A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour 100% politique.
00:00:05On a beaucoup de choses, beaucoup de choses à débriefer ce soir avec Julien, bien évidemment.
00:00:10Bonsoir cher Olivier, bonsoir à tous, bonsoir messieurs.
00:00:13Avec Yoann, évidemment, vous savez que le Premier ministre a parlé dans le 20h,
00:00:18Gabriel Attal a parlé dans le 20h.
00:00:21C'est le même, le Premier ministre et Gabriel Attal c'est encore le même.
00:00:24Le locataire de Matignon.
00:00:28Le Premier ministre et Gabriel Attal, c'est encore la même personne.
00:00:30Bon, on va revenir sur ce premier tour des législatives, bien sûr.
00:00:32Les conséquences, la performance historique du RN, le bon score de la gauche,
00:00:36l'échec du camp présidentiel.
00:00:38Aucun parti pour le moment, en tout cas, et selon les premiers résultats, n'a la majorité absolue.
00:00:44Donc la journée a commencé et va se dérouler comme ça jusqu'à la fin de cette campagne
00:00:50avec des contacts pour échafauder des alliances, parfois même baroques,
00:00:53à l'heure où l'on se parle 300 triangulaires.
00:00:55Combien se transformeront en duel d'ici demain à 18h ?
00:00:58C'est l'une des questions que l'on va se poser ensemble.
00:01:01Les appels au désistement ont été lancés dès l'annonce des résultats,
00:01:04sauf que les consignes du président de la République sont plus ou moins claires,
00:01:08plus ou moins respectées entre le président, les ténors de la majorité présidentielle,
00:01:12le Premier ministre, on s'y perd un petit peu.
00:01:14Le locataire de Matignon, vous voulez dire ?
00:01:16Le locataire, Gabriel Attal.
00:01:17Alors, on l'écoute.
00:01:20Dans les circonscriptions où le maintien de notre candidat
00:01:25entraînerait une victoire assurée de l'extrême droite
00:01:30face à un candidat qui défend les valeurs républicaines,
00:01:33à ce moment-là, on se retire.
00:01:35Et vous avez d'autres partis politiques qui ont fait ce choix-là
00:01:38et des désistements qui ont lieu au profit de nos candidats.
00:01:41Maintenant, désistement ne veut pas dire ralliement.
00:01:44Désistement ne veut pas dire ralliement.
00:01:47En fait, il faut préciser, depuis hier, la pensée de Gabriel Attal
00:01:52qui dit qu'on va faire en sorte de faire barrage avec le RN.
00:01:56On va donc s'allier, en quelque sorte, se désister là où la gauche est en seconde position.
00:02:04Mais attention, jusqu'où va la gauche, jusqu'où va le désistement, grosso modo ?
00:02:08C'est toute la question.
00:02:10Il y avait des accords à l'Elysée ce matin entre les ministres de l'aile droite,
00:02:15avec Bruno Le Maire, M.Béchu, qui prenaient le ni-ni,
00:02:19ni LFI, ni Rassemblement national,
00:02:21ce qui était la position d'Emmanuel Macron la semaine dernière
00:02:24qui mettait un signe égal entre le parti de Jean-Luc Mélenchon et celui de Marine Le Pen.
00:02:28Mais hier, on a bien vu dans la cour de Matignon avec le Premier ministre,
00:02:31que la donne avait quelque part changé, même s'il n'avait pas dit clairement,
00:02:34hier soir, il faut faire barrage au RN, même si c'est la France insoumise.
00:02:39Là, il parle quand même de force républicaine, Gabriel Attal.
00:02:42Il voudrait dire qu'on inclut la France insoumise.
00:02:45Alors lui, il a toujours mis dans l'arc républicain l'Assemblée nationale,
00:02:48du RN à la France insoumise.
00:02:50Là, on comprend que le RN ne fait plus partie des forces républicaines.
00:02:53La question, c'est la France insoumise est-elle, oui ou non, une force républicaine ?
00:02:56Et après, on a eu des exemples concrets.
00:02:58On a eu face à François Ruffin, la candidate de la majorité présidentielle
00:03:01qui s'est retirée dès hier soir.
00:03:03Et alors, plus surprenant aujourd'hui en scène maritime,
00:03:06dans la circonscription d'Alma Dufour, députée LFI sortante,
00:03:10qui expliquait que la fin justifiait les moyens au moment des émeutes
00:03:13et qui refusait d'appeler au calme,
00:03:15le candidat d'Edouard Philippe s'est désisté
00:03:17contre l'avis d'ailleurs du président d'Horizon
00:03:19qui disait ni LFI ni RN hier soir.
00:03:22On a quand même le sentiment, Yohann, d'avoir une majorité
00:03:24un petit peu éparpillée façon puzzle, un peu plus encore depuis 24 heures.
00:03:28Trois réunions déjà à l'Elysée en à peine 24 heures.
00:03:31Une nouvelle cet après-midi qualifiée comme extrêmement tendue.
00:03:35Certains ministres présents et des propos rapportés
00:03:38qui disent que le président a été jugé déconnecté au sortir de cette réunion.
00:03:43On va peut-être lire un instant avant de vous entendre ce que dit Emmanuel Macron,
00:03:46ce qui est rapporté également de cette dernière réunion.
00:03:48Il ne faut pas se tromper.
00:03:49C'est l'extrême droite qui est en passe d'accéder aux plus hautes fonctions.
00:03:52Personne d'autre.
00:03:53Pas une voix ne doit aller à l'extrême droite.
00:03:55Il faut se souvenir qu'en 2017, 2022, en face, à gauche,
00:03:58tout le monde a porté ce message.
00:04:00Sans cela, votre serviteur et vous ne serions pas là.
00:04:03Quel est le message du camp présidentiel ce soir ?
00:04:06Le message du camp présidentiel, c'est que Jordan Bardella ne doit absolument pas arriver à Matignon
00:04:11et qu'il ne faut pas que le Rassemblement national obtienne de majorité absolue.
00:04:15Donc, il préfère voter pour quelqu'un de la France insoumise
00:04:19qui sera élu à l'Assemblée nationale, qui sera simple député, entre guillemets,
00:04:23mais qui n'a aucune chance d'accéder au pouvoir,
00:04:26contrairement au Rassemblement national qui est en capacité d'aller à Matignon.
00:04:30C'est pour ça qu'Emmanuel Macron fait ce choix.
00:04:32Il dit d'accord, nous allons peut-être faire élire des députés de la France insoumise.
00:04:37LFI représente un danger pour la République, mais ils ne gouverneront pas.
00:04:41Ils n'ont aucune chance de pouvoir former une coalition
00:04:44pour gouverner, contrairement au Rassemblement national.
00:04:46C'est pour cela qu'il fait ce choix.
00:04:48Ce qui est intéressant, c'est que la définition varie selon que vous êtes macroniste ou macroniste.
00:04:53Monsieur le maire n'a pas la même définition.
00:04:55Ce matin, ça en a fait pleurer des larmes de crocodile.
00:05:01Marine, c'est vrai, et peut-être qu'on peut écouter cette séquence,
00:05:04parce qu'effectivement, monsieur le maire a exclu tout de suite des désistements face aux insoumis.
00:05:12J'appelle également tous nos électeurs, lorsque nos candidats ne sont pas au second tour,
00:05:16à voter pour un candidat du camp social-démocrate.
00:05:20C'est-à-dire ?
00:05:21C'est-à-dire un représentant du Parti socialiste, du Parti communiste ou des Verts.
00:05:26J'appelle tous nos électeurs qui pourraient...
00:05:28Donc, il va être sur LFI, la France insoumise.
00:05:30Non, je combats le Rassemblement national.
00:05:33Mais je ne vote pas pour la France insoumise.
00:05:35Je ne vote pas pour la France insoumise,
00:05:37parce que la France insoumise a pris des positions qui sont contre la nation française.
00:05:41Parce que la France insoumise, c'est le communautarisme.
00:05:44Parce que la France insoumise, c'est l'antisémitisme.
00:05:47Parce que la France insoumise, c'est la violence.
00:05:49Parce que la France insoumise, c'est un député qui joue avec l'effigie d'un ministre sur une tête de ballon.
00:05:54Et je ne veux pas ça pour la France.
00:05:57C'est un comportement de lâche et privilégié.
00:06:00De privilégié.
00:06:02C'est hors-sol, c'est lunaire et ce n'est pas à la hauteur de l'histoire.
00:06:06Est-ce que le Rassemblement national a la possibilité d'être en majorité absolue à l'Assemblée nationale ?
00:06:12La réponse est oui.
00:06:14Est-ce que la France insoumise a la capacité d'être en majorité absolue à l'Assemblée nationale ?
00:06:20La réponse est non.
00:06:22Est-ce qu'ils ont la capacité d'avoir un Premier ministre ?
00:06:24La réponse est non.
00:06:25Donc ils se trompent de problème.
00:06:27Ils se trompent de problème.
00:06:28Et je vais vous dire, heureusement que les électeurs de gauche et écologistes sont moins sectaires et moins lâches que ça.
00:06:33Ils ont choisi le déshonneur aujourd'hui.
00:06:36Ils seront le déshonneur et la défaite.
00:06:41Elle joue très bien à la comédie, Marine Tondelier.
00:06:43Certains lui répondraient que le déshonneur, ça serait de se retirer face à un candidat
00:06:48qui aurait des incointances avec l'antisémitisme,
00:06:51face à un candidat qui aurait refusé de qualifier le Hamas de terroriste,
00:06:55face à un candidat qui expliquerait que la police tue, qu'il faut désarmer les policiers,
00:06:59qu'il faut supprimer les BAC, supprimer la brigade de répression de l'action violente.
00:07:04Certains lui diraient cela.
00:07:05Après, sur le fond, elle a raison.
00:07:07La majorité absolue est atteignable pour le Rassemblement national.
00:07:11Elle ne l'est pas pour non seulement la France insoumise, mais pour l'ensemble du Front populaire.
00:07:15Et c'est là la tactique d'Emmanuel Macron.
00:07:18Et c'est pour ça que des ministres ont dit qu'il était déconnecté.
00:07:20Parce que le Président pense qu'il est possible que le RN n'ait pas de majorité absolue
00:07:24et que dans ce cas-là, il peut trouver une coalition qui irait, pourquoi pas,
00:07:28des écologistes aux Républicains anti-Ciotti.
00:07:30Et c'est cela qui fait dire à certains ministres qu'il est complètement déconnecté
00:07:33et que cette alliance est impossible.
00:07:35Ce soir, à votre avis, tous les deux, la majorité absolue peut être atteignable ?
00:07:40On n'est pas d'accord ?
00:07:41Non. C'est pour ça que c'est bien. C'est pour ça que vous êtes là tous les deux.
00:07:44Effectivement, elle peut être atteignable.
00:07:46Je pense que ce n'est pas le scénario privilégié, à mon sens.
00:07:49Je pense qu'ils ne l'atteindront pas.
00:07:51Je pense qu'ils seront aux alentours de 270 sièges, quelque chose comme ça.
00:07:55Mais à partir de 270, 275, il y a de grandes chances tout de même que Jordan Bardella y aille.
00:07:59Alors, ça dépendra, s'il arrive à convaincre certains députés de Lyott, éventuellement.
00:08:04Parce que si vous êtes à 25, 30 députés…
00:08:07C'est beaucoup, c'est énorme.
00:08:08Oui, mais…
00:08:09Aller chercher 25 ou 30 députés…
00:08:10C'est monstrueux même, oui.
00:08:11C'est monstrueux.
00:08:12Aller en chercher 10 ou 15, c'est quelque chose qui est faisable.
00:08:15Au-delà…
00:08:16On va dire qu'à partir de 275, il peut commencer à se poser la question d'aller à Matting.
00:08:20Voilà, 270, 275…
00:08:22Moi, je mettrais même 280.
00:08:23Oui, 275 minimum, je dirais.
00:08:25Moi, je pense que le scénario le plus probable, je me trompe peut-être,
00:08:29c'est la majorité absolue pour le RN, avec Eric Ciotti, évidemment,
00:08:33et les LR, qu'il réussira à faire élire un groupe d'une quinzaine, vingtaine de députés.
00:08:39Je m'explique 30 secondes pourquoi je pense que c'est le scénario…
00:08:41Et on va revenir sur ce barrage républicain, parce que c'est ce qui nous intéresse dans un premier temps.
00:08:44On va bien sûr évoquer tout à l'heure la majorité absolue du RN, ou pas ?
00:08:48Deux raisons.
00:08:49Les triangulaires, quand il en restera, sont favorables au RN.
00:08:53Et en cas de duel, je regarde un chiffre simple.
00:08:56S'il y a des duels RN-FP, il y aura beaucoup de duels dans ce sens-là.
00:09:002022, les duels RN-NUPES ont été gagnés.
00:09:04Il y a eu 60 duels, ont été gagnés en grande majorité par le RN.
00:09:0740 duels ont été gagnés par le RN.
00:09:10Donc deux ans plus tard, après le 7 octobre, après les émeutes où la France insoumise a refusé d'appeler au calme,
00:09:15je ne vois pas ce chiffre décroître, mais au contraire croître.
00:09:18Il y a une grande différence entre aujourd'hui et 2022.
00:09:21C'est qu'en 2022, le RN n'était pas en capacité de former un gouvernement.
00:09:25Aujourd'hui, il l'est.
00:09:27Et c'est cela qui peut pousser les électeurs de gauche à aller faire barrage massivement.
00:09:30Et les électeurs de droite à voter massivement pour le RN.
00:09:33Alors qu'on voit les forces en présence et cette projection à l'assemblée nationale après le premier tour.
00:09:38Le jeu d'attaque, on l'a bien compris depuis ce matin pour Jordan Bardella,
00:09:41c'est de pointer du doigt cette alliance contre-nature, cette alliance du déshonneur,
00:09:44dit-il qu'entrevoit le chef de l'État puisqu'il demande des désistements là où le RN pourrait passer.
00:09:52Alliance du déshonneur donc pour Jordan Bardella entre Macron et Mélenchon.
00:09:59Ce n'est pas un front anti-RN.
00:10:01J'ai vu une alliance qui n'a ni queue ni tête entre M. Mélenchon et M. Macron,
00:10:06c'est une alliance du déshonneur à la fois pour l'un et à la fois pour l'autre.
00:10:10La gauche et l'extrême-gauche vont devoir expliquer à leurs électeurs
00:10:14comment est-ce que face à Elisabeth Borne, la France insoumise va retirer son candidat
00:10:19et appeler à voter pour une première ministre qui a mis en oeuvre la réforme des retraites
00:10:23et qui a multiplié la brutalité sociale et les 49.3 dans la période où elle a été première ministre de la République française.
00:10:29Donc cette alliance n'a ni queue ni tête.
00:10:32Je tends la main à tous les électeurs de droite, du centre, mais aussi de la gauche raisonnable
00:10:37qui ne veulent pas voir Jean-Luc Mélenchon devenir le Premier ministre de la France
00:10:40parce que ça signifierait pour notre pays l'insurrection, le chaos et le désordre économique.
00:10:45Bon alors ce soir il y a un chiffre important.
00:10:47Il y a un chiffre important, c'est les désistements.
00:10:50173 désistements sont annoncés.
00:10:53Donc ça veut dire qu'il y a vraiment un effet, un barrage, une volonté de faire un barrage.
00:11:00Alors justement, une fois qu'on a évoqué ces désistements
00:11:04et ce front républicain qui est en train de se mettre en place,
00:11:08l'idée de ce front républicain c'est quoi ?
00:11:10C'est barrage ORN, non à l'extrême droite.
00:11:12Mais une fois qu'ils ont dit ça, quel est leur projet commun ?
00:11:14C'est quoi ce front républicain ?
00:11:16C'est un gouvernement qui irait de François Ruffin à Laurent Wauquiez ?
00:11:19Ce qui n'a aucun sens et aucune cohérence ?
00:11:21Non mais si le Rassemblement national n'arrive pas à Matignon,
00:11:25si Jordan Bardella n'est pas en mesure de former un gouvernement,
00:11:28que se passe-t-il ?
00:11:29Il faudra bien quelqu'un pour diriger ce pays.
00:11:31À ce moment-là, il faudra essayer de former une coalition.
00:11:34Alors ça n'est pas ce qu'on a l'habitude de faire en France,
00:11:37ça se fait beaucoup chez nos voisins européens,
00:11:39ça se fait chez les Allemands, ça s'est fait en Italie,
00:11:42avec M. Draghi par exemple qui avait pris la tête d'un gouvernement
00:11:45alors que l'Italie était dans une situation très compliquée.
00:11:48Ça s'est fait en Belgique et ça a été compliqué.
00:11:50On n'a pas eu de revoir du monde sans le gouvernement.
00:11:53Ça sera de toute façon extrêmement compliqué.
00:11:56Ça ne serait un gouvernement qui ne pourrait gérer
00:11:58non pas que les affaires courantes,
00:12:00mais qui ne ferait passer aucun errant texte.
00:12:02Ça serait une France qui ne serait pas réformée, évidemment.
00:12:04On ne sait pas faire, en fait, on n'a pas les institutions.
00:12:06Ce n'est pas la culture française, on n'a pas les institutions comme ça.
00:12:08On parle de la culture de la Ve République.
00:12:10Là, nous n'aurions pas le choix.
00:12:11Je voudrais quand même rebondir un mot sur ce qu'on a entendu de Jordan Bardella,
00:12:14parce que c'est important.
00:12:15La stratégie du Rassemblement national consiste aussi
00:12:18à faire peur avec ce front de gauche pour le deuxième tour.
00:12:21Là, il dit c'est nous ou Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre.
00:12:25C'est faux.
00:12:26La gauche n'a aucune chance de l'emporter,
00:12:28contrairement à ce que dit Jordan Bardella.
00:12:30Il agit toujours un peu Jean-Luc Mélenchon,
00:12:32parce qu'il sait qu'il sert d'épouvantail pour les électeurs de droite.
00:12:35Mais Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre
00:12:37et le nouveau Front populaire n'a aucune chance de former une coalition.
00:12:41Donc l'argument de Jordan Bardella, là,
00:12:43est uniquement un argument politique électoral
00:12:46pour tenter d'effrayer un peu les électeurs de droite.
00:12:49100% d'accord avec Johan.
00:12:51Jean-Luc Mélenchon n'a aucune chance de se retrouver à Matignon.
00:12:53Et on l'a bien vu dans la tentative de Jordan Bardella
00:12:55de proposer un débat à Jean-Luc Mélenchon,
00:12:58qu'il a refusé, alors qu'il meurt d'envie d'y aller,
00:13:01Jean-Luc Mélenchon.
00:13:02Mais s'il fait ça, il fait voler en éclats
00:13:04ce qui reste du Front populaire,
00:13:06alors que les désaccords sont déjà connus et affichés
00:13:09entre les écologistes et le PS, PC d'un côté
00:13:12et la France insoumise de l'autre,
00:13:13avec les mélenchonistes très pro-Jean-Luc Mélenchon
00:13:16qui expliquent que s'ils sont le groupe majoritaire,
00:13:18c'est eux qui iraient à Matignon.
00:13:19Et là, on comprend bien que c'est Jean-Luc Mélenchon qui s'imposerait.
00:13:22Mais il n'aura pas les troupes suffisantes
00:13:24pour se rendre à l'hôtel de Matignon.
00:13:25Mais Jordan Bardella a tout intérêt
00:13:27de l'agiter comme un chiffon rouge
00:13:30parce que c'est une figure repoussoire
00:13:32pour les électeurs de droite.
00:13:33Le Rassemblement national sera-t-il en majorité absolue
00:13:36au soir du 7 juillet prochain ?
00:13:38Jordan Bardella, évidemment, il croit dur comme fer.
00:13:44Pour engager le redressement du pays,
00:13:45j'ai besoin de leviers politiques
00:13:47et j'ai pour cela besoin d'une majorité absolue.
00:13:50J'ai besoin que le peuple français reste mobilisé,
00:13:53qu'il m'accorde plus de 289 députés
00:13:55sur lesquels je pourrais m'appuyer
00:13:57pour bâtir le redressement du pays.
00:13:59Il n'y a pas un Français qui nous regarde ce soir
00:14:01qui peut légitimement penser que je peux changer les choses
00:14:04si je n'ai pas de majorité absolue.
00:14:05Alors s'il manque deux ou trois fauteuils
00:14:07pour avoir cette majorité absolue,
00:14:08il n'est pas impensable
00:14:10que des députés élus sous d'autres couleurs,
00:14:12divers droits, républicains,
00:14:14acceptent de travailler à nos côtés
00:14:15et de voter la confiance.
00:14:16Mais si vous les comprenez bien,
00:14:18je ne veux pas être Premier ministre
00:14:19pour ma glorieuse personnelle.
00:14:20Nous ne sommes pas comme les autres.
00:14:21Donc j'irai à Matignon,
00:14:23non seulement si j'ai la confiance des Français dimanche,
00:14:25mais si les Français m'accordent une majorité absolue.
00:14:29Confiance absolue, majorité absolue,
00:14:31mais on comprend que quand même,
00:14:32même s'il n'y a pas tout à fait la majorité absolue,
00:14:34s'il manque deux ou trois sièges...
00:14:35C'est le débat qu'on disait à l'instant avec Johan.
00:14:38S'il en manque trois, quatre, cinq, c'est atteignable.
00:14:41S'il en manque vingt, c'est impossible.
00:14:43Pardon messieurs, mais dès ce soir,
00:14:45on peut commencer à se projeter un petit peu.
00:14:46Quand vous avez près de 170 désistements à annoncer,
00:14:49déjà ce soir, on peut dire que ça va être compliqué
00:14:52pour le Rassemblement national avec tous ces désistements,
00:14:55ce front républicain qui appelle 24 heures.
00:14:57Mais parce que vous êtes persuadé que...
00:14:58Je suis persuadé de rien.
00:14:59Je vais poser des questions, cher ami.
00:15:00Les électeurs vont écouter les consignes de Paris...
00:15:02Alors là, vous avez raison, c'est que 75% des électeurs
00:15:06n'écoutent pas les consignes de vote.
00:15:07Et bien voilà.
00:15:08Ça, c'est vrai.
00:15:09Les électeurs ne sont pas aux ordres de Paris
00:15:11en mettant le bon bulletin dans l'urne.
00:15:12Non, ils ne réfléchissent pas comme ça.
00:15:14Ils n'écoutent pas Gabriel Attal ou Jean-Luc Mélenchon
00:15:16comme de bons petits soldats.
00:15:17Donc c'est de la gesticulation.
00:15:18Ils ont leur libre arbitre.
00:15:19Et encore une fois, dans une majorité de duels en 2022,
00:15:22c'est le RN qui l'emportait.
00:15:23Alors pourquoi ça changerait ?
00:15:24Aujourd'hui, il ne faut pas croire que les électeurs
00:15:26sont aux consignes et sous les ordres de Gabriel Attal
00:15:29ou de Jean-Luc Mélenchon.
00:15:30Ce n'est pas comme ça que ça se passe.
00:15:31Moi, je crois que ça changera aujourd'hui précisément
00:15:33parce que le Rassemblement national est pour la première fois
00:15:36en capacité d'accéder au pouvoir.
00:15:38Qu'est-ce qui changera ?
00:15:39Je crois que la gauche, c'est dans son ADN.
00:15:41Regardez, ils ont été capables de nouer une alliance
00:15:44complètement contre nature.
00:15:45Le Parti socialiste s'est allié avec des antisémites,
00:15:48avec des personnes qui soutiennent les islamistes,
00:15:50avec des personnes qui ont porté la voix du Hamas dans ce pays.
00:15:53Ils l'ont fait simplement parce que le Rassemblement national
00:15:57est en capacité d'arriver au pouvoir.
00:15:59Je crois qu'une grande partie des électeurs de gauche
00:16:01se comporteront de la même manière dans les urnes
00:16:04et que les électeurs de gauche iront voter davantage.
00:16:07Et les centristes, c'est ça qui nous intéresse ce soir.
00:16:09Ça sera plus compliqué pour les centristes.
00:16:11Et les électeurs LR ?
00:16:13Parce que LR n'a envoyé aucune consigne.
00:16:15Là, les électeurs de gauche, ils seront quand même déterminants
00:16:19dans ce second tour.
00:16:21Je crois qu'il est dans leur ADN de faire barrage
00:16:23au Rassemblement national et je crois qu'ils le feront.
00:16:25Sébastien Chenu était ce matin sur CNews dans la matinale
00:16:29et il a été interrogé sur cette réserve de voix également.
00:16:35Chez les abstentionnistes, chez les électeurs du premier tour
00:16:38qui n'ont pas fait le choix de l'extrême gauche,
00:16:40il y a beaucoup de gens raisonnables
00:16:42qui n'ont pas envie de voir le pays sombrer
00:16:44dans les délires de l'extrême gauche.
00:16:46Et puis demain, à l'Assemblée nationale,
00:16:48s'il nous manquait quelques voix, là encore,
00:16:50il y a des députés, j'en connais moi-même,
00:16:52je me suis entretenu avec certains d'entre eux hier soir,
00:16:54qui ne sont pas de nos couleurs politiques
00:16:56mais qui pourraient faire en sorte
00:16:58que le pays ne se bloque pas,
00:17:00que le pays ne s'arrête pas
00:17:02et qu'il préférerait voir des gens responsables
00:17:04à la tête de ce pays, c'est-à-dire Jordan Bardella
00:17:06demain à Matignon, plutôt que de le livrer
00:17:08à des bouleversements
00:17:10qui sont ceux que souhaite M. Mélenchon.
00:17:14Gauthier, elles sont où, précisément,
00:17:16les réserves de voix du RN cette semaine ?
00:17:18Chez Renaissance et aux Républicains.
00:17:20Il y a une marge de progression sur la participation aussi.
00:17:22Évidemment.
00:17:24Que les Républicains anti-Ciotti
00:17:26n'appellent pas à voter clairement
00:17:28pour le RN, François-Xavier Bellamy
00:17:30l'a fait. Face à la France insoumise,
00:17:32c'est un décalage total
00:17:34avec leur base électorale.
00:17:36Penser qu'un électeur LR,
00:17:38dans la grande majorité,
00:17:40ne fera pas un choix clair entre le RN
00:17:42et la France insoumise, c'est le rais.
00:17:44Mais d'ailleurs, ce n'est pas pour ça qu'ils font cela.
00:17:46C'est dans une perspective de 2027,
00:17:48en estimant que le RN peut échouer à Matignon
00:17:50et qu'il y aura un espace qui s'ouvrira
00:17:52pour les LR.
00:17:54Mais même Renaissance,
00:17:56est-ce que vous pensez que dans la circonscription
00:17:58en Seine-Maritime, ce député,
00:18:00ce candidat horizon qui se retire
00:18:02en profite d'Alma Dufour,
00:18:04les électeurs d'horizon,
00:18:06d'Edouard Philippe, vont aller voter pour Alma Dufour
00:18:08qui expliquait qu'au moment des émeutes
00:18:10que la fin justifiait les moyens,
00:18:12ils vont voter pour la France insoumise plutôt que le RN ?
00:18:14C'est ce que vont faire les électeurs d'horizon ?
00:18:16Ce n'est absolument pas comme ça
00:18:18que ça risque de se produire.
00:18:20Peut-être que pour une partie de ces électeurs,
00:18:22ce n'est pas le sens de l'histoire
00:18:24de voir le RN prendre le pouvoir
00:18:26et qu'ils pourraient aller voter en se bouchant le nez
00:18:28comme on l'a dit la semaine dernière.
00:18:30Ils vont voter Alma Dufour de la France insoumise.
00:18:32C'est les supputations, Gauthier.
00:18:34Un dernier point.
00:18:36Tous les sondages qui ont été réalisés depuis 2022
00:18:38entre le RN et la France insoumise
00:18:40montraient qu'à chaque fois, de manière très nette,
00:18:42les Français jugeaient que c'était la France insoumise
00:18:44le parti qui les effrayait le plus.
00:18:46C'est très important pour dimanche prochain.
00:18:48Mais qui n'est pas en capacité d'accéder au pouvoir,
00:18:50encore une fois. C'est ça qui est déterminant.
00:18:52On sait ce soir que le nouveau Front populaire
00:18:54et donc que la France insoumise ne sera pas au gouvernement.
00:18:56C'est ça qui vient tout changer.
00:18:58C'est déterminant dans le choix des électeurs
00:19:00de voter quelqu'un qui représente un danger
00:19:02mais qui n'aura pas la possibilité de gouverner
00:19:04donc qui restera à l'Assemblée nationale
00:19:06ou d'aller voter pour quelqu'un
00:19:08qui représente un danger,
00:19:10toujours dans l'esprit de cet électeur
00:19:12mais qui est en capacité de gagner l'élection.
00:19:14Mais il y a un autre scénario.
00:19:16Il n'y a aucune majorité absolue.
00:19:18Il y a un gouvernement de coalition
00:19:20et il y a peut-être certains électeurs
00:19:22qui préfèrent cette possibilité.
00:19:24Il faut aussi y penser.
00:19:26Il faut y penser pour que le RN ne représente plus un danger.
00:19:28Ils existent aussi.
00:19:30Naturellement.
00:19:32Jordan Bardella a proposé un débat
00:19:34à Jean-Luc Mélenchon
00:19:36après ce premier tour.
00:19:38Deux choix s'offrent aux Français.
00:19:40Soit l'alliance du pire et l'extrême gauche au pouvoir
00:19:42soit l'union nationale, la République et ses valeurs.
00:19:44Je suis donc prêt à débattre avec M. Mélenchon.
00:19:46Les Français veulent de la clarté.
00:19:48C'est ce qu'a écrit Jordan Bardella
00:19:50aujourd'hui sur Twitter.
00:19:52Peut-être qu'on peut l'écouter également
00:19:54sur TF1.
00:19:58Je crois que les Français ont besoin de clarté.
00:20:00Il y a maintenant deux chemins
00:20:02qui se dessinent pour le pays.
00:20:04Soit l'alliance de l'extrême gauche
00:20:06regroupée derrière Jean-Luc Mélenchon
00:20:08qui a eu au moins la clarté
00:20:10de sortir de l'ambiguïté hier soir
00:20:12en déclarant sa candidature au poste de Premier ministre
00:20:14en cas de victoire de l'extrême gauche dimanche.
00:20:16Et puis l'alliance que je conduis
00:20:18autour du RN et d'Éric Ciotti.
00:20:20C'est un moment de clarification.
00:20:22Et moi je propose à Jean-Luc Mélenchon
00:20:24un débat projet contre projet
00:20:26entre ceux qui ont vocation
00:20:28à être dans quelques jours
00:20:30Premier ministre de cohabitation.
00:20:32Alors il y a embrouille
00:20:34autour du débat.
00:20:36Jean-Luc Mélenchon il meurt d'envie d'y aller.
00:20:38Ça frétille dans tout son corps
00:20:40mais il doit se retenir parce que sinon
00:20:42il fait exploser le Front Populaire.
00:20:44Mais ce n'est pas à son tour d'y aller.
00:20:46C'est ce qu'a voulu dire Marine Tourdelier.
00:20:48Alors on va peut-être lire le tweet.
00:20:50Il précise qu'au Front Populaire
00:20:52on fait tourner les candidats au débat.
00:20:54Donc
00:20:56le Front Populaire où il n'y a pas de leader
00:20:58désigné, on s'est répartis
00:21:00les débats et s'il y en a un troisième
00:21:02après Manuel Bompard et Olivier Faure
00:21:04ce sera à
00:21:06moi d'y aller, moi Marine Tourdelier.
00:21:08Et Jean-Luc Mélenchon qui ne peut pas
00:21:10se rachérir évidemment dans cette affaire
00:21:12il dit
00:21:14tournez-vous vers LFI
00:21:16pour savoir avec qui il fait le débat.
00:21:18C'est vrai, sans doute qu'il n'a qu'une envie.
00:21:20Mais bien sûr, il ne peut pas.
00:21:22Il a sa place ou pas dans cette campagne ?
00:21:24Il a sa place, il l'a prise sa place, il n'a pas attendu
00:21:26le dernier siège.
00:21:28Il l'a saisie, il l'a saisie.
00:21:30Il ne demande pas la permission
00:21:32pour entrer dans la salle, il défonce la porte
00:21:34avec un bélier.
00:21:36Je vais le dire à nos téléspectateurs
00:21:38c'est que Jean-Luc Mélenchon quand il prend la parole
00:21:40en premier à gauche
00:21:42il invisibilise totalement la prise de parole
00:21:44de Marine Tourdelier qui s'exprime également au même moment.
00:21:46Qui n'a même pas été diffusée sur les chaînes.
00:21:48Après ça c'est une responsabilité médiatique.
00:21:50C'est autre chose.
00:21:52C'est aussi une question de poids politique.
00:21:54C'est Jean-Luc Mélenchon qui est arrivé 3ème en 2022
00:21:56à la présidentielle et qui a fait plus de 22%.
00:21:58Il n'est pas candidat, ça ne nous aura pas échappé.
00:22:00Quand Marine Tourdelier, qui est candidate à Hénin-Beaumont
00:22:02à chaque fois qu'elle se présente face à Marine Le Pen
00:22:04elle perd de manière désaccusante.
00:22:06Quand les écologistes ont fait 5% aux élections européennes.
00:22:08On avance.
00:22:10Avant de passer à gauche, un dernier son de droite
00:22:12c'est Eric Ciotti.
00:22:14Ça a très bien fonctionné.
00:22:16Sa technique.
00:22:18Vous savez que si les LR
00:22:20avaient accepté le deal
00:22:22avec le Rassemblement National
00:22:24les députés sortants.
00:22:26Il n'y aurait pas de deuxième tour.
00:22:28Il y en a plein qui auraient été élus au premier tour.
00:22:30Une très grande majorité de députés LR sortants.
00:22:32Ils ont fait l'autre choix.
00:22:34Eric Ciotti qui est dans une triangulaire plutôt favorable.
00:22:36Il est en tête.
00:22:40Gagnons, obtenons une majorité absolue
00:22:42et redressons le pays.
00:22:44Naturellement,
00:22:46nous sommes le deuxième pilier de la majorité.
00:22:48Nous aurons vocation si nous gagnons.
00:22:50Mais il faut avoir la confiance des Français.
00:22:52Elle était importante hier.
00:22:54Je l'espère encore plus dimanche pour gouverner.
00:22:56Eric Ciotti qui sera demain matin.
00:22:58Paris gagnant.
00:23:00Chez Lens Ferrari.
00:23:02Je vous propose de passer à la gauche.
00:23:04Il faut quand même attendre dimanche
00:23:06chez la majorité.
00:23:08Il y a dans une triangulaire favorable.
00:23:10On se retrouve sans groupe à l'Assemblée nationale.
00:23:12Avec les non-inscrits sans pouvoir avoir
00:23:14un temps de parole conséquent dans l'hémicycle.
00:23:16Sans être dans un gouvernement naturellement.
00:23:18C'est compliqué de reconstruire
00:23:20quelque chose après.
00:23:22Photo de famille des députés
00:23:24déjà élus.
00:23:2632 députés
00:23:28de famille recomposée.
00:23:30Il y a eu simplement deux renaissances
00:23:32qui ont été élus directement.
00:23:3432 de la famille de gauche
00:23:36du Front populaire.
00:23:38Pour le RN.
00:23:40Là il n'y avait que les LFIs.
00:23:4237 députés de la France insoumise
00:23:44sont élus dès le premier tour.
00:23:4632.
00:23:48Et 39 du RN.
00:23:50Et du Front populaire.
00:23:52Pas de la France insoumise.
00:23:54Du nouveau Front populaire.
00:23:56Moi ça appelle une réflexion quand même.
00:23:58Voir M. Delogu.
00:24:00Voir Mme Obono.
00:24:02Voir M. Caron.
00:24:04Élus haut la main.
00:24:06Dès le premier tour.
00:24:08En sachant de quelle manière ils ont fait campagne.
00:24:10Les Français ont choisi.
00:24:12Ils sont légitimes.
00:24:14Mais en sachant quels sont les bas instincts
00:24:16qu'ils ont flattés.
00:24:18L'antisémitisme.
00:24:20L'islamisme.
00:24:22Le communautarisme.
00:24:24Le fait que cette manière de faire campagne
00:24:26les ait conduit à être réélus haut la main
00:24:28dès le premier tour.
00:24:30En dit long sur la situation.
00:24:32Et ce qui gangrène certains territoires
00:24:34de la République et en l'occurrence leur circonscription.
00:24:36Ce qu'il faut bien comprendre là encore
00:24:38c'est que ces députés.
00:24:40Ces 32 députés de gauche élus
00:24:42aujourd'hui.
00:24:44L'ensemble des députés LFI est arrivé
00:24:46main dans la main.
00:24:48Les écolos, les socialistes et les communistes
00:24:50sont arrivés dans une autre salve.
00:24:52On comprend bien que le nouveau Front populaire
00:24:54ça fonctionne idéalement comme vous le dites.
00:24:56M. Delogu a fait quoi ?
00:24:58Un petit message ?
00:25:00Mon drapeau palestinien
00:25:02ça a été sa blagounette du jour
00:25:04qui n'a fait rire que lui.
00:25:06Oui parce qu'il n'a pas vécu la dissolution.
00:25:08Il a été exclu de l'Assemblée avant.
00:25:10Alexis Corbière a pris la part là.
00:25:12Il y a eu une conférence de presse.
00:25:14Une conférence de presse des purgés.
00:25:16C'est un nouveau mot assez moche.
00:25:18Mais c'est la réalité.
00:25:20C'est ce qui s'est passé pour Simonet, pour Autain.
00:25:22Garido Corbière.
00:25:24Autain réélu dès le premier tour.
00:25:26Elle n'a pas été purgée.
00:25:28Il n'y a que Raquel Garido qui est en difficulté.
00:25:30Et qui propose de se retirer
00:25:32s'il arrive la même chose à Daniel Simonet
00:25:34et à Alexis Corbière.
00:25:36Si on accepte de les maintenir et de retirer le candidat LFIS face à eux.
00:25:38On va écouter Alexis Corbière qui a pris la parole
00:25:40pour dire que l'auteur de La Pure
00:25:42il l'a nommé
00:25:44c'est le chef des Insoumis.
00:25:46Celui dont on ne dit pas le nom.
00:25:48Celui dont on ne dit pas le nom.
00:25:50Mais qui l'a prononcé quand même ?
00:25:52Jean-Luc Mélenchon.
00:25:54Aucun militant de la France insoumise
00:25:56aucun militant
00:25:58n'a eu la décision de nous purger.
00:26:00Aucun militant n'a été consulté pour cela.
00:26:02Cette décision a été prise
00:26:04par je ne sais trop qui
00:26:06ce qui est déjà un problème.
00:26:08Mais je sais qui l'a décidé.
00:26:10A savoir celui qui est
00:26:12la principale autorité de la France insoumise
00:26:14Jean-Luc Mélenchon.
00:26:16Donc dans ce moment particulier
00:26:18nous avons dû faire face à cela.
00:26:20Je tiens à rappeler
00:26:22je raconterai plus en détail
00:26:24avec mes amis
00:26:26un moment à minuit, un vendredi
00:26:28alors que la fermeture des inscriptions
00:26:30est deux jours plus tard.
00:26:32Alors qu'on n'a rien prévu comme imprimeur.
00:26:34Alors qu'on n'a rédigé aucune profession de foi.
00:26:36Aucun bulletin de vote.
00:26:38La volonté était d'empêcher
00:26:40que nous puissions nous présenter.
00:26:42Nous nous sommes présentés.
00:26:44Et nous l'avons fait dans des conditions
00:26:46je crois militantes, exceptionnelles.
00:26:48Et le résultat
00:26:50est globalement
00:26:52extrêmement satisfaisant.
00:26:54Voilà le discours d'un homme
00:26:56qui en a gros sur la patate en réalité.
00:26:58Il faut expliquer qu'Alexis Corbière et Daniel Simonet sont arrivés
00:27:00en tête devant l'autre candidat
00:27:02de la France insoumise choisi par
00:27:04Jean-Luc Mélenchon.
00:27:06À l'inverse Raquel Garrido est arrivé 3ème
00:27:08loin derrière le candidat choisi
00:27:10par la France insoumise.
00:27:12Donc là c'est une conférence de presse pour proposer un deal.
00:27:14Vous retirez votre candidat LFIS
00:27:16face à Corbière et Simonet
00:27:18et on retire Raquel Garrido.
00:27:20La vérité c'est que j'ai Jean-Luc Mélenchon
00:27:22qui est le grand marionnettiste
00:27:24de ce spectacle.
00:27:26Juste une petite question d'argent.
00:27:28S'ils sont élus ?
00:27:30Parce qu'il y a une histoire d'argent en fait.
00:27:32Ce qui compte c'est surtout le premier tour des élections législatives.
00:27:34C'est le nombre de voix au premier tour
00:27:36de l'élection qui compte le plus.
00:27:38Vous voulez savoir
00:27:40à qui va la cagnotte ?
00:27:42Non mais sur
00:27:44quelle cagnotte ils vivent eux en réalité ?
00:27:46Ils ont leur salaire évidemment
00:27:48mais ils sont attachés à quoi ?
00:27:50Comment ça a fonctionné chez les Mélenchonistes ?
00:27:52Le couple Corbière-Garrido
00:27:54et Daniel Simonet
00:27:56je ne suis pas sûr que ce soit la priorité du moment.
00:27:58On marque une pause.
00:28:00On va se retrouver dans un instant avec Gilbert Collard
00:28:02qui sera notre inviteur
00:28:04et qui va réagir
00:28:06avec sa verve
00:28:08sur...
00:28:10Il est avec nous déjà, on le salue.
00:28:12On marque une courte pause
00:28:14et on entendra votre analyse de la situation politique.
00:28:16Je suis sûr que vous avez beaucoup de choses à dire.
00:28:18A tout de suite.
00:28:22Nous sommes de retour sur le pateau de 100% Politique.
00:28:24Merci à ceux qui nous rejoignent
00:28:26en direct avec nos deux journalistes politiques.
00:28:28Bien sûr, Yoann Huysa et Gauthier Lebray.
00:28:30On a le plaisir d'accueillir avec Olivier Benquemoun.
00:28:32Gilbert Collard, bonsoir monsieur Collard.
00:28:34Ancien député européen, président d'Alternatives France.
00:28:36Vous êtes avec nous quelques minutes
00:28:38pour revenir sur ce premier tour de scrutin.
00:28:40Il y a beaucoup de choses à dire.
00:28:42Avant d'évoquer plus largement les résultats et leurs conséquences
00:28:44je voudrais vous montrer une image hier soir, Gilbert Collard.
00:28:46Jean-Luc Mélenchon est le tout premier
00:28:48à avoir pris la parole à gauche hier.
00:28:50Il se dit d'ailleurs que
00:28:52les autres de cette coalition
00:28:54étaient furieux. Derrière lui,
00:28:56il n'y avait que des insoumis, dont Rima Hassan,
00:28:58la députée européenne largement controversée.
00:29:00Vous vous êtes demandé,
00:29:02comme beaucoup de gens, ce qu'elle faisait là hier soir ?
00:29:04Avec son keffier.
00:29:06Avec son keffier sur les épaules, bien sûr.
00:29:08On écoute Mélenchon.
00:29:10Non, non, on vous écoute vous, Gilbert Collard.
00:29:12On va enlever le son de Jean-Luc Mélenchon.
00:29:14Moi j'ai tweeté
00:29:16que je ne kiffais pas son keffier.
00:29:18Je ne kiffais pas son keffier.
00:29:20Au-delà de la boutade,
00:29:22c'est de la provocation.
00:29:24Il est clair que
00:29:26c'est un signe
00:29:28d'hostilité
00:29:30à l'égard d'abord d'Israël
00:29:32et ensuite
00:29:34à l'égard de nos compatriotes juifs.
00:29:36C'est un symbole qui parle.
00:29:38On pourrait même dire
00:29:40que c'est un symbole qui hurle.
00:29:42Il n'y avait aucune raison
00:29:44d'avoir
00:29:46cette écharpe,
00:29:48ce vêtement. Aucune raison
00:29:50si ce n'est de faire passer un message.
00:29:52Mais c'est la France insoumise.
00:29:54C'est une volonté d'installer
00:29:56le conflit israélo-palestinien
00:29:58avec une tendance
00:30:00virulente au profit de la Palestine
00:30:02en France.
00:30:04C'est le reste devenu un de leurs moyens
00:30:06de propagande politique.
00:30:08Ça avait été mis un peu
00:30:10sous le tapis pendant
00:30:12la campagne express, premier tour,
00:30:14puisque Rima Hassan avait été
00:30:16mise hors champ.
00:30:18Ça apparaît aujourd'hui. C'est ça qui est
00:30:20intéressant. À la fin de ce premier
00:30:22tour, au moment des résultats,
00:30:24on remet ça comme si c'était un argument
00:30:26de plus, comme si ça allait faire gagner
00:30:28quelques voix à cette France insoumise.
00:30:30Et on coupe la chic à tout le reste de la gauche.
00:30:32Oui, mais il y a une...
00:30:34D'abord, ça montre à quel point
00:30:36Mélenchon et ses
00:30:38aïds n'ont rien à foutre
00:30:40de ces alliés de gauche
00:30:42qu'il piétinera dès le
00:30:44lendemain de l'élection législative.
00:30:46C'est encore une...
00:30:48C'est une union factice
00:30:50d'intérêts, un conglomérat
00:30:52construit pour des petits
00:30:54résultats électoraux qui n'existera
00:30:56plus au lendemain de l'élection.
00:30:58Ça montre la domination de la France insoumise.
00:31:00Mélenchon, il n'a pas peur de leur dire
00:31:02« Moi, je vais mener le combat
00:31:04dans les banlieues, je vais mener le combat
00:31:06contre Israël,
00:31:08je vais mener le combat
00:31:10contre les Juifs de France. »
00:31:12C'est un message très clair.
00:31:14Et ce qui est dramatique,
00:31:16c'est de voir
00:31:18les macroniens
00:31:20se désister
00:31:22en faveur de candidats
00:31:24de la France insoumise
00:31:26et en faveur de candidats du Nouveau Front
00:31:28populaire. Ça prouve à quel point
00:31:30il y a un état de soumission
00:31:32électorale dans ce mouvement
00:31:34qui est prêt…
00:31:36Le plus bel exemple, c'est Braun-Pivet,
00:31:38l'ancienne présidente de l'Assemblée nationale
00:31:40qui est au cas par cas,
00:31:42dit-elle,
00:31:44toujours la lâcheté du langage,
00:31:46qui est prêt à faire des désistements
00:31:48au cas par cas. Mais le plus beau, c'est Attal
00:31:50entre nous.
00:31:52On va y revenir, Gilbert Collard. Ne brûlons pas les étapes ensemble
00:31:54parce que justement, on va vous faire entendre
00:31:56les membres du camp présidentiel
00:31:58et leurs différentes consignes de vote ou pas, d'ailleurs.
00:32:00Je voudrais juste, avant cela,
00:32:02vous parler de Jordan Bardella qui s'est félicité, bien sûr,
00:32:04hier, de ce score historique.
00:32:06Finalement, les Français vont devoir répondre à une question
00:32:08dimanche prochain. Voulez-vous que le Rassemblement
00:32:10national gouverne la France ?
00:32:12Voilà la question qui va nous tenir en haleine.
00:32:14Lui est persuadé, c'était au 20h de TF1
00:32:16tout à l'heure, qu'il peut obtenir cette fameuse
00:32:18majorité absolue. Écoutez-le, Gilbert Collard.
00:32:20Vous réagissez.
00:32:22Pour engager
00:32:24le redressement du pays, j'ai besoin de
00:32:26leviers politiques et j'ai pour cela besoin
00:32:28d'une majorité absolue. J'ai besoin
00:32:30que le peuple français reste mobilisé,
00:32:32qu'il m'accorde plus de 289
00:32:34députés sur lesquels je pourrais m'appuyer
00:32:36pour bâtir le redressement
00:32:38du pays. Il n'y a pas un Français qui nous regarde
00:32:40ce soir qui peut légitimement penser
00:32:42que je peux changer les choses si je n'ai pas de majorité
00:32:44absolue. Alors s'il manque deux ou trois fauteuils
00:32:46pour avoir cette majorité absolue,
00:32:48il n'est pas impensable que des députés
00:32:50élus sous d'autres couleurs, divers droits,
00:32:52républicains, acceptent de travailler
00:32:54à nos côtés et de voter la confiance.
00:32:56Mais si vous les comprenez bien, je ne veux pas
00:32:58être Premier ministre pour ma glorieuse personnelle.
00:33:00Nous ne sommes pas comme les autres. Donc j'irai
00:33:02à Matignon, non seulement si j'ai la confiance
00:33:04des Français dimanche, mais si les Français m'accordent
00:33:06une majorité absolue.
00:33:08Depuis, je crois que vous êtes à
00:33:10Saint-Gilles. Depuis Saint-Gilles,
00:33:12que dit votre boule de cristal politique ?
00:33:14Est-ce qu'il aura d'abord, Gilbert Collère,
00:33:16à votre avis, cette majorité absolue ?
00:33:20J'ai peur que non.
00:33:22J'ai peur que non, parce que
00:33:24les combines dont les
00:33:26socialistes sont capables,
00:33:28sur le plan électoral, sont faramineuses.
00:33:30Faramineuses. Quand vous pensez
00:33:32qu'il y a des retraits
00:33:34au profit de Darmanin, au profit
00:33:36de Borne, enfin quand même, c'est inconcevable.
00:33:38Agressif Roubachet
00:33:40qui se désiste, Rima Hassan
00:33:42qui montre son kéfié,
00:33:44enfin quand on voit tout ça, on se dit
00:33:46qu'ils sont capables de tout, de toutes
00:33:48les combines. Bien sûr qu'il faudrait
00:33:50que le Rassemblement National ait une majorité
00:33:52absolue. Bien sûr. Sinon,
00:33:54il ne peut pas gouverner.
00:33:56Mais la Macronie
00:33:58est tellement combinarde
00:34:00qu'ils sont prêts à tout, vous comprenez.
00:34:02Ils croient tromper
00:34:04encore le peuple avec
00:34:06leur cinéma sur les
00:34:08valeurs de la République.
00:34:10On nous annonce déjà
00:34:12près de 170 désistements.
00:34:14Les Français choisiront. Plus de trois
00:34:16quarts d'entre eux, on le disait tout à l'heure avec Gauthier,
00:34:18généralement, n'écoutent pas les consignes
00:34:20de vote. Mais les candidats engagés,
00:34:22eux, ont bien appris la leçon
00:34:24et 170 désistements sont
00:34:26d'ores et déjà engagés.
00:34:28Moi, on m'a indiqué 173.
00:34:30Je peux me tromper. C'est encore plus, vous voyez.
00:34:32Je peux me tromper.
00:34:34Oui, effectivement, mais ça, ce sont
00:34:36les ordres des états-majors politiques.
00:34:38C'est Macron qui veut ça. Il a du
00:34:40reste rappelé que s'il avait été élu,
00:34:42c'était grâce à la gauche.
00:34:44Il ne faut quand même pas oublier non plus qu'il vient de la banque,
00:34:46mais de gauche aussi.
00:34:48C'est eux.
00:34:50Finalement, en quelque sorte, ils demandent qu'on
00:34:52rende la monnaie de la pièce.
00:34:54Ce sont des combines.
00:34:56Des combines politiques. Alors,
00:34:58beaucoup d'électeurs ne seront pas dupes, je pense.
00:35:00Il y a des gens de Chiron-Essence, par exemple,
00:35:02qui ne vont pas aller voter
00:35:04pour des insoumis.
00:35:06Mais on peut toujours,
00:35:08sous prétexte de
00:35:10valeur républicaine, se donner
00:35:12forcément bonne conscience.
00:35:14Finalement, ils se livrent à un
00:35:16trafic de mots.
00:35:18Il nous reste sept minutes ensemble et on voulait
00:35:20avec Olivier aborder plusieurs autres sujets.
00:35:22Vous parliez du camp présidentiel.
00:35:24Plus de 300 combes triangulaires
00:35:26à l'heure où l'on se parle. Combien se transformeront en duels
00:35:28demain 18h ? On le saura.
00:35:30Avec le dépôt des candidatures, les appels
00:35:32au désistement, je le répète, lancés depuis l'annonce des résultats.
00:35:34Sauf que les consignes du camp présidentiel,
00:35:36de Gabriel Attal, des anciens ministres,
00:35:38on s'y perd un petit peu. Écoutez le
00:35:40chef du gouvernement, celui qui est encore chef du gouvernement
00:35:42à l'heure où l'on se parle.
00:35:45Dans les circonscriptions
00:35:47où le maintien de notre
00:35:49candidat entraînerait
00:35:51une victoire assurée
00:35:53de l'extrême droite
00:35:55face à un candidat qui
00:35:57défend les valeurs républicaines, à ce moment-là,
00:35:59on se retire. Et vous avez d'autres
00:36:01partis politiques qui ont fait ce choix-là et des
00:36:03désistements qui ont lieu au profit de
00:36:05nos candidats. Maintenant, désistement
00:36:07ne veut pas dire ralliement.
00:36:10Désistement ne veut pas dire ralliement,
00:36:12mais disons que le chef
00:36:14a parlé et puis tous les autres
00:36:16disent leur vérité.
00:36:18On a entendu M. Le Maire tout à l'heure
00:36:20donner une consigne différente.
00:36:22Vous le comprenez comment ?
00:36:24Désistement
00:36:26ne veut pas dire ralliement.
00:36:28Faire cocu ne veut pas dire tromper.
00:36:30Ils se foutent
00:36:32de la gueule des mots.
00:36:34Ils se foutent vraiment du peuple.
00:36:36Désistement ne veut pas dire ralliement.
00:36:38Mais quand on se désiste, on se
00:36:40rallie pour faire passer
00:36:42le candidat. Alors ce que je trouve
00:36:44insupportable, moi je ne sais pas comment
00:36:46notre peuple le vit, mais c'est
00:36:48cette espèce de prostitution des mots.
00:36:50Comme si on était des cons,
00:36:52et comme s'il suffisait de taper sur les mots
00:36:54pour nous faire croire que leur sonorité
00:36:56dit la vérité.
00:36:58Mais plus personne n'est dupe de ces charlatans.
00:37:00Désistement,
00:37:02c'est ralliement, bien évidemment.
00:37:04Je voudrais que vous lisiez avec moi, Gilbert Collard,
00:37:06ce qu'a dit dans cette
00:37:08troisième réunion en à peine 24h.
00:37:10Le chef de l'État, c'est plus proche, et à son gouvernement
00:37:12surtout, tout à l'heure à l'Élysée.
00:37:14Il ne faut pas se tromper. C'est l'extrême-droite qui est en
00:37:16passe d'accéder au plus haut de fonction. Personne d'autre,
00:37:18pas une voix, ne doit aller
00:37:20à l'extrême-droite. Il faut se souvenir qu'en
00:37:222017, 2022, en face, à gauche,
00:37:24tout le monde a porté ce message.
00:37:26Sans cela, votre serviteur et vous
00:37:28ne serions pas là.
00:37:30Vous pensez qu'il a encore de l'autorité sur
00:37:32ses troupes, Emmanuel Macron, aujourd'hui ?
00:37:34Non, je pense
00:37:36qu'il n'a plus d'autorité sur ses troupes
00:37:38parce que le coup qu'il leur a fait
00:37:40avec la dissolution, d'après ce que je sais,
00:37:42d'après les confidences que je peux avoir,
00:37:44n'est pas passé. Mais rendez-vous compte,
00:37:46c'est du marchandage.
00:37:48Ils nous ont fait
00:37:50élire. Si on est là, c'est grâce
00:37:52à eux. Il faut compter,
00:37:54il faut rendre la monnaie de la pièce.
00:37:56C'est-à-dire qu'on a affaire à des gens de combine.
00:37:58Mais pour être très francs,
00:38:00pourquoi ont-ils si peur que
00:38:02le Rassemblement National arrive au pouvoir ?
00:38:04Parce qu'ils n'ont
00:38:06pas le moyen de combiner
00:38:08avec lui. Ils ne peuvent
00:38:10pas combiner. C'est pas
00:38:12comme avec le Parti Socialiste,
00:38:14c'est pas comme avec les écolos,
00:38:16c'est pas même comme avec Mélenchon.
00:38:18Ils se connaissent très bien.
00:38:20Le jeu est parfait entre eux.
00:38:22Avec le Rassemblement National,
00:38:24il n'y a pas de place possible.
00:38:26Il n'y a pas de combine possible.
00:38:28Il n'y a pas de nomination possible.
00:38:30Il n'y a pas de pantouflage possible.
00:38:32Et c'est ça qui les terrifie.
00:38:34C'est de perdre les prébandes,
00:38:36les pantoufles, les planques.
00:38:38Ils n'ont peur que de ça.
00:38:40La France, ils s'en foutent.
00:38:42Ils s'en foutent complètement.
00:38:44Deux réactions. D'abord la réaction
00:38:46de Yohann qui dit
00:38:48que la France ne s'en fout pas.
00:38:50Je veux bien qu'on puisse
00:38:52condamner les petits jeux d'appareils.
00:38:54Mais ça c'est de la politique, ça existe de tout temps.
00:38:56La politique c'est de la stratégie.
00:38:58Et quand on veut rester au pouvoir,
00:39:00quand on veut garder ses postes,
00:39:02c'est évident qu'on fait ce genre de combines.
00:39:04Ce sont des combines, je peux reprendre
00:39:06à la limite votre mot.
00:39:08Mais dire qu'ils n'en ont rien à faire de la France,
00:39:10dire qu'ils ne pensent qu'à leur siège
00:39:12et que les Français
00:39:14ils s'en moquent,
00:39:16je ne suis pas d'accord.
00:39:18Je crois qu'ils considèrent réellement
00:39:20que le Rassemblement National représente un danger.
00:39:22Les électeurs de gauche considèrent
00:39:24que le Rassemblement est un danger,
00:39:26qu'il ne partage pas sa politique,
00:39:28que l'économie serait désastreuse,
00:39:30que la suppression de droit du sol,
00:39:32ça va contre leurs valeurs, contre les valeurs de gauche.
00:39:34Alors on partage ou pas ces avis-là,
00:39:36mais je crois qu'il y a une sincérité
00:39:38dans le fait de considérer que le Rassemblement National
00:39:40est pour ces électeurs-là un danger.
00:39:46Quand j'ai affaire à une âme naïve,
00:39:48je la respecte.
00:39:50Vous avez tout à fait le droit
00:39:52de considérer que la pensée
00:39:54de gauche est une pure pensée.
00:39:56Mais quand on voit
00:39:58la manière dont
00:40:00la parole de gauche
00:40:02et la parole macronienne
00:40:04traitaient la France insoumise,
00:40:06je ne vais pas vous citer tous les extraits,
00:40:08vous les connaissez aussi bien que moi
00:40:10et je pense que votre honnêteté va vous amener
00:40:12à vous accorder avec moi là-dessus.
00:40:14Ils ont été impitoyables.
00:40:16Mais je suis d'accord, vous avez raison.
00:40:18Alors si vous êtes d'accord,
00:40:20parce qu'il nous reste deux minutes s'il vous plaît,
00:40:22Gauthier Lebret a une dernière petite question
00:40:24sur quel regard vous portez
00:40:26sur l'un de vos anciens partis,
00:40:28parce que oui vous avez fait partie du Rassemblement National,
00:40:30mais l'un de vos derniers partis c'est Reconquête.
00:40:32Alors quel regard vous portez hier
00:40:34sur le score d'Éric Zemmour, moins de 1%
00:40:36et sur cette union des droites qui se fait
00:40:38quelque part sur lui et puis sur le clash
00:40:40évidemment avec Marion Maréchal ?
00:40:42Moi j'ai rejoint Reconquête.
00:40:44Le tout en une minute trente, M. Collard, si vous le voulez bien.
00:40:46J'ai été emporté par le verbe de Zemmour,
00:40:48mais malheureusement je suis parti très vite
00:40:50parce qu'on ne peut pas contenir ses excès.
00:40:52Et moi je suis quelqu'un
00:40:54qui quand même reste
00:40:56à demeurer dans un vocabulaire
00:40:58respectable.
00:41:00Marion a bien fait de partir,
00:41:02parce qu'ils lui ont mené une vie insupportable,
00:41:04on ne sait pas à quel point elle a été maltraitée,
00:41:06elle a bien fait de partir, je lui donne raison,
00:41:08il faut l'union des droites,
00:41:10Reconquête n'a plus aucun rôle à jouer maintenant,
00:41:12c'est évident, et il faut absolument
00:41:14qu'on arrive à regrouper
00:41:16tous les gens de droite
00:41:18qui se réclament de la droite authentique.
00:41:20Ça va du mouvement
00:41:22des indépendants et paysans
00:41:24jusqu'aux
00:41:26libertaires de droite,
00:41:28il faut qu'il y ait un ralliement
00:41:30complet au Rassemblement National.
00:41:32Le Rassemblement National, rappelez-vous,
00:41:34en 2012, il n'y avait que deux élus.
00:41:36Il s'appelait Marion Maréchal
00:41:38Le Pen à l'époque, et Gilbert Collard.
00:41:40On a ouvert le sillon, nous.
00:41:42Donc je suis émerveillé
00:41:44de voir le nombre de députés qu'il y a aujourd'hui.
00:41:46Ça prouve que finalement
00:41:48le travail qu'on a fait depuis des années
00:41:50a servi, et je pense
00:41:52que ça va continuer,
00:41:54parce que les Français ont compris
00:41:56qu'ils avaient affaire, de l'autre côté,
00:41:58à des gens qui,
00:42:00sans aller jusqu'à dire qu'ils n'aiment pas la France,
00:42:02pour faire plaisir
00:42:04aux chroniqueurs, je dirais qu'ils ne prennent pas
00:42:06en compte les intérêts primordiaux
00:42:08des Français. Gilbert Collard, merci
00:42:10infiniment d'avoir été avec nous dans ce 100% Info.
00:42:12Tiens, juste après la pub, après vous,
00:42:14nous allons recevoir Manon Aubry, l'eurodéputée LFI.
00:42:16Vous auriez une question à lui poser ?
00:42:18Oui, oui, oui, j'aurais une question à lui poser.
00:42:20Comment elle peut, en ayant
00:42:22une telle passion pour les valeurs de la République,
00:42:24fréquenter
00:42:26des gens de la France insoumise
00:42:28qui ont été pris en flagrant délit
00:42:30à plusieurs reprises ?
00:42:32On relayera votre question
00:42:34avec l'eurodéputée qui va nous rejoindre
00:42:36sur ce plateau dans un instant. On marque une courte pause.
00:42:38Merci Gilbert Collard d'avoir répondu à nos questions.
00:42:40Yohann Gauthier reste évidemment
00:42:42en place. Et donc Manon Aubry,
00:42:44dès 22h. A tout de suite.
00:42:48J'imagine qu'il y a bordel en face.
00:42:50La suite de 100% Politique, Manon Aubry nous a rejoint
00:42:52le soir et on parlait Waterpolo.
00:42:54On parlait sport. Je disais que pour me donner
00:42:56de la force, j'imaginais que mes
00:42:58opposants politiques étaient dans l'eau
00:43:00et je peux vous dire que ça donne beaucoup de force
00:43:02quand on pratique le Waterpolo comme moi. Vous mettez des beaux buts
00:43:04dans ces cas-là. J'espère que ce n'est pas pour les noyer,
00:43:06évidemment. Il est 22h. Dans les règles du jeu.
00:43:08Toujours dans les règles du jeu.
00:43:10Yohann et Gauthier sont toujours
00:43:12avec nous. Maureen Vidal nous a rejoint
00:43:14pour le rappel des titres.
00:43:16Bonsoir Olivier, bonsoir Julien, bonsoir à tous.
00:43:18À la une de l'actualité, Jordan Bardella
00:43:20insiste, il veut une majorité
00:43:22absolue. Interrogé au 20h
00:43:24de TF1 ce soir au lendemain
00:43:26du score historique du Rassemblement National
00:43:28au premier tour des législatives. Le président
00:43:30du RN dénonce une alliance du déshonneur
00:43:32entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.
00:43:34Il appelle les électeurs de droite, du centre
00:43:36et de gauche modérés, selon ses mots,
00:43:38à travailler aux côtés du RN.
00:43:40Plus de 70 députés déjà élus
00:43:42au premier tour des législatives
00:43:44avec plus de 50% des voix
00:43:46dans leur circonscription.
00:43:48Ils sont 39 au RN, 32
00:43:50au Nouveau Front Populaire, 2 de la majorité
00:43:52sortante et 1 LR.
00:43:54Une nette progression. A titre de comparaison,
00:43:56ils étaient seulement 5 députés élus
00:43:58dès le premier tour en 2022.
00:44:00Et enfin, une centaine
00:44:02de candidats de gauche ou de la majorité
00:44:04se sont désistés pour contrer
00:44:06le RN. Ces candidats engagés
00:44:08dans des triangulaires sont arrivés
00:44:10en troisième position dans leur circonscription.
00:44:12Il s'agit d'un bilan provisoire.
00:44:14Les candidats qualifiés pour le second tour
00:44:16ont jusqu'à 18 heures demain pour déposer
00:44:18leur candidature en préfecture.
00:44:20Merci beaucoup
00:44:22Maureen.
00:44:24Manon Aubry, il y a 48 heures,
00:44:26si on vous avait dit que le chef
00:44:28de l'État, Gabriel Attal, aurait
00:44:30appelé à se mettre derrière
00:44:32votre bannière pour faire barrage
00:44:34contre le RN, est-ce que vous auriez cru à ça ?
00:44:36Ce n'est pas tout à fait ce qu'il a dit,
00:44:38si vous me le permettez.
00:44:40On a tous une version un peu différente.
00:44:42Il y a eu beaucoup de pergiversations.
00:44:44Et pour être honnête, j'ai fait plusieurs
00:44:46plateaux télé hier soir pour la soirée électorale
00:44:48et à chaque fois j'avais un représentant
00:44:50macroniste différent et à chaque fois
00:44:52j'avais une version différente.
00:44:54Si vous prenez quelqu'un comme Clément Bonne
00:44:56qui a été très clair dès le début en disant
00:44:58qu'il faut tout faire pour battre le RN
00:45:00à une prise 4 éveneaux, on ne comprenait pas
00:45:02grand-chose la porte-parole du gouvernement,
00:45:04je trouve que ça a manqué de clarté
00:45:06et cette pergiversation
00:45:08est peut-être le symbole
00:45:10d'un effondrement de la macronie
00:45:12qui n'a plus vraiment de colonne vertébrale,
00:45:14on ne sait plus vraiment ce qu'ils sont devenus.
00:45:16Et d'ailleurs, s'il y a une certitude à l'issue du premier tour
00:45:18de ce scrutin, c'est que Gabriel Attal
00:45:20ne sera plus Premier ministre le 7 juillet au soir,
00:45:22que les macronistes ne sont plus en capacité
00:45:24de gouverner le pays.
00:45:26Vaut-il ? Il n'est pas tout à fait.
00:45:28Je suis prête à prendre les paris.
00:45:30Il n'y a pas de majorité absolue.
00:45:32On peut se revoir le 8 juillet
00:45:34avec grand plaisir, je reviendrai
00:45:36à votre antenne, mais je pense
00:45:38qu'aujourd'hui, tout le monde a bien compris
00:45:40que la macronie appartient désormais
00:45:42au passé politique.
00:45:44Il peut y avoir un scénario ?
00:45:46Il y a un scénario, effectivement, ce n'est pas le plus probable,
00:45:48mais il y a un scénario où il n'y a pas de majorité absolue
00:45:50pour le Rassemblement national et pour qui que ce soit
00:45:52et d'aller chercher une coalition,
00:45:54d'aller trouver une coalition, c'est ce qu'il y a dans l'esprit
00:45:56d'Emmanuel Macron, même ses ministres
00:45:58expliquent qu'il est déconnecté,
00:46:00et dans ce cas de figure-là,
00:46:02il peut gagner du temps
00:46:04et Gabriel Attal peut gagner quelques mois.
00:46:06Oui, il peut gagner quelques jours,
00:46:08mais ce n'est pas crédible.
00:46:10Au bout d'un moment, il faut un gouvernement,
00:46:12il y a un budget à faire adopter,
00:46:14il va y avoir les Jeux olympiques,
00:46:16qui vont être les ministres
00:46:18qui vont accueillir les délégations
00:46:20internationales pour les Jeux olympiques,
00:46:22qui est un moment phare dans notre histoire,
00:46:24et c'est aussi la sportive qui vous parle ici.
00:46:26Je pense qu'il faut être sérieux
00:46:28et qu'au bout d'un moment,
00:46:30il faudra qu'Emmanuel Macron sorte de sa tour dorée
00:46:32de l'Elysée, qu'il pousse la porte,
00:46:34qu'il regarde un peu ce qui se passe dans le pays,
00:46:36qu'il voit à quel point il est détesté,
00:46:38et à quel point c'est fini.
00:46:40Donc maintenant la question qui se pose,
00:46:42c'est qui va l'emporter,
00:46:44entre d'un côté le nouveau Front populaire
00:46:46et de l'autre le Rassemblement national,
00:46:48et vous avez deux projets de société
00:46:50qui s'opposent coûte que coûte.
00:46:52Je voudrais juste soumettre à votre analyse
00:46:54les propos du chef de l'État aujourd'hui
00:46:56de trois réunions en à peine 24 heures
00:46:58autour des ténors de la Macronie,
00:47:00la dernière en date, et ses propos rapportés.
00:47:02Il ne faut pas se tromper, c'est l'extrême droite
00:47:04qui est en passe d'accéder aux plus hautes fonctions,
00:47:06personne d'autre, pas une voix, ne doit aller à l'extrême droite.
00:47:08Il faut se souvenir qu'en 2017, 2022,
00:47:10en face, à gauche, tout le monde a porté ce message.
00:47:12Sans cela, votre serviteur et vous
00:47:14ne serions pas là.
00:47:16Vous dites merci M. Macron ce soir tout de même ?
00:47:18Non, je vais être très sincère,
00:47:20j'en veux beaucoup aux macronistes.
00:47:22C'est eux qui nous mettent dans une situation de chaos politique
00:47:24dans laquelle on est à l'heure actuelle.
00:47:26Ils ont ouvert, ce n'est même pas un chemin,
00:47:28c'est un boulevard gigantesque
00:47:30à l'extrême droite
00:47:32et ils...
00:47:34Le boulevard, il est pour vous ce soir.
00:47:36Je veux dire,
00:47:38personne n'a choisi d'avoir des élections anticipées.
00:47:40Nous, on est des démocrates,
00:47:42donc on s'en remet toujours au peuple
00:47:44et à la fin, c'est le peuple qui décidera.
00:47:46Mais quand même, quel échec politique
00:47:48pour ce président de la République
00:47:50qui ne se voulait ni de gauche ni de droite
00:47:52il n'est plus rien en réalité.
00:47:54Donc, je lui en veux terriblement
00:47:56aux macronistes d'avoir précipité
00:47:58le pays dans
00:48:00un chaos politique certainement
00:48:02sans précédent. C'est une crise politique majeure
00:48:04qu'on vit. Moi, je n'en ai pas vécu
00:48:06depuis que je suis née, mais je pense même dans l'histoire
00:48:08de la Ve République, c'est une crise politique sans précédent.
00:48:10Il faut qu'il s'en aille. Emmanuel Macron doit s'en aller pour vous.
00:48:12Écoutez, moi je suis une démocrate.
00:48:14Il a été élu démocratiquement
00:48:16en 2022,
00:48:18mais il est clair qu'aujourd'hui, il n'a plus
00:48:20les capacités, les marges de manœuvre
00:48:22politiques pour diriger le pays.
00:48:24Maintenant, ce que je souhaite, c'est que
00:48:26le nouveau Front Populaire puisse
00:48:28avoir ces capacités politiques
00:48:30là. Il va falloir un coup de bouse
00:48:32de mobilisation, j'en ai conscience.
00:48:34Mais donc, il peut rester à l'Élysée, il n'y a pas de problème.
00:48:36Et s'il y a une cohabitation
00:48:38dans le système de la Ve République, c'est vrai,
00:48:40vous avez raison que le président de la République a
00:48:42beaucoup de pouvoir, trop à mon goût, et c'est pour ça qu'on veut
00:48:44réviser les institutions. Mais si demain,
00:48:46on a une majorité à l'Assemblée Nationale et qu'on forme un gouvernement,
00:48:48c'est très concret. Le 8 juillet prochain,
00:48:50on abrogera la réforme des retraites
00:48:52à 64 ans, qui condamne,
00:48:54je termine juste là-dessus, ce que c'est important, et c'est très concret,
00:48:56à deux ans de travail supplémentaire
00:48:58des millions de Françaises et de Français.
00:49:00On augmentera le salaire minimum
00:49:02à 1600 euros net.
00:49:04On bloquera les prix des produits de première
00:49:06nécessité. Donc, je pense à tous les gens
00:49:08qui nous écoutent et qui suffoquent, qui
00:49:10le 5, le 10 du mois, sont déjà
00:49:12en train de se dire, mais comment je vais finir les fins de mois ?
00:49:14C'est pour eux qu'on se bat et c'est pour eux
00:49:16que le Nouveau Front Populaire doit gagner.
00:49:18Manon Aubry, excusez-moi de vous dire les choses de cette manière-là,
00:49:20mais je vais dire les choses clairement parce que moi, je peux les dire.
00:49:22Vous, vous ne pouvez pas... Vous le dites en tant que journaliste ?
00:49:24En tant que journaliste, naturellement.
00:49:26Vous, vous ne pouvez pas les dire parce que vous êtes en campagne,
00:49:28vous avez encore 5 jours de campagne pour obtenir
00:49:30le plus de sièges possible. Mais vous savez
00:49:32que vous ne gagnerez pas. Vous le savez. Vous ne pouvez pas
00:49:34le dire, mais vous savez que le Nouveau Front Populaire
00:49:36n'aura pas 289 sièges à l'Assemblée Nationale.
00:49:38Donc, le choix,
00:49:40il est vite fait.
00:49:42Ou le Rassemblement National est en capacité
00:49:44de former un gouvernement,
00:49:46ou c'est une France qui est ingouvernable
00:49:48et c'est là qu'Emmanuel Macron souhaite
00:49:50former cette grande coalition.
00:49:52Est-ce que cette grande coalition, elle pourrait compter
00:49:54quelques députés de la France Insoumise
00:49:56qui n'ont pas,
00:49:58par leur provocation, heurté les Français ?
00:50:00Disons les choses de manière diplomatique.
00:50:02Soyez sérieux, vous me voyez là,
00:50:04Manon Aubry, gouverner avec les macronistes,
00:50:06gouverner avec la droite ? Faire quoi ? Une énième réforme
00:50:08des retraites ? Aller faire la poche des Françaises
00:50:10et des Français qui galèrent ? Continuer à faire
00:50:12augmenter le taux de pauvreté dans notre pays ?
00:50:14Vous me voyez, moi, faire ça ?
00:50:16J'ai des valeurs de gauche trop profondes.
00:50:18Mais en contrepartie, le désistement de la majorité présidentielle,
00:50:20ce premier pas vers vous, c'est le président qui le fait.
00:50:22Mais désistement n'est pas soutien.
00:50:24D'abord, je n'ai pas encore le dernier décompte ce soir.
00:50:26Il ne semble pas, à l'heure où je vous parle,
00:50:28mais les choses évoluent dans la soirée,
00:50:30que tous les candidats macronistes ce soir retiraient
00:50:32quand le Rassemblement National
00:50:34était en tête et un candidat du Nouveau Front Populaire
00:50:36en deuxième place.
00:50:38Ça, je ne peux pas encore vous l'affirmer.
00:50:40Pour répondre très clairement à votre question,
00:50:42nous ne gouvernerons pas avec les macronistes.
00:50:44Et pour reprendre votre première partie de l'analyse,
00:50:46franchement,
00:50:48aujourd'hui, qui est capable de prédire
00:50:50exactement ce qu'il va se passer,
00:50:52à la fois sous l'effet des désistements
00:50:54et des triangulaires qui vont
00:50:56se transformer dans beaucoup d'endroits
00:50:58en juste un affrontement entre deux camps politiques,
00:51:00très souvent entre le Nouveau Front Populaire
00:51:02et l'extrême droite,
00:51:04d'une part, et d'autre part,
00:51:06en 2022, tous les instituts de sondage
00:51:08étaient trompés sur l'estimation du nombre
00:51:10de députés. Pas beaucoup quand même.
00:51:12Notamment en défaveur
00:51:14du Rassemblement National.
00:51:16Mais moi, je vais vous dire aussi
00:51:18parce qu'en 2022,
00:51:20je ne compte pas le nombre de circonscriptions
00:51:22où ça s'est joué à 10, 20, 50 voix
00:51:24à l'échelon d'une circonscription.
00:51:26C'est ça qu'il faut bien comprendre. Ce n'est pas un scrutin national.
00:51:28C'est 577 petits scrutins
00:51:30à l'échelon de chaque circonscription.
00:51:32Et je veux le dire aussi pour les gens
00:51:34qui nous écoutent,
00:51:36qui seraient hésitants
00:51:38sur le fait d'aller voter.
00:51:40En 2022, la gauche,
00:51:42toutes confondues, a fait
00:51:44plus de 10 millions de voix.
00:51:46Là, hier, au scrutin
00:51:48de ce premier tour des élections législatives,
00:51:50on a fait 8,9 millions de voix.
00:51:52Donc en théorie, on a encore 1 million de voix
00:51:54à aller chercher. Et c'est à eux que je veux m'adresser.
00:51:56À vous qui avez voté à un moment
00:51:58ou à un autre de votre vie à gauche parce que
00:52:00la question profonde de la distribution...
00:52:02Mais ces gens-là ont peut-être voté à l'Assemblée Nationale dimanche.
00:52:0412 millions de voix, je crois.
00:52:0611 millions, pardonnez-moi.
00:52:08Je ne crois pas que tous
00:52:10puissent être aujourd'hui
00:52:12entraînés par l'arnaque sociale
00:52:14que représente le Rassemblement National.
00:52:16Et je veux le dire aussi très clairement à votre antenne.
00:52:18De nouveau, je suis une démocrate, donc je respecte
00:52:20le verdict des urnes. Mais je veux aussi convaincre
00:52:22à celles et ceux qui seraient tentés
00:52:24par un vote du Rassemblement National.
00:52:26Au-delà de l'aspect et du
00:52:28tri que ça pourrait entraîner dans notre société
00:52:30en fonction de la couleur de peau, de l'origine,
00:52:32de la nationalité... Vous avez vu
00:52:34l'offensive du Rassemblement National contre les binationaux.
00:52:36Le Rassemblement National, c'est aussi
00:52:38une arnaque sociale.
00:52:40Je termine juste là-dessus pour expliquer pourquoi je dis ça.
00:52:42C'est pas juste un slogan.
00:52:44À l'Assemblée Nationale, quand il s'agit
00:52:46de voter
00:52:48contre l'augmentation du salaire minimum,
00:52:50contre le blocage des
00:52:52prix des produits de première nécessité,
00:52:54contre le rétablissement de la taxation
00:52:56sur la fortune, à chaque fois,
00:52:58l'extrême droite était là,
00:53:00aux côtés des macronistes, pour voter contre.
00:53:02Pardon, mais sur le plan économique et social,
00:53:04l'extrême droite, ce sont
00:53:06les macronistes de rechange.
00:53:08Manon Aubry,
00:53:10vous avez raison, on ne comprend pas très bien quelle est la position
00:53:12de la majorité, qui l'est encore
00:53:14à l'heure où on se parle et qui ne le sera plus dans une semaine.
00:53:16Vous, c'est très clair, vous vous désistez
00:53:18quand vous êtes en bas l'otage,
00:53:20que ce soit face à Elisabeth Borne, c'est un candidat
00:53:22de la France Insoumise, ou face à Gérald Darmanin.
00:53:24Ce qui fait dire à Nathalie Arthaud
00:53:26de lutte ouvrière, dans le Calvados,
00:53:28que ce nouveau Fonds Populaire se range derrière
00:53:30Borne, au second tour. Madame 49.3
00:53:32et retraite à 64 ans
00:53:34est devenue un rempart contre l'ORN.
00:53:36Voilà comment les politiciens de gauche écoeurent
00:53:38les travailleurs, et après ça, ils leur feront
00:53:40la leçon et déploreront la
00:53:42dépolitisation. Est-ce que vous allez réussir
00:53:44à convaincre vos électeurs d'aller voter pour
00:53:46Madame 49.3, comme le dit Nathalie Arthaud ?
00:53:48J'aime beaucoup quand, à CNUZ, vous
00:53:50prenez les paroles d'une personnalité politique
00:53:52d'extrême gauche, pour m'interroger.
00:53:54N'hésitez pas à le faire plus souvent, c'est intéressant
00:53:56Vous inspirez l'extrême-gauche ?
00:53:58Vous devez nous regarder plus souvent, parce que
00:54:00j'ai aucun problème à citer Nathalie Arthaud
00:54:02et à vous faire réagir.
00:54:04C'est intéressant, et je vous réponds sur le fond,
00:54:06parce que je n'évacue pas votre question.
00:54:08Soyez sérieux cinq minutes. Qui pense
00:54:10sérieusement que nous allons
00:54:12soutenir la réforme des retraites
00:54:14d'Elisabeth Borne, ou la multiplication
00:54:16des 49.3 ? D'ailleurs, Noé Gauchard,
00:54:18qui s'est retiré, je crois, avec beaucoup de dignité,
00:54:20notre candidat de la France insoumise dans cette circonscription,
00:54:22il a dit, là, la seconde
00:54:24où je me retire, je deviens le premier opposant
00:54:26d'Elisabeth Borne.
00:54:28Je deviens le premier opposant d'Elisabeth Borne
00:54:30et nous allons continuer
00:54:32à combattre
00:54:34cette politique de casse sociale
00:54:36dont, pardon,
00:54:38le Rassemblement National n'est guère mieux.
00:54:40Je vais vous dire pourquoi.
00:54:42Parce que le Rassemblement National n'est guère mieux
00:54:44en matière de retraite. Jordan Bardella, l'a avoué
00:54:46lui-même. Lui, il est pour la retraite à 66 ans.
00:54:48C'est encore pire. Mais le Rassemblement National,
00:54:50non seulement ils prennent le projet
00:54:52des macronistes en matière économique et sociale,
00:54:54mais ils rajoutent une xénophobie,
00:54:56un tri en fonction de la couleur du peau.
00:54:58Dans le cas de figure que vous prenez sur les 66 ans, actuellement, on part à 67.
00:55:00C'est un cas de figure précis que prenait Jordan Bardella.
00:55:02Donc, c'est moins dur que la réforme
00:55:04de la retraite d'Elisabeth Borne. Dans notre cas, nous ne sommes pas
00:55:06pour un départ à la retraite à 66 ans,
00:55:08quelle que soit l'hypothèse.
00:55:10Donc, vous voyez bien
00:55:12que Jordan est plus dur sur la réforme
00:55:14de la retraite que Jordan Bardella.
00:55:16Non, ils défendent peu ou prou la même chose.
00:55:18Et d'ailleurs, je n'ai pas vu Jordan Bardella
00:55:20dans les manifestations
00:55:22massives dans le pays pour contester la réforme
00:55:24des retraites, qui n'avait pas une couleur politique
00:55:26mais un objectif simple.
00:55:28Et c'est une histoire aussi des petites combines politiques.
00:55:30On se retire face à Madame 49.3 qu'on a critiquée,
00:55:32pour citer Nathalie Arthaud, pendant des semaines et des semaines
00:55:34à l'Assemblée. Je vais vous dire, moi, je ne fais pas de combine politique.
00:55:36Là, ce scrutin, on parle
00:55:38de la survie de millions
00:55:40de gens dans le pays, de gens
00:55:42qui vont être les premiers à subir
00:55:44les effets des politiques d'extrême droite.
00:55:46Si demain, l'extrême droite arrive au pouvoir
00:55:48avec Jordan Bardella et Premier ministre,
00:55:50c'est les financements du planning familial
00:55:52qui seront attaqués. Le planning familial,
00:55:54c'est un organisme, alors il n'y a que
00:55:56des hommes autour de ce plateau,
00:55:58mais beaucoup de jeunes femmes poussent la porte la première fois
00:56:00du planning familial,
00:56:02notamment pour accéder à un avortement sûr.
00:56:04Que fait l'extrême droite à chaque fois qu'ils arrivent au pouvoir
00:56:06dans un pays, en Europe,
00:56:08ils s'attaquent au droit à l'avortement. Donc oui,
00:56:10ça changera pour la vie de millions de femmes.
00:56:12Ça changera pour la vie de 3,2 millions
00:56:14de binationaux dans notre pays
00:56:16qui seront les premiers
00:56:18à être impactés.
00:56:20Constitutionnalisation que n'a pas soutenue en grande majorité
00:56:22le Rassemblement national. Donc si vous voulez une preuve,
00:56:24une démonstration qu'ils s'attaquent au droit
00:56:26des femmes, vous l'avez par leur vote
00:56:28à l'Assemblée nationale. Jordan Bardella,
00:56:30je l'ai eu en face de moi au Parlement européen,
00:56:32c'est la même chose. Donc oui, si vous voulez,
00:56:34je continuerai à combattre
00:56:36de toutes mes forces le macronisme.
00:56:38Mais je vais vous dire, je pense qu'il est balayé,
00:56:40que c'est du passé. Mais je ferai toujours
00:56:42la différence avec une politique de
00:56:44rejet de l'autre, avec une politique qui s'attaque
00:56:46au droit des femmes, avec une politique
00:56:48qui veut faire le tri des malades à l'hôpital.
00:56:50C'est ça, aujourd'hui, la politique de l'extrême-droite.
00:56:52Et je la combattrai de toutes mes forces,
00:56:54pas contre, mais aussi pour
00:56:56tracer un horizon et un avenir.
00:56:58Parfois aussi, parmi
00:57:00les candidats de LFI, il y a des gens qui divisent,
00:57:02qui fâchent, qui peuvent diviser des
00:57:04communautés. Il y a eu 32 députés,
00:57:06je ne me trompe pas, de Nouveau-Franc-Putain.
00:57:08Aujourd'hui, combien de LFI, d'ailleurs ?
00:57:10Sur les 32,
00:57:12je n'ai plus le chiffre exact,
00:57:1419 ou 20, de mémoire.
00:57:16M. Delogu, la semaine dernière,
00:57:18nous a sorti un clip de campagne, dont tous
00:57:20on a trouvé, ici, qui frisait
00:57:22avec l'antisémitisme. Et M. Delogu
00:57:24a été élu dès le premier tour.
00:57:26Donc, c'est quelque chose qui a fonctionné.
00:57:28Son premier message a été de dire, je fonce chercher mon
00:57:30drapeau palestinien à l'Assemblée nationale.
00:57:32Peut-être que c'est une blague, M. Delogu,
00:57:34peut-être que ça le fait rire.
00:57:36C'est très choquant.
00:57:38Ça peut choquer une majorité de gens.
00:57:40Et on ne peut pas
00:57:42ne pas gagner sans faire forcément de la provoque
00:57:44et du buzz, systématiquement,
00:57:46sur ce genre de sujet.
00:57:48Vous pensez que c'est un délit de brandir le drapeau
00:57:50de la Palestine, quand on a un représentant du peuple ?
00:57:52Pour défendre quoi ?
00:57:54Ce n'est pas juste brandir le drapeau.
00:57:56C'est la règle de l'hémicycle.
00:57:58J'ai entendu votre question, j'y réponds.
00:58:00Aujourd'hui, qu'a fait Sébastien Delogu ?
00:58:02Il a dit, il y a un peuple
00:58:04qui est en train de se faire massacrer en Palestine
00:58:06et chacune et chacun d'entre nous,
00:58:08est sensible à ce massacre qui est en cours.
00:58:10Et il défend le droit des Palestiniens
00:58:12à avoir une chose très simple,
00:58:14un État dans lequel ils peuvent vivre
00:58:16librement, aux côtés d'un État israélien
00:58:18dans lequel les Israéliens peuvent vivre
00:58:20librement. C'est un délit ?
00:58:22Est-ce que vous pensez qu'il va être condamné en justice ?
00:58:24Ce qui est interdit, c'est de brandir un autre drapeau
00:58:26que celui de la France dans l'hémicycle.
00:58:28Il a été sanctionné pour cela,
00:58:30mais ça ne fait pas de cela
00:58:32non seulement un délit.
00:58:34Et puis, je ne vais pas revenir sur cette affaire
00:58:36parce qu'il y avait eu un deux poids, deux mesures
00:58:38manifestes en la matière.
00:58:40La première chose qu'il fait, c'est un bras d'honneur à l'Assemblée nationale.
00:58:42Ce n'est pas un bras d'honneur.
00:58:44Attendez, pardon, mais
00:58:46quand on respecte la démocratie,
00:58:48j'observe que Sébastien Delogu
00:58:50en 2022 a été élu
00:58:52au second tour et qu'en 2024,
00:58:54il est élu au premier tour.
00:58:56Ce serait que peut-être, il est soutenu
00:58:58dans son action politique, en tout cas au moins
00:59:00dans sa circonscription. Et moi, je veux saluer
00:59:02son élection comme celle
00:59:04des 32 candidates et des candidats
00:59:06du Nouveau Front Populaire. C'est quelque chose
00:59:08d'être élu au premier tour, ça veut dire qu'il y a un soutien
00:59:10massif, en plus avec une hausse de la participation
00:59:12dans ses circonscriptions.
00:59:14Est-ce que vous retrouvez Mme Aubry
00:59:16chez ses candidats, M. Delogu,
00:59:18M. Guirault, Mme Obono
00:59:20ou d'autres qui ont eu
00:59:22très peu de mots, voire aucun,
00:59:24pour les otages israéliens.
00:59:26Je ne vous laisserai pas dire ça.
00:59:28Allez-y. Non, ce n'est pas vrai.
00:59:30Je vous demande juste si vous vous reconnaissez
00:59:32chez tous les membres de l'EFI,
00:59:34même ceux qui ont suscité le plus de polémiques
00:59:36ces derniers mois.
00:59:38Tous les élus de la France Insoumise
00:59:40comme du Nouveau Front Populaire se coupent pour défendre ça,
00:59:42si on le voit bien à l'antenne,
00:59:44qui est le programme du Nouveau Front Populaire.
00:59:46Dans le programme du Nouveau Front Populaire,
00:59:48il y a à la fois la reconnaissance
00:59:50de l'État de Palestine et à la fois
00:59:52la demande de libération des otages.
00:59:54Je ne parle pas du Nouveau Front Populaire et de cet accord que vous passez,
00:59:56je parle de ce qui se faisait avant.
00:59:58Je vous dis qu'est-ce que défendent ces députés.
01:00:00Ils défendent tout le programme,
01:00:02rien que le programme du Nouveau Front Populaire.
01:00:04Avec-ils le choix ?
01:00:06Bien sûr qu'ils ont le choix.
01:00:08On a tous le choix.
01:00:10On est des agents libres dans notre vie.
01:00:12Les électeurs ont le choix.
01:00:14Heureusement, on est dans un cadre démocratique.
01:00:16Je vous l'ai dit, je souhaite de toutes mes forces
01:00:18que l'extrême droite n'arrive pas au pouvoir,
01:00:20mais je respecte le verdict des urnes.
01:00:22C'est pour ça que j'essaie de les convaincre.
01:00:24Bien sûr, tout le monde a le choix.
01:00:26Les électeurs en premier ont le choix.
01:00:28J'étais extrêmement claire sur le conflit israélo-palestinien.
01:00:30Bien sûr que nous demandons la libération des otages.
01:00:32Et en même temps, ça ne donne pas le droit
01:00:34au gouvernement israélien
01:00:36de massacrer un peuple en Palestine
01:00:38où vous avez déjà
01:00:40près de 40 000 morts en Palestine,
01:00:42où vous avez des gens qui sont privés d'eau,
01:00:44de nourriture,
01:00:46de choses élémentaires pour survivre.
01:00:48Vous avez des camps humanitaires qui se font bombarder.
01:00:50Et oui, nous demandons à la fois la reconnaissance de l'État de Palestine
01:00:52et des mesures et des sanctions
01:00:54à l'égard du gouvernement israélien.
01:00:56Qu'est-ce que vous avez pensé de cette image hier soir,
01:00:58alors que la première personnalité de gauche
01:01:00à avoir pris la parole après la révélation
01:01:02des résultats, c'est Jean-Luc Mélenchon,
01:01:04entouré exclusivement de membres
01:01:06de LFI, en l'occurrence M. Bompard
01:01:08et Mme Rima Hassan.
01:01:10Et vous me voyez venir avec votre sourire.
01:01:12Je connais vos questions par cœur.
01:01:14Mais je suis polie, j'attends que vous les posiez.
01:01:16Répondez-moi alors, parce que vous connaissez ma question.
01:01:18Peut-être pour expliquer aux téléspectateurs
01:01:20ce qui semble poser.
01:01:22Pourquoi est-ce qu'il n'y avait aucun autre représentant du Front Populaire
01:01:24dans cette estrade, et pourquoi Mme Hassan
01:01:26était aux côtés de Jean-Luc Mélenchon,
01:01:28alors que Marine Tondelier prenait la parole au même moment ?
01:01:30Chaque force du Front Populaire a organisé
01:01:32sa soirée électorale en première partie de soirée.
01:01:34Et vous l'avez dit vous-même, Marine Tondelier
01:01:36a pris la parole, et on ne demande pas pourquoi
01:01:38Marine Tondelier a pris la parole,
01:01:40alors qu'elle a également fait le choix de prendre la parole.
01:01:42Elle est candidate, ça, M. Mélenchon ?
01:01:44Non, elle n'est pas candidate, Marine Tondelier, aux élections législatives.
01:01:46C'est un beau métier de journaliste, c'est dommage que vous ne le fassiez pas
01:01:48bien votre travail. Non.
01:01:50Elle est suppléante dans sa circonscription
01:01:52dès un moment, et elle n'a pas vocation
01:01:54à devenir députée, elle l'a dit elle-même en tant que chef de parlement.
01:01:56Vous avez quand même une chance de siéger à l'Assemblée, pardon.
01:01:58Non, elle n'a pas une chance de siéger à l'Assemblée,
01:02:00pardon, elle n'a pas une chance de siéger à l'Assemblée.
01:02:02Si le député qui est élu se désiste...
01:02:04Si le député est nommé au gouvernement, par exemple.
01:02:06Oui, enfin, sauf que...
01:02:08Vous voyez bien que ça n'a aucun sens.
01:02:10Oui, enfin, je n'ai pas complètement dit n'importe quoi non plus.
01:02:12Chaque force politique...
01:02:14Chaque force politique
01:02:16a fait le choix de prendre la parole.
01:02:18Marine Tondelier l'a fait au nom d'Europe Écologie-Les Verts.
01:02:20Jean-Luc Mélenchon l'a fait
01:02:22au nom de la France Insoumise. Quel est le problème ?
01:02:24Quant à Rima Hassan, ce qui
01:02:26semble choquer la France entière, c'est qu'elle porte un keffier.
01:02:28C'est un délit dans notre pays.
01:02:30Non, je demande si ça vous a choqué de voir Jean-Luc Mélenchon
01:02:32prendre la parole le premier avec une députée européenne.
01:02:34Non, vous l'avez dit vous-même qu'il a pris la parole
01:02:36en même temps que Marine Tondelier, donc il n'a pas pris la parole
01:02:38le premier, ce n'est pas vrai. Et vous ne faites pas le procès
01:02:40à Marine Tondelier. Vous avez bien raison
01:02:42d'ailleurs de ne pas lui faire ce procès.
01:02:44Nous voulons juste qu'on soit tous et toutes
01:02:46traités à égalité. Et si vous
01:02:48étiez vraiment orphelins de nous voir toutes et tous
01:02:50ensemble, on s'est ensuite tous retrouvés
01:02:52Place de la République en fin de soirée
01:02:54où nous étions toutes et tous réunis.
01:02:56Mais pas à l'Assemblée Nationale cet après-midi pour aller
01:02:58nous inspirer. Mais je vous ai dit, on va défendre ce
01:03:00programme-là tous ensemble, donc vous pourrez nous demander
01:03:02des comptes sur la base de ce programme.
01:03:04Manon Aubry, Nathalie Arthaud
01:03:06dit la gauche a écœuré
01:03:08Vous l'aimez bien Nathalie Arthaud.
01:03:10Elle dit la gauche, dont vous,
01:03:12a écœuré les ouvriers.
01:03:14François Ruffin, par exemple, a essayé
01:03:16depuis longtemps, il l'a fait durant
01:03:18cette campagne, de parler à cette classe populaire
01:03:20de parler aux ouvriers. Il est aujourd'hui
01:03:22en difficulté dans sa circonscription.
01:03:24Des personnes comme M.
01:03:26Delogu, comme M. Caron
01:03:28qui eux ont eu une stratégie inverse
01:03:30et pour dire clairement les choses, comme j'ai
01:03:32l'habitude de le faire, qui ont flatté
01:03:34le vote communautaire.
01:03:36Je vous laisserai pas dire ça monsieur.
01:03:38Je vous laisserai pas dire ça.
01:03:40C'est pas des questions de journalistes
01:03:42que vous posez quand vous dites
01:03:44flattez le vote communautaire.
01:03:46Mais c'est insupportable.
01:03:48Allez jusqu'au bout de votre raisonnement.
01:03:50En quoi nous flatterions le vote communautaire ?
01:03:52Vous flattez le vote communautaire
01:03:54en différentes manières.
01:03:56En appelant tous les jours à manifester
01:03:58avant les élections européennes
01:04:00contre l'Etat israélien.
01:04:02Manifester contre un massacre qui est en cours
01:04:04pour vous c'est flatter le vote communautaire ?
01:04:06Je vais vous répondre.
01:04:08Non madame, je finis ma question.
01:04:10Allez-y, mais allez légèrement orienter
01:04:12si vous me le permettez, mais je vous laisse et je répondrai.
01:04:14Elle correspond me semble-t-il à ce qui s'est passé
01:04:16depuis le 7 octobre dernier.
01:04:18Donc eux ont été élus dès le premier tour
01:04:20en flattant ce vote communautaire.
01:04:22Est-ce que c'est pour cette raison-là
01:04:24que vous avez appelé à manifester tous les jours
01:04:26contre l'Etat israélien ?
01:04:28Est-ce que c'est pour cette raison-là
01:04:30que Rima Hassan a été mise en avant
01:04:32par Jean-Luc Mélenchon ?
01:04:34Est-ce que c'est pour cette raison-là que
01:04:36David Guiraud est allé tenir des propos négationnistes
01:04:38en Tunisie ?
01:04:40On va remettre un peu d'or dans les choses.
01:04:42D'abord, David Guiraud n'a pas tenu de propos négationnistes.
01:04:44Je vous ai laissé parler,
01:04:46y compris
01:04:48avec beaucoup d'ineptie.
01:04:50C'est un beau métier
01:04:52journaliste, vous devriez lui faire
01:04:54honneur. Il n'a pas tenu
01:04:56de propos négationnistes.
01:04:58Deuxième chose,
01:05:00allez au bout de votre raisonnement.
01:05:02Si le fait de manifester
01:05:04contre un massacre qui est en cours
01:05:06dans la bande de Gaza, en Palestine,
01:05:08pour vous, c'est flatter le vote communautaire.
01:05:10Allez au bout de votre raisonnement.
01:05:12Je vous ai laissé poser la question
01:05:14avec beaucoup de patience. Laissez-moi répondre, s'il vous plaît.
01:05:16Concrètement, ce que vous êtes
01:05:18en train de dire, c'est que
01:05:20seuls les musulmans seraient sensibles
01:05:22au fait qu'il y ait un massacre en cours
01:05:24dans la bande de Gaza.
01:05:26Ce que vous venez de faire, ça porte un nom.
01:05:28Ça s'appelle du racisme. Moi, je ne suis pas
01:05:30de confession musulmane, et pourtant,
01:05:32je suis sensible à ce qu'il se passe dans la bande de Gaza.
01:05:34Parce que, vous voyez, ce sont des hommes
01:05:36et des femmes, des enfants, comme vous et moi,
01:05:38qui ne demandent qu'une chose, à vivre en toute
01:05:40dignité. Et donc, oui, je suis fière
01:05:42que mon mouvement politique ait appelé à se mobiliser
01:05:44pour demander que la France
01:05:46agisse, qu'elle agisse pour reconnaître
01:05:48l'État de Palestine, qu'elle agisse pour protéger
01:05:50une population qui est en train de se faire massacrer.
01:05:52Je suis très fière de cela. Et non, nous ne l'avons
01:05:54pas fait par calcul électoraliste.
01:05:56En revanche, le fait que vous l'associez, comme vous venez de le faire,
01:05:58à un vote communautariste,
01:06:00comme vous le dites, c'est ni plus ni moins
01:06:02qu'une qualification qui est raciste.
01:06:04Et je pense qu'il y a beaucoup de gens...
01:06:06Il y a beaucoup de gens dans notre pays...
01:06:08Il y a beaucoup de gens dans notre pays...
01:06:10C'est vous qui venez de le faire en disant
01:06:12que c'est communautariste de s'intéresser
01:06:14au conflit israélo-palestinien. Je viens de vous faire
01:06:16la démonstration que si vous pensez cela, ça veut dire
01:06:18que seuls les musulmans s'intéresseraient à ce sujet.
01:06:20Or, je pense que c'est notre dignité,
01:06:22c'est notre humanité qui est en cause
01:06:24dans ce conflit, et que
01:06:26n'importe qui, dans notre pays,
01:06:28je pense peut-être sensible au fait que,
01:06:30oui, on bombarde des enfants. Vous les avez
01:06:32vu ces images de ce bébé décapité
01:06:34dans ce camp humanitaire.
01:06:36Alors, si vous êtes sensible à ce sujet, vous voyez bien
01:06:38et vous venez de faire la démonstration par vous-même
01:06:40que ce n'est pas un vote communautariste.
01:06:42Si, je viens de répondre de manière très claire.
01:06:44Une dernière question. Vous croyez ce soir
01:06:46encore, vous nous l'avez expliqué
01:06:48et rappelé, que le NFP,
01:06:50le Nouveau Front Populaire, peut obtenir
01:06:52une majorité absolue. C'est
01:06:54l'objectif qui est le vote dans les
01:06:56cinq jours qui viennent. Six majorités absolues
01:06:58du NFP, un Premier ministre de
01:07:00gauche. Madame Chiquirot, proche de
01:07:02Jean-Luc Mélenchon, disait ce matin,
01:07:04ou plutôt cet après-midi devant l'Assemblée nationale,
01:07:06en parlant de ce poste de Premier ministre, ce sera
01:07:08soit Jean-Luc Mélenchon, soit
01:07:10un autre insoumis. Vous croyez que les
01:07:12partenaires de la gauche l'entendent de cette oreille ?
01:07:14Écoutez, il est vraisemblable que le Premier ministre soit
01:07:16issu du groupe qui soit majoritaire au sein du Nouveau
01:07:18Front Populaire. Et il est probable que ce soit
01:07:20la France Insoumise. J'attends le verdict.
01:07:22Comment allez-vous expliquer ça à M. Roussel,
01:07:24qui sera plus député ? Je le regrette,
01:07:26malheureusement, il a perdu au premier tour.
01:07:28Et j'aurais souhaité qu'il puisse
01:07:30l'emporter. Mon objectif,
01:07:32je vais vous dire,
01:07:34y compris de celle qui
01:07:36est engagée avec ses tripes dans ce
01:07:38combat. Franchement, là, tout ça, c'est plus
01:07:40une histoire de personne. Et je vais vous dire...
01:07:42Mais pas pour les gens qui nous regardent, vous le savez bien.
01:07:44Vous êtes la seule coalition qui n'a pas de Premier ministre
01:07:46envisagée. Quand on a voté
01:07:48en 2022 pour les élections législatives...
01:07:50Non, non, aujourd'hui, je parle des élections législatives de 2024.
01:07:52On a voté sans savoir qui serait le Premier ministre.
01:07:54Personne ne savait que ce serait
01:07:56Édouard Philippe ou Jean Castex
01:07:58ou autre. Oui, mais vous
01:08:00aviez déjà un Premier ministre en tête à ce moment-là.
01:08:02Élisez-moi Premier ministre, disait J.-L. Mélenchon. Parce qu'on était juste
01:08:04après l'élection présidentielle. Est-ce qu'il serait votre favori, J.-L. Mélenchon,
01:08:06en cas de majorité absolue ? Mais c'est une des hypothèses.
01:08:08Mais moi, j'ai envie d'avoir un Premier ministre
01:08:10qui soit désigné par l'ensemble
01:08:12du Nouveau Front Populaire. Et franchement, je vais vous dire,
01:08:14mon Premier ministre, ça peut paraître con,
01:08:16mais c'est ce programme-là. C'est ça qui est mon Premier ministre.
01:08:18Il ne répond pas aux questions du gouvernement,
01:08:20aux questions du gouvernement, à l'Assemblée nationale, votre programme.
01:08:22Sauf que c'est beaucoup plus fort que ça, justement,
01:08:24parce que vous avez moins de chances d'avoir
01:08:26des reniements quand vous êtes engagé sur un projet clair.
01:08:28Et c'est cet engagement que je veux tenir
01:08:30devant les Françaises et les Français. Et scoop,
01:08:32dans ce gouvernement, il y aura des ministres socialistes,
01:08:34des ministres insoumis, des ministres écologistes,
01:08:36des ministres communistes qui appliqueront ce programme
01:08:38et surtout qui vont changer la vie de millions
01:08:40de Françaises et de Français. Je vous le dis, le 8 juillet,
01:08:42on est au pouvoir, c'est très concret. Finito
01:08:44la réforme des retraites. Finito
01:08:46l'inflation, l'augmentation
01:08:48du coût de la vie. On a fini, Manon Aubry.
01:08:50Voilà, il y a un espoir. Venez nous aider.
01:08:52Par oui ou par non,
01:08:54on vous demande d'être Premier ministre, Première ministre.
01:08:56Vous dites oui, vous dites non.
01:08:58Vous ne dites rien.
01:09:00Vous avez dit pourquoi pas moi il y a quelques jours.
01:09:02Je fais en sorte que ça
01:09:04rassemble l'ensemble du Nouveau Front Populaire.
01:09:06Donc si on pose la question, j'irai
01:09:08en parler à l'ensemble des partenaires du Nouveau Front Populaire.
01:09:10Si vous êtes Première ministre le 26 juillet, vous serez en première loge.
01:09:12Parce que j'ai à cœur de
01:09:14rassembler. Oui, je suis sûre
01:09:16qu'il y a plein d'occasions d'aller voir les Jeux Olympiques.
01:09:18Mais en tout cas, j'ai à cœur de rassembler
01:09:20le Nouveau Front Populaire. Bien sûr que je ne dis pas non.
01:09:22Je veux dire, je suis engagée dans la politique.
01:09:24Ce serait bête de dire non.
01:09:26Mon objectif, c'est qu'on réussisse
01:09:28d'abord à gagner et qu'on réussisse
01:09:30à maintenir ensemble
01:09:32le Nouveau Front Populaire. Je vais vous le dire autrement.
01:09:34Je pense que le Nouveau Front Populaire,
01:09:36pardon pour l'expression un peu triviale, ça ne doit pas juste
01:09:38être un coup d'un soir.
01:09:40Et que ça doit être
01:09:42quelque chose qui doit se construire sur le long terme
01:09:44parce que c'est la seule façon
01:09:46de gouverner le pays.
01:09:48C'est pour ça que je vous donne
01:09:50mon opinion personnelle.
01:09:52Je vous donne mon opinion personnelle.
01:09:54Moi, je continuerai à me battre
01:09:56pour que ce ne soit pas un coup d'un soir.
01:09:58Pour qu'on se donne les capacités de gouverner ensemble.
01:10:00Parce que je pense qu'on a besoin pour le pays
01:10:02et que c'est le meilleur moyen de le rassembler.
01:10:04Merci beaucoup Manon. Merci à vous pour l'invitation.
01:10:06Merci d'être venu sur CNews en direct ce soir. On marque une pause ?
01:10:08Exactement. Et on se retrouve dans un instant
01:10:10pour la suite de 100% Politique.
01:10:40Est-ce que dimanche prochain ressemblera à un référendum contre le RN ?
01:10:42Est-ce que dimanche prochain ressemblera à un référendum contre le RN ?
01:10:44Est-ce que dimanche prochain ressemblera à un référendum contre le RN ?
01:10:46Est-ce que dimanche prochain ressemblera à un référendum contre le RN ?
01:10:48C'est la question qu'on va poser dans un instant.
01:10:5039 députés RN dont Marine Le Pen et Sébastien Cheneu ont été élus dès le premier tour.
01:10:5239 députés RN dont Marine Le Pen et Sébastien Cheneu ont été élus dès le premier tour.
01:10:5439 députés RN dont Marine Le Pen et Sébastien Cheneu ont été élus dès le premier tour.
01:10:5632 élus du Nouveau Front Populaire.
01:10:5832 élus du Nouveau Front Populaire.
01:11:00Il y a une nette opposition du vote des campagnes contre les villes.
01:11:02Il y a une nette opposition du vote des campagnes contre les villes.
01:11:04À Paris en particulier, c'est Léa Gruyère.
01:11:06À Paris en particulier, c'est Léa Gruyère.
01:11:08Au lendemain du premier tour des élections législatives,
01:11:10Au lendemain du premier tour des élections législatives,
01:11:12tous les Français ne se sont pas levés de la même manière.
01:11:14tous les Français ne se sont pas levés de la même manière.
01:11:16A Hénin-Beaumont, fief de Marine Le Pen,
01:11:18beaucoup ont célébré la victoire de la candidate du RN.
01:11:20beaucoup ont célébré la victoire de la candidate du RN.
01:11:22On est très heureux.
01:11:24Je suis très satisfait.
01:11:26Je suis très satisfait.
01:11:28On doit avoir un changement.
01:11:30On doit avoir un changement.
01:11:32On a voté, si c'est comme ça le résultat,
01:11:34On a voté, si c'est comme ça le résultat,
01:11:36il faut s'en satisfaire.
01:11:38il faut s'en satisfaire.
01:11:40Tandis qu'à Paris, les résultats du RN
01:11:42Tandis qu'à Paris, les résultats du RN
01:11:44placardés sur les lignes de presse, témoignent de l'atmosphère ambiante.
01:11:46placardés sur les lignes de presse, témoignent de l'atmosphère ambiante.
01:11:48beaucoup de Parisiens se sont apparemment levés
01:11:50du mauvais pied ce matin.
01:11:52Voilà, je suis très déçue.
01:11:54Voir que le RN nous montre comme ça, c'est infâme.
01:11:57Ce qui arrive, cela ne reflète pas mon choix,
01:12:00mais vu le taux de participation,
01:12:05on a le gouvernement qu'on mérite.
01:12:10La vague bleu marine a déferlé hier soir en France
01:12:13avec un peu plus de 33% des suffrages,
01:12:16faisant élire 39 députés du Rassemblement national dès le premier tour.
01:12:20Dans les grandes villes comme Lyon et Bordeaux,
01:12:22le parti n'a pas fait d'aussi bons résultats.
01:12:24Le groupe présidentiel Ensemble et le Nouveau Front Populaire sont arrivés en tête.
01:12:31J'aimerais qu'on regarde un peu les cartes
01:12:34et savoir à quoi ressemble aujourd'hui cette France
01:12:37qui a voté massivement en réalité pour le RN,
01:12:42qui a mis également le Nouveau Front Populaire en deuxième position.
01:12:45À quoi elle ressemble sociologiquement ?
01:12:47Je pense que vous avez passé la nuit à regarder
01:12:49et à ne pas dormir et à regarder à la loupe qui a voté comment.
01:12:53On voit évidemment une grosse poussée sur les circos rurales
01:12:59où on est dans la très grande majorité en tête,
01:13:02mais partout on progresse.
01:13:04Quand on dépasse 10 millions d'électeurs,
01:13:07ça montre que même dans les zones urbaines aujourd'hui
01:13:09et dans toutes les catégories socioprofessionnelles,
01:13:11dans toutes les tranches d'âge, très souvent on arrive en tête.
01:13:14On regarde Paris pour autant avoir une carte à regarder.
01:13:17C'est intéressant, 1,3 million d'électeurs sont déplacés.
01:13:20On a voté massivement.
01:13:21Paris n'est pas la France.
01:13:23Et on le comprend bien sur cette carte.
01:13:25C'est vraiment à part.
01:13:28Je ne sais pas si vous aviez vu la carte de Paris depuis l'élection.
01:13:31Voilà à quoi elle ressemble.
01:13:33On a une France, une capitale qui est coupée
01:13:39avec le Nouveau Front Populaire qui est en rouge.
01:13:42On a l'ensemble qui est sur la partie ouest.
01:13:46Et vous êtes absent.
01:13:48Vous avez pensé au village d'Astérix.
01:13:49Et vous êtes absent.
01:13:51Vous avez pris la seule ville où on est.
01:13:53Bien sûr.
01:13:54Il n'y a que Paris.
01:13:55Même dans les autres grandes villes.
01:13:56On est capable de dézoomer.
01:13:57Vous voulez qu'on dézoome la carte ?
01:13:58On va dézoomer pour regarder l'ouest.
01:13:59Non, mais c'est intéressant.
01:14:00On voit bien la différence entre l'est et l'ouest de Paris
01:14:02comme entre l'ouest et l'est de l'île de France.
01:14:04On va dézoomer pour le reste de l'île de France.
01:14:06Est-ce qu'on a la deuxième carte, s'il vous plaît ?
01:14:08Parce que c'est celle-là qui était intéressante.
01:14:10En réalité, c'est un petit village gaulois, Paris.
01:14:12C'est un petit village qui résiste.
01:14:14Et autour, vous avez vu par département, ce qui est violet,
01:14:18c'est le RN.
01:14:20C'est le Rassemblement National.
01:14:22Oui, plus on s'exemple de Paris, plus on fait des scores élevés.
01:14:25Je commente la carte.
01:14:26Mais on voit qu'on est en position de l'emporter
01:14:29dans pas mal de circonscriptions du 77.
01:14:31Dans le 91, on devrait l'emporter également
01:14:33dans une ou deux circonscriptions du 78.
01:14:36C'est du jamais vu.
01:14:38Dans l'île de France, on en a gagné une la dernière fois dans le 91.
01:14:43Vraiment, c'était une grande surprise.
01:14:45Mais là, on voit qu'on est en position, même en île de France,
01:14:48de l'emporter peut-être dans 10-15 circonscriptions au moins.
01:14:51La donne des 24 dernières heures, c'est plus de 170 désistements
01:14:54qui sont d'ores et déjà annoncés sur des triangulaires
01:14:57où le RN serait en tête.
01:15:00Ça a de quoi vous empêcher de dormir pour les 4-5 prochaines nuits ?
01:15:03Non, absolument pas.
01:15:04Je sais que certains appellent parmi les candidats
01:15:07à se retirer, à voter contre nous.
01:15:09Mais on l'a vu en 2022.
01:15:11Je pense que les sondeurs devraient en prendre un peu plus compte
01:15:14que dans des circonscriptions.
01:15:16Je pense par exemple à Anne-Sophie Frigou dans la Marne
01:15:18qui avait fait 21.
01:15:19Elle était derrière la gauche, par exemple.
01:15:20Et puis, elle fait 54 au second tour malgré un appel à voter contre elle.
01:15:23Dans ma région, Thomas Ménager fait 31 % face à la gauche.
01:15:28Renaissance appelle à voter contre lui.
01:15:30Et Thomas Ménager finit à 63 %.
01:15:33Aujourd'hui, on sait que cette gauche-là radicale
01:15:37qui a comme leader Jean-Luc Mélenchon
01:15:39fait très peur et à juste titre.
01:15:40Parce que ce serait une faillite collective, économique,
01:15:43sur les questions de sécurité,
01:15:44alors que l'insécurité a énormément augmenté.
01:15:47Ça fait très peur sauf pour Macronistes
01:15:49qui appellent indirectement à la faire aller.
01:15:53Il y a une différence entre les Français
01:15:55qui ont pu voter pour Emmanuel Macron
01:15:57ou les candidats macronistes
01:15:59et les responsables politiques aujourd'hui du parti Renaissance.
01:16:05Il y a beaucoup d'électeurs,
01:16:06et même je pense une majorité d'entre eux,
01:16:08qui ont peur et à juste titre de cette gauche radicale.
01:16:11Paul Melun, qu'est-ce qui explique qu'à Paris,
01:16:14ça ne fonctionne pas, ça ne prend pas ?
01:16:16Je redonne les chiffres.
01:16:18Le Nouveau Front populaire a assemblé la majorité des suffrages.
01:16:21En tête, dans 13 circonscriptions sur 18,
01:16:249 candidats de l'Union de la gauche sont élus dès le premier tour,
01:16:27dont Aymeric Caron ou Daniel Obono.
01:16:29Oui, ce n'est pas vraiment une surprise.
01:16:31Au plan sociologique, l'élection est très parlante.
01:16:34Quand vous regardez la France,
01:16:35vous avez finalement la matérialisation politique
01:16:39de toutes les thèses de Christophe Guilloui,
01:16:42de Jérôme Fourquet,
01:16:43de tous ceux qui ont analysé ces Frances différentes,
01:16:46ces Frances qui ne se parlent pas,
01:16:48ces Frances qui vivent en parallèle
01:16:50comme deux droites qui ne se touchent jamais,
01:16:52pour faire une métaphore mathématique.
01:16:54Et donc, effectivement, une France périphérique,
01:16:57une France rurale.
01:16:58Alors, il y a des nuances.
01:16:59Il y a des régions qui, traditionnellement,
01:17:01sont réticentes au vote Rassemblement national.
01:17:03Je pense par exemple à la Bretagne,
01:17:05à certains départements comme les Pyrénées-Atlantiques.
01:17:08Il y a une progression,
01:17:09mais on voit bien sur la carte
01:17:10que ce n'est pas là où le Rassemblement national
01:17:12fait ses meilleurs scores.
01:17:13Là où le Rassemblement national fait ses meilleurs scores,
01:17:15c'est dans les anciens bassins miniers,
01:17:17dans les anciens bastions communistes,
01:17:19dans les grandes régions qui sont délaissées
01:17:21par la mondialisation.
01:17:23Parce qu'effectivement,
01:17:24il y a un discours qui s'oppose
01:17:26à un système que ces gens jugent responsable
01:17:29de leur mot MAUX.
01:17:30Ce système, c'est la mondialisation,
01:17:32c'est l'immigration massive,
01:17:33c'est l'Union européenne de Maastricht.
01:17:35Et ces gens-là, évidemment,
01:17:36ne vont pas aller voter pour Emmanuel Macron
01:17:38qui représente ce que ces gens-là
01:17:40considèrent comme étant leur mot MAUX.
01:17:42Ça paraît logique.
01:17:43Et dans l'autre sens,
01:17:44dans les grandes villes,
01:17:45parce que dans les grandes villes,
01:17:47par exemple,
01:17:48vous avez des gens qui votent pour d'autres raisons.
01:17:50C'est là que les sujets ne se croisent pas.
01:17:51Pour l'écologie,
01:17:52pour les droits des minorités sexuelles,
01:17:54pour les droits des femmes,
01:17:56pour beaucoup de sujets.
01:17:58Et donc, c'est ces sujets-là
01:17:59qui sont très utilisés
01:18:01par la France insoumise,
01:18:02par les écologistes
01:18:03et qui plaisent à l'électorat,
01:18:04par exemple,
01:18:05de Mme Hidalgo,
01:18:06de M.Hermic à Bordeaux,
01:18:07de M.Doucet à Lyon.
01:18:08Et donc, vous avez effectivement
01:18:10ces deux Frances qui sont,
01:18:11si ce n'est face à face,
01:18:12parce que ça ne s'affronte pas,
01:18:13évidemment, on n'est pas en guerre civile là-dessus,
01:18:14mais en tout cas,
01:18:15dont les intérêts profonds divergent.
01:18:17Et la politique,
01:18:18c'est réussir à faire converger
01:18:19ces intérêts-là.
01:18:20Donc, que ce soit
01:18:21d'une perspective macroniste
01:18:23ou d'une perspective mariniste,
01:18:24pourrait-on dire,
01:18:25l'intérêt à un moment donné,
01:18:26c'est d'être le président
01:18:27de tous les Français.
01:18:28Jordan Bardella, d'ailleurs,
01:18:29il a annoncé, il a dit
01:18:30si je suis Premier ministre,
01:18:31je serai Premier ministre
01:18:32de tous les Français.
01:18:33Heureusement,
01:18:34c'est important,
01:18:35vous ne pouvez pas dire
01:18:36je suis le candidat des campagnes
01:18:37ou alors je suis le candidat des villes
01:18:38ou alors je suis le candidat des banlieues
01:18:39comme le fait M.Mélenchon,
01:18:40c'est irresponsable.
01:18:41Une posture gaullienne,
01:18:42c'est par-delà les clivages
01:18:49Aujourd'hui, les fractures
01:18:50sont tellement gigantesques
01:18:51que c'est impossible
01:18:52de réconcilier ces deux Frances.
01:18:53On parle de deux Frances,
01:18:54celle des villes et des campagnes
01:18:57qui ne parlent quasiment
01:18:58plus la même langue,
01:18:59qui n'ont plus les mêmes références,
01:19:00qui ne voient plus les mêmes films.
01:19:02Par exemple,
01:19:03les villes sont très sensibles
01:19:04au wokisme,
01:19:05vous sortez de Paris
01:19:06et des grandes villes
01:19:07n'y entraînent.
01:19:08On ne sait pas ce que ça veut dire.
01:19:09Voilà, exactement,
01:19:10on ne sait pas ce que ça veut dire.
01:19:11Donc, c'est vraiment deux mondes.
01:19:12Ce n'est pas une fatalité,
01:19:13c'est pas une fatalité.
01:19:14Bonne chance à celui
01:19:15qui réussira à gommer
01:19:17ses fractures.
01:19:18Yoann, un petit mot,
01:19:19on va avancer.
01:19:20Tout ce qui a été dit
01:19:21est très juste.
01:19:22Il y a aussi la fracture
01:19:23en fonction des études
01:19:24que l'on a fait,
01:19:25parce que les enquêtes
01:19:26le montrent très bien.
01:19:27Plus on a fait d'études,
01:19:28moins on vote
01:19:29pour le Rassemblement national.
01:19:30Ceux qui n'ont pas le bac,
01:19:31par exemple,
01:19:32votent à 50%
01:19:33pour le Rassemblement national.
01:19:34Dès lors qu'on est à bac plus 3,
01:19:35on tombe seulement
01:19:36à 20% de vote
01:19:37pour le Rassemblement national.
01:19:38Et plus on fait d'études,
01:19:39plus on vote
01:19:40pour la France insoumise.
01:19:41C'est le gré d'idéologie
01:19:42à l'université.
01:19:43Absolument,
01:19:44vous avez raison de le dire.
01:19:45Mais il y a une influence
01:19:46dans les universités,
01:19:47bien sûr.
01:19:48Il y a un lien, naturellement.
01:19:49J'ai eu un échange
01:19:50un peu vif tout à l'heure
01:19:51avec Manon Aubry
01:19:52sur le communautarisme.
01:19:53C'est vrai.
01:19:54Quels sont les électeurs
01:19:55de la France insoumise ?
01:19:56Les jeunes,
01:19:57les jeunes bobos,
01:19:58les jeunes issus
01:19:59de milieux aisés
01:20:00qui fréquentent
01:20:01ces universités,
01:20:02naturellement,
01:20:03qui sont endoctrinés,
01:20:04qui baignent
01:20:05dans cette idéologie-là.
01:20:06Et puis,
01:20:07il y a le vote communautaire.
01:20:08Remontrez la carte
01:20:09que l'on a vue à Paris.
01:20:10C'est extrêmement clair.
01:20:11Quelles sont
01:20:13les circonscriptions
01:20:14où l'on a élu,
01:20:17dès le premier tour,
01:20:18les députés
01:20:19de la France insoumise
01:20:20où, au second tour,
01:20:21ils sont assurés
01:20:22de l'emporter aux Lamins
01:20:23parce qu'ils ont réalisé
01:20:24un score très haut hier.
01:20:26Eh bien, ce sont
01:20:27des circonscriptions,
01:20:28naturellement,
01:20:29où l'islamisme
01:20:30est ancré,
01:20:31où il y a,
01:20:32effectivement,
01:20:33des populations
01:20:34qui sont sensibles
01:20:35au discours
01:20:36de la France insoumise.
01:20:37Donc, il y a
01:20:38ces deux électorats-là
01:20:39qui font le succès
01:20:40de la France insoumise.
01:20:41Une analyse soumise
01:20:42à vos commentaires,
01:20:43celle de François-Olivier Gisbert
01:20:44qui était ce matin
01:20:45sur notre antenne
01:20:46sur CNews Europe 1,
01:20:47un connaisseur
01:20:48de la vie politique.
01:20:49Selon lui,
01:20:50nous allons vers une France
01:20:51totalement ingouvernable.
01:20:52Écoutez.
01:20:55Je pense qu'on va plutôt
01:20:56vers un système ingouvernable.
01:20:57C'est la célèbre phrase
01:20:59du général De Gaulle.
01:21:01Vous savez,
01:21:02la France est un pays ingouvernable
01:21:05parce qu'il existe
01:21:06258 variétés de fromages.
01:21:08Une autre fois,
01:21:09il a dit 365.
01:21:10Et puis, quand on regarde bien,
01:21:11on voit qu'il y en a
01:21:122 000 ou 3 000
01:21:13variétés de fromages en France.
01:21:14C'est juste incroyable.
01:21:15Et ce côté ingouvernable,
01:21:17je pense qu'on risque
01:21:19de le retrouver
01:21:20dans les prochains mois.
01:21:23Et, si vous voulez,
01:21:24il y a quelque chose
01:21:25d'affreux dans cette histoire
01:21:26parce que ça,
01:21:27il n'a pas dû y penser
01:21:28quand il a dissout.
01:21:29Je crois qu'il n'y a pas pensé
01:21:30du tout.
01:21:31Il ne peut pas dissoutre
01:21:32pendant un an, là.
01:21:34Alors, commentaire.
01:21:35On dit un peu la même chose
01:21:36avec François-Olivier Gisbert.
01:21:37C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
01:21:38ce qui est différent
01:21:39et ce qui est difficile,
01:21:40c'est de réconcilier
01:21:41les Français
01:21:42et de les faire vivre ensemble
01:21:43par-delà un certain nombre
01:21:44de disparités.
01:21:45On en a cité
01:21:46quelques-unes.
01:21:47Il y a des disparités
01:21:48de classe sociale.
01:21:49Il y a des disparités
01:21:50culturelles.
01:21:51Il y a des disparités
01:21:52culturelles, etc.
01:21:53Et ça, c'est un vrai
01:21:54projet politique
01:21:55et c'est une vraie perspective,
01:21:56à mon avis,
01:21:57qui doit être très importante
01:21:58parce qu'Emmanuel Macron
01:21:59s'est mis, si vous voulez,
01:22:00dans ces pas-là
01:22:01et il a raté sa mission.
01:22:02Il a dit, dès 2017,
01:22:03je vais prendre
01:22:04les Français de gauche,
01:22:05de droite,
01:22:06d'ailleurs, etc.
01:22:07En fait, ce qu'il a fait,
01:22:08c'est qu'il a gouverné
01:22:09dans une forme
01:22:10de centrisme mou
01:22:11et qu'il a été
01:22:12dans la prolongation
01:22:13de ce qui a créé
01:22:14les mots dont je parlais
01:22:15tout à l'heure
01:22:16depuis un certain nombre
01:22:17d'années
01:22:18et qu'il n'a rien changé
01:22:19du tout.
01:22:20Pire encore,
01:22:21il a aggravé
01:22:22un certain nombre
01:22:23de nos problèmes
01:22:24économiques,
01:22:25diplomatiques,
01:22:26sécuritaires
01:22:27et aujourd'hui,
01:22:28c'est la raison
01:22:29pour laquelle
01:22:30peut-être que
01:22:31le parti présidentiel
01:22:32sera à moins de 100 députés
01:22:33dimanche.
01:22:34C'est quand même extraordinaire
01:22:35ce qui se passe,
01:22:36extraordinaire au sens
01:22:37d'un candidat
01:22:38présidentiel,
01:22:39vous le dites,
01:22:40dans tous ces Etats.
01:22:41Les réunions s'enchaînent
01:22:42à l'Elysée.
01:22:43On se demande tous,
01:22:44autant que nous sommes,
01:22:45quel est le véritable message
01:22:46du camp présidentiel.
01:22:47Hier, Emmanuel Macron
01:22:48expliquait qu'il fallait donner
01:22:49zéro voix au RN,
01:22:50sans préciser LFI ou pas.
01:22:51Sauf que ce matin,
01:22:52Bruno Le Maire,
01:22:53Edouard Philippe,
01:22:54on ne citait qu'eux,
01:22:55disent qu'on est plutôt
01:22:56sur du ni-ni.
01:22:57Là, on voit une troisième voix
01:22:58qui émerge,
01:22:59ni RN,
01:23:00ni certains insoumis.
01:23:01Vous ne me suivez pas
01:23:02et c'est normal,
01:23:03personne ne peut comprendre.
01:23:04Écoutez, par exemple,
01:23:05lui ne donnera aucune voix
01:23:06à la France insoumise,
01:23:07ce qui fait pleurer.
01:23:08Pleurer.
01:23:09Marine Tendelier.
01:23:10J'appelle également
01:23:11tous nos électeurs,
01:23:12lorsque nos candidats
01:23:13ne sont pas au second tour,
01:23:14à voter pour un candidat
01:23:15du camp social-démocrate.
01:23:16C'est-à-dire ?
01:23:17C'est-à-dire un représentant
01:23:18du Parti socialiste,
01:23:19du Parti communiste
01:23:20ou des Verts.
01:23:21J'appelle tous nos électeurs
01:23:22qui pourraient voter pour LFI.
01:23:23La France insoumise,
01:23:24donc c'est comme Edouard Philippe ?
01:23:25Non, je combats
01:23:26la France insoumise.
01:23:27La France insoumise,
01:23:28c'est comme Edouard Philippe ?
01:23:29Non, je combats
01:23:31La France insoumise,
01:23:32donc c'est comme Edouard Philippe ?
01:23:33Non, je combats
01:23:34le Rassemblement national,
01:23:35mais je ne vote pas
01:23:36pour la France insoumise.
01:23:37Je ne vote pas
01:23:38pour la France insoumise
01:23:39parce que la France insoumise
01:23:40a pris des positions
01:23:41qui sont contre
01:23:42la nation française.
01:23:43Parce que la France insoumise,
01:23:44c'est le communautarisme.
01:23:45Parce que la France insoumise,
01:23:46c'est l'antisémitisme.
01:23:47Parce que la France insoumise,
01:23:48c'est la violence.
01:23:49Parce que la France insoumise,
01:23:50c'est un député
01:23:51qui joue avec
01:23:52l'effigie d'un ministre
01:23:53sur une tête de ballon
01:23:54et je ne veux pas ça
01:23:55pour la France.
01:23:56qu'elle veut qu'il y ait
01:23:57un ministre sur une tête de ballon
01:23:58et je ne veux pas ça
01:23:59pour la France.
01:24:00Ce que vient de faire Bruno Le Maire,
01:24:01c'est un comportement de lâche
01:24:02et de privilégié.
01:24:03De privilégié.
01:24:04C'est hors-sol.
01:24:05C'est lunaire.
01:24:06Et ce n'est pas
01:24:07à la hauteur de l'histoire.
01:24:08Est-ce que le Rassemblement National
01:24:09a la possibilité
01:24:10d'être en majorité absolue
01:24:11à l'Assemblée Nationale ?
01:24:12La réponse est oui.
01:24:14Oui.
01:24:15Est-ce que la France insoumise
01:24:16a la capacité
01:24:17d'être la majorité absolue
01:24:18à l'Assemblée Nationale ?
01:24:19La réponse est non.
01:24:20d'être la majorité absolue de l'Assemblée nationale, la réponse est non.
01:24:25Est-ce qu'ils ont la capacité d'avoir un Premier ministre ? La réponse est non.
01:24:28Donc ils se trompent de problème. Ils se trompent de problème et je vais vous
01:24:32dire heureusement que les électeurs de gauche et écologistes sont moins
01:24:35sectaires et moins lâches que ça. Ils ont choisi le déshonneur aujourd'hui,
01:24:39ils seront le déshonneur et la défaite.
01:24:42Le déshonneur et la défaite, Marine Tontelier.
01:24:46Le déshonneur et la défaite pour la France, ce serait évidemment si
01:24:52cette alliance radicale arrivait à prendre le pouvoir et c'est inquiétant
01:24:56de voir certains macronistes aujourd'hui appelés presque à voter pour les
01:25:01candidats LFI ou LV. Vous pensez qu'il existe encore ce Front républicain ?
01:25:06Je pense qu'il est incarné par nous aujourd'hui.
01:25:10En l'occurrence, le Front républicain, c'est celui qui veut mettre le RN hors du jeu.
01:25:14Moi, je suis capable de définir ce qui est anti-républicain dans le programme
01:25:18aujourd'hui du Front populaire. J'ai posé hier la question.
01:25:21Qu'est-ce qui est anti-républicain dans le programme du Front populaire ?
01:25:24Ils sont pour revenir par exemple sur la loi anti-squat. Ils veulent qu'on
01:25:28réquisitionne les logements. C'est pas anti-républicain.
01:25:30Le 17 de la déclaration des droits de l'homme et des citoyens, la propriété est un droit
01:25:34inviolable et sacré. On peut prendre point par point leur projet économique,
01:25:40leur projet sur tous les sujets, la loi sur le séparatisme islamiste,
01:25:46et ce qu'ils prônent quand ils osent, parce qu'on peut parler parfois
01:25:50de certains candidats, mais quand on évoque, on reprend ce qu'a dit
01:25:54Jean-Luc Mélenchon ces derniers mois, ces dernières années,
01:25:56et les positions qu'il a pu prendre quand il dit que l'antisémitisme serait résiduel
01:26:00pour essayer de l'invisibiliser, parce qu'il se dit que ça peut plaire
01:26:03à un électorat communautaire. Parce qu'il y a déjà cette base-là.
01:26:06Il surfe sur quelque chose qui est révélateur sur la carte.
01:26:10Il fait tout pour essayer de séduire un électorat qui place son identité
01:26:15prioritaire derrière la religion islamique aujourd'hui, par exemple.
01:26:19Je partage à peu près tout ce que vous venez de dire sur la France insoumise.
01:26:23Mais là, vous faites comme si le Nouveau Front populaire pouvait accéder
01:26:29au pouvoir demain. Vous savez que ça n'est pas le cas.
01:26:31Vous faites campagne de cette manière-là, parce que ça peut vous aider.
01:26:35Il y a deux camps qui peuvent l'emporter.
01:26:37La gauche ne l'emportera pas aujourd'hui.
01:26:39Il y a un risque, bien sûr qu'il y a un risque.
01:26:41Aujourd'hui, il y a un camp qui, assurément, ne peut pas l'emporter.
01:26:44C'est la Macronie qui a été disqualifiée par son bilan.
01:26:46Parce qu'il y avait un espoir en 2017.
01:26:48François Hollande n'avait même pas pu se représenter.
01:26:50Beaucoup de gens s'étaient dit peut-être qu'Emmanuel Macron
01:26:52va représenter un espoir rassembleur, comme vous l'avez dit tout à l'heure.
01:26:57Ça a été un échec d'un point de vue économique, d'un point de vue sécuritaire,
01:27:01d'un point de vue migratoire. Au final, il a fait pire encore
01:27:04que le bilan de François Hollande entre 2012 et 2017.
01:27:06Et les résultats démontrent que la Macronie, aujourd'hui, ne peut plus l'emporter.
01:27:11Et donc, ça se passe. Et ça se passe, si.
01:27:14Et ça se passe entre nous et eux.
01:27:16Qu'est-ce qui va se passer si on n'a pas de majorité absolue ?
01:27:18Est-ce qu'il n'y a pas un risque, si on voit un Front populaire qui est très haut,
01:27:22de voir Emmanuel Macron nommé Premier ministre,
01:27:25aujourd'hui un représentant du Front populaire ?
01:27:28C'est un risque qui peut y avoir.
01:27:30Et le seul moyen, je le disais tout à l'heure,
01:27:32parce qu'il peut y avoir des enquêtes d'opinion
01:27:34avec des prospectives sur 250-260 sièges.
01:27:39Mais je l'ai dit tout à l'heure, les sondeurs s'étaient totalement trompés.
01:27:42C'est très difficile à évaluer sur les seconds tours.
01:27:44On a une opportunité unique, enfin, pour que les Français puissent voter
01:27:48pour ce qu'ils souhaitent en termes de priorité nationale,
01:27:50sur l'immigration, en termes de sécurité.
01:27:52Il y a 87% des Français qui trouvent la justice trop laxiste.
01:27:54Sur le pouvoir d'achat, sur le prix de l'exercice.
01:27:56Tout ce qui a amené à cette situation.
01:27:58Est-ce que vous pensez que le barrage républicain,
01:28:00c'est combien on est ? 170, 180 ?
01:28:02Ce soir, on est à combien, quelqu'un ?
01:28:04On est en train de perdre la moitié des triangulaires.
01:28:06Plus de la moitié même.
01:28:08Il y avait 300 triangulaires hier soir,
01:28:10et on en aura moins de 150 à l'arrivée.
01:28:12Est-ce que c'est de nature à changer quelque chose sur le résultat du RFI ?
01:28:17Et est-ce que vous pensez aujourd'hui pouvoir avoir la majorité absolue ?
01:28:20Vous avez l'air de douter, en réalité.
01:28:22Mais je ne doute pas, justement.
01:28:24Je disais qu'il est impératif qu'on ait cette majorité absolue.
01:28:26Parce que sinon, il va y avoir une période d'instabilité.
01:28:29Ce n'est pas ce qu'il faut.
01:28:31Moi, je suis convaincu. Je l'ai dit tout à l'heure.
01:28:34Je suis convaincu que dans la grande majorité des duels,
01:28:37face à cette gauche radicale, on l'emportera.
01:28:39Et je pense que beaucoup de Français ne veulent pas.
01:28:42Donc vous, vous sous-estimez le front républicain qui est en train de se mettre en place.
01:28:46Je le dis.
01:28:48Quand on a des gens qui ont tendance à être très véhéments contre les adversaires politiques.
01:28:54Les chiffres vous donnent raison.
01:28:56Trois quarts des électeurs, on le disait tout à l'heure, ne suivent pas les consignes de vote.
01:29:00Les statistiques vous donnent raison, maintenant.
01:29:03Moi, je me désole un peu que la vie politique soit aujourd'hui
01:29:06tant phagocytée par la diabolisation de l'adversaire.
01:29:09C'est-à-dire que j'ai plein de désaccords, vraiment beaucoup, avec la France insoumise.
01:29:14Et je considère qu'ils se sont déshonorés dans leur attitude depuis le 7 octobre.
01:29:18En revanche, dire que la France insoumise en globalité n'est pas républicaine,
01:29:22je ne suis pas d'accord avec vous.
01:29:24Et de la même manière, quand d'autres disent que le RN n'est pas républicain,
01:29:27je ne suis pas d'accord non plus avec ceux qui le disent.
01:29:29Et je pense que le RN a été suffisamment diabolisé depuis des décennies,
01:29:35et ça n'a d'ailleurs pas marché puisque les élections ont été une croissance exponentielle pour le RN,
01:29:40pour voir que la diabolisation, d'où qu'elle vienne, ne marche pas.
01:29:44Réservons le mot de « il n'est pas » ou « elle n'est pas républicain » républicaine
01:29:47à ceux qui ne le sont vraiment pas et qui voudraient effondrer nos structures.
01:29:51C'est pour ça que je termine, parce que je n'étais pas d'accord avec vous deux,
01:29:54donc comme ça je peux expliquer pourquoi je n'étais pas d'accord.
01:29:56Je pense que quand on dit par exemple « extrême droite »,
01:29:59effectivement ça renvoie à une définition qui est très claire,
01:30:02et le RN pour moi n'est pas d'extrême droite.
01:30:04De la même manière, quand on dit que le nouveau Front populaire c'est l'extrême gauche,
01:30:08je ne pense pas non plus.
01:30:09L'extrémisme, si vous voulez, c'est un terme qui a été complètement galvaudé
01:30:13et qui est utilisé par les macronistes pour discréditer tous ses adversaires.
01:30:16De la même manière, les fronts républicains ont fait des fronts républicains
01:30:19et des barrages dans tous les sens.
01:30:20Alors, il y a des fronts républicains qui se montent contre le RN
01:30:23qui seraient une terrible menace pour le pays,
01:30:26et voilà que maintenant on va condamner les électeurs à faire des fronts républicains
01:30:29et des barrages contre nous.
01:30:30Moi je n'aime pas les fronts républicains, je termine d'un mot.
01:30:33Je n'aime pas les fronts républicains et les barrages dans tous les sens.
01:30:36Je pense que les Français s'y perdent.
01:30:38Votons projet contre projet.
01:30:40Si le projet de la France insoumise ne vaut pas un clou,
01:30:43expliquons que leur projet ne vaut pas un clou.
01:30:45Si celui du RN est formidable, expliquez pourquoi il est formidable.
01:30:49Je pense que battez-vous projet contre projet.
01:30:52Tout ce que j'ai évoqué tout à l'heure, c'était des points programmatiques.
01:30:56Je parlais de la loi anti-squad,
01:30:59mais on peut avoir des inquiétudes en termes de sécurité.
01:31:02En France aujourd'hui, il faut se rendre compte,
01:31:04il y a 260 violences sexuelles par jour.
01:31:06Il y a 1053 agressions physiques par jour.
01:31:09Il y a 597 cambriolages par jour.
01:31:12Il y a une progression, si on prend année par année,
01:31:14de 25% à 18%.
01:31:16Aujourd'hui, la Macronie n'a pas réussi à gérer ça.
01:31:19Il y a 87% des Français qui jugent que la justice est trop laxiste.
01:31:25Vous avez une gauche qui dit non, on condamne trop.
01:31:28Ils sont pour la régulation carcérale,
01:31:30donc ça va entraîner la libération de 20% des détenus immédiatement.
01:31:33Alors qu'on sait déjà que 4 personnes sur 10
01:31:36qui sont condamnées à de la prison ferme ne vont même pas en prison.
01:31:38Et déjà la justice est très laxiste.
01:31:40Je parle sur le fond, excusez-moi.
01:31:43Je parle du danger que ça peut représenter.
01:31:45Et à côté, parlons de fond.
01:31:48Ce que nous, on demande avec les peines planchers,
01:31:51avec la fin des remises de peines automatiques,
01:31:53la construction de places de prison,
01:31:55l'expulsion des 25% d'étrangers aujourd'hui...
01:31:58Est-ce que vous croyez qu'il y a ça ?
01:32:00Oui, c'est concret, mais c'est là-dessus que les Français vous attendent.
01:32:03Si vous n'arrivez pas à le faire immédiatement,
01:32:05pour une raison ou pour une autre,
01:32:06il y a plein de choses qui peuvent changer.
01:32:08Au contact du pouvoir, l'exercice du pouvoir,
01:32:10on en parle tous les jours,
01:32:12l'exercice du pouvoir peut faire en sorte que finalement,
01:32:15ce que vous annoncez ce soir, les déclarations se fassent.
01:32:18Il y a un risque de déception à la pratique du pouvoir.
01:32:22Notamment sur l'immigration et sur les OQTF,
01:32:25parce que les OQTF, ça ne dépend pas du gouvernement français,
01:32:29ça dépend des gouvernements étrangers.
01:32:31S'ils accepteront de délivrer ces laissés-passer consulaires
01:32:33pour renvoyer chez eux les délinquants et criminels étrangers,
01:32:37et pour l'instant, tous les gouvernements ont essayé,
01:32:39et ont réellement essayé,
01:32:41et ils n'ont pas réussi à le faire.
01:32:43Donc il y a effectivement un risque de déception.
01:32:45Je vais me permettre juste qu'on entend Jordan Bardella,
01:32:48et vous reprenez juste derrière,
01:32:50parce qu'on l'a bien compris, c'est écrit en bas de votre écran,
01:32:52le RN est en quête de cette majorité absolue,
01:32:54c'est ce qu'a voulu marteler, encore une fois,
01:32:57celui qui s'espère futur Premier ministre, Jordan Bardella.
01:33:03Pour engager le redressement du pays,
01:33:04j'ai besoin de leviers politiques,
01:33:06et j'ai pour cela besoin d'une majorité absolue.
01:33:09J'ai besoin que le peuple français reste mobilisé,
01:33:12qu'il m'accorde plus de 289 députés
01:33:14sur lesquels je pourrais m'appuyer pour bâtir le redressement du pays.
01:33:18Il n'y a pas un Français qui nous regarde ce soir
01:33:20qui peut légitimement penser que je peux changer les choses
01:33:23si je n'ai pas de majorité absolue.
01:33:24Alors s'il manque deux ou trois fauteuils pour avoir cette majorité absolue,
01:33:27il n'est pas impensable que des députés élus sous d'autres couleurs,
01:33:31divers droits, républicains,
01:33:32acceptent de travailler à nos côtés et de voter la confiance.
01:33:35Mais si vous les comprenez bien,
01:33:37je ne veux pas être Premier ministre pour ma glorieuse personnelle.
01:33:39Nous ne sommes pas comme les autres.
01:33:40Donc j'irai à Matignon,
01:33:42non seulement si j'ai la confiance des Français dimanche,
01:33:44mais si les Français m'accordent une majorité absolue.
01:33:48Yohann, une réponse à Paul Melun.
01:33:50Non, simplement parce que Paul Melun disait en politique
01:33:53qu'il compte les programmes et uniquement les programmes.
01:33:55Battez-vous programme contre programme.
01:33:57Bien sûr les programmes en politique, ça compte.
01:33:58Vous dites que la France insoumise n'est pas antirépublicaine.
01:34:01Son discours contre la police, par exemple,
01:34:04peut permettre d'en douter.
01:34:06Mais il n'y a pas que les programmes qui comptent en politique.
01:34:08Les discours aussi.
01:34:09Quand on tient des propos négationnistes
01:34:11et quand on tient des propos antisémites,
01:34:12pour moi, ça prend le pas sur les programmes.
01:34:14Et quand on a tenu ces programmes-là,
01:34:16on est discrédité.
01:34:17Ces discours-là, on est discrédité.
01:34:18Et sur les violences.
01:34:19Et on n'est pas républicain.
01:34:20Après la mort de Naël,
01:34:21quand Alma Dufour dit la fin justifie les moyens
01:34:24pour justifier qu'on s'en prenne aux forces de l'ordre,
01:34:26qu'on casse où 700 policiers et pompiers avaient été blessés.
01:34:29Alma Dufour qui n'a plus de candidats horizon face à elle.
01:34:31Le candidat d'Edouard Phippe se retire face à elle.
01:34:34Vous n'allez pas me réussir à me faire défendre.
01:34:36Je ne pense pas que les électeurs, en tout cas,
01:34:37de l'horizon, se retirent face à elle.
01:34:39Je ne défends pas la France insoumise.
01:34:41Et quand ces démonstrations sont justes
01:34:43sur tout ce qui peut nous indigner personnellement,
01:34:46et effectivement, il y a probablement des gens
01:34:48qui flirtent avec l'antisémitisme
01:34:49ou des antisémites à la France insoumise dans leur rang.
01:34:51Mais de grâce, ne reproduisons pas ce qui a été fait
01:34:54par le passé, notamment contre l'ERN,
01:34:56à l'époque, le FN ou les autres,
01:34:58parce que ça abaisse le niveau du débat public.
01:35:00Et je pense qu'il ne faut pas amalgamer
01:35:02les millions de Français qui vont aller voter
01:35:05pour le Front populaire ou pour la France insoumise
01:35:07et qui ne sont pas de tous les antisémites
01:35:09et un certain nombre de députés
01:35:11qui se sont déshonorés le 7 octobre.
01:35:13Il nous reste 56 secondes.
01:35:15Il faut leur faire comprendre que le SMIC à 1600 euros
01:35:17avec des charges patronales et salariales
01:35:19qui vont augmenter parce qu'ils veulent augmenter la CSG aussi.
01:35:21Vous ne parlez pas de la République.
01:35:22Vous parlez de leurs programmes que vous désapprovez.
01:35:23Je dis que les Français doivent comprendre
01:35:25le danger que ça peut représenter sur le fond.
01:35:27Les milliers de PME, TPE qui vont fermer
01:35:29et c'est les classes populaires qui vont en pâtir.
01:35:31Il faut que les Français comprennent le danger.
01:35:33Quand ils veulent bloquer les prix,
01:35:34ça va diminuer les marges de PME, de TPE.
01:35:36Ça va diminuer notre capacité de production
01:35:38et pénaliser beaucoup d'entreprises.
01:35:40Et au final, souvent, ça entraîne même une inflation.
01:35:42Quand ils veulent, je l'ai dit tout à l'heure sur la sécurité,
01:35:44faire la régulation pénale.
01:35:46Quand ils veulent retirer la possibilité
01:35:48à nos forces de l'ordre de pouvoir intervenir
01:35:50avec un plan vraiment anti-forces de l'ordre.
01:35:52Mais quand ils veulent avoir un statut différent
01:35:54pour les réfugiés climatiques,
01:35:56ça va entraîner peut-être des millions de personnes
01:35:58qui vont venir.
01:36:00Juste une dernière question.
01:36:02À partir de combien de députés
01:36:04Jordan Bardella va à Matignon ?
01:36:06On l'a dit, il faut la majorité absolue le plus possible.
01:36:08Vous savez, à partir de 270, 275,
01:36:10il se pose la question quand même.
01:36:12Ça n'a pas été discuté entre vous ?
01:36:14À partir du moment où il sera en capacité
01:36:16de pouvoir agir concrètement, pas juste prendre un poste
01:36:18et pouvoir appliquer tout ce qu'on vient de dire
01:36:20depuis tout à l'heure.
01:36:21À partir de combien de candidats élus
01:36:22pensez-vous que Jordan Bardella puisse accéder à Matignon ?
01:36:24Si on voit que nous et des alliés très proches
01:36:26peuvent nous permettre d'appliquer nos idées,
01:36:28eh bien évidemment qu'il ira à Matignon
01:36:30pour améliorer la vie des Français.
01:36:32Mais vous avez un chiffre quand même.
01:36:34C'est quoi ? C'est 280 ?
01:36:36La majorité c'est 289.
01:36:38Si on voit qu'il est,
01:36:40même s'il n'est pas tout à fait à 289,
01:36:42mais s'il est proche avec certains qui garantissent
01:36:44qu'ils vont voter pour ce qu'on propose
01:36:46sur des sujets primordiaux et prioritaires
01:36:48qui ont été annoncés pendant la campagne,
01:36:50eh bien évidemment...
01:36:52Je l'ai vicié !
01:36:54Disons 280.
01:36:56Mais ce n'est pas difficile.
01:36:58Monsieur Lebray, on a envie de savoir.
01:37:00On a envie de savoir, monsieur Lebray.
01:37:02Merci beaucoup.
01:37:04Merci infiniment Alexandre Nicolique d'avoir...
01:37:06Vous êtes pressé ?
01:37:08Vous êtes pressé ?
01:37:10On va se dire au revoir en bonne et due forme.
01:37:12Le temps de saluer
01:37:14la Maureen Vidal qui revient nous voir également
01:37:16pour l'essentiel de l'actu.
01:37:18Maureen, c'est à vous. On se retrouve dans une minute.
01:37:20Désistement ne veut pas dire ralliement.
01:37:22À la gauche, Gabriel Attal assume
01:37:24la stratégie de la majorité
01:37:26pour barrer la route au RN.
01:37:28Invité au 20h de TF1,
01:37:30le Premier ministre a insisté
01:37:32qu'une majorité absolue pour le Rassemblement national
01:37:34serait catastrophique pour les Français.
01:37:36Nouvelle attaque contre Jean-Luc Mélenchon
01:37:38au sein de la France insoumise.
01:37:40Alexis Corbière dénonce un manque de décence
01:37:42et une campagne de calomnie et de grossièreté
01:37:44face à lui en Seine-Saint-Denis.
01:37:46La candidate insoumise Sabrina Ali Benali
01:37:48refuse de se retirer pour le second tour.
01:37:50Les purgés insoumis
01:37:52Raquel Garrido, Daniel Simonet et Alexis Corbière
01:37:54ont pris la parole dans une conférence de presse
01:37:56en fin de journée.
01:37:58Ils dénoncent cette décision du Nouveau Front populaire
01:38:00d'investir des candidats face à eux.
01:38:02Et enfin, la qualification des Bleus
01:38:04pour l'écart de finale de l'Euro.
01:38:06Ce soir, les Français ont battu la Belgique
01:38:08un but à zéro. La délivrance est intervenue
01:38:10à la huitième grâce à un but
01:38:12contre son camp de Vertonghen.
01:38:14Les Bleus continuent dans la compétition
01:38:16sans avoir inscrit le moindre but dans le jeu.
01:38:18Merci beaucoup,
01:38:20Maury.
01:38:22Vous êtes allé au bout du but ?
01:38:24Je n'ai pas vu les images, je travaillais.
01:38:26Est-ce qu'on peut remettre les images ?
01:38:28Vous n'en mettez pas, c'est une question de droit.
01:38:30C'est 100% foot ce soir.
01:38:32On n'a pas le droit de remettre.
01:38:34Ah si, on a changé. Allez-y, on peut revoir vite fait.
01:38:36Je suis sûr qu'il y a plein de Français
01:38:38qui nous regardent qui n'ont pas vu la qualification
01:38:40des Bleus en quart de finale. Vous nous refaites le...
01:38:42On peut remettre la musique.
01:38:44Si c'est compliqué en régie.
01:38:46Kylian Mbappé et Ardélien Rabiot
01:38:48ravis après cette qualification.
01:38:50Les Bleus qui ont poussé
01:38:52pendant longtemps, c'est ça Maury,
01:38:54face à une bonne équipe de Belgique.
01:38:56C'est Vertonghen qui a marqué
01:38:58un but contre son camp.
01:39:00Mais sur quand même une belle tentative
01:39:02de rendre d'alcool au moine.
01:39:04La petite frappe du droit, c'est en effet Vertonghen
01:39:06qui dévie le ballon et ça va dans la musette.
01:39:08Ça veut dire qu'ils n'ont toujours pas mis un but.
01:39:10Les Français ? Oui.
01:39:12Vous êtes durs.
01:39:14Vous avez l'accent belge ? Pas du tout.
01:39:16J'ai eu le sentiment...
01:39:18Ah non, c'est pas mon genre.
01:39:20Je ne me permettrai pas.
01:39:22Merci Mauryne.
01:39:24Je vous en prie.
01:39:26Bonsoir Gabriel.
01:39:28Ça fait plaisir.
01:39:30Gabriel Puzel, évidemment de la rédaction de Boulevard Voltaire.
01:39:32On est à 300 triangulaires.
01:39:34Enfin, en tout cas, on l'était tout à l'heure.
01:39:36Maintenant, on n'y est plus.
01:39:38J'ai un problème de chiffre ce soir.
01:39:40Il a raison, il faut juste...
01:39:42corriger.
01:39:44À 18h, en tout cas, d'ici demain,
01:39:4618h, dépôt des candidatures,
01:39:48on saura précisément.
01:39:50Appel aux désistements, très nombreux.
01:39:52Près de 180 désistements
01:39:54ce soir.
01:39:56Les consignes,
01:39:58comment ça va fonctionner ?
01:40:00Est-ce que c'est clair du côté de la majorité ?
01:40:02Est-ce que c'est clair du côté de Gabriel Attal ?
01:40:04On va écouter Gabriel Attal
01:40:06et puis vous moquez de moi
01:40:08pendant le lancement.
01:40:10Je suis désolé.
01:40:12Gabriel Attal.
01:40:14Dans les circonscriptions
01:40:16où le maintien de notre candidat
01:40:18entraînerait une victoire
01:40:20assurée de l'extrême droite
01:40:22face à un candidat
01:40:24qui défend les valeurs républicaines,
01:40:26à ce moment-là, on se retire.
01:40:28Et vous avez d'autres partis politiques
01:40:30qui ont fait ce choix-là et des désistements
01:40:32qui ont lieu au profit de nos candidats.
01:40:34Maintenant, désistement ne veut pas dire ralliement.
01:40:36Bon.
01:40:38Qui a compris ?
01:40:40Gabriel, vous venez d'arriver.
01:40:42Est-ce que vous avez compris exactement ce que...
01:40:44D'abord, mon lancement, ça c'est la première chose.
01:40:46Et est-ce que vous avez compris...
01:40:48Est-ce que Gabriel a compris, Gabriel ?
01:40:50Est-ce que c'est ça la question du soir ?
01:40:52Non, mais je crois que c'est assez clair.
01:40:54Gabriel Attal, quand même, Martel...
01:40:56Enfin, c'est ça qu'on la reconnaît.
01:40:58Pardon, Gabriel.
01:41:00Gabriel Attal a dit très clairement
01:41:02qu'il faut se désister
01:41:04si le danger existe
01:41:06de voir arriver
01:41:08quelqu'un du Rassemblement national.
01:41:10Je ne sais pas comment vous comprenez ça,
01:41:12mais ça me semble assez clair.
01:41:14Emmanuel Macron explique hier
01:41:16qu'il faut donner zéro voix au RN,
01:41:18sans préciser les filles.
01:41:20Ce matin, Bruno Le Maire et Edouard Philippe
01:41:22disent qu'on est plutôt sur du ni-ni.
01:41:24Vous en avez d'autres qui disent
01:41:26ni le RN, ni certains insoumis.
01:41:28Gabriel Attal, lui, est assez clair.
01:41:30Ce n'est pas la première fois qu'il parle.
01:41:32Il est assez clair,
01:41:34mais pas totalement clair.
01:41:36Ce qui aurait été complet pour...
01:41:38Pardon, je vais critiquer
01:41:40votre petit montage,
01:41:42mais il aurait fallu rajouter
01:41:44sa déclaration d'il y a 15 jours.
01:41:46Il disait du nouveau frot populaire
01:41:48de l'Alliance du Parti...
01:41:50Non, Gabriel Attal.
01:41:52Du Parti socialiste
01:41:54qui était venu s'agglomérer
01:41:56à la France insoumise,
01:41:58il disait que c'était l'Alliance de la honte.
01:42:00C'était le mot.
01:42:02Aujourd'hui, il explique que c'est ce qu'il faut faire
01:42:04pour contrer le Front national.
01:42:06On pourrait résumer ça
01:42:08en un mot-valise.
01:42:10Il y a le macronisme et le mélenchonisme.
01:42:12C'est le macronchonisme.
01:42:14C'est l'Alliance entre les deux.
01:42:16C'est très frappant de voir, depuis ce matin,
01:42:18tous ces candidats
01:42:20du nouveau Front populaire
01:42:22qui sont soutenus par...
01:42:24Il y a David Guiraud.
01:42:26C'est le plus beau, celui-là.
01:42:28C'est notre préféré.
01:42:30On s'est mis d'accord, tous les deux.
01:42:32C'est vraiment notre préféré.
01:42:36Il y a Alma Dufour.
01:42:38C'est celle qu'il aime bien.
01:42:40En Seine-Maritime.
01:42:42C'est deux cas différents.
01:42:44David Guiraud, le candidat macroniste,
01:42:46était éliminé. Il soutient donc
01:42:48David Guiraud face au RN.
01:42:50David Guiraud, qui est à peu près ce qu'on a fait de pire
01:42:52à la France insoumise.
01:42:54Traité meilleur habib de port.
01:42:56Et qui a dénoncé une insulte, évidemment, antisémite.
01:42:58Qui, comme le rappellent tous les soirs,
01:43:00Johan, a nié les horreurs
01:43:02du 7 octobre depuis Tunis.
01:43:04Qui a menacé un collectif
01:43:06pour la paix de les
01:43:08violenter, puisqu'il leur a dit
01:43:10on a fait une action devant votre meeting,
01:43:12vous n'êtes pas venu nous voir.
01:43:14Si j'étais venu vous voir, le collectif, nous vivrons.
01:43:16J'étais avec des gars au lourd passé.
01:43:18Il vous aurait frappé.
01:43:20Il y a toute une liste autour de David Guiraud.
01:43:22Une terrasse de café.
01:43:24Il a le soutien
01:43:26du candidat macroniste.
01:43:28En ce qui concerne
01:43:30Alma Dufour, qui, on le rappelait tout à l'heure, a dit
01:43:32au moment des émeutes, la faim
01:43:34justifie les moyens.
01:43:36C'était un candidat horizon qui était arrivé 3e.
01:43:38C'est la députée sortante de la circonscription.
01:43:40Députée donc LFI.
01:43:42Et le candidat horizon, alors même qu'Edouard Philippe
01:43:44a dit hier, ni LFI,
01:43:46ni RN, ce qui est quand même plus clair que
01:43:48Gabriel Attal et d'autres en Macronie.
01:43:50Le candidat horizon se désiste.
01:43:52Il y a aussi, évidemment, François Ruffin.
01:43:54Je sais qu'il n'est pas sur la ligne de Jean-Luc Mélenchon.
01:43:56C'est un dissident. Il dit qu'il va quitter
01:43:58en privé la France insoumise.
01:44:00Mais alors, on se parle, il est toujours LFI.
01:44:02Lui aussi a eu le droit à un désistement
01:44:04d'une candidate, en l'occurrence
01:44:06macroniste, en sa faveur.
01:44:08Il y a trois ministres
01:44:10qui se sont désistés.
01:44:12Sabrina Cristiobach.
01:44:16La ministre des Outre-mer,
01:44:18Madame Guevenou.
01:44:21Et nous voyons
01:44:23la ministre arrivée,
01:44:25Fadila Katabi.
01:44:27À chaque fois, ce n'est pas des LFI,
01:44:29face auxquelles elles se sont désistées.
01:44:31Ce sont des candidats du Nouveau Front Populaire,
01:44:33mais pas forcément...
01:44:35Vous avez des candidats sur le terrain
01:44:37qui vont refuser de se désister.
01:44:39Est-ce qu'on peut parler, deux secondes, du cas particulier
01:44:41de Louis Boyard et de Loïc Signor ?
01:44:43Qui ne se désistent pas.
01:44:45Vous savez pourquoi ils ne se désistent pas ?
01:44:47Pour empêcher... Oui, il y a une finesse.
01:44:49Pour empêcher le siège de Louis Boyard.
01:44:51Parce qu'en réalité,
01:44:53si Loïc Signor se désistait,
01:44:55vous savez très bien
01:44:57que tout l'électorat macroniste
01:44:59n'irait pas se replacer sur Louis Boyard.
01:45:01Vous en doutez.
01:45:03D'ailleurs, le candidat RN,
01:45:05qui est le concurrent de Louis Boyard,
01:45:07l'a entendu sur le terrain.
01:45:09Les gens lui ont dit, oh là là,
01:45:11s'il ne reste que vous et Louis Boyard,
01:45:13moi, je vais voter Loïc Signor,
01:45:15mais c'est sûr que je me reporterai sur vous.
01:45:17C'est pour empêcher cet électorat.
01:45:19Comme il est arrivé en tête,
01:45:21ce n'est pas la même configuration
01:45:23que quand ils arrivent en deuxième.
01:45:25L'intérêt, c'est de rebattre les cartes
01:45:27quand il y a un désistement.
01:45:29Mais là, ça permet de figer l'électorat
01:45:31et de le rendre captif.
01:45:33Donc en fait, Loïc Signor,
01:45:35en restant, permet à Louis Boyard d'être élu.
01:45:37Il le dit dans son nom.
01:45:39J'en profite pour dire que Loïc Signor
01:45:41a passé sa campagne à discréditer
01:45:43le candidat Louis Boyard.
01:45:45C'est aussi assez cocasse,
01:45:47ceux du Front Populaire qui soutiennent
01:45:49les macronistes sur lesquels ils ont craché
01:45:51depuis des mois.
01:45:53Elizabeth Borne et Gérald Darmanin.
01:45:55Ça va être compliqué d'aller faire voter
01:45:57des électeurs de la France Insoumise
01:45:59pour leur fèvre de la réforme des retraites.
01:46:01C'est quoi le projet du camp présidentiel
01:46:03à part empêcher le RN d'avoir la majorité absolue ?
01:46:05À part empêcher le RN d'avoir la majorité ?
01:46:07Quel est le projet
01:46:09porté par le président de la République ?
01:46:11Ce n'est pas une mince affaire pour Emmanuel Macron.
01:46:13Sur le long terme, ce n'est pas terrible.
01:46:15Vous semblez découvrir la lune.
01:46:21Qu'un camp politique
01:46:23veuille empêcher un autre camp politique
01:46:25d'arriver au pouvoir, c'est ce qui se fait
01:46:27en politique depuis la nuit des temps.
01:46:29La politique, ça fonctionne comme ça.
01:46:31On ne veut pas que l'autre s'empare du pouvoir.
01:46:33Surtout si on considère que l'autre
01:46:35présente un danger plus grand que n'importe qui
01:46:37pour le pays.
01:46:39Ça peut passer par des propositions
01:46:41plutôt que par du mépris.
01:46:43Emmanuel Macron a une proposition en l'occurrence.
01:46:45Il dit qu'il veut former une vaste coalition
01:46:47qui irait des républicains
01:46:49jusqu'au Parti socialiste,
01:46:51voire les communistes et les écologistes.
01:46:53C'est ce qu'il a en tête.
01:46:55Je pense que ce n'est pas faisable.
01:46:57Je pense que la France serait ingouvernable.
01:46:59Mais qu'Emmanuel Macron veuille empêcher
01:47:01le RN d'arriver au pouvoir,
01:47:03ça ne me semble pas quelque chose de totalement délirant.
01:47:05Je vous propose
01:47:07d'écouter l'analyse
01:47:09de Gilbert Collard
01:47:11qui était en direct avec nous tout à l'heure.
01:47:13Il a toujours une bonne formule.
01:47:15Gilbert Collard.
01:47:17Désistement
01:47:19ne veut pas dire ralliement.
01:47:21Faire cocu ne veut pas dire tromper.
01:47:23Ils se foutent
01:47:25de la gueule des mots.
01:47:27Ils se foutent vraiment du peuple.
01:47:29Désistement ne veut pas dire ralliement.
01:47:31Mais quand on se désiste,
01:47:33on se rallie pour faire passer
01:47:35le candidat.
01:47:37C'est insupportable.
01:47:39Je ne sais pas comment notre peuple le vit.
01:47:41Mais c'est cette espèce de prostitution
01:47:43des mots. Comme si on était des cons.
01:47:45Et comme s'il suffisait de taper sur les mots
01:47:47pour nous faire croire que leur sonorité
01:47:49dit la vérité.
01:47:51Mais plus personne n'est dupe
01:47:53de ces charlatans.
01:47:55Pour les coups,
01:47:57je n'ai pas forcément les mêmes mots que Gilbert Collard.
01:47:59Mais je rejoins son analyse sur un point.
01:48:01Et d'ailleurs,
01:48:03ça rejoint un peu la question en bandeau
01:48:05Est-ce que nos politiques sont à la hauteur ?
01:48:07Quand on voit ces mécaniques,
01:48:09cette tambouille,
01:48:11je trouve vraiment beaucoup de talent à Yohann et à Gauthier
01:48:13de réussir à disséquer tout ça
01:48:15et à voir ce qui se passe dans les différentes circonscriptions.
01:48:17Ils sont des journalistes
01:48:19de grands talents.
01:48:21Ils le prouvent ce soir.
01:48:23Parce que franchement, pour s'y retrouver, c'est difficile.
01:48:25On s'arrangera après l'émission à publicité.
01:48:27La pochette, c'est moi.
01:48:29C'est parce qu'après, je vais pouvoir dire une vacherie.
01:48:31Il y a un truc sympa.
01:48:33Le vrai sujet, si vous voulez,
01:48:35c'est qu'aujourd'hui, les Français
01:48:37et là le sujet est grave,
01:48:39les Français en ont soupé de ces alliances,
01:48:41de ces désistements en catimini
01:48:43sur un coin de table et que ce n'est pas à la hauteur
01:48:45de la noblesse de la politique.
01:48:47Et c'est la discussion qu'on avait aussi tout à l'heure
01:48:49sur les programmes, j'y reviens pas,
01:48:51sur faire de la politique avec des projets pour tous les Français.
01:48:53Et je pense, pour finir, que
01:48:55ces désistements ne conduiront pas
01:48:57forcément au résultat que l'on croit.
01:48:59Je crois que les électeurs sont de grandes personnes.
01:49:01Je pense que les Français n'ont pas besoin qu'on leur prenne la main
01:49:03et qu'on leur mette le bulletin dans l'isoloir.
01:49:05Je pense qu'ils le feront d'eux-mêmes
01:49:07et que les consignes des appareils politiques,
01:49:09ma foi, ils en feront ce qu'ils veulent
01:49:11et qu'ils voteront leur âme et conscience.
01:49:13Et que la politique à l'ancienne,
01:49:15la tambouille, est en train d'en prendre
01:49:17un sacré coup et je ne suis pas sûr,
01:49:19moi, que tous ces
01:49:21désistements, ces alliances qui ne disent pas leur nom
01:49:23servent à terme le président
01:49:25de la République qui est en très mauvaise posture
01:49:27ce soir.
01:49:29Ce projet
01:49:31de front républicain
01:49:33et de la volonté du
01:49:35macroniste, c'est évidemment
01:49:37qu'il n'y ait aucune majorité absolue
01:49:39et que le chef de l'État
01:49:41se mette dans un gouvernement de
01:49:43coalition. Il forme un gouvernement de coalition.
01:49:45Ça paraît assez fou parce que
01:49:47en effet, ça pourrait aller de François Ruffin à Laurent Wauquiez,
01:49:49comme je le disais il y a un instant. Manon Aubry
01:49:51était à votre place, chère Gabrielle Cluzel, tout à l'heure.
01:49:53Participerait-elle
01:49:55à un gouvernement sous l'égide
01:49:57du président de la République actuel ? Écoutez sa réponse.
01:50:01Vous me voyez là, Manon Aubry,
01:50:03gouverner avec les macronistes, gouverner avec la droite,
01:50:05faire quoi ? Une énième réforme des retraites ?
01:50:07Aller faire la poche des Françaises et des Français
01:50:09qui galèrent ? Continuer à faire augmenter
01:50:11le taux de pauvreté dans notre pays ? Vous me voyez, moi,
01:50:13faire ça ? Moi, j'ai des valeurs
01:50:15de gauche. Nous ne gouvernerons pas
01:50:17avec les macronistes.
01:50:19Gabrielle Cluzel,
01:50:21réaction. Oui, enfin,
01:50:23elle est très mignonne mais on ne les voyait pas non plus faire
01:50:25l'alliance avec
01:50:27les macronistes. Je ne vois pas pourquoi
01:50:29elle ne serait pas ministre. Nous pourrions arriver
01:50:31dans cette configuration absolument incroyable.
01:50:33Avec un rassemblement national
01:50:35en tête, nous aurions
01:50:37un gouvernement
01:50:39formé de personnalités
01:50:41d'extrême-gauche,
01:50:43ou en tout cas ouvert vers l'extrême-gauche.
01:50:45Ça serait quand même assez croquignolé
01:50:47si tant est que ce ne soit pas
01:50:49plutôt tragique. Je crois qu'on a
01:50:51oublié tout à l'heure dans notre petit défilé
01:50:53de personnalités. Il y a un candidat
01:50:55du Front Populaire qui s'est désisté.
01:50:57Ça, c'est quand même le pompon pour Gérald Darmanin.
01:50:59Vous voyez ? Vous l'avez dit ?
01:51:01Je n'ai pas entendu.
01:51:03C'est quand même absolument fou. Je partage l'avis
01:51:05de Paul Melun. Je pense que les Français
01:51:07ont une carte d'électeur mais ils ont aussi un cerveau.
01:51:09Et ils ne sont pas
01:51:11prisonniers. Ce ne sont pas les moutons
01:51:13qui suivent les appareils parisiens. Ils n'ont pas fait allégeance au premier
01:51:15choix. Ce n'est pas du tout
01:51:17une
01:51:19certitude
01:51:21que ces espèces de
01:51:23désistements arrivent
01:51:25au résultat final
01:51:27espéré. Je voulais dire que c'était contre-productif.
01:51:29Parce qu'en fait, ça crée le sentiment
01:51:31que de Wauquiez à Mélenchon,
01:51:33il y a un continuum idéologique
01:51:35où il n'y aurait qu'une question de degré.
01:51:37Voyez ? Mais pas de nature. Et finalement,
01:51:39seul le Rassemblement national apparaîtrait comme différent
01:51:41par nature. Donc, ce ne serait plus
01:51:43que la dernière opposition. Ça écrase
01:51:45tous les autres partis, pour faire
01:51:47vite. Donc, je crois que
01:51:49c'est contre-productif
01:51:51pour ceux qui mettent en place
01:51:53ces espèces de
01:51:55conglomérats assez
01:51:57illisibles. Qu'a dit le Président
01:51:59ce soir ? Il y a eu plusieurs réunions. Ah oui.
01:52:01Dès ce matin à l'Élysée. Même dès hier
01:52:03soir à l'Élysée.
01:52:05Il y a deux lignes.
01:52:07Il y a la ligne d'Emmanuel Macron
01:52:09qui a dit à ses proches. Souvenez-vous que si
01:52:11la gauche n'avait pas appelé à voter pour moi
01:52:13en 2017 et 2022, votre
01:52:15serviteur ne serait pas là. Ainsi que
01:52:17vous, tous les ministres. Et il y a
01:52:19la ligne des ministres elle-droite
01:52:21du gouvernement. Bruno Le Maire,
01:52:23Catherine Vautrin, Christophe
01:52:25Béchu, qui sont pour le Ni-Ni.
01:52:27Ni RN, ni LFI. On a bien compris
01:52:29que ce n'était pas la ligne de
01:52:31Gabriel Attal et de son entourage
01:52:33qui mettent une pression forte pour qu'il y ait
01:52:35des désistements à chaque fois.
01:52:37Y compris auprès de candidats
01:52:39LFI, pas trop sulfureux.
01:52:41Puisque, comment il s'appelle déjà ?
01:52:43Loïc Signor. Comment ça se mesure ?
01:52:45Loïc Signor a eu...
01:52:47La sulfurosité d'un candidat.
01:52:49Le degré de...
01:52:51Par exemple... De sulfure.
01:52:53Excusez-moi mais...
01:52:55Yael Brown-Pivet.
01:52:57Yael Brown-Pivet.
01:52:59Il est tard là les amis, on va aller tous se coucher si ça continue comme ça.
01:53:01Yael Brown-Pivet a dit ce matin,
01:53:03mais en plus ça n'a même pas tenu.
01:53:05Ah oui, il y avait un petit cordon sanitaire autour de David Guiraud.
01:53:07Voilà ! C'est ça.
01:53:09On termine nos phrases maintenant avec Gabriel.
01:53:11Elle avait dit, David Guiraud, ce n'est pas
01:53:13comme, par exemple, Caroline Fiat,
01:53:15vice-présidente de l'Assemblée Nationale LFI.
01:53:17Sauf que,
01:53:19qu'est-ce qu'on a appris en début,
01:53:21en fin d'après-midi ou en début de soirée ?
01:53:23Que le candidat Macron, il se battut,
01:53:25soutenait David Guiraud.
01:53:27Donc en plus, même cette barrière-là est tombée.
01:53:29Mais je vous prenais l'exemple de Loïc Signor,
01:53:31parce qu'il a eu l'accord de Gabriel Attal
01:53:33pour se maintenir face à Louis Boyard,
01:53:35qui est quand même un candidat, on peut le juger, plus sulfureux à la FI.
01:53:37Mais comme l'a très bien expliqué Gabriel,
01:53:39le résultat c'est qu'il sera élu
01:53:41face au Rassemblement National et face à Loïc Signor de Renaissance.
01:53:43Si vous terminez la citation totale
01:53:45d'Emmanuel Macron,
01:53:47il ne faut pas se tromper, c'est l'extrême-droite
01:53:49qui est en passe d'accéder aux plus hautes fonctions.
01:53:51Personne d'autre,
01:53:53pas une voix, ne doit aller à l'extrême-droite.
01:53:55Il faut se souvenir qu'en 2017
01:53:57et 2022, vous l'avez dit en face,
01:53:59à gauche, tout le monde a porté ce message.
01:54:01Sans cela, votre serviteur et vous
01:54:03ne serions pas là.
01:54:05C'était en petit comité ça ?
01:54:07C'était avec son gouvernement
01:54:09et il défendait donc cette ligne
01:54:11qui d'ailleurs contredit
01:54:13sa propre ligne il y a une semaine.
01:54:15Il y a une semaine, il était sur une politique
01:54:17de ni-ni, ni LFI, ni Rassemblement National
01:54:19et il mettait un signe égal
01:54:21entre la France Insoumise et l'ERN
01:54:23mais la donne a changé avec le premier tour.
01:54:25Le premier objectif
01:54:27c'est d'empêcher la majorité absolue
01:54:29du Rassemblement National,
01:54:31quitte à s'allier
01:54:33le temps d'un tour, le second en l'occurrence,
01:54:35avec certains LFIs.
01:54:37C'était le 12 juin dernier,
01:54:39ce n'était pas très longtemps, Emmanuel Macron
01:54:41qui disait quasiment le contraire de ce qui a été dit
01:54:43lors de la dernière réunion
01:54:45à M.Ténor de la Macronie.
01:54:47Le 12 juin.
01:54:49La gauche républicaine
01:54:51et ses dirigeants
01:54:53viennent de s'allier
01:54:55avec l'extrême gauche
01:54:57qui s'est durant la même campagne rendue coupable
01:54:59d'antisémitisme, de communautarisme,
01:55:01d'anti-parlementarisme et au fond
01:55:03de ruptures de fêtes avec beaucoup là aussi
01:55:05de la République.
01:55:07Que vont décider les députés
01:55:09socialistes, sociaux-démocrates
01:55:11qui font alliance avec
01:55:13les députés de la France insoumise
01:55:15sur la question de l'aide à l'Ukraine ?
01:55:17Les uns veulent aider l'Ukraine,
01:55:19les autres veulent aider la Russie.
01:55:21Que vont-ils décider sur le Proche-Orient ?
01:55:25Que vont-ils décider sur les valeurs de la République
01:55:27et le rapport au Parlement ?
01:55:29Que vont-ils décider
01:55:31sur le nucléaire et l'énergie ?
01:55:33Sur chacun de ces sujets essentiels
01:55:35et je pourrais grainer la liste,
01:55:37ils pensent le contraire.
01:55:39Ces alliances sont des bricolages
01:55:41d'appareils mais en aucun cas des majorités
01:55:43pour gouverner.
01:55:45Bricolages d'appareils !
01:55:47Bricolages d'appareils alors qu'on apprend depuis
01:55:49quelques jours qu'Emmanuel Macron veut aller chercher
01:55:51d'Europe Écologie Les Verts au LR.
01:55:53On ne peut pas faire plus bricolages d'appareils
01:55:55que ça !
01:55:57Tout ça montre à quel point Emmanuel Macron
01:55:59d'abord est un homme des années 80,
01:56:01de l'extracisme, du mitterrandisme,
01:56:03de la tactique, de la combinazione.
01:56:05Et à un moment donné,
01:56:07il veut faire monter le Rassemblement National,
01:56:09après il veut le faire baisser quand il est trop près du pouvoir.
01:56:11Un coup il s'en sert comme fondation de vie,
01:56:13un coup c'est le grand mal.
01:56:15Et à chaque fois la parole des Français
01:56:17ils s'en moquent comme en 2005
01:56:19quand on s'est assis copieusement sur le Traité
01:56:21et la Constitution. C'est toujours la même affaire
01:56:23si vous voulez. Et ce qui est dramatique,
01:56:25c'est que si les macronistes aujourd'hui se prennent les pieds dans le tapis,
01:56:27ce que tous les observateurs peuvent s'accorder à dire
01:56:29c'est qu'il y a une multitude de lignes
01:56:31et qu'on n'y comprend rien du tout.
01:56:33S'ils se prennent les pieds dans le tapis, c'est tout simplement parce que
01:56:35à chaque fois, ils font de la politique politicienne
01:56:37et qu'en qualifiant tour à tour
01:56:39les uns et les autres d'extrémistes,
01:56:41en nous expliquant que des rivières de sang
01:56:43vont couler si tel ou tel arrive au pouvoir,
01:56:45et puis le lendemain en faisant alliance avec,
01:56:47ils montrent tout simplement leur inconséquence,
01:56:49leur absence de colonne vertébrale.
01:56:51Et c'est dramatique parce qu'à la fin,
01:56:53les Français se disent, mais quelle est cette classe politique
01:56:55qui nous représente ? N'est-elle pas capable
01:56:57de dire la même chose pendant un mois consécutif ?
01:56:59C'est trop un mois ?
01:57:01La seule chose qui se dit ce soir, les Français,
01:57:03c'est que la Macronie est morte.
01:57:05Elle est morte, de toute façon,
01:57:07le soir des élections européennes.
01:57:09Hier soir, c'était le coup de grâce quand même.
01:57:11Une page s'était tournée,
01:57:13l'élection législative, le premier tour,
01:57:15a confirmé le résultat des élections européennes
01:57:17et évidemment, nous sommes déjà dans l'après Macron,
01:57:19même s'il lui reste trois ans à l'Élysée,
01:57:21l'après a déjà commencé depuis les élections européennes.
01:57:23Mais néanmoins...
01:57:25C'est terrible de dire ça, pardon Yoann,
01:57:27mais on est dans l'après Macron
01:57:29et il lui reste trois ans à l'Élysée.
01:57:31Oui, mais c'était le cas avec Jacques Chirac,
01:57:33par exemple, on avait commencé l'après Jacques Chirac
01:57:35dès 2004. Nicolas Sarkozy, en 2004,
01:57:37il avait déjà tourné la page et il avait
01:57:39commencé sa campagne pour l'élection présidentielle de 2007.
01:57:41Oui, mais en termes de cohabitation, il y avait un petit peu
01:57:43plus de sérénité que ce que l'on peut imaginer
01:57:45dans les jours qui viennent, quand même.
01:57:47Un second quinquennat, de toute façon, se termine
01:57:49toujours extrêmement vite et on passe à l'après
01:57:51très rapidement, ça a toujours été le cas.
01:57:53Là, c'est le cas avec Emmanuel Macron.
01:57:55Il y a eu quand même un bouleversement du paysage politique
01:57:57qui est quand même assez inédit.
01:57:59Vraiment, c'est autre chose.
01:58:01Et il y a un tel bouleversement, d'ailleurs,
01:58:03que c'est ce que je voulais dire,
01:58:05Emmanuel Macron, sans doute,
01:58:07contribue à créer
01:58:09ce qui nous attend la semaine prochaine,
01:58:11c'est-à-dire ce qui sera quelque chose, non pas une crise politique,
01:58:13mais une crise de régime. Parce que si
01:58:15le Rassemblement National... Article 16 !
01:58:17Non. Crise de régime.
01:58:19Non, non, non, n'allons pas trop loin
01:58:21non plus, quand même. Là, c'est quelque chose qui me semble
01:58:23tout à fait exagéré et vraiment hors propos.
01:58:25C'est sérieux, la politique ? Faut jamais dire jamais.
01:58:27Jamais dire jamais, mais là, vraiment...
01:58:29J'ai passé beaucoup de choses, j'en avais dit, impossible.
01:58:31D'accord, mais là, ça me semble
01:58:33quand même quelque chose qui
01:58:35n'est pas sérieux. Néanmoins,
01:58:37si le Rassemblement National
01:58:39n'obtient pas de majorité absolue,
01:58:41il est évident que nous allons vers une crise de régime.
01:58:43Parce que, pardon,
01:58:45mais cette alliance que prépare Emmanuel Macron,
01:58:47elle ne tiendra pas.
01:58:49Comment voulez-vous que des communistes
01:58:51et des républicains gouvernent ensemble ?
01:58:53Sur quel projet ? Sur quelle idéologie ?
01:58:55Avec quel ministre ?
01:58:57Pour faire voter quel budget au mois de septembre
01:58:59et au mois d'octobre prochain ? Vous allez mettre
01:59:01des communistes, des républicains
01:59:03et des macronistes d'accord sur un budget ?
01:59:05C'est quelque chose qui n'est pas possible.
01:59:07Ça ne tient pas une seconde. Donc, si personne
01:59:09n'est en capacité d'aller à Matignon
01:59:11avec une majorité absolue,
01:59:13solide, qui soutiendra ce gouvernement,
01:59:15nous allons, à l'évidence, vers une crise
01:59:17de régime.
01:59:19C'est pour ça que
01:59:21les ministres qui sont sortis de cette réunion
01:59:23tout à l'heure, parce qu'il y avait deux sujets,
01:59:25le Nini ou le retrait face
01:59:27aux candidats LFI et RN,
01:59:29ont dit d'Emmanuel Macron sur cette
01:59:31histoire de coalition qu'il était complètement déconnecté
01:59:33et que c'était totalement irréalisable.
01:59:35Déjà, arithmétiquement,
01:59:37il y a un doute, parce que si le RN
01:59:39a une majorité relative, est-ce que
01:59:41réunir tout ce petit monde, ça fait une autre
01:59:43majorité relative potentielle ? Une majorité
01:59:45absolue, à mon avis.
01:59:47Alliance du déshonneur.
01:59:53Ce n'est pas un front anti-RN.
01:59:55J'ai vu une alliance
01:59:57qui n'a ni queue ni tête entre M.Mélenchon
01:59:59et M.Macron, qui est une alliance
02:00:01du déshonneur à la fois pour l'un
02:00:03et à la fois pour l'autre.
02:00:05La gauche et l'extrême-gauche vont devoir
02:00:07expliquer à leurs électeurs comment
02:00:09face à Elisabeth Borne,
02:00:11la France insoumise va retirer son candidat
02:00:13et appeler à voter pour une première
02:00:15ministre qui a mis en oeuvre la réforme des retraites
02:00:17et qui a multiplié la brutalité sociale
02:00:19et les 49.3 dans la période
02:00:21où elle a été première ministre de la République française.
02:00:23Cette alliance n'a
02:00:25ni queue ni tête, et moi, je tends la main
02:00:27à tous les électeurs de droite,
02:00:29du centre, mais aussi de la gauche raisonnable
02:00:31qui ne veulent pas voir Jean-Luc Mélenchon
02:00:33devenir le Premier ministre de la France, parce que
02:00:35ça signifierait pour notre pays l'insurrection,
02:00:37le chaos et le désordre économique.
02:00:39Quelqu'un peut réagir là-dessus ?
02:00:41Sinon, on écoute Manon Aubry
02:00:43qui disait tout à l'heure, sur ce plateau,
02:00:45qui disait que la Macronie
02:00:47était morte.
02:00:49Il n'y avait pas le choix, c'était une question rhétorique,
02:00:51mais il va l'enchaîner. Je vous donnerai tous les codes
02:00:53pour la semaine prochaine.
02:00:58S'il y a une certitude à l'issue
02:01:00du premier tour de ce scrutin, c'est que
02:01:02Gabriel Attal ne sera plus Premier ministre
02:01:04le 7 juillet au soir, que les macronistes ne sont plus
02:01:06en capacité de gouverner le pays. Je pense qu'aujourd'hui,
02:01:08tout le monde a bien compris que
02:01:10la Macronie appartient désormais au passé politique.
02:01:12Je pense qu'il faut être sérieux
02:01:14cinq minutes et qu'au bout d'un moment,
02:01:16il faudra qu'Emmanuel Macron sorte de sa tour
02:01:18dorée de l'Elysée, qu'il pousse la porte,
02:01:20qu'il regarde un peu ce qui se passe dans le pays, qu'il voit à quel point
02:01:22il est détesté et à quel point c'est fini.
02:01:26C'est fini, la Macronie.
02:01:28C'est curieux de dire que la Macronie c'est fini et
02:01:30en même temps de s'allier avec la Macronie.
02:01:32En l'occurrence, Manon Aubry a été cohérente
02:01:34avec nous sur le plateau.
02:01:36A aucun moment...
02:01:38On le sait bien, tous ces gens qui sont très cohérents
02:01:40à titre individuel mais à titre collectif
02:01:42s'allient avec la Macronie.
02:01:44C'est une façon de mettre un respirateur artificiel
02:01:46sur la Macronie.
02:01:48Ils profitent du choix de la Macronie.
02:01:50C'est un désistement mutuel.
02:01:52Ils se servent de béquilles mutuelles.
02:01:54Ici, on a fait quand même le tour
02:01:56des candidats. Elisabeth Borne,
02:01:58sans la France insoumise, elle s'est terminée.
02:02:00Game over.
02:02:02La proportion des candidats du camp
02:02:04présidentiel qui désistent au profit du NFP
02:02:06est plus importante que ceux du NFP
02:02:08qui se désistent au profit de l'ensemble.
02:02:10Néanmoins, c'est quand même des services
02:02:12mutuels qui se rendent.
02:02:14Je voudrais revenir sur le cas d'Avignon.
02:02:16Juste une chose.
02:02:18On a dit NFP
02:02:20mais dans ces candidats qui se désistent,
02:02:22combien de LFI en réalité ?
02:02:24Combien de LFI ? Parce que moi je suis entendu.
02:02:26Il y a des verts, il y a d'autres composantes,
02:02:28il y a des BS, mais est-ce qu'il y a
02:02:30des candidats... On fera le point demain à 18h au moment.
02:02:32C'est très important.
02:02:34Manon Aubry, j'ai l'impression
02:02:36qu'elle se dit non, non, moi je ne fais pas
02:02:38cette alliance, je ne rentre pas dedans.
02:02:40C'est quand même Jean-Luc Mélenchon.
02:02:42Il retire un candidat face à Elisabeth Borne
02:02:44de la France insoumise, ça met en colère.
02:02:46Elle est fille.
02:02:48C'est bien que la LFI rentre dans la danse.
02:02:50Et puis c'est quand même Mélenchon qui l'a dit au premier.
02:02:52C'est lui qui a annoncé
02:02:54les désistements.
02:02:56Il les a annoncés avec Rima Hassan à côté de lui.
02:02:58Ils sont kéfiés
02:03:00sur elle. Personne ne pourra
02:03:02dire que ce n'était pas clair.
02:03:04Et puis c'est contre-productif, parce qu'effectivement, ça alimente
02:03:06l'idée selon laquelle il y aurait un bloc
02:03:08homogène, alors que ça a été très bien dit,
02:03:10ce bloc n'est pas du tout homogène, qui irait
02:03:12quasiment de la France insoumise, ou une partie en tout cas,
02:03:14jusqu'à Laurent Wauquiez.
02:03:16Donc si vous vouliez faire élire le Rassemblement national,
02:03:18il ne faut pas s'y prendre autrement.
02:03:20Parce qu'à ce moment-là, les Français se disent bon, il y a un bloc homogène,
02:03:22on va voter pour l'alternance,
02:03:24on va voter pour ceux qui sont contre ce système,
02:03:26qui se reproduisent et s'alimentent
02:03:28depuis des années. Et c'est comme ça que,
02:03:30dans toute l'Europe, vous avez un certain
02:03:32nombre de partis, qu'on qualifie à l'envie
02:03:34de populistes ou de nationalistes, que sais-je,
02:03:36qui se font élire sur
02:03:38l'anti-système. Ça a été la recette
02:03:40de la victoire aussi de Donald Trump aux Etats-Unis
02:03:42face aux démocrates. Donc c'est très improductif.
02:03:44Il ferait mieux de défendre
02:03:46leur projet avec loyauté envers
02:03:48leur conviction, plutôt que de faire
02:03:50des tandems qui n'ont aucun sens, quand on voit des gens
02:03:52qui n'ont expliqué que Madame Borne, c'était la reine
02:03:54de la casse sociale, ou que Gérald Darmanin
02:03:56et Bornier, les manifestants, et qui
02:03:58aujourd'hui vont leur servir la soupe. Les Français se disent
02:04:00mais c'est pas sérieux tout ça. C'est pas sérieux.
02:04:02Donc ils ne devraient pas agir comme ça.
02:04:04Et en tout cas, s'ils agissent comme ça,
02:04:06c'est un carburant, selon moi, pour le Rassemblement
02:04:08national. Ce qui est fou, c'est que le camp présidentiel
02:04:10apparaît comme le moins préparé
02:04:12des trois grands camps après
02:04:14cette dissolution. C'est le plus faible. C'est quand même
02:04:16assez... C'est le camp de la disparition.
02:04:18Oui, mais c'est fou.
02:04:20C'est très dissonant. Ça a été fait
02:04:22de manière très...
02:04:24en plusieurs étapes, par Emmanuel Macron.
02:04:26Qu'est-ce qu'il fait quand il arrive au pouvoir
02:04:28il y a 7 ans ? Il aspire les Républicains
02:04:30et ensuite il aspire le Parti socialiste.
02:04:32Donc les partis de gouvernement à droite
02:04:34et à gauche disparaissent au profit
02:04:36du Rassemblement national à droite
02:04:38et de la France insoumise à gauche
02:04:40qui prennent le leadership
02:04:42dans leur camp, qui deviennent
02:04:44les forces centrifuges.
02:04:46Il fait monter ces deux forces. Il reste un bloc
02:04:48central face à la France insoumise
02:04:50et au Rassemblement national.
02:04:52Et au soir des européennes, il appuie sur un bouton
02:04:54et le bloc central fond comme neige au soleil.
02:04:56Donc il a organisé ce duel
02:04:58entre la France insoumise
02:05:00et le Rassemblement national. C'est la conséquence
02:05:02de ces choix politiques à lui
02:05:04et à lui seulement. Voilà.
02:05:06La majorité absolue. Est-ce que le RN peut l'avoir ?
02:05:08289 sièges ?
02:05:10Correct. Peut-être un peu moins.
02:05:12On a eu une idée tout à l'heure.
02:05:14Le RN peut l'avoir. Disons qu'à partir
02:05:16de 275, Jordan Bardella peut
02:05:18imaginer y aller. Que disait-il
02:05:20ce soir ? On va l'écouter.
02:05:22275 ? Si.
02:05:24Pour engager
02:05:26le redressement du pays, j'ai besoin de
02:05:28leviers politiques et j'ai pour cela besoin
02:05:30d'une majorité absolue. J'ai besoin
02:05:32que le peuple français reste mobilisé,
02:05:34qu'il m'accorde plus de 289
02:05:36députés sur lesquels je pourrais m'appuyer
02:05:38pour bâtir le redressement
02:05:40du pays. Il n'y a pas un Français qui nous regarde
02:05:42ce soir qui peut légitimement penser
02:05:44que je peux changer les choses si je n'ai pas de majorité
02:05:46absolue. Alors s'il manque deux ou trois fauteuils
02:05:48pour avoir cette majorité absolue,
02:05:50il n'est pas impensable que des députés
02:05:52élus sous d'autres couleurs, divers droits,
02:05:54républicains, acceptent de travailler
02:05:56à nos côtés et de voter la confiance.
02:05:58Mais si vous les comprenez bien, je ne veux pas
02:06:00être Premier ministre pour ma glorieuse personnelle.
02:06:02Nous ne sommes pas comme les autres. Donc j'irai
02:06:04à Matignon, non seulement si j'ai la confiance
02:06:06des Français dimanche, mais si les Français m'accordent
02:06:08une majorité absolue.
02:06:12Vous voulez
02:06:14que le RN gouverne la France, finalement
02:06:16c'est la question que les Français doivent
02:06:18poser pendant la semaine qui va s'écouler.
02:06:20Moi je pense que la majorité absolue est possible
02:06:22et que plus encore
02:06:24et c'est un peu le sens de la question qui a été
02:06:26posée tout à l'heure par Olivier, effectivement s'ils sont
02:06:28aux alentours de 275, 280
02:06:30il va falloir voir. Mais si vous voulez
02:06:32Jordan Bardella, dès le début et même
02:06:34d'ailleurs c'est assez ancien, Marine Le Pen le disait
02:06:36dès 2017, était favorable à des gouvernements
02:06:38d'Union Nationale pour le coup. Donc
02:06:40d'aller chercher, comme ça se fait d'ailleurs
02:06:42comme ça s'est fait avec Emmanuel Macron, comme ça s'est fait avec d'autres
02:06:44d'aller chercher, de faire des ministres d'ouverture
02:06:46d'aller chercher ailleurs et d'essayer d'étendre
02:06:48leur base pour ne pas rester
02:06:50dans le giron du RN. Ils ont commencé
02:06:52pendant les élections avec Eric Ciotti
02:06:54probablement que parmi les LR
02:06:56qui vont être réélus, je dirais les LR
02:06:58Canal Historique pourrait-on les appeler, les LR
02:07:00de M.Larcher, Wauquiez, etc. Probablement
02:07:02que parmi ces LR-là, il y en aura peut-être qui vont
02:07:04accepter un poste au gouvernement, qui vont
02:07:06accepter de travailler avec Jordan Bardella
02:07:08vu la politique-fiction
02:07:10ce que nous disait la politique-fiction et ce qu'on avait dit
02:07:12ces deux dernières semaines, tout est possible.
02:07:14Ce que vous dites est largement possible, mais quand vous pensez
02:07:16qu'à l'heure où on se parle, les LR
02:07:18Canal Historique, comme vous dites, ne sont même pas
02:07:20capables d'afficher clairement un
02:07:22choix, à l'exception de François-Xavier
02:07:24Bellamy, entre la France Insoumise
02:07:26et le Rassemblement National
02:07:28Bien sûr,
02:07:30l'élection peut tout changer, dimanche prochain
02:07:32peut tout changer. Quelqu'un comme Nadine Morano
02:07:34qui ne s'exprime plus depuis le soir des Européennes
02:07:36peut faire une réapparition.
02:07:38Il faut savoir que
02:07:40Nadine Morano,
02:07:42Jordan Bardella lui avait proposé la deuxième
02:07:44place sur la liste Européenne
02:07:46et la troisième à François-Xavier Bellamy.
02:07:48Quand vous êtes aux affaires, quand vous êtes au gouvernement, ça change tout.
02:07:50Il faut quand même se rendre compte
02:07:52du schisme qu'il y a entre
02:07:54les LR Canal Historique
02:07:56anti-ciotis et leur électorat.
02:07:58Vous pensez que leur électorat, il ne va pas choisir
02:08:00entre la France Insoumise et l'ERN ?
02:08:02Le choix est vite fait.
02:08:04Pour leur électorat.
02:08:06C'est la majorité absolue, 289 sièges.
02:08:08Y aura-t-il des réserves de voix ?
02:08:10Comment obtenir cette majorité ?
02:08:12Ecoutez celui qui est
02:08:14désormais l'ex-vice-président de l'Assemblée nationale.
02:08:18Chez les abstentionnistes,
02:08:20chez les électeurs du premier tour
02:08:22qui n'ont pas fait le choix de l'extrême-gauche,
02:08:24il y a beaucoup de gens raisonnables
02:08:26qui n'ont pas envie de voir le pays sombrer
02:08:28dans les délires de l'extrême-gauche.
02:08:30Et puis demain, à l'Assemblée nationale,
02:08:32s'il nous manquait quelques voix, là encore,
02:08:34il y a des députés, j'en connais moi-même,
02:08:36je me suis entretenu avec certains d'entre eux hier soir,
02:08:38qui ne sont pas de nos couleurs politiques
02:08:40mais qui pourraient faire en sorte
02:08:42que le pays ne se bloque pas,
02:08:44que le pays ne s'arrête pas
02:08:46et qu'ils préféraient voir des gens responsables
02:08:48à la tête de ce pays, c'est-à-dire Jordan Bardella
02:08:50demain à Matignon, plutôt que de le livrer
02:08:52à des bouleversements
02:08:54qui sont ceux que souhaite M. Mélenchon.
02:08:58Il y a encore une marge de progression ?
02:09:00Ce qui est intéressant, c'est qu'il évoque
02:09:02les gens qui se sont abstenus, il y en a encore,
02:09:04même s'il y a eu une énorme participation.
02:09:06Il y a eu une participation hier de 68%.
02:09:08Ce qui est très frappant, par exemple,
02:09:10concernant l'ORN,
02:09:12c'est que leur nombre d'électeurs
02:09:14a été peu ou prou multiplié par 3
02:09:16en deux ans, en valeur absolue.
02:09:18Parce qu'une chose est...
02:09:20On aurait pu imaginer,
02:09:22en voyant toute cette participation,
02:09:24que c'était un sursaut,
02:09:26le sursaut attendu demandé
02:09:28contre le RN, et ce n'est pas le cas.
02:09:30En réalité, il y a
02:09:32un vrai réservoir d'abstention,
02:09:34un vrai réservoir de votes.
02:09:36On a eu un début d'étude sur les fameuses
02:09:382 millions de proclamations
02:09:40qui ont été demandées en urgence.
02:09:42Ce sursaut de participation,
02:09:44à qui est-ce qu'il a profité, clairement ?
02:09:46Est-ce qu'on a des premières analyses
02:09:48à ce niveau-là ?
02:09:50Sur les abstentions elles-mêmes,
02:09:52je ne sais pas, mais le taux de participation
02:09:54montre que, semble-t-il, l'abstention aurait...
02:09:56Quand on voit les résultats,
02:09:58on se dit que les fameux abstentionnistes
02:10:00dont on nous disait que s'ils venaient aux urnes,
02:10:02ils feraient barrage au Rassemblement national.
02:10:04Manifestement, Gabriel a pris
02:10:06le chiffre du fait que ça a triplé
02:10:08les élections radio-françaises.
02:10:10Ça montre que ces fameux abstentionnistes
02:10:12qu'on mobilise depuis des années,
02:10:14en tout cas ceux qui se sont rendus aux urnes dimanche dernier,
02:10:16ce n'était pas pour faire barrage au RN,
02:10:18mais au contraire.
02:10:20Ça fait longtemps que l'abstention défavorise
02:10:22le RN.
02:10:24Je parlais justement de ce regain de procuration
02:10:26dans l'urgence.
02:10:28A qui est-ce que ça a profité ?
02:10:30Marine Le Pen répète maintenant
02:10:32depuis la campagne présidentielle de 2022
02:10:34que quand le peuple vote, le peuple gagne.
02:10:36C'est pour appeler à la mobilisation naturellement
02:10:38parce que qui s'abstient le plus ?
02:10:40Ce sont les classes populaires.
02:10:42Or, les classes populaires votent principalement
02:10:44pour le RN.
02:10:46Il est clair maintenant qu'à chaque élection,
02:10:48plus la participation est forte,
02:10:50plus le RN sera avantagé.
02:10:52Avec un contre-exemple
02:10:54criant pour le RN,
02:10:56les dernières régionales
02:10:58étaient des régions au RN
02:11:00et où ils n'ont eu aucune région
02:11:02avec de grands désaveux,
02:11:04notamment à Thierry-Mariani dans le sud
02:11:06parce que le taux de participation
02:11:08avait été très faible.
02:11:10J'avais couvert le congrès juste derrière
02:11:12où c'était la gueule de bois au RN
02:11:14et où certains craignaient
02:11:16pour la prochaine présidentielle
02:11:18et les législatives qui ont apporté
02:11:2088 députés au RN.
02:11:22Je voulais simplement donner une petite information
02:11:24parce que nous avons parlé de Nadine Morano
02:11:26pour quelques instants.
02:11:28Elle va s'exprimer mercredi normalement.
02:11:30Donc ça va lever le coup
02:11:32sur ses choix.
02:11:34Pour peut-être rejoindre
02:11:36Jordan Maradona.
02:11:38En revanche, je n'ai aucun scoop sur le sujet.
02:11:40Madame Morano, si vous nous regardez,
02:11:42peut-être envoyer un dernier message.
02:11:44Elle peut peut-être venir s'exprimer ici.
02:11:46Madame Morano, il nous reste un quart d'heure.
02:11:48Nous vous invitons en direct sur CNews.
02:11:50Vous avez certains des numéros de téléphone
02:11:52sur ce plateau.
02:11:54Madame Morano, on aimerait bien avoir votre sentiment
02:11:56sur ce qui s'est passé hier.
02:11:58Et à défaut de nous répondre dans le quart d'heure qui vient,
02:12:00vous êtes la bienvenue sur ce plateau.
02:12:02Pourquoi pas mercredi ou jeudi ou vendredi.
02:12:04Vous nous dites, Gabriel.
02:12:06Le débat entre Jordan Bardella
02:12:08et Jean-Luc Mélenchon est-il possible ?
02:12:10Ce soir, c'est non.
02:12:12Non, il n'est pas possible.
02:12:14Pour une raison simple.
02:12:16Si Jean-Luc Mélenchon y va, il fait voler en éclats
02:12:18le front populaire qui a déjà
02:12:20du plomb dans l'aile.
02:12:22Donc, Jean-Luc Mélenchon, évidemment,
02:12:24au fond de lui, il n'a qu'une envie, c'est d'y aller.
02:12:26C'est un brêteur. Il a envie d'aller affronter
02:12:28Jordan Bardella. Il fait un média par jour.
02:12:30Il a été sur une chaîne
02:12:32YouTube jusqu'à la veille
02:12:34de la fin de la campagne
02:12:36de premier tour. Donc, évidemment qu'il a
02:12:38envie d'y aller. Mais il ne le peut pas
02:12:40parce que sinon, les écologistes,
02:12:42les socialistes, les communistes...
02:12:44C'est à la place de Jordan Bardella, ce débat.
02:12:46On a bien compris, il y a une histoire de stratégie.
02:12:48Le patron du RN qui veut absolument
02:12:50utiliser la figure de Jean-Luc Mélenchon
02:12:52pour mobiliser son propre électorat.
02:12:54Ça voudrait dire qu'il n'y aurait
02:12:56qu'une seule alternative au
02:12:58marinisme, ou en tout cas au Ration nationale,
02:13:00ce serait Jean-Luc Mélenchon. Et en fait, ça,
02:13:02effectivement, ça desservirait tous les
02:13:04candidats qui se présentent, de près ou de loin,
02:13:06avec une alliance proche de la France
02:13:08insoumise, de Jean-Luc Mélenchon. Par contre, là où il y a...
02:13:10C'est Jean-Luc Mélenchon qui a parlé du François.
02:13:12Oui, bien sûr. Mais ça, ce n'est pas obvious.
02:13:14Il a voulu garder le leadership
02:13:16de son alliance. Mais en tout cas, là où il y a une chose
02:13:18qui, à mon avis, est intéressante dans la proposition
02:13:20de Jordan Bardella, c'est qu'effectivement,
02:13:22aujourd'hui, les deux blocs français
02:13:24qui se font face politiquement et qui sont
02:13:26les plus puissants, selon moi, c'est quand même
02:13:28le Front populaire. Et qu'on le veuille ou non,
02:13:30Jean-Luc Mélenchon l'incarne beaucoup
02:13:32et, d'autre part, le RN.
02:13:34Et que le centre qui était jadis hégémonique
02:13:36est en train de se réduire à peau de chagrin.
02:13:38C'est ça, le changement immense auquel
02:13:40nous assistons depuis, et cette dissolution.
02:13:42C'est ça, le vrai enseignement politique
02:13:44de ce dernier mois. Et ça, même les
02:13:46plus grands scénarios de politique-fiction ne le disaient pas
02:13:48il y a dix ans. Le centre,
02:13:50on a eu quand même l'UMP, le Parti Socialiste, pendant des
02:13:52années, des décennies, qui était à eux tous seuls
02:13:54le centre qui formait l'essentiel
02:13:56du paysage politique français. Désormais,
02:13:58tout ça est fini, ça a volé en éclats.
02:14:00Nous avons un rassemblement national très puissant.
02:14:02A cause d'un seul homme.
02:14:04C'était écrit. Je pense que tout ça devait
02:14:06s'opérer. C'était un faux centre.
02:14:08Mais Emmanuel Macron a gravé les choses. Il faut quand même le dire
02:14:10parce qu'un vrai centre aurait été équidistant de l'extrême-gauche
02:14:12et de l'extrême-droite. Nous sommes d'accord.
02:14:14C'était un centre biaisé.
02:14:16C'est un centre gauche.
02:14:18Parce que sinon, il n'aurait pas fait cette alliance.
02:14:20Là, je ne vous rejoins pas pour le coup, Gabriel.
02:14:22C'est un centre qui...
02:14:24C'est les circonstances qui font cette alliance.
02:14:26Pendant des années,
02:14:28il y a eu un mouvement sanitaire autour du rassemblement national.
02:14:30Il n'y en a pas autour de la France insoumise.
02:14:32Si c'était la France insoumise qui était
02:14:34en passe d'avoir la majorité absolue,
02:14:36certains, en Macronie,
02:14:38appelleraient à faire barrage à la France insoumise.
02:14:40Le seul objectif,
02:14:42c'est d'empêcher une majorité absolue
02:14:44contraire
02:14:46à la majorité sortante.
02:14:48Il ne ferait pas alliance avec le rassemblement national.
02:14:50Moi, je rejoins tout à fait ce que dit Gauthier.
02:14:52Effectivement, je crois que
02:14:54l'objectif est d'empêcher
02:14:56le rassemblement national d'arriver au pouvoir
02:14:58parce qu'il est le seul en capacité
02:15:00d'y arriver. Si la France insoumise
02:15:02était en capacité d'arriver au pouvoir,
02:15:04je pense qu'il n'y aurait rien de barrage.
02:15:06L'archive du 12 juin qu'on a entendue d'Emmanuel Macron
02:15:08corrobore un peu cette analyse.
02:15:10C'est violent pour l'un et pour l'autre.
02:15:12Parole à la défense de Gabriel Cruzel.
02:15:14Je suis assez d'accord avec Gabriel.
02:15:16Quand même, il y a
02:15:18et le discours d'Emmanuel Macron est assez criant,
02:15:20c'est pour ça que j'ai eu tout à l'heure qu'il résonne comme un homme des années 80
02:15:22et d'SOS racisme. Il y aura toujours
02:15:24pour le centre
02:15:26un tabou particulier
02:15:28avec le rassemblement national.
02:15:30Il y aura toujours cette espèce d'inconscient collaborationniste
02:15:32dans lequel on va dire
02:15:34le RN, c'est l'héritier
02:15:36de 39-45, etc.
02:15:38Et cette vieille rengaine
02:15:40continue à faire recette et il n'y a pas
02:15:42équidistance vis-à-vis de la gauche
02:15:44de Jean-Luc Mélenchon qu'on peut diaboliser
02:15:46à l'envie de temps en temps et après
02:15:48on l'a fait re-rentrer dans le rang en catimini.
02:15:50Eric Ciotti, dans une triangulaire
02:15:52absolument favorable. Il a réussi
02:15:54son coup.
02:15:56On va l'écouter. Il était...
02:15:58Ce matin, ce soir.
02:16:00Ce matin, au 20h de France 2.
02:16:02Ça a changé les 20h. Moi je pensais que ça passait à 20h.
02:16:04Le 20h, c'est le matin.
02:16:06C'est au 20h du matin.
02:16:08C'était au...
02:16:10Bon, 20h de France 2, allons-y.
02:16:12Il est temps que ça s'arrête.
02:16:14Gagnons, obtenons une majorité
02:16:16absolue et redressons le pays
02:16:18et naturellement, nous sommes
02:16:20le deuxième pilier de la majorité. Nous aurons
02:16:22vocation si nous gagnons.
02:16:24Mais il faut avoir la confiance des Français.
02:16:26Elle était importante hier. Elle le sera,
02:16:28je l'espère, encore plus dimanche pour gouverner.
02:16:30Donc Paris-Gagnons
02:16:32pour Eric Ciotti.
02:16:34Paris-Gagnons, on va attendre dimanche.
02:16:36On ne va pas Paris-Perdant en tout cas.
02:16:38Paris-Gagnons pour peut-être lui.
02:16:40S'il n'avait pas fait le pacte
02:16:42avec le Rassemblement National, il y a fort à parier
02:16:44qu'Eric Ciotti aurait quand même été réélu
02:16:46dans les Alpes-Maritimes où il gagne depuis
02:16:48longtemps.
02:16:50Attendons.
02:16:52Guillaume Carayon n'est pas encore élu.
02:16:54Il a fait un très beau score
02:16:56au premier tour. Attendons de voir
02:16:58si la majorité absolue est donnée
02:17:00au Rassemblement National et au Républicain.
02:17:04Pardon.
02:17:06Oui, Olivier.
02:17:08On va continuer. Il nous reste 9 minutes.
02:17:10On va regarder les images.
02:17:12On vient de l'entendre ?
02:17:14On continue alors.
02:17:16Jean-Luc Mélenchon.
02:17:20Non, on n'a pas du tout.
02:17:22On a l'arrivée des députés
02:17:24à l'Assemblée aujourd'hui.
02:17:26Évidemment, c'était
02:17:28la photo de famille tout à l'heure.
02:17:30On rappelle
02:17:32qu'il y a 32 députés
02:17:34qui sont élus
02:17:36du Nouveau Front Populaire dès le premier tour.
02:17:38Ce sont les députés LFI.
02:17:40Le point levé.
02:17:42Avec beaucoup de conviction.
02:17:44Monsieur Delogu est à gauche
02:17:46qui a dit immédiatement
02:17:48« Je retourne chercher mon drapeau palestinien ».
02:17:50Je rappelle qu'il a été
02:17:52exclu pendant 15 jours.
02:17:54Mathilde Panot.
02:17:58Je me sens contraint de me répéter.
02:18:00Elle est importante cette image,
02:18:02parce que le fait de voir
02:18:04que sur les 32 députés
02:18:06du Nouveau Front Populaire,
02:18:08seuls les députés insoumis
02:18:10arrivent en groupe ensemble
02:18:12alors que les députés des trois autres groupes
02:18:14arrivent séparément dans une autre formation,
02:18:16ça dit tout de l'état des lieux
02:18:18actuels de ce Nouveau Front Populaire.
02:18:20C'est une coalition
02:18:22électorale parce qu'ensemble
02:18:24ils pouvaient obtenir plus de sièges.
02:18:26Et puis la gauche, c'est vrai que
02:18:28dans son ADN, elle s'est toujours rassemblée
02:18:30lorsqu'il y avait une menace d'arrivée
02:18:32du Front National ou du Rassemblement National
02:18:34au pouvoir. Donc les deux
02:18:36éléments mis bout à bout,
02:18:38effectivement, on a abouti
02:18:40à cette alliance qui est une alliance
02:18:42contre nature.
02:18:44Le NFP est déjà mort ? Mort dans l'œuf ?
02:18:46Comment voulez-vous
02:18:48que le pire de la France insoumise
02:18:50puisse cohabiter
02:18:52avec
02:18:54certains du Parti Socialiste
02:18:56qui, eux, sont quand même
02:18:58restés des Républicains
02:19:00et dans leur esprit, membres
02:19:02d'un parti de gouvernement ?
02:19:04Ça me paraît quand même extrêmement compliqué.
02:19:06Néanmoins, cette image des Insoumis,
02:19:08je suis obligé de redire
02:19:10parce que c'est quelque chose qui est terrible
02:19:12et qui doit nous inquiéter en réalité.
02:19:14Le fait que certains de ces députés,
02:19:16je pense à M. Delogu, je pense à Mme
02:19:18Obono,
02:19:20qui ont tenu des propos absolument
02:19:22abjects depuis le 7 octobre,
02:19:24qui ont montré ce qu'il y avait de pire,
02:19:26ce qu'on pouvait faire de pire, ce qu'on pouvait dire de pire,
02:19:28et qui ont été élus
02:19:30dès le premier tour, ça montre quand même
02:19:32dans quelle situation se trouvent
02:19:34certains de nos territoires aujourd'hui.
02:19:36Moi, je pense qu'un des enseignements quand même majeurs
02:19:38que cette image nous montre très bien,
02:19:40c'est que tous les députés quasiment que vous avez là
02:19:42sont des députés qui ont été élus dans les banlieues
02:19:44et ce sont des députés, c'est si vous voulez,
02:19:46le nouveau terreau électoral et sociologique
02:19:48de la gauche.
02:19:50Ça demande de revérification, mais je pense que la plupart d'entre eux sont élus en Ile-de-France.
02:19:52Je pense que vous savez, là où la France
02:19:54a la plus grande majorité, il y a M. Saint-Oulamon-Rouge,
02:19:56M. Coquerel à Saint-Ouen.
02:19:58Et quand ce n'est pas en Ile-de-France, c'est les quartiers nord de Marseille,
02:20:00c'est là où M. Bompard a été élu dans les Bourges du Rhône,
02:20:02il a triomphé, etc. à plus de 60%.
02:20:04Donc ça, c'est l'enseignement. Et dans le même temps,
02:20:06autre enseignement qui est tout à fait lié,
02:20:08Fabien Roussel, éliminé dès le début
02:20:10dans un département rural
02:20:12de la vieille gauche populaire, etc.
02:20:14François Ruffin en difficulté.
02:20:16François Ruffin en difficulté.
02:20:18Et donc ça montre une chose, c'est que
02:20:20la stratégie islamo-gauchiste de J.-L. Mélenchon
02:20:22a marché, elle a payé
02:20:24électoralement, elle était cynique
02:20:26et anti-nationale, mais elle a payé.
02:20:28Alors que la stratégie de la gauche,
02:20:30je dirais, populaire, enracinée
02:20:32et qui ne se commet pas à l'antisémitisme,
02:20:34celle pour laquelle j'ai, vous en doutez, naturellement,
02:20:36beaucoup plus de sympathie, est en grande difficulté
02:20:38parce que son électorat a tenté
02:20:40d'aller au Rassemblement National.
02:20:42Et je pense que J.-L. Mélenchon y est pour beaucoup
02:20:44avec ses excès, avec ses outrances,
02:20:46avec Madagascar qui n'est pas élu.
02:20:48Ils y sont pour beaucoup dans la défaite d'un Fabien Roussel
02:20:50ou dans les difficultés d'un François Ruffin.
02:20:52Puisqu'on est sur
02:20:54la France insoumise,
02:20:56il y en a un qui va rejoindre
02:20:58ce bloc-là avec les Sébastien Delegueux,
02:21:00les Daniel Obono
02:21:02et le David Guiraud qui est aussi en passe
02:21:04d'être réélu, surtout que maintenant il a le soutien
02:21:06de la majorité présidentielle, c'est
02:21:08Ali Douara qui avait qualifié
02:21:10Raphaël Glucksmann pendant les Européennes
02:21:12de candidat sioniste.
02:21:14Il y a beaucoup de tweets sur les Blancs,
02:21:16beaucoup de tweets sur les Juifs
02:21:18qui ont fait polémique.
02:21:20Je dis qu'il va être élu puisqu'on l'apprend
02:21:22ce soir, Raquel Garrido fait le choix de se
02:21:24retirer puisqu'il était candidat dans sa circonscription
02:21:26et que vous savez que Raquel Garrido n'a pas eu
02:21:28l'investiture de la France insoumise.
02:21:30Ça veut dire qu'elle a obtenu de la contrepartie pour Alexis Corbière ?
02:21:32C'est la grande question.
02:21:34Vous voyez Raquel Garrido se désister
02:21:36sans contrepartie ? On imagine que oui.
02:21:38On imagine que oui.
02:21:40C'est une conférence de presse qu'ils ont
02:21:42fait cet après-midi.
02:21:44Les trois purgés en présence de Clémentine Autain
02:21:46qui a été réélu dès le premier tour.
02:21:48Alexis Corbière, Raquel Garrido et
02:21:50Daniel Simonet. Tandis que Alexis Corbière
02:21:52et Daniel Simonet sont arrivés en tête dans leurs
02:21:54circonscriptions, ils demandaient au
02:21:56candidat de la France insoumise
02:21:58investi par LFI de se
02:22:00retirer et en échange de quoi Raquel Garrido
02:22:02faisait pareil. Raquel Garrido
02:22:04a donc fait le premier pas. Elle terminait
02:22:06troisième et elle ouvre la voie à
02:22:08Ali Douara qui sera donc vraisemblablement
02:22:10réélu. Qui avait affiché son soutien à
02:22:12Emmanuel Mikusen. Il faut aussi le préciser
02:22:14c'est intéressant, il se retrouve lié
02:22:16donc de facto.
02:22:18Rappelons-le, qui a subi une OQTF.
02:22:20Exactement. C'était le
02:22:22meilleur ennemi de Gérald Darmanin.
02:22:24Ils se retrouvent, ils vont être
02:22:26peut-être à côté. Ils sont presque à 1000
02:22:28avec cette nouvelle alliance. Vous voyez ce serait presque
02:22:30drôle si ce n'était pas aussi tragique.
02:22:32Il y a Raphaël Arnault aussi, on n'en a pas parlé. Je tenais à en parler.
02:22:34Il est qualifié.
02:22:36Pour le moment le macroniste
02:22:38ne s'est pas désisté. Les socialistes
02:22:40eux se sont désistés. Donc la maire
02:22:42socialiste a appelé Davignon,
02:22:44a voté pour lui après avoir
02:22:46fait campagne contre lui pendant un long moment,
02:22:48disant que c'était scandaleux qu'il se présente.
02:22:50Et il faut voir que la candidate RN, c'est une
02:22:52avocate qui historiquement était de l'UMP.
02:22:54Une candidate gaulliste. Donc si vous voulez
02:22:56ça paraît complètement fou qu'à
02:22:58la fin, bien peut-être
02:23:00avec cette espèce de front républicain
02:23:02c'est un fiché S qui se
02:23:04retrouvera à la place d'une ancienne UMP.
02:23:06C'est la première fiché S à l'Assemblée d'ailleurs.
02:23:08Il faudra le fêter.
02:23:10Dernière séquence
02:23:12de cette émission.
02:23:14Alexis Corbière qui a pris la parole
02:23:16pour dire que l'auteur de la purge
02:23:18il l'a nommé, c'est
02:23:20Jean-Luc Mélenchon, c'est lui et c'est personne
02:23:22d'autre.
02:23:24Aucun militant
02:23:26de la France insoumise, aucun
02:23:28militant n'a pris la décision de
02:23:30nous purger. Aucun
02:23:32militant n'a été consulté pour cela.
02:23:34Cette décision a été prise
02:23:36par je ne sais trop qui, ce qui est déjà un problème.
02:23:38Mais je sais qui l'a
02:23:40décidé.
02:23:42A savoir celui qui est
02:23:44la principale autorité de la France insoumise
02:23:46Jean-Luc Mélenchon.
02:23:48Donc dans ce moment
02:23:50particulier, nous avons dû faire face à
02:23:52cela. Et je tiens
02:23:54à rappeler, je raconterai plus en détail
02:23:56avec mes amis, comment
02:23:58minuit, un vendredi,
02:24:00alors que la fermeture des inscriptions est
02:24:02deux jours plus tard, alors qu'on n'a rien prévu
02:24:04comme imprimeur, alors qu'on n'a rédigé
02:24:06aucune profession de foi, aucun bulletin
02:24:08de vote,
02:24:10la volonté était d'empêcher que nous puissions
02:24:12nous présenter.
02:24:14Nous nous sommes présentés.
02:24:16Et nous l'avons fait dans des conditions,
02:24:18je crois, militantes, exceptionnelles
02:24:20et le résultat
02:24:22est globalement extrêmement
02:24:24satisfaisant.
02:24:26Oui, satisfaisant, sauf pour Raquel Garideau
02:24:28dont on le rappelle, qui décide
02:24:30le soir de se désister.
02:24:32Je trouve que cette purge, j'en dis très long sur Jean-Luc Mélenchon
02:24:34et sur ce qu'est devenue la France insoumise, là on a traité de l'idéologie
02:24:36c'est-à-dire l'islamo-gauchisme, maintenant on a la méthode
02:24:38c'est-à-dire un mélange
02:24:40entre le Robespierreisme et l'Union soviétique
02:24:42c'est-à-dire que les opposants politiques
02:24:44sont purgés, regardez le mot purgé,
02:24:46c'est les radiateurs qu'on purge. Donc ce sont des gens
02:24:48qu'on élimine, comme ça, par le fait
02:24:50du prince, il appuie sur un bouton, il y a une trappe qui s'ouvre
02:24:52et ils sont éliminés, on les remplace par
02:24:54le premier islamo-gauchiste qui traîne. C'est terrifiant
02:24:56et ça montre à quel point
02:24:58effectivement, le nouveau Jean-Luc Mélenchon
02:25:00celui qui fricote avec
02:25:02l'islam politique, et bien est dangereux
02:25:04pour la démocratie et à quel point
02:25:06la démocratie interne de son propre mouvement
02:25:08semble bien à la peine
02:25:10et à quel point l'esprit de courtisanerie
02:25:12a pris possession de ce parti
02:25:14et j'ai un certain respect
02:25:16pour ceux qui se sont désolidarisés de lui
02:25:18autour de lui et dans son camp
02:25:20même si je ne partage pas leurs idées.
02:25:22Oui, mais parce qu'il est
02:25:24très puissant en campagne, il est populaire
02:25:26auprès de certains français et il garde
02:25:28une place importante politiquement.
02:25:30Ce soir dans cette conférence de presse, il y a une autre façon
02:25:32d'être insoumis, une autre insoumission
02:25:34est possible, donc peut-être le début
02:25:36de quelque chose ou d'un mouvement.
02:25:38Gabrielle, pour terminer, pour conclure, il reste 30 secondes.
02:25:40Je n'ai pas entendu la fin de votre question.
02:25:4230 secondes, il reste 30 secondes.
02:25:44D'accord, pardon.
02:25:46Moi j'ai été frappée par
02:25:48la réflexion de Jean-Luc Mélenchon
02:25:50qui dit à Raquel Garrido
02:25:52et aux autres purgés
02:25:54qu'on n'est pas attaché à son siège à vie.
02:25:56Alors que lui,
02:25:58c'est dingue, il a une position de monarque
02:26:00absolue.
02:26:02Il est pour la retraite à 60 ans
02:26:04mais il ne se l'applique pas à lui-même.
02:26:06C'est monsieur, faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.
02:26:08C'est assez impressionnant.
02:26:10Merci à tous les cas d'avoir participé
02:26:12à cette émission. Merci cher Olivier.
02:26:14On va se retrouver demain dans la joie et la bonne humeur.
02:26:16On va donner un petit merci, un coucou particulier
02:26:18à Claude Roger qui a dû nous suivre en régie ce soir.
02:26:20Ce n'était pas évident. Valérie Aignin,
02:26:22Coralie de Leplace, Maxime Ferrand préparent également
02:26:24cette émission, l'édition de la nuit.
02:26:26A suivre, Maxime Anguilin. Ca va Yoann ?
02:26:28Très bien. Vous faites une tête d'enterrement ?
02:26:30Je suis en telle forme. On se retrouve demain.
02:26:32Dites au revoir à nos téléspectateurs.
02:26:34Très belle soirée à tous, bonne nuit.
02:26:36A demain.