Avec Benjamin Lucas, Député NFP des Yvelines
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00:00Avec notre invité politique Benjamin Lucas, bonjour à vous !
00:06Bonjour à vous !
00:07Bon, vous disiez que vous étiez obligé de souhaiter bonne fête aux Roxannes.
00:09Oui, bonne fête aux Roxannes et singulièrement à celle avec laquelle je suis marié depuis bientôt un an.
00:13Exactement, vous auriez eu tort de l'oublier à la radio.
00:15Je vous remercie de m'avoir permis de le faire.
00:16On garde l'enregistrement, comme ça vous pourrez témoigner.
00:18Vous êtes député Nouveau Front Populaire écologiste dès Yvelines.
00:22Une bonne partie du NFP, mais de la France de gauche en général, manifeste.
00:26Plus de 100 manifestations dans toute la France pour dénoncer l'arrivée de Michel Barnier à Matignon.
00:31Vous allez manifester, vous ?
00:33Oui, je vais manifester.
00:34Je crois qu'il faut que nous soyons extrêmement fermes à l'égard du président de la République
00:38qui, depuis la dissolution, s'est très mal comporté avec les institutions et les principes démocratiques.
00:43Il a piétiné la séparation des pouvoirs, il a méprisé le vote des Français et pire,
00:47il a craché à la figure des millions de gens qui ont fait le barrage républicain le 7 juillet
00:51en choisissant de nommer à Matignon quelqu'un qui est désormais l'obligé de Mme Le Pen,
00:54quelqu'un qui n'a pas appelé au barrage républicain
00:56et quelqu'un qui va mener une politique qui est dans la continuité de la brutalité
01:00et de l'injustice sociale d'Emmanuel Macron.
01:01Alors, je n'ai rien de commun avec le Rassemblement National ni avec ses idées,
01:05c'est ce qu'a dit Michel Barnier hier soir sur TF1.
01:07On va y revenir.
01:09Avant ça, pardon Benjamin Lucas,
01:11mais est-ce que vous n'avez pas le sentiment que si vous aviez accepté Bernard Cazeneuve,
01:15ancien socialiste à Matignon, ça vous aurait épargné quelques kilomètres à pied ?
01:19Écoutez, je vais essayer d'être clair une bonne fois pour toutes, ça suffit.
01:23Je m'avoue que je le dis, c'est...
01:25Ceux qui répondent cela dans le monde politique,
01:27c'est une espèce de récit imposé par les macronistes.
01:29Reprenons les choses dans l'ordre.
01:31Personne n'a obligé le Président de la République
01:33à dissoudre l'Assemblée Nationale le 9 juin quand l'extrême droite était au plus fort.
01:36Mais c'est fait.
01:37Personne n'a demandé à Emmanuel Macron de jouer les Madame Irma
01:40des motions de censure potentielles en expliquant qui serait ou pas censuré
01:43sans connaître le Parlement dans lequel il n'a d'ailleurs jamais siégé.
01:46Et personne, Emmanuel Macron n'a eu besoin de personne,
01:49d'absolument personne, pour nommer M. Barnier à Matignon.
01:51Qui peut croire que c'est la gauche qui a de l'influence sur Emmanuel Macron ?
01:54Et je vais vous dire pourquoi Emmanuel Macron, de toute façon,
01:57avait déjà décidé ce qu'il allait faire.
01:59C'est parce qu'Emmanuel Macron, ce qu'il veut à tout prix,
02:01quoi qu'il en coûte démocratiquement,
02:03c'est préserver son héritage néolibéral et son bilan,
02:06notamment la réforme des retraites.
02:07Et donc sur l'hypothèse Cazeneuve...
02:08Et donc sur l'hypothèse Cazeneuve...
02:09Mais en fait, je vais vous dire tel que...
02:11Soit M. Cazeneuve aurait dit « je veux abroger la réforme des retraites »
02:15et M. Macron ne l'aurait pas nommé à Matignon,
02:17ou alors les macronistes l'auraient censuré, ils l'ont dit.
02:19Soit M. Cazeneuve aurait renoncé à abroger la réforme des retraites
02:22et évidemment, là, vous conviendrez que,
02:24quel que soit le profil de celui qui est proposé,
02:26si à la fin on ne touche pas à cette réforme injuste et brutale,
02:28ça ne peut pas nous convenir.
02:29Sauf que pour le coup, le RN veut toujours, a priori, l'abroger.
02:33D'ailleurs, un texte sera déposé. Est-ce que vous serez prêt à le voter ?
02:35Nous, nous déposerons le nôtre.
02:37Je ne sais toujours pas ce qu'est le programme du RN pour les retraites.
02:40On ne l'a d'ailleurs pas compris dans l'élection législative.
02:42Nous, nous déposerons notre proposition.
02:44Si vous tombez d'accord avec le RN,
02:46ou du moins si vous avez, tiens, allez,
02:48je vais vous aider, la même idée, au même moment,
02:50par hasard, sur la réforme des retraites,
02:52est-ce que vous êtes prêt à voter le même texte avec eux ?
02:54Moi, je vais vous dire, je ne fais pas d'alliance avec le RN.
02:58Je ne vous ai pas demandé ça.
02:59Je vous ai demandé si vous pouviez voter la même chose.
03:01Je n'ai jamais voté un texte ou un amendement du RN.
03:03Et d'ailleurs, les Français se sont mobilisés pour le barrage républicain.
03:06Je voterai notre proposition dont je suis certain qu'elle sera largement approuvée.
03:10Et à quoi ça sert de voter le même texte,
03:13à condition que ce soit vous qui le signez et pas eux ?
03:15D'abord, je ne connais pas leur texte.
03:17Et je ne donnerai pas quitus à Marine Le Pen et à M. Bardella
03:21sur les retraites, puisque leur projet,
03:23en réalité, est extrêmement flou.
03:25Et on voit bien, dans les contours de ce qu'ils ont dit
03:27pendant les élections législatives,
03:29qu'à la fin, ils ne sont pas pour aller
03:31vers plus de justice sociale, vers du progrès.
03:33Donc là, il faut un coup de communication, comme ils en ont fait.
03:35Pardon, mais je ne vais pas, moi, contribuer à relayer leur propagande.
03:37Reparlons de Michel Barnier, celui qui était à Matignon hier.
03:39Il l'a dit, son gouvernement
03:42contiendra aussi des gens de gauche.
03:44Il a bon courage pour les trouver.
03:46Imaginons qu'il en trouve.
03:48Imaginons, par exemple, que des élus socialistes,
03:50pourquoi pas des élus locaux, rejoignent ce gouvernement.
03:52Est-ce que vous appelez vos partis alliés,
03:54notamment le PS, à les exclure ?
03:56Chacun fait ce qu'il veut.
03:58Et moi, je n'imagine pas qu'on puisse être socialiste,
04:00écologiste, communiste, insoumis,
04:02ou même vaguement de gauche, et contribuer
04:04à un gouvernement de quelqu'un qui, par exemple,
04:06a voté contre les chèques vacances et les 39 heures
04:08en 1980, contre quelqu'un qui a voté
04:10contre la dépénalisation de l'homosexualité,
04:12qu'on puisse participer d'un gouvernement
04:14de quelqu'un qui dit moratoire sur l'immigration,
04:16c'est-à-dire Immigration Zéro, c'est-à-dire la proposition
04:18de Jean-Marie Le Pen, de soutenir
04:20quelqu'un dont le projet, c'est la retraite à 65 ans.
04:22Il y a un moment donné, les convictions
04:24s'accomptent, les projets s'accomptent.
04:26J'ai bien vu hier que M. Barnier voulait nous refaire du macronisme.
04:28Finalement, c'était une forme de
04:30Gabriel Attal-Savoyard qu'on a vu hier,
04:32en disant, en même temps, je dis justice sociale
04:34mais je ne mets rien derrière.
04:36Ça n'a pas fonctionné. Les gens n'en veulent pas. Les Français n'en veulent pas.
04:38Cette idée qu'on peut supprimer
04:40la gauche, la droite, tous se retrouver
04:42par opportunisme dans un même gouvernement, pour faire quoi
04:44à la fin ? Pour faire une politique de droite, c'est ce qu'on a eu
04:46pendant 7 ans. Je crois que nous ne serons
04:48pas, nous, dupes de cette affaire-là.
04:50Alors, vous manifestez aujourd'hui, je l'ai dit, contre
04:52l'arrivée de Michel Barnier à Matignon.
04:54Le Parti Socialiste n'appelle pas à manifester
04:56la France insoumise, en revanche, oui.
04:58Elle appelle aussi à destituer
05:00ou du moins à lancer une procédure de destitution
05:02contre Emmanuel Macron. Est-ce que vous la signerez ?
05:04J'ai signé cette proposition, je disais
05:06pour afficher, avec des doutes, avec
05:08une interrogation, mais je l'ai signée pour
05:10envoyer un message de fermeté à l'égard du
05:12chef de l'État qui s'est mal comporté avec nos institutions.
05:14Et maintenant, je dis à la gauche, si nous
05:16voulons aller au bout de cette logique, il faut que nous soyons en capacité
05:18de construire le chemin d'une candidature
05:20commune à l'élection présidentielle, et ça, c'est le plus
05:22difficile aujourd'hui. Mais bon courage pour ça aussi, et justement
05:24l'un de vos camarades, député
05:26insoumis, Antoine Léaumant,
05:28parle de cette procédure
05:30de destitution, je le cite,
05:32les élus parlementaires ont voté contre les
05:34pleins pouvoirs à Pétain, ça c'était en 1940,
05:3681 ont signé pour destituer
05:38Macron. Est-ce que ça veut dire, et vous êtes
05:40d'accord avec lui, que ceux qui ne signent pas
05:42sont les égaux de ceux qui ont
05:44donné les pleins pouvoirs à Pétain ?
05:46Je ne crois pas, pour bien connaître Antoine Léaumant, que ce soit ce qu'il veut dire.
05:48C'est ce qu'il a écrit, c'est précisément ce qu'il a écrit.
05:50J'ai vu son tweet, mais des chiffres, moi je ne fais
05:52pas ce genre de comparaison, et
05:54j'ai suffisamment de griefs à faire au président de la République
05:56pour m'épargner des comparaisons
05:58historiques qui pourraient être
06:00hasardeuses, mais de ce que je vois
06:02de son tweet, il compare des chiffres, il ne dit pas
06:04que ceux qui ne signent pas la
06:06motion de destitution seraient
06:08des complices de je ne sais quelle
06:10période historique. C'est ce qu'il dit, puisque toute la journée
06:12il a expliqué que Michel Barnier était l'obligé
06:14du Rassemblement National, et que par conséquent
06:16l'extrême droite et ceci et cela,
06:18concrètement, est-ce que ceux de gauche...
06:20Il y a une réalité, qui pour moi n'a rien à voir
06:22avec le pétinisme, la collaboration
06:24et le nazisme, il y a une réalité, c'est que
06:26M. Barnier est aujourd'hui factuellement
06:28l'obligé de Mme Le Pen, qu'il en reprend les termes,
06:30hier M. Barnier a parlé de frontières
06:32qui seraient devenues des passoires et
06:34d'immigration incontrôlée, c'est-à-dire qu'il a repris
06:36les thèmes et les termes de l'extrême droite
06:38pour donner des gages à Marine Le Pen, et on l'a vu
06:40extrêmement fébrile avec le RN,
06:42extrêmement fébrile avec l'extrême droite, la réalité
06:44c'est qu'aujourd'hui M. Barnier est dans la main,
06:46M. Macron nous a mis collectivement avec M. Barnier
06:48dans la main de l'extrême droite au Parlement,
06:50c'est ça la réalité aujourd'hui, et effectivement
06:52c'est ça qu'il faut combattre, parce que la mobilisation
06:54historique du 7 juillet de nos compatriotes, elle envoyait aussi
06:56un signal, pas de pouvoir à Mme Le Pen,
06:58pas d'influence majeure pour Mme Le Pen sur la vie politique
07:00du pays, et on a tout l'inverse aujourd'hui avec
07:02M. Barnier. Mais en tout cas vous manifesterez aujourd'hui
07:04le rassemblement national, qui sera
07:06aussi dans le Grand Matin Week-end
07:08sur Sud Radio, avec des représentants
07:10de la nouvelle majorité si tant est qu'elle existe.
07:12La question que nous poserons dans notre débat dans un quart d'heure,
07:14est-ce que Michel Barnier sera l'otage
07:16du RN ? On en parlera avec vous
07:18tous au 0826 300 300.
07:20Merci beaucoup Benjamin Lucas,
07:22bon courage pour votre manifestation
07:24aujourd'hui, parce qu'il fait un temps absurde.
07:26Mais d'abord j'ai le Forum des Associations dans ma circonscription,
07:28c'est important, je salue le monde associatif.
07:30Je vous recommande de trouver un parapluie, quoi qu'il en soit. Je rappelle que vous êtes
07:32député NFP écologiste des
07:34Yvelines.