claires,
00:50:14on l'a dit tout à l'heure,
00:50:16Gabriel... Enfin, lignes claires.
00:50:18La ligne claire...
00:50:20Il y a une semaine, le NFP s'est fait la croix de la honte.
00:50:22Pas assumer, pas assumer.
00:50:24Moi, j'aimerais que Gabriel Attal...
00:50:26Pas de majorité absolue
00:50:28pour le RN. C'est la seule ligne claire
00:50:30que dit Gabriel Attal.
00:50:32On a la liste des désistements. Ce soir, il y a eu
00:50:34de nombreux désistements de renaissance
00:50:36en faveur même de la France insoumise.
00:50:38J'aimerais donc que Gabriel Attal regarde
00:50:40ses électeurs dans les yeux et même le jeune
00:50:42qui l'a interpellé tout à l'heure sur ce marché
00:50:44et dise, oui, nous nous désistons
00:50:46en faveur de la France insoumise.
00:50:48Ils ne peuvent pas prononcer cette phrase.
00:50:50Ils n'osent pas la prononcer
00:50:52alors que c'est la réalité.
00:50:54On est d'accord de la honte.
00:50:56Je ne vais pas se désavouer.
00:50:58C'est bien ce que je vous dis. Ils n'assument même pas
00:51:00ce qu'ils font.
00:51:02Est-ce que c'est le cas vraiment partout,
00:51:04pour tous les LFI ?
00:51:06Dans l'extrême majorité.
00:51:08Il y a des contre-exemples, mais je vais vous prendre un contre-exemple.
00:51:10On s'est fait la liste ce soir avec Benjamin Nau
00:51:12notamment et d'autres.
00:51:14On a regardé avec Thomas Bonnet aussi du service politique
00:51:16de CNews. Il y a de nombreux désistements
00:51:18où on ne connaît pas le député LFI,
00:51:20où on ne connaît pas non plus le député renaissance.
00:51:22C'est-à-dire des nobodys.
00:51:24Ça ne repasse pas médiatiquement.
00:51:26Je vais vous prendre un contre-exemple.
00:51:28Louis Boyard a face à lui un candidat renaissance
00:51:30qui s'appelle Loïc Signor.
00:51:32Vous savez pourquoi il reste ?
00:51:34Il reste parce qu'il l'a expliqué.
00:51:36Il dit que s'il reste, c'est pour faire gagner
00:51:38Louis Boyard parce que s'il se retire,
00:51:40ses électeurs renaissance iront voter
00:51:42pour le candidat LR-RN.
00:51:44Ce qui en plus amène de l'eau
00:51:46à notre moulin tous les deux, Philippe,
00:51:48puisque ça prouve qu'un électeur renaissance,
00:51:50si je me place du point de vue de Loïc Signor,
00:51:52ne va pas forcément voter pour la France Insoumise
00:51:54ou pour le Nouveau Front Populaire,
00:51:56mais peut aller voter aussi pour le Rassemblement National.
00:51:58Vous avez tout à fait raison.
00:52:00Loïc Signor a fait toute sa campagne.
00:52:02Contre Louis Boyard.
00:52:04Et là, il veut le faire régner.
00:52:06C'est ça qui pose problème.
00:52:08Effectivement,
00:52:10pour un électeur macroniste,
00:52:12d'aller voter pour un LFI,
00:52:14c'est vraiment tout sauf évident.
00:52:16Pareil pour un électeur macroniste
00:52:18pour voter RN.
00:52:20LR-RN ? Non, je suis désolé.
00:52:22Pour ajouter à ce que je disais tout à l'heure,
00:52:24tout va dépendre du candidat de gauche
00:52:26quand ce sont des candidats renaissance
00:52:28qui se retirent.
00:52:30Quand ça sera un LFI,
00:52:32à mon avis, le taux d'emport
00:52:34sera très faible.
00:52:36Ça veut dire que le duel entre LFI et le RN
00:52:38n'est pas du tout joué.
00:52:40Sachant qu'à gauche, il y a plus de candidats LFI.
00:52:42Les candidats LFI,
00:52:44on a eu pas mal d'élus au premier tour.
00:52:4632.
00:52:4832 NFP.
00:52:50Je crois que c'est 19 LFI.
00:52:52De mémoire, c'est 19.
00:52:54Et notamment parmi les 19, parmi les plus connus
00:52:56et les plus polémiques.
00:52:58Les plus...
00:53:00Les tenants de la ligne dure de la FI et de cette stratégie
00:53:02d'aller capter le vote des banlieues.
00:53:04Il faudra bien voir en fonction des circonstances.
00:53:06C'est pour ça que c'est l'électeur qui décide.
00:53:08L'électeur macroniste pourra voter,
00:53:10à mon avis, pour un candidat socialiste.
00:53:12Pour un candidat LFI,
00:53:14il va y avoir beaucoup de déperditions.
00:53:16Et on ne peut pas exclure que dans certains cas,
00:53:18il y a même une partie de l'électorat macroniste
00:53:20qui préfère voter pour RN que pour certains LFI.
00:53:22Je vous propose d'écouter Frédéric Michaud
00:53:24de l'Institut de sondage
00:53:26OpinionWay,
00:53:28qui est notre partenaire
00:53:30qui a fait une première analyse.
00:53:36La stratégie vise évidemment
00:53:38à pénaliser le plus possible
00:53:40le Rassemblement national.
00:53:42Ça devrait être le cas dans une partie
00:53:44des duels.
00:53:46On pourrait voir aussi
00:53:48des électeurs refuser de choisir
00:53:50et soit voter blanc,
00:53:52soit s'abstenir.
00:53:54Rappelons aussi que dans la plupart
00:53:56des duels qui ont opposé
00:53:58le candidat de la gauche de la NUPES
00:54:00au candidat du Rassemblement
00:54:02national en 2022,
00:54:04ce sont les candidats
00:54:06du Rassemblement national
00:54:08qui l'ont emporté et qui ont
00:54:10été élus.
00:54:12On va prendre quelques exemples
00:54:14pour être dans le concret.
00:54:16Que se passe-t-il pour Elisabeth Borne par exemple ?
00:54:18Elisabeth Borne est arrivée deuxième derrière le RN
00:54:20et là c'est un candidat LFI.
00:54:22Elle a un candidat LFI
00:54:24qui se désiste en faveur d'Elisabeth Borne
00:54:26ce qui fait dire à Nathalie Arthaud
00:54:28de Force Ouvrière
00:54:30qu'on a confronté hier
00:54:32à ce tweet, que c'est de la petite tambouille
00:54:34et que c'est une honte qu'un candidat LFI
00:54:36se désiste pour, je cite,
00:54:39Là aussi ce n'est pas forcément évident
00:54:41que les électeurs de la France Insoumise
00:54:43vont aller voter automatiquement pour Elisabeth Borne
00:54:45ou pour d'ailleurs Gérald Darmanin
00:54:47puisque c'est le même cas de figure à Tourcoing.
00:54:49Oui mais on va avancer petit à petit.
00:54:51Pardon, je ne veux pas spoiler votre émission.
00:54:53S'il vous plaît.
00:54:55Je fais le pari
00:54:57qu'Elisabeth Borne sera élue sans trop
00:54:59de difficultés. Je pense qu'elle est dans une situation
00:55:01qui est quand même assez confortable.
00:55:03Les électeurs de la France Insoumise
00:55:05me semblent-ils
00:55:08pas totalement naturellement.
00:55:10Il y a toujours des déperditions dans les reports de voix.
00:55:12Mais je crois que les électeurs de la France Insoumise
00:55:14iront quand même en grande partie voter pour elle
00:55:16contre le candidat du Rassemblement National.
00:55:1875% des électeurs
00:55:20ne suivent pas les consignes de vote.
00:55:22Si vous avez 75% des 23% de Noé Gochard
00:55:24qui ne suivent pas les consignes, c'est Nicolas Calbry qui passe ?
00:55:26Non mais vous n'avez pas compris une chose
00:55:28me semble-t-il. Pardon.
00:55:30Ah non mais il est...
00:55:32Mais quand vous dites 75%
00:55:34Avec toute amitié.
00:55:37Vous savez que je vous aime beaucoup.
00:55:39Quand on dit que 75% des électeurs
00:55:41ne suivent pas les consignes de vote,
00:55:43ça ne veut pas dire qu'ils ne vont pas aller voter pour Elisabeth Borne.
00:55:45Ça veut dire qu'ils l'auraient fait
00:55:47sans même peut-être cette consigne.
00:55:49Est-ce que vous comprenez la nuance ?
00:55:51Et en plus il insiste.
00:55:53C'était votre dernière émission.
00:55:55C'était un plaisir de vous rencontrer.
00:55:57On a passé le bon moment ensemble.
00:55:59Divorce en direct.
00:56:01On continue. Gérald Darmanin.
00:56:03Deuxième exemple.
00:56:06Gérald Darmanin,
00:56:08ce n'est pas un candidat qui est étiqueté
00:56:10la France insoumise, mais c'est un candidat
00:56:12écologiste, il se présente comme ça.
00:56:14Et qui a donc l'étiquette
00:56:16Nouveau Front Populaire.
00:56:18Et il se désiste en faveur du ministre de l'Intérieur.
00:56:20Là, penser
00:56:22que Gérald Darmanin va être élu
00:56:24grâce aux voix de ceux qui disent
00:56:26que la police tue, qu'il faut désarmer la police,
00:56:28qu'il faut supprimer les BAC,
00:56:30qu'il faut supprimer les brigades de répression
00:56:32de l'action violente, là aussi,
00:56:34ça ne manque pas de sel, donc je pense encore une fois,
00:56:36contrairement à Yohann, que le report n'est pas automatique.
00:56:38Et qu'il y aura beaucoup d'éperditions.
00:56:40Philippe, Gérald Darmanin sera-t-il
00:56:42élu dimanche soir ?
00:56:44Je vois mal l'écart, les chiffres.
00:56:46Vous voyez les logos quand même.
00:56:48Ce n'est pas un LFP.
00:56:50Règlement de compte.
00:56:52On l'a mis en grande.
00:56:54Je voulais parler de l'avance
00:56:56dont disposait...
00:56:58L'écart est très limité.
00:57:00Normalement,
00:57:02avec Darmanin étant devant, ce qui n'est pas le cas
00:57:04d'Elisabeth Borne, il devrait quand même passer.
00:57:06Parce qu'il se trouvera, quand même,
00:57:08même si c'est 20% des insoumis qui votent pour Darmanin seulement,
00:57:10le problème du RN...
00:57:12Quelle ironie quand même.
00:57:14C'est assez drôle.
00:57:16Des candidats insoumis qui dénigrent la police
00:57:18à longueur de journée envoient leurs électeurs
00:57:20vers le 1er prix de la France.
00:57:22Le problème du RN quand même,
00:57:24la faiblesse du RN, c'est qu'ils ont peu de report de voix.
00:57:26Alors, ce qu'on ne sait pas,
00:57:28une des inconnues de ce scrutin, c'est le comportement
00:57:30des électeurs républicains, des électeurs de droite
00:57:32classiques.
00:57:34Lorsqu'ils ne sont pas au deuxième tour, ils ne sont pas très nombreux.
00:57:36C'est eux qui ont la clé ?
00:57:38Là, quand c'est serré comme ça,
00:57:40ils peuvent avoir la clé.
00:57:42On peut penser que, dans cette configuration,
00:57:44les électeurs républicains voteront quand même pour Darmanin
00:57:46qui est un ancien des républicains.
00:57:48Donc, je pense que Darmanin va passer.
00:57:50Sur Borne, je suis...
00:57:52Moi, sur Elisabeth Borne, je suis moins...
00:57:54Moins échémiste, moins catégorique.
00:57:56Juste, il faut faire une précision.
00:57:58C'est effectivement la candidate face à Gérald Darmanin
00:58:00et membre de la France Insoumise,
00:58:02mais son étiquette précise, c'est révolution écologique
00:58:04pour le vivant.
00:58:06C'est nouveau, ça.
00:58:08Et dernier exemple, pour l'instant...
00:58:10C'est quoi ? C'est un micro-parti ?
00:58:12Oui, ça doit être un micro-parti, je ne sais pas,
00:58:14mais Parti politique d'écologie radicale antispéciste et anticapitaliste
00:58:16fondé par Aymeric Caron.
00:58:18C'est une partie d'Aymeric Caron.
00:58:20C'est une caroniste.
00:58:22Et Alma Dufour, vous avez donné l'exemple tout à l'heure,
00:58:24on va voir le carton.
00:58:26C'est un candidat d'Horizon
00:58:28qui se désiste de la candidate Alma Dufour.
00:58:30C'est le candidat RN
00:58:32qui était arrivé en tête
00:58:34de quasiment 40%.
00:58:36Alma Dufour,
00:58:38elle n'a pas appelé au calme
00:58:40au moment des émeutes, la députée LFI,
00:58:42mais pire que cela, elle a justifié les émeutes
00:58:44en disant que la fin justifiait les moyens.
00:58:46Imaginez
00:58:48les électeurs d'Edouard Philippe,
00:58:50puisque c'est son parti,
00:58:52voter pour quelqu'un
00:58:54qui fait l'apologie de l'insurrection
00:58:56et qui refuse d'appeler au calme au moment des émeutes.
00:58:58Le report...
00:59:00Là, encore...
00:59:02Horizon ?
00:59:04Horizon, c'est...
00:59:06J'ai un doute.
00:59:08En tout cas,
00:59:10on peut penser...
00:59:12Pensez que le report sera automatique entre Horizon et la France insoumise.
00:59:14Et en plus, là encore,
00:59:16vous voyez, je disais, Gabriel Attal n'assume pas son deal
00:59:18avec la France insoumise.
00:59:20Ce n'est pas un deal.
00:59:22À partir du moment
00:59:24où vous dites, je retire là mes candidats
00:59:26et toi, tu les retires là,
00:59:28il y a un deal.
00:59:30Maintenant, j'ai oublié ce que je voulais dire.
00:59:32C'était fait exprès.
00:59:34C'était fait exprès.
00:59:36Toutes les causes sont permises.
00:59:38Mais moi, je pense que le candidat
00:59:40Iran sera élu dans cette circonscription.
00:59:42Ça y est, je me rappelle ce que je voulais dire.
00:59:44Ce candidat Horizon, j'ai fait un tweet hier
00:59:46pour mettre en avant qu'il
00:59:48se désistait au profil d'Alma Dufour.
00:59:50Il m'a répondu, non, pas du tout, vous n'avez pas lu mon communiqué.
00:59:52Dans le communiqué, il dit même
00:59:54malheureusement, Alma Dufour n'est pas certaine de gagner.
00:59:56Donc, il voudrait qu'elle gagne.
00:59:58Donc, en plus, c'est comme Gabriel Attal,
01:00:00il ne l'assume même pas.
01:00:02Il se retire pour qu'Alma Dufour l'emporte
01:00:04face au Iran et après, il fera un communiqué
01:00:06pour l'expliquer. Et en fait, sur les réseaux,
01:00:08il ne l'assume pas. Ces gens, en plus,
01:00:10ont un côté, je suis désolé, une forme
01:00:12de lâcheté à ne pas assumer ce qu'ils sont
01:00:14en train de faire.
01:00:16Comment voulez-vous...
01:00:18Il est normal qu'il ne l'assume pas.
01:00:20Comment voulez-vous assumer de...
01:00:22Comment voulez-vous, quand vous êtes de droite,
01:00:24notamment, quand vous êtes de droite,
01:00:26comment voulez-vous assumer de voter
01:00:28pour un parti qui veut la révolution,
01:00:30pour un parti qui a un programme économique
01:00:32qui est absolument désastreux, qui ruine le pays,
01:00:34pour un parti qui est antisémite,
01:00:36pour un parti qui abrite des candidats qui sont fichés S,
01:00:38qui sont pour certains homophobes,
01:00:40qui soutiennent des islamistes.
01:00:42Ça n'est pas possible. Vous ne pouvez pas assumer ça.
01:00:44Sinon, vous n'êtes pas de droite.
01:00:46Ils ne sont pas de droite. C'est ça qu'on découvre.
01:00:48Et même quand vous êtes de gauche, c'est pas évident d'assumer.
01:00:50Exactement. Même quand vous êtes de gauche,
01:00:52que vous êtes du parti socialiste, un parti de gouvernement,
01:00:54un parti aux valeurs républicaines,
01:00:56même soutenir ça, ça n'est pas possible.
01:00:58Une dernière fois, vous vous rendez compte
01:01:00que les républicains ne donnent pas de consignes de vote.
01:01:02Par exemple, là, second tour, RN, LFI,
01:01:04avec Alma Dufour. Il n'y a pas de consignes de vote
01:01:06de Laurent Wauquiez et de ses amis.
01:01:08Ils ne donnent pas de consignes de vote.
01:01:10On a ceux qui se disent de droite et qui préfèrent
01:01:12un communiste face au Rassemblement national
01:01:14et qui préfèrent donner des consignes de vote
01:01:16plutôt que se désavouer d'un jour sur l'autre
01:01:18et ne pas assumer ces positions.
01:01:20On pourrait attendre que les LR donnent une consigne de vote
01:01:22entre le RN et la France Insoumise,
01:01:24mais ils ne le font pas.
01:01:26Je voudrais qu'on écoute Anne-Florence Pétel.
01:01:28Il y a quelques candidats,
01:01:30quelques députés de la majorité
01:01:32qui sont empêtrés dans des triangulaires
01:01:34mais qui n'ont pas voulu se désister.
01:01:36C'est le cas de cette dame
01:01:38qui est députée sur Tente Ensemble
01:01:40qui se fait harceler, littéralement harceler
01:01:42sur les réseaux sociaux.
01:01:44On lui dit qu'il ne faut pas y aller.
01:01:46On est plus que dans l'intimidation,
01:01:48on est au-delà.
01:01:52Moi, les raids numériques
01:01:54et les pressions et le harcèlement
01:01:56de la France Insoumise...
01:01:58C'est du harcèlement.
01:02:00Je vais vous dire pourquoi.
01:02:02Depuis 24 heures, mon entourage,
01:02:04les militants, moi-même,
01:02:06nous recevons des centaines
01:02:08et des centaines et des centaines
01:02:10de messages qui sont issus
01:02:12de militants de la France Insoumise,
01:02:14de la France entière.
01:02:16Il suffit d'aller sur leur compte.
01:02:18Moi, je regarde les messages que je reçois.
01:02:20Il y a peut-être des gens désarçonnés
01:02:22mais l'objectif de cette pétition,
01:02:24l'objectif du harcèlement,
01:02:26ils font ça tout le temps.
01:02:28Ça fait deux ans qu'on subit ça à l'Assemblée nationale.
01:02:30Quand il n'y a pas un vote qui va dans leur sens,
01:02:32quand on fait quelque chose qui ne leur convient pas,
01:02:34on a affaire à du harcèlement numérique.
01:02:36Est-ce que ce matin, vous maintenez votre candidature ?
01:02:38Ce soir, elle se maintient.
01:02:40Elle se maintient.
01:02:42Il y en a un petit peu moins que prévu.
01:02:44Il y a 4-5.
01:02:46Ce n'est pas négligeable parce que sur une majorité
01:02:48relative ou absolue qui peut jouer à quelques voix,
01:02:50ce n'est pas tout à fait négligeable.
01:02:52Philippe, on va vous faire réagir.
01:02:54Une dernière réaction peut-être, celle de Dominique Strauss-Kahn
01:02:56qui a une consigne de vote
01:02:58très claire.
01:03:00Ce ne sera pas le RN, tout compte le RN.
01:03:02Jusqu'à LFI s'il faut.
01:03:04Qu'ils commencent par dire
01:03:06qu'ils ont changé.
01:03:08Qu'ils commencent par récuser
01:03:10l'ensemble de l'histoire dont ils viennent.
01:03:12Mme Le Pen a même exclu son père.
01:03:14On ne peut pas dire qu'il n'a pas changé.
01:03:16Mais que le RN commence par dire
01:03:18ce qui s'est passé dans les parties d'extrême droite
01:03:20dans l'histoire, nous le récusons.
01:03:22C'est scandaleux.
01:03:24Ce n'est plus nous. Nous voulons autre chose.
01:03:26On pourra commencer à discuter de l'autre chose.
01:03:28Mais à aucun moment, ils n'ont voulu dire ça.
01:03:30Expliquez exactement ce que vous attendriez d'eux
01:03:32pour que ce soit vraiment
01:03:34qu'il y ait une rupture, disons, historique
01:03:36entre eux et ce qu'ont été les nationalistes
01:03:38en d'autres temps.
01:03:40Ça ne suffira pas obligatoirement.
01:03:42Mais ça commence par le fait de dire
01:03:44nous sommes en rupture.
01:03:46Yves Guibert, commentaire
01:03:48sur la position de Dominique Strauss-Kahn.
01:03:50Je peux partager
01:03:52avec Dominique Strauss-Kahn
01:03:54Je partage avec Dominique Strauss-Kahn
01:03:56pas mal de préventions contre le RN.
01:03:58Je trouve qu'il aurait pu poser la même question
01:04:00à LFI sur l'ensemble de ses candidats.
01:04:02Oui, c'est ça.
01:04:04Il aurait pu demander la même chose
01:04:06à LFI sur l'ensemble de ses candidats
01:04:08avant de dire on vote pour LFI.
01:04:10Ce qu'il dit, en fait,
01:04:12et ce que disent ceux qui donnent leur faveur
01:04:14à la gauche dans ce moment,
01:04:16c'est de dire LFI, ce sont des individus
01:04:18qui se sont placés du mauvais côté de l'histoire
01:04:20et qui sont allés dans des excès
01:04:22plus que répréhensibles, alors que le RN
01:04:24c'est une xénophobie,
01:04:26une extrême droite
01:04:28qui porte ça dans ses gènes
01:04:30et qui est gangrenée
01:04:32depuis sa naissance.
01:04:34C'est vrai que, honnêtement,
01:04:36avant le RN, une fois qu'on gratte
01:04:38en dessous de sa direction
01:04:40et qu'on va voir les candidats,
01:04:42franchement, c'est pas joli joli
01:04:44et il y a quelques personnes pas très fréquentables
01:04:46dans les candidats RN.
01:04:48Mais, en revanche,
01:04:50je pense qu'à LFI, c'est pas venu de la base
01:04:52d'individus isolés, c'est venu du sommet
01:04:54de Jean-Luc Mélenchon.
01:04:56C'est une question politique profonde.
01:04:58C'est pas simplement des brebis galeuses.
01:05:00C'est pas des brebis galeuses.
01:05:02Ce sont des personnes
01:05:04qui ont suivi la parole
01:05:06des admideurs minimaux.
01:05:08C'est-à-dire que Raphaël Arnault,
01:05:10triple fiché S, on l'a appris grâce aux informations
01:05:12d'Europe 1, je sais qu'il a fait appel, mais condamné
01:05:14pour violence volontaire il y a quelques semaines,
01:05:16il a fait appel de cette décision, donc il est toujours
01:05:18présumé innocent. On le met en avant,
01:05:20on le soutient, tandis que
01:05:22au RN, quand on a une brebis
01:05:24galeuse, M. Chudeau, il ne va pas être
01:05:26ministre de l'éducation,
01:05:28comme il s'appelle, Jordan Bardella le dit ce soir
01:05:30dans les colonnes du Figaro.
01:05:32Il y a une candidate...
01:05:34Voilà, sur les bi-nationaux,
01:05:36il y a une candidate qui s'est affichée
01:05:38avec une casquette nazie,
01:05:40elle est retirée et elle se désiste
01:05:42du second tour.
01:05:44Honnêtement, Gaudier, il en reste pas mal.
01:05:46On pourrait faire la liste,
01:05:48on pourrait parler aussi des 15 candidats
01:05:50RN qui ont accepté d'être
01:05:52scrutateurs dans des scrutins organisés par M. Poutine.
01:05:54Franchement,
01:05:56il y a encore du travail.
01:05:58Il y a encore du travail.
01:06:00Le nettoyage
01:06:02n'est pas terminé. Je ne dis pas que
01:06:04le nettoyage est terminé, comme vous
01:06:06dites, je dis simplement que les volontés
01:06:08sont différentes. Il y a ceux qui cherchent
01:06:10les candidats sulfureux et il y a ceux qui veulent les chasser
01:06:12et qui sont embêtés quand il y a
01:06:14un mauvais profil qui remonte à la surface.
01:06:16Philippe, on vous laisse faire une petite sieste
01:06:18d'une demi-heure, vous revenez nous voir
01:06:20à 23h.
01:06:22Tout est prévu de l'autre côté du plateau,
01:06:24ne vous en faites pas. Richard Ramos du Modem,
01:06:26Laure Lavallette du RN, vont nous rejoindre
01:06:28dans une poignée de minutes sur ce plateau. Gaudier
01:06:30et Yohann restent bien sûr en place.
01:06:32La dernière pause de la soirée, et à tout de suite.
01:06:3822h30, la suite de 100% politique.
01:06:40Il n'y a plus de pub maintenant. On est ensemble
01:06:42jusqu'à minuit. Sans interruption,
01:06:44et c'est ça la bonne nouvelle. Nos amis
01:06:46Yohann Usa et Gauthier Lebret sont évidemment toujours
01:06:48de la table. Nous accueillons Laure Lavallette.
01:06:50Bonsoir madame la députée, tout court,
01:06:52puisque vous avez été élue au premier tour dans le Var.
01:06:54Porte-parole du RN, merci d'être avec nous.
01:06:56Merci à Richard Ramos de partager
01:06:58également le plateau avec nous, secrétaire général
01:07:00adjoint du Modem. Merci
01:07:02d'être présent. J-5 avant le deuxième tour,
01:07:04ça n'échappe à personne. L'heure des comptes a sonné.
01:07:06On connaît depuis 18h la liste des candidats
01:07:08pour le deuxième tour, et surtout les noms de ceux
01:07:10qui ont choisi de se désister pour
01:07:12empêcher Jordan Bardella d'accéder au pouvoir
01:07:14et le RN. Le barrage
01:07:16anti-RN a fait le plein avec
01:07:18214 désistements dans toute la France,
01:07:20des renoncements en pagaille à gauche
01:07:22comme au centre et à droite
01:07:24également. On voit ces chiffres précis. 127
01:07:26désistements à gauche, 81 pour la majorité
01:07:28présidentielle, 3 pour le LR et 3 pour
01:07:30RN. Est-ce que c'est la très
01:07:32mauvaise nouvelle de la soirée pour vous, Laure Lavallette ?
01:07:34Pas du tout. Je veux dire,
01:07:36souvenez-vous, quand nous sommes arrivés à l'Assemblée nationale
01:07:38il y a deux ans, la
01:07:40majorité de mes camarades
01:07:42nous avions gagné en duel.
01:07:44Je veux dire, on n'a pas peur d'y aller
01:07:46en duel. Puis vous savez, je pense que c'est complètement
01:07:48contre-productif. Le front républicain n'était pas aussi important.
01:07:50Non, mais c'est contre-productif quand les amis de M. Ramos
01:07:52se désissent pour des gens comme Alma Dufour
01:07:54qui tweetait il y a un mois
01:07:56« Israël assassin, Macron complice ».
01:07:58Déjà, c'est la honte, excusez-moi de vous dire, mon cher
01:08:00bientôt collègue, peut-être.
01:08:02Il n'empêche que je pense que ça désarçonne.
01:08:04Vous imaginez bien que
01:08:06il y a une liberté. Alors, on va
01:08:08chacun son tour, les amis, si vous voulez bien.
01:08:10Elle m'a cité. Bien sûr.
01:08:12Elle m'a dit mes amis, la honte,
01:08:14mes amis, la honte, etc.
01:08:16Je vais répondre après. Non, mais je pense que ça liait à des gens
01:08:18qui disent « Israël assassin,
01:08:20Macron complice ». Je pense que c'est la honte.
01:08:22Ça liait à des gens qui, depuis le 7 octobre,
01:08:24ont été incapables de dire que le Hamas était un mouvement
01:08:26terroriste. Je pense que c'est la honte.
01:08:28Ça liait à des gens qui veulent virer, vider
01:08:30les prisons de l'imposant. Je pense que c'est la honte.
01:08:32Mettre fin à la loi du séparatisme
01:08:34et désarmer la police. Je pense
01:08:36que c'est la honte. Voilà. Alors, on a deux projets qui sont
01:08:38très différents, M. Ramos. Voilà, il se trouve
01:08:40que les Français choisiront,
01:08:42mais je pense qu'effectivement, vous vous êtes
01:08:44roulés dans la honte.
01:08:46Vous parlez de honte. Moi, dans mon territoire,
01:08:48vous avez quelqu'un de chez vous
01:08:50qui est le suppléant, qui est
01:08:52encore là, qui est là, et qui dit que c'est
01:08:54les Juifs qui dirigent le monde sur les réseaux sociaux.
01:08:56Non, mais attendez. Vous allez me laisser ou je vous ai
01:08:58laissé ? Voilà. Que c'est les Juifs
01:09:00qui décident le monde. Il l'a reconnu
01:09:02sur France Bleue. Il dit que quand Madame
01:09:04Ayé regarde M. Attal, elle a la petite culotte qui
01:09:06mouille. Vous croyez que c'est pas sexiste ?
01:09:08Quand vous avez le...
01:09:10non pas le suppléant, mais celui
01:09:12qui est tête de liste, M. Zeller, de chez vous,
01:09:14qui tient des propos racistes,
01:09:16que M.... Il défend des gens qui sont
01:09:18dans les réseaux Pouchkine. Vous croyez que c'est pas une honte ?
01:09:20Ils sont toujours face à moi, Madame. Donc,
01:09:22honte contre honte. Méfiez-vous
01:09:24à pas mettre un attempt sur des gens qui, chez vous, sont
01:09:26des antisémites. Il l'a reconnu. Il est
01:09:28chez vous, encore chez vous. Il n'a pas été enlevé
01:09:30du RN. Il n'a pas encore été
01:09:32enlevé du RN. Et il a tenu des propos
01:09:34antisémites. Donc, avant de faire la leçon,
01:09:36c'est clair. Moi, c'est très clair. Vous savez,
01:09:38mes amitiés, je dirigeais même le groupe d'études sur la Palestine.
01:09:40Le Hamas, c'est un...
01:09:42Ils sont des terroristes. Et dès le 7 juillet,
01:09:44j'étais avec nos alliés. Ne vous alliez pas avec eux, alors. Ne vous alliez
01:09:46pas avec eux. Ne vous alliez pas avec eux.
01:09:48Ne mettez pas 40 personnes
01:09:50sur lesquelles vous dites, ah, on va les retirer,
01:09:52on va les retirer, qui sont soit des antisémites,
01:09:54soit des racistes. Excusez-moi de vous dire qu'à chaque fois qu'il y a...
01:09:56Donc, pas de leçon. Pas de leçon. M. Ramos, M. Ramos,
01:09:58on peut très bien débattre sans... Alors, on va rester pour toi
01:10:00et descendre d'un ton, si vous le voulez bien.
01:10:02Ne montez pas le ton.
01:10:04Je vous entends très bien. Je ne suis pas loin. J'ai déjà perdu une oreille
01:10:06avec Raquel Garnido avant-hier.
01:10:08Faites pas la leçon. Quand vous-même,
01:10:10vous avez des gens qui ne sont pas bien.
01:10:12Comme M. Chudot, qui me paraissait...
01:10:14M. Chudot, au Parlement. Moi, vous savez,
01:10:16il est du Loiret Cher. Je suis du Loiret. Vraiment
01:10:18un homme modéré. Vraiment, M. Chudot,
01:10:20des fois, on prenait même un café ensemble.
01:10:22L'homme modéré. Vous avez vu ?
01:10:24L'homme modéré. À chaque fois, il me disait...
01:10:26On se bagarrait sur les étrangers
01:10:28à chaque fois. Je lui disais, mais arrête de me parler
01:10:30des étrangers. Il n'y aura plus personne pour tailler les vignes
01:10:32ou ramasser les cerises chez nous.
01:10:34Il me disait, il n'y a pas marqué SS, là.
01:10:36Et quand je l'ai vu, là, fatigué,
01:10:38parce qu'en fin de campagne, le naturel,
01:10:40il revient au galop, nous expliquait sur les vignes
01:10:42nationaux ce qu'il a dit,
01:10:44c'est quand même que vous ne pouvez pas faire la leçon
01:10:46sur ce qu'il y a dans les Autochtones.
01:10:48Est-ce que M. Chudot est porte-parole du RN ? Vous avez bien vu
01:10:50qu'il a été désavoué tout de suite.
01:10:52Il a été désavoué tout de suite
01:10:54par Jean Dada.
01:10:56Il a été tout de suite
01:10:58désavoué par Jean-Noël Bardella et Marine Le Pen.
01:11:00Et encore une fois, c'est très bien.
01:11:02Vous me donnez l'occasion de rassurer les 3,5 millions
01:11:04de binationaux qui n'ont absolument rien à craindre
01:11:06puisque cette mesure portée sur une dizaine
01:11:08de postes, dont par exemple, effectivement,
01:11:10le patron de la DGSE, où ça nous paraîtrait
01:11:12complètement farfelu qu'il soit franco-chinois
01:11:14ou franco-russe. Effectivement, ça, nous l'assumons.
01:11:16Mais on parle de 5 à 10 personnes.
01:11:18Juste un point technique.
01:11:20Comment se fait-il qu'effectivement,
01:11:22la question se pose, comment se fait-il
01:11:24qu'on arrive à avoir encore
01:11:26des candidats qui semblent
01:11:28ne pas être passés à travers tous les filtres
01:11:30en réalité ? Comment ça se fait ?
01:11:32Parce que quand vous investissez
01:11:34577 candidats en 48 heures,
01:11:36ce qui était le cas puisque le Président
01:11:38a voulu que ces élections se passent de façon
01:11:40très rapide, bien sûr qu'il y a sûrement...
01:11:42L'or la valette, c'est pas vrai.
01:11:44L'or la valette, c'est dur.
01:11:46Vous les sortez pas du chapeau, les candidats.
01:11:48Je vous l'ai pas laissé quand même.
01:11:50C'est comme les violences conjugales.
01:11:52C'est pas forcément ce que les gens disent ou fassent.
01:11:54C'est la réponse qui est envoyée
01:11:56au parti politique.
01:11:58Marine Le Pen n'a jamais eu la main qui tremblait.
01:12:00Quand il y a eu le moindre soupçon
01:12:02d'antisémitisme ou de racisme,
01:12:04les gens ont été gentiments.
01:12:06On leur a montré la porte.
01:12:08Je suis pas du tout mal à l'aise.
01:12:10Ce qui compte, c'est la réponse qu'on y apporte.
01:12:12La réponse qu'apporte Marine Le Pen est la bonne.
01:12:14L'or la valette, vous dites qu'on a investi
01:12:16ces candidats en 48 heures.
01:12:18Vous les aviez investis.
01:12:20Pas les 577.
01:12:22Entre-temps, il y a des choses qui bougent.
01:12:24Il y a des gens qui déménagent.
01:12:26Bien sûr qu'il y a un plan Matignon.
01:12:28Sauf que la vie est mouvante.
01:12:30Au moment où il a fallu les investir,
01:12:32c'était quand même assez rapide
01:12:34comme timing.
01:12:36J'aimerais bien aussi qu'on passe
01:12:38autant au crible
01:12:40de toutes les autres formations politiques.
01:12:42LFI, on les a passées au crible.
01:12:44Ce qui est pas mal,
01:12:46c'est que justement,
01:12:48LFI, on les a passées au crible.
01:12:50Il y a bien un triple fiché S
01:12:52et ça n'embête pas les amis de M. Ramos
01:12:54d'aller voter pour lui.
01:12:56Ça nous pose quand même un vrai problème.
01:12:58Les antisémites qui sont
01:13:00chez LFI.
01:13:02Vous avez raison.
01:13:04Quand il y a des dingos à LFI,
01:13:06il ne faut pas voter pour eux.
01:13:08Sur les territoires, quand vous avez des gens antisémites,
01:13:10quand vous avez des gens qui sont des dingos à LFI,
01:13:12il ne faut pas voter pour eux.
01:13:14C'est clair.
01:13:16Il n'a pas le droit de dire comme d'habitude.
01:13:18Je rappelle juste que ce n'est pas la voix
01:13:20du Président de la République.
01:13:22Ça fait des années que je dis que ce Président-là
01:13:24n'a pas de viscère.
01:13:26Ça fait des années que je le dis sur les plateaux.
01:13:28Vous êtes dans son temps.
01:13:30Ça fait des années que je le dis sur les plateaux.
01:13:32Je pense que ce Président-là
01:13:34est narcissique.
01:13:36Je ne me réveille pas comme certains
01:13:38à tirer sur le Président de la République.
01:13:40Ça fait des mois, des années que je le dis.
01:13:42Le peuple français est un peuple...
01:13:44Je suis Bayrou,
01:13:46je suis un modem et je suis un libéral.
01:13:48Je ne vais pas aller à gauche.
01:13:50Je suis un homme d'entreprise.
01:13:52Je suis un libéral et je ne peux pas aller
01:13:54au Rassemblement National qui a une haine de l'étranger.
01:13:56La seule chose qui est vraie,
01:13:58c'est que M. Ramos
01:14:00avait prévu la dissolution.
01:14:02C'était le seul à avoir dit ça.
01:14:04C'est un visionnaire.
01:14:06Je peux vous dire ce qui va se passer après.
01:14:08Alors, vous savez quoi ?
01:14:10Je vous propose juste...
01:14:12On a quand même entamé cette thématique
01:14:14sur ces fameux désistements,
01:14:16sur le coup dur que cela paraît être
01:14:18du moins en termes statistiques
01:14:20pour le Rassemblement National
01:14:22et Marine Le Pen qui a fustigé
01:14:24cette politique des désistements pour tenter
01:14:26de faire barrage au Rassemblement National.
01:14:30Le désistement
01:14:32et les consignes de vote
01:14:34sont le pire
01:14:36des mépris en réalité
01:14:38à l'égard des électeurs.
01:14:40Je suis désolé de vous dire,
01:14:42mais je considère que mes électeurs
01:14:44sont intelligents
01:14:46et qu'ils sont libres.
01:14:48Et s'il y a un isoloir,
01:14:50c'est précisément parce que les électeurs
01:14:52doivent pouvoir faire ce qu'ils souhaitent
01:14:54en leur âme et conscience, déterminer eux-mêmes
01:14:56ce qui leur apparaît.
01:14:58Le meilleur vote dans un second tour.
01:15:02On l'a dit tout à l'heure,
01:15:04les consignes de vote
01:15:06concernent
01:15:08les trois quarts
01:15:10ou les désistements.
01:15:12Les consignes de désistement,
01:15:14ça concerne qui les écoute en réalité.
01:15:16Est-ce qu'il y a une proportion ?
01:15:18Les consignes de désistement,
01:15:20beaucoup les ont écoutées.
01:15:22Les consignes de vote,
01:15:24un électeur sur quatre
01:15:26suit les consignes de vote
01:15:28et puis les autres se déterminent
01:15:30en leur âme et conscience.
01:15:32On verra bien ce que font les électeurs
01:15:34notamment de la France Insoumise,
01:15:36ceux du Nouveau Front Populaire
01:15:38qui auront à choisir entre un candidat d'Ensemble
01:15:40ou un candidat du Rassemblement National.
01:15:42Mais je crois quand même qu'une grande partie
01:15:44d'entre eux iront faire barrage au RN.
01:15:46Je crois que ça va se passer comme ça.
01:15:48C'est là où on diverge avec eux.
01:15:50Oui, nous avons effectivement une divergence
01:15:52de point de vue avec Gauthier.
01:15:54Mais je crois que ces retraits massifs
01:15:56et ces duels importants qui s'annoncent
01:15:58vont porter un coup assez rude
01:16:00au Rassemblement National, me semble-t-il.
01:16:02Déjà, il n'est pas certain que le RN
01:16:04ait la majorité absolue dimanche soir.
01:16:06C'est très clair. Il n'est pas certain non plus
01:16:08qu'il ne l'ait pas.
01:16:10Si le RN n'a pas la majorité absolue...
01:16:12Vous prenez un très gros risque.
01:16:14Ça, c'est plus de la voyance.
01:16:16Si le RN n'a pas la majorité absolue dimanche,
01:16:18ça sera la première fois
01:16:20de l'histoire de la Ve République
01:16:22qu'un parti qui a fait
01:16:24plus de 30 % au premier tour
01:16:26ne l'a pas.
01:16:28Ensuite, je ne pense pas
01:16:30que le report des voix va se faire
01:16:32de manière aussi automatique.
01:16:34Je ne pense pas qu'un électeur de la France insoumise
01:16:36va voter automatiquement pour Elisabeth Borne
01:16:38puisque un LFI s'est désisté en sa faveur
01:16:40ou pour Gérald Darmanin.
01:16:42D'ailleurs, que Gérald Darmanin
01:16:44soit dans un deal
01:16:46où on veut qu'un LFI se désiste...
01:16:48On en a parlé tout à l'heure.
01:16:50C'est quand même important.
01:16:52Je vous prends un exemple concret.
01:16:54Kevin Feiffer, en Moselle en 2022,
01:16:56il fait 30 % au premier tour
01:16:58et se retrouve face à un Renaissance au second.
01:17:00Il gagne grâce aux voix de la NUPES.
01:17:02Et un chiffre très précis,
01:17:04sur les seconds tours en 2022,
01:17:06il y en a eu une soixantaine entre le RN
01:17:08et la NUPES à l'époque,
01:17:1040 ont été gagnées par le Rassemblement National.
01:17:12Donc il ne faut pas croire
01:17:14que ça va se faire de manière automatique
01:17:16et que les électeurs du Nouveau Front Populaire
01:17:18vont aller voter pour Renaissance
01:17:20et que les électeurs de Renaissance vont aller voter
01:17:22pour le Nouveau Front Populaire.
01:17:24Ils se sont déjà fait avoir une première fois.
01:17:26Quand on leur a demandé de faire barrage à Marine Le Pen
01:17:28au dernier présidentiel, ils ont joué le jeu.
01:17:30On leur a souvent reproché que la NUPES
01:17:32avait voté pour le camp d'Emmanuel Macron.
01:17:34Ils se sont tapé la réforme des retraites,
01:17:36la loi travail, la fin des repas du Crous à 1 euro,
01:17:38la loi immigration...
01:17:40Je peux vous dire que nombre d'entre eux
01:17:42m'ont dit qu'on ne nous y reprendra plus.
01:17:44Je pense que c'est un très mauvais calcul.
01:17:46A mon avis, ça peut même mobiliser notre électorat
01:17:48parce qu'on a encore des gens à mobiliser.
01:17:50Il y a encore des abstentionnistes
01:17:52au Rassemblement National.
01:17:54Je pense que ça suffira à nous donner la majorité absolue.
01:17:56Une petite question subsidiaire avant d'avancer.
01:17:58On a posé la même question hier.
01:18:00On vous la repose ce soir.
01:18:02A partir de combien de députés élus
01:18:04Jordan Bardella va à Matignon ?
01:18:06289. Même réponse qu'hier.
01:18:08Pas 280 ?
01:18:10Dimanche, vous avez 283 députés.
01:18:12J'appelle M. Ramos.
01:18:14J'ai dit allez M. Ramos.
01:18:16Vous n'avez pas laissé un delta ?
01:18:18Il y a un delta de discussion.
01:18:20Vous avez entendu ce qu'a dit Marine Le Pen.
01:18:22Si il en manque 5, on va bien aller...
01:18:24Discuter avec d'autres députés.
01:18:26Discuter, ça ne veut pas dire...
01:18:28En fait, il faut quand même que les Français qui nous écoutent
01:18:30comprennent bien que si nous n'avons pas la majorité absolue,
01:18:32nous ne pourrons pas mettre en oeuvre les mesures
01:18:34et faire voter les lois.
01:18:36Et à la première motion de censure,
01:18:38Jordan Bardella et son gouvernement tomberaient.
01:18:40Ce serait trahir les électeurs que de dire on va y aller
01:18:42pour que sur la carte de visite de Jordan Bardella
01:18:44il y ait marqué Premier ministre.
01:18:46Je vous assure qu'il n'en a cure.
01:18:48Je l'ai dit, j'avais dit la dissolution.
01:18:50Il n'y aura pas de majorité absolue du Rassemblement national.
01:18:52Et on a entre 12 et 18 mois de chaos.
01:18:54C'est-à-dire que là, il va falloir trouver
01:18:56un gouvernement d'équilibriste.
01:18:58Mais à l'intérieur de la NUPES 3,
01:19:00ça va se rediviser.
01:19:02Parce que la NUPES 3,
01:19:04le Front Populaire, c'est comme la vinaigrette chez moi.
01:19:06C'est homogène que quand c'est agité.
01:19:08Quand vous la laissez reposer,
01:19:10il y a les grosses huiles du PS d'un côté...
01:19:12Quand vous la laissez reposer la vinaigrette,
01:19:14vous avez les grosses huiles du PS d'un côté
01:19:16et la vinaigrette d'Orléans de l'autre.
01:19:18Le vinaigre d'Orléans de l'autre.
01:19:20Tout ça, c'est du chaos.
01:19:22Ce qu'on s'achète là,
01:19:24c'est d'un an à 18 mois de chaos.
01:19:26Mais avec quoi ? Avec une volonté de former
01:19:28un gouvernement de coalition ?
01:19:30Avec des verts ou des verts anti-ciotis ?
01:19:32À mon avis, avec une tentative de le faire.
01:19:34Mais M. Mélenchon, il va arriver pour bousculer tout ça.
01:19:36Pour pouvoir faire ça, faut-il encore
01:19:38avoir une majorité pour le faire.
01:19:40Mais derrière, vous allez avoir des LFI
01:19:42que vous allez enlever de cette majorité.
01:19:44Donc on aura un gouvernement de techno...
01:19:46Donc vous êtes d'accord avec les ministres
01:19:48qui disent qu'Emmanuel Macron est complètement déconnecté
01:19:50quand il propose ce plan-là ?
01:19:52Ce n'est même pas un plan.
01:19:54C'est que là, aujourd'hui, dans la Constitution,
01:19:56on ne peut pas dissoudre à 12 mois.
01:19:58Donc c'est ce qui va se passer.
01:20:00Ce n'est pas une question de déconnexion.
01:20:02Mais le plan sur le gouvernement de coalition
01:20:04qui rédévère OLR ?
01:20:06Je crois que c'est impossible.
01:20:08Ce sera vraiment les urnes qui vont nous le dire.
01:20:10Mais M. Mélenchon n'a qu'un rêve.
01:20:12Il veut la révolution dans la rue.
01:20:14Vous vous alliez avec eux ?
01:20:16Vous n'êtes pas mal à l'aise ?
01:20:18Moi, je ne suis pas mal à l'aise
01:20:20quand ce n'est pas des dingos.
01:20:22Vous nous dites qu'il est dingo.
01:20:24Mais lui, c'est un dingo.
01:20:26Il en fait partie.
01:20:28Il est à la tête de tous les autres dingos.
01:20:30On va redescendre sur les dingos,
01:20:32si vous voulez bien.
01:20:34Je n'ai pas respect pour quelqu'un
01:20:36qui est pourtant abrupt à gauche,
01:20:38pour François Ruffer.
01:20:40Autre exemple, M. le député sortant.
01:20:42D'ailleurs, je dis aux gens
01:20:44qui sont sur le territoire de Ruffin,
01:20:46votez Ruffin.
01:20:48Est-ce que vous dites, votez Alma Dufour ?
01:20:50Non.
01:20:52Quand il y a un duel RN-LFI,
01:20:54en ce qui concerne Alma Dufour,
01:20:56c'est un candidat d'horizon d'Edouard Philippe
01:20:58qui se retirait au profit de celle
01:21:00qui avait dit la fin justifiait les moyens
01:21:02au moment des émeutes.
01:21:04Vous, si vous étiez dans cette circonscription
01:21:06et que vous aviez le choix, vous feriez quoi ?
01:21:08Je ne voterais pas RN.
01:21:10Je pense que je vote blanc.
01:21:12Je ne voterais pas RN.
01:21:14On a quelque chose de fondamental,
01:21:16c'est le combat de ma vie.
01:21:18Je trouve que le RN trouve plus pauvres
01:21:20que les pauvres, ça s'appelle l'étranger,
01:21:22et qu'à chaque fois que j'entends
01:21:24sur les plateaux télé des gens du RN,
01:21:26il y a forcément le mot immigration qui arrive.
01:21:28Tout le temps, tout le temps, tout le temps.
01:21:30Vous savez, quand on écoute les Français aussi,
01:21:32ça vous apprend à échapper quand même.
01:21:34L'immigration est quand même une préoccupation majeure
01:21:36Oui, mais les gens, par exemple,
01:21:38ils pensent qu'il faut une immigration choisie.
01:21:40Avec vous, même les gens qui travaillent,
01:21:42les étrangers, on les renverrait au pays.
01:21:44On les renverrait au pays.
01:21:46Monsieur Rabot, je suis étonné
01:21:48d'entendre cela, parce que si vous aviez
01:21:50quelque chose de précis
01:21:52pour dire que Marine Le Pen est raciste,
01:21:54par exemple, que Marine Le Pen n'aime pas les étrangers,
01:21:56est-ce qu'elle a à un moment fait ressentir cela ?
01:21:58Est-ce qu'on peut être contre l'immigration
01:22:00ou en tout cas trouver qu'il y a trop d'immigration
01:22:02dans ce pays sans être à chaque fois
01:22:04taxé de racisme, taxé ministre ?
01:22:06Je vais vous donner un exemple.
01:22:08On a parlé du suppléant qui avait dit des choses incroyables.
01:22:10Celui qui est contre moi,
01:22:12monsieur Zeller,
01:22:14qui a été l'attaché parlementaire.
01:22:16Je reviens à la question.
01:22:18Qui est l'attaché parlementaire
01:22:20de monsieur Thomas Ménager, RN.
01:22:22Donc ils se connaissent. Il est au RN
01:22:24depuis longtemps. Il écrit
01:22:26sur les réseaux sociaux que
01:22:28quand il parle du 93,
01:22:30ce n'est pas la France, c'est l'Afrique.
01:22:32Sur les réseaux sociaux.
01:22:34Je regarde ce que disent les gens.
01:22:36Je découvre les repos de monsieur Chudeau.
01:22:38J'en découvre d'autres. Je me dis quand même
01:22:40que ces gens-là, pardon de le dire,
01:22:42il y a beaucoup encore de gens qui sont racistes.
01:22:44On ne s'est pas assez parlé, monsieur Ramos.
01:22:46Nous ne nous sommes pas assez parlé.
01:22:48Pourquoi vous ne vous êtes pas assez parlé ?
01:22:50Parce que c'est tellement caricatural.
01:22:52Je suis porte-parole du RN.
01:22:54Depuis trois ans,
01:22:56rien dans notre programme ne peut
01:22:58être taxé.
01:23:00Vous avez raison.
01:23:02La seule discrimination que nous faisons, c'est la citoyenneté.
01:23:04Parce qu'effectivement, la nationalité,
01:23:06ça nous paraît
01:23:08ce qui doit faire la seule discrimination.
01:23:10On pense que d'être français,
01:23:12ça doit donner plus de droits que si vous ne l'êtes pas.
01:23:14On peut trouver ça aberrant.
01:23:16Beaucoup de pays, la majorité des pays au monde
01:23:18font exactement la même chose.
01:23:20Ça n'a pas l'air de vous poser problème, que ce soit en Australie.
01:23:22Vous avez raison.
01:23:24Vous avez trouvé ça très maladroit.
01:23:26Vous parlez du programme, rien dans notre programme.
01:23:28J'étais un petit élu rural.
01:23:30Je suis un petit plouc de la campagne.
01:23:32Ce que je sais,
01:23:34c'est que ce que sont les gens, ça parle plus
01:23:36que ce qu'ils disent ou ce qu'ils écrivent.
01:23:38Ce qui m'intéresse, c'est qui tu es.
01:23:40Si tu es quelqu'un de bien, je peux te suivre.
01:23:42Au Parlement, avec les élus
01:23:44même du RN, on m'a traité de facho
01:23:46sur les réseaux sociaux.
01:23:48De temps en temps, on a voulu
01:23:50servir du Parlement contre vous.
01:23:52Quand vous êtes élu, je vous respecte comme les autres.
01:23:54Par contre, quand on est dans une élection,
01:23:56on parle pas sur les idées.
01:23:58Moi, j'étais le premier.
01:24:00Dans le RN,
01:24:02j'ai donné des amendements
01:24:04sur des amendements que je vais porter
01:24:06à Mme Paris sur les engréagements de la Sologne.
01:24:08Par contre, sur le reste,
01:24:10je suis dans un vrai combat contre vous.
01:24:12La journée a été
01:24:14également marquée par un duel
01:24:16à distance entre l'Elysée et Marine Le Pen.
01:24:18Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron
01:24:20de coup d'état administratif après une série
01:24:22de nominations de dernière minute avant l'été.
01:24:24Ça n'a pas encore eu lieu.
01:24:26Mais c'est une habitude, normalement, d'avoir des nominations en ce moment.
01:24:28On va voir s'il les fait demain.
01:24:30Ces nominations, c'est vrai que
01:24:32même Éric Ciotti a reconnu
01:24:34que ça faisait partie de l'usage.
01:24:36Les nominations qui posent le plus problème,
01:24:38c'est pas tant les préfets, c'est le directeur
01:24:40de la Gendarmerie nationale et le directeur de la police nationale.
01:24:42Puisque c'est des nominations
01:24:44sur proposition du ministre de l'Intérieur.
01:24:46Donc évidemment, si le ministre de l'Intérieur
01:24:48change la semaine prochaine, il aurait pu proposer
01:24:50d'autres hommes.
01:24:52C'est pour ça, ou d'autres femmes,
01:24:54que Jordan Bardella dénonce et Marine Le Pen
01:24:56ses nominations.
01:24:58Il a eu un échange très musclé pendant la campagne des européennes
01:25:00avec le directeur de la Gendarmerie nationale.
01:25:02Ce qu'on va comprendre dans son propos,
01:25:04c'est qu'on place les copains
01:25:06avant la tempête des élections.
01:25:08On écoute Marine Le Pen.
01:25:10Quand je lis, encore une fois,
01:25:12qu'il existe des rumeurs
01:25:14comme quoi le président de la République
01:25:16envisagerait demain, c'est-à-dire à 4 jours
01:25:18du second tour, de nommer
01:25:20le directeur général de la police nationale
01:25:22alors qu'il devait rester jusqu'à la fin des JO
01:25:24et le directeur
01:25:26de la Gendarmerie nationale,
01:25:28c'est-à-dire
01:25:30et des dizaines de préfets
01:25:32et toute une série de gens
01:25:34dont l'objectif serait de bloquer,
01:25:36d'empêcher, en réalité, Jordan Bardella
01:25:38de gouverner le pays
01:25:40comme il le souhaite, je me dis que c'est une
01:25:42forme de coup d'État administratif.
01:25:44Quand vous voulez contrer le vote des électeurs,
01:25:46le résultat des élections,
01:25:48en nommant des gens à vous
01:25:50pour qu'ils vous empêchent
01:25:52à l'intérieur de l'État
01:25:54de pouvoir mener la politique que les Français veulent,
01:25:56je suis désolé, je ne sais pas comment vous appelez ça,
01:25:58moi j'appelle ça un coup d'État administratif.
01:26:00Et la réponse de Gabriel Etal
01:26:02qui voit dans les propos de Marine Le Pen
01:26:04le signe d'une panique en haute sphère au RN.
01:26:08Marine Le Pen, elle voit bien
01:26:10qu'une majorité de Français
01:26:12n'a pas souhaité donner
01:26:14une majorité au Rassemblement national au premier tour
01:26:16de l'élection, et donc elle fait
01:26:18des grands gestes, des grandes paroles
01:26:20pour essayer de masquer
01:26:22la panique qui est la sienne.
01:26:24Moi je suis très serein,
01:26:26surtout quand j'échange avec les Français.
01:26:28Sans froid et mesure,
01:26:30voilà ce qu'a dit l'Élysée
01:26:32pour cette séquence.
01:26:34Marine Le Pen a du sans froid
01:26:36et de la mesure. Quel est le problème ?
01:26:38Moi je pense que plutôt
01:26:40la fébrilité est du côté
01:26:42d'Emmanuel Macron.
01:26:44Il faut remettre les choses dans leur contexte.
01:26:46Il y a plus de trois semaines, Jordane Bardella,
01:26:48sa liste arrive largement en tête,
01:26:5033%. On fait plus du double de voix
01:26:52que le camp de la majorité, ce qui est quand même colossal.
01:26:54C'est une gifle absolument spectaculaire
01:26:56avec un score le plus haut depuis
01:26:5830 ans et une participation la plus haute
01:27:00depuis 40. Et là, rebelote,
01:27:02trois semaines après, on est encore en tête.
01:27:04Je vais vous parler de ma circonscription.
01:27:06Sur 8, nous sommes 5.
01:27:08Non, du Var.
01:27:10Non, mais simplement...
01:27:12Merci.
01:27:14M. Ramos m'a stressé.
01:27:16On est 5 à être passés au premier tour.
01:27:18Rendez-vous compte, c'est un truc colossal.
01:27:20On faisait 4 millions.
01:27:22Là, on est à 11 millions
01:27:24d'électeurs pour le Rassemblement National
01:27:26sur ce premier tour des législatives.
01:27:28C'est 2 millions d'électeurs de plus qu'Emmanuel Macron à la dernière présidentielle.
01:27:30Moi je veux bien que vous vouliez nous faire barrage,
01:27:32mais en fait, c'est au peuple français
01:27:34que vous faites barrage. Et c'est ça que je trouve quand même
01:27:36assez navrant, parce que la démocratie
01:27:38c'est aussi les jeunes, et c'est aussi de voir que
01:27:40ces Français-là, alors ils ne sont pas d'accord avec vous,
01:27:42ils se trouvent qu'ils sont d'accord avec nous. Et que eux, ils trouvent
01:27:44qu'il n'y a pas assez d'immigration, pas assez de sécurité,
01:27:46et que votre candidat, il a mis le chaos budgétaire,
01:27:48sécuritaire et migratoire, M. Ramos.
01:27:50Votre énergie,
01:27:52votre énergie est exceptionnelle.
01:27:54Vous le racontez partout, cette affaire-là.
01:27:56Mais regardez, vous dites, on va faire barrage.
01:27:58Moi je ne fais pas barrage.
01:28:00On va faire barrage au Rassemblement National,
01:28:02et c'est contre le peuple français. Mais les gens qui font barrage,
01:28:04ce sera s'il y a barrage,
01:28:06c'est contre le peuple français lui-même.
01:28:08Excusez-moi, laissez-moi terminer.
01:28:10Laissez-moi, laissez-moi.
01:28:12Vous dites, ceux qui veulent faire barrage,
01:28:14c'est contre le peuple français.
01:28:16Si le peuple français décide de vous faire barrage,
01:28:18Madame, ce n'est pas parce qu'on est d'accord avec vous qu'on ferait partie
01:28:20du peuple français, et quand on ne sera pas d'accord,
01:28:22parce qu'on en ferait barrage, on ne ferait pas partie du peuple français.
01:28:24Et donc, ça encore une fois, on n'en sait rien.
01:28:26Et tout à l'heure, on l'a bien dit dans le débat,
01:28:28il y a une grande inconnue,
01:28:30c'est qu'il y a beaucoup aujourd'hui
01:28:32d'alliages qui sont complètement
01:28:34bizarres. Contre-nature, plutôt, vous voulez dire.
01:28:36Contre-nature, pour certains.
01:28:38Bizarre, contre-nature. Vous, avec M. Ciotti,
01:28:40pour certains gaullistes,
01:28:42nous, entre Édouard Philippe qui dit
01:28:44je ne suis plus dans la majorité présidentielle,
01:28:46entre Édouard Philippe qui dit
01:28:48je ne suis plus tout à fait dans la majorité présidentielle,
01:28:50et puis on a à l'intérieur de la NUPES 3
01:28:52des Mélenchons
01:28:54et avec des Hollands.
01:28:56Donc en fait, les gens,
01:28:58on ne sait pas vraiment...
01:29:00Appeler à voter pour la France insoumise quand on est de la majorité présidentielle,
01:29:02excusez-moi, je termine mon propos.
01:29:04Et donc, ça veut dire
01:29:06qu'aujourd'hui, les reports de voix,
01:29:08je dis bravo
01:29:10à ceux qui nous expliquent comment ça va se passer.
01:29:12Personne n'en sait rien.
01:29:14Parce que, et vous l'avez dit
01:29:16à plusieurs reprises, quand vous êtes
01:29:18quelqu'un de centre droit,
01:29:20allez voter pour la France insoumise.
01:29:22Moi, je discute avec les gens.
01:29:24C'est pas possible pour eux.
01:29:26C'est pas possible. Quand vous êtes sur un territoire
01:29:28où c'est un socialiste,
01:29:30allez voter un peu la NUPES 3.
01:29:32On va avoir un record
01:29:34de vote blanc ?
01:29:36Non, mais on ne sait pas comment ça va tourner.
01:29:38Mais vous l'avez dit, on va avoir un record
01:29:40de bouchage de nez.
01:29:42Ils vont quand même voter
01:29:44parce que certains voudront quand même faire,
01:29:46et ils sont du peuple français, barrage au Rassemblement National,
01:29:48d'autres qui ne voudront pas
01:29:50voter pour Mme Borne parce qu'elle
01:29:52aura fait la retraite et qu'ils se sentiront
01:29:54plus à gauche. Tout ça va être très indécis.
01:29:56Dans cette séquence, et à travers ce que
01:29:58fait Richard Ramos pour prolonger la description,
01:30:00vous ne vous dites pas que finalement,
01:30:02cette normalisation n'est pas encore complète ?
01:30:04Pas du tout.
01:30:06Encore une fois, si elle n'était pas
01:30:08complète, je ne serais pas passé
01:30:10au premier tour.
01:30:12Je pense qu'il y a une fébrilité justement
01:30:14parce qu'elle est parfaite et que les gens votent pour nous.
01:30:16Et maintenant, ils votent pour nous. Ils savent que ça fonctionne.
01:30:18Ils savent qu'on est efficace.
01:30:20Ils savent qu'on se tient bien.
01:30:22Efficace, ce sera l'épreuve du pouvoir.
01:30:24J'ai déjà été efficace pendant deux ans en tant que députée.
01:30:26Je trouve que j'ai fait avancer le quotidien des Français.
01:30:28Vous êtes contente de vous ?
01:30:32Quelle proposition de loi vous avez passée ?
01:30:34Vous êtes sectaire.
01:30:36Le problème, il est là.
01:30:38Je vais vous dire des trucs du quotidien.
01:30:40Je me souviens avoir donné...
01:30:42Je me souviens avoir donné, par exemple,
01:30:44je pense à Emma Pouilly-Handicapé.
01:30:46J'ai fait avancer son dossier. C'est très modeste.
01:30:48Je l'ai donné dans les mains d'un ministre.
01:30:50Je pense à Brigitte Perrault
01:30:52qui a un centre extraordinaire pour les aidants.
01:30:54Je pense que j'ai fait avancer le territoire.
01:30:56C'est ce qui m'a plu.
01:30:58Je vais vous dire, Mme Lavalette,
01:31:00c'est aussi ça qui a pêché aujourd'hui.
01:31:02C'est que le Parlement, quels que soient les bords politiques,
01:31:04on ne nous a pas laissé travailler.
01:31:06Il y avait des choses qui étaient dans l'intérêt des Français.
01:31:08On aurait dû travailler ensemble
01:31:10quand c'est dans l'intérêt des Français.
01:31:12C'est ça, le Parlement.
01:31:14Et ça a été très compliqué.
01:31:16On peut nous reprocher,
01:31:18mais on a toujours dit que nous voterions dans l'intérêt du Français.
01:31:20Et c'est ce que nous avons toujours fait.
01:31:22J'ai voté des propositions,
01:31:24des amendements de chez vous,
01:31:26même de temps en temps de la gauche, sans problème.
01:31:28Je reviens simplement sur l'alliance avec Éric Ciotti.
01:31:30Il y a quand même une porosité de nos électorats qui est énorme.
01:31:32La preuve en est que mon suppléant
01:31:34était mon ancien adversaire
01:31:36que j'avais battu en 2022.
01:31:38C'était mon suppléant.
01:31:40Ce tandem a fait vraiment adhésion
01:31:42évidemment sur notre territoire,
01:31:44sur tout ce qui est urgent,
01:31:46puisque c'était bien ça sur lequel nous nous sommes mis d'accord,
01:31:48que ce soit le pouvoir d'achat, la sécurité et l'immigration.
01:31:50Nous avons quand même avec Éric Ciotti
01:31:52et la plupart des LR,
01:31:54même ceux qui ne nous ont pas suivis, vous les connaissez comme moi,
01:31:56en off, ils sont d'accord avec vous.
01:31:58Cette porosité est bien plus grande
01:32:00avec nous et Éric Ciotti que vous et avec Alma Dufour.
01:32:02S'il vous plaît, est-ce qu'on peut dire un mot
01:32:04de Al Capote ? Vous connaissez Al Capote ?
01:32:06Oui. Rappeur.
01:32:08Qui assume son homophobie.
01:32:10On verra ça tout à l'heure.
01:32:12Vous avez entendu parler d'Akhenaton,
01:32:14Fianso, Zola, Sosomanès.
01:32:16Ils ont fait un clip
01:32:18qui s'appelle Nopasaran,
01:32:209 minutes 43, qui a été diffusé cette nuit.
01:32:22Une vingtaine sous l'impulsion de DJ Khor,
01:32:24titre mise en ligne la nuit dernière.
01:32:26Surtout des paroles qui se disent de résistance
01:32:28mais qui sont une litanie
01:32:30de paroles crues, de termes
01:32:32diffamatoires.
01:32:34D'appel à la haine,
01:32:36c'est pas que ça.
01:32:38Surtout l'appel à la haine.
01:32:40On va lire quelques-uns de ses propos.
01:32:42L'appel aux meurtres, menaces, viens droit d'exciter,
01:32:44ma gueule, on vote contre les ports,
01:32:46Jordan, t'es mort, Marine et Marion,
01:32:48les putes, coup de bâton sur les chiennes,
01:32:50en rute, etc.
01:32:52On vous fait pas tout, mais il y a effectivement
01:32:54appel aux meurtres.
01:32:56Apologie du trafic de drogue,
01:32:58de la non-exécution des OQTF,
01:33:00et puis cette fameuse phrase...
01:33:02C'est un peu antisémite également.
01:33:04On délivre la Palestine de la sème aujourd'hui.
01:33:06Pas un peu antisémite.
01:33:08C'est un clip qui est totalement antisémite.
01:33:10Antisémite, violent, sexiste.
01:33:12Et tout ce que vous voulez.
01:33:14Vous n'avez pas porté plainte lors de la valette.
01:33:16Vous dites qu'on met une cible sur le dos des élus.
01:33:18Bien sûr.
01:33:20J'espère déjà que le parquet va se saisir.
01:33:22J'aurais voulu que la classe médiatique dans son ensemble
01:33:24arrive à condamner.
01:33:26J'ai beaucoup râlé sur des confrères,
01:33:28je ne dois pas pouvoir dire leur nom,
01:33:30mais je trouve ça scandaleux qu'on parle d'un clip
01:33:32engagé. Ce n'est pas un clip engagé,
01:33:34c'est un clip qui met une cible
01:33:36sur Jordan Bardella.
01:33:38Bardella, t'es mort.
01:33:40C'est abject.
01:33:42Je ne comprends pas.
01:33:44Vous parlez de la classe médiatique.
01:33:46Que la classe médiatique ne condamne pas,
01:33:48l'AFP qui n'a pas réussi à qualifier le Hamas
01:33:50de groupe terroriste...
01:33:52Je me permets de vous interrompre
01:33:54pour rappeler le traitement médiatique
01:33:56ces dernières heures.
01:33:58On parle dans les différents médias,
01:34:00et notamment de l'agence France Presse
01:34:02qui est censée être notre référence à tous,
01:34:04journaliste. Un clip incisif, engagé.
01:34:06Il y a une question de courage.
01:34:08Certains parleraient d'inversion des valeurs.
01:34:10Quand il s'agit de cibler
01:34:12le rassemblement national,
01:34:14ou tous ceux qui luttent
01:34:16contre une immigration massive,
01:34:18on a l'habitude.
01:34:20Jean-Luc Mélenchon, est-ce qu'il a condamné cela ?
01:34:22Il a l'habitude de faire des tweets.
01:34:24Il adore ça. Il tweet contre la police,
01:34:26contre l'Etat d'Israël.
01:34:28Est-ce qu'il a condamné cela ?
01:34:30Est-ce qu'il a condamné le fait qu'on appelle au meurtre,
01:34:32qu'on appelle à tuer celui qui est en capacité
01:34:34peut-être dimanche prochain
01:34:36de gouverner ce pays ? Rien.
01:34:38C'est la même chose avec Marine Rousseau qui est pourtant une féministe
01:34:40alors qu'on traite de pute Marion Maréchal.
01:34:42Rien. Pas une condamnation de l'extrême-gauche.
01:34:44Pas un mot. Rien.
01:34:46C'est une honte.
01:34:48Il y a eu une équivalence à droite de ce qui s'est passé.
01:34:50Il y a eu un clip du rappeur identitaire Papacito
01:34:52qui faisait un simulacre de mise à mort de Jean-Luc Mélenchon.
01:34:54Il y a eu des suites judiciaires.
01:34:56Il y a eu une réaction médiatique très importante.
01:34:58Des condamnations évidemment de tout le monde.
01:35:00Et là on voit que quand ça cible le RN, ça ne suit pas.
01:35:02Je vous ferai écouter tout à l'heure
01:35:04un de ses rappeurs, Al Capote,
01:35:06qui a fait des découvertures de tolérance, d'amour,
01:35:08vous verrez, antisémitisme, homophobie, etc.
01:35:10Assumé en plus.
01:35:12Un mot de conclusion peut-être ?
01:35:14C'est une honte.
01:35:16C'est une honte.
01:35:18Il faut d'abord un, le condamner
01:35:20et deux,
01:35:22ce n'est pas parce qu'on peut s'opposer
01:35:24dans le débat qu'on doit arriver à ces choses-là.
01:35:26Ils sont du même côté que vous.
01:35:28Non, non, pardon.
01:35:30Ils font partie du barrage.
01:35:32Vous ne pouvez pas dire ça.
01:35:34Ça c'est trop rapide et ça mérite bien mieux que ça.
01:35:36Les artistes ont le droit de tout dire.
01:35:38Non, on ne peut pas tout dire.
01:35:40Est-ce que vous avez discuté ?
01:35:42Non, on ne peut pas tout dire.
01:35:44On ne peut pas dire des choses comme ça.
01:35:46Quand on est antisémite, quand on est sexiste,
01:35:48on ne peut pas tout dire.
01:35:50Il faut le condamner, il faut que ces gens-là soient sévères.
01:35:52Est-ce que vous l'avez fait sur vos réseaux sociaux ?
01:35:54Est-ce que vous avez condamné ce clip aujourd'hui ?
01:35:58Maintenant que vous l'avez vu, est-ce que vous allez le faire ?
01:36:00Il vient de le faire.
01:36:02Mais bien sûr que je le condamne.
01:36:04Moi, j'ai une autre opinion du débat.
01:36:06Mais le critique qu'on peut mettre dans la valette
01:36:08dans les reproches qu'elle vient de vous faire,
01:36:10c'est que ces gens-là, infinés,
01:36:12appellent à la même chose que vous,
01:36:14le barrage du Rassemblement National.
01:36:16Non, non, non.
01:36:18Qu'on appelle un barrage démocratique par le débat,
01:36:20ce n'est pas la même chose qu'un débat par la haine.
01:36:22Moi, je vais vous dire,
01:36:24de temps en temps, quand je vous écoute sur CNews,
01:36:26parce que quand je suis à l'Assemblée,
01:36:28je vous regarde.
01:36:30Ils sont trop à droite, tous, etc.
01:36:32Mais vous mettez des sujets sur la table
01:36:34auxquels je ne suis pas d'accord,
01:36:36mais je suis content que vous les mettiez sur la table,
01:36:38parce que sur cette chaîne, de temps en temps,
01:36:40vous êtes le seul à le faire.
01:36:42Et pourtant, des fois, je ne suis pas d'accord avec vous.
01:36:44Il faut s'exprimer.
01:36:46Des fois, on est 4-5 autour,
01:36:48et puis on est tout seul un peu au milieu avec vous.
01:36:50Il n'y a que des gars comme vous.
01:36:52On ne pose que des questions.
01:36:54Il faut condamner.
01:36:56Il faut condamner fortement.
01:36:58Il va rester avec nous, Richard Ramos.
01:37:00Vous voulez bien rester un petit quart d'heure avec nous ?
01:37:02On devait vous libérer, mais si vous le voulez bien,
01:37:04vous restez quelques heures.
01:37:06C'est très gentil.
01:37:08Maureen Vidal, pour le rappel de l'électorité.
01:37:10Philippe Guybert et Noemi Allioua vont nous rejoindre également.
01:37:12Les 45 minutes à suivre de cette émission
01:37:14promettent d'être intenses.
01:37:16Restez bien avec nous.
01:37:18Gabrielle Attal en campagne pour une majorité plurielle
01:37:20face au Rassemblement national.
01:37:22La stratégie politique de la majorité consiste
01:37:24à mobiliser les forces politiques de droite,
01:37:26gauche autour d'un même combat.
01:37:28Résistez à l'extrême droite.
01:37:30Le Premier ministre souhaite une gouvernance
01:37:32et une manière de fonctionner nouvelle.
01:37:34Marine Le Pen met en garde
01:37:36contre un coup d'État administratif du camp macroniste.
01:37:38Selon elle, la majorité envisagerait
01:37:40une vague de nominations
01:37:42avant une éventuelle cohabitation.
01:37:44Une déclaration commentée par l'Élysée
01:37:46qui appelle la leader du Rassemblement national
01:37:48à garder son sang-froid.
01:37:50Alors que plus de 210 désistements ont été recensés,
01:37:52un sénateur propose de les interdire.
01:37:54Il s'agit du républicain Stéphane Lerudulier
01:37:56qui a déposé une proposition de loi
01:37:58alertant sur un danger pour la démocratie.
01:38:00Objectif, rendre impossible
01:38:02les désistements dans l'entre-deux-tours
01:38:04des élections législatives.
01:38:06Merci Maureen
01:38:08pour ces rappels d'éthique.
01:38:10C'est intéressant cette loi sur le désistement.
01:38:12Sans doute qu'on en parlera
01:38:14à ce projet de loi.
01:38:16Il voulait surtout faire parler de lui le monsieur,
01:38:18j'ai l'impression.
01:38:20Oui, je pense que vous avez la bonne analyse.
01:38:22C'est typiquement le genre de propositions
01:38:24qu'on fait pour être invité sur le plateau de télé.
01:38:26Les députés ont l'habitude de cela.
01:38:28Quand on n'est pas très connu, on fait ce genre de propositions.
01:38:30Sauf qu'il est sénateur, mais c'est pareil.
01:38:32Il est sénateur, pareil.
01:38:34On re-salue Philippe Guibert qui nous a rejoints.
01:38:36Tout s'est bien passé pendant la pause ?
01:38:38Vous avez été bien traités ?
01:38:40J'ai été correctement.
01:38:42Noémie Allinois également est avec nous.
01:38:46Avant de reprendre le cours de nos débats
01:38:48sur ce clip infâme,
01:38:50je donne la parole à Gauthier.
01:38:56Vous étiez très en colère
01:38:58contre Richard Ramos.
01:39:00Non, mais c'était pour plaisanter.
01:39:02Remettez pas vos lunettes comme ça.
01:39:06Les rappeurs,
01:39:08il y a ce garçon qui s'appelle Al Capote
01:39:10qui est un modèle d'ouverture
01:39:12de tolérance, d'amour, de l'autre.
01:39:14Il a participé à ce clip
01:39:16qui a été mis en ligne cette nuit.
01:39:18On en a parlé,
01:39:20mais on a retrouvé une archive.
01:39:22Vous allez écouter ce qu'il pense réellement.
01:39:28J'ai appris récemment que tu n'as pas le droit
01:39:30de parler des homosexuels et des juifs.
01:39:32Tu n'as pas le droit de toucher à ces gens-là.
01:39:34Bientôt, tu n'auras plus le droit de les traiter.
01:39:36Parce que c'est un peu eux qui contrôlent le rap aussi.
01:39:38Ils contrôlent tout. Ils contrôlent la planète,
01:39:40donc ils contrôlent le rap aussi.
01:39:42Ils sont derrière la télé, les maisons de disques,
01:39:44ils sont partout.
01:39:46C'est lui qui donne des leçons de morale
01:39:48sur comment il faut penser, ce qu'il faut faire.
01:39:50Il a le mérite de ne pas avancer masqué.
01:39:52Homophobie, antisémitisme.
01:39:54Elle est où la violence ?
01:39:56Il est où le danger ?
01:39:58Il vient de l'extrême-gauche.
01:40:00C'est plus qu'une violence.
01:40:02C'est condamnable.
01:40:04Mais la violence vient de l'extrême-gauche.
01:40:06Il y a de la violence à l'extrême-droite,
01:40:08mais elle est résiduelle.
01:40:10La violence d'extrême-droite
01:40:12aujourd'hui dans le pays est résiduelle.
01:40:14La violence d'extrême-gauche est loin d'être résiduelle.
01:40:16Elle est quasiment systématique en réalité.
01:40:18On le voit depuis plusieurs mois.
01:40:20La réalité est là.
01:40:22Noémie Elioua, qui vient de nous rejoindre
01:40:24à travers ce clip et les différentes réactions
01:40:26ou non-réactions qu'il suscite,
01:40:28on se rend compte qu'on est vraiment
01:40:30dans cette France du face-à-face.
01:40:32Oui, cette France du face-à-face,
01:40:34du côte-à-côte. Ce qui m'étonne,
01:40:36c'est qu'on appelle ça un clip contre l'URN.
01:40:38C'est trop facile de dire ça.
01:40:40C'est un clip contre la France,
01:40:42parce qu'il y a dans ses paroles
01:40:44des appels à la haine, des appels au meurtre,
01:40:46contre des responsables politiques,
01:40:48mais aussi contre un imam,
01:40:50contre des policiers.
01:40:52On ne peut pas dire que c'est simplement
01:40:54un clip de campagne. On pourrait considérer
01:40:56que c'est un argument contre un parti politique.
01:40:58Non, c'est un argument contre la France,
01:41:00contre tout ce qu'elle représente,
01:41:02contre ses valeurs. Cela devrait être condamné
01:41:04par tout le monde. Je suis vraiment interpellée
01:41:06lorsque je vois la presse de gauche
01:41:08qui s'est due humaniste,
01:41:10qui est capable de condamner cela. Pourquoi ?
01:41:12Si ça venait de la droite, évidemment que la presse de gauche
01:41:14la condamnerait. Elle ne la condamne pas parce que ça vient
01:41:16des banlieues. Il y a cet instinct paternaliste
01:41:18qui considère que parce qu'on vient de banlieues,
01:41:20on ne peut pas, peut-être, embrasser
01:41:22certaines valeurs françaises. C'est du paternalisme.
01:41:24Parce qu'en banlieue aussi, on peut comprendre
01:41:26qu'il ne faut pas condamner la police, qu'il ne faut pas
01:41:28condamner la France, qu'il ne faut pas condamner
01:41:30ses valeurs. Il faudrait que tout le monde
01:41:32s'entende pour condamner ce clip, pour condamner
01:41:34ses paroles qui sont affreuses, qui sont sexistes,
01:41:36homophobes, antisémites et surtout
01:41:38anti-France. Je rappelle qu'on entend
01:41:40de la Seine au Jourdain, de la Seine
01:41:42au Jourdain. La Palestine sera libre
01:41:44pour ne citer que cette partie. Je rappelle
01:41:46qu'il y a 9 minutes 40 de chansons
01:41:48et 9 minutes 40 de propos
01:41:50diffamatoires, menaçants
01:41:52ou insultants. Alors, Philippe
01:41:54qui vient de nous rejoindre, alors la valette, vous reprenez.
01:41:56C'est pas simplement les valeurs
01:41:58françaises républicaines.
01:42:00C'est les valeurs humanistes, tout simplement.
01:42:02Il y a du sexisme
01:42:04particulièrement violent.
01:42:06Il y a de l'antisémitisme.
01:42:08Enfin, il y a à peu près tout pour plaire,
01:42:10si j'ose dire, avec ironie bien sûr.
01:42:12J'ajoute que nos passeranes,
01:42:14c'était un cri des républicains
01:42:16espagnols quand ils...
01:42:18Ils ne passeront pas, pour traduire.
01:42:20Ils se sont levés contre
01:42:22un coup d'État fasciste et je trouve que c'est
01:42:24une insulte à la mémoire de ces
01:42:26républicains espagnols qui pour
01:42:28beaucoup sont morts ou sont allés en prison
01:42:30lorsque les armées de Franco
01:42:32ont gagné en 1936. Je trouve que ça
01:42:34salit la mémoire de l'antifascisme.
01:42:36Et j'ai honte.
01:42:38J'ai d'autant plus honte
01:42:40que, renseignement pris, parce que je ne suis pas un spécialiste
01:42:42du rap, ceux qui ont fait ce clip
01:42:44ne sont pas des inconnus marginaux.
01:42:46Ils sont des rappeurs
01:42:48qui sont
01:42:50écoutés, qui font de l'audience
01:42:52et donc on n'a
01:42:54pas affaire à des gens
01:42:56marginaux.
01:42:58Et qui bourrent le crâne des jeunes maintenant et
01:43:00il ne faut pas s'étonner évidemment.
01:43:02Donc c'est particulièrement grave
01:43:04et effectivement, là, une suite judiciaire
01:43:06...
01:43:08Ayanna Kamoura a fait un message,
01:43:10elle n'a pas participé
01:43:12au clip, mais
01:43:14elle dit, je suis bien placé pour comprendre
01:43:16et savoir la place du racisme dans notre pays.
01:43:18C'est les mêmes qui ont le seum quand on brille
01:43:20car on n'a pas fini de briller. Et oui, je suis discrète
01:43:22sur ces sujets. Des fois,
01:43:24c'est écrit en un mot, on ne se sent pas pertinent
01:43:26et assez légitime pour parler et dire les bonnes choses
01:43:28sur des terrains qu'on maîtrise.
01:43:30Ça ne veut pas dire pas.
01:43:32On n'a pas d'avis.
01:43:34Maintenant, je comprends
01:43:36que ma position d'artiste, etc.
01:43:38Donc dimanche, on va tous aller voter
01:43:40et contre le seul extrême à condamner
01:43:42car il n'y en a qu'un. Jamais, elle ne dit
01:43:44le RN.
01:43:46Vous parliez,
01:43:48vous disiez, ils veulent la Palestine de la Seine
01:43:50au Jourdain. Je vous rappelle quand même que juste avant
01:43:52qu'on soit dissous, le mardi d'avant,
01:43:54aux questions au gouvernement, ils s'étaient déguisés en drapeaux
01:43:56palestiniens au sein de l'hémicycle.
01:43:58Tous les mardis, il grandissait.
01:44:00M. Deleugué, au moment où on a été dissous,
01:44:02a été puni de l'hémicycle.
01:44:04Il a eu la punition.
01:44:06Son premier tweet pour annoncer sa ré-élection.
01:44:08Je vais récupérer mon drapeau de la Palestine.
01:44:10Je veux dire, on ne tombe pas de l'armoire.
01:44:12Il a été immédiatement élu.
01:44:14Je suis flatte, cet électorat-là.
01:44:16Parce que la stratégie fonctionne.
01:44:18On ne tombe pas de l'armoire. Qui, depuis plus de 10 ans,
01:44:20fait en sorte que nos compatriotes de confession juive
01:44:22quittent les banlieues ? Ce sont exactement les mêmes.
01:44:24C'est quand même cet antisémitisme.
01:44:26Il est l'immigration massive décomplexée.
01:44:28L'islam politique qui en écoute.
01:44:30Et le terreau de cet antisémitisme.
01:44:36Ce slogan est extrêmement intéressant.
01:44:38De la Seine au Jourdain.
01:44:40On comprend bien là qu'on est en train de tisser.
01:44:42Absolument, ils ont repris ce slogan.
01:44:44Mais ça veut dire quoi ?
01:44:46Ça veut dire qu'on lit, encore une fois,
01:44:48la haine de la France à la haine d'Israël.
01:44:50On comprend bien. Bien sûr que si.
01:44:52Ça veut dire, chassons les juifs
01:44:54de la Seine au Jourdain.
01:44:56Chassons les juifs en France et en Israël.
01:44:58On éradique deux pays de cette façon-là.
01:45:00On éradique de la surface de la terre,
01:45:02l'Israël et la France.
01:45:04C'est plus un slogan
01:45:06contre les juifs que contre la France.
01:45:08On va demander à Rima Hassan si elle est d'accord avec ça.
01:45:10Ça m'intéresserait d'avoir sa réponse.
01:45:12Je ne suis pas sûr qu'elle nous réponde. Surtout pas à vous.
01:45:14C'est dommage.
01:45:16Je suis d'accord.
01:45:18Il faut qu'on avance parce qu'on a encore pas mal de sujets.
01:45:20Mais chacun veut dire un petit mot.
01:45:22Très vite, vraiment.
01:45:24Camora.
01:45:26Je peux comprendre sa réaction
01:45:28vu ce qu'elle s'est prise comme insulte.
01:45:30Et d'insulte raciste.
01:45:32Au moment où elle était pressentie
01:45:34pour chanter du Pierre à la cérémonie d'ouverture.
01:45:36On est d'accord que l'extrême-gauche et les rappeurs
01:45:38sont un énorme problème.
01:45:40Mais il y a aussi parfois du racisme en France.
01:45:42Pas chez nous. Stop. Le RN ne l'est pas.
01:45:44Je ne peux pas laisser tout dire.
01:45:46Vous ne vous sentez pas accusée.
01:45:48Elle est barrage à l'extrême-droite
01:45:50au RN.
01:45:52Elle a subi des insultes racistes.
01:45:54Mais pas de personnes du RN.
01:45:56D'accord.
01:45:58Elle a pris des insultes racistes.
01:46:00En grande quantité.
01:46:02Et ça ne venait pas de l'extrême-gauche.
01:46:04Dimanche.
01:46:06Le camp présidentiel garde
01:46:08l'espoir
01:46:10de ne voir ni le RN
01:46:12ni le NFP
01:46:14obtenir la majorité absolue.
01:46:16Le NFP, ils peuvent dormir tranquilles.
01:46:18Mais le franc populaire n'aura pas la majorité absolue.
01:46:20Là, Emmanuel Macron fait tout pour que
01:46:22le RN ne l'ait pas non plus.
01:46:24Ils ont bien compris qu'il n'y avait pas de risques
01:46:26de voir Jean-Luc Mélenchon à Matignon.
01:46:28L'objectif, c'est de faire pareil pour Jeanne Bardella.
01:46:30Je vous ai coupé.
01:46:32Je peux y aller ?
01:46:34C'est son anniversaire en même temps.
01:46:36C'est mon anniversaire.
01:46:38C'est pas votre anniversaire.
01:46:40Je peux y aller ?
01:46:42Il n'y a pas de gâteau.
01:46:44Un peu de respect.
01:46:46Est-ce que je peux le lancer ?
01:46:48Je voudrais qu'on entend Gabriel Attal
01:46:50qui aimerait pouvoir
01:46:52constituer une coalition nationale
01:46:54en cas de non-majorité relative
01:46:56du RN.
01:46:58Je vais prendre mon temps pour le lancer.
01:47:00Gabriel Attal
01:47:02qui fait un appel à une majorité
01:47:04qu'il souhaiterait plurielle
01:47:06et à un RN
01:47:08qui ne serait donc pas au pouvoir.
01:47:10Écoutez-le.
01:47:12La LFI, le Nouveau Front Populaire,
01:47:14ne peut pas avoir une majorité absolue.
01:47:16L'alternative est claire.
01:47:18Soit l'extrême-droite a une majorité absolue
01:47:20et applique un projet qui serait terrible pour le pays
01:47:22parce que ce ne sont pas nos valeurs
01:47:24et parce que ce serait une catastrophe économique.
01:47:26Soit il y a une assemblée plurielle
01:47:28avec différentes forces politiques qui sont représentées.
01:47:30Pour atteindre cet objectif,
01:47:32pour éviter que l'extrême-droite ait la majorité absolue,
01:47:34ça passe par certaines circonscriptions
01:47:36où nos candidats qui sont arrivés 3e
01:47:38et dont le maintien entraînerait la victoire
01:47:40de l'extrême-droite se retirent.
01:47:42Ralliement ne veut pas dire ralliement.
01:47:44Il n'y a pas d'alliance avec ces parties.
01:47:46Je m'oppose à ces parties,
01:47:48en tout cas à leur programme pour beaucoup de choses.
01:47:50Mais face au danger de l'extrême-droite,
01:47:52le sujet aujourd'hui, c'est d'empêcher
01:47:54que le RN ait une majorité absolue.
01:47:58Philippe Guibert, on entend à travers cette formule
01:48:00de majorité plurielle que Gabriel Attal
01:48:02fait un peu référence à la gauche plurielle des années 90.
01:48:04Elle pourrait aller jusqu'où,
01:48:06cette majorité, franchement ?
01:48:08Je crois qu'elle est valide.
01:48:10Je crois qu'elle va aller un peu nulle part,
01:48:12parce qu'une majorité, ça se prépare.
01:48:14Ça se prépare avant les élections,
01:48:16avec un programme, avec des accords.
01:48:18Donc là, c'est du bricolage.
01:48:20C'est une des faiblesses de ce second tour.
01:48:22La stratégie de barrage au RN
01:48:24est mise en place,
01:48:26mais elle est négative.
01:48:28Elle ne construit rien de positif.
01:48:30Tout ça aurait dû être préparé en amont,
01:48:32je trouve.
01:48:34Je crois qu'elle va aller un peu nulle part,
01:48:36parce qu'une majorité, ça se prépare.
01:48:38Tout ça aurait dû être préparé en amont,
01:48:40je trouve, du point de vue
01:48:42de la majorité sortante,
01:48:44de son élargissement,
01:48:46de sa façon d'en appeler
01:48:48à la fois aux républicains
01:48:50et à un certain nombre de socialistes.
01:48:52Là, ça aurait eu du sens.
01:48:54Mais vouloir le faire dans l'entre-deux-tours,
01:48:56je ne suis pas sûr que ça convainque
01:48:58beaucoup d'électeurs.
01:49:00Pour vous lancer, j'ai une question
01:49:02pour vous, M. le député sortant.
01:49:04Vous imaginez François Bayron
01:49:06à Matignon, prendre la tête
01:49:08d'un gouvernement qui pourrait aller
01:49:10du PS aux républicains anti-Ciotis ?
01:49:12Oui, s'il y avait la majorité.
01:49:14François Ruffin, j'ai envie de dire.
01:49:16Non, François Bayron.
01:49:18Oui, s'il y avait une majorité
01:49:20qui le permet de faire à l'Assemblée nationale.
01:49:22Evidemment que c'est l'homme de la situation
01:49:24pour le faire.
01:49:26Moi, je n'y crois pas.
01:49:28Je vais vous donner deux choses.
01:49:30Vous dites quand même que c'est l'homme
01:49:32de la situation, François Bayron.
01:49:34Monsieur parlait tout à l'heure
01:49:36de l'impréparation de l'Elysée.
01:49:38Quand vous avez une dissolution
01:49:40et que vous avez la lettre du président de la République
01:49:42qui arrive quelques jours après,
01:49:44il n'y a rien qui n'aurait pu être écrit
01:49:46s'il l'avait donnée cette lettre-là
01:49:48le lendemain matin.
01:49:50On est dans l'impréparation dans les têtes d'œufs à l'Elysée.
01:49:52Ils sont dans l'impréparation.
01:49:54Ensuite, qu'est-ce qui va se passer ?
01:49:56Regardez Edouard Philippe.
01:49:58Pardon, pardon, laissez-moi finir.
01:50:00Les têtes d'œufs, j'ai tous les conseillers.
01:50:02On a des poules dans les jardins.
01:50:04Sans rien contre les têtes d'œufs.
01:50:06Je termine mon argument.
01:50:08Qu'est-ce qui va se passer ?
01:50:10On a par exemple Edouard Philippe.
01:50:12Quand Edouard Philippe dit
01:50:14jamais LFI,
01:50:16il est en train de préparer 2027.
01:50:18Il dit regardez-moi,
01:50:20je suis plus à droite que...
01:50:22Tout le monde prépare 2027.
01:50:24Et c'est pour ça que ça ne marchera pas.
01:50:26C'est parce que moi,
01:50:28je trouve que c'est un drame
01:50:30si le RN arrive au pouvoir.
01:50:32Et donc je me dis,
01:50:34occupez-vous de ce qui va se passer dans 4 jours.
01:50:36Non, parce que tous,
01:50:38ils sont dans 2027.
01:50:40On a M. Hollande qui revient.
01:50:42Il pense à quoi lui ?
01:50:44Il pense à ce qui passe dans 4 jours.
01:50:46Et donc, comme tout le monde
01:50:48qui va arriver dans l'hémicycle
01:50:50pense à 2027, c'est impossible
01:50:52que cette coalisation se fasse.
01:50:54Je crois qu'on aura un gouvernement techno
01:50:56pendant 18 mois.
01:50:58Gérard Larcher était reçu aujourd'hui.
01:51:00Oui, attention, attention.
01:51:02Ce n'est pas du tout pour acter une coalition.
01:51:04Il a fait un tweet, Gérard Larcher,
01:51:06en disant bien que c'était pour parler
01:51:08en tant que président du Sénat
01:51:10et non-représentant des Républicains
01:51:12et que ce n'était absolument pas pour acter
01:51:14d'une coalition gouvernementale.
01:51:16La dernière fois qu'il a fait ça,
01:51:18Gérard Larcher, c'était pour démentir
01:51:20des informations du JDD sur des accords
01:51:22entre les Républicains anti-Siotis et Renaissance.
01:51:24Et qu'est-ce qui s'est passé une semaine plus tard ?
01:51:26C'est pour ça que je vous interroge
01:51:28sur la présence de Gérard Larcher.
01:51:30Vous avez bien fait, cher ami.
01:51:32Xavier Bertrand, peut-être ?
01:51:34Non, un tout petit mot
01:51:36sur la majorité plurielle.
01:51:38Je vous rappelle quand même que
01:51:40la dernière présidentielle, il n'est pas sorti
01:51:42de majorité. Déjà, le président ne l'avait pas
01:51:44puisqu'il n'y avait que 250 députés.
01:51:46On a bien vu ce que ça a donné pendant deux ans.
01:51:48Ils ont été incapables de gouverner.
01:51:50On a passé des textes, effectivement,
01:51:52sur la discrimination capillaire, figurez-vous.
01:51:54Mais tous les autres gros textes,
01:51:56tous les autres gros textes,
01:51:58tous les autres gros textes,
01:52:00tous les autres gros textes,
01:52:02notamment le budget,
01:52:04sont tous passés à coup de 49-3.
01:52:06Elisabeth Borne, pourtant,
01:52:08qui est dans votre camp et pour qui
01:52:10vous aimeriez que les gens de LFI votent,
01:52:12est quand même la record woman
01:52:14des 49-3.
01:52:16On en a eu 23 ou 24.
01:52:18Ça ne marche pas, une majorité plurielle
01:52:20comme ils voudraient la faire. On a bien vu, en tout cas,
01:52:22qu'ils ont été dans l'incapacité.
01:52:24Nous, on a essayé avec une majorité.
01:52:26On a passé quelques textes, vous l'avez reconnu.
01:52:28Mais vous, en tout cas, vous allez refuser son obstacle.
01:52:30Vous allez avoir la majorité
01:52:32relative que vont vous donner les Français
01:52:34et vous allez dire, oh, j'ai peur du pouvoir,
01:52:36je vais rester dans l'opposition.
01:52:38C'est très mal connaître quand même les institutions.
01:52:40Je vous rappelle quand même qu'en temps de cohabitation...
01:52:42Vous avez la flippette !
01:52:44Vous avez la flippette !
01:52:46En temps de cohabitation, la légitimité
01:52:48du Premier ministre, elle vient de son groupe parlementaire,
01:52:50mon bon monsieur. Elle ne vient pas du président de la République.
01:52:52C'est exactement l'essence de la cohabitation.
01:52:54Je peux vous assurer qu'on n'a pas peur.
01:52:56Chez moi, on dit même qu'on craint des gains.
01:52:58On craint des gains.
01:53:00Pour finir sur les propos de Gabriel Attal,
01:53:02ça va paraître dépassé, mais est-ce qu'on peut se poser
01:53:04la question des convictions et de la colonne vertébrale ?
01:53:06Excusez-moi, j'ai l'impression d'assister
01:53:08à une sorte de clinique schizophrénique collective.
01:53:10Gabriel Attal, il y a encore une semaine, nous expliquait
01:53:12qu'il y avait un péril d'extrême gauche.
01:53:14Aujourd'hui, il faut se désister
01:53:16face à l'extrême droite, qu'il y ait un nouveau péril existentiel.
01:53:18Qu'est-ce qui s'est passé dans sa tête
01:53:20en une semaine ? Est-ce que le péril existentiel
01:53:22pour la France a changé de bord
01:53:24entre une semaine et l'autre ?
01:53:26C'est très simple. Il y a un camp qui peut avoir
01:53:28la majorité absolue et l'autre non.
01:53:30Est-ce qu'il était dans sa propre vérité il y a une semaine ?
01:53:32Est-ce qu'il est aujourd'hui dans sa propre vérité ?
01:53:34Qu'est-ce qu'il y a dans sa tête ? Je me pose la question.
01:53:36Xavier Bertrand se projette peut-être
01:53:38dans l'avenir, dans un gouvernement de coalition
01:53:40que vous avez décrit comme impossible.
01:53:42Mais Xavier Bertrand y est peut-être déjà.
01:53:46Le président de la République nous a
01:53:48mis dans une situation
01:53:50complètement impensable. C'est lui le seul
01:53:52responsable de ce qui s'est passé.
01:53:54Et aujourd'hui, si on ne comprend pas qu'il faut
01:53:56changer les choses, changer de politique...
01:53:58Mais ça veut dire quoi concrètement ?
01:54:00Ça veut dire notamment avoir un gouvernement provisoire
01:54:02jusqu'à la prochaine élection présidentielle au maximum
01:54:04qui va permettre de prendre à bras le corps
01:54:06les problèmes que j'ai évoqués
01:54:08tout à l'heure et qui va être aussi
01:54:10capable de sortir de l'impasse
01:54:12et de proposer un espoir.
01:54:14L'espoir, c'est peut-être Xavier Bertrand
01:54:16premier ministre. C'est comme ça qu'il se voit.
01:54:18Il s'y voit lui, vous croyez ?
01:54:20Il se voit à Matignon ?
01:54:22C'est l'espoir de beaucoup de monde.
01:54:24Il a déjà essayé.
01:54:26Il n'a pas passé la primaire.
01:54:28Ce qui me frappe dans le discours de Xavier Bertrand,
01:54:30c'est l'impasse politique dans laquelle il se met.
01:54:32Et ça dure depuis
01:54:34au moins 2022.
01:54:36Ils n'ont pas voulu faire une alliance
01:54:38avec Emmanuel Macron.
01:54:40Et maintenant,
01:54:42Xavier Bertrand et quelques-uns de ses amis
01:54:44ne veulent pas faire une alliance non plus avec l'URN.
01:54:46Mais excusez-moi, je vais être brutal,
01:54:48à quoi ils servent les Républicains ?
01:54:50Ils sont à chaque fois en groupe
01:54:52charnière. Je pense qu'ils le seront
01:54:54à nouveau parce que je pense que vous aurez une majorité
01:54:56relative et je pense que les Républicains
01:54:58vont être le groupe charnière qui pourrait
01:55:00vous permettre d'avoir une majorité absolue.
01:55:02Mais quand on écoute Xavier Bertrand,
01:55:04on ne voit pas de solution
01:55:06de sortie à la crise.
01:55:08À un moment donné, il faut assumer ses responsabilités.
01:55:10Là, on parle du pays.
01:55:12Donc soit on fait le choix respectable
01:55:14d'une alliance avec les macronistes,
01:55:16soit on fait le choix d'une alliance
01:55:18qui peut se comprendre aussi
01:55:20avec le Rassemblement National.
01:55:22Mais la voix que nous donne Xavier Bertrand
01:55:24ne nous sert à rien dans les jours,
01:55:26semaines et mois qui viennent.
01:55:28Actuellement, les cadres des Républicains
01:55:30servent à Ciotti de se présenter comme Zorro.
01:55:32C'est ce à quoi ils servent.
01:55:34Parce qu'aujourd'hui,
01:55:36ils sont complètement distanciés par la jeunesse
01:55:38de ce parti qui, elle,
01:55:40est très pro-Ciotti, très ouvertement.
01:55:42Il y a les cadres d'un côté
01:55:44qui, aujourd'hui, se dressent
01:55:46contre Ciotti. Vous avez toute la jeunesse,
01:55:48le jeune des Républicains et tous ses amis
01:55:50sont tous derrière Ciotti pour cette
01:55:52coalition des droites. Donc, de toute façon,
01:55:54ces cadres-là ne sont pas amenés, je pense,
01:55:56à perdurer au sein du parti.
01:55:58J'ai pas fait attention à la pyramide des âges, des LR.
01:56:00Il y a une scission entre la jeunesse et les cadres
01:56:02qui est évidente.
01:56:04Les cadres, c'est fait pour être suspendu.
01:56:06Mais,
01:56:08je vais vous dire quelque chose.
01:56:14Je vais vous dire quelque chose.
01:56:16Les Républicains,
01:56:18qui ont encore un socle d'élus locaux,
01:56:20rêvent à l'après-Macron.
01:56:22C'est-à-dire, leur fantasme,
01:56:24c'est l'après-Macron.
01:56:26Quand Macron ne sera plus là, parce qu'il ne peut plus être là,
01:56:28on va reprendre notre place
01:56:30qui était celle d'avant. Mais c'est un vieux monde
01:56:32qui n'est plus, et vous avez raison.
01:56:34Mais en fait, ils s'accrochent
01:56:36à cette espèce de maillage
01:56:38qu'ils ont encore territorial
01:56:40dans l'après-Macron. Et donc, dans l'après-Macron,
01:56:42c'est forcément eux.
01:56:44Avec des schémas qui sont vieillissants.
01:56:46Je veux dire, je ne fais pas offense
01:56:48à M. Bertrand, mais moi,
01:56:50j'ai trois filles. Il y en a au-delà
01:56:52des partis politiques. C'est désuet.
01:56:54Ça sent la naphtaline, tout ça.
01:56:56Il va falloir quelque chose de neuf, quoi qu'il arrive.
01:56:58Et donc, ils s'accrochent à des territoires
01:57:00qui sont comme des élus. Mais je crois
01:57:02que ça et le reste, ça ne marchera pas.
01:57:04Non, mais il n'y a pas d'espace politique pour la ligne
01:57:06de Xavier Bertrand. Il faut un moment de clarification.
01:57:08La marque LR est morte
01:57:10et elle sera définitivement otterée au lendemain
01:57:12des législatives, entre ceux qui devront
01:57:14se rapprocher du RN et les autres
01:57:16qui devraient terminer dans le macronisme.
01:57:18Le problème, c'est qu'ils auraient dû partir avant
01:57:20parce que là, maintenant, c'est trop tard. Le macronisme est en train
01:57:22de mourir. Ils ont loupé le train.
01:57:24Les historiques ont été balayées. Et pour aller dans votre sens,
01:57:26il y a un décalage total entre
01:57:28la base militante des Républicains
01:57:30et ce que dit Xavier Bertrand quand les 4
01:57:32des LR ne sont pas capables de choisir entre un candidat
01:57:34de la France insoumise et du Rassemblement
01:57:36national. Ça paraît fou pour les militants
01:57:38de ce parti. C'est la mort des anciens
01:57:40partis. C'est Bernard-Henri Lévy qui nous le disait
01:57:42tout à l'heure.
01:57:44On assiste en effet en ce
01:57:46moment à la fois à une décomposition
01:57:48et une recomposition
01:57:50du paysage politique. Bien sûr que
01:57:52les partis anciens sont en train
01:57:54de mourir. Les partis, vous savez, c'est comme
01:57:56les humains. Ils ont
01:57:58un acte de naissance. Ils ont un acte de décès.
01:58:00Ils disparaissent du champ politique.
01:58:02Ils sont remplacés par d'autres. Donc, on
01:58:04est à un moment de fracture en ce moment
01:58:06dans toutes les démocraties
01:58:08et en particulier dans ce pays
01:58:10où ça se recompose
01:58:12et on verra. J'entends
01:58:14tout le monde dire champ de ruines, décombre
01:58:16et tout ça. Ce n'est pas vrai. Il y a
01:58:18quelque chose qui est en train de prendre forme.
01:58:20Juste un mot pour
01:58:22conclure, Johan, sur ce sujet.
01:58:24Les partis, vient de dire Bernard-Henri Lévy,
01:58:26ont un acte de naissance
01:58:28et un acte de décès. A priori,
01:58:30beaucoup arrivent à terme. Oui, c'est vrai.
01:58:32Il dit qu'il y a une recomposition politique actuelle.
01:58:34Mais la recomposition politique,
01:58:36elle a commencé en 2017 en réalité
01:58:38avec Emmanuel Macron.
01:58:40Les Républicains sont morts.
01:58:42Le parti tel qu'il existe
01:58:44aujourd'hui, il est mort. Ils devront créer autre chose.
01:58:46D'ailleurs, Gérald Darmanin
01:58:48et Edouard Philippe sont en train de s'y atteler.
01:58:50Ils sont en train de préparer un parti
01:58:52à droit tous les deux
01:58:54en vue de l'élection présidentielle de 2027.
01:58:56Il existe quand même un espace
01:58:58à droite. Emmanuel Macron ne sera
01:59:00évidemment pas candidat. Le macronisme, il est mort.
01:59:02Il est mort le soir des élections
01:59:04européennes. Il existe un espace
01:59:06à droite pour une formation politique
01:59:08de droite qui ne serait pas le Rassemblement National.
01:59:10Le Rassemblement National
01:59:12se dit prêt justement à gouverner.
01:59:14Dans l'hypothèse d'un succès au législatif,
01:59:16d'une nomination de Jordan Bardel à Matignon,
01:59:18le RN assure que des gens du parti,
01:59:20d'autres partis, des anciens politiques,
01:59:22certains de la société civile, pourraient
01:59:24rejoindre le nouveau gouvernement sans donner
01:59:26pour l'instant le moindre nom. On va d'abord écouter
01:59:28Marine Le Pen et Laure Lavalette.
01:59:30Vous nous donnerez déjà votre portefeuille à vous.
01:59:32Je l'ai celui de Laure Lavalette. Porte-parole du gouvernement ?
01:59:34La réponse dans un instant. D'abord, Marine Le Pen,
01:59:36le gouvernement est prêt.
01:59:38Oui, on l'a déjà.
01:59:40Le gouvernement est prêt ? Oui, il est prêt.
01:59:42Combien de ministres ?
01:59:44Encore une fois, vous savez très bien
01:59:46que jusqu'au dernier moment, ces choses-là
01:59:48peuvent bouger. Mais ce gouvernement
01:59:50sera complet, il sera
01:59:52compétent, il sera
01:59:54constitué en même temps de gens du RN,
01:59:56en même temps de gens qui ont
01:59:58participé avec nous du combat
02:00:00électoral du premier
02:00:02tour et donc du deuxième, et
02:00:04des gens de la société civile
02:00:06qui rongent leurs freins depuis des années.
02:00:08Est-ce que vous serez dedans ? Non.
02:00:10Si je ne serais pas présidente de l'Assemblée nationale, je serais
02:00:12à la tête du groupe de députés
02:00:14parce qu'encore une fois, dans
02:00:16un gouvernement de cohabitation, le Premier
02:00:18ministre tire sa légitimité directement
02:00:20des élections, directement du peuple,
02:00:22directement donc des députés
02:00:24que le peuple a élus.
02:00:26Même question, Laure Lavallette,
02:00:28est-ce que vous serez dedans ?
02:00:30Vous n'aurez pas de nom. Moi, je serai
02:00:32là où Jordan Bardella pense que je serai la plus
02:00:34utile, et si c'est à l'Assemblée, ce sera
02:00:36à l'Assemblée. Et ce sera au porte-parole
02:00:38du gouvernement. Combien de ministres ?
02:00:40J'ai vraiment envie de refaire...
02:00:42Donc vous avez tout, mais vous ne nous donnez rien.
02:00:44C'est ça. C'est ça. Mais franchement,
02:00:46les yeux dans les yeux, Madame Lavallette.
02:00:48Vous avez un poste pour chaque
02:00:50ministère, et vous savez combien de ministres.
02:00:52Et ces ministres
02:00:54que vous désignez ce soir sont eux-mêmes au courant
02:00:56et ont accepté leur mission.
02:00:58Vous seriez très étonnée. Moi, j'étais en charge
02:01:00des candidatures extérieures
02:01:02au moment des législatives.
02:01:04Vous seriez très étonnée
02:01:06des gens... Étonnée de quoi ?
02:01:08Étonnée de quoi ? Je pense qu'il y a des gens
02:01:10dont vous ne soupçonnez pas. Mais qui, par exemple ?
02:01:12Mais non, c'est M. Benkemou, je ne peux
02:01:14pas dire ça. Mais vous ne soupçonnez pas,
02:01:16effectivement, les gens qui nous approchent et qui
02:01:18mettent à leur service
02:01:20des gens, voilà,
02:01:22des fonctionnaires, des hauts fonctionnaires,
02:01:24des chefs d'entreprise.
02:01:26Il y a une inquiétude d'une partie des Français qui se disent
02:01:28qu'ils n'ont jamais exercé le pouvoir.
02:01:30On ne sait pas ce qu'ils vont donner.
02:01:32Pour l'instant, ce qui m'inquiète, ce sont ceux qui ont exercé le pouvoir,
02:01:34qui ont fait 1 000 milliards de dettes en 7 ans
02:01:36sur les amis de M. Ramos, autant de dettes qu'entre
02:01:38la Seconde Guerre mondiale et les années 2000,
02:01:40qui ont fait rentrer 500 000 immigrés par an,
02:01:42qui font que les retraités n'arrivent pas à se nourrir.
02:01:44Moi, c'est plutôt ça qui m'inquiète, M. Ramos.
02:01:46Je voudrais poser ma question,
02:01:48parce que vous avez très bien compris ce que je veux dire.
02:01:50Vous savez qu'une partie des Français sont inquiets parce que vous n'avez
02:01:52jamais exercé le pouvoir. Non, personne ne m'a dit ça sur un marché.
02:01:54Personne ne m'a dit qu'on était inquiets.
02:01:56Moi, je rencontre certains qui me disent
02:01:58qu'on est inquiets, qu'on a éventuellement
02:02:00envie de voter pour eux, mais qu'on n'hésite à franchir le pas
02:02:02parce qu'on ne sait pas qui va constituer le gouvernement,
02:02:04on ne sait pas qui les entoure. On connaît Marine
02:02:06Le Pen, on connaît Jordan Bardella, mais
02:02:08ceux qui vont composer le gouvernement, on ne sait pas.
02:02:10Pourquoi est-ce que vous ne donnez pas quelques noms pour les rassurer ?
02:02:12Non, je les rassure. Nous ne sommes pas isolés du tout.
02:02:14Qu'est-ce qui pourrait faire, Laure Lavalette, que ce coup d'essai
02:02:16devienne un coup de maître ?
02:02:18La volonté politique.
02:02:20À la grande différence de tous ceux qui ont exercé le pouvoir
02:02:22jusqu'à maintenant, c'est la volonté politique,
02:02:24l'amour de notre pays, de notre peuple,
02:02:26la volonté de remettre de la sécurité,
02:02:28parce que moi, je vous dis, j'ai quatre filles, j'en ai marre
02:02:30d'avoir la boule au ventre quand elles sortent le soir.
02:02:32Et cette inquiétude, elle est partagée par des millions de Français.
02:02:34Je suis inquiète aussi quand mes parents sortent dans la rue,
02:02:36parce que, quand on voit les faits divers,
02:02:38il y a eu un fait divers qui est encore passé à la trappe
02:02:40au Sape d'Olonne, personne n'en parle.
02:02:42Qu'est-ce que vous allez faire en priorité
02:02:44pour que vous n'ayez plus la boule au ventre
02:02:46quand vos quatre filles sortent ?
02:02:48Je pense qu'il faut qu'il y ait un tournant judiciaire,
02:02:50un tournant sécuritaire, et évidemment,
02:02:52il faut remettre des peines planchées.
02:02:54Il faut remettre des peines planchées,
02:02:56il faut arrêter les remises de peines,
02:02:58il faut que les voyous, ils aient la triple certitude
02:03:00d'être arrêtés, d'être condamnés,
02:03:02que la peine soit exécutée.
02:03:04Si, on pourra le faire.
02:03:06Votre programme fait deux feuillets.
02:03:08Un des éléments qui m'a le plus étonné,
02:03:10c'est dans cette campagne,
02:03:12on ne parle absolument pas des programmes,
02:03:14du vôtre comme des autres d'ailleurs,
02:03:16mais le vôtre, il fait deux feuillets et demi.
02:03:18Mon cher monsieur, je vous l'offre.
02:03:20Vous avez vu, regardez.
02:03:22J'avais prévu, mais là, il y a au moins 15 pages.
02:03:24Voilà.
02:03:26Quel argument bidon !
02:03:28Les deux tiers des propositions
02:03:30d'il y a plusieurs ans...
02:03:32Ça ne manque pas.
02:03:34Est-ce que vous pensez vraiment...
02:03:36Monsieur Ramos, s'il vous plaît.
02:03:38Vous dites des bêtises.
02:03:40Oui, c'est assez partagé.
02:03:42Partagé par qui ?
02:03:44Partagé par les gens sur mini pays.
02:03:46Les deux tiers ou les trois quarts
02:03:48des propositions de Marine Le Pen en 2022,
02:03:50vous les avez abandonnées.
02:03:52Comment peut-on faire confiance à des gens
02:03:54qui changent d'idée
02:03:56sur des sujets importants
02:03:58tous les 15 jours
02:04:00dont le programme évolue
02:04:02au fil du temps ?
02:04:04La binationalité est un bon exemple.
02:04:06Comment peut-on faire
02:04:08confiance à des gens
02:04:10qui avancent en reculant ?
02:04:12Là, j'ai besoin d'avoir un peu de temps.
02:04:14On a reculé sur rien.
02:04:16On a reculé sur rien.
02:04:18On a donné un timing.
02:04:20Effectivement, Jordan Bardet l'a dit,
02:04:22il y a le temps de l'urgence et le temps des réformes.
02:04:24Le temps de l'urgence, c'est du 15 juillet
02:04:26au mois d'octobre où nous aurons une loi
02:04:28sur l'immigration, sur la sécurité
02:04:30et sur le pouvoir d'achat où on va faire baisser
02:04:32la TBA de 20 à 5,5.
02:04:34Vous vouliez sortir de l'Union Européenne
02:04:36il y a quelques années pour un retour à l'écu.
02:04:38Ça va dans le sens de Philippe Ribert.
02:04:40On n'a reculé sur rien.
02:04:42Ça devient cacophonique.
02:04:44J'aimerais que vous puissiez parler
02:04:46les uns après les autres.
02:04:48Ça fait longtemps que sur l'Europe
02:04:50nous avons acté.
02:04:52Ça fait longtemps que sur l'Europe
02:04:54nous avons acté un positionnement
02:04:56qui était différent parce qu'on pense
02:04:58qu'on peut la changer de l'intérieur
02:05:00et qu'on a envie d'avoir une France forte
02:05:02qui pourra aller négocier
02:05:04ce que vos amis n'ont été incapables de faire
02:05:06notamment sur le prix de l'électricité,
02:05:08ce que la Pologne a fait, ce que l'Espagne a fait,
02:05:10ce que le Portugal a fait.
02:05:12Il n'y a pas de reculade, il y a simplement un timing.
02:05:14Arrêtez de me dire mes amis.
02:05:16J'ai une autre opinion de l'amitié.
02:05:18Je vais vous dire deux choses.
02:05:20Est-ce que vous êtes prêts à gouverner ?
02:05:22On a d'abord une bonne nouvelle.
02:05:24Si vous arrivez au gouvernement,
02:05:26c'est pour les menuisiers.
02:05:28La langue de bois.
02:05:30Non, l'échec en bois.
02:05:32Partout.
02:05:34C'est la construction
02:05:36d'échecs en bois.
02:05:38Distribution par l'ERN d'échecs en bois.
02:05:40La menuiserie est terminée.
02:05:42Vous êtes quand même formidables,
02:05:44Mme Lavallée.
02:05:46Vous êtes formidable.
02:05:48Vous nous expliquez que tout va bien.
02:05:50Mais en fait, vous avez des reculés.
02:05:52Surtout en 15 jours,
02:05:54tout ce que vous avez promis,
02:05:56on le retire.
02:05:58Par exemple ?
02:06:00On n'y comprenait plus rien.
02:06:02Est-ce qu'on peut marquer une pause ?
02:06:04Quid de l'abrogation des retraites ?
02:06:06Bien sûr qu'on va le faire.
02:06:08Arrêtez de faire croire qu'on veut la retraite
02:06:10à 60 ans pour tout le monde.
02:06:12Ce n'est pas le cas.
02:06:14C'est quand on a commencé entre 17 et 20 ans.
02:06:16Et votre méthode ?
02:06:18Un dernier point.
02:06:20Votre méthode, qui est de dire
02:06:22finalement, comme je n'ai pas de programme,
02:06:24et d'abord, je ne vais peut-être pas y aller,
02:06:26et je n'ai pas de programme,
02:06:28alors on va faire un outil.
02:06:30Il faut demander à M. Bardella.
02:06:32C'était Jupiter avec Macron.
02:06:34Bardella a dit, Bardella m'a dit.
02:06:36Si Bardella a dit, regarde votre programme
02:06:38en 15 pages, il y a les photos de Bardella partout.
02:06:40On avait Jupiter, alors là c'est double Jupiter.
02:06:42Bardella m'a dit, Bardella m'a dit.
02:06:44Franchement, vous ne manquez pas d'air.
02:06:46On dirait Martine à la plage.
02:06:50Vous ne manquez pas d'air.
02:06:52Vos amis ont ruiné la France.
02:06:54La France est à genoux.
02:06:561000 milliards de dettes, la balance extérieure...
02:06:58Excusez-moi d'avoir des choses à vous dire.
02:07:00Vos amis ont vendu Alcatel,
02:07:02Alstom, Technip, Lafarge.
02:07:04Et c'est vous, monsieur, qui venez donner des leçons
02:07:06économiques, de morale sur notre programme.
02:07:08Mais regardez-vous en face.
02:07:10Peut-être vous, parce que vous n'avez pas eu de responsabilité,
02:07:12mais les amis de monsieur Rameau, tu les as eus.
02:07:14Est-ce que Noemi peut dire un mot ?
02:07:16Vous savez, moi je me méfie toujours des plans sur la comète.
02:07:18On ne sait pas encore s'il y aura un gouvernement Bardella.
02:07:20Donc peut-être il faut déjà se poser la question
02:07:22de revenir en amont, de savoir si c'est possible.
02:07:24Et les amis, est-ce qu'on peut laisser Noemi s'exprimer ?
02:07:26Je comprends, et c'est vrai que les Français
02:07:28qui votent pour votre programme
02:07:30se demandent quel sera le gouvernement constitué
02:07:32si jamais il y a une majorité absolue.
02:07:34Mais on n'est pas encore sûr qu'il y aura une majorité absolue.
02:07:36J'entendais tout à l'heure des débats entre les différents
02:07:38journalistes politiques de CNews.
02:07:40Ils n'entendent pas eux-mêmes là-dessus parce qu'il y a une grande inconnue.
02:07:42Personne n'a de boule de cristal.
02:07:44Personne ne sait si vous aurez ou non la majorité absolue.
02:07:46On a émis différentes hypothèses avec Yoann.
02:07:48On peut peut-être commencer par là.
02:07:50Maintenant, c'est vrai que si ça arrive,
02:07:52ceux qui voteront pour vous veulent savoir.
02:07:54Merci pour cette synthèse, Noemi.
02:07:56Bernard-Henri Lévy trouve que
02:07:58Jordan Bardella est trop jeune.
02:08:00Beaucoup très jeune et donc
02:08:02manquerait d'expérience. On l'écoute.
02:08:04Qui a ricané ? C'est moi qui ai ricané.
02:08:06Vous ricanerez après.
02:08:10La question aujourd'hui, c'est Bardella, Premier ministre.
02:08:12Je pense que c'est une grave
02:08:14erreur pour ce pays. Je pense que ce serait
02:08:16pas bon pour
02:08:18notre vieille démocratie,
02:08:20notre vieille république gaulliste.
02:08:22Je n'ai pas envie de voir ce
02:08:24vieux pays
02:08:26incroyablement
02:08:28intelligent et cultivé,
02:08:30dirigé par cet homme-là. Je le regarde,
02:08:32je l'observe, je lis tout ce qu'on écrit sur lui.
02:08:34Ce jeune homme-là qui est M. Bardella,
02:08:36dont on sait qu'une grande partie
02:08:38de sa culture, il l'a prise
02:08:40sur TikTok.
02:08:42Le voir à la place
02:08:44des grands premiers ministres
02:08:46qu'on a eus dans l'histoire de France,
02:08:48honnêtement, voir ce gars-là
02:08:52à la tête du gouvernement, c'est vrai
02:08:54que ça me chagrine.
02:08:56Alors là, Valérie, as-tu une réponse à Bernard-Henri Lévy ?
02:08:58Attendez, j'essaie de la faire
02:09:00la plus consensuelle possible.
02:09:02Tout le monde se fiche
02:09:04éperdument de l'avis de Bernard-Henri Lévy
02:09:06sur l'âge de
02:09:08Jordan Bardella.
02:09:10Les Français plébiscitent
02:09:12Jordan Bardella, c'est le propre de la démocratie.
02:09:14Il a fédéré.
02:09:16Il est quand même posé.
02:09:18En vrai, je pense
02:09:20que la question ne se pose pas
02:09:22et que cette candidature, en plus on a vraiment
02:09:24la chance qui est inédite sous la Vème République
02:09:26d'avoir ce ticket entre Marine Le Pen et Jordan Bardella,
02:09:28alors on peut ne pas être d'accord.
02:09:30Mais il n'empêche qu'il a su fédérer,
02:09:32il a su incarner l'identité,
02:09:34il a su incarner la souveraineté, la sécurité,
02:09:36l'arrêt de l'immigration.
02:09:38Il a fait courir
02:09:40un matignon à la tête du gouvernement.
02:09:42Encore une fois, tous ceux qui ont déjà
02:09:44tout géré ont mis la France à genoux.
02:09:46Je ne suis pas sûre que ce soit tellement un argument d'autorité.
02:09:48Vous étiez avec Jean-Marc Ayrault qui a été maire de Nantes et qui a géré une municipalité.
02:09:50Ah puis Nantes, il faut voir ce que c'est maintenant.
02:09:52Je rappelle que c'était l'argument
02:09:54d'Emmanuel Macron.
02:09:56On n'a pas entendu le début de votre phrase.
02:09:58Je rappelle que c'était l'argument d'Emmanuel Macron
02:10:00quand il candidatait, quand il réunissait
02:10:02ses premières troupes, il disait
02:10:04nous allons faire en sorte que la politique ne soit plus portée
02:10:06par des politiciens professionnels.
02:10:08Il a fait en sorte qu'à l'Assemblée nationale, pour la première fois,
02:10:10il y ait des gens qui viennent de toutes les souches
02:10:12de la société. C'est un peu lui qui a fait...
02:10:14Soyez fiers d'être des amateurs.
02:10:16C'est lui qui a fait entrer à l'Assemblée nationale
02:10:18Monsieur Tout-le-Monde.
02:10:20Les ministres qui viennent de la société civile, c'était une catastrophe.
02:10:22M. Macron a commencé déjà cette phase-là.
02:10:24On a compris ce qu'a dit Mme Lavalette.
02:10:26La France, elle est un grand gouffre
02:10:28et avec Bardella, on va faire un grand pas en avant.
02:10:30Je comprends ça de soi.
02:10:32Vous étiez meilleur sur la vinaigrette.
02:10:34C'est ça.
02:10:36Je trouve que là, c'est moins frappant.
02:10:38M. Lévy, sur l'âge, tout ça, ça ne tient pas la route.
02:10:40Ce n'est pas le sujet.
02:10:42Moi, je pense qu'économiquement,
02:10:44vous êtes très très faible.
02:10:46Vous avez été très très fort.
02:10:48Le pouvoir d'achat des ménages s'est effondré.
02:10:50Le pouvoir d'achat, on pourrait le reprendre.
02:10:52En Europe, c'est ce qu'il y a de mieux.
02:10:54Vous êtes content du bilan économique d'Emmanuel Macron ?
02:10:56Oui, je suis content du bilan économique.
02:10:58Vous entendez dire ça ?
02:11:00Je leur dis que sur le bilan économique,
02:11:02on a fait de très très bonnes choses.
02:11:04Sur le pouvoir d'achat,
02:11:06c'est très très dur.
02:11:08C'est l'Europe qui a le plus résisté.
02:11:10Juste, Mme Lavalette, un ni oui ni non inversé.
02:11:12Rapidement, trois questions.
02:11:14Vous êtes obligée de répondre oui ou non.
02:11:16Jean-Philippe Tanguy à l'économie ?
02:11:18Jean-Philippe Tanguy à l'économie ?
02:11:20Je ne peux pas répondre à ces questions-là.
02:11:22C'est le jeu, oui ou non ?
02:11:24Un grand oui pour Jean-Philippe Tanguy.
02:11:26Éric Ciotti à l'intérieur ?
02:11:28Pourquoi pas Éric Ciotti à l'intérieur ?
02:11:30A l'éducation nationale, ce ne sera pas Roger Chuteau ?
02:11:32Non, c'est un grand non.
02:11:34A l'agriculture, Grégoire Defournasse ?
02:11:36Ah non, pas Grégoire.
02:11:38Vous n'êtes pas Grégoire.
02:11:40Pourquoi pas Grégoire Defournasse ?
02:11:42Pourquoi ?
02:11:44Grégoire, il comprend que...
02:11:46M. Ramos, ne vous emballez pas.
02:11:48Je ne m'emballe pas, je discute avec lui.
02:11:50Il a un rapport qui est binaire
02:11:52à chaque fois à la commission économique
02:11:54et je suis avec lui.
02:11:56Parfois, c'est insupportable
02:11:58parce que c'est soit blanc, soit noir.
02:12:00C'est plus compliqué que ça, l'agriculture.
02:12:02C'est gris.
02:12:04En tout cas, c'est profond.
02:12:06On a un grand Olivier Venkevoen ce soir.
02:12:08On va écouter.
02:12:10Franchement, c'est l'une des meilleures répliques
02:12:12de la soirée.
02:12:14Et même de la carrière d'Olivier.
02:12:16C'est supprimé, ça dedans.
02:12:18On va écouter François Lambe.
02:12:20François Lambe, le retour de la revanche.
02:12:22On aura tous.
02:12:24Pour cette fin de soirée, on a de la chance.
02:12:26On a une belle semaine.
02:12:28François Lambe.
02:12:30On n'est pas oubliés.
02:12:32Le front républicain,
02:12:34celui dont on parle très régulièrement,
02:12:36s'est reformé.
02:12:38Dans la douleur, il faut bien le dire,
02:12:40notamment pour la majorité.
02:12:42Mais dans la clarté pour la gauche.
02:12:44Je pense qu'elle doit être fière,
02:12:46même si ça va être sans doute une perte de siège
02:12:48puisqu'elle ne sera pas là.
02:12:50Elle va avoir justement fait barrage
02:12:52à l'extrême droite et au Rassemblement national.
02:12:54C'était le prix à payer.
02:12:56Je pense que ça a été automatique
02:12:58et c'était bien qu'il en soit ainsi.
02:13:00Ce qui va se passer dimanche,
02:13:02c'est que la gauche va être renforcée
02:13:04et rééquilibrée.
02:13:06Ça veut dire qu'elle doit changer un certain nombre de comportements.
02:13:08Pourquoi elle doit être rééquilibrée ?
02:13:10Parce qu'il faut un moment qu'elle protège,
02:13:12qu'elle rassure, qu'elle puisse donner
02:13:14une espérance au pays.
02:13:16Soit parce qu'il y aura la majorité,
02:13:18il n'y aura pas encore la majorité.
02:13:20Donc il faut que la gauche puisse
02:13:22apparaître comme une des solutions
02:13:24et pas simplement comme un barrage.
02:13:26Avant de vous entendre commenter
02:13:28les propos de l'ancien président,
02:13:30juste Éric Ciotti qui appelle
02:13:32le candidat LR à se désister à Tulle.
02:13:34Regardez le tweet d'Éric Ciotti.
02:13:36Tulle, c'est bien sûr la circonscription
02:13:38de François Hollande, qui est arrivé en tête
02:13:40mais qui s'est retrouvé dans une triangulaire.
02:13:42Faisons battre François Hollande en Corrèze.
02:13:44Je demande à Francis Dubois, député LR,
02:13:46qui a voté pour la candidature de la coalition
02:13:48unilatérale nationale, la seule qui peut envoyer
02:13:50François Hollande à la retraite.
02:13:52Je crois que ce dernier a refusé.
02:13:54Il a refusé, Monsieur Dubois.
02:13:56Il a eu chaud l'ancien président de la République
02:13:58parce qu'il est arrivé premier, avec plus de 30%.
02:14:00Derrière, il y a le Rassemblement national
02:14:02en deuxième position.
02:14:04Et puis, il y a le député LR sortant
02:14:06qui a répondu en disant que c'est plutôt
02:14:08la candidate RN qui devrait
02:14:10se désister, ce qui va me pousser
02:14:12à poser une question à Laure Lavalette.
02:14:14Laure Lavalette, vous auriez pu vous priver
02:14:16de François Hollande à l'Assemblée nationale
02:14:18en désistant, en disant à votre candidate
02:14:20de se retirer. En plus, c'est une candidate qui a fait polémique
02:14:22la semaine dernière parce qu'elle a dit
02:14:24que l'immigration avait augmenté à Tulle.
02:14:26Le journaliste lui a dit où sont les immigrés
02:14:28et elle a répondu, il est tôt le matin, il ne se lève pas à ce temps-là.
02:14:30Donc, ça aurait pu être une candidate
02:14:32que vous retiriez, qui a eu en plus des propos choquants
02:14:34pour faire battre François Hollande. Pourquoi vous ne l'avez pas fait ?
02:14:36Parce que Marine Le Pen nous a répondu en disant
02:14:38qu'effectivement, le retrait nous paraissait une insulte
02:14:40aux gens qui votent
02:14:42pour vous. Effectivement,
02:14:44les Français ne sont pas parce qu'eux. Ils ont
02:14:46besoin d'avoir leur candidat du Rassemblement national
02:14:48pour faire... Mais en l'occurrence, vous n'avez
02:14:50aucune chance de gagner dans cette terre courte.
02:14:52Il n'empêche que vous avez bien vu
02:14:54que nous n'avons pas fait de retrait.
02:14:56Le LR aurait été redevable.
02:14:58Et s'il fallait chercher des Républicains
02:15:00ensuite pour faire un gouvernement,
02:15:02une majorité absolue, s'il manque, comme disait Marine Le Pen,
02:15:0419 sièges, ce LR
02:15:06aurait pu venir vers vous parce qu'il vous
02:15:08devrait son siège. Il viendra peut-être quand même,
02:15:10vous verrez.
02:15:12Vous allez le faire battre.
02:15:14Richard Ramos est capable de se
02:15:16démarquer
02:15:18de la Macronie et du
02:15:20président de la République. Est-ce que vous êtes capable de dire que
02:15:22Marine Le Pen, peut-être, n'a pas donné la bonne consigne
02:15:24dans cette circonscription ?
02:15:26Je pense que notre stratégie est la bonne.
02:15:28Elle est obligée de mentir à elle-même.
02:15:30Elle se ment à elle-même. Mais vous le faites bien.
02:15:32Vous le faites avec talent.
02:15:34Vous vous mentez à vous-même.
02:15:36Par contre, la vraie question, quand même,
02:15:38c'est de se dire que François Hollande, qui est le président,
02:15:40il a quand même dû faire face
02:15:42aux attentats islamistes,
02:15:44qui a été capable de s'allier
02:15:46avec ce nouveau
02:15:48front populaire.
02:15:50Vous aviez l'occasion de le faire battre.
02:15:52Noémie, juste une chose.
02:15:54Sur le coup, j'étais en train de regarder les résultats
02:15:56du premier tour de François Hollande.
02:15:58C'est quand même l'ancien président de la République.
02:16:00C'est terrible. Et il n'est pas passé au premier tour.
02:16:02Il a été député 20 ans de la circonscription.
02:16:04C'était l'homme le plus puissant de France.
02:16:06Et aujourd'hui, il est comme un candidat
02:16:08à devoir se battre.
02:16:10C'est très vrai ce que dit Noémie Allioua.
02:16:12C'est l'ancien président de la République qui n'est pas capable
02:16:14d'être élu dès le premier tour dans une circonscription
02:16:16où il est implanté depuis des dizaines d'années.
02:16:18Vous avez entendu une chose, il a dit.
02:16:20Le PS va sortir renforcé
02:16:22de cette séquence.
02:16:24Est-ce qu'on peut décrypter l'objectif de François Hollande ?
02:16:28Reprendre le parti ?
02:16:30Reprendre les choses ?
02:16:32Olivier Faure ?
02:16:34Je pense que François Hollande
02:16:36se prépare pour 2027.
02:16:38Il a compris que beaucoup de choses
02:16:40se passeraient à l'Assemblée nationale.
02:16:42Et qu'il lui fallait une tribune à l'Assemblée nationale.
02:16:44Et puis, François Hollande,
02:16:46il se dit qu'il n'y a vraiment
02:16:48de pataquesse parlementaire.
02:16:50Après tout, on ne sait jamais
02:16:52sur un malentendu si ça peut marcher.
02:16:54On avait vraiment besoin de François Hollande dans ses législatives ?
02:16:56Philippe Guibert ?
02:16:58Un Premier ministre de compromis
02:17:00entre la gauche, les macronistes.
02:17:02Est-ce qu'il pourrait être un Président compromis en 2027 ?
02:17:04On était deuxièmes.
02:17:06J'avais un stylé le doute.
02:17:08On est deuxièmes.
02:17:10Je manque de sommeil.
02:17:12Il y a une grosse morosité.
02:17:14Parce que nous sommes deuxièmes.
02:17:16On ne se retire pas quand on est deuxièmes.
02:17:18Vous n'avez pas écouté Philippe Guibert ?
02:17:20Non.
02:17:22Au passage, 15 pages de programme,
02:17:24c'est une blague.
02:17:26Il y a du fauteuil partout.
02:17:28C'est le programme vulgarisé.
02:17:30Il reste cinq minutes.
02:17:32Il vous a mis les coloriages à la fin.
02:17:34Il y a des images à colorier.
02:17:36Est-ce que vous êtes jaloux ?
02:17:38Non.
02:17:40Je ne comprends pas.
02:17:42C'est normal qu'il y ait son visage.
02:17:44C'est le programme vulgarisé.
02:17:46A toutes les pages.
02:17:48Vous voulez voir quoi ?
02:17:50C'est lui qui l'a fait.
02:17:52Richard Rabot, est-ce qu'on peut s'écouter
02:17:54pour ces cinq dernières minutes ?
02:17:56C'est François Hollande.
02:17:58Est-ce qu'il va réussir
02:18:00une OPS sur le PS ?
02:18:02Je ne suis pas sûr.
02:18:04Je pense qu'il y avait chez lui
02:18:06une petite revanche contre Macron.
02:18:08Revenir à l'Assemblée nationale,
02:18:10c'est obliger Emmanuel Macron
02:18:12à venir manger dans la main.
02:18:14Il y prend un certain plaisir.
02:18:16Je pense que tout ça,
02:18:18ça ne parle pas au français.
02:18:20François Hollande parle français ?
02:18:22Non.
02:18:24C'est parfois un homme du passé,
02:18:26et donc je pense que
02:18:28les socialistes,
02:18:30quand on les rencontre aujourd'hui,
02:18:32ils n'imaginent pas
02:18:34que c'est François Hollande demain
02:18:36qui peut porter une alternative
02:18:38face à la vague du RN.
02:18:40Ils n'imaginent pas que ce soit Olivier Faure non plus.
02:18:42Pourquoi aujourd'hui
02:18:44il y a une telle vague du RN ?
02:18:46C'est parce qu'il n'y a pas d'alternative.
02:18:48C'est parce que les Français sont perdus.
02:18:50Les gens de droite sont perdus,
02:18:52les gens de gauche sont perdus.
02:18:54Ils souffraient qu'ils soient d'accord avec nous.
02:18:56Ils sont d'accord qu'à 30%.
02:18:58Vous, le modem,
02:19:00ils sont d'accord à combien ?
02:19:02On a l'habitude d'être des défaites
02:19:04et d'être de peu nombreux.
02:19:06Le modem, c'est comme en bourse.
02:19:08On est une petite partie fiable,
02:19:10alors on l'achète toujours au-dessus de sa valeur.
02:19:12On sera sûrs comme on peut, monsieur Ramos.
02:19:14Il a fait une faute politique,
02:19:16François Hollande, Mian Liwa ?
02:19:18Je trouve que c'est une faute
02:19:20de se représenter en simple député,
02:19:22de devoir passer au deuxième tour,
02:19:24en plus de s'allier à un parti,
02:19:26la France insoumise,
02:19:28qu'il a lui-même assez largement condamné par le passé.
02:19:30En reniant ses convictions,
02:19:32on mange son chapeau.
02:19:34On l'a bien compris tellement fort
02:19:36que certains vont se transformer en chapeau
02:19:38à force de le faire.
02:19:40C'est ce qu'on voit depuis une petite semaine.
02:19:42François Hollande, c'est sûr qu'il ne sort pas grandit
02:19:44par cette nouvelle élection.
02:19:46On verra s'il réussit son pari,
02:19:48c'est-à-dire de réussir à dépasser la France insoumise
02:19:50et peut-être de recréer par son visage,
02:19:52par sa voie à la social-démocratie.
02:19:54Ce serait le deuxième ancien Président de la République
02:19:56assiégé à l'Assemblée, après Valéry Giscard d'Estaing.
02:19:58On peut avoir plein de désaccords avec François Hollande.
02:20:00Je trouve qu'il a eu le courage
02:20:02d'aller dans une circonscription.
02:20:04Je vous rappelle que depuis son départ,
02:20:06elle est passée à droite.
02:20:08Il va sur une circonscription qui, en réalité,
02:20:10n'est pas facile.
02:20:12Il était Président de la République.
02:20:14Il aurait dû surplomber
02:20:16tout ce petit désordre,
02:20:18tout ce petit chaos.
02:20:20Il aurait pu, comme Nicolas Sarkozy,
02:20:22s'exprimer rarement, mais être écouté.
02:20:24On a tous bien compris.
02:20:26Philippe,
02:20:28on a tous bien compris
02:20:30qu'il y avait quelque chose à faire
02:20:32avec le PS, qui était en perdition.
02:20:34Peut-être qu'il y a les clés à reprendre,
02:20:36à Olivier Faure, et une revanche
02:20:38à prendre aussi. Est-ce que ce n'est pas ça,
02:20:40précisément, le coup qui arrive,
02:20:42juste derrière ?
02:20:44Ce que veut François Hollande,
02:20:46c'est vraiment représenter la gauche en 2027.
02:20:48Il sait que ça va jouer à l'Assemblée.
02:20:50Il sait que pour compter dans les trois prochaines années,
02:20:52il faut être présent à l'Assemblée.
02:20:54Laurent Wauquiez fait le même pari.
02:20:56Jean-Luc Mélenchon aurait dû se présenter, peut-être.
02:20:58Il n'a pas besoin.
02:21:00Il a tous ses lieutenants qui lui répondent aux doigts et à l'œil.
02:21:02Oui, il aurait pu se présenter.
02:21:04Il a hésité à se présenter, Jean-Luc Mélenchon.
02:21:06Seulement, il a donné sa circonscription
02:21:08à Manuel Bompard.
02:21:10Il aurait fallu en trouver une autre.
02:21:12Mais il a hésité à se présenter.
02:21:14Laurent Wauquiez a fait le même pari.
02:21:16Laurent Wauquiez, s'il veut revenir à l'Assemblée nationale
02:21:18et prendre la tête du groupe Les Républicains,
02:21:20ce n'est pas parce qu'il est très heureux
02:21:22d'abandonner la région.
02:21:24C'est parce qu'il pense à 2027
02:21:26et que lui aussi sait que ça va se jouer à l'Assemblée.
02:21:28La conclusion, c'est qu'il ne va rien se faire
02:21:30à l'Assemblée de façon cohérente
02:21:32puisque tous sont déjà les yeux rivés sur 2027.
02:21:34Je pense qu'on n'arrête pas un peuple
02:21:36qui vient d'espérer.
02:21:38Je pense qu'il a retrouvé une espérance.
02:21:40214 désistements.
02:21:42Et autant de risques pour le RN
02:21:44de ne pas avoir la majorité absolue.
02:21:46On peut gagner en duel.
02:21:48Ne faites pas croire que ce n'est pas possible.
02:21:50Je pense que c'est tout à fait atteignable.
02:21:52Il nous faut cette majorité
02:21:54pour véritablement changer
02:21:56le quotidien des Français.
02:21:58Le sujet va durer encore 4 jours.
02:22:00C'est la fin de cette émission.
02:22:02Je crois qu'on doit vous remercier.
02:22:04Et merci à tous les deux
02:22:06parce que vous avez animé aussi
02:22:08le plateau.
02:22:10On va bien dormir grâce à vous.
02:22:12On a eu droit à un débat
02:22:14qui était formidable.
02:22:16Merci à tous.
02:22:18On a énormément de gens à remercier.
02:22:20Et vous allez le faire, Julien.
02:22:22On va remercier Jade Roger,
02:22:24Maxime Ferre, Valérie Aknin,
02:22:26Coralie Deleplace qui ont préparé cette émission
02:22:28et Brillo qui nous ont permis
02:22:30d'être dans une position
02:22:32très confortable ce soir
02:22:34pour vous poser toutes ces questions
02:22:36et faire vivre ces 3 heures d'antenne.
02:22:38Simon Guillain pour l'édition de la nuit.
02:22:40A demain pour 100% politique.
02:22:42Merci beaucoup.