100% Politique (Émission du 10/09/2024)

  • il y a 4 jours
CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.

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00:00:00Bonsoir, merci d'être avec nous pour le 100% politique de ce soir, trois heures d'infos, trois heures d'actu, beaucoup de politique évidemment,
00:00:10mais pas que, des sujets d'actualité qui vous concernent, qui nous concernent ce soir.
00:00:14On va parler notamment de la police municipale, faut-il l'armer ou non ?
00:00:17Débat relancé par M. Piolle après la terrible mort de cet agent municipal à Grenoble.
00:00:26Pour évoquer l'actualité avec nous ce soir, Yohann Usaï.
00:00:29Bonsoir Jean-Yohann, j'arrête les mots de plaisanterie, ça y est, vous avez gagné.
00:00:32Journaliste politique pour CNews, merci d'être là comme chaque soir.
00:00:35Noemi Allioua nous accompagne pendant cette première heure et demie, journaliste, essayiste, Arnaud Benedetti également.
00:00:40Bonsoir à tous les deux, politologue.
00:00:42Merci d'être présent, politologue, parce que politique.
00:00:45Pour commencer cette émission, bien sûr, cinq jours après sa nomination à Matignon,
00:00:49Michel Barnier n'a toujours pas constitué son nouveau gouvernement.
00:00:53Il a entamé aujourd'hui une tournée des groupes parlementaires du centre et de droite,
00:00:58dont le soutien n'est pas totalement acquis, à commencer par les élus macronistes.
00:01:01Regardez ces images tournées il y a quelques minutes à Rony-sur-Seine,
00:01:04où la rencontre entre Michel Barnier et Rony-sur-Seine.
00:01:06Je ne connaissais pas, je connaissais Rony-sous-Bois, mais je ne connaissais pas Rony-sur-Seine.
00:01:09On a appris au moins quelque chose aujourd'hui avec cette rencontre prévue.
00:01:14Il y a un beau château ?
00:01:15Il y a un très beau château.
00:01:16On ira le visiter ensemble si vous le voulez bien.
00:01:18Pas encore de réaction post-réunion, puisqu'à priori tout ce beau monde,
00:01:22avec Gabriel Attal, bien sûr, et Michel Barnier, le nouveau Premier ministre,
00:01:25est toujours en train de parlementer, de négocier.
00:01:28On verra ce qui en ressort d'ici la fin de l'émission.
00:01:30Notre caméra est en direct sur place et on verra si certaines prises de parole interviennent.
00:01:36D'ici là, écoutons trois parlementaires de l'ex-majorité présidentielle
00:01:41qui se sont exprimés avant ces rencontres,
00:01:43Olivier Grégoire, Thomas Cazenave et François Patria.
00:01:48Est-ce qu'on peut envisager que des ministres macronistes rentrent au sein du gouvernement ?
00:01:53Pourquoi pas, mais pour l'instant on attend un discours de politique générale.
00:01:56Donc ça n'est pas un blanc-seing.
00:01:58Il faut savoir ce qu'il y a dans ce discours de politique générale.
00:02:00Et s'il y a des lignes rouges qui sont franchies,
00:02:02je vous ai dit, ça n'est pas se renier que de participer.
00:02:04Alors la possibilité d'en sortir.
00:02:06Je crois que Michel Barnier est tout à fait lucide sur ce sujet.
00:02:08Il sait que le gros de ses troupes dans le soutien,
00:02:10il se trouve dans le bloc central auquel nous appartenons.
00:02:13Donc, d'en tenir compte, non pas dans la composition du gouvernement.
00:02:18Moi je ne suis pas de ceux qui souhaitent,
00:02:20parce qu'il y a beaucoup de ministres de l'ensemble du gouvernement qui reviennent aujourd'hui.
00:02:23Moi je pense qu'il y a le président de la République qui va se tenir en retrait,
00:02:28qui va être là comme arbitre,
00:02:30et puis il y a nous qui serons là pour défendre les idées,
00:02:32les idées qu'il a portées, nos idées à nous.
00:02:34C'est plutôt sur le plan du débat, des idées,
00:02:36que sur la participation elle-même.
00:02:39La question ce soir, Johan,
00:02:41c'est est-ce que Michel Barnier va avoir le soutien absolu et entier de Renaissance ?
00:02:48Il aura le soutien d'une grande partie de Renaissance.
00:02:51Il y a une vingtaine de députés de l'aile gauche
00:02:54qui effectivement ne cautionnent pas le fait que Michel Barnier,
00:02:57issu de la droite, soit à Matignon.
00:02:59Donc ces députés-là vont sans doute être plus vigilants
00:03:03lors du discours de politique générale,
00:03:05mais je crois quand même que la confiance,
00:03:08mais en tout cas la censure, ne sera pas votée par ces députés-là,
00:03:11pas immédiatement en tout cas, parce que des motions de censure,
00:03:14il va y en avoir régulièrement, c'est bien cela qu'il faut comprendre.
00:03:16Là l'enjeu c'est celle qui sera déposée immédiatement
00:03:18après le discours de politique générale.
00:03:20Je ne crois pas que des députés du groupe Renaissance,
00:03:23ou alors ce sera marginal, un, deux, trois,
00:03:26censurent l'actuel Premier ministre.
00:03:28Le fait qu'il y en ait plus me paraît quand même assez improbable.
00:03:32Et encore, à l'air de dire Arnaud Benedetti.
00:03:35Non, moi je ne crois pas du tout.
00:03:36C'est-à-dire que dans un premier temps,
00:03:38on peut considérer que le groupe Ensemble va soutenir massivement
00:03:42le nouveau Premier ministre.
00:03:44Il n'y a quand même pas une ambiance extraordinaire
00:03:46entre l'ex-majorité et le nouveau Premier ministre.
00:03:48Ça c'est vrai que c'est une configuration qui est intéressante.
00:03:50On parle beaucoup de cohabitation
00:03:52entre le Président de la République et le Premier ministre,
00:03:54mais ce n'est pas une situation de cohabitation encore une fois,
00:03:57parce que la cohabitation, ça aurait signifié
00:03:59qu'il y ait une véritable alternance par rapport au vote des électeurs.
00:04:02Mais il y a une forme de cohabitation entre le Premier ministre,
00:04:05vraisemblablement, et ce que l'on appelle le bloc central.
00:04:09– Monsieur Barnier leur a dit ce soir, attention,
00:04:11ce n'est pas un remaniement, c'est un nouveau gouvernement.
00:04:13– Ah non, mais il faut qu'ils donnent des signes.
00:04:15C'est-à-dire qu'il ne peut pas, quand même,
00:04:17la seule leçon du scrutin du mois de juillet,
00:04:20c'est que la majorité sortante a été défaite.
00:04:23Ça c'est une réalité.
00:04:25Le problème, c'est que M. Barnier ne peut pas gouverner
00:04:29sans l'apport de cette ex-majorité sortante.
00:04:33Il vient des LR, il est positionné aujourd'hui
00:04:38plus à droite, bien évidemment, que le bloc central,
00:04:42donc il faut qu'il tienne les deux bouts de la chaîne,
00:04:44c'est-à-dire être capable d'envoyer des signaux
00:04:48quand même au Rassemblement National,
00:04:49pour que le Rassemblement National, finalement,
00:04:51fasse preuve d'une relative bienveillance,
00:04:53au moins au début de cette législature.
00:04:55Mais en même temps, il a absolument besoin
00:04:58du soutien de ses députés.
00:05:00– Indiscrétion sur ce qu'a dit Gabriel Attal,
00:05:02nouveau président de groupe,
00:05:04Ensemble pour la République à l'Assemblée Nationale,
00:05:06ce qu'a dit Gabriel Attal à ses députés,
00:05:09avant justement cette réunion à Rony-sur-Seine.
00:05:11« Notre premier devoir envers les Français,
00:05:13envers nos électeurs, c'est d'être dans une logique
00:05:15de construction, de tout faire pour que ça marche,
00:05:17ne jamais être dans le blocage par principe
00:05:20et tout mettre en œuvre pour répondre
00:05:22aux priorités des Français.
00:05:23Bloquer le pays, c'est couler le pays,
00:05:25mais à côté des devoirs, nous avons aussi des droits,
00:05:27nous avons un droit d'exigence,
00:05:28pas une majorité ne peut s'écrire sans nous,
00:05:30pas un vote ne peut se gagner sans nous.
00:05:32Nous avons le droit de dire que notre soutien
00:05:34ne peut pas être tenu pour acquis
00:05:35et qu'il passe par des engagements forts
00:05:37sur notre programme législatif, sur nos idées
00:05:39et sur nos valeurs. »
00:05:41Il pose les bases, d'une certaine façon, Gabriel Attal.
00:05:43D'ailleurs, cette réunion, c'est un peu le premier événement
00:05:45formel pour lui, depuis qu'il a quitté Matignon
00:05:48et d'avoir le Premier ministre dans les pattes ce soir.
00:05:50Ça éclipse un peu l'événement pour Gabriel Attal.
00:05:53Noémie ?
00:05:54Oui, et puis il est assez peu de chance finalement
00:05:56que les macronistes s'opposent effectivement
00:05:58à Michel Barnier.
00:05:59On peut même considérer que c'est l'assurance-vie
00:06:01du macronisme, cette nomination.
00:06:02Il a été élu pour ça.
00:06:04Aujourd'hui, je rappelle que les macronistes
00:06:06ont été complètement déplumés à l'Assemblée nationale
00:06:09à l'issue de ces élections législatives.
00:06:11Il n'y a plus que 97 députés issus de cette ex-majorité
00:06:15et donc aujourd'hui, ils vont avoir besoin
00:06:17d'une coalition, une forme de coalition d'hypercentre.
00:06:20Encore une fois, il a été choisi pour ça
00:06:22par Emmanuel Macron, pour pouvoir constituer
00:06:24une coalition qui va regrouper des macronismes
00:06:28et la droite républicaine, une partie de la droite, etc.
00:06:30Et donc éviter ce qu'ils considèrent
00:06:32comme étant les extrêmes.
00:06:33Mais encore une fois, Michel Barnier, aujourd'hui,
00:06:35il a été choisi exactement pour cette raison,
00:06:38pour permettre la suite logique du macronisme
00:06:40dans une forme de coalition et dans le pouvoir à venir.
00:06:43Yvan ?
00:06:44Il y a quand même quelques éléments
00:06:45qui pourraient poser un très gros problème
00:06:47à une partie de celle-ci et de celle-là.
00:06:49On a vu, par exemple, le ballon d'essai
00:06:51lancé par Matigny
00:06:52concernant le ministère de l'Immigration.
00:06:54On va en parler juste après.
00:06:55Mais ça, effectivement, pour quelques députés,
00:06:57quelques députés, ils ne sont pas nombreux,
00:06:59mais ça serait vraiment une ligne rouge
00:07:01parce qu'ils considèrent que c'est parlé
00:07:02à l'extrême droite, etc.
00:07:03On l'a vu avec votre voisine hier soir,
00:07:06Olga Givernet, la députée de Lens,
00:07:07qui voyait cela comme une provocation.
00:07:09Par exemple, il faudra que Michel Barnier
00:07:11soit vigilant vis-à-vis de cela,
00:07:12mais c'est pour cela qu'il lance comme ça
00:07:14ces ballons d'essai dans la presse
00:07:15pour tester précisément les réactions.
00:07:17Le jeu du gouvernement.
00:07:18Alors, qui pourrait y aller ?
00:07:20Comme tous les soirs, un petit carton.
00:07:22Ce n'est pas un camembert.
00:07:23J'aime les camemberts.
00:07:24Oui, c'est vrai, mais là, c'est...
00:07:25C'est un petit carton avec des lisettes.
00:07:26Est-ce que de nouveaux noms
00:07:27sont sortis du chapeau aujourd'hui ?
00:07:29On parle de M. Retailleau
00:07:31qui aimerait avoir l'Intérieur,
00:07:32ou le Quai d'Orsay.
00:07:33Est-ce que vous avez des infos là-dessus ?
00:07:34Tout le monde aimerait bien avoir
00:07:35le ministère de l'Intérieur.
00:07:36Personne ne veut Bercy.
00:07:43Laurent Wauquiez, manifestement,
00:07:45est même candidat à ce ministère-là.
00:07:47Même au mois de juillet,
00:07:48il disait qu'il était hors de question
00:07:49de participer à quelconque gouvernement
00:07:52faisant partie de cette coalition
00:07:54qui est en train de voir le jour.
00:07:56Donc, effectivement,
00:07:57les choses ont beaucoup changé.
00:07:58Nicolas Sarkozy a bien aidé en cela, quand même.
00:08:00Son interview dans Le Figaro, notamment,
00:08:02mais le fait qu'il ait œuvré aussi en coulisse à cela,
00:08:05qu'il ait parlé à beaucoup de ses députés,
00:08:07a abouti à la situation qu'on connaît aujourd'hui.
00:08:09Ça se bouscule pour entrer au gouvernement.
00:08:11Arnaud Benedetti, et on le voit d'ailleurs
00:08:12à travers cette infographie,
00:08:14ça va être très dur de recruter,
00:08:16en dehors de l'ex-majorité macroniste
00:08:18et du parti LR.
00:08:19De toute façon, le périmètre dans lequel
00:08:21il peut puiser ses ressources humaines,
00:08:23c'est soit le parti...
00:08:25Parce que lui, c'est l'ouverture, quand même.
00:08:26Oui, c'est le parti présidentiel,
00:08:27et c'est LR.
00:08:28C'est une coalition, de fait, entre LR,
00:08:31en tout cas le LR après Lerciotti,
00:08:33avec les macronistes.
00:08:37Mais quel est le problème de Barnier ?
00:08:39C'est qu'en fait, s'il est le premier chef du gouvernement
00:08:41sous la Ve République,
00:08:42il ne peut pas disposer de majorité, déjà.
00:08:44Ça, c'est quand même quelque chose
00:08:45de tout à fait exceptionnel.
00:08:46Donc il faut qu'il arrive à construire sa majorité.
00:08:48Mais surtout...
00:08:49Enfin, sa majorité qui est une minorité, de fait.
00:08:51Mais surtout, il faut qu'il arrive à solidifier
00:08:54par, j'allais dire, une politique d'équilibre
00:08:57presque chirurgicale,
00:08:58ce bloc parlementaire
00:09:00qui lui assure le minimum de survie
00:09:02pour commencer cette législature.
00:09:04Mais après, il a quand même un enjeu fondamental,
00:09:07c'est qu'il va falloir qu'il renouvelle.
00:09:08S'il veut donner des signes
00:09:10et s'il veut assurer sa crédibilité
00:09:12vis-à-vis d'un électorat qui a demandé
00:09:14à ce qu'on tourne la page du macronisme,
00:09:16il va falloir qu'il renouvelle en profondeur
00:09:19le gouvernement
00:09:21et que ce gouvernement ne donne pas l'impression
00:09:23d'être une saison 3 ou 4 du macronisme.
00:09:26Oui, et pour revenir sur la liste,
00:09:29François-Xavier Bellamy, à l'éducation,
00:09:31ça aurait quand même de la gueule.
00:09:33Lui qui a été anciennement instituteur,
00:09:35il a été professeur dans son ancienne vie
00:09:37de la politique et qui a été remarqué ces derniers mois.
00:09:39Souvenez-vous, lorsqu'il y a eu le blocus
00:09:41à Sciences Po, il est parti rencontrer
00:09:43et affronter ces jeunes
00:09:45qui bloquaient l'entrée de l'école pour leur dire
00:09:47qu'ils devaient arrêter leur bêtise.
00:09:49C'est un homme qui s'est fait remarquer politiquement,
00:09:51qui est député européen, qui a été professeur
00:09:53et qui pourrait franchir un cap dans sa carrière
00:09:56politique en obtenant un ministère comme celui-là.
00:10:00Pendant ce temps-là, les médias en ont peu parlé,
00:10:02mais Emmanuel Macron est de retour sur le terrain.
00:10:05C'est la première fois depuis la dissolution
00:10:07et ça s'est fait un peu dans l'indifférence
00:10:09générale médiatique.
00:10:11Pour inaugurer une usine Sanofi,
00:10:13à Neuville-sur-Saône, il a rencontré également
00:10:15l'équipe de France des métiers.
00:10:17C'est une usine intéressante
00:10:19parce qu'elle est capable de faire des vaccins à ARN.
00:10:21C'est quelque chose d'assez intéressant.
00:10:24Aucun ministre ne l'accompagnait.
00:10:27Est-ce que le chef de l'État
00:10:31pourrait être cantonné à inaugurer,
00:10:33à couper des rubans,
00:10:35à faire ce genre de sorties ?
00:10:38La vraie question qui se pose,
00:10:40c'est de savoir quelle sera la nature
00:10:42de la relation entre le Premier ministre
00:10:44et le Président de la République.
00:10:46Le Président de la République,
00:10:48alors ce n'est certainement pas sa nature,
00:10:50mais a tout intérêt, en tout cas dans un premier temps,
00:10:52à laisser les coups des franches
00:10:54à son nouveau Premier ministre
00:10:57parce que d'abord, ça crédibilisera
00:10:59M. Barnier, je pense,
00:11:01et surtout, ça permettra
00:11:04au Président de la République
00:11:06de prendre un peu de distance et de hauteur
00:11:08par rapport à des événements
00:11:10qu'il a suscités et qu'il n'a pas maîtrisés.
00:11:12Vous savez, en général,
00:11:14un Président de la République en cohabitation,
00:11:16ce n'est pas vraiment une cohabitation,
00:11:18c'est un Président de la République
00:11:20qui finalement se cantonne,
00:11:22si ce n'est à inaugurer les chrysanthèmes,
00:11:24parce que ce n'est pas le cas
00:11:26sous la Ve République même en période de cohabitation,
00:11:28mais au moins à essayer d'éviter
00:11:30d'être trop, trop, trop présent.
00:11:32Est-ce qu'Emmanuel Macron est capable
00:11:34d'adopter finalement cette posture ?
00:11:38L'avenir nous le dit.
00:11:40Il y a un certain nombre de ponts qui sont coupés.
00:11:42Un Président en cohabitation
00:11:44tel qu'elle se dessine aussi, c'est sans doute un Président
00:11:46qui voyage beaucoup et qui va beaucoup à l'étranger.
00:11:48On peut imaginer qu'Emmanuel Macron
00:11:50va beaucoup se consacrer à cela, précisément
00:11:52pour essayer de redorer un peu son blason.
00:11:54C'est de vendre quelques rafales encore, ce serait pas mal.
00:11:56Oui, entre autres, mais pas seulement.
00:11:58Il y a fort à parier
00:12:00qu'effectivement il multiplie les voyages à l'étranger.
00:12:02Retour à ce gouvernement
00:12:04qui est en train de se composer, en tout cas il faut l'espérer
00:12:06pour la France et pour Michel Barnier.
00:12:08Ce sujet majeur
00:12:10dans les priorités sociétales des Français
00:12:12qu'on évoque beaucoup également ces dernières heures,
00:12:14l'immigration, puisque Michel Barnier a su réfléchir
00:12:16aux moyens d'obtenir des résultats efficaces,
00:12:18mais contrairement à ce que l'on pouvait
00:12:20penser hier, ses équipes ont démenti
00:12:22l'idée du retour
00:12:24au ministère de l'immigration.
00:12:26Pour autant, cette rumeur a fait son chemin.
00:12:28C'est un ballon d'essai.
00:12:30C'est exactement la façon de tester l'opinion
00:12:32ces dernières heures.
00:12:34C'est très intéressant de l'entendre,
00:12:36Michel Auboin, l'ancien préfet.
00:12:38L'immigration, ce n'est pas uniquement
00:12:40le contrôle des flux migratoires,
00:12:42c'est aussi comment on intègre
00:12:44les personnes qui arrivent de façon régulière,
00:12:46comment on naturalise,
00:12:48comment on accorde l'asile.
00:12:50Il y a des questions qui sont multiples.
00:12:52Il y a le fait de ne pas avoir de ministres
00:12:54pour piloter cette politique.
00:12:56Et là, confier au ministre de l'Intérieur,
00:12:58qui donne une tonalité particulière,
00:13:00parce qu'après tout,
00:13:02le ministère de l'Intérieur,
00:13:04de plus en plus, est comme le ministère de la police.
00:13:06Or, est-ce que l'immigration,
00:13:08c'est qu'une question de police ?
00:13:10Quand vous parlez de l'enseignement du français
00:13:12aux étrangers, est-ce que c'est vraiment
00:13:14une question de police ?
00:13:16Quand vous allez favoriser la naturalisation,
00:13:18est-ce que c'est une question de police ?
00:13:20Ça serait le bienvenu
00:13:22dans le paysage politique de la France.
00:13:26C'est très intéressant, c'est très important
00:13:28de ne pas avoir honte de dire qu'il y a des questions importantes,
00:13:30il faut les traiter, il faut réfléchir,
00:13:32il faut s'interroger là-dessus,
00:13:34il faut savoir quelles politiques on fait.
00:13:36C'est le cas au Japon, c'est le cas dans d'autres pays.
00:13:38Pourquoi ne le fait-on pas ?
00:13:40Et ne pas adosser ces questions au ministère de l'Intérieur.
00:13:42Il y a des questions de police.
00:13:44Vous trouvez ça très intéressant ce matin.
00:13:46Oui, c'est quand même une forme
00:13:48de comité théodulule,
00:13:50comme les appelait le général de Gaulle.
00:13:52On peut très bien lutter contre l'immigration
00:13:54sans forcément mettre en place
00:13:56un ministère de l'Immigration.
00:13:58Le ministère de l'Intérieur le fait très bien aujourd'hui.
00:14:00Il peut aller beaucoup plus loin et c'est une nécessité,
00:14:02c'est une demande de la part des Français.
00:14:04Vous avez dit lutter contre l'immigration.
00:14:06Là, il dit qu'il faut réfléchir, pas lutter,
00:14:08pas être dans cette posture systématique,
00:14:10de qui on a besoin, à quel moment, pour combien de temps,
00:14:12est-ce qu'on intègre, est-ce qu'on n'intègre pas,
00:14:14toutes ces questions-là.
00:14:16Le ministère de l'Intérieur, souvent, Gérald Darmanin
00:14:18s'est exprimé sur les OQTF.
00:14:20On sait que ce sont des questions qui sont régulièrement mises sur la table.
00:14:22Est-ce qu'il y a un intérêt à créer un ministère de l'Immigration ?
00:14:24Je pense que c'est une question qui est transversale.
00:14:26La question, ce n'est pas celle d'un ministère,
00:14:28mais celle de la politique.
00:14:30Les questions qui traversent différents ministères.
00:14:32Le ministère de l'Immigration a tellement bien fonctionné
00:14:34qu'on l'a supprimé au bout de deux ans, si vous voulez.
00:14:36Le ministère de l'Immigration et de l'Intégration,
00:14:38vous l'appelez comme vous voulez,
00:14:40c'est le ministère de l'Intérieur pour l'instant.
00:14:42Et honnêtement,
00:14:44c'est simplement un objet de communication,
00:14:46si vous voulez.
00:14:48C'est un message qu'on envoie, c'est un signal.
00:14:50Pour un flirt avec le RN ?
00:14:52Pour, effectivement, essayer de flatter
00:14:54une partie de cet électorat-là
00:14:56et rassurer, effectivement,
00:14:58peut-être les députés du Rassemblement National
00:15:00qui siègent à l'Assemblée.
00:15:02Pas seulement, mais en tout cas, c'est un objet politique
00:15:04et un objet de communication.
00:15:06Mais il y a deux choses. Il y a l'immigration légale,
00:15:08c'est-à-dire nous décidons qui vient en France,
00:15:10nous décidons de qui nous avons besoin
00:15:12en fonction des métiers d'intention, etc.
00:15:14On délivre des visas à telle personne, pas à d'autres.
00:15:16Ça, c'est l'immigration légale.
00:15:18Et effectivement, je reprends le terme, lutter,
00:15:20il faut lutter, c'est précisément le terme
00:15:22que vous avez employé à Bonnet-Sion,
00:15:24lutter contre l'immigration illégale.
00:15:26Ça, c'est effectivement le rôle du ministère
00:15:28de l'Intérieur, parce que pour lutter contre
00:15:30l'immigration illégale, ça suppose de maîtriser
00:15:32les frontières. Et là, précisément,
00:15:34c'est la police qui doit intervenir.
00:15:36Arnaud Bénédit, c'est une manière d'endormir tout le monde
00:15:38le budget, on veut flirter avec la droite,
00:15:40parce qu'en soi, c'est vrai qu'avoir une politique
00:15:42forte sur l'immigration, les Français le réclament
00:15:44dans une grande majorité. Mais si c'est pour
00:15:46démembrer le ministère de l'Intérieur
00:15:48le temps que tout ça
00:15:50se mette en place, vous allez perdre
00:15:52tout ce que vous avez mis en place, finalement,
00:15:54les années précédentes.
00:15:55Je rejoins ce que dit Johan, c'est-à-dire
00:15:57qu'il y a véritablement un effet d'affichage.
00:15:59Il s'agit, au moment où on est en train
00:16:01de monter le gouvernement, et où on veut s'assurer
00:16:03quand même les bonnes grâces du Rassemblement national,
00:16:05d'envoyer quand même quelques signaux.
00:16:07Il n'y a pas que le Rassemblement national, c'est que
00:16:09l'enjeu migratoire est aujourd'hui considéré comme
00:16:11un enjeu prioritaire par
00:16:13un pourcentage très important
00:16:15de Français, toutes les études d'opinion
00:16:17le démontrent. Mais le véritable problème,
00:16:19ce n'est pas tellement d'avoir un ministère d'immigration,
00:16:21c'est d'être capable de reprendre, si vous voulez,
00:16:23la maîtrise de sa politique migratoire.
00:16:25Et reprendre la maîtrise de sa politique
00:16:27migratoire, on sait que c'est un
00:16:29exercice qui va être hautement compliqué,
00:16:31parce que nous avons un certain nombre de contraintes juridiques
00:16:33qui nous empêchent, et notamment européennes,
00:16:35qui nous empêchent d'avoir la main mise sur cette politique
00:16:37migratoire. Donc ce n'est pas en ayant
00:16:39un ministère de l'immigration
00:16:41qu'on va forcément reprendre la main
00:16:43sur notre politique migratoire.
00:16:45Ça voudra dire réussir à un
00:16:47moment donné, peut-être, à sortir
00:16:49des lois
00:16:51d'airain que nous
00:16:53imposent notamment les institutions européennes
00:16:55sur notre politique migratoire. D'où l'idée
00:16:57d'ailleurs de référendum, qu'avait défendu
00:16:59M. Barnier lors de sa campagne.
00:17:01– Mais le référendum, ce n'est pas lui qui le décide, a priori.
00:17:03– Donc M. Auboin, il repart avec son
00:17:05ministère, j'ai bien compris.
00:17:07– C'est le plus probable, oui.
00:17:09– Jean-Luc Mélenchon brife ses troupes et oublie
00:17:11le micro. C'est dans une vidéo
00:17:13captée par TMC.
00:17:15Le leader LFI donne ses priorités à ses troupes.
00:17:17Sans langue de bois, sans faire
00:17:19semblant, et très clairement, et vous allez l'entendre.
00:17:21...
00:17:23...
00:17:25...
00:17:27...
00:17:29...
00:17:31...
00:17:33...
00:17:35...
00:17:37...
00:17:39...
00:17:41...
00:17:43– Yoann Uzay, la stratégie,
00:17:45elle est limpide, et en même temps,
00:17:47bon, on l'avait déjà un peu devinée.
00:17:49Cette stratégie, on la connaissait, elle a été théorisée
00:17:51depuis longtemps par M. Coquerel
00:17:53notamment, qui a convaincu Jean-Luc Mélenchon
00:17:55effectivement de déployer
00:17:57toutes ses forces en direction
00:17:59notamment des quartiers. Il le
00:18:01dit très bien, c'est ce à quoi il s'emploie depuis
00:18:03des années maintenant, mais ça interroge quand même.
00:18:05Parce que si pour parler aux quartiers, il faut
00:18:07tenir des propos antisémites et dire que la police
00:18:09tue, ça en dit long sur l'image
00:18:11qu'ils ont de nos quartiers.
00:18:13– Il y a une stratégie, Noemi, de la part de LFI,
00:18:15là encore, on l'a compris,
00:18:17c'est ce Paris sur l'avenir,
00:18:19on prépare un terreau qui est en train de se
00:18:21dessiner, constituer une base électorale
00:18:23la plus forte possible, aller chercher
00:18:25ceux qui n'ont pas ou peu l'habitude de
00:18:27voter et en faire une force, bien sûr
00:18:29pour les municipales dans deux ans, pour cette
00:18:31présidentielle, surtout en 2027.
00:18:33– Oui, Paris sur l'avenir, mais vous savez, c'est très symptomatique
00:18:35de ce basculement de la gauche
00:18:37qui a abandonné la question sociale
00:18:39pour la question identitaire, c'est-à-dire que
00:18:41la gauche s'était constituée normalement, justement
00:18:43pour ceux d'en bas,
00:18:45quelle que soit leur ethnie, quelle que soit
00:18:47leur situation géographique, c'était une
00:18:49question principalement économique
00:18:51et sociale, et aujourd'hui,
00:18:53il a ethnicisé le débat,
00:18:55on comprend très bien qu'est-ce qu'il est en train de dire
00:18:57à travers la question
00:18:59de ces jeunes, des classes
00:19:01populaires qui vivent dans les quartiers, etc.
00:19:03Et il pense à l'avenir,
00:19:05et d'ailleurs, il ne s'en cache pas, il considère que
00:19:07de toute façon, la France, aujourd'hui, est
00:19:09créolisée, que la France… – Mais la vérité, c'est que ça marche
00:19:11et que ça peut marcher pour 2027.
00:19:13– Ça a très bien fonctionné, regardez les résultats qu'ils ont fait
00:19:15aux européennes, ils ont fait 10%.
00:19:17– Ça a ses limites, quand même.
00:19:19On peut difficilement aller au-delà
00:19:21de 20, 22, 23%. – Souvenez-vous aussi qu'après
00:19:23le premier tour des élections législatives,
00:19:25il s'est présenté aux côtés de Rima Hassan
00:19:27avec son keffié, c'était encore un signal
00:19:29qui était envoyé, non pas à toute la
00:19:31France, non pas à toutes les classes populaires
00:19:33issues du bas de la société, qui galèrent
00:19:35financièrement pour des raisons économiques,
00:19:37non, il envoyait un signal identitaire
00:19:39anti-israélien, mais ça réveille aussi
00:19:41beaucoup de passion chez beaucoup de personnes.
00:19:43– Tout est résumé dans cette phrase, il faut mobiliser la jeunesse
00:19:45et les quartiers populaires, tout le reste, laissez tomber,
00:19:47on perd notre temps, c'est dingue !
00:19:49– C'est sa stratégie, c'est sa stratégie
00:19:51depuis maintenant pratiquement
00:19:53l'après-élection
00:19:552017, en l'occurrence,
00:19:57où il a fait ce choix, en effet,
00:19:59de finalement faire de la cible
00:20:01communautaire la base sociologique
00:20:03forte de son électorat.
00:20:05Mais, si vous voulez,
00:20:07en fait, c'est la social-démocratie
00:20:09française qui, depuis les années
00:20:112000, a finalement
00:20:13déjà théorisé, avant que
00:20:15M. Mélenchon, finalement,
00:20:17fasse de ce vote
00:20:19communautaire sa base
00:20:21sociologique, c'est le
00:20:23think-tank Terra Nova, je ne sais plus
00:20:25à quelle époque, il faudrait retrouver la date,
00:20:27avec la fameuse note
00:20:29qui a considéré qu'il y avait un nouvel
00:20:31électorat à conquérir pour la gauche,
00:20:33que cet électorat, ce n'était plus celui
00:20:35des classes populaires, en tout cas
00:20:37de la classe ouvrière, les classes populaires
00:20:39classiques, mais que c'était cet électorat, en effet,
00:20:41issu de l'immigration,
00:20:43qu'il fallait aller chercher.
00:20:45Et maintenant, une partie de la gauche, en effet,
00:20:47quelque part, est dévorée par
00:20:49cette logique-là, par cette
00:20:51stratégie-là, mais c'est une stratégie,
00:20:53moi, je ne suis pas tout à fait d'accord, c'est une stratégie assez
00:20:55efficace, parce que, qu'on le veuille ou non,
00:20:57Jean-Luc Mélenchon a imposé le rapport de force
00:20:59à gauche. Il est dominant aujourd'hui,
00:21:01et le pari qu'il fait... – Ce que je voulais dire, pardon,
00:21:03c'est que ça ne permet pas de gagner une élection présidentielle.
00:21:05– Ça lui permet peut-être d'être au second tour.
00:21:07Qu'est-ce qu'il fait ? – En fait, il a deux stratégies.
00:21:09– Ça lui permet de s'imposer aussi à gauche, puisque
00:21:11l'attention à la démocratie est couchée face à sa radicalité.
00:21:13– Et le deuxième tour, il y a une autre stratégie.
00:21:15– Le pari qu'il fait,
00:21:17c'est, de toute façon, il dit, il y aura un vote utile à gauche
00:21:19à un moment donné, qui se fera et qui se cristallisera
00:21:21autour de moi, et je peux peut-être
00:21:23l'emporter, notamment face à Marine Le Pen.
00:21:25Je suis d'accord avec vous, ça me paraît difficile.
00:21:27– Impossible, moi je dis impossible.
00:21:29– En tout cas, il a deux stratégies, on l'a vu, la première,
00:21:31l'enquête, la deuxième, le barrage.
00:21:33C'est deux stratégies, d'ailleurs, qu'il a déjà appliquées.
00:21:35On va terminer par peut-être l'affaire du drapeau palestinien.
00:21:37– Tout à fait.
00:21:39– A l'Assemblée, suite de cette affaire,
00:21:41nouvelle provocation du député de l'Auguste,
00:21:43de la France Insoumise,
00:21:45il a écrit à madame Yael Brone-Pivet.
00:21:47– Au moins, on sait qu'il sait écrire.
00:21:49– Je veux récupérer mon drapeau.
00:21:51– Ce n'est pas sûr que c'est lui qui l'ait écrit.
00:21:53– Je veux récupérer mon drapeau, c'est mon drapeau.
00:21:55Drapeau qu'il avait brandi,
00:21:57vous le souvenez, dans un immense chahut le 28 mai dernier.
00:21:59Pour ça, il avait écopé de la sanction la plus lourde.
00:22:01C'est ça, la plus lourde, c'est une exclusion.
00:22:03– Une exclusion de deux semaines, me semble-t-il.
00:22:05– Quinze jours.
00:22:07– Quinze jours sans indemnité.
00:22:09– Et la moitié de son indemnité parlementaire,
00:22:11deux mois sans son indemnité.
00:22:13Et je rappelle qu'Yael Brone-Pivet a dénoncé
00:22:15un comportement inadmissible.
00:22:17Alors, il écrit que son drapeau est le symbole
00:22:19d'un peuple colonisé, massacré,
00:22:21on lui a confisqué, parce qu'il écrit,
00:22:23Sébastien Delegouille ajoute,
00:22:25le drapeau, ce n'est pas plus sa propriété
00:22:27que celle de Yael Brone-Pivet.
00:22:29C'est un symbole international, selon lui.
00:22:31La réponse de Yael Brone-Pivet,
00:22:33la présidente de l'Assemblée refuse d'accéder
00:22:35à la demande de Sébastien Delegouille.
00:22:37Il invite à privilégier le travail parlementaire
00:22:39sur la polémique et les provocations.
00:22:41– J'ai l'impression d'avoir vécu ça en CE1,
00:22:45quand la maîtresse m'a confisqué mon ballon
00:22:47et que je lui ai demandé de me le rendre
00:22:49à la fin de la récréation.
00:22:51Vraiment, on est au niveau de cours d'école.
00:22:53– Écrire un courrier pour récupérer son drapeau,
00:22:55il n'a que ça à faire.
00:22:57– La France mérite mieux que ce genre de débat.
00:23:01– On parle de lui.
00:23:03– Cette façon de parler à la présidente
00:23:07de l'Assemblée nationale.
00:23:09La France mérite mieux, on est dans une situation
00:23:11que l'on sait très difficile, économiquement,
00:23:13socialement, sur plein d'aspects.
00:23:15La France a des difficultés.
00:23:17Est-ce que l'urgence aujourd'hui,
00:23:19c'est de récupérer ce fameux drapeau
00:23:21qui doit coûter 2 ou 3 euros sur Internet ?
00:23:23Est-ce que c'est l'urgence aujourd'hui
00:23:25pour nos politiques ?
00:23:27La France mérite beaucoup mieux que ce genre
00:23:29de conflits inutiles.
00:23:31– Johan ?
00:23:33– Je vous le redis, je me réjouis simplement
00:23:35de savoir que monsieur Deleuze a été clair.
00:23:37– Si vous faites cette remarque un peu désobligeante,
00:23:39c'est parce qu'il y a une séquence qui tourne
00:23:41ces dernières heures, on le voit en commission
00:23:43à l'Assemblée, vous me dites si je me trompe,
00:23:45en train de lire un texte,
00:23:47et certains l'ont moqué parce qu'il a une lecture
00:23:49parfois un petit peu saccadée.
00:23:51Bon, est-ce que ça…
00:23:53– Ce n'est pas nous qui allons l'attaquer.
00:23:55– Celle de la lecture, vous voulez dire ?
00:23:57– Ah oui, elle est complètement symptomatique
00:23:59de l'abaissement du niveau général
00:24:01de nos politiciens.
00:24:03– Je ne connais pas personnellement monsieur Deleuze,
00:24:05je ne sais pas s'il a eu des difficultés d'apprentissage
00:24:07dans sa vie, il y a un moment…
00:24:09– C'est symptomatique d'une classe politique
00:24:11à la dérive qui a du mal à lire, c'est-à-dire à maîtriser
00:24:13le déavat de la…
00:24:15– La stratégie de Jean-Luc Mélenchon consiste
00:24:17à s'entourer de personnes qui sont…
00:24:19alors comment dire…
00:24:21j'allais dire intellectuellement limitées,
00:24:23mais en partie, mais en tout cas
00:24:25qui n'ont pas un sens politique.
00:24:27– Non, non, on va le retirer pour vous.
00:24:29– Je ne suis pas d'accord.
00:24:31– On va le retirer pour vous.
00:24:33Intellectuellement limitée, non.
00:24:35– Mais c'est une véritable stratégie
00:24:37de s'entourer de personnes qui n'ont pas
00:24:39de sens politique,
00:24:41mais non, parce que quelqu'un comme monsieur Deleuze,
00:24:43ça correspond précisément à cela.
00:24:45Pourquoi est-ce qu'il s'entoure de personnes comme cela,
00:24:47qui sont à chaque fois dans le buzz,
00:24:49qui sont dans la confrontation, dans le conflit,
00:24:51parce que lui-même précisément veut conflictualiser
00:24:53la société, il veut agiter la société.
00:24:55Et ces personnes-là,
00:24:57pourquoi est-ce que monsieur Deleuze demande
00:24:59à récupérer son drapeau palestinien ?
00:25:01Ce n'est pas parce qu'il n'a pas les moyens
00:25:03de s'en payer un, ça ne coûte rien,
00:25:05c'est précisément parce qu'il veut remettre
00:25:07cette question sur le devant de la semaine,
00:25:09parce que même si la session parlementaire
00:25:11n'a pas recommencé, il veut montrer
00:25:13qu'on le conflit. Mais évidemment,
00:25:15c'est pour ça que je dis intellectuellement limité.
00:25:17Peut-être que l'expression
00:25:19n'est pas la bonne,
00:25:21mais vous comprenez ce que je veux dire par là.
00:25:23Si Jean-Luc Mélenchon s'entoure en partie
00:25:25de ces personnes-là, c'est stratégique, c'est voulu.
00:25:27J'étais pas très à l'aise avec ce procès sur la lecture
00:25:29et les moqueries sur la façon
00:25:31dont il a pu lire ce texte en commission.
00:25:33Je me dis qu'il y a d'autres moyens et bien d'autres biais
00:25:35politiquement de contre-argumenter
00:25:37contre la France Insoumise et les députés,
00:25:39de schématiser un défaut de lecture.
00:25:41On peut tout reprocher à Jean-Luc Mélenchon,
00:25:43mais il a une stratégie politique,
00:25:45clairement. Dire qu'il n'a pas
00:25:47de sens politique ou que la France Insoumise
00:25:49n'a pas de sens politique, je pense qu'on fait une grave erreur.
00:25:51Non, non, j'ai parlé de certains députés.
00:25:53Les députés
00:25:55dont vous parlez
00:25:57participent de cette stratégie politique
00:25:59et sont, j'allais dire, en action
00:26:01commandée d'une certaine manière
00:26:03pour provoquer
00:26:05et pour à chaque fois
00:26:07déstabiliser un peu plus
00:26:09les institutions.
00:26:11Et quand même, il faut reconnaître, moi je suis
00:26:13en désaccord bien évidemment avec la France Insoumise,
00:26:15mais la réalité c'est que
00:26:17globalement, il a réussi, Jean-Luc Mélenchon,
00:26:19à faire émerger des personnalités politiques
00:26:21autour de lui, qu'on le veuille ou non.
00:26:23C'est la réalité.
00:26:25Vous avez Madame Obono, vous avez
00:26:27des gens qui, en effet...
00:26:29Plus par le bruit que par les lois
00:26:31qui se sont déposées ou les amendements
00:26:33qui ont pu être rédigés.
00:26:35Ils occupent le terrain politique et de ce point de vue-là,
00:26:37la force est de constater que ça fonctionne.
00:26:39D'ailleurs, on en parle et c'est ce qu'ils cherchent.
00:26:41Donc, on ne peut pas totalement dire qu'il n'y a pas du tout
00:26:43de sens politique et qu'il n'y a pas de stratégie politique
00:26:45derrière cela. Il y a malgré tout l'émergence
00:26:47d'une génération qui est
00:26:49très proche de Mélenchon, qui est
00:26:51même créée par Mélenchon de toutes pièces
00:26:53et force est de constater que ça marche.
00:26:55Mais créée par lui, évidemment. Jean-Luc Mélenchon
00:26:57a un très grand sens politique.
00:26:59C'est ça un leader politique.
00:27:01Je parlais de certains députés qui siègent dans le groupe.
00:27:03On a mis très vite.
00:27:05On parlait de l'abaissement du niveau
00:27:07des politiques, mais c'est significatif
00:27:09et représentatif de l'abaissement du niveau
00:27:11de la société plus généralement.
00:27:13Il y a une baisse du QI, on appelle ça l'effet Flynn.
00:27:15Ce sont des choses qui sont documentées.
00:27:17On vit dans une société avec une génération
00:27:19qui est moins à l'aise avec
00:27:21l'expression écrite et l'expression orale que les générations
00:27:23précédentes. Ce sont des choses documentées.
00:27:25On marque une pause.
00:27:27On se retrouve dans un instant. On ira à Grenoble.
00:27:29On va reparler de cette chasse à l'homme
00:27:31qui se poursuit. Puis il y a un débat
00:27:33très intéressant qui a été lancé par M. Piolle,
00:27:35maire de Grenoble,
00:27:37qui ne veut pas
00:27:39armer sa police
00:27:41municipale.
00:27:43On sera dans un instant avec
00:27:45Thierry Collomard, président de la
00:27:47Fédération nationale des policiers
00:27:49municipaux de France. Il va nous expliquer
00:27:51pourquoi lui milite
00:27:53pour que toutes les polices municipales de France
00:27:55soient armées. A tout de suite.
00:27:59Nous sommes de retour
00:28:01sur le plateau de 100% Politique, en direct
00:28:03sur CNews. Merci aux téléspectateurs qui nous rejoignent.
00:28:05Yoann Huysaille, Noémie Allioua, Arnaud
00:28:07Benedetti sont toujours présents sur ce
00:28:09plateau. On ouvre ce
00:28:11sujet qui nous
00:28:13interpelle énormément
00:28:15depuis hier. Évidemment, ce drame
00:28:17à Grenoble
00:28:19a mis sur la table énormément de questions.
00:28:21Notamment, et c'est le sujet de
00:28:23ce quart d'heure à venir, l'armement de la police
00:28:25municipale. Le maire de Grenoble est
00:28:27sous le feu des critiques ces dernières 48
00:28:29heures. Justement, notamment parce que
00:28:31les policiers municipaux se sentent démunis
00:28:33dans la ville de Grenoble. Il a réitéré pourtant
00:28:35cette volonté de ne pas armer
00:28:37les policiers municipaux. Écoutez-le.
00:28:41En tant qu'employeur, je considère
00:28:43qu'armer
00:28:45d'armes à feu, notre
00:28:47police municipale, c'est les
00:28:49exposer à la fois à des missions
00:28:51qui ne sont pas les leurs et à des
00:28:53risques que je ne suis pas prêt à prendre
00:28:55pour eux. Ils peuvent avoir, certains,
00:28:57une conviction différente. J'ai fait
00:28:59un an de travail avec eux pour
00:29:01arriver à cette conclusion parce que
00:29:03ça se travaille, ça se réfléchit.
00:29:05Je rappelle qu'à Grenoble,
00:29:07un employé municipal,
00:29:09Lilian, a été
00:29:11tué à bout portant,
00:29:13tiré deux balles dans le
00:29:15thorax et puis qu'il y a eu une dizaine
00:29:17de fusillades depuis
00:29:19cet été, depuis le début de l'été
00:29:21liées à des règlements de
00:29:23comptes. Et donc, on a des policiers municipaux
00:29:25qui regardent tout ça.
00:29:27Bonsoir Thierry Colomard.
00:29:29Je rappelle que vous êtes le président de la Fédération nationale
00:29:31des policiers municipaux de France.
00:29:33Vous avez entendu le maire de
00:29:35Grenoble. Il dit que si on
00:29:37arme la police municipale, on expose
00:29:39les policiers municipaux à d'autres missions
00:29:41plus dangereuses. Est-ce que c'est vrai ?
00:29:43Alors, déjà,
00:29:45dans un premier temps, j'aimerais quand même
00:29:47honorer la mémoire de
00:29:49Lilian qui a été lâchement abattue
00:29:51dimanche matin. Tous les fonctionnaires
00:29:53territoriaux et les policiers municipaux en particulier
00:29:55soutiennent pleinement
00:29:57les
00:29:59municipaux de la ville de Grenoble
00:30:01et bien sûr la famille.
00:30:03Alors, concernant monsieur
00:30:05Piolle, j'aimerais d'abord
00:30:07savoir qu'est-ce qu'il appelle des missions
00:30:09autres que celles définies à la police municipale.
00:30:11Parce qu'en fait, les policiers municipaux
00:30:13aujourd'hui ne sont plus les policiers
00:30:15municipaux d'il y a 40 ans. Les policiers
00:30:17municipaux d'aujourd'hui sont très très souvent
00:30:19primo-intervenants et ils peuvent intervenir
00:30:21sur tout ce qui peut arriver sur la voie publique.
00:30:23Que ce soit des missions prévues dans la journée
00:30:25ou que ce soit des missions qui leur tombent dessus.
00:30:27Je prends un exemple très simple.
00:30:29Ils sont dans la rue en train de faire du lotage,
00:30:31de prendre un peu la température
00:30:33de ce qui se passe auprès des commerçants, etc.
00:30:35Et d'un seul coup, la clameur publique leur dit
00:30:37voilà, il y a un mec avec un couteau dans la rue.
00:30:39Que vont-ils faire ? Est-ce qu'ils doivent attendre
00:30:41que les forces étatiques viennent ?
00:30:43S'ils sont dans une petite commune
00:30:45où la police nationale n'est pas
00:30:47forcément présente ou est déjà apprise
00:30:49sur d'autres choses, ou dans un secteur
00:30:51gendarmerie où on sait que les gendarmes
00:30:53ont des grosses communes à couvrir
00:30:55et donc forcément ne sont pas toujours
00:30:57sur place, que doit faire le policier
00:30:59municipal ? Il doit partir, il doit se sauver
00:31:01mais que vont penser les gens ?
00:31:03Un policier municipal doit être en mesure
00:31:05d'apporter une riposte armée
00:31:07en cas d'assaut armé.
00:31:09Malheureusement,
00:31:11les quelques années et les derniers mois
00:31:13qui se sont écoulés nous montrent que, comme la police
00:31:15nationale, un policier municipal
00:31:17est une cible potentielle.
00:31:19Les anti-armes à feu
00:31:21disent, pour les municipaux,
00:31:23affirment qu'il y a un risque
00:31:25d'escalade, une répression,
00:31:27une surenchère policière qui
00:31:29pourrait intervenir ensuite.
00:31:31Qu'est-ce que vous leur répondez ?
00:31:33Je leur réponds que
00:31:35ces gens-là sont dans le déni complet.
00:31:37En fait, ces gens-là,
00:31:39ils ont des pensées dogmatiques.
00:31:41Ils sont dans
00:31:43un monde
00:31:45dans lequel nous n'évoluons pas.
00:31:47Le monde d'aujourd'hui
00:31:49est un monde de violence, on le voit tous les jours.
00:31:51Il ne se passe pas une journée sans que l'on parle
00:31:53d'attaque au couteau, sans qu'on parle
00:31:55de tir d'arme à feu,
00:31:57que ce soit dans les villes de Marseille,
00:31:59la ville de Grenoble ou d'autres villes.
00:32:01Grenoble, en ce moment, c'est terrible.
00:32:03Qu'est-ce qu'il s'y passe ? J'ai eu l'occasion
00:32:05de discuter avec les policiers municipaux
00:32:07de Grenoble ces derniers jours.
00:32:09Ils l'ont dit eux-mêmes.
00:32:11Il y a souvent des tirs sur Grenoble
00:32:13et eux, ils se sentent vraiment
00:32:15en danger. En ce moment,
00:32:17c'est l'accélération qui prie forcément.
00:32:19Ce qui vient de se passer, c'est terrible.
00:32:21Ils le disent eux-mêmes. Ils s'y attendaient.
00:32:23Par contre, ce qu'ils ne savaient pas,
00:32:25c'était quand, où et qui.
00:32:27Ça aurait très bien pu être un policier
00:32:29municipal de Grenoble.
00:32:31Si les élus
00:32:33qui ont le devoir, pourtant, d'assurer la sécurité
00:32:35de la population,
00:32:37estiment que d'avoir
00:32:39doté les policiers municipaux d'armes à feu,
00:32:41c'est aider à la propagation
00:32:43de l'armement, ils se trompent.
00:32:45– Thierry Colomard, vous dites
00:32:47ce soir que
00:32:49Éric Piolle ne s'est pas protégé
00:32:51ses policiers municipaux
00:32:53et dans le déni.
00:32:55– Je n'affirme pas
00:32:57que M. Piolle l'est,
00:32:59bien que
00:33:01les maires, la plupart
00:33:03des maires qui ne veulent pas amener leurs policiers
00:33:05municipaux et qui ne veulent pas
00:33:07accepter le fait que ces policiers municipaux
00:33:09qui vivent peut-être en danger, c'est-à-dire au public, sont dans le déni.
00:33:11– En plus, c'est vrai qu'on peut
00:33:13tourner la question un petit peu
00:33:15dans tous les sens, mais pour qui
00:33:17est-ce que ce n'est pas plus rassurant
00:33:19d'avoir des policiers en armes
00:33:21proches de soi ? Thierry Colomard,
00:33:23qui a intérêt
00:33:25à ce que les policiers municipaux
00:33:27ou pas ne soient pas armés
00:33:29à part ceux qui enfreignent la loi finalement ?
00:33:31– Voilà, c'est incompréhensible.
00:33:33Surtout qu'en plus, on parle
00:33:35tous les jours de violence dans les rues
00:33:37de nos villes en France.
00:33:39Tous les jours, on en parle. Les citoyens
00:33:41qui entendent ça,
00:33:43quand ils voient leurs policiers municipaux
00:33:45dans la rue, non armés,
00:33:47qu'ils se sentent eux aussi en danger,
00:33:49les policiers municipaux en question ne sont pas en mesure
00:33:51de les protéger puisqu'ils vont
00:33:53se retrouver face à un délinquant armé
00:33:55dans la même position que le civil.
00:33:57La personne qui est là
00:33:59dans la rue en train de faire ses courses, le policier
00:34:01municipal non armé ne peut pas riposter.
00:34:03Il ne peut pas donc protéger les citoyens,
00:34:05il ne peut pas se protéger.
00:34:07Et je sais qu'à Grenoble, ils sont armés
00:34:09de PIE, donc de
00:34:11pistolets à impulsion électrique.
00:34:13Un PIE, il faut être placé à environ 4 mètres
00:34:15de la personne pour pouvoir
00:34:17être certain de l'atteindre avec les aiguilles.
00:34:19Une personne
00:34:21qui est équipée d'un couteau,
00:34:23quand il est à 7 mètres, aura le temps
00:34:25largement de poignarder
00:34:27le policier municipal avant même qu'il ait eu
00:34:29le temps de sortir son PIE ou son arme à feu.
00:34:31– On comprend bien.
00:34:33Armé d'un PIE, c'est très bien,
00:34:35ça peut être
00:34:37efficace dans certaines situations,
00:34:39pas dans toutes. Et équiper
00:34:41les policiers municipaux d'armes
00:34:43à feu ne veut pas dire, malgré ce que pense
00:34:45le maire de Grenoble, ne veut pas dire
00:34:47qu'ils auront des missions différentes.
00:34:49D'abord, c'est lui le chef de la police municipale,
00:34:51c'est lui qui programme les missions,
00:34:53qui donne les ordres
00:34:55à la hiérarchie de la police municipale
00:34:57pour les missions.
00:34:59– Est-ce que l'État ne pourrait pas récupérer
00:35:01cette prérogative ?
00:35:03Dernière question Thierry Collomarche,
00:35:05pardon de vous interrompre, mais est-ce que l'État
00:35:07ne pourrait pas récupérer cette prérogative
00:35:09et arrêter de faire, selon les villes,
00:35:11selon les sensibilités des maires,
00:35:13d'avoir une homogénéisation de l'armement
00:35:15ou pas des policiers municipaux
00:35:17à travers une prérogative qui serait attribuée
00:35:19à l'État, c'est possible ça ?
00:35:21– Alors, le problème
00:35:23c'est que c'est la libre administration
00:35:25des communes qui prime.
00:35:27Les maires font ce qu'ils veulent
00:35:29avec les communes, on ne peut pas aller contre ça.
00:35:31Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est que les maires
00:35:33en question comprennent qu'il est nécessaire
00:35:35d'armer la police municipale,
00:35:37ne serait-ce que pour protéger les citoyens
00:35:39et protéger les policiers municipaux eux-mêmes.
00:35:41Ces gens-là doivent
00:35:43être en mesure de pouvoir y poster
00:35:45avec des armes létales
00:35:47aux besoins. Ça ne veut pas pour autant dire
00:35:49que les policiers municipaux
00:35:51vont se mettre à tirer à tout va.
00:35:53Je reprends le cas d'Angoulême.
00:35:55Imaginez un instant que les policiers municipaux
00:35:57n'aient pas été armés d'armes à feu.
00:35:59La personne aurait certainement
00:36:01réussi à mettre le feu à la mairie
00:36:03et peut-être brûler des gens.
00:36:05Il y aurait eu peut-être des victimes.
00:36:07Ces gens-là étaient aussi armés de PUE.
00:36:09Mais imaginez un instant que
00:36:11le policier municipal utilise le pistolet
00:36:13à impulsion électrique sur une personne
00:36:15qui a de l'essence sur lui.
00:36:17Il s'était battu aussi avec un collègue de la police municipale
00:36:19qui avait certainement, je ne dis pas
00:36:21tous les éléments, mais qui avait certainement
00:36:23aussi de l'essence sur lui. Imaginez !
00:36:25Tout le monde aurait pris feu.
00:36:27On comprend bien, Thierry Colomard, à travers
00:36:29votre discours que ça devient, en tout cas
00:36:31pour les policiers municipaux, une nécessité
00:36:33pour assurer la tranquillité publique.
00:36:35Je donne un chiffre. 6 policiers sur 10
00:36:37qui sont, enfin en tout cas,
00:36:39dans les polices municipales, il y en a 6 sur 10
00:36:41qui sont équipés aujourd'hui d'armes à feu
00:36:43létales. Vous vous rendez compte
00:36:45de la manière de penser
00:36:47d'Éric Piolle. C'est-à-dire qu'il considère
00:36:49que le fait d'être armé
00:36:51les rend plus vulnérables.
00:36:53C'est une pensée qui est tellement complexe
00:36:55qu'elle n'est même pas à ma portée, sincèrement.
00:36:57Vous êtes limité intellectuellement ?
00:36:59Peut-être, parce que je ne comprends pas
00:37:01Éric Piolle, donc ça n'est pas impossible.
00:37:03Dites-vous bien quand même que
00:37:05tous les gens qui nous regardent ce soir
00:37:07se disent qu'a priori, quand on est armé d'un pistolet
00:37:09on n'est plus en sécurité. Et on sait bien
00:37:11quand même que maintenant pour
00:37:13un certain nombre de terroristes,
00:37:15le fait de porter un uniforme fait de vous
00:37:17une cible. Aujourd'hui les attaques c'est à l'arme lourde.
00:37:19Mais naturellement. Et si vous êtes une cible et que
00:37:21la cible n'a pas les moyens de se défendre,
00:37:23vous êtes potentiellement
00:37:25tué d'un coup de couteau,
00:37:27d'un coup de kalachnikov
00:37:29ou je ne sais quoi. Et il est évident
00:37:31qu'en plus de cela, le fait d'être armé
00:37:33permet de défendre quelqu'un qui se trouve
00:37:35sur votre chemin, qui peut être agressé,
00:37:37elle-même victime. C'est une aberration
00:37:39de réfléchir de cette manière-là. Mais l'aveuglement
00:37:41idéologique de l'extrême gauche
00:37:43à laquelle appartient Éric Piolle, encore une fois
00:37:45met en danger les administrés
00:37:47de ces communes-là.
00:37:49C'est un aveuglement idéologique, vous avez prononcé
00:37:51les bons termes. Il y a une parole à gauche
00:37:53qui fait du tort aux forces de l'ordre.
00:37:55La réalité du terrain et du contexte. Puisque vous avez
00:37:57à Grenoble des malfrats qui sont surarmés.
00:37:59On sait qu'il y a une circulation
00:38:01d'armes qui est très importante.
00:38:03Vous l'avez dit Olivier, il y a eu plus d'une dizaine
00:38:05de fusillades ces
00:38:07derniers mois. Donc on sait que les malfrats,
00:38:09les délinquants, eux ils les ont les armes.
00:38:11Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui il faudrait les
00:38:13refuser à la police municipale ? C'est ça
00:38:15aussi le problème. Pardon ?
00:38:17Tout a été dit. C'est vrai que pourquoi
00:38:19les policiers municipaux ont une arme et pourquoi
00:38:21les policiers ont une arme, c'est une fonction
00:38:23à la fois de protection et de dissuasion
00:38:25tout simplement. Donc ça va de soi
00:38:27en l'occurrence. Pour assurer leur propre sécurité
00:38:29également. Pour assurer leur propre sécurité.
00:38:31Pour assurer leur propre sécurité.
00:38:33Et ce que je ne comprends pas dans le raisonnement du maire
00:38:35c'est qu'il dit qu'il ne veut pas les exposer
00:38:37et alors que finalement en les désarmant
00:38:39il les surexpose d'une certaine manière.
00:38:41Et surtout ça traduit quelque chose. Ça traduit
00:38:43la défiance. Il n'a pas confiance
00:38:45dans ses policiers municipaux puisqu'il ne veut pas les armer.
00:38:47Allez, un mot de conclusion Thierry
00:38:49Colomard. Donc je le disais, à peu près 6
00:38:51polices municipales
00:38:53armées sur 10 et
00:38:55qui sont très bien entraînées.
00:38:57Parfois mieux que les
00:38:59polices nationales. Je crois que vous
00:39:01effectuez plus de tirs d'ailleurs.
00:39:03Oui, tout à fait. Il faut rassurer aussi
00:39:05les gens là-dessus. Ça fait bien longtemps
00:39:07que les policiers municipaux sont des gens responsables.
00:39:09Ils ont toujours été d'ailleurs.
00:39:11On a un entraînement à l'armement
00:39:13qui est quand même conséquent.
00:39:15Déjà rien que pour être armé,
00:39:17on a quand même 15 jours de formation.
00:39:19C'est même un peu plus que les réservistes de la police nationale
00:39:21ou de la gendarmerie.
00:39:23Et ensuite, effectivement, nous avons
00:39:25des tirs réguliers à faire tous les ans
00:39:27dans des conditions particulières.
00:39:29On ne s'amuse pas simplement à tirer sur une cible
00:39:31mais on a aussi des parcours à effectuer, etc.
00:39:33On est formé psychologiquement.
00:39:35On est formé
00:39:37aussi au tir en lui-même
00:39:39c'est-à-dire à la légitime défense.
00:39:41Et aussi, effectivement, nous avons les entraînements
00:39:43réguliers où on tire environ 200-250
00:39:45cartouches par an.
00:39:47Là où un gendarme ou un policier national
00:39:49va tirer entre 150
00:39:51et 150 cartouches par an.
00:39:53On est loin du garde-champêtre.
00:39:55En effet, merci Thierry Collomard. Mais vous allez voir,
00:39:57a priori, les politiques n'ont pas
00:39:59d'autre choix que le pragmatisme
00:40:01et ils y viendront nécessairement.
00:40:03Je pense à Martine Aubry qui a longtemps été contre
00:40:05à Lille et qui a fini par armer ça aussi.
00:40:07On va marquer
00:40:09une pause. Merci donc
00:40:11beaucoup à Thierry Collomard, président
00:40:13de la Fédération nationale des policiers municipaux
00:40:15de France. On marque une pause.
00:40:17Un mot, plus qu'un mot d'ailleurs,
00:40:19d'économie avec Marc Twaty.
00:40:21Le défi de Michel Barnier
00:40:23c'est évidemment la réduction de la
00:40:25bombe déficitaire de la France.
00:40:27Va-t-il augmenter les impôts ?
00:40:29Va-t-il réduire les dépenses ?
00:40:31Va-t-il trouver des recettes miracles ?
00:40:33Et bien, va-t-il abroger la réforme des retraites ?
00:40:35Marc Twaty va répondre
00:40:37à toutes ces questions. A tout de suite.
00:40:39Elles vous concernent.
00:40:43La suite de 100%
00:40:45politique. Et donc Marc Twaty
00:40:47nous a rejoints. On va parler d'économie,
00:40:49on va parler de fiscalité, on va parler de vos
00:40:51impôts. Et ne croyez pas qu'ils
00:40:53vont baisser. J'ai bien peur que...
00:40:55On aimerait bien.
00:40:57Tremblez Français de soirée.
00:40:59Moi je le préconise, mais je crois que ça va pas être ce qui va être fait.
00:41:01Je ne suis pas sûr, mais vous n'êtes pas pourriez être
00:41:03ministre. Bon, Simon
00:41:05Guillain, bonsoir. Le rappel des titres.
00:41:11Bonsoir Olivier, bonsoir Julien
00:41:13et bonsoir à tous. Michel Barnier
00:41:15commence une tournée des groupes parlementaires du centre
00:41:17et de droite. Il a rencontré ce soir
00:41:19le groupe Ensemble pour la République, présidé
00:41:21par son prédécesseur Amathignon Gabriel Attal.
00:41:23Et puis demain, il rencontrera les
00:41:25représentants du Modem ainsi que d'Horizon.
00:41:27Le parti socialiste a décliné
00:41:29l'invitation du Premier ministre, mais ce n'est pas
00:41:31le cas du parti communiste.
00:41:33Apparaît, une enquête a été ouverte après
00:41:35la plainte déposée par les parents d'une fille
00:41:37de 3 ans. Des images que vous voyez
00:41:39à l'antenne montrent l'institutrice donner une fessée
00:41:41à la petite fille. La ministre
00:41:43de l'Education nationale, Nicole Belloubet, a évoqué
00:41:45une honte pour notre école.
00:41:47Et puis ces chiffres concernant la délinquance
00:41:49dans les transports en commun. Près de
00:41:51119 000 faits ont été recensés en 2023.
00:41:53C'est 11% de moins
00:41:55que l'année précédente.
00:41:57L'évoque
00:41:59avec violence sont en baisse de 21%.
00:42:01Les escroqueries et fraudes de 20%
00:42:03messieurs. Merci beaucoup
00:42:05Simon Guilain, 22h, toujours en direct
00:42:07sur CNews. Yoann Uzaynomi, Ali Ouarno-Bénéti
00:42:09et donc Marc Twati, économiste, qui vient de nous rejoindre.
00:42:11Rebonsoir cher Marc. Le défi
00:42:13de Michel Barnier, c'est avant tout
00:42:15la réduction de cette bombe déficitaire
00:42:17que la France est sur le point de se prendre
00:42:19en pleine face, j'ai envie de dire. Les comptes
00:42:21publics, on le rappelle, risquent un nouveau dérapage
00:42:23cette année avec un déficit qui serait sur une
00:42:25pente glissante, pouvant l'amener
00:42:27au seuil de 5,6% sans
00:42:29mesure de correction, bien loin des
00:42:31moins 5,1% visés
00:42:33par l'actuel gouvernement des missionnaires.
00:42:35Avant de vous poser beaucoup de questions, de réagir en plateau
00:42:37je voudrais qu'on entende cet échange vif
00:42:39musclé en commission hier à l'Assemblée
00:42:41nationale entre le député de la France Insoumise
00:42:43Aurélien Lecoq et le ministre des
00:42:45missionnaires de l'économie Bruno Le Maire.
00:42:49Vous êtes un voleur parce que vous avez
00:42:51volé méthodiquement l'argent des Français
00:42:53pour les offrir aux plus riches de ce pays.
00:42:55Depuis 2017,
00:42:57vous avez fait exploser la dette de 900 milliards
00:42:59d'euros et vous voulez la faire
00:43:01payer aux Français. S'agit-il d'incompétence ?
00:43:03Non. Vous savez pertinemment ce que
00:43:05vous faites. Vous cherchez 30 milliards
00:43:07pour 2025. Plutôt que d'accuser
00:43:09les collectivités locales, commencez par
00:43:11récupérer les 70 milliards
00:43:13que vous offrez chaque année aux plus riches.
00:43:15J'ai une question monsieur le ministre,
00:43:17quand comprendrez-vous que les Français ne veulent plus
00:43:19non seulement de vous, mais aussi de vos politiques
00:43:21mortifères ? Vous abimez la démocratie
00:43:23et vous abimez la République.
00:43:25Vous avez de la chance parce que
00:43:27comme je me retire de mes fonctions de ministre,
00:43:29je n'ai pas l'intention de vous poursuivre
00:43:31en diffamation. Mais si j'étais
00:43:33resté dans mes fonctions, je ne me
00:43:35serais pas laissé traiter de voleur
00:43:37par un député de la République et je vous aurais
00:43:39poursuivi en diffamation.
00:43:41Ambiance.
00:43:43Ça donne le ton de la rentrée.
00:43:45C'est quand même triste, c'est-à-dire que ça vole
00:43:47très très bas, bien entendu, clairement
00:43:49et surtout... On est d'accord.
00:43:51Vous connaissez la formule de
00:43:53le débat précédent, c'est pour ça.
00:43:55Ah d'accord, désolé.
00:43:57Je pense qu'il faut quand même rappeler
00:43:59que la plupart des, je dirais
00:44:01même jusqu'à, je dirais
00:44:03monsieur Macron, ont appelé
00:44:05à voter pour des députés LFI.
00:44:07C'est ça le problème, ce sont des députés,
00:44:09c'est juste simplement des représentants.
00:44:11Ce sont des députés LFI qui ont été élus en partie grâce
00:44:13au report de voix, etc.
00:44:15Et donc voilà, aujourd'hui, on a clamonné
00:44:17de notre pièce, entre guillemets, enfin du moins les politiques...
00:44:19Avant de rentrer dans le lire, peut-être un mot
00:44:21Arnaud, sur cette séquence, qui donne le ton
00:44:23également de la rentrée,
00:44:25de ce à quoi on va assister, parce que
00:44:27pour LFI, monsieur Bardier
00:44:29c'est comme monsieur Le Maire, etc., ce sera pareil.
00:44:31Oui, oui, de toute façon, clairement,
00:44:33LFI sera dans une stratégie de
00:44:35déstabilisation toujours plus agressive
00:44:37des différents ministres.
00:44:39Ils considèrent en plus que, il l'a dit d'ailleurs,
00:44:41je crois que vous n'avez pas passé cet extrait, parce qu'au début
00:44:43il dit, vous avez volé, d'abord vous avez volé l'élection.
00:44:45Donc ils considèrent qu'on leur a volé
00:44:47l'élection. Donc si vous voulez, ils vont faire
00:44:49foncer en légitimité, permanent,
00:44:51à ce nouveau gouvernement.
00:44:53C'est ce à quoi il faut s'attendre pour
00:44:55les semaines et les mois qui viennent.
00:44:57Bruno Le Maire.
00:44:59Impôt, je ne m'interdis rien. Moi ça me fait peur.
00:45:01Quand je lis cette phrase, mais impôt, je ne m'interdis rien.
00:45:03Michel Barnier, waouh,
00:45:05je flippe. Alors, il y a quoi ?
00:45:07Il y a une dizaine de jours, on était là, au même endroit.
00:45:09Monsieur Toitier était là,
00:45:11Julien était là, et on s'est dit, non,
00:45:13les impôts, on ne va pas y toucher.
00:45:15Je vous avais dit, attention, c'est le grand risque.
00:45:17C'est une promesse d'Emmanuel Macron de ne pas
00:45:19augmenter les impôts. Encore une fois,
00:45:21il y a deux solutions. On a donc un déficit
00:45:23public qui se creuse. Et dramatiquement,
00:45:25parce que, encore une fois, Julien a évoqué
00:45:27les chiffres de cette année,
00:45:29et si vous regardez les projections
00:45:312025 et 2026,
00:45:33c'est pire. C'est-à-dire que le gouvernement a annoncé
00:45:35un déficit autour des 3,6%,
00:45:37on sera autour des 6,7%.
00:45:39Ça me rappelle un petit peu les comptes de la Grèce.
00:45:41Quand les Grecs avaient,
00:45:43on va dire, arrangé les chiffres,
00:45:45désolé, le déficit public ne sera pas de
00:45:476%, mais de 10%. On y est
00:45:49presque. Donc, c'est quand même extrêmement
00:45:51dangereux. Donc, c'est vrai qu'il y a un dérapage.
00:45:53Malheureusement, le déficit public
00:45:55est devenu incontrôlable.
00:45:57Donc, à partir de là, ce n'est pas compliqué.
00:45:59Je l'annonçais il y a déjà quelques mois
00:46:01ici-même, notamment, si on a
00:46:03moins de recettes et qu'on a plus de dépenses,
00:46:05mécaniquement, il y a plus de déficit.
00:46:07Michel Barnier, il est là pour ça.
00:46:09C'est un homme de l'Europe.
00:46:11Il est surtout là pour réduire les dépenses de l'État.
00:46:13Alors, attention, s'il faut réduire le déficit public,
00:46:15ce n'est pas pour l'Europe. C'est pour les Français.
00:46:17Et que n'oublions pas que le déficit public,
00:46:19c'est ce qu'on appelle la dette. Donc, le cumul
00:46:21des déficits, c'est ce qui fait la dette. Et cette dette,
00:46:23elle coûte très cher. Chaque année,
00:46:25juste en intérêt de la dette, ça nous coûte
00:46:2760 milliards d'euros. Et bientôt
00:46:2975 milliards d'euros chaque année.
00:46:31Vous vous rendez compte ? C'est des sommes
00:46:33que, justement, on pourrait utiliser pour d'autres dépenses
00:46:35bien plus utiles. Donc,
00:46:37ceux qui disaient, les économistes et autres, qui disaient, non, la dette,
00:46:39ça ne coûte rien, c'est un mensonge éhonté.
00:46:41Il y a 110 milliards d'euros d'économies à faire, c'est ça ?
00:46:43Alors, effectivement, si on veut ramener le déficit
00:46:45public à 3%, ce qui me paraît
00:46:47quand même très, très compliqué...
00:46:49Bruno Le Maire l'a rappelé encore aujourd'hui, on va l'entendre dans un instant.
00:46:51Encore une fois, je pense qu'il faut arrêter le déni de réalité.
00:46:53C'est-à-dire que, c'est ça le problème, c'est qu'on ne peut
00:46:55pas continuer à mentir aux Français.
00:46:57On ne peut pas leur dire...
00:46:59C'est impossible de faire 110 milliards d'euros d'économies.
00:47:01Impossible n'est pas français. Mais encore une fois,
00:47:03comment va-t-on faire ? Alors, il y aurait
00:47:05la solution idéale ? On a menti aux Français
00:47:07ou pas ? Parce que c'est ce que dit M. O'Reilly.
00:47:09Du moins, il y a eu un déni de réalité.
00:47:11C'est ce que dit M. Lecoq.
00:47:13On a volé, c'est pas pareil.
00:47:15Le terme n'est pas la même chose.
00:47:17Maintenant, après, effectivement,
00:47:19si on veut faire aujourd'hui
00:47:21une réduction des déficits, le seul moyen,
00:47:23le meilleur moyen, c'est d'avoir une croissance forte.
00:47:25Mais on ne l'a pas. Malgré les Jeux olympiques,
00:47:27on a une croissance qui reste molle, etc.
00:47:29Donc, à partir de là, il y a deux solutions.
00:47:31Soit vous
00:47:33réduisez les dépenses, et là,
00:47:35on verra, il y a quand même énormément de dépenses
00:47:37qu'on peut réduire sans toucher au social.
00:47:39Vous aurez beau prévoquer tous les services publics,
00:47:41vous n'atteindrez pas 110 milliards d'économies.
00:47:43Bien sûr. Moi, j'ai fait les calculs.
00:47:45Oui, tout à fait.
00:47:47Écoutons Bruno Le Maire, qui garde en tête ce chiffre de 3%,
00:47:49et on poursuit cette conversation.
00:47:51Bruno Le Maire.
00:47:55Notre situation des finances publiques,
00:47:57je pense que cela n'a échappé à personne,
00:47:59est le premier défi que devra
00:48:01relever le gouvernement de Michel Barnier,
00:48:03à qui je souhaite plein succès.
00:48:05C'est le défi
00:48:07le plus urgent.
00:48:09C'est le défi le plus difficile.
00:48:11C'est le défi le plus politique.
00:48:13C'est le défi
00:48:15dont tout dépend.
00:48:17Car rien n'est possible sans des finances
00:48:19publiques bien tenues.
00:48:21Tout est possible
00:48:23si nous revenons à l'équilibre des finances publiques
00:48:25rapidement,
00:48:27si nous revenons sous les 3% de déficit
00:48:29en 2027,
00:48:31qui doit, à mon sens, rester notre objectif,
00:48:33et si nous tenons
00:48:35la ligne de réduction de la dépense publique,
00:48:37qui me semble la seule responsable
00:48:39au regard du niveau de dépense publique
00:48:41dans notre pays.
00:48:43Oui, juste,
00:48:45il y a beaucoup de si,
00:48:47beaucoup de si dans la réponse
00:48:49que fait M. Le Maire.
00:48:51Il y a l'aspect économique.
00:48:53Il est évident qu'il faut réduire
00:48:55le déficit, réduire la dette.
00:48:57C'est une question qui est vitale pour l'économie
00:48:59française et pour la France, on a bien compris.
00:49:01Mais il y a aussi l'aspect politique.
00:49:03L'aspect politique fait que personne ne pourra
00:49:05augmenter les impôts. Ça n'est pas possible.
00:49:07Parce qu'on approche de 2027,
00:49:09aucun député ne pourra voter une augmentation
00:49:11d'impôts parce que si un groupe parlementaire
00:49:13vote une augmentation d'impôts,
00:49:15il ne sera jamais élu
00:49:17par les Français en 2027. C'est impossible.
00:49:19On n'imagine pas les Républicains voter une augmentation
00:49:21d'impôts parce que leur candidat serait
00:49:23complètement démonétisé lors de la prochaine
00:49:25élection présidentielle. Le Rassemblement national
00:49:27ne votera par exemple jamais d'augmentation
00:49:29d'impôts. C'est quelque chose qui me semble extrêmement
00:49:31difficile. Ramener le déficit à 3%
00:49:33en 2027 est impossible dans la situation politique
00:49:35actuelle, a jugé Charles de Courson,
00:49:37le rapporteur général du budget, qui doute
00:49:39de l'existence d'une majorité prête à
00:49:41voter cette politique juste et courageuse.
00:49:43Je termine. L'augmentation
00:49:45d'impôts, il faut trouver des députés pour la voter,
00:49:47ça me semble extrêmement compliqué. Et puis le gouvernement
00:49:49qui prendrait le risque
00:49:51d'augmenter les impôts, prend le risque de voir
00:49:53les Français se soulever parce que
00:49:55les Français sont déjà pressés comme des citrons,
00:49:57ont, pour un bon nombre d'entre eux, du mal à finir
00:49:59le mois. Et vous allez leur dire en plus,
00:50:01payer des impôts. Parce que si on augmente les impôts,
00:50:03qui va payer ces impôts ? Les Français qui travaillent
00:50:05et principalement les classes moyennes.
00:50:07On se souvient de la crise des gilets jaunes.
00:50:09On parlait de 110 milliards.
00:50:11L'ISF,
00:50:13c'est quelque chose qui est symbolique
00:50:15mais presque marginal. Le seul
00:50:17moyen de réduire les dépenses, c'est précisément
00:50:19de faire des économies
00:50:21dans l'ensemble des systèmes
00:50:23qui coûtent extrêmement cher.
00:50:25En tout cas, dans cette logique, Marc, de ce que vient de dire
00:50:27Johan, à l'arrivée,
00:50:29ce sont les plus modestes qui vont se retrouver pris en étau.
00:50:31Malheureusement, c'est toujours la même situation.
00:50:33N'oublions pas une chose simple. Deux éléments
00:50:35très simples. Nous sommes numéro 1 du
00:50:37monde en termes de ce qu'on appelle
00:50:39les prélèvements obligatoires. Ça veut dire
00:50:41toutes les taxes, les impôts, les cotisations, etc.
00:50:43Il n'y a pas un pays dans le monde qui fait plus que nous.
00:50:45On est à 46% de notre richesse.
00:50:47Donc effectivement, on ne peut pas encore ponctionner
00:50:49davantage les Français. Ça va être très compliqué.
00:50:51On est aussi numéro 1
00:50:53du côté des dépenses.
00:50:55C'est pour ça que quand on me dit que la France est un pays
00:50:57où il y a de la rigueur ou de l'austérité,
00:50:59non, on est aujourd'hui à
00:51:01près de 58% de notre PIB,
00:51:03de notre richesse, ce sont des dépenses publiques.
00:51:05Par contre, dans ces dépenses, il faut savoir que
00:51:07effectivement, on a à peu près un tiers
00:51:09de dépenses liées aux prestations sociales
00:51:11et on a un autre tiers,
00:51:13tenez-vous bien, lié aux dépenses
00:51:15de fonctionnement.
00:51:17Donc c'est là où, effectivement, c'est quand même
00:51:19114 milliards à peu près,
00:51:21dont 67%,
00:51:23ce sont des dépenses de rémunération.
00:51:25Et vous allez chercher où les 110 milliards ?
00:51:27Alors, justement,
00:51:29j'ai mon plan, c'est-à-dire que moi, je vais même aller plus loin.
00:51:31Moi, je pense qu'aujourd'hui, il faut
00:51:33effectivement restaurer la croissance et pour
00:51:35restaurer la croissance, il faut
00:51:37restaurer la confiance et pour ce faire,
00:51:39il faut réduire les impôts.
00:51:41Dans la provocation... Moi, je vous nomme direct
00:51:43ministre. Il faut réduire
00:51:45l'impôt. Il faut réduire les impôts.
00:51:47Dans la vidéo d'aujourd'hui
00:51:49sur YouTube, il y a tout le détail, mais je vais quand même
00:51:51vous le donner en partie. Pas trop de chiffres.
00:51:53Non, pas trop de chiffres. Pour le détail, vous les aurez
00:51:55sur ma chaîne YouTube. Mais ce que je ne dis pas là, c'est que
00:51:57vous réduisez... Un peu de promo en plus.
00:51:59Non, mais ça marche très bien, je n'ai pas besoin de ça.
00:52:01Parce que je ne vous dis pas trop de chiffres, mais il faut
00:52:03quand même donner les chiffres. Donc, si vous réduisez
00:52:05effectivement ces impôts de l'ordre de
00:52:07à peu près 50 milliards,
00:52:09vous réduisez également les subventions.
00:52:11Donc, ça veut dire que finalement,
00:52:13vous avez un coût uniquement de 30 milliards.
00:52:15C'est à peu près le plus important. On n'en parle jamais.
00:52:17La fraude fiscale,
00:52:19c'est à peu près, au bas mot,
00:52:2130 milliards d'euros. La fraude
00:52:23sociale, c'est à peu près
00:52:2520 milliards d'euros. Vous vous rendez compte ?
00:52:27Par an ! Là, vous avez 50 milliards.
00:52:29Et c'est plus cher de débusquer les fraudeurs.
00:52:31Non, ça ne coûte pas cher. Vous voyez que les moyens, entre
00:52:33l'IA, les moyens informatiques, etc.,
00:52:35ça peut aller extrêmement vite. Après, il faut une volonté
00:52:37effectivement de le faire. Parce que pour l'info,
00:52:39on ne veut pas forcément le faire. Et ensuite,
00:52:41je termine. Plus les dépenses de fonctionnement,
00:52:43effectivement. On a une marge de manœuvre. Il n'y a qu'à lire
00:52:45le rapport de la Cour des comptes chaque année. Donc, les dépenses
00:52:47de fonctionnement, comme son nom l'indique, c'est le fonctionnement.
00:52:49Ce n'est pas du social. Ça coûte,
00:52:51on peut ramener entre
00:52:5340 et 50 milliards.
00:52:55Par an ? Par an, bien sûr. Ce qui veut dire
00:52:57que ça me permet de récupérer,
00:52:59bon, on n'est pas encore à 110 milliards, mais ça, c'est sûr,
00:53:01plusieurs années. Ça me permet de récupérer 70
00:53:03milliards d'euros. Donc, c'est
00:53:05possible. Et sans faire de la
00:53:07casse sociale. C'est trop simple.
00:53:09Les gens qui sont à Bercy,
00:53:11ils ne sont pas des imbéciles. Ils ont fait le
00:53:13constat. Ils savent compter.
00:53:15Le problème, si vous voulez, je vais vous dire très simplement.
00:53:17Non, il y a un problème de volonté politique.
00:53:19Et aussi de courage politique.
00:53:21Parce qu'il faut dire, écoutez, on a le millefeuille
00:53:23administratif. On va enlever des couches du
00:53:25millefeuille. Mais le responsable politique qui dit
00:53:27qu'il va baisser les impôts, il devient le roi du pétrole.
00:53:29Et une croque de popularité à
00:53:3192%. Attention, si vous baissez les impôts,
00:53:33il faut aussi, dans le même temps, réduire les dépenses.
00:53:35C'est ça. C'est là que le bas blesse.
00:53:37Parce que les ministres de l'économie,
00:53:39ça fait des années que je les vois.
00:53:41Ils ont tous dit...
00:53:43L'État a du mal à réduire son train de vie.
00:53:45Ils ont tous dit on va baisser les dépenses. C'est pas compliqué. Depuis qu'on a des statistiques
00:53:47en France, il n'y a pas eu une seule année
00:53:49de baisse des dépenses publiques.
00:53:51On n'a pas arrêté de les augmenter.
00:53:53Donc là, c'est bien la preuve qu'il n'y a aucune
00:53:55volonté politique. Regardez, même Nicolas
00:53:57Sarkozy, qui avait annoncé qu'il n'allait pas remplacer
00:53:59un fonctionnaire sur deux, eh bien
00:54:01le nombre d'agents de l'État a augmenté
00:54:03pendant son mandat. Et ça, évidemment,
00:54:05après avec Hollande, etc. et Macron,
00:54:07ça a continué. Donc,
00:54:09tout le problème, c'est la volonté et,
00:54:11il faut le dire, le courage politique.
00:54:13Les retraites. On sait que c'est en
00:54:152027, je crois que les retraites sont dans le rouge.
00:54:17Il faut le savoir. Les Français doivent le savoir.
00:54:19Ça peut commencer
00:54:21avant. Parce qu'en fait, si vous voulez, dans les
00:54:23simulations des
00:54:25projections de retraite, il y a une hypothèse très
00:54:27forte. C'est une croissance qui serait autour
00:54:29de 2% par an et un taux de chômage
00:54:31qui reviendrait vers 4 à 6%.
00:54:33Donc on est à 7,5. Donc ça veut dire que
00:54:35le trou des retraites
00:54:37peut arriver, évidemment, avant.
00:54:39Il ne faut pas toucher aux retraites ? Il ne faut pas toucher à la réforme ?
00:54:41Moi, je dirais qu'il faudrait faire une autre réforme, beaucoup
00:54:43plus ambitieuse. Parce que la réforme qu'on a aujourd'hui,
00:54:45ça colbatte les brèches, mais ça reste
00:54:47très, très limité. Et d'ailleurs, elle n'est pas du tout
00:54:49égalitaire, cette réforme. Ce qui a encore beaucoup
00:54:51de disparités. Donc moi, je dirais, je prendrais
00:54:53le contre-pied en disant
00:54:55on peut annuler cette réforme, mais on fait une réforme
00:54:57beaucoup plus puissante, beaucoup plus
00:54:59révolutionnaire. Avant de la détailler,
00:55:01parce que sinon, on va devoir regarder votre chaîne YouTube,
00:55:03est-ce qu'il faut la toucher ? Est-ce qu'il faut la broger ?
00:55:05Michel Barnier s'est dit
00:55:07ouvert à la discussion. Je ne sais pas ce que ça veut dire.
00:55:09Ouvert à la discussion pour
00:55:11améliorer le texte.
00:55:13C'est la raison pour laquelle Emmanuel Macron a refusé
00:55:15de nommer Lucie Castex à Matignon. C'est qu'il avait
00:55:17peur qu'elle touche à sa réforme des retraites
00:55:19et à sa réforme de
00:55:21l'immigration. Donc on sait qu'Emmanuel Macron ne veut
00:55:23absolument pas qu'on revienne sur
00:55:25cette mesure, qui est l'une de ses mesures
00:55:27phares. Mais vous savez, l'un des risques
00:55:29aussi de l'augmentation des impôts, moi ce qui m'intéresse,
00:55:31l'un des risques,
00:55:33c'est qu'on ajoute à cette crise politique une crise sociale.
00:55:35Parce que les Français ne vont pas
00:55:37se laisser déplumer sans réagir.
00:55:39Souvenez-vous de la crise des gilets jaunes.
00:55:41Pendant des mois, on les a vus,
00:55:43ils sont sortis, ils ont exprimé leur douleur,
00:55:45leur souffrance au quotidien. Ils ont expliqué
00:55:47à quel point parfois, pour eux, il était difficile
00:55:49de boucler les fins de mois. Ils ne vont pas se laisser
00:55:51déplumer sans réagir.
00:55:53Et donc on risque d'ajouter une crise sociale
00:55:55à cette crise politique.
00:55:57Dans un instant, un sondage sur le pouvoir d'achat
00:55:59c'est encore la priorité des Français.
00:56:01Les impôts en réalité sont déjà en train d'augmenter.
00:56:03Parce que tous ceux qui ont reçu leur taxe foncière, par exemple,
00:56:05ont constaté qu'elle avait à nouveau
00:56:07une nouvelle fois drastiquement
00:56:09augmentée.
00:56:11Ça, avec Toiti, ça ne serait pas arrivé.
00:56:13Mais par contre, je veux quand même alerter, sans faire peur,
00:56:15parce qu'il y a quand même un trésor de guerre
00:56:17sur lequel beaucoup de politiques
00:56:19de droite comme de gauche l'ornient.
00:56:21C'est l'épargne des Français.
00:56:23On a 6 000 milliards d'euros d'épargne à peu près,
00:56:25dont beaucoup, effectivement,
00:56:27une épargne sur les livrets A,
00:56:29donc c'est une épargne populaire, évidemment.
00:56:31Et ça, c'est dangereux.
00:56:33Parce qu'on peut se dire, bon, c'est un effort national,
00:56:35allez, on fait une petite ponction,
00:56:37sympathique, on augmente les impôts.
00:56:39Mais là, vous avez du monde dans la rue.
00:56:41Là, vous avez du monde dans la rue.
00:56:43Par contre, les Français vont économiser toute leur vie
00:56:45pour pouvoir mettre de l'argent de côté
00:56:47pour leurs enfants ou leurs petits-enfants.
00:56:49Mais là encore, politiquement,
00:56:51personne ne peut faire une chose pareille.
00:56:53Sandrine Rousseau l'a évoquée.
00:56:55Si on met au-dessus de 50 000 euros d'épargne,
00:56:59voire un peu plus,
00:57:01à ce moment-là, on tape.
00:57:03C'est ça qui, aujourd'hui, est dangereux.
00:57:05J'espère pas qu'on le fera,
00:57:07mais c'est quand même un danger qui n'est pas possible.
00:57:09On va écouter Patrick Partin,
00:57:11qui est le patron de Medef,
00:57:13lui aussi, pas d'abrogation, peut-être même aller plus loin.
00:57:17D'une manière assez générale,
00:57:19dans le cadre des élections européennes plus législatives,
00:57:21l'économie a été laissée complètement de côté.
00:57:23On est dans une espèce de monde virtuel
00:57:25où les déficits n'existent pas, où la concurrence n'existe pas,
00:57:27où les enjeux de compétitivité, d'innovation,
00:57:29d'économie existent.
00:57:31Et le mur est assez proche.
00:57:33Et donc, moi, j'attends,
00:57:35si je peux me permettre, j'attends du Premier ministre
00:57:37qu'il prenne en compte cette situation
00:57:39et qu'à partir de là, il n'embraille pas,
00:57:41en quelque sorte, sur certaines propositions
00:57:43plutôt issues de LFI.
00:57:45Je pense
00:57:47à l'abrogation
00:57:49de la réforme des retraites,
00:57:51qui est une impérieuse nécessité.
00:57:53Non pas l'abrogation, mais la réforme elle-même.
00:57:55On est prêt à regarder un certain nombre de choses
00:57:57sur les carrières des femmes,
00:57:59sur l'usure au travail,
00:58:01mais sous condition,
00:58:03et je crois que c'est ce qu'a dit le Premier ministre lui-même,
00:58:05qu'on ne remette pas en cause les équilibres financiers
00:58:07de cette réforme qui est indispensable
00:58:09et qui est même un peu sous-dimensionnée.
00:58:11Les patrons veulent aller plus loin,
00:58:13même 65 ans à la retraite, certains patrons.
00:58:15Le problème de la retraite,
00:58:17il est très simple, on n'a pas le choix en France.
00:58:19On force justement à travailler plus ou moins.
00:58:21Non, il faut effectivement donner le choix aux Français
00:58:23de partir plus tard
00:58:25et d'avoir une retraite en conséquence, ou de partir plus tôt.
00:58:27Ils vont avoir une retraite en conséquence,
00:58:29mais il est normal que ceux qui ont commencé à travailler très très tôt
00:58:31puissent partir un petit peu plus tôt que les autres.
00:58:33Alors on ne touche pas à la retraite,
00:58:35dans quel poste budgétaire il faut taper en premier ?
00:58:37Les dépenses de fonctionnement.
00:58:39C'est facile.
00:58:41Regardez, l'année dernière,
00:58:43ces dépenses de fonctionnement ont augmenté
00:58:45de 25 milliards d'euros.
00:58:47Pour faire quoi ?
00:58:49L'augmentation des salaires et autres.
00:58:51C'est vrai qu'il y avait de l'inflation,
00:58:53mais quand même, les dépenses de fonctionnement
00:58:55augmentent plus que l'ensemble des dépenses publiques.
00:58:57C'est bien qu'il y a dû laisser aller.
00:58:59Il n'y a pas de volonté politique
00:59:01de calmer le jeu.
00:59:03Et c'est ça qui aujourd'hui, ça nous donne
00:59:05une marge de manœuvre.
00:59:07Parce que si on était serré dans les dépenses,
00:59:09elles sont extrêmement larges.
00:59:11Donc on a une marge de manœuvre, mais c'est sûr
00:59:13qu'il ne faudra pas faire des petites réformettes.
00:59:15On réduit complètement la dépense publique en France,
00:59:17comme l'ont fait tous les pays européens.
00:59:19Parce que là, on parle de la France,
00:59:21on se dit, comment on va faire ?
00:59:23Tous les pays européens l'ont fait,
00:59:25ont réduit leurs dépenses publiques,
00:59:27ont réduit leurs déficits.
00:59:29Même les Italiens l'ont fait.
00:59:31On aime beaucoup les Italiens, bien entendu,
00:59:33mais souvent, on les montre du doigt.
00:59:35Même les Grecs l'ont fait.
00:59:37Concrètement, ça consiste en quoi ?
00:59:39Est-ce que vous pouvez nous donner
00:59:41des métiers précisément qui rentrent
00:59:43dans le milfeuille administratif ?
00:59:45On va couper les régions, les cantons, les départements.
00:59:47On va enlever une couche.
00:59:49On va fusionner ces deux couches-là.
00:59:51– On a fusionné des régions déjà, il y a quelques années.
00:59:53– Oui, mais il reste les départements.
00:59:55Les communes, là aussi, je m'en remarque.
00:59:57– Si vous me permettez,
00:59:59le problème principal,
01:00:01je suis tout à fait d'accord
01:00:03avec ce que vous dites,
01:00:05le milfeuille administratif,
01:00:07ça fait des décennies qu'on en parle
01:00:09et qu'on n'arrive pas à résoudre cette question.
01:00:11Le problème principal, l'axe de résistance,
01:00:13ça va être les politiques, ça va être les élus
01:00:15qui, pour la plupart, sont opposés
01:00:17à cette réforme du milfeuille administratif.
01:00:19– C'est à leur poste, évidemment.
01:00:21– Donc ça va être un vrai sujet, en l'occurrence.
01:00:23Et ça va être très difficile, en tout cas,
01:00:25à mettre en œuvre.
01:00:27Mais moi, je pense que, si vous voulez,
01:00:29on est vraiment sur une bombe sociale
01:00:31avec cette crise de la dette.
01:00:33Et en plus, le problème, c'est qu'il y avait
01:00:35un interview très très bien,
01:00:37il y a deux jours ou trois jours,
01:00:39de l'ancien gouverneur de la Banque de France,
01:00:41Jacques Delarosière, qui d'ailleurs, lui,
01:00:43il dit que 110 milliards, c'est insuffisant.
01:00:45Il dit qu'il faut plutôt, je veux dire,
01:00:47viser le volume de 200 milliards.
01:00:49Et il dit, en effet, il y a des…
01:00:51– Commencez par les annonces.
01:00:53– Il y a des gisements, en effet,
01:00:55d'économie qui existent,
01:00:57dans le fonctionnement,
01:00:59dans les dépenses des collectivités.
01:01:01D'ailleurs, le dérapage,
01:01:03si l'on en croit Bercy,
01:01:05est lié, entre autres, aux dépenses des collectivités.
01:01:07Mais le vrai problème,
01:01:09c'est que, jusqu'à présent,
01:01:11la dette française n'a pas été attaquée.
01:01:13C'est une grande chance.
01:01:15Et il y a deux raisons pour lesquelles
01:01:17elle n'a pas été vraisemblablement attaquée.
01:01:19C'est l'épargne, en effet.
01:01:21Et la deuxième raison, c'est qu'on considère
01:01:23que le système de…
01:01:25notre système fiscal
01:01:27est un des plus efficaces.
01:01:29Et c'est la raison pour laquelle, d'ailleurs,
01:01:31notre note, pendant très longtemps,
01:01:33n'a pas été dégradée.
01:01:35In fine, la France
01:01:37a une administration fiscale
01:01:39qui est très efficace.
01:01:41Donc, c'est, d'une certaine manière,
01:01:43réconfortant sur le fonctionnement de l'administration fiscale,
01:01:45mais c'est quand même assez inquiétant
01:01:47sur le fond, parce que ça signifie que
01:01:49c'est la seule raison, aujourd'hui,
01:01:51qui fait que, d'une certaine manière,
01:01:53la dette n'est pas attaquée.
01:01:55Marc, avant que vous vous concluiez,
01:01:57je vous donne le résultat de ce sondage
01:01:59de l'Institut CSA pour Cofidis.
01:02:01Le pouvoir d'achat est en tête des préoccupations
01:02:03et vous allez augmenter les impôts, ça va être compliqué.
01:02:0551%, c'est la première priorité,
01:02:07et ça n'a pas changé depuis
01:02:09juillet 2021.
01:02:11L'insécurité, deuxième préoccupation des Français,
01:02:13devant la santé, qui était numéro 2,
01:02:15et qui passe numéro 3.
01:02:17Et puis, dans les questions
01:02:19d'argent, 65% des Français pensent
01:02:21que leur pouvoir d'achat a diminué
01:02:23au cours de ces dernières années.
01:02:25Seuls 9% considèrent qu'il va plutôt augmenter
01:02:27au cours de ces 12 prochains mois.
01:02:29Les doux rêveurs.
01:02:31Et 23% des Français considèrent aujourd'hui
01:02:33leur pouvoir d'achat élevé.
01:02:35Ce qui est dingue, si vous permettez, dans ce sondage,
01:02:37c'est qu'on a l'une des dépenses publiques
01:02:39les plus élevées au monde.
01:02:41Et en même temps, on a des Français
01:02:43qui disent qu'ils sont en insécurité,
01:02:45que le système de santé ne fonctionne pas,
01:02:47que l'école, tout va à volo.
01:02:49On a un service public qui est en délitement total
01:02:51et en même temps, on se paye énormément d'impôts.
01:02:53C'est pour ça qu'on se pose la question
01:02:55de consentement à l'impôt.
01:02:57Les Français qui se demandent ce qu'on fait de leur argent.
01:02:59Ce qui, justement, n'est pas très bien utilisé.
01:03:01Sinon, les Français seraient satisfaits de leur société.
01:03:03C'est vrai qu'il y a un paradoxe.
01:03:05Conclusion ?
01:03:07Les moyens sont là.
01:03:09C'est un problème d'allocation de ces moyens.
01:03:11Effectivement, on a cette dépense publique qui est énorme
01:03:13mais ça ne va pas là où il faut.
01:03:15C'est le service public qui se dégrade de jour en jour.
01:03:17Un élément très important de votre sondage,
01:03:19c'est le pouvoir d'achat.
01:03:21On nous dit que l'inflation baisse.
01:03:23Mais les prix continuent d'augmenter.
01:03:25On nous avait promis des baisses de prix dans l'alimentation.
01:03:27Ça continue d'augmenter.
01:03:29Le chiffre de l'INSEE a fait plus de 22% de hausse
01:03:31depuis janvier 2021.
01:03:33Il n'y a pas de mouvement de baisse.
01:03:35On a ce danger aujourd'hui.
01:03:37Un peu d'optimisme.
01:03:39C'est possible.
01:03:41Encore faut-il avoir la volonté politique.
01:03:43Merci Marc de nous avoir éclairé
01:03:45sur ces excellentes nouvelles
01:03:47qui vont sauter au visage des Français
01:03:49dans les mois qui viennent.
01:03:51Salut Arnaud.
01:03:53Merci beaucoup d'avoir été avec nous
01:03:55cette première heure et demie.
01:03:57Il n'est pas du tout puni.
01:03:59Il est heureux.
01:04:01Il a le sourire de jeune premier.
01:04:03Michel Barnier à la rencontre
01:04:05de l'ex-majorité.
01:04:07La réunion vient de se terminer.
01:04:09Est-ce qu'à 22h22 nous avons un nouveau gouvernement ?
01:04:11La réponse est non.
01:04:13Mais peut-être quelques infos sur cette rencontre.
01:04:15Gabriel Attal et ses troupes.
01:04:17A tout de suite.
01:04:21Nous sommes de retour sur le plateau
01:04:23de 100% politique.
01:04:25Bonsoir à tous les téléspectateurs
01:04:27qui nous rejoignent à 22h29.
01:04:29On est ensemble sans aucune interruption
01:04:31pour décrypter l'actualité.
01:04:33La commentaire en débattre avec Sarah Salmane
01:04:35qui nous a rejoint avocate.
01:04:37Bonsoir Sarah.
01:04:39Bonsoir Yohann Uzay du service politique.
01:04:41Merci à François Puponi de nous rejoindre.
01:04:43Merci François ancien député.
01:04:45De l'autre côté de la table Najwa El Haïté avocate.
01:04:47Bonsoir Alexandre Devecchio
01:04:49journaliste rédacteur en chef au Figaro.
01:04:51Et bonsoir à Romain Eschenazi.
01:04:53Merci d'être présent député parti socialiste
01:04:55du Val d'Oise.
01:04:57Grosse séquence politique pour commencer cette deuxième partie.
01:04:59Michel Barnier était un Roni.
01:05:01Un Roni sur scène exactement.
01:05:03Je ne sais pas si vous connaissez Roni sur scène.
01:05:05C'est un très joli château.
01:05:07En tout cas, tous les députés
01:05:09de la Macronie étaient là.
01:05:11Ils étaient 97 il me semble.
01:05:13Et Michel Barnier est allé
01:05:15leur délivrer un message d'espoir.
01:05:17Si j'ai bien compris.
01:05:19Ça sera un nouveau gouvernement et pas un remaniement.
01:05:21J'ai besoin de vous.
01:05:23Et le Président de la République a besoin de vous.
01:05:25Il a bien fait de se déplacer pour dire ça.
01:05:27C'est une prise de risque assez incontente.
01:05:29Ça valait le coup
01:05:31d'aller là-bas pour dire ça.
01:05:33Ça valait le coup d'aller à Roni.
01:05:35Il a besoin je pense
01:05:37de députés.
01:05:39Il a besoin des 97 députés.
01:05:41Il leur a dit une chose très importante.
01:05:43Très importante sans doute.
01:05:45A leurs yeux, ça ne sera pas
01:05:47un remaniement.
01:05:49Ça sera un nouveau gouvernement.
01:05:51Alexandre Devecu le sait.
01:05:53Malgré tout, ça a l'air assez plat comme ça.
01:05:55Et Michel Barnier
01:05:57est parfois doué pour les platitudes.
01:05:59Mais il y a quand même
01:06:01une information politique là-dedans.
01:06:03C'est qu'effectivement a priori
01:06:05les sortants vont sortir.
01:06:07En tout cas ceux qui sont
01:06:09dans ce gouvernement-là.
01:06:11Et donc il ne s'agit pas
01:06:13de faire du replâtrage.
01:06:15Mais Alexandre, attendez.
01:06:17Je tique sur ce que vous me dites.
01:06:19Les sortants vont sortir.
01:06:21Vous savez très bien que ce gouvernement
01:06:23va être composé en majorité
01:06:25d'ex-majorités macronistes
01:06:27et de LR.
01:06:29Et vous avez forcément des ministres sortants
01:06:31qui seront des ministres
01:06:33rentrants.
01:06:35Je pense que l'info
01:06:37est pour des raisons tactiques.
01:06:39Ils seront peut-être remplacés par des macronistes.
01:06:41Je fais partie de ceux qui ne s'enthousiasent pas.
01:06:43Vous ne voyez aucun ministre démissionnaire
01:06:45dans un nouveau gouvernement.
01:06:47Je fais partie de ceux qui ne s'enthousiasent pas
01:06:49vraiment pour Michel Barnier.
01:06:51Parce que je pense que la ligne politique
01:06:53va être la même que celle d'Emmanuel Macron
01:06:55contrairement à ce qu'on croit.
01:06:57Mais justement il faut donner l'image
01:06:59d'un renouvellement.
01:07:01Et je crois qu'ils auraient tort
01:07:03de reprendre les mêmes.
01:07:05Donc je pense que peut-être certains
01:07:07vont sauver leur tête.
01:07:09Mais que ça va être minoritaire.
01:07:11On reprend les mêmes et on recommence.
01:07:13S'il a un minimum de sens politique
01:07:15et je pense qu'il en a quand même un minimum
01:07:17et c'est l'info qu'il donne
01:07:19c'est qu'il va changer effectivement les têtes.
01:07:21Ensuite Emmanuel Macron
01:07:23aura aussi son mot à dire.
01:07:25Peut-être qu'à la défense aux affaires d'étrangères
01:07:27c'est la chasse gardée du Président de la République.
01:07:29Il choisira des hommes pour lui.
01:07:31Pour le reste il faut de la nouveauté.
01:07:33Maintenant ça ne veut pas dire.
01:07:35Ça veut dire qu'il va garder M. Séjourné ?
01:07:37Il va garder M. Lecornu ?
01:07:39Peut-être oui effectivement à la défense.
01:07:41Maintenant là où je vous rejoins
01:07:43c'est que changer les têtes
01:07:45ça ne veut pas dire changer de logiciel politique
01:07:47et que Michel Barnier
01:07:49contrairement à ce qu'on dit
01:07:51a longtemps incarné
01:07:53y compris au sein de la droite
01:07:55une ligne très très proche d'Emmanuel Macron.
01:07:57C'est un européiste plus proche du centre
01:07:59que de la droite dure.
01:08:01Il y a un thrombinoscope.
01:08:03On a fait le thrombinoscope et tous les jours on le change.
01:08:05Et tous les jours on a des nouvelles têtes.
01:08:07On avait fait ça pour le Premier ministre
01:08:09et finalement il n'a jamais été sur le thrombinoscope me semble-t-il.
01:08:11Et ça c'est pas sympa du tout.
01:08:13Et ça c'est pas sympa du tout.
01:08:15C'était votre dernière ce soir Sarah.
01:08:17Merci.
01:08:19Gérald Darmanin.
01:08:21Le Premier ministre va être obligé de discuter
01:08:23avec tous les groupes de la majorité et avec l'LR.
01:08:25Et c'est ces groupes-là et les LR
01:08:27qui vont lui dire voilà quel ministre il faut prendre.
01:08:29Après il y a des discussions.
01:08:31Mais c'est pas lui qui va dire chez toi je vais prendre un tel.
01:08:33D'ailleurs chacun va vouloir s'imposer un peu
01:08:35pour montrer qu'il existe
01:08:37en particulier les groupes de la Macronie
01:08:39pour dire bah nous on existe et voilà qui on veut mettre.
01:08:41Alors bien sûr qu'il faudra du renouvellement
01:08:43parce que s'il reprend les mêmes là pour le coup
01:08:45ça aura le sentiment qu'il y aura des renouvellements.
01:08:47Dans les visages qui vous sont proposés sur ce thrombinoscope
01:08:49qui vous semble à sa place ?
01:08:51Peut-être M. Bellamy à l'éducation nationale par exemple ?
01:08:53Mme Rachida Dati.
01:08:55Catherine Vautrin.
01:08:57Une bonne ministre, elle est compétente.
01:08:59C'est tellement compliqué.
01:09:01Ça change pas grand chose maintenant.
01:09:03Donner des noms comme ça à plusieurs jours
01:09:05de l'annonce d'un gouvernement
01:09:07honnêtement c'est très difficile parce que même eux
01:09:09n'en savent rien et le Premier ministre n'a sans doute pas
01:09:11complètement arrêté son choix parce que
01:09:13dans un remaniement tout peut changer jusqu'à la dernière minute.
01:09:15Mais moi ce qui me semble
01:09:17l'information politique qui me semble être
01:09:19la plus importante au moment où on se parle
01:09:21c'est que les républicains se battent
01:09:23pour entrer au gouvernement.
01:09:25C'est quelque chose qui n'était pas écrit à l'avance.
01:09:27Encore il y a quelques semaines Laurent Wauquiez
01:09:29disait il n'est pas question que nous participions
01:09:31de quelque gouvernement que ce soit
01:09:33même si cette coalition qui était en train
01:09:35de se dessiner, incluer les républicains
01:09:37nous n'irons pas dans un gouvernement.
01:09:39Or aujourd'hui et depuis plusieurs jours
01:09:41Laurent Wauquiez est en campagne
01:09:43pour aller au ministère de l'Intérieur et succéder
01:09:45à Gérald Darmanin.
01:09:47Ils sont en train de faire
01:09:49le hold-up de l'année.
01:09:51Je vais me tourner vers Romain Askenazy
01:09:53un des plus TPS du Val-d'Oise.
01:09:55Où seront les socialistes dans ce gouvernement ?
01:09:57Il n'y aura pas de socialistes
01:09:59dans ce gouvernement.
01:10:01Il n'y aura d'ailleurs personne de gauche.
01:10:03Quand on n'est pas sûr on dit peut-être.
01:10:05Il a dit que peut-être
01:10:07il arrivera à faire des débauchages
01:10:09mais très franchement Emmanuel Macron
01:10:11avait réussi à faire des débauchages quand il s'est
01:10:13échoué et de droite et de gauche.
01:10:15Moi je rajouterais un parti
01:10:17aux deux partis qu'a cités M. Puponi
01:10:19dans les partis qui vont être consultés.
01:10:21Il y a bien évidemment la Macronie qui va être consultée,
01:10:23il y a LR mais il y a aussi le RN.
01:10:25Il ne faut pas oublier que ce gouvernement
01:10:27c'est le RN.
01:10:29Très franchement aujourd'hui
01:10:31Xavier Bertrand a été
01:10:33refusé par Marine Le Pen en disant
01:10:35si c'est Xavier Bertrand je censure,
01:10:37si c'est M. Bernier je ne censure pas.
01:10:39C'est Macron
01:10:41qui a refusé Casse-Neuve.
01:10:43Il n'a jamais eu l'intention
01:10:45de nommer un Premier ministre de gauche.
01:10:47L'obsession d'Emmanuel Macron
01:10:49est énorme.
01:10:51Le communiqué
01:10:53était extrêmement clair.
01:10:55Nous censurons tout gouvernement qui s'inscrit
01:10:57dans une continuité de la politique d'Emmanuel Macron.
01:10:59On avait avec la coalition une candidate qu'on a poussée.
01:11:01A partir du moment où la candidate n'était pas
01:11:03choisie, nous effectivement, moi je vous le dis
01:11:05en tant que socialiste, j'aurais préféré
01:11:07à partir du moment où ce n'est pas la candidate qu'on avait
01:11:09choisie, on aurait évidemment une préférence pour un
01:11:11candidat du centre-gauche que pour un candidat
01:11:13de la droite de la droite. Aujourd'hui il y a deux choix.
01:11:15Le PS s'est
01:11:17auto-sabordé sur la nomination de Bernard Casse-Neuve.
01:11:19Et ce n'est pas moi qui le dis.
01:11:21Ce sont les dirigeants du PS qui le disent.
01:11:23Ceux qui ont eu un entretien avec le Président de la République.
01:11:25Il y en a un certain nombre qui a été reçu.
01:11:27François Hollande, Olivier Faure, notre président
01:11:29Boris, ont laissé en sortant
01:11:31et Bernard Casse-Neuve, en sortant
01:11:33du bureau du Président qu'il était absolument acté
01:11:35que le Président n'avait aucunement l'intention
01:11:37de nommer un Premier ministre de gauche.
01:11:39C'est clair et c'est net. Mais le PS ne voulait pas de
01:11:41M. Casse-Neuve alors ? Bah écoutez, le PS, on a été
01:11:43élus à travers une coalition. C'est normal qu'on discute
01:11:45avec nos partenaires. Vous aviez besoin de l'FI pour avoir
01:11:47votre siège. En tout cas, la gauche c'est la gauche.
01:11:49On s'est mis ensemble et on s'est mis d'accord sur une candidate.
01:11:51C'était normal qu'on la défende collectivement.
01:11:53A partir du moment où Emmanuel Macron a éliminé
01:11:55ce choix-là, moi, à titre personnel...
01:11:57Monsieur Barnier et M. Casse-Neuve...
01:11:59Ecoutez, là je dois vous reprendre. Je dois juste entendre Fabien Roussel.
01:12:01Impossible d'envisager une quelconque
01:12:03ouverture à gauche.
01:12:07Est-ce que des personnalités de gauche peuvent quand même
01:12:09entrer pour dialoguer, pour essayer de militer ?
01:12:11Je vais vous dire, j'attends bien sûr
01:12:13de savoir ce que va dire
01:12:15M. Barnier. J'attends son discours de politique générale.
01:12:17J'attends ce qu'il va nous dire.
01:12:19Sinon, je n'irai pas le voir. Je suis un homme de dialogue.
01:12:21Nous sommes des gens de dialogue,
01:12:23constructifs, mais très combattifs.
01:12:25Et surtout, il a 50 ans
01:12:27de vie politique, M. Barnier.
01:12:29Ce n'est pas de l'expérience.
01:12:31Mais ça veut dire aussi que nous le connaissons.
01:12:33Et je suis sans illusion. Il n'a jamais
01:12:35rien de fait pour les ouvriers.
01:12:37Il n'a jamais rien fait pour nos services publics.
01:12:39Il n'a jamais rien fait de social dans notre pays.
01:12:41Alors, moi, quand je vois tout ça,
01:12:43quand je vois qu'il a été commissaire européen,
01:12:45qu'il a trahi le vote du peuple
01:12:47sur le référendum de 2005,
01:12:49qu'il a contribué à la délocalisation,
01:12:51désindustrialisation de notre pays,
01:12:53où nous sommes un pays sans industrie aujourd'hui,
01:12:55permettez-moi d'avoir des doutes.
01:12:57La joie l'a été.
01:12:59Commentaire.
01:13:01Commentaire ? Forcé de constater que ce gouvernement
01:13:03ne sera pas composé
01:13:05de personnes issues de la gauche.
01:13:07D'ailleurs, vous l'évoquez vous-même.
01:13:09C'est un nom
01:13:11catégorique. Mais au-delà de ça,
01:13:13vous dites, vous permettez de dire
01:13:15que, Bernard Cazeneuve,
01:13:17vous n'avez pas
01:13:19saboté la planche.
01:13:21Excusez-moi,
01:13:23c'est faux. Puisque la direction nationale
01:13:25du Parti Socialiste a
01:13:27refusé catégoriquement
01:13:29un soutien à Bernard Cazeneuve.
01:13:31Qu'est-ce qui vous permet de dire ça ?
01:13:33Qu'est-ce qui me permet de dire ça ?
01:13:35Vous avez lu le communiqué du bureau national ?
01:13:37Non, mais il est très clair.
01:13:39Si, je l'ai lu. Il est très clair.
01:13:41Ce sera tout le gouvernement qui s'inscrit dans la continuité
01:13:43de la politique d'Emmanuel Macron.
01:13:45Et nous avons collectivement une candidature.
01:13:47Vous avez saboté la candidature
01:13:49de Bernard Cazeneuve.
01:13:51Est-ce qu'il n'a pas été question
01:13:53la semaine dernière de donner ou non
01:13:55l'accord à Bernard Cazeneuve ?
01:13:57Est-ce que ce vote-là n'a pas été
01:13:59écarté ? Ah non.
01:14:01Ah non.
01:14:03La proposition
01:14:05de Bernard Cazeneuve, encore une fois,
01:14:07n'a jamais été sur la table. C'est clair.
01:14:09Demandez au Président de la République.
01:14:11Demandez à la Macronie s'ils avaient
01:14:13l'intention de nommer Bernard Cazeneuve.
01:14:15Même du Parti Socialiste lui-même.
01:14:17Il a été dit
01:14:19de la part du Nouveau Front Populaire
01:14:21et de l'ensemble des patrons de groupes
01:14:23qui composent le Nouveau Front Populaire que
01:14:25toute personnalité serait censurée à part
01:14:27Lucie Casté. Ça a été dit.
01:14:29Jamais le Parti Socialiste
01:14:31n'a dit ça.
01:14:33Olivier Faure,
01:14:35qui fait partie de cette coalition,
01:14:37a dit que serait censurée
01:14:39toute autre personne qui n'aurait pas
01:14:41été désignée par le Nouveau... Mais c'est faux.
01:14:43Sortez-moi votre source, monsieur. C'est faux.
01:14:45La source, c'est le Parti Socialiste. Vous faites le récit
01:14:47de la Macronie, si vous voulez. Vous êtes le porte-parole de la Macronie.
01:14:49Je vous dis qu'Olivier Faure
01:14:51n'a jamais dit ça. Vous êtes d'accord avec moi sur ce plateau et
01:14:53vous nous dites encore que...
01:14:55Le bureau national du PS
01:14:57rejette une proposition de ne pas
01:14:59censurer, a priori, un gouvernement mené
01:15:01par Bernard Cazeneuve. Ah bah c'est très clair.
01:15:03Ça, c'est extrêmement clair. Moi, encore une fois,
01:15:05je suis désolé. Il y a eu quand même beaucoup de cautions de gauche
01:15:07qui ont mené des politiques de droite dans les gouvernements de Macron.
01:15:09La ligne est claire. C'était pas le qui,
01:15:11c'était le quoi. Si Bernard Cazeneuve avait
01:15:13poursuivi la politique d'Emmanuel Macron,
01:15:15moi, le premier, j'aurais censuré Bernard Cazeneuve. Mais il fallait lui laisser
01:15:17la chance, au moins, de venir à Matignon. Mais qui
01:15:19laisse la chance ? C'est Olivier Faure qui nomme le Premier ministre
01:15:21ou c'est Macron ? Mais quant à moi,
01:15:23on a la possibilité de mettre Bernard Cazeneuve.
01:15:25Mais il n'y avait pas la possibilité de mettre Bernard Cazeneuve.
01:15:27Ça veut dire que vous avez préféré
01:15:29M. Barnier... À aucun moment.
01:15:31Le président dit, il y a peut-être
01:15:33Bernard Cazeneuve, je le fais venir, je discute avec lui.
01:15:35À un moment, si quelqu'un à gauche s'était levé
01:15:37pour dire, et bien nous,
01:15:39OK, Banco, on y va
01:15:41et on est prêts à le soutenir, je peux vous dire qu'il serait
01:15:43à Matignon. Le président
01:15:45était coincé. Il est obligé de le nommer.
01:15:47Vous avez fait preuve de sectarisme. Vous avez dit
01:15:49c'est lui qui gâchait. Bernard Cazeneuve, il est arrivé dans le bureau d'Emmanuel Macron, il a dit
01:15:51je vais supprimer la réforme des retraites, je veux augmenter
01:15:53les salaires, je veux augmenter les services publics. Macron a dit
01:15:55c'est pas ma politique, ça remet en cause mon bilan, merci, au revoir.
01:15:57Mais si demain les responsables de gauche
01:15:59avaient dit, et bien nous, on soutiendrait Bernard Cazeneuve,
01:16:01le président était dans l'obligation de le nommer. Comme vous l'avez fait pour
01:16:03Lucie Castex, vous n'avez rien lâché.
01:16:05C'est-à-dire, tout l'été, il y avait les petits hommes qui s'y passaient.
01:16:07Et c'est ce qu'ont déploré certains ténors à gauche
01:16:09ces derniers jours. Bon, on vous mettra pas
01:16:11d'accord sur ce sujet. Non, pas du tout.
01:16:13Il y a une chose, juste pour revenir à ce qui
01:16:15s'est passé ce soir à Rony-sur-Seine.
01:16:17Il y a un très beau château. Je l'ai déjà dit. Il y a un très beau château.
01:16:19Il y a des gens
01:16:21chez Renaissance qui ne souhaitent pas avoir
01:16:23dans un gouvernement, qui arrive
01:16:25M. Retailleau, qui ne souhaitent pas avoir
01:16:27M. Wauquiez dans un gouvernement. Ils avalent des
01:16:29sacrées couleuvres. Ce n'est pas un remaniement,
01:16:31comme l'a dit le ministre. Ils voteront à la fin. Ils ont accepté
01:16:33Rachida Dati, donc ils voteront à la fin.
01:16:35Et comme ils savent qu'ils risquent
01:16:37dans six mois, un an, dans un an, dix mois
01:16:39de revoter, pour garder
01:16:41sa circonscription, on est prêt à aller beaucoup plus loin.
01:16:43Bon, avançons. Ce qui va être scruté
01:16:45notamment par les
01:16:47Français, puisque ça fait partie de leur priorité,
01:16:49ce qui va être scruté dans la politique, bien sûr, du nouveau
01:16:51Premier ministre et de son gouvernement, c'est la question
01:16:53de l'immigration. Michel Barnier assure
01:16:55réfléchir aux moyens d'obtenir des résultats
01:16:57efficaces, mais contrairement à ce que l'on pouvait
01:16:59penser hier, il dément, via
01:17:01ses équipes, le retour
01:17:03d'un ministère de l'immigration.
01:17:05Écoutez, avant qu'on en discute ensemble,
01:17:07et qu'on se demande si cette rumeur
01:17:09rapidement enterrée pourrait finalement voir le jour,
01:17:11ce qu'en dit Michel Auboin, l'ancien
01:17:13préfet, qui a eu des remarques assez intéressantes
01:17:15qu'on va commenter ensemble, c'était ce matin
01:17:17dans La Matinale.
01:17:19L'immigration, ce n'est pas uniquement
01:17:21le contrôle des flux migratoires,
01:17:23c'est aussi comment on intègre
01:17:25les personnes qui arrivent de façon régulière,
01:17:27comment on naturalise, comment
01:17:29on accorde l'asile, il y a des
01:17:31questions qui sont multiples. Vu l'ampleur du sujet,
01:17:33ne pas avoir
01:17:35de ministre pour piloter cette
01:17:37politique, et la confier au
01:17:39ministre de l'Intérieur,
01:17:41ce qui donne une tonalité particulière, parce que
01:17:43après tout, le ministère de l'Intérieur, de plus en plus,
01:17:45c'est comme le ministère de la Police. Or,
01:17:47est-ce que l'immigration, ce n'est qu'une question de police ?
01:17:49Quand vous parlez de
01:17:51l'enseignement du français aux étrangers, est-ce que c'est vraiment
01:17:53une question de police ? Quand vous allez
01:17:55favoriser la naturalisation,
01:17:57est-ce que c'est une question de police ? On peut se poser la question.
01:17:59Je crois que ce ministère
01:18:01serait le bienvenu
01:18:03dans le paysage politique
01:18:05de la France.
01:18:07Il verra le jour ou pas ce ministère de l'Immigration ?
01:18:09Et faut-il qu'il voit le jour ?
01:18:11J'ai peur que ce soit un effet d'annonce.
01:18:13Le ministère de l'Intérieur remplit parfaitement
01:18:15ses fonctions. Encore faut-il avoir
01:18:17la volonté politique de réduire les flux
01:18:19migratoires de l'immigration qui est incontrôlée
01:18:21et incontrôlable parfois.
01:18:23Et il y a aussi une question budgétaire. On nous parle de
01:18:25restrictions et de la dette. Si on met un nouveau
01:18:27ministère, ça va coûter de l'argent.
01:18:29J'ai regardé, en 2009, c'était 538,3 millions d'euros.
01:18:33Est-ce vraiment pertinent ? Est-ce vraiment nécessaire ?
01:18:35Je crois que le ministère de l'Intérieur
01:18:37fait parfaitement son rôle.
01:18:39Ce qui est important, ce qui a été dit, c'est que le problème
01:18:41de ce pays, c'est que depuis 40 ans,
01:18:43parce que Le Pen avait préempté ce sujet,
01:18:45on n'a pas voulu réfléchir à quelle
01:18:47immigration on voulait en France.
01:18:49Et à force de ne pas y réfléchir, on a de l'immigration incontrôlée,
01:18:51ça rentre, on ne sait pas comment,
01:18:53on n'arrive pas à gérer, parce que c'était un sujet tabou.
01:18:55Le Pen l'avait préempté.
01:18:57Il faut qu'à un moment, on dise qui on accepte en France,
01:18:59comment on accueille les personnes
01:19:01que l'on accueille, dans quelles conditions
01:19:03et comment on fait en sorte qu'ils deviennent des citoyens
01:19:05de la région de France. – Est-ce que ça doit passer par un ministère de l'Immigration ?
01:19:07– Qui le fait sinon ?
01:19:09– Le ministère de l'Intérieur.
01:19:11– Ce n'est pas le ministère de l'Intérieur qui va former les gens
01:19:13et les citoyens.
01:19:15– Vous allez démembrer tout ce qui est en place depuis des années
01:19:17pour créer un nouveau ministère,
01:19:19vous allez perdre des mois.
01:19:21– Si ça marchait, il ne fallait pas démembrer.
01:19:23– Si ça marchait, on n'en aurait pas supprimé.
01:19:25– On voit bien que le ministère de l'Immigration
01:19:27d'intégration de notre pays ne marche pas.
01:19:29Donc il n'y a aucun ministère qui l'a préempté.
01:19:31– Pourquoi ce ministère a été supprimé ?
01:19:33– Parce que c'était un ministère contre l'immigration à l'époque,
01:19:35quand ça avait été fait avec l'artefeu.
01:19:37Ce n'était pas un ministère pour intégrer.
01:19:39C'était un ministère contre.
01:19:41– Un ministère ministère pour apporter plus d'immigration,
01:19:43c'est encore pire.
01:19:45– Pas plus pour intégrer.
01:19:47– Non, mais dans l'absolu, j'entends ce que dit Michel Auboyant,
01:19:51qui est un ancien préfet, très respectable et très intéressant,
01:19:53et son point de vue est intéressant,
01:19:55mais j'ai peur que dans le contexte politique actuel,
01:19:57ce soit effectivement simplement un effet d'annonce,
01:19:59un moyen de dire,
01:20:01voyez quand même,
01:20:03on a mis un coup de barre à droite,
01:20:05moi ce qui m'importe c'est la volonté politique
01:20:07qu'il y ait un ministère de l'Immigration ou pas,
01:20:09ça ne changera rien
01:20:11s'il n'y a pas de volonté politique.
01:20:13– Mais est-ce que la volonté politique,
01:20:15est-ce que la volonté politique
01:20:17justement ne passe pas
01:20:19par une dissociation
01:20:21de la question de l'immigration
01:20:23du ministère de l'Intérieur ?
01:20:25– Je ne crois pas, regardons ce qui se passe dans les autres pays,
01:20:27il n'y a pas de ministère de l'Immigration
01:20:29dans des pays qui l'ont réduit drastiquement.
01:20:31– Justement, dans d'autres pays,
01:20:33que ce soit le Japon ou l'Allemagne,
01:20:35il y en a beaucoup qui ont une réflexion,
01:20:37il y en a qui n'en ont pas.
01:20:39– Il faut avoir une réflexion sur le ministère.
01:20:41– Vous avez vu ce qui se passe en Allemagne ces dernières heures,
01:20:43sans un fonctionnaire en plus et un ministre en plus,
01:20:45on en a déjà beaucoup si vous voulez.
01:20:47– Romain, excusez-moi, on ne vous a pas entendu,
01:20:49est-ce que c'est un tabou d'avoir un ministère de l'Immigration ?
01:20:51Est-ce que ce sont des questions taboues ?
01:20:53– Le sujet de l'immigration n'est absolument pas tabou,
01:20:55ni sa régulation pour effectivement que les personnes
01:20:57qui n'ont pas été sur le territoire ne soient pas sur le territoire,
01:20:59ni la question de l'intégration,
01:21:01simplement historiquement, et effectivement ça a été rappelé,
01:21:03le ministère de l'Immigration
01:21:05c'était un gage de Nicolas Sarkozy vers l'électorat
01:21:07qui considérait que l'immigration
01:21:09était le problème principal de la France.
01:21:11On a eu Hortefeux, on a eu Besson,
01:21:13finalement le ministère de l'Immigration
01:21:15n'a jamais traité de la question de l'intégration,
01:21:17c'était un coup politique.
01:21:19Là, moi, quand j'ai entendu cette annonce-là,
01:21:21encore une fois, ce gouvernement-là ne va tenir
01:21:23qu'avec la complaisance du Rassemblement National.
01:21:25Donc c'était encore une fois un gage,
01:21:27un effet d'annonce, un gage qui était dénosant.
01:21:29Vous n'en faites pas l'effet.
01:21:31Il y a 11 millions d'électeurs,
01:21:33donc il y a quelque chose d'assez normal.
01:21:35Il y a quelque chose d'assez normal, mais nous,
01:21:37on considère que le problème majeur
01:21:39aujourd'hui en France, c'est la question du pouvoir
01:21:41d'achat, c'est la question des services publics,
01:21:43y compris la question de la sécurité.
01:21:45L'immigration n'en est pas une.
01:21:47Encore une fois, c'est un sujet,
01:21:49mais c'est surtout
01:21:51une manière d'effacer les autres.
01:21:53Et est-ce que c'est une priorité ?
01:21:55Pour moi, la priorité...
01:21:57C'est là qu'on voit
01:21:59quand même que la gauche,
01:22:01et notamment le Parti Socialiste, est quand même en décalage
01:22:03avec les Français, parce que les Français citent
01:22:05l'immigration comme une problématique importante
01:22:07en tête, pas en tête,
01:22:09mais dans le top 3
01:22:11des priorités pour le prochain gouvernement.
01:22:13Il y a un et deux avant trois, monsieur, non ?
01:22:15J'entends bien, mais vous, vous ne le citez jamais.
01:22:17Bien sûr que si, je viens de vous dire que c'était un sujet.
01:22:19C'est là que je vois qu'il y a un décalage.
01:22:21Ensuite, il y a deux choses.
01:22:23Il y a l'immigration légale.
01:22:25L'immigration légale, c'est qu'on décide
01:22:27qui est-ce qu'on accueille, à quel moment on accueille,
01:22:29les métiers en tension, besoin de temps de main-d'oeuvre...
01:22:31Mais est-ce qu'on le fait ça ?
01:22:33Non, mais c'est normal.
01:22:35On le fait très normal.
01:22:37Pardon, je finis, mais...
01:22:39Najwa et Alexandre à suivre.
01:22:41Il y a l'immigration légale.
01:22:43Première chose, ça, on ne sait pas faire.
01:22:45On ne sait pas choisir qui on accueille.
01:22:47Il y a ensuite l'immigration illégale,
01:22:49qui là est un véritable problème,
01:22:51parce qu'évidemment, dans ce pays, nous accueillons
01:22:53beaucoup trop d'immigration illégale.
01:22:55Les frontières ne sont pas contrôlées.
01:22:57Nous n'arrivons pas à maîtriser les flux
01:22:59qui arrivent, notamment d'Afrique,
01:23:01via l'Espagne, via l'Italie.
01:23:03Ces personnes se retrouvent en France
01:23:05et lorsqu'elles sont expulsables,
01:23:07lorsqu'elles sont visées par des occultaires,
01:23:09nous n'arrivons pas à les expulser.
01:23:11On n'a pas besoin d'un ministère de l'immigration.
01:23:13Le rôle de police,
01:23:15il est opéré par le ministère de l'Intérieur.
01:23:17On est d'accord.
01:23:19La reconduite, c'est le ministère de l'Intérieur.
01:23:21Najwa El Haïti et Alexandre Devecchio, avant d'avancer.
01:23:23Je rejoins ce que dit Yohann Youzaï.
01:23:25Je vais déformer votre nom.
01:23:33Ce que je voulais dire,
01:23:35c'est qu'attention aux effets d'annonce.
01:23:37C'est-à-dire que les Français
01:23:39attendent beaucoup sur cette question-là.
01:23:41Bien sûr qu'il y en a d'autres.
01:23:43Tout dépend comment vous traitez
01:23:45cette question de l'immigration.
01:23:47Il ne s'agit pas d'apporter une question
01:23:49uniquement sécuritaire.
01:23:51Et là où je vous rejoins, monsieur Puvoyoni,
01:23:53c'est que la question de l'intégration
01:23:55de ceux qui sont là de manière régulière,
01:23:57on doit y répondre également
01:23:59à cette assimilation
01:24:01ou intégration.
01:24:03Tout dépend selon
01:24:05les positionnements de chacun,
01:24:07en fonction de ce dont on parle,
01:24:09assimilation ou intégration.
01:24:11Mais ce qui serait
01:24:13malheureux, c'est que
01:24:15Michel Barnier, qui réfléchit
01:24:17à sa réponse, n'est pas de dire
01:24:19de manière négative
01:24:21qu'il n'y aura pas
01:24:23de ministère de l'immigration.
01:24:25Mais il faut absolument
01:24:27que cette question soit sérieusement
01:24:29traitée parce que, comme vous le disiez très justement,
01:24:31l'Allemagne répond
01:24:33suite aux attentats.
01:24:35Je rappelle juste ce qui se passe en Allemagne.
01:24:37Durcissement des contrôles à toutes les frontières pendant six mois
01:24:39après l'attaque au couteau
01:24:41de Solingen. On a senti une reprise
01:24:43en main de ces questions poussées
01:24:45par la montée de la FD en Allemagne.
01:24:47Il y a dix ans, ils ont fait venir un million d'immigrés
01:24:49et maintenant...
01:24:51Ils ont pris une décision et à chaque fois
01:24:53on dit...
01:24:55L'Union Européenne
01:24:57met des bâtons dans les roues
01:24:59pour prendre ce type de mesures.
01:25:01On voit que là, l'Allemagne
01:25:03dit qu'on vient de subir
01:25:05un attentat il y a deux semaines,
01:25:07meurtrier. Le choix qu'on fait,
01:25:09on décide de fermer...
01:25:11La semaine dernière sur ce plateau.
01:25:13On va fermer de contrôler nos frontières
01:25:15pour éviter
01:25:17une immigration... Non mais je termine.
01:25:19Une immigration irrégulière,
01:25:21démesurée, avec aussi
01:25:23cette préoccupation
01:25:25de l'islamisme qui touche
01:25:27tous les pays européens.
01:25:29La semaine dernière sur ce plateau, j'ai évoqué cette possibilité
01:25:31de contrôler davantage les frontières,
01:25:33de renforcer les contrôles aux frontières, précisément
01:25:35pour lutter contre l'immigration clandestine.
01:25:37J'avais à mes côtés une députée
01:25:39macroniste qui, à l'évocation même
01:25:41de cette proposition, m'a taxé
01:25:43d'extrémiste, tout entendu de xénophobe,
01:25:45de raciste, simplement parce que j'avais
01:25:47émis cette hypothèse-là. Alors si Michel Barnier
01:25:49compte s'appuyer sur ses députés
01:25:51pour faire voter ce genre de mesures ou pour les appliquer,
01:25:53c'est mal engagé.
01:25:55Très vite Alexandre, parce qu'on voudrait qu'on voit justement le sujet
01:25:57qu'il fasse en Allemagne. On voit d'abord le sujet ?
01:25:59Allez, le sujet. Comme ça, ça recale bien les idées.
01:26:05Pour lutter contre l'immigration illégale,
01:26:07le gouvernement d'Olaf Scholz
01:26:09a pris une mesure exceptionnelle au sein de l'espace Schengen.
01:26:13Nous allons étendre nos
01:26:15contrôles temporaires à toutes les frontières terrestres
01:26:17de l'Allemagne. Cette mesure permettra
01:26:19de limiter davantage l'immigration irrégulière
01:26:21et de se prémunir contre les graves dangers
01:26:23que représente la terreur islamiste.
01:26:25Des contrôles sont déjà en place
01:26:27à l'est du pays avec la Pologne,
01:26:29la République tchèque, l'Autriche
01:26:31ou bien la Suisse.
01:26:33Cinq autres pays limitrophes s'ajouteront à cette liste.
01:26:35La France, le Luxembourg,
01:26:37la Belgique, les Pays-Bas ou bien le Danemark.
01:26:39Des contrôles qui commenceront
01:26:41le 16 septembre prochain pour une période
01:26:43pour l'instant de six mois.
01:26:45Berlin veut aussi rendre plus facile
01:26:47l'expulsion de réfugiés ayant fait l'objet
01:26:49d'une condamnation pénale.
01:26:51Ce changement de ton est lié aux attentats meurtriers
01:26:53perpétrés par des personnes radicalisées
01:26:55ces dernières années.
01:26:57Cet été encore, un réfugié syrien de 26 ans
01:26:59sous le coup d'une mesure d'expulsion
01:27:01a tué trois personnes et fait huit blessés.
01:27:03C'est aussi une réponse
01:27:05à la forte poussée de l'extrême droite
01:27:07aux élections régionales.
01:27:09Tout a été dit dans ce sujet
01:27:11de Yael Benhamou. Simplement,
01:27:13l'an dernier déjà, l'Allemagne avait rétabli
01:27:15des contrôles avec la frontière
01:27:17de la Pologne, de la Tchéquie,
01:27:19de la Suisse et 30 000
01:27:21migrants avaient été refoulés
01:27:23parce que la conséquence de ces contrôles
01:27:25c'est de refouler les illégaux
01:27:27évidemment. Alexandre.
01:27:29L'Allemagne a parfaitement
01:27:31raison de défendre son intérêt
01:27:33national, mais les bras m'en tombent
01:27:35parce que les règles européennes, on a l'impression
01:27:37que c'est valable que pour les Français
01:27:39les Allemands prennent les décisions d'ouvrir, de fermer
01:27:41les frontières. Personne ne leur dit rien.
01:27:43Et nous, on ne peut même pas refouler les illégaux.
01:27:45On est tensé par la
01:27:47communauté européenne
01:27:49d'accueillir les illégaux pour pouvoir
01:27:51éventuellement les refouler
01:27:53après, mais on n'a plus le droit de les refouler
01:27:55directement. Donc c'est très bien
01:27:57si l'Allemagne contrôle ses frontières, mais il faudrait
01:27:59que les règles soient partout les mêmes en Europe.
01:28:01Ensuite, la question était de savoir, il faut
01:28:03un ministre de l'immigration ou pas ? Je ne suis pas
01:28:05sûr, je pense même le contraire
01:28:07que les Allemands aient un ministre de
01:28:09l'immigration, ils ont un premier ministre volontariste
01:28:11un ministre de l'intérieur volontariste
01:28:13donc il n'y a pas besoin
01:28:15de faire de la communication
01:28:17parce qu'il faut qu'il y ait la volonté politique
01:28:19et effectivement, j'en rejoins Johann Huesa, le plus dur
01:28:21pour Michel Barnet, c'est d'avoir lui-même cette
01:28:23volonté politique-là. Franchement, j'en suis pas sûr
01:28:25bien qu'il ait fait campagne
01:28:27là-dessus pour les LR, mais il a fait
01:28:29campagne extrêmement maladroitement et après des années
01:28:31de vie politique où il défendait des idées inverses
01:28:33et ensuite, surtout, il va falloir qu'il
01:28:35en convaincre
01:28:37les députés macronistes, et là
01:28:39c'est franchement pas gagné
01:28:41effectivement, et Gabriel Attal
01:28:43qui va être le vrai chef aujourd'hui
01:28:45de la majorité, c'est plus Emmanuel Macron
01:28:47c'est Gabriel Attal, va pas
01:28:49lui faciliter la tâche, donc c'est une mission
01:28:51très compliquée, j'espère qu'il y arrivera
01:28:53mais encore une fois, il va falloir beaucoup de volonté
01:28:55Ce qui était intéressant, c'est que
01:28:57tout ça, c'est fait dans le droit européen
01:28:59il n'y a pas eu de problème
01:29:01Quand c'est l'Allemagne, il n'y a pas de problème
01:29:03Quand on considère qu'il y a un péril
01:29:05imminent pour le pays
01:29:07on a le droit de rétablir
01:29:09ses frontières, c'est prévu, c'est quelque chose
01:29:11qui est inscrit, nous l'avons fait en 2015
01:29:13après les attentats islamistes
01:29:15mais si on considère
01:29:17que l'immigration illégale
01:29:19est à ce point non maîtrisée
01:29:21c'est quelque chose qui est faisable
01:29:23Emmanuel Macron, pendant
01:29:25ce temps, a fait sa première sortie
01:29:27sur le terrain, un peu dans l'indifférence
01:29:29générale, première sortie depuis
01:29:31la dissolution
01:29:33Pour inaugurer
01:29:35une usine Sanofi
01:29:37à Neuville-sur-Saône et rencontrer l'équipe de France
01:29:39des métiers, il a chanté la Marseillaise
01:29:41peut-être qu'on mettra un peu de son, peut-être qu'on entendra
01:29:43donc il paraît que c'est une super usine
01:29:45qui va faire des vaccins à RM, on a tous un très bon souvenir
01:29:47des vaccins à RM
01:29:49ça nous rappelle de belles époques
01:29:51je vous vois tous sourire, on sera capable d'en faire
01:29:53500 millions d'euros investis
01:29:55je crois, là-dedans
01:29:57est-ce qu'Emmanuel Macron va être
01:29:59condamné dans les prochains jours
01:30:01les prochains mois, les prochaines semaines
01:30:03à inaugurer des usines et à rencontrer
01:30:05les champions du monde des métiers ?
01:30:07Non, très franchement
01:30:09encore une fois, on n'est pas en cohabitation
01:30:11c'est le cas quand on a eu des cohabitations
01:30:13il y en a eu l'histoire avec Mitterrand
01:30:15avec Chirac, voilà, là c'était
01:30:17effectivement, on a un président qui s'occupe
01:30:19des affaires étrangères, il a quelques
01:30:21interrogatifs quand même, c'est quand même le chef
01:30:23des armées, mais là c'est pas le cas
01:30:25qui a choisi ce Premier ministre ? C'est Emmanuel Macron
01:30:27avec qui va gouverner ? Avec sa majorité
01:30:29donc Emmanuel Macron reste bien
01:30:31évidemment aux manettes, moi je ne considère pas
01:30:33qu'il est devenu un pantin, encore une fois
01:30:35c'est lui qui a fait ce choix-là pour pouvoir
01:30:37non seulement qu'on ne remette pas en cause son bilan
01:30:39mais en plus pour pouvoir tranquillement poursuivre
01:30:41sa politique alors même que deux tiers des Français
01:30:43ont sanctionné sa politique. D'un point de vue constitutionnel
01:30:45c'est normal que ce soit lui qui nomme le Premier ministre
01:30:47vous voulez que ce soit qui d'autre ? C'est prévu
01:30:49par la constitution. Je suis d'accord
01:30:51mais il a nommé en fonction
01:30:53de ses intérêts politiques
01:30:55à lui, c'est à dire... Et personne n'avait de majorité
01:30:57vous n'avez pas eu de majorité. Il est encore président
01:30:59pour trois ans, il va le rester, ceux qui pensent
01:31:01qu'il va démissionner se trompent, je suis d'accord
01:31:03il ira jusqu'au bout de son âge.
01:31:05Dites ça Edouard Philippe
01:31:07Quand je regarde le score des Européennes
01:31:09et quand je regarde le score des deux tiers
01:31:11des deux tours des législatives, j'ai pas l'impression
01:31:13que le message des Français c'était de dire
01:31:15Monsieur le Président, continuez la politique que vous menez depuis sept ans
01:31:17Il avait raison mais personne n'a eu 289 députés
01:31:19donc il n'avait aucune obligation constitutionnelle
01:31:21de nommer tel ou tel...
01:31:23Je n'ai pas dit qu'il avait une obligation constitutionnelle
01:31:25mais dans toutes les démocraties parlementaires, il y a une pratique
01:31:27c'est que la coalition arrivée en tête, on lui propose
01:31:29de monter un gouvernement et c'est à ce gouvernement là
01:31:31C'est un usage, ce n'est pas une obligation
01:31:33Un ou deux mots encore, Najwa Laïté
01:31:35et Alexandre Devecchio sur
01:31:37le retour d'Emmanuel Macron sur le terrain
01:31:39et le rôle qu'il va pouvoir avoir et à quel point il pourra peser
01:31:41dans les prochaines semaines et les prochains mois
01:31:43Moi je pense que le Président de la République
01:31:45ne souhaitera pas s'effacer
01:31:47Ça ne lui ressemble pas
01:31:49C'est contemporain
01:31:51Il n'en a pas la faculté
01:31:53Il n'en a pas la faculté
01:31:55Il n'en est pas capable
01:31:57Mais ce qui est intéressant
01:31:59de constater, c'est que
01:32:01les députés macronistes à l'époque
01:32:03au premier mandat, on disait d'eux
01:32:05ce sont des députés plémobiles
01:32:07sauf qu'aujourd'hui
01:32:09excusez-moi
01:32:11la plupart d'entre eux
01:32:13plusieurs d'entre eux
01:32:15prennent leur distance avec le Président
01:32:17de la République
01:32:19depuis la dissolution
01:32:21il y a quand même plusieurs voix dissonantes
01:32:23Ils vont voter
01:32:25pour l'ancien
01:32:27mais pas pour le Président
01:32:29Ils votent pour l'ancien, pas pour le Président
01:32:31Et à côté de ça, il y a une autre réalité
01:32:33c'est que vous avez
01:32:35un ancien Premier Ministre
01:32:37Gabriel Attal
01:32:39qui, fort de sa popularité
01:32:41fort de ce qui s'est passé
01:32:43après la dissolution
01:32:45c'est lui qui menait campagne pour les législatives
01:32:47pour sauver la plupart
01:32:49des circonscriptions
01:32:51à sauver
01:32:53parce que c'était loin d'être facile
01:32:55pour un certain nombre de députés sortant macronistes
01:32:57qui était aux côtés de ces députés
01:32:59c'est bien Gabriel Attal
01:33:01Vous avez un Président de groupe
01:33:03d'Ensemble
01:33:05je ne sais plus si c'est Ensemble ou Renaissance
01:33:07ça change à chaque fois
01:33:09Le PR, c'est le réacteur du PR
01:33:11qui veut
01:33:13exister et se démarquer
01:33:15et se démarquer
01:33:17du Président de la République
01:33:19Il y en a un autre qui veut se démarquer, c'est Sébastien Delogu
01:33:21Le député insoumis Sébastien Delogu
01:33:23qui, vous en souvenez-tout, a été exclu
01:33:25de l'Assemblée Nationale pour avoir bandit
01:33:27le drapeau de la Palestine dans l'hémicycle en mai dernier
01:33:29il veut le récupérer, c'est une des infos du jour
01:33:31dans une lettre adressée à Yelmrone Pivet
01:33:33la Présidente de l'Assemblée
01:33:35Sébastien Delogu regrette que son drapeau
01:33:37symbole d'un peuple colonisé
01:33:39lui a été confisqué
01:33:41il lui demande de lui remettre l'étendard
01:33:43afin qu'il demeure avec
01:33:45celles et ceux qui incarnent aujourd'hui l'espérance
01:33:47universelle de la liberté, de l'égalité
01:33:49de la fraternité. Face à sa demande
01:33:51la Présidente de l'Assemblée a tenu à lui répondre publiquement
01:33:53dans un courrier qu'elle a partagé sur les réseaux
01:33:55Je vous rappelle que par ce geste vous avez
01:33:57délibérément enfreint les dispositions de l'article 9
01:33:59de l'instruction générale du Bureau
01:34:01qui interdit de bandir tout type d'objets
01:34:03notamment pendant les questions au gouvernement. Je vous informe
01:34:05que conformément à un usage
01:34:07constant, les objets retirés
01:34:09aux députés enfreignant les règles
01:34:11régissant les comportements de l'hémicycle ne sont pas
01:34:13restitués. Sébastien Delogu
01:34:15ne verra pas son drapeau de sitôt
01:34:17de M. Espénazy. Mais quelle
01:34:19question absolument essentielle
01:34:21dans notre vie politique
01:34:23soulevée par ce député
01:34:25de la nation. On est d'accord
01:34:27écoutez je considère que c'est une polémique
01:34:29à la fois cet échange de courrier
01:34:31J'ai l'impression d'être à la cour de récréation
01:34:33Ce qui s'arrive sur la table de notre débat ce soir
01:34:35très franchement
01:34:37Pour moi il y a un sujet très sérieux
01:34:39c'est qu'à l'heure actuelle
01:34:41il y a des otages qui sont toujours
01:34:43détenus et à l'heure actuelle
01:34:45il y a des populations civiles qui se font bombarder
01:34:47dans le cadre d'une punition collective
01:34:49Une punition collective ?
01:34:51Comment ça une punition collective ?
01:34:53Vous croyez que vous avez fait alliance
01:34:55avec ces gens là quand même
01:34:57dès le premier tour ?
01:34:59Une punition collective ?
01:35:01Vous croyez qu'en brandissant
01:35:03des drapeaux comme ça
01:35:05si vous considérez que c'est un sujet sérieux
01:35:07est-ce que vous croyez sincèrement qu'ils servent
01:35:09ce sujet sérieux là ?
01:35:11Une punition collective vous ne pouvez pas dire ça
01:35:13Israel a été attaqué le 7 octobre et a le devoir
01:35:15de se défendre
01:35:17Il veut récupérer ses otages et on lui dit
01:35:19vous n'avez pas le droit
01:35:21Une punition collective vous ne pouvez pas dire des choses comme ça
01:35:23Je suis interpellé par 3 personnes
01:35:25vous me permettrez que je réponde un par un
01:35:27ça vous dérange pas ?
01:35:29S'il vous plaît les amis
01:35:31c'est nous qui modérons le débat
01:35:33Comme il est 23h pile on va vous laisser mûrir un petit peu
01:35:35les arguments et on va donner la parole à
01:35:37Simon Guillin
01:35:39Juste gardez-les un instant, une minute pas plus
01:35:41Simon Guillin pour l'essentiel de l'actu
01:35:43et on poursuit ce débat
01:35:45qui promet d'être chaud
01:35:47A tout de suite
01:35:51Le délibéré sera rendu demain
01:35:53concernant le placement en détention provisoire
01:35:55ou le maintien en liberté du motard
01:35:57de la jeune Camilia Valoris
01:35:59Son contrôle judiciaire a été examiné
01:36:01par la cour d'appel d'Aix-en-Provence
01:36:03Il dit ne jamais avoir voulu cela
01:36:05et se dit traumatisé par le drame
01:36:07Camilia, 7 ans, a été tuée après avoir traversé
01:36:09un passage piéton, c'était le 29 août dernier
01:36:11Monique Olivier n'en a pas fini
01:36:13avec la justice
01:36:15L'ex-épouse de Michel Fourniret a été placée en garde à vue
01:36:17dans le cadre de l'enquête
01:36:19sur la disparition de la jeune Cécile Valin
01:36:21en 1997
01:36:23Elle a donc été extraite de sa cellule
01:36:25et est actuellement interrogée
01:36:27par les enquêteurs
01:36:29Enfin, c'est un premier rendez-vous
01:36:31très attendu aux Etats-Unis
01:36:33On parle bien sûr du débat télévisé
01:36:35entre Kamala Harris et Donald Trump
01:36:37Un face-à-face inédit qui sera à suivre en direct
01:36:39à 3h du matin sur notre antenne
01:36:41Avant un débrief qui suivra juste après
01:36:43ce sera avec Thomas Bonnet et ses invités
01:36:45Un débat aux règles strictes négocié
01:36:47entre la chaîne ABC et les équipes des deux parties
01:36:49Voilà pour ce qu'il fallait retenir ce soir à 23h
01:36:51Merci
01:36:53On en était à Romain Eskenazi
01:36:55qui dit punition collective
01:36:57Oui mais non pardon, moi j'ai voulu vous rappeler là-dessus
01:36:59parce que précisément c'est le genre de terme
01:37:01qui pousse à l'antisémitisme
01:37:03parce que qu'est-ce que ça supporte ?
01:37:05Mais il a raison !
01:37:07Yohan a pris la parole, on le laisse et Romain Eskenazi va répondre
01:37:09J'ai une responsabilité de vous parler là monsieur
01:37:11Mais monsieur, dans les termes que vous employez
01:37:13vous avez une responsabilité
01:37:15parce que dire qu'Israël inflige
01:37:17une punition collective aux palestiniens
01:37:19je le redis, ça pousse à l'antisémitisme
01:37:21Par quoi j'ai commencé monsieur ?
01:37:23Vous avez dit précisément que les palestiniens
01:37:25étaient victimes d'une punition collective
01:37:27Je l'ai dit d'abord
01:37:29que ce que nous réclamions
01:37:31et je pense, comme la plupart des français
01:37:33parce qu'il y a en France un débat hystérique
01:37:35entre ceux qui défendent absolument
01:37:37le gouvernement Netanyahou quoi qu'il fasse
01:37:39et d'autres qui défendent absolument
01:37:41le peuple palestinien quoi qu'il fasse
01:37:43J'ai commencé par dire que nous avons une position extrêmement claire
01:37:45depuis le 10 octobre
01:37:47d'ailleurs depuis le lendemain qui a été exprimé par Olivier Faure
01:37:49dans l'hémicycle, c'est de dire qu'on demande
01:37:51à la fois, quand on est des femmes et des hommes de paix
01:37:53à la fois la libération des otages
01:37:55suite au massacre terroriste absolu
01:37:57qui a été le 4 octobre
01:37:59et effectivement je considère que la réponse
01:38:01israélienne est aujourd'hui disproportionnée
01:38:03C'est faux, c'est absolument faux
01:38:05elle n'est pas disproportionnée, vous avez dit que c'était une punition collective
01:38:07Donc Israël ne fait que ce...
01:38:09Si je comprends bien
01:38:11C'est-à-dire que je considère qu'il y a effectivement des terroristes
01:38:13qui se sont tués, c'est parfaitement légitime
01:38:15beaucoup se sont tués, beaucoup
01:38:17Israël a le devoir de se défendre
01:38:19Il y a beaucoup d'innocents
01:38:21Je ne sais pas comme ça
01:38:23Franchement, ayons un débat calme et apaisé
01:38:25sinon on passe au sujet suivant
01:38:27C'est compliqué d'avoir
01:38:29Ecoutez-vous, s'il vous plaît
01:38:31Pour bien comprendre, il faudrait qu'Israël reste en Israël
01:38:33C'est pas ce que j'ai dit
01:38:35Vous dites une punition collective
01:38:37Est-ce qu'Israël a le droit d'aller essayer de récupérer ses otages ?
01:38:39Dans le devoir
01:38:41Est-ce qu'il a le droit et le devoir de le faire ?
01:38:43N'importe quel pays ferait ça
01:38:45Nous la France, avec le président Hollande
01:38:47on a été tué des terroristes
01:38:49il a décidé on va les tuer parce qu'ils avaient attaqué la France
01:38:51ça n'a choqué personne
01:38:53On a fait 40 000 morts
01:38:55On a été tué des gens parce qu'ils avaient attaqué la France
01:38:57François Hollande l'a dit
01:38:59ça ne choque personne, c'était normal
01:39:01Moi ça ne me choque pas qu'Israël ait tué des terroristes
01:39:03Mais quand ces terroristes se cachent dans des écoles
01:39:05ils se cachent dans des hôpitaux
01:39:07ils sont dans des tunnels où il faut y aller
01:39:09où ils mettent les civils devant, on fait quoi ?
01:39:11A partir de quel niveau ça devient injuste ?
01:39:13A partir de quel niveau ça devient injuste ?
01:39:15Monsieur, on vous fait quoi ?
01:39:17Que le Hamas libère les otages
01:39:19Est-ce que vous trouvez normal que le Hamas
01:39:21ait abattu d'une balle dans la tête
01:39:23tous les otages que les Israéliens allaient libérer ?
01:39:25Vous avez la réponse à votre question
01:39:27Monsieur, mais qui a attaqué le 7 octobre ?
01:39:29Qui est victime depuis le 7 octobre ?
01:39:31Arrêtez de me poser des questions rhétoriques
01:39:33Soit vous me posez des vraies questions, soit vous laissez les vrais journalistes faire leur travail
01:39:35Moi je ne suis pas journaliste
01:39:37Donc arrêtez de jouer la journaliste
01:39:39Je ne joue pas la journaliste, je vous dis simplement que ce que vous dites est très grave
01:39:41C'est une punition collective, Israël a le devoir de se défendre
01:39:43Il y a des otages qui sont détenus
01:39:45Et vous insultez les familles d'otages quand vous faites cela
01:39:47On était sur l'alliance aussi avec El-Essi
01:39:49Oui c'est vrai
01:39:51Parce que pour le coup, à la limite
01:39:53J'aime pas le mot punition collective non plus
01:39:55Mais ce que vous avez expliqué avant
01:39:57On peut s'entendre
01:39:59Mais vous êtes quand même allié avec des gens
01:40:01qui vont beaucoup plus loin que ça
01:40:03Et cette espèce de happening indécent
01:40:05Parce qu'on est sur
01:40:07Sébastien Deleguy
01:40:09Pardonnez-moi, vous qui donnez des leçons de morale
01:40:11souvent au Parti Socialiste
01:40:13Alliez avec des gens infréquentables, ça ne vous gêne pas ?
01:40:15Il fallait sauver son siège
01:40:17Oui mais laissez-le répondre
01:40:19Écoutez, le principe d'une coalition
01:40:21Par rapport à la coalition du centre
01:40:23Effectivement, moi j'ai du mal à faire la différence
01:40:25Entre le modem, entre Horizon
01:40:27Et entre ensemble
01:40:29Je ne sais plus comment ça s'appelle
01:40:31A part des différences et des ambitions individuelles
01:40:33C'est quasiment la même chose
01:40:35Nous je conviens qu'à gauche
01:40:37On appelle une coalition
01:40:39C'est-à-dire qu'on va avoir des intérêts communs
01:40:41Quand j'ai appris à l'école le mot coalition
01:40:43C'était la coalition entre l'URSS et les Etats-Unis
01:40:45contre les nazis
01:40:47Est-ce qu'on peut dire que c'était la même chose ?
01:40:49Je ne suis pas tout à fait sûr
01:40:51Une coalition c'est des gens qui vont avoir des intérêts communs
01:40:53Nous effectivement, on a avec l'ensemble de la gauche
01:40:55Intérêt à ce que le pouvoir d'achat augmente
01:40:57A ce que les services publics s'améliorent
01:40:59A ce qu'on lutte contre les discriminations
01:41:01Ça s'appelle la gauche
01:41:03La gauche a toujours été plurielle
01:41:05Au sein de cette coalition
01:41:07Notre identité, nos méthodes, nos priorités
01:41:09Est-ce qu'on est d'accord pour dire que le Parti Socialiste
01:41:11Est des positions qui sont proches de l'antisémitisme ?
01:41:13Quand on vomit sur Israël
01:41:15Ça s'appelle de l'antisémitisme
01:41:17Monsieur Puponi
01:41:19Vous savez comment je m'appelle ?
01:41:21Oui, mais à un moment il faut se démarquer
01:41:23C'est là où je ne comprends pas
01:41:25Moi j'étais au Parti Socialiste
01:41:27Moi j'étais au Parti Socialiste
01:41:29Moi j'étais au Parti Socialiste
01:41:31Moi j'étais au Parti Socialiste
01:41:33Moi j'étais au Parti Socialiste
01:41:35Et si j'ai quitté le Parti Socialiste
01:41:37C'est parce que le Parti Socialiste
01:41:39A renié ses valeurs
01:41:41A renié ses principes
01:41:43Dès qu'on parle là ici, ah bah si
01:41:45Vous n'êtes jamais arrivé de vous dire
01:41:47Monsieur Romain Eschenazi, depuis cet octobre dernier
01:41:49A force d'outrance de certains députés
01:41:51De la France Insoumise, mais qu'est-ce qu'on fait
01:41:53À un moment il va falloir se démarquer
01:41:55Vous êtes arrivé ponctuellement
01:41:57De vous dire qu'est-ce qu'on fait avec ces gens-là
01:41:59Je vais vous répondre
01:42:01Et je termine sur
01:42:03Non mais rapidement
01:42:05Non mais je termine par rapport à ça
01:42:07Rima Hassan
01:42:09Rima Hassan veut la destruction d'Israël
01:42:11Rima Hassan veut la destruction d'Israël
01:42:13Comment se fait-il que vous soyez encore avec ces gens ?
01:42:15Donc ça rebondit sur ce que vous dites
01:42:17Allez-y Monsieur Eschenazi
01:42:19Encore une fois, le nouveau front populaire
01:42:21C'est la gauche, dans sa diversité
01:42:23Moi j'ai dans ma circonscription
01:42:25Une jeune fille de 20 ans, CSP+,
01:42:27Une jeune qui trouve que la planète brûle
01:42:29Et qu'il faut voter en faveur de l'écologie
01:42:31Elle vote plus socialiste, elle votait socialiste il y a 10 ans
01:42:33Elle vote LFI aujourd'hui
01:42:35J'ai dans ma circonscription, Monsieur Puponi le sait très bien
01:42:37Des quartiers populaires avec des gens qui ne sont pas antisémites
01:42:39Des gens qui veulent exprimer par leur vote les injustices
01:42:41Ils vont voter LFI
01:42:43Le vote LFI est aujourd'hui indiscutablement
01:42:45Un vote de gauche
01:42:47Donc la gauche est plurielle
01:42:49Et je suis au sein d'une coalition de gauche
01:42:51Dès qu'il y a eu
01:42:53C'était le premier élément de ma réponse
01:42:55Pourquoi est-ce que je suis ?
01:42:57Si vous regardez mes réactions
01:42:59Depuis que j'ai été élu
01:43:01Et y compris pendant la campagne
01:43:03Quand Monsieur Mélenchon a dit que l'antisémitisme
01:43:05Était résiduel en France
01:43:07A chaque fois qu'il y a une sortie de route, je l'ai condamné
01:43:09Et pour moi c'est ça effectivement
01:43:11A chaque fois qu'il y a des choses
01:43:13Avec lesquelles je ne suis pas d'accord
01:43:15Vous savez même
01:43:17De temps en temps ça doit gratter quand même
01:43:19On va arrêter
01:43:21Je ne passais pas encore assez à la télé
01:43:23Peut-être que demain
01:43:25La gauche, c'est normal
01:43:27Qu'elle soit unie
01:43:29Et moi je suis pour l'unité de la gauche
01:43:31Mais je suis pour un parti socialiste
01:43:33Qui affirme clairement ses valeurs
01:43:35Moi j'ai été assez choqué, je vais vous le dire
01:43:37Et pour autant je ne suis pas pour fracturer cette union
01:43:39Mais j'ai été assez choqué par la vidéo qui a été tournée de Monsieur Porte
01:43:41Moi je l'ai vue dans les couloirs de l'Assemblée Nationale
01:43:43Et je lui ai dit comme je le pensais
01:43:45La vidéo où vous voyez Meir Habib ?
01:43:47Non, la vidéo où il disait qu'il fallait
01:43:49Que les athlètes israéliens n'étaient pas les bienvenus
01:43:51Qu'ils allaient s'en prendre aux franco-israéliens
01:43:53Il m'a dit qu'il allait s'expliquer
01:43:55Le soir il s'est expliqué sur BFM, je n'ai pas été satisfait
01:43:57J'ai publié un communiqué le lendemain
01:43:59Donc on peut très bien être dans une coalition
01:44:01Et pour autant affirmer son identité
01:44:03Et les différences qu'on peut avoir
01:44:05Et vous admettez qu'il puisse avoir une coalition du même type avec toutes les droites ?
01:44:07Moi effectivement
01:44:09Quelle est la différence ?
01:44:11Vous nous avez expliqué l'URSS contre les nazis
01:44:13Vous estimez que le Rassemblement National
01:44:15Est un parti nazi ?
01:44:17Non. Alors quelle est la différence ?
01:44:19Moi je suis un homme de gauche
01:44:21On n'est pas très nombreux autour de cette table
01:44:23Mais j'ai encore fait la différence entre la gauche radicale et l'extrême droite
01:44:25Vous êtes la moitié du plateau ?
01:44:27Il y a une parité sur le plateau
01:44:29Avec Mme El Haïté et M. Puponi
01:44:31A gauche on fait la différence entre une gauche radicale
01:44:33Avec qui on ne partage pas des positions
01:44:35Et qui on peut apprimer des différences
01:44:37Il faut définir l'intérieur
01:44:39On va dénoncer systématiquement monsieur
01:44:41On va clore ce sujet, on va parler de Grenoble
01:44:43Simplement, je voulais terminer
01:44:45Il ne récupèrera pas son drapeau
01:44:47C'est la confusion
01:44:49Ce par quoi vous avez commencé
01:44:51Les otages
01:44:53Rappelez qu'il y a deux otages
01:44:55Qui sont franco-israéliens
01:44:57Et que ça fait 340 jours
01:44:59Qui sont entre les mains
01:45:01Des terroristes du Hamas
01:45:03Ils s'appellent Hofer et Oann
01:45:05On part pour Grenoble
01:45:07Désormais avec cette sinistre affaire
01:45:09Qui a vu un agent municipal
01:45:11Prendre deux balles dans le thorax
01:45:13On rappelle que les dernières heures
01:45:15Le suspect a été identifié
01:45:17En fin de journée
01:45:19Il a déjà été condamné à plusieurs reprises
01:45:21Il est toujours activement recherché
01:45:23On va faire le point sur les dernières informations
01:45:25Avec ce sujet de Sarah Fenzari
01:45:29Sa traque a débuté il y a quelques jours
01:45:31Mais son profil se précise
01:45:33D'heure en heure
01:45:35Cet homme de 25 ans serait connu de la justice
01:45:37Pour des violences aggravées en 2014
01:45:392018 et 2023
01:45:41Pour recel en 2018
01:45:43Et conduite sans permis
01:45:45En 2019 et 2021
01:45:47Le suspect est également connu
01:45:49Pour diverses infractions
01:45:51Comme des vols, violences
01:45:53Et trafics de stupéfiants
01:45:55Comme en témoigne le secrétaire départemental
01:45:57Du syndicat Unité
01:45:59Personnellement je vous dirais que je le connais
01:46:01C'est une personne à qui on a eu affaire il y a quelques années
01:46:03Maintenant je n'ai pas son profil psychologique
01:46:05C'est un délinquant
01:46:07Notoire
01:46:09Qui était connu pour pas mal de délits
01:46:11Selon nos confrères du Dauphiné
01:46:13Une première perquisition a été menée dimanche
01:46:15Trois autres ont suivi sans résultat
01:46:17L'audier S3
01:46:19Immatriculé en Pologne
01:46:21A été vu à de nombreuses reprises ces derniers jours
01:46:23Dans l'agglomération grenobloise
01:46:25Et où plusieurs personnes ont été vues au volant
01:46:27De nombreux relevés de police scientifique
01:46:29Ont eu lieu ces dernières heures
01:46:31Toujours selon les informations du Dauphiné
01:46:33Un groupe de police du SLPJ
01:46:35Est complètement dédié à cette enquête
01:46:37Avec le soutien
01:46:39Des unités de la division de la criminalité organisée
01:46:41Et spécialisée
01:46:43Une information judiciaire
01:46:45Devrait être ouverte
01:46:47Ce qui permettrait aux enquêteurs
01:46:49De disposer de moyens techniques
01:46:51Que seul un juge d'instruction peut ordonner
01:46:57Il est connu de la justice
01:46:59Pour plusieurs infractions
01:47:01Et à vrai dire, Maître Salman
01:47:03Le profil qui se dessine depuis hier soir
01:47:05Je vais le dire comme ça
01:47:07Il n'a pas étonné grand monde
01:47:09Un récidiviste bien connu des services
01:47:11Oui, mais si on avait frappé fort
01:47:13Dès la première fois
01:47:15Il n'y aurait pas eu de récidive
01:47:17A partir du moment où la prison n'est pas dissuasive
01:47:19Et encore, il n'y a pas toujours prison
01:47:21Ça nous montre qu'on n'est pas ferme
01:47:23Il n'y a pas de sanctions exemplaires
01:47:25Et donc il y a récidive
01:47:27Encore une fois, c'est un choix politique
01:47:29On le voit par exemple dans l'ordonnance des mineurs de 45
01:47:31Le choix a été fait de la pédagogie
01:47:33Et de ne pas sanctionner
01:47:35On a une frilosité à la sanction
01:47:37C'est factuellement faux
01:47:39Comment ?
01:47:41Vous me laissez finir et vous commentez derrière
01:47:43Donc, ce que je veux dire par là
01:47:45C'est qu'une fois qu'on aura fait le choix
01:47:47De la fermeté, qu'on aura laissé de côté
01:47:49Le laxisme judiciaire
01:47:51Peut-être que nous aurons un peu moins de faits de société
01:47:53De ce type
01:47:55Si on veut laisser pourrir les choses comme ça
01:47:57Dans deux jours, on commentera la même chose
01:47:59Qu'est-ce qui est factuellement faux ?
01:48:01On pensait que ce meurtrier
01:48:03A son volant, si jamais il risquait
01:48:05Plutôt que du sursis
01:48:07Qu'il a fait un calcul rationnel
01:48:09En fonction des peines qu'il risquait
01:48:11Et qu'il a fait le choix
01:48:13Parce que la justice française est laxiste
01:48:15Le problème de la France
01:48:17La justice n'a jamais été aussi répressive
01:48:19Les prisons n'ont jamais été aussi remplies
01:48:21Vous allez en comparution immédiate parfois ?
01:48:23Oui madame
01:48:25Je suis déjà allé dans les tribunaux
01:48:27Et surtout je vois les chiffres
01:48:29Depuis 2012, la justice est de plus en plus répressive
01:48:31Les prisons françaises n'ont jamais été aussi pleines
01:48:33Le problème madame
01:48:35C'est que la prison française est une fabrique de récidive
01:48:37Parce qu'on manque de moyens
01:48:39Et en prison, et à la police
01:48:41Pour moi c'est un manque de moyens humains
01:48:43A la fois pour résoudre les enquêtes
01:48:45Et une fois qu'on est en prison, d'accompagner à la réinsertion
01:48:47La prison est une fabrique de délinquants
01:48:49Sur ce point là, je vous rejoins
01:48:51C'est pas de dire
01:48:53Il faut que la personne s'apprête
01:48:55A faire un crime
01:48:57Je pense que c'est pas le sujet
01:48:59Pour l'avoir vécu en tant que maire
01:49:01Au premier acte délinquant
01:49:03La justice est capable d'avoir une sanction
01:49:05Compréhensive pour le délinquant
01:49:07On n'en serait pas là
01:49:09Exécuter
01:49:11On les voit déraper
01:49:13Donc première sanction, il ne se passe rien
01:49:15Ou il ne comprend pas la deuxième, la troisième, la quatrième
01:49:17Et à la cinquième, la sixième ou la quinzième, il tire sur quelqu'un
01:49:19Il n'a jamais été réellement sanctionné
01:49:21Moi je ne dis pas qu'il faut tous les mettre en prison
01:49:23Je dis qu'au premier acte délictueux
01:49:25Il faut qu'il y ait une sanction qui soit compréhensive
01:49:27Et ça, en France
01:49:29On n'est pas capable de le faire
01:49:31D'où ce dérapage d'un certain nombre d'individus
01:49:33Qui deviennent des délinquants multirécidivistes
01:49:35Et qui à la fin peuvent être irréfutés
01:49:37On peut mettre des peines courtes
01:49:39Comme dans les pays scandinaves
01:49:41Cet homme-là est passé par la case prison
01:49:43Il y est allé, il a même été condamné en prison
01:49:45A une interdiction de détenir une arme
01:49:47Vous allez essayer de m'expliquer
01:49:49Pourquoi et quand
01:49:51Parce qu'il y a à peu près un an et demi
01:49:53Il est dans la maison d'arrêt de Vars en Isère
01:49:55Il a roué de coups
01:49:57Avec 5 autres co-détenus
01:49:59Un autre prisonnier, il a été jugé
01:50:01Pour ses violences, il a écopé une peine
01:50:03De 4 mois de prison, assorti d'une interdiction
01:50:05De détenir une arme pendant 5 ans
01:50:07Mais comment ça se passe ?
01:50:09Il fracasse quelqu'un en prison
01:50:11Il va au tribunal
01:50:13On lui dit 4 mois
01:50:15Et puis monsieur, monsieur
01:50:17On vous le dit, ne portez plus d'armes
01:50:19Et lui il sort de là
01:50:21Il reprend une arme, il continue
01:50:23C'est pas dissuasif
01:50:25Le juge lui dit c'est pas bien, ne portez plus d'armes
01:50:33Moi qui fais pas mal de pénales
01:50:35Je rejoins parfaitement ce qu'a dit ma consoeur
01:50:37Et François Puponi
01:50:39C'est à dire que
01:50:41Un jeune homme
01:50:43Qui viole le code de la route
01:50:45Renverse une personne
01:50:47Homicide avant la mort
01:50:49Il va devant le tribunal
01:50:51Il suffit qu'il ait un casier judiciaire vierge
01:50:53Qui soit bien défendu
01:50:55Par un avocat
01:50:57Et bien le juge
01:50:59Le président
01:51:01Dit bon casier judiciaire vierge
01:51:03C'est la première fois
01:51:05On lui laisse une chance
01:51:07Et donc la peine est minimale
01:51:09Il part même pas en détention provisoire
01:51:13Il n'y a pas de prison
01:51:15Mais il y a une peine de prison avec sursis
01:51:17Donc si, peine de prison avec sursis
01:51:19On imagine aller 2 ans
01:51:21Si pendant 2 ans
01:51:23Il ne récidive pas
01:51:25Dans ce type d'infraction
01:51:27Il ne fait pas de prison
01:51:29Par contre si il bascule pendant 2 ans
01:51:31Dans ce type d'infraction
01:51:33Il risque une peine d'emprisonnement
01:51:35Tout ça pour dire qu'en première instance
01:51:37Quand le président
01:51:39Ou la présidente du tribunal correctionnel
01:51:41Laisse à chaque fois une chance
01:51:43Et c'est pour ça que
01:51:45La récidive
01:51:47On ne fait rien pour que les personnes
01:51:49Ne récidivent pas
01:51:51Et après c'est un cercle vicieux
01:51:53Parce que ceux qui récidivent
01:51:55Quelle que soit l'infraction
01:51:57Que ce soit dans le trafic de stup
01:51:59Que ce soit une violation du code de la route
01:52:01A partir du moment où la sanction
01:52:03Elle n'est pas au rendez-vous
01:52:05Dès la première fois
01:52:07Dès le premier acte délictueux
01:52:09La récidive est au rendez-vous
01:52:11C'est même un discours que tiennent les pédopsychiatres
01:52:13Sur les jeunes délinquants
01:52:15En disant même si c'est quelques jours de prison
01:52:17Vous avez une charge symbolique
01:52:19D'une première sanction
01:52:21Dès le premier larcin ou le premier fait de délinquance
01:52:23On a encore beaucoup de choses à faire
01:52:25Il nous reste une demi-heure ensemble
01:52:27On voulait vous faire entendre ces grenoblois
01:52:29Qui évidemment dans le contexte sont interrogés
01:52:31Sur l'insécurité dans leur ville
01:52:33Et pour beaucoup c'est un quotidien
01:52:35Ecoutez-les
01:52:37Ca deal de partout en ce moment
01:52:39Dans tous les coins de rue
01:52:41Mais malheureusement il y avait un commissariat
01:52:43Il l'enfermait, j'ai dit tiens ils vont le remettre
01:52:45En ce moment vu la conjoncture
01:52:47Ils font rien du tout
01:52:49Il n'y a personne qui a sécurité ici à Grenoble
01:52:51Il y a de tout de toute façon
01:52:53Pire que Marseille maintenant
01:52:55Avant c'était impeccable
01:52:57Grenoble l'a changé complètement
01:52:59Parce que je me souviens
01:53:01Avant on entend une bagarre
01:53:03C'est rare qu'on entend une bagarre
01:53:05Et maintenant il y a les armes
01:53:07C'est plus comme avant
01:53:09On a peur d'être agressé
01:53:11Quand on sort dans la rue
01:53:13Voilà en quoi ça se manifeste
01:53:15On se demande ce qu'il peut se passer
01:53:17Vu ce que la presse relate
01:53:21Surtout
01:53:23Personnes âgées, on est complètement sans défense
01:53:25L'insécurité aujourd'hui
01:53:27Elle était partout dans Grenoble, dans n'importe quel quartier
01:53:29Tout a été enlevé, les caméras, la sécurité
01:53:31Que ce soit dans les quartiers
01:53:33Ou pas dans les quartiers
01:53:35Et maintenant je pense que ça craint plus en dehors des quartiers
01:53:37Que dans les quartiers
01:53:39Puisqu'au moins dans les quartiers
01:53:41Pour que la drogue continue à circuler
01:53:43Donc c'est là où il n'y a pas de problème
01:53:45C'est pire qu'à Marseille
01:53:47Je retiens ce qu'a dit l'un des grenoblois
01:53:49Interrogé
01:53:51Alexandre Deville
01:53:53Oui mais de manière générale
01:53:55On parle de Grenoble mais on pourrait même parler de petites villes
01:53:57Ce qui est inquiétant c'est que
01:53:59L'insécurité qui était il y a encore une dizaine d'années
01:54:01Ou une quinzaine d'années
01:54:03Réservée à certains quartiers
01:54:05Certaines cités se propagent dans tout le pays
01:54:07Dans les grandes villes
01:54:09Il n'y a plus la panage de Marseille
01:54:11Qui était effectivement une ville connue depuis très longtemps
01:54:13Pour le trafic de drogue
01:54:15Et les règlements de comptes
01:54:17Donc c'est très inquiétant
01:54:19La France se marseillise
01:54:21Oui se tiers-mondise d'une certaine manière
01:54:23Se cartélise aussi
01:54:25Les trafics qui se multiplient
01:54:27Je crois qu'il faut ouvrir les yeux
01:54:29C'est pas moi qui le dis
01:54:31C'était une magistrate je crois
01:54:33Qui a été du Pont Moretti
01:54:35Qui lui a dit qu'elle n'avait pas le droit de dire ça
01:54:37Je crois qu'elle connait bien son métier
01:54:39Elle disait même la situation est déjà désespérée
01:54:41Donc ça c'est le constat
01:54:43Qui est effectivement très grave
01:54:45Avec je dirais des torts partagés
01:54:47Effectivement Eric Piolle
01:54:49Est indéfendable
01:54:51Il est dans un déni de réalité complet
01:54:53Il pourrait agir
01:54:55Un temps soit plus en tant que maire
01:54:57Mais il y a une faillite aussi
01:54:59Il faut bien le dire de l'Etat
01:55:01Puisque cette question là se règlera
01:55:03Avec davantage d'effectifs de police
01:55:05Ce qui se pouvait donner en bien
01:55:07Pendant les Jeux Olympiques à Paris
01:55:09Se règlera avec une réforme profonde de la justice
01:55:11Et justement des peines
01:55:13Je ne sais pas si elles doivent être plus sévères
01:55:15Mais elles doivent être appliquées
01:55:17Pour l'instant ce n'est pas le cas
01:55:19Parce qu'il n'y a pas assez de prison
01:55:21Et sans doute une politique sur la question migratoire
01:55:23On connait le triptyque
01:55:25Maintenant il faut avoir la volonté politique
01:55:27On va y réécouter Eric Piolle
01:55:29On a entendu aujourd'hui Eric Piolle
01:55:31On va le réécouter
01:55:33Il a dit à Grenoble
01:55:35Que le maire fait tout pour lutter contre l'insécurité
01:55:37Alors à Grenoble on l'a élu
01:55:39Eric Piolle
01:55:41Et réélu
01:55:43Donc on savait où il allait
01:55:45Simplement aujourd'hui on se demande
01:55:47Pourquoi ne fait-il pas plus sur les caméras
01:55:49Et en particulier sur la police municipale
01:55:51Pourquoi ne pas l'armer
01:55:53Et il a répondu M. Piolle
01:55:55Il en est hors de question
01:55:57Vous allez écouter et vous allez commenter
01:55:59En tant qu'employeur
01:56:01Je considère qu'armer
01:56:03D'armes à feu
01:56:05Notre police municipale
01:56:07C'est les exposer à la fois à des missions
01:56:09Qui ne sont pas les leurs
01:56:11Et à des risques que je ne suis pas prêt à prendre pour eux
01:56:13Ils peuvent avoir
01:56:15Certaines convictions différentes
01:56:17J'ai fait un an de travail avec eux
01:56:19Pour arriver à cette conclusion
01:56:21Parce que ça se travaille, ça se réfléchit
01:56:23J'ai eu le cas en tant que maire
01:56:27Elle était armée, pas armée ?
01:56:29Elle n'était pas armée la police municipale
01:56:31Et je demandais à la police municipale
01:56:33D'aller sécuriser les lieux de culte, en particulier ceux de la communauté juive
01:56:35Et quand il y a eu l'attentat
01:56:37A Montrouge
01:56:39Où une policière municipale s'est fait tuer
01:56:41Clair et sa, Jean-Philippe
01:56:43Pas qu'elle s'est fait tuer dans la rue
01:56:45Ils sont venus me voir
01:56:47On ne peut plus garder des lieux de culte
01:56:49Ils ont des armes longues, ils nous tirent dessus, on les met dans les poches
01:56:51J'aurais dit écoutez, on n'est pas imaginé vous armer
01:56:53Mais je comprends
01:56:55Et donc qu'est-ce qu'on a fait, on a fait un référendum
01:56:57Est-ce qu'on l'a pas mis dans le programme municipal ?
01:56:59Et la population majoritairement a dit
01:57:01Oui il faut les armer, et on les a armés
01:57:03Parce que sinon on en fait des cibles vivantes
01:57:05Dans la rue
01:57:07Et on les met en danger de mort
01:57:09Parce qu'ils se font tirer dessus les policiers municipaux
01:57:11On ne vous a pas reproché de leur donner une mission de police ?
01:57:13Non mais ils faisaient
01:57:15Ils travaillent même dans la main avec la police nationale
01:57:17Ils sont en partenariat
01:57:19Permanent avec eux
01:57:21Ils sont dans la rue, dans des zones qui sont aussi dangereuses
01:57:23Donc bien entendu qu'il faut les armer
01:57:25Mais l'armer est irresponsable
01:57:27Qu'est-ce qui permet à ces maires de gauche
01:57:29Puisque c'est souvent le cas de villes de gauche
01:57:31Ce refus d'armer les policiers municipaux
01:57:33D'affirmer qu'une arme létale ne défendrait pas mieux
01:57:35Un policier municipal
01:57:37Et la population également de la ville dans laquelle il exerce
01:57:39La construction intellectuelle je ne la comprends pas
01:57:41Alors à l'époque où monsieur Puponi l'a fait
01:57:43Il était encore de gauche
01:57:45Donc c'est pas forcément une différence entre la droite et la gauche
01:57:47A titre personnel
01:57:49Il a quitté cette famille politique
01:57:51Moi il faut se dire que je le suis toujours
01:57:53Je rebondirai aussi sur le triptyque
01:57:55Monsieur que vous avez dit comme évident
01:57:57C'est-à-dire le lien absolument automatique
01:57:59Que vous faites entre
01:58:01Immigration et délinquance
01:58:03Moi à titre personnel
01:58:05Moi personnellement
01:58:07Les immigrés que je fréquente
01:58:09C'était 45% des médecins
01:58:11Qui étaient dans mon hôpital
01:58:13Et heureusement que les immigrés étaient là pour soigner
01:58:15Là n'empêche pas l'autre
01:58:1725% des détenus de France
01:58:19Sont étrangers
01:58:21Par rapport à la police municipale
01:58:23C'est pas un hasard si c'est au maire de choisir
01:58:25Je pense que ça dépend des territoires
01:58:27Il y a effectivement des territoires
01:58:29Où il est nécessaire à la police municipale
01:58:31D'être armée au regard de ses missions
01:58:33C'est bien pour ça qu'on pose la question au maire
01:58:35Et que c'est au conseil municipal de décider
01:58:37Et que c'est pas une décision nationale
01:58:39Vous pensez que ce serait utile à Grenoble ?
01:58:41En fonction des missions
01:58:43Je connais pas assez la ville
01:58:45Simplement par rapport à l'exemple qui a été donné
01:58:47Sur cette brave policière qui s'est fait tuer
01:58:49Par un terroriste lâche d'une balle dans le dos
01:58:51Donc elle aurait pu être surarmée
01:58:53Malheureusement elle serait toujours là où elle est aujourd'hui
01:58:55Donc c'était un acte absolument lâche
01:58:57Elle s'est fait tirer dans le dos
01:58:59Donc la réponse c'est pas systématiquement
01:59:01Il y a de la délinquance, on arme les policiers municipaux
01:59:03Je rappelle que la sécurité des Français
01:59:05Qui est le premier des droits
01:59:07Qui est le premier des services publics
01:59:09C'est une mission régalienne de l'Etat
01:59:11Certes des maires doivent compléter à travers de la police municipale
01:59:13Mais là c'est bien une défaillance de l'Etat
01:59:15Et là où je vous rejoins monsieur
01:59:17Qu'a-t-on à craindre d'un policier municipal armé ?
01:59:19Qu'a-t-on à craindre d'un policier municipal armé ?
01:59:21Parce que certains maires peuvent considérer
01:59:23Qu'il peut y avoir un risque
01:59:25Forcément quand le policier est armé
01:59:27Il peut y avoir un risque d'une utilisation
01:59:29Qui serait surdimensionnée de l'arme
01:59:31Est-ce qu'on peut reprendre l'exemple de Nice ?
01:59:33Quand il y a l'attentat à la cathédrale de Nice
01:59:35Qui arrive et qui tue le terroriste ?
01:59:37Un policier municipal armé
01:59:39Parce que souvent ils sont plus présents
01:59:41Que la police nationale
01:59:43C'est la raison pour laquelle je ne dis pas
01:59:45Il faut qu'aucun policier municipal soit armé
01:59:47Ni qu'il faut un décret pour qu'en France
01:59:49Tous les policiers municipaux soient armés
01:59:51Quand ils s'occupent de stationnement dans une ville qui est relativement calme
01:59:53Il n'y a pas vraiment d'intérêt à armer
01:59:55Les policiers municipaux
01:59:57Tout à l'heure on était en ligne avec un policier municipal
01:59:59On va l'entendre dans un instant
02:00:01Juste le commentaire de Yoann rapidement
02:00:03Moi je reste quand même toujours pantois
02:00:05Devant l'aveuglement idéologique de la gauche
02:00:07Que ce soit pour l'armement des policiers
02:00:11On a une menace qui est de plus en plus grande
02:00:13Des délinquants, des criminels qui sont de plus en plus armés
02:00:15Surarmés
02:00:17Et certains ne veulent toujours pas armer la police
02:00:19J'ai même entendu encore récemment
02:00:21Des personnes d'extrême gauche dire qu'il fallait désarmer la police
02:00:23Parce que la police armée crée des tensions
02:00:25Ils disent que la police tue
02:00:27Donc c'est quand même quelque chose de complètement aberrant
02:00:29Et pantois aussi
02:00:31Vous dites monsieur
02:00:33C'est pas mon discours monsieur
02:00:35Là je parlais d'Éric Piolle
02:00:37Mais pantois aussi quand j'entends
02:00:39Que vous dites monsieur qu'il n'existe pas de lien
02:00:41Entre l'immigration et l'insécurité
02:00:43Il y a des chiffres qui sont quand même criants
02:00:4525% des personnes qui sont en prison
02:00:47Sont d'origine étrangère
02:00:49Or les étrangers en France
02:00:51Ne représentent que 10% de la population
02:00:53Admettez donc qu'en prison
02:00:55Les étrangers sont très largement surreprésentés
02:00:57Il y a un lien
02:00:59Ce sont les chiffres, ils sont là
02:01:01Et malgré ça vous dites non il n'y a pas de lien
02:01:03Le ministre de l'intérieur lui-même fait ce lien
02:01:05Le président de la république
02:01:07Emmanuel Macron a fait ce lien
02:01:09Et vous à gauche vous refusez toujours
02:01:11Malgré les chiffres extrêmement parlants
02:01:13De faire ce lien
02:01:15Moi je fais un lien qui est absolument pour le coup
02:01:17Établi par les sociologues du monde entier depuis toujours
02:01:19Entre pauvreté, misère et délinquance
02:01:21L'excuse de la misère
02:01:23De la pauvreté, je m'y attendais
02:01:25Monsieur
02:01:27Encore une fois, allez au Brésil
02:01:29Allez dans certains pays d'Amérique du Sud
02:01:31Est-ce que les prisons sont remplies
02:01:33D'immigrés islamistes etc
02:01:35Donc on est d'accord que le point commun
02:01:37Mais qu'est-ce que vous répondez aux chiffres
02:01:39Monsieur, le point commun qu'il y a entre
02:01:41Tous les délinquants dans toutes les prisons du monde
02:01:43C'est qu'ils sont plutôt issus de populations précaires
02:01:45C'est pas la bonne excuse
02:01:47C'est objectif
02:01:49Et effectivement en France
02:01:51Les personnes majoritairement
02:01:53Plus précaires qui sont dans les quartiers
02:01:55Les plus difficiles c'est majoritairement des immigrés
02:01:57C'est la raison pour laquelle on les retrouve un petit peu plus en prison
02:01:59Il n'y a pas de lien automatique
02:02:01Entre l'immigration, le fait qu'on vienne
02:02:03D'un pays d'Afrique et le fait qu'on devienne délinquant
02:02:05Ça c'est vous qui l'affirmez
02:02:07Personne n'a dit que c'était automatique
02:02:09Vous dites qu'il y a un lien de cause à effet entre immigration et délinquance
02:02:11Vous dites qu'il y a un lien de cause à effet entre misère et délinquance
02:02:13Je dis qu'il y a un lien entre une partie de l'immigration et une partie de l'insécurité
02:02:15Ce sont les chiffres
02:02:17Allez au bout de votre raisonnement
02:02:19C'est dans l'ADN, c'est dans la culture, c'est quoi monsieur
02:02:21Comment voulez-vous déranger avec l'extrême-gauche qui caricature
02:02:23L'extrême-gauche, le Parti Socialiste, les extrême-gauchistes
02:02:25Monsieur
02:02:27Je suis juste pas d'accord avec vous monsieur
02:02:29C'est tout
02:02:31Vous appartenez à une coalition d'extrême-gauche
02:02:33Vous vous en déplaise ?
02:02:35Vous appartenez à une coalition d'extrême-gauche
02:02:37Heureusement que le ridicule ne tue pas
02:02:39On va écouter
02:02:41On va écouter Thierry Colomard
02:02:43Pardon j'ai été qualifié d'une personne ridicule
02:02:45J'ai quand même le droit de répondre
02:02:47On va quand même écouter Thierry Colomard
02:02:49Vous êtes associé à des personnes de l'extrême-gauche
02:02:51On va écouter Thierry Colomard qui est policier
02:02:53qui était avec nous tout à l'heure en direct sur cette question
02:02:55de l'armement des polices municipales
02:03:01Ce qu'il faut aujourd'hui c'est que les maires en question
02:03:03comprennent qu'il est nécessaire
02:03:05d'armer la police municipale
02:03:07ne serait-ce que pour protéger les citoyens
02:03:09et protéger les policiers municipaux eux-mêmes
02:03:11Ces gens-là doivent
02:03:13être en mesure de pouvoir y poster
02:03:15avec des armes létales
02:03:17au besoin
02:03:19Pour autant dire que les policiers municipaux
02:03:21vont se mettre à tirer à tout bas
02:03:23Voilà moi je pense que
02:03:25Moi ils sont armés depuis
02:03:27plus de 10 ans
02:03:29Autre extrait d'Éric Piolle
02:03:31avant de changer de thème
02:03:33qui nous a interpellé
02:03:35aujourd'hui face à cette déferlante
02:03:37du trafic de drogue
02:03:39et on sait que je crois que c'est un crime ou des lits
02:03:41sur quatre qui est lié au trafic de drogue
02:03:43désormais dans ce pays
02:03:45Éric Piolle a une solution, en tout cas la sienne
02:03:47ce serait de légaliser tout simplement
02:03:49les drogues comme le cannabis
02:03:51Écoutez-le
02:03:53Moi je n'ai jamais fumé
02:03:55Je ne me suis jamais drogué et je suis devenu
02:03:57en lisant les rapports de tous ceux qui ont échoué
02:03:59aux Etats-Unis dans les années 80 et 90
02:04:01et qui fait que maintenant aux Etats-Unis
02:04:03on légalise, en lisant ce qui s'est passé
02:04:05au Portugal et comment ils sont sortis
02:04:07en lisant les rapports des anciens ministres de l'intérieur
02:04:09français qui disent, une fois qu'ils sont passés
02:04:11pour ceux qui sont lucides
02:04:13qu'ils n'osent pas le dire quand ils sont en poste
02:04:15Ah finalement on s'est gaufré, c'est pas ça qu'il faut faire
02:04:17Moi je dis juste qu'une politique qui est en échec
02:04:19sur le plan de la santé, qui est en échec sur le plan de la sécurité
02:04:21qui est en échec sur le plan aussi de l'utilisation
02:04:23de nos moyens, l'image de nos policiers
02:04:25qu'on envoie couper la mer
02:04:27à la petite cuillère, mais
02:04:29ils en ont marre aussi de côtoyer
02:04:31des chauffeurs qui surveillent
02:04:33le trafic de drogue
02:04:35Comment faire de baisser le trafic de drogue ?
02:04:37En légalisant ?
02:04:39Il est gangréné par une idéologie d'extrême gauche
02:04:41il faut dire les choses, moi il y a une chose qui m'a interpellé
02:04:43aussi, c'est sa rhétorique pour justifier
02:04:45tout cela, il a quand même dit dans cette interview
02:04:47les bandeaux de chênes de Bolloré
02:04:49qui racontent n'importe quoi
02:04:51quand on parle du réel, pour monsieur Piolle
02:04:53c'est n'importe quoi, donc heureusement
02:04:55qu'on est là aussi pour rétablir la réalité
02:04:57parce qu'il veut le désarmement, il veut
02:04:59enlever les caméras de vidéosurveillance
02:05:01là si je ne me trompe pas, c'est grâce
02:05:03à une caméra de vidéosurveillance qu'on n'a plus
02:05:05identifié la personne. On n'a pas encore
02:05:07les détails de l'enquête, c'est vrai que la voiture
02:05:09a été particulièrement examinée
02:05:11par les gens qui étaient là, est-ce qu'il faut rouvrir un grand débat
02:05:13sur la légalisation du cannabis ?
02:05:15Eric Piolle, il a été élu en 2014
02:05:17Comment ? Il a été élu en 2014
02:05:19La première fois quand il a pris la mairie
02:05:21il a dit je vais enlever les caméras
02:05:23Il tient ce discours sur la dépénalisation
02:05:25depuis 10 ans. C'est électoral ?
02:05:27Non mais c'est pas électoral, il est réélu
02:05:29donc il y a une majorité de grenoblois qui disent
02:05:31on est d'accord avec lui
02:05:33Alors attention, moi je ne suis pas d'accord
02:05:35avec ce qu'il dit, mais il a cette idéologie
02:05:37il la défend, il l'assume, il dit
02:05:39la sécurité c'est pas moi, c'est le problème de l'État
02:05:41moi c'est pas mon problème, nous on a peur
02:05:43parce qu'il y a les balles perdues qui peuvent arriver
02:05:45il y a un emploi municipal qui se fait tuer de deux balles
02:05:47bah oui mais bon. D'ailleurs il n'a pas d'adjoint à la sécurité
02:05:49il dit non mais c'est pas nous
02:05:51c'est pas normal, etc.
02:05:53Mais il est dans sa logique, mais ce qui est terrible
02:05:55c'est que le maire de Lyon dit la même chose
02:05:57le maire de Bordeaux dit la même chose
02:05:59et ils sont réélus
02:06:01enfin élus
02:06:03pour les deux derniers, on verra bien
02:06:05et ça pose aussi un problème de la manière
02:06:07dont leur population vit le problème
02:06:09Alexandre ?
02:06:11François Puponi a raison, c'est une question sociologique
02:06:13moi je suis
02:06:15inquiet
02:06:17de certains basculements sociologiques
02:06:19notamment dans les grottes-villes
02:06:21ça a été fait en Abagne récemment
02:06:23c'est quasiment
02:06:25entre la gauche et la droite
02:06:27avant on pouvait se parler
02:06:29moi j'avoue que je ne comprends pas
02:06:31ce qu'on appelle les bobos
02:06:33je veux pas les insulter mais qui préfèrent
02:06:35leur idéologie à leur vie
02:06:37très sincèrement je n'arrive pas à comprendre
02:06:39leur raisonnement, maintenant effectivement
02:06:41c'est la démocratie
02:06:43et c'est pour ça que j'en appelais aussi à l'État
02:06:45parce que si le maire ne prend pas
02:06:47ses responsabilités, l'État doit
02:06:49prendre ses responsabilités, certains ont même
02:06:51évoqué de mettre certains maires
02:06:53sous tutelle quand ils font
02:06:55trop de communautarisme ou trop de congéliantélisme
02:06:57on peut même aller très loin mais sans aller
02:06:59jusque là, il y a des mesures
02:07:01qu'on peut prendre sans
02:07:03attendre les maires mais il y a une
02:07:05question démocratique avec effectivement
02:07:07une partie de l'électorat
02:07:09qui adhère à une idéologie qui paraît être
02:07:11aujourd'hui en décalage
02:07:13avec les enjeux du présent. Un dernier mot là-dessus
02:07:15Romain Escanazi, quand tout le reste a échoué
02:07:17pourquoi ne pas expérimenter la légalisation
02:07:19ou c'est l'ultime démission
02:07:21de rendre le cannabis légal dans ce pays ?
02:07:23Je dirais pas l'ultime démission
02:07:25moi j'ai pas un avis absolument arrêté sur cette question
02:07:27je regarde ce qu'il se passe dans des grands pays
02:07:29de l'ECDE, je regarde ce qu'il se passe aux Etats-Unis
02:07:31en Allemagne, en Hollande, en Espagne
02:07:33ce qu'on constate c'est qu'on est dans une politique de plus en plus
02:07:35répressive depuis 2007
02:07:37et qu'il y a de plus en plus de morts
02:07:39et que les produits tuent de plus en plus
02:07:41et que les Français où c'est absolument interdit
02:07:43consomment plus que les Hollandais en proportion où c'est totalement légal
02:07:45donc moi j'ai pas d'avis absolument
02:07:47arrêté mais je dirais pas que c'est l'idéologie cher monsieur
02:07:49Il y a environ 1 million d'usagers quotidien
02:07:51dans ce pays, âgés de 11 à 64 ans
02:07:53Moi je dirais qu'il faut avoir un minimum de respect pour ces mères
02:07:55qui connaissent leur territoire et s'ils en arrivent
02:07:57à ce raisonnement, c'était le cas également du maire de Sevran
02:07:59c'est bien qu'il considère que ce serait
02:08:01une solution à la fois pour retrouver
02:08:03de porter une politique de santé publique
02:08:05et en même temps retrouver de la sécurité
02:08:07à Marseille encore une fois
02:08:09Il y a des morts tous les mois
02:08:11sur le trafic de drogue
02:08:13C'est la gauche qui a inventé
02:08:15la politique partenariale en matière
02:08:17de sécurité
02:08:19C'était à la fois Chevènement qui a dit
02:08:21si on se met pas tous au bout de la table
02:08:23le préfet, le commissaire, le maire, le procureur
02:08:25pour lutter contre la délinquance
02:08:27on n'y arrive à jamais et maintenant il y a des maires de gauche qui disent
02:08:29nous c'est plus notre problème
02:08:31c'est le problème de l'Etat
02:08:33et ils se trompent
02:08:35parce que la politique partenariale pour lutter
02:08:37c'est pas de quel maire dit
02:08:39c'est pas mon affaire la sécurité
02:08:41même la maire de Strasbourg
02:08:43Le maire de Lyon il dit moi
02:08:45quand le ministre de l'intérieur est venu pour voir les problèmes de sécurité
02:08:47il était même pas là pour l'accueillir
02:08:49c'est pas mon sujet, c'est pas mon problème, c'est le problème de l'Etat
02:08:51J'aimerais juste dire un mot
02:08:53répondre d'un mot
02:08:55il n'y a pas que la question du cannabis
02:08:57c'est un tout, Eric Piolle, c'est le refus
02:08:59effectivement des caméras
02:09:01c'est pas d'adjoint à la sécurité
02:09:03donc il y a une idéologie je pense derrière
02:09:05ensuite sur la question du cannabis
02:09:07vous nous dites les violences
02:09:09augmentent, c'est bien que
02:09:11les violences, les trafics augmentent
02:09:13pas forcément sur le cannabis
02:09:15on voit bien qu'il y a des drogues dures
02:09:17et qu'on interdirait le cannabis
02:09:19je pense pas que les trafiquants deviendraient
02:09:21des honnêtes, si vous voulez
02:09:23commerçants
02:09:25qui déclareraient leurs impôts
02:09:27je pense qu'ils passeraient à des drogues encore plus dures
02:09:29donc légaliser comme ça
02:09:31ça me parait pas sérieux
02:09:33les Etats-Unis sont sérieux
02:09:35les Etats-Unis sont sérieux
02:09:37et on va conclure les amis
02:09:39c'est une plaque tournante de tous les trafiquants
02:09:41et pas seulement du cannabis
02:09:43les Etats-Unis c'est un pays sérieux
02:09:45tous les Etats ne pratiquent pas
02:09:47l'alcoolisme
02:09:49tu sais Yohann, grand partisan
02:09:51non mais là-dessus
02:09:53je veux bien intervenir aussi
02:09:55parce qu'on va filer pour les Etats-Unis
02:09:57dans un instant
02:09:59déjà, excusez-moi pour ma vulgarité
02:10:01mais je partage vraiment
02:10:03ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur
02:10:05c'est-à-dire la drogue c'est de la merde
02:10:07pourquoi ?
02:10:09parce que je vous rejoins quand vous dites
02:10:11Alexandre de Vieuco
02:10:13moi non plus
02:10:15là vous allez lancer un débat
02:10:17il y a un nouveau sujet
02:10:19on va faire une coalition
02:10:21exactement
02:10:23quand vous dites monsieur
02:10:25regardez ce qu'il se passe aux Etats-Unis
02:10:27mais aux Etats-Unis c'est effrayant
02:10:29tous ces zombies
02:10:31que ce soit
02:10:33à New York
02:10:35en Californie
02:10:37mais pourquoi ?
02:10:39à partir du moment où vous légalisez
02:10:41le cannabis
02:10:43vous croyez en effet que
02:10:45les trafiquants de stup
02:10:47vont vers les drogues dures
02:10:49et on voit les conséquences
02:10:51il y a la drogue du zombie qui fait des ravages
02:10:53aux Etats-Unis
02:10:55la consommation est massive en France
02:10:57on va vous remercier
02:10:59à Yohann
02:11:01vous avez été parfait ce soir
02:11:03on vous donne 10 minutes de plus
02:11:05pour accueillir notre première ronde
02:11:07j'essaierai d'être un peu moins ridicule demain
02:11:09s'il vous plaît
02:11:11arrêtez de me traiter
02:11:13de la gauche
02:11:15Arnaud Diman
02:11:17nous rejoint Arnaud Diman
02:11:19c'est l'heure de parler des Etats-Unis
02:11:21les Etats-Unis
02:11:23il y a un sondage très intéressant
02:11:25M.Trump arrive à Philadelphia
02:11:27il n'est pas encore arrivé ?
02:11:29le débat
02:11:31est à
02:11:33c'est l'hymne américain
02:11:35c'est beau
02:11:37M.Trump
02:11:39et Mme Harris
02:11:41débattront
02:11:43tout à l'heure
02:11:453h du matin
02:11:47ils ont choisi CNews pour débattre
02:11:49pour débattre en français
02:11:51ça va durer 1h30
02:11:53il y aura le débrief
02:11:55M.Trump a le temps
02:11:57d'arriver à Philadelphia
02:11:59d'ici quelques minutes
02:12:01bonsoir Arnaud Diman
02:12:03il y a un sondage très intéressant
02:12:05on va saluer également Elisabeth Guedel
02:12:07qui se trouve aux Etats-Unis
02:12:09il y a un sondage très intéressant
02:12:11qui a été commandé
02:12:13par le New York Times
02:12:15qui dit que Trump devancerait largement son rival
02:12:17de quelques voix
02:12:19mais en même temps on nous dit
02:12:21ce sondage ne vaut rien
02:12:23alors vous allez m'expliquer
02:12:25ce soir à Arnaud Diman
02:12:27la réalité de tout ça
02:12:2947% pour Mme Harris
02:12:3148% pour M.Trump
02:12:33et on a aussi les résultats
02:12:35dans ce qu'on appelle
02:12:37les états pivots
02:12:39pourquoi ça ne vaut rien ?
02:12:41parce que ça va bouger
02:12:43traditionnellement
02:12:45on se croise plusieurs fois
02:12:47dans la ligne droite
02:12:49c'est les swing states
02:12:51on se trompe toujours dans les sondages
02:12:53les pronostics ne marchent pas
02:12:55on a vu ça en 2016
02:12:57les swing states
02:12:59qu'est-ce que c'est exactement ?
02:13:01on a plein de traductions
02:13:03je dirais juste des états tangents
02:13:05les états indécis
02:13:07oui c'est ça
02:13:09où on ne peut pas encore décider
02:13:11à l'avance qui va gagner
02:13:13par exemple l'état de New York
02:13:15et la Californie sont toujours démocrates
02:13:17tous les grands électeurs
02:13:19passent aux vainqueurs
02:13:21donc ce n'est même pas la peine de s'y intéresser
02:13:23et les télévisions qui s'installent à Manhattan
02:13:25perdent leur temps
02:13:27mais ceux qui sont
02:13:29dans les états pivots du Midwest
02:13:31dans le Nord, Wisconsin, Michigan
02:13:33
02:13:35à 10 000 voix près
02:13:37vous emportez l'état
02:13:39vous en faites 3 comme ça, vous avez gagné
02:13:41donc Philadelphie aujourd'hui
02:13:43c'est un endroit très important
02:13:45c'est le coeur du coeur
02:13:47de l'état pivot si je ne me trompe pas
02:13:49de l'état de Pennsylvanie
02:13:51c'était un état pivot
02:13:53il y a 2004-2008
02:13:55après ça a cessé de l'être, c'était complètement démocrate
02:13:57ensuite maintenant c'est redevenu
02:13:59tangent
02:14:01donc il y a beaucoup de gens qui ont abandonné
02:14:03le parti démocrate
02:14:05qui sont revenus au parti républicain
02:14:07donc maintenant on est au coude à coude
02:14:09et dans les rues de Philadelphie ça va vraiment vraiment swinguer
02:14:11Elisabeth Guedel
02:14:13En attendant que ça swingue, nous attend à New York
02:14:15pour ce débat qui sera suivi
02:14:17dans un peu plus de 3 heures
02:14:19par des millions d'Américains
02:14:21et des millions de Français sur ces news également
02:14:23parce que ce sera peut-être d'ailleurs
02:14:25le seul, Elisabeth, avant cette élection
02:14:27prévue dans environ 8 semaines
02:14:29premier rendez-vous, peut-être le dernier
02:14:31et le moindre faux pas pourra avoir de lourdes conséquences
02:14:33pour l'une ou pour l'autre
02:14:37Oui, effectivement
02:14:39ce sera le premier débat présidentiel
02:14:41pour Kamala Harris
02:14:43le septième pour Donald Trump, personne n'a fait plus
02:14:45donc lui il est assez rodé
02:14:47mais elle ça sera une première
02:14:49il y aura l'effet de curiosité
02:14:51donc effectivement plutôt les projecteurs à priori seront
02:14:53braqués sur Kamala Harris
02:14:55le moindre faux pas
02:14:57la moindre nervosité
02:14:59son grand défi ça sera justement
02:15:01de rester calme, de se présenter
02:15:03puisqu'encore près de 30%
02:15:05des électeurs américains disent
02:15:07qu'ils ne la connaissent pas suffisamment
02:15:09ils ne sont que 9% à le dire
02:15:11de Donald Trump
02:15:13et elle va devoir se présenter
02:15:15comment elle va faire pour améliorer le quotidien
02:15:17des américains
02:15:19et puis elle compte bien, ce sont ses stratégistes
02:15:21qui laissent entendre
02:15:23faire pivoter le projecteur
02:15:25vers Donald Trump, faire son bilan
02:15:27de la présidence, raconter un petit peu
02:15:29qu'il a eu des affaires judiciaires
02:15:31et qu'il en a encore en cours
02:15:33et donc son défi
02:15:35à Kamala Harris ça sera de provoquer
02:15:37Donald Trump mais ne pas être
02:15:39déstabilisé si lui il la provoque
02:15:41et on sait que Donald Trump est particulièrement
02:15:43doué pour ça
02:15:45Hillary Clinton s'en souvient encore
02:15:47en 2016, d'ailleurs Kamala Harris a pris
02:15:49des conseils auprès d'Hillary Clinton
02:15:51auprès de Joe Biden, tous ceux
02:15:53qui ont débattu avec Donald Trump
02:15:55donc gros effet de curiosité
02:15:57on attend 75 millions de téléspectateurs
02:15:59juste par comparaison, ils étaient 51 millions
02:16:01lors du dernier
02:16:03débat présidentiel entre Donald Trump
02:16:05et Joe Biden, c'est pas encore les records
02:16:07du Superbowl, ça dépasse les 110 millions
02:16:09de téléspectateurs mais c'est quand même
02:16:11un beau record pour un débat télévisé
02:16:13On dit que c'est le Superbowl politique, Harold
02:16:15il y a des règles très précises ce soir
02:16:17dans ce débat et notamment
02:16:19le micro qu'on va rouvrir pour
02:16:21Harold, comme on va le faire pour Donald Trump
02:16:23on vous y parle
02:16:25On est censé
02:16:27couper les micros dans les
02:16:29interstices
02:16:31et
02:16:33Trump il aime bien qu'on ouvre les
02:16:35micros tout le temps parce qu'il aime couper
02:16:37la parole
02:16:39faire des insinuations
02:16:41et des sarcasmes
02:16:43pendant les périodes
02:16:45interstitielles
02:16:47Kamala Harris elle n'a pas l'habitude de la
02:16:49chose donc elle accepte à peu près tout
02:16:51mais pour Biden c'était très important
02:16:53de les couper
02:16:55et de ne pas entendre l'autre pendant
02:16:57qu'il parlait parce que ça le perturbait
02:16:59mais ça ne va pas perturber
02:17:01Kamala Harris
02:17:03donc on va les ouvrir un peu plus que la dernière fois
02:17:05et Kamala Harris
02:17:07en procureur qu'elle était toute sa vie
02:17:09elle sait prendre la contradiction
02:17:11et surtout donner des coups de poing
02:17:13On a bien compris ce que nous a dit Elisabeth Guedel
02:17:15le gros enjeu pour Kamala Harris c'est
02:17:17de se faire connaître, de s'ancrer
02:17:19dans l'inconscient collectif américain
02:17:21ce soir parce qu'elle a
02:17:23un déficit de notoriété par rapport à Donald Trump
02:17:25dont l'enjeu pour lui en tout cas
02:17:27ce sera de se maîtriser ce soir
02:17:29également Harold
02:17:31Alors ça dépend à qui on parle
02:17:33ou à qui on écoute aux Etats-Unis
02:17:35d'autres disent l'enjeu c'est qu'il l'écrase
02:17:37certains disent que
02:17:39l'enjeu pour elle c'est de ne pas paraître
02:17:41comme la femme faible et timide
02:17:43ou bien de ne pas paraître comme la femme hystérique
02:17:45qui essaye de lui couper la parole tout le temps
02:17:47donc on ne sait pas du tout, c'est ça
02:17:49qui rend la chose intéressante
02:17:51Alors question également
02:17:53à Elisabeth parce que ce débat
02:17:55est très précis
02:17:5790 minutes
02:17:59deux pubs au milieu
02:18:01deux pauses publicitaires
02:18:03des thèmes qui sont lancés par des modérateurs
02:18:05deux minutes de réponses
02:18:07pour l'un, deux minutes pour l'autre
02:18:09on a compris qu'on coupait le micro
02:18:11et alors il y a une chose extraordinaire c'est que toutes les télés
02:18:13américaines, tous les sites américains
02:18:15ont mis des équipes de fast checkers
02:18:17en place alors que vous voyez à l'image
02:18:19je crois l'arrivée de l'avion
02:18:21de Donald Trump, c'est peut-être celui-là
02:18:23ou peut-être l'autre, mais en tout cas
02:18:25c'est là que ça va arriver et donc
02:18:27les fast checkers seront là parce que Donald Trump
02:18:29il adore affirmer des trucs qui sont absolument faux
02:18:31il n'y a pas très longtemps je crois qu'il a affirmé
02:18:33que les étrangers
02:18:35qui venaient d'Haïti
02:18:37mangeaient des
02:18:39animaux
02:18:41et personne ne le contredit
02:18:43c'est ce que j'allais dire
02:18:45j'allais penser des enfants
02:18:47allez-y Elisabeth
02:18:51plein d'animaux
02:18:55c'est beaucoup de travail effectivement
02:18:57pour les médias, surtout que les médias américains
02:18:59sont quand même accusés d'avoir
02:19:01baissé leur barre en fait
02:19:03de s'être insensibilisé un peu
02:19:05à tout ce que pouvait dire Donald Trump
02:19:07donc là ils vont essayer effectivement
02:19:09de rectifier en direct
02:19:11tout ce qui est dit du côté de
02:19:13Donald Trump qui est effectivement assez spécialiste
02:19:15pour arrondir les chiffres
02:19:17à la hausse quand ça l'arrange
02:19:19pour affirmer différentes théories
02:19:21mais aussi pour Kamala Harris
02:19:23qui n'est pas à l'abri d'une certaine
02:19:25mauvaise foi sur certains sujets
02:19:27pour pouvoir défendre son programme
02:19:29donc c'est beaucoup de travail
02:19:31effectivement là c'est un défi alors
02:19:33du côté des médias américains, leur crédibilité
02:19:35dans cette élection
02:19:37parce que c'est vraiment aussi
02:19:39l'autre gros enjeu de cette présidentielle
02:19:41c'est d'arriver
02:19:43à avoir le plus de faits possibles
02:19:45malgré tout
02:19:47tout ce qui circule sur internet
02:19:49toutes les fausses informations
02:19:51les fake news, les deepfakes, tout ce que vous voulez
02:19:53donc là c'est aussi un défi
02:19:55on verra au cours du débat
02:19:57si tous les médias arrivent à suivre
02:19:59et à vérifier effectivement
02:20:01tout ce qui est dit
02:20:03en tout cas ce que les deux candidats disent
02:20:05est-ce qu'on peut dire que celui qui remportera
02:20:07ou celle qui remportera
02:20:09ce débat
02:20:11sera la porte de la maison blanche
02:20:13quasi ouverte ?
02:20:15presque, parce que ça va vous donner quelques points
02:20:17on a vu ces dernières années
02:20:19que les sondages commencent à donner quelques points
02:20:21de plus d'électorat
02:20:23aux candidats, ça s'est passé en France
02:20:25ça s'est passé aux Etats-Unis
02:20:27d'autres pays
02:20:29donc oui, et puis les gens se souviennent
02:20:31si quelqu'un a marqué un point
02:20:33on va s'en souvenir trois semaines après
02:20:35deux mois après, enfin avant le 5 novembre
02:20:37donc
02:20:39ça peut compter à la dernière seconde
02:20:41on va faire des replays, des replays, des replays
02:20:43et au sujet du fact-checking
02:20:45dernièrement on a remarqué que ça ne changeait rien
02:20:47les fact-checkers pouvaient dire
02:20:49vous avez fait une liste
02:20:51vous avez rencontré des journalistes
02:20:53mais oui, mais oui
02:20:55ils vont repérer
02:20:57on peut dire que les haïtiens mangent des animaux
02:20:59jusqu'ici
02:21:03les fact-checkers vont dire
02:21:05ils ont plusieurs critères
02:21:07absolument faux, plutôt faux
02:21:09ça se débat
02:21:11ils ont toutes sortes de couleurs
02:21:13en fait les convaincus sont convaincus
02:21:15et quoi qu'il arrive
02:21:17on n'écoute plus les fact-checkers
02:21:19mais ils continuent de produire toutes sortes de messages
02:21:21parce que les gens ne croient plus aux journalistes
02:21:23vous allez le suivre le débat Alexandre ?
02:21:25très honnêtement je verrai
02:21:27demain matin
02:21:29vous êtes un insomniac pourtant
02:21:31oui oui mais bon
02:21:33je pense que voilà
02:21:35vous savez tout
02:21:37deux journalistes de ABC, interdiction des notes, micro en coupé
02:21:39temps de parole, deux minutes par réponse
02:21:41impossible de se retourner vers ce conseiller
02:21:43c'est conseillé pendant les pauses pub
02:21:45et puis quoi d'autre
02:21:47aucun sujet a été préparé
02:21:49en amont
02:21:51je crois qu'on a tout dit
02:21:53je crois qu'on va regarder l'aéroport de Philadelphie
02:21:55où les avions arrivent
02:21:57non, plus rien n'arrive
02:21:59donc il est tard, ça veut dire qu'il est 23h46
02:22:01qu'il est temps de se quitter
02:22:03rendez-vous à 3h du matin
02:22:05et avec Harold et toutes les équipes de Romain Desarbes
02:22:07pour débriefer tout cela à partir de 4h30 du matin
02:22:09Thomas Bonnet
02:22:11également sera présent
02:22:13nous on prend le temps de remercier évidemment Valérie
02:22:15avec Nankorali Deleuze, Chloé Tarka, Maxime Ferre
02:22:17à la rédaction en chef de ce 100% politique
02:22:19merci à tous les téléspectateurs
02:22:21et aux invités d'avoir été sur ce plateau
02:22:23on va se retrouver demain
02:22:25pour 100% politique
02:22:27à demain, bonne nuit à tous